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2021/2022
Jean-Claude Coille
Emmanuelle Plot
UE
116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Les auteurs :
Jean-Claude Coille : agrégé d’économie et de gestion au Cnam-Intec, responsable
pédagogique de l’UE de finance du DSGC.
Emmanuelle Plot : agrégée d’économie et de gestion au Cnam-Intec, responsable
pédagogique de l’UE de finance d’entreprise du DGC.
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Sommaire
Présentation du cours 13
Objectifs du cours 1 23
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116 Finance d’entreprise cOUrs 1
Conclusion 153
Sigles et abréviations
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Lexique 171
Index 175
Devoir 1 177
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Correspondance
cours Intec
1 – Le diagnostic financier des comptes sociaux (40 heures)
Sens et portée de l’étude
Le diagnostic financier doit permettre de porter un jugement sur les forces et les faiblesses
de l’entreprise à partir de données pluriannuelles sur ses états financiers et des informations
sectorielles, en vue d’émettre des préconisations.
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
1.2 L’analyse de l’activité
Sens et portée de l’étude Cours 1
Analyser l’activité de l’entreprise pour apprécier sa croissance et mesurer son aptitude
à dégager des profits.
Compétences attendues Savoirs associés
• Analyser le compte de résultat. • Les soldes intermédiaires de gestion :
• Déterminer les différents soldes présentation et retraitements.
intermédiaires de gestion. • La valeur ajoutée : signification
• Justifier les retraitements du tableau et répartition.
des soldes intermédiaires de gestion. • La capacité d’autofinancement.
• Commenter et interpréter les différents
soldes intermédiaires de gestion.
• Déterminer la capacité d’autofinancement
selon les méthodes additive et soustractive.
• Commenter et interpréter la capacité
d’autofinancement.
1.3 L’analyse de la structure financière
Sens et portée de l’étude Cours 1
Analyser la structure des ressources et des emplois mise en œuvre pour que l’entreprise
puisse assurer sa pérennité et développer son activité.
Compétences attendues Savoirs associés
• Expliquer la logique fonctionnelle • L’équilibre fonctionnel du bilan.
« emplois ressources ». • Le fonds de roulement net global.
• Différencier les différents cycles • Le besoin en fonds de roulement
d’opérations (investissement, (exploitation et hors exploitation).
financement, exploitation). • La trésorerie nette.
• Construire un bilan fonctionnel. • Les retraitements du bilan fonctionnel.
• Calculer le fonds de roulement net global,
le besoin en fonds de roulement
et la trésorerie nette.
• Caractériser l’évolution dans le temps
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de la structure financière d’une entreprise.
1.4 L’analyse de la rentabilité
Sens et portée de l’étude Cours 1
Mesurer la rentabilité au strict plan économique ou en introduisant l’impact de
l’endettement sur la rentabilité des fonds propres.
Compétences attendues Savoirs associés
• Différencier charges variables et charges • Les charges variables, les charges fixes.
fixes. • La rentabilité économique.
• Calculer et distinguer la rentabilité • Le levier opérationnel (ou d’exploitation).
économique de la rentabilité financière. • La rentabilité financière.
• Mettre en évidence l’effet de levier. • L’effet de levier financier.
• Caractériser la problématique rentabilité-
risque liée à l’endettement.
• Analyser la rentabilité d’une activité
ou d’une entreprise, dans une situation
donnée.
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
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de gestion du besoin en fonds
de roulement, dans une situation donnée
ou prévisionnelle simple.
2.3 Les projets d’investissement
Sens et portée de l’étude Cours 3
Caractériser et estimer le bien-fondé d’un projet d’investissement en univers certain.
Compétences attendues Savoirs associés
• Identifier et distinguer les différents types • La typologie des investissements.
d’investissements. • Les paramètres financiers et comptables
• Calculer les flux prévisionnels caractérisant caractérisant un investissement.
un projet à partir des capacités • Le choix d’un taux d’actualisation
d’autofinancement d’exploitation en fonction du coût du capital pour
et des flux patrimoniaux. un projet (hors fiscalité).
• Déterminer les différents critères financiers • Les critères financiers de sélection (valeur
de sélection de projets d’investissement. actuelle nette y compris VAN globale, taux
• Argumenter un choix entre plusieurs projets de rentabilité interne y compris TIR global,
qui respectent le niveau d’acceptation fixé délai de récupération du capital investi,
a priori. indice de profitabilité).
• Analyser une décision d’investissement • Les critères non financiers de sélection.
au-delà du simple calcul financier à l’aide
de critères de sélection non financiers.
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
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Sens et portée de l’étude Cours 4
Anticiper les mouvements de trésorerie de court terme et les reporter dans le budget
de trésorerie.
Compétences attendues Savoirs associés
• Caractériser la notion de prévision • L’établissement des prévisions
de trésorerie. de trésorerie.
• Construire un budget de trésorerie. • L’élaboration d’un budget de trésorerie
• Commenter le principe de l’équilibrage à un horizon de quelques mois avec prise
de la trésorerie. en compte de la taxe sur la valeur ajoutée.
4.2 Le financement des déficits de trésorerie de court terme
Sens et portée de l’étude Cours 4
Minimiser le coût de financement des déficits de trésorerie de court terme.
Compétences attendues Savoirs associés
• Distinguer et qualifier les principales • Les principales modalités de financement
modalités de financement des déficits à court terme des soldes déficitaires
de trésorerie. de trésorerie : escompte, crédits
• Arbitrer entre les différentes modalités de trésorerie, découvert.
de financement à la disposition • La négociation des conditions
de l’entreprise. de mouvements de trésorerie.
• Les coûts des différentes modalités
de financement.
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Présentation du cours
Néanmoins, contrairement à ce que pourrait laisser penser son titre, le programme de l’UE
va au-delà de la finance d’entreprise et contient également une initiation à la finance de
marché avec une présentation des principaux marchés (actions, obligations, etc.) sur les-
quels une entreprise peut trouver des financements ou y faire des placements (cours 4).
L’UE de Finance d’entreprise est scindée en quatre supports de cours. Ils sont tous régis
selon la même progression :
1. explication des concepts de base ;
2. exemple simple pour illustrer les concepts ;
3. commentaires et démarche d’analyse ;
4. exercices détaillés et corrigés ;
5. devoir à la fin de chaque support de cours à envoyer à la correction.
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
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du Cnam.
Les webconférences sont des séances de cours d’un format de deux heures vous permettant
d’interagir en direct avec un enseignant. Elles peuvent également être visionnées en différé
autant de fois que vous le souhaitez.
Les supports utilisés sont mis à disposition et téléchargeables après la diffusion.
La progression suit celle des cours. Il s’agit de reprendre les notions fondamentales en les
mettant en perspective et de vérifier par des exercices simples que les notions sont assimi-
lées. C’est le lieu privilégié pour ceux qui étudient seuls et à distance d’avoir un interlocuteur,
à condition que les questions soient courtes.
attention
Pour participer aux webconférences en direct ou les visionner en différé, il faut disposer
d’une connexion Internet (la lecture s’effectuant en streaming).
Les webconférences ne sont pas téléchargeables.
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Méthodologie de l’épreuve
de Finance d’entreprise
I. Objectifs de l’épreuve
Cette épreuve a pour objectifs d’évaluer les capacités des candidats à :
∙ maîtriser les concepts fondamentaux de la finance : savoir, par exemple, différencier les
notions de résultat et de trésorerie, de profitabilité et de rentabilité ;
∙ appliquer ces notions dans le but de réaliser des diagnostics (savoir calculer et analyser
des indicateurs financiers) et des travaux de gestion financière (sélectionner les
investissements les plus rentables et les financements les moins coûteux).
En tout état de cause, ce serait commettre une grossière erreur que de considérer l’épreuve
de finance d’entreprise uniquement comme une épreuve de calcul !
Comme pour les autres UE du DGC, la mise en œuvre de quelques conseils méthodologiques
permet d’être encore plus efficace.
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116 Finance d’entreprise cOUrs 1
Le calendrier des devoirs et celui des webconférences doivent vous aider à rythmer l’année
et à ne pas prendre de retard dans la préparation de votre UE.
N’ayez pas seulement une approche technique de l’épreuve. La réussite à l’examen néces-
site évidemment de bien maîtriser les outils de la finance d’entreprise ; mais une approche
purement scolaire d’apprentissage, basée sur le « par cœur » n’est pas suffisante. Pour être
capable d’appliquer des techniques parfois complexes, de rédiger des analyses pertinentes,
il est nécessaire de prendre du recul sur les outils utilisés dans cette UE (comme dans les
autres d’ailleurs !).
B. à l’examen
Apprenez à lire un sujet, à appréhender les différentes parties à traiter (importance rela-
tive en fonction du barème), l’indépendance des parties et des questions, à repérer les
documents fournis en annexe. L’expérience montre qu’une lecture trop rapide conduit à des
erreurs de compréhension ou d’interprétation.
Les sujets précisent souvent que les réponses doivent être justifiées. Le détail des explica-
tions permet de comprendre la logique suivie et d’attribuer des points même si la réponse
finale est erronée.
Apprenez à ne pas perdre de temps. Dans un examen, une majorité des notes est comprise
entre 8 et 11 sur 20. Le fait d’échouer est souvent l’affaire d’un point ou d’un demi-point.
Donc, le demi-point marginal est capital et souvent perdu à cause d’un problème de gestion
du temps. Pour bien gérer votre temps :
∙ répartissez votre temps en fonction du barème ;
∙ utilisez votre temps avec un souci de productivité. Par exemple, il est inutile de passer
trop de temps sur un commentaire où il vous est demandé de « commenter brièvement ».
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Habituez-vous à rédiger avec soin :
∙ apprenez à répondre sous forme de tableaux ;
∙ soignez votre rédaction et tâchez de ne pas faire de fautes d’orthographe (surtout aux
mots-clés de l’épreuve) ;
∙ écrivez lisiblement et numérotez clairement vos réponses et vos intercalaires pour
faciliter la lecture du correcteur ;
∙ laissez de l’espace entre chaque réponse ; n’hésitez pas à changer de page entre chaque
partie ; cela vous évitera, en cas de complément de réponse venu postérieurement à la
rédaction, de faire un renvoi en fin de copie, toujours désagréable à la correction ;
∙ enfin, encadrez vos résultats et soulignez les mots-clés dans vos commentaires.
L’utilisation de la calculatrice
L’épreuve de Finance d’entreprise est certes une épreuve avec des calculs mais pour laquelle
l’usage de la calculatrice peut ne pas être autorisé. Une mention dans l’en-tête du sujet
indique si la calculatrice est autorisée ou interdite.
∙ Si la calculatrice est autorisée, elle doit vous permettre de résoudre des équations
(mode solveur). Pensez malgré tout à poser les calculs sur la copie afin que le correcteur
comprenne d’où viennent les éventuelles erreurs.
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
∙∙Sileslaquestions
calculatrice est interdite, les calculs doivent être réalisés à la main. Évidemment,
sont alors adaptées (des formulaires de calculs peuvent être proposés en
annexe). Il est toujours possible de donner le résultat dans l’énoncé et de demander au
candidat de poser le calcul associé.
Depuis l’année universitaire 2016-2017, certains devoirs et examens d’essai sont conçus
pour être réalisés sans calculatrice. C’est également le cas pour les examens finaux depuis
la session 2018.
Par ailleurs, le rapport du jury du DCG (diplôme de l’État) au titre de la session 2019
indique clairement que « la tendance actuelle est d’interdire la calculatrice de poche pour
l’ensemble des épreuves ». Néanmoins, lors de la session 2020, la calculatrice n’était pas
interdite et aucune nouvelle mention n’est présente dans le rapport du jury publié à l’issue
de la session 2020.
coût d’un emprunt, rentabilité d’un placement, plan de financement, plan de trésorerie…
cette liste n’est évidemment pas exhaustive). Les étapes de calculs peuvent être dirigées
par les questions mais ce n’est pas une obligation. Il vous faut connaître les méthodes de
calcul et leurs étapes de construction ;
∙∙ un commentaire détaillé et construit. Il est fréquent que des éléments clés de la réponse
soient fournis : même si vos calculs sont erronés, il est souvent possible de rédiger les
commentaires.
Cet enchaînement peut se reproduire au sein d’un même dossier.
Les questions posées peuvent prendre les formes suivantes : « Construire un argumentaire
structuré… », « Porter un jugement… », « Rédiger une note sur… », etc. La tendance, de plus
en plus forte depuis le nouveau référentiel du DCG, est clairement que les candidats soient
capables de comprendre les notions clés de la finance d’entreprise et de les utiliser pour
l’aide à la décision.
Lors de l’examen, il est indispensable de répondre à un maximum de questions : il est souvent
dommage de constater que les réponses aux questions théoriques ou que les commentaires
ne soient pas rédigés. Il faut donc s’entraîner à la fois à résoudre les calculs, mais aussi à
rédiger des commentaires.
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COURS 1
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
COURS 2
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Section 1. Présentation du tableau de financement du PCG
Section 2. Calcul de la variation du fonds de roulement et de la variation
du besoin en fonds de roulement
Section 3. Analyse des tableaux de financement
Chapitre 3. Les tableaux de flux de trésorerie
Section 1. Les tableaux de flux de trésorerie de l’OEC
Section 2. Le tableau de flux de trésorerie de la Banque de France
Section 3. L’analyse et les limites des tableaux de flux de trésorerie
Chapitre 4. Application de la démarche du diagnostic financier pour l’analyse
de la variation de la trésorerie
Section 1. Synthèse des principaux classements et retraitements
des tableaux de flux
Section 2. Analyse financière de la société RÉFÉRENCE
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
COURS 3
COURS 4
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
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Section 4. Le plan de trésorerie : calcul des soldes de trésorerie
après décisions de financement et de placement
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Objectifs du cours 1
fois comprendre les notions clés de l’UE, connaître les techniques de calculs et
commenter les montants obtenus.
attention
Même si, pour l’exercice 2021, le taux normal d’IS est de 26,5 %, par souci de simpli-
fication pour les calculs à réaliser sans calculatrice, il sera souvent considéré un taux de
33,1/3 % dans les exercices de l’UE (sauf mention contraire).
focus
Tous les termes figurant comme suit (ex. : dettes) sont définis dans le lexique en fin
d’ouvrage.
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Partie 1
Le diagnostic financier : l’analyse
de l’activité, de la structure
financière et de la rentabilité
Cette première partie du cours concerne la partie du programme qui s’intitule : le diagnostic
financier des comptes sociaux.
Un diagnostic financier peut avoir des objectifs multiples ; il s’agit d’analyser l’entreprise
selon trois axes essentiels :
∙ la profitabilité qui exprime la capacité de l’entreprise à générer un bénéfice ;
∙ la rentabilité qui exprime la capacité de l’entreprise à générer suffisamment de bénéfice
par rapport aux capitaux investis ;
∙ et la solvabilité, c’est-à-dire la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes.
La réalisation de ce diagnostic s’appuie essentiellement sur les états financiers obtenus
grâce à la comptabilité générale : le compte de résultat, le bilan et l’annexe.
Avant de détailler les objectifs du diagnostic, nous commencerons par présenter le contenu
des états financiers.
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cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
p i t re
ha
c
Compétences attendues
Connaître la logique de construction et l’articulation des différents états
financiers (bilan, compte de résultat et tableaux de l’annexe) et comprendre
leur complémentarité pour conduire le diagnostic.
Remarque
Si certains calculs vous semblent difficiles, la solution est de retrouver l’opération initiale comptable
ayant permis l’inscription de ce poste au bilan ou au compte de résultat. Les compétences de l’UE
de Comptabilité sont des prérequis pour bien comprendre l’UE de Finance d’entreprise.
section 1.
La transcription des opérations
dans les états financiers
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Il est indispensable de bien comprendre les mécanismes d’élaboration des états financiers
pour pouvoir en faire ensuite l’analyse.
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
APPLICATION Nº1
La société CRÉATION a été constituée le 02/01/N. Le même jour, les actionnaires de cette
société anonyme ont apporté 60 k€ en numéraire et l’entreprise a emprunté 40 k€ auprès d’une
banque. Toutes ces sommes ont été versées sur le compte bancaire de la société et ont immé-
diatement permis d’acheter une immobilisation corporelle pour 80 k€, payée au comptant.
Dressons le bilan de la société le 02/01/N.
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Bilan de la société CRÉATION au 02/01/N (en k€)
L’entreprise dispose donc de 20 k€ en disponibilités (montant obtenu par différence entre le
total du passif et les immobilisations corporelles).
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cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
A. le passif du bilan
Le passif du bilan présente, à une date donnée, les ressources1 utilisées par une entreprise
pour se financer. Dans le cas de la société CRÉATION, il s’agit :
∙ de 60 k€ de capital classé dans la catégorie des capitaux propres (ou fonds propres). Les
capitaux propres désignent notamment les ressources apportées par les associés, le plus
souvent en numéraire, mais aussi en nature (matériel, immeuble, etc.), pour constituer
le capital social. Il ne s’agit pas seulement de répondre à une contrainte légale2, mais
aussi de permettre à l’entreprise de se financer avec moins de contrainte puisque,
à la différence d’un emprunt, les capitaux propres n’ont pas à être obligatoirement
remboursés3, ni rémunérés4 ;
∙ de 40 k€ d’emprunt5 classé en dettes. La contraction d’une dette auprès d’un
établissement de crédit permet à l’entreprise de recevoir des fonds qui eux aussi vont
contribuer à son financement. En revanche, à la différence des capitaux propres, cette
ressource est non seulement exigible et devra être remboursée, mais elle nécessite aussi
d’être rémunérée avec un intérêt.
B. l’actif du bilan
L’actif du bilan présente les emplois réalisés autrement dit l’utilisation faite des ressources.
Dans le cas de la société CRÉATION, il s’agit :
∙ de 80 k€ d’immobilisations. Une immobilisation est un bien que l’entreprise va utiliser
pendant au moins deux exercices et qui va lui procurer des avantages économiques
futurs. Une entreprise peut investir dans des immobilisations incorporelles (marques,
brevets, fonds commercial, etc.), corporelles (terrain, machines, bâtiments, etc.) ou des
immobilisations financières (actions d’une autre entreprise, prêts, etc.) ;
∙
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1. Le terme passif est souvent perçu négativement car il est notamment composé de dettes qui, si elles
sont excessives, peuvent remettre en cause la survie de l’entreprise. Il n’empêche qu’avant de devoir
être remboursée, une dette, comme les autres éléments du passif, représente bien une ressource de
financement.
2. Par exemple, les sociétés anonymes doivent avoir un capital social au moins égal à 37 000 €.
3. Sauf en cas de réduction de capital ou de dissolution de la société, les capitaux propres ne sont pas
restitués aux actionnaires. En général, si un associé veut « récupérer » sa mise, il doit revendre ses titres
à un autre associé, déjà présent dans le capital, ou à un nouvel entrant. Le capital social reste néanmoins
inchangé : si les propriétaires ne sont plus les mêmes, le total des fonds apportés est identique.
4. Les associés sont rémunérés par un dividende qui représente un prélèvement sur le résultat et non une
charge (voir plus loin).
5. On utilise fréquemment l’expression « endettement financier ».
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116 Finance d’entreprise cOUrs 1
C. l’analyse du bilan
L’analyse du bilan nous permettra :
∙ de mettre en évidence la structure financière, c’est-à-dire le type de ressources utilisées
pour se financer : capitaux propres ou emprunts. Dans notre cas, la structure financière
est composée de 60 % de capitaux propres et 40 % d’emprunt. Fixer une stratégie
financière, autrement dit définir la structure financière, est l’une des décisions les plus
importantes à prendre par les dirigeants : nous montrerons qu’elle conditionne à la fois la
solvabilité, mais aussi la rentabilité ;
∙ d’apprécier le patrimoine autrement dit, ce que possèdent les associés (ou actionnaires).
Le patrimoine est égal à la valeur des actifs, déduction faite des dettes (actif net = 100 k€
– 40 k€ = 60 k€). On retrouve cette somme par simple lecture du total des capitaux
propres (60 k€). Réaliser un bénéfice est la façon la plus sûre d’augmenter le patrimoine
d’une entreprise et de ses propriétaires.
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etc.). En définitive, le compte de résultat nous indique quelle a été la hausse (bénéfice)
ou la baisse (perte) du patrimoine de l’entreprise du fait de son activité sur la période
considérée.
Dans une approche simplifiée, le compte de résultat permet ainsi de vérifier si le prix des
biens et services vendus (le chiffre d’affaires pour l’essentiel) est au moins égal aux coûts
supportés (la somme des charges) : c’est là une condition indispensable et première à la
survie de l’entreprise sur le long terme.
Exemples
Illustrons ces définitions par deux exemples.
1. On contracte un emprunt de 100 k€ afin de financer l’activité d’une entre-
prise. La trésorerie (donc l’actif) et la dette (donc le passif) augmentent de
100 k€. Cette opération ne doit donc pas figurer dans le compte de résultat
car elle ne modifie pas le montant du patrimoine de l’entreprise (actif – dette).
En revanche, les charges d’intérêts (la rémunération du créancier) seront une
charge de la période.
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
2. On cède une immobilisation pour 50 k€ alors qu’elle est inscrite dans le
bilan de l’entreprise pour 20 k€. Cette cession va diminuer l’actif immobilisé
(– 20 k€) et augmenter l’actif circulant (créances sur cessions ou trésorerie)
pour 50 k€. Le patrimoine aura ainsi augmenté de 30 k€ et une plus-value de
cession apparaîtra dans les éléments exceptionnels du compte de résultat.
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Charges Produits
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
• Achats de marchandises(a) 70 • Ventes de marchandises(a) 100
• Variation de stock de marchandises(b) – 5
• Charges de personnel 20
• Dotations aux amortissements sur immobilisations(c) 2
• Dotations pour dépréciations sur actifs circulants(d) 3
Charges financières Produits financiers –
• Charges d’intérêts(e) 1
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels –
• Dotations aux provisions(f) 4
Bénéfice avant impôt(g) 5
TOTAL 100 TOTAL 100
a. Les charges et produits ne tiennent pas compte des modalités de règlement.
b. La présence d’un stock de marchandises pour 5 k€ à la fin de la période signifie que des marchandises achetées n’ont pas été
revendues. Cela n’ayant pas de sens de calculer un résultat sur une opération qui n’est pas finalisée, ces marchandises sont retirées
des charges de la période. Le fait que dans notre exemple, la variation de stock soit égale au stock à la fin de la période (au signe près)
est exceptionnel et vient du fait que la société est nouvelle et n’avait donc pas de stock initial.
La variation de stock est de SI – SF = 0 – 5 = – 5.
c. La dotation aux amortissements correspond à la perte de valeur définitive d’une immobilisation.
d. Il existe un risque d’impayé pour 3 k€. Cette dotation aux dépréciations constate une possible perte (pas certaine) qui vient annu-
ler la part du chiffre d’affaires qui pourrait ne pas être encaissée.
e. Seule la partie intérêts de l’échéance correspond à une charge. Le reste, soit 3 k€, n’est que le remboursement d’une somme qui
avait été prêtée à l’entreprise : il ne s’agit donc pas d’un appauvrissement.
f. Une provision constate un risque de perte : une dette future dont l’échéance ou le montant ne sont pas certains.
g. Différence entre les produits et les charges. Le bénéfice avant impôt positif est inscrit côté charges pour équilibrer le compte de
résultat.
Le compte de résultat fait apparaître un bénéfice de 5 k€ sur le premier trimestre N. Grâce
à son activité, la société CRÉATION a donc augmenté son patrimoine d’un montant équiva-
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lent. La construction et la lecture du bilan au 31/03/N va nous apprendre sur quels postes
d’actifs et de dettes cette augmentation a porté.
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cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
A. le passif du bilan
Une fois son activité commencée, les capitaux propres de l’entreprise sont constitués :
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∙ des fonds apportés par les associés à la création ou lors d’une augmentation de capital
ultérieure ;
∙ et du bénéfice de l’exercice et ceux des exercices antérieurs conservés en réserves (et
qui n’ont donc pas été distribués sous forme de dividendes). Ainsi, moins une entreprise
distribue de dividendes, plus elle augmente ses capitaux propres et donc ses ressources
de financement.
La constitution d’une provision provient de l’application du principe de prudence. Dans
notre exemple, l’entreprise craint de supporter une charge de 4 k€ à la suite d’un litige avec
un salarié. Nous avons dû constater :
∙ une charge exceptionnelle afin de réduire le bénéfice (voir compte de résultat), et donc
de ne pas distribuer un dividende fictif et de ne pas surévaluer les capitaux propres ;
∙ une provision au bilan qui indique que l’entreprise pourrait avoir à payer 4 k€ ; une
provision doit ainsi être interprétée comme une dette dont le montant ou l’échéance
n’est pas encore connu(e) avec certitude.
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Définition
En comptabilité, le terme provision est réservé à la constatation d’un
risque (change, litiges, etc.) ou d’une charge (impôt). La provision est enre-
gistrée au bilan (comptes 15) entre les capitaux propres et les dettes.
En plus des provisions pour risques et charges, il existe des provisions
réglementées (comptes 145) inscrites cette fois dans les capitaux propres et
qui ont comme objectif de réduire « artificiellement » (mais en accord avec
le droit fiscal), le bénéfice fiscal et donc l’impôt.
Les dettes fournisseurs comme les dettes fiscales et sociales représentent également une
ressource mais d’une nature différente de celle des emprunts. Le financement obtenu avec
un emprunt débouche sur une somme d’argent versée à l’entreprise alors qu’un crédit four-
nisseur permet l’acquisition d’un bien ou d’un service sans avoir à en payer le prix immédia-
tement : la ressource vient du fait que la dépense est repoussée dans le temps.
B. l’actif du bilan
Les éléments portés à l’actif du bilan sont inscrits pour leur valeur d’origine (principe du
coût historique) :
∙ les immobilisations sont ainsi comptabilisées pour leur valeur d’achat ou de production ;
∙ les stocks pour leur coût de production ou d’achat ;
∙ les créances des clients pour leur valeur facturée (TTC).
Cependant, pour donner une image fidèle du patrimoine de l’entreprise, la comptabilité
prévoit d’évaluer la consommation de ces actifs en amortissant dans le temps les immobi-
lisations et en dépréciant éventuellement les montants des créances ou des stocks (stocks
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périssables, clients douteux, etc.).
attention
Il ne faut pas confondre la dotation aux amortissements, inscrite dans le compte de résul-
tat et qui correspond à une perte de valeur sur une période, avec l’amortissement inscrit
dans le bilan égal à la perte de valeur depuis l’acquisition de l’immobilisation.
Définition
S’il s’agit d’une perte de valeur possible sur des actifs (immobilisations,
stocks, créances clients), on doit alors constater une dépréciation
(comptes avec un « 9 » en deuxième position) qui vient s’inscrire en déduc-
tion de l’actif concerné (colonne amortissements et dépréciations).
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UE
cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
C. l’analyse du bilan
L’analyse de l’actif du bilan nous permet de juger de la pertinence de la stratégie d’inves-
tissement de l’entreprise. Celle-ci se caractérise non seulement par des choix en matière
d’acquisition d’immobilisations mais aussi par la fixation d’un niveau de stocks et de crédit
accordé aux clients : tout ceci implique de disposer de suffisamment de ressources et de
rentabiliser tous ces emplois.
Les outils que nous proposerons dans les deux premiers cours nous permettront justement
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UE
116 Finance d’entrepriseCOURS 1
section 2.
Les particularités comptables
L’une des difficultés de l’analyse financière est la connaissance partielle des écritures
comptables. Or, pour bien comprendre les méthodes de l’analyse financière, il faut absolu-
ment savoir pourquoi tel poste apparaît en comptabilité. Bien connaître les connaissances
développées dans les UE de Comptabilité et de Comptabilité approfondie est primordial.
Pour vous aider à acquérir la logique de l’analyse financière, voici une brève explication des
postes qui peuvent vous poser un problème. À vous de vous y référer lorsque vous vous
demanderez pourquoi tel poste apparaît en comptabilité !
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II. Autres achats et charges externes :
personnel extérieur (intérimaire)
En comptabilité, les charges de personnel extérieur sont enregistrées en tant qu’« autres
achats et charges externes ». En revanche, en analyse financière, il faut avoir conscience
qu’une vision économique peut donner lieu à un autre traitement (diminution des charges
de personnel).
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UE
COURS 1 Finance d’entreprise 116
Les avances et acomptes reçus avant la livraison correspondent pour le fournisseur à une
dette vis-à-vis de son client, enregistrée au crédit du compte 4191. Clients – avances et
acomptes reçus sur commande.
V. Capital social
En comptabilité, il apparaît au passif du bilan le compte 101. Capital social. Il s’agit de
l’ensemble du capital social qu’il soit souscrit non appelé (compte 1011), souscrit appelé
non versé (compte 1012) ou souscrit appelé versé (compte 1013).
À l’actif apparaît le compte 109. Actionnaires, capital souscrit non appelé et le
compte 456. Actionnaires, capital appelé non versé.
Les charges à répartir (inscrites tout en bas de l’actif) correspondent aux frais d’émission
des emprunts (dépenses qui peuvent être inscrites à l’actif pour ensuite être amorties sur la
durée de l’emprunt).
Ainsi, comme les frais d’émission sont enregistrés en charges au cours de la période, il faut
annuler l’effet de ces charges par l’enregistrement d’un produit (débit du compte 481. Charges
à répartir et crédit du compte 79. Transfert de charges). Par la suite, ces charges à répartir
sont amorties (pour étaler la charge sur la durée de l’emprunt).
Au bilan, ces charges à répartir n’apparaissent que pour leur valeur nette (valeur initiale
diminuée du cumul des amortissements).
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UE
116 Finance d’entrepriseCOURS 1
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constitution d’une provision pour pertes de change) : il s’agit des écarts de conversion
actif ;
∙∙ au passif du bilan pour les différences correspondant à un gain latent : il s’agit des écarts
de conversion passif.
En analyse financière, comme ses plus ou moins-values ne sont que latentes, il faudra les
annuler.
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UE
COURS 1 Finance d’entreprise 116
39
UE
116 Finance d’entrepriseCOURS 1
∙∙Les produits fabriqués (produits finis, produits intermédiaires, en-cours) ont engagé des
charges, qu’ils soient vendus ou non. Il faut donc faire apparaître la production dans les
produits du compte de résultat : Production = Production vendue + (Stock final – Stock
initial)
Deux lignes apparaissent alors au compte de résultat : la ligne « Production vendue »
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(valorisée au prix de vente) et la ligne « Production stockée » (SF – SI) (valorisée au coût
de production).
Cette liste n’est pas exhaustive. En effet, les difficultés comptables dépendent des connais-
sances de chacun.
➠➠ La vision plus économique de l’analyse financière est présentée dans le détail dans les chapitres 3
et 4 de ce cours.
40
UE
COURS 1 Finance d’entreprise 116
section 3.
Les états financiers et le plan de comptes
Afin de faciliter la lecture des états financiers, les tableaux suivants présentent le lien entre
les postes du compte de résultat et du bilan et les comptes (PCG). Ces tableaux ne sont pas
exhaustifs et ne présentent que l’essentiel.
41
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Bilan au 31/12/N
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Créances diverses 441 à 444 + 456 (sauf 4562) + 46
Capital souscrit appelé non versé 4562
Valeurs mobilières de placement 50 590
Disponibilités 512 + 53
Charges constatées d’avance 486
Actif circulant TOTAL II
Charges à répartir sur plusieurs exercices III 481
Primes remboursement des obligations IV 169
Écarts de conversion actif V 476
TOTAL GÉNÉRAL 0 à V
42
UE
COURS 1 Finance d’entreprise 116
Note de lecture : la colonne « Valeur nette comptable » n’apparaît pas : elle est égale à la
différence entre la valeur brute et le cumul des amortissements et dépréciations.
Passif
Capital 101
Primes d’émission 104
Réserves :
• Réserve légale 1061
• Réserves statutaires 1063
• Autres 1068
Report à nouveau 11
Résultat de l’exercice 12
Subventions d’investissement 13
Provisions réglementées 14
Capitaux propres TOTAL I
Provisions pour risques et charges TOTAL II 15
Autres emprunts obligataires 163 + 16883
Emprunts auprès des établissements de crédit 164 + 16884 + 512 (créditeur) + 5181 + 519
Avances et acomptes reçus 4191
Dettes d’exploitation :
• Dettes fournisseurs et comptes rattachés 401 + 403 + 4081
• Dettes fiscales et sociales 421 + 422 + 424 + 4282 + 4455 + 4482 + 4486
Dettes diverses :
• Dettes sur immobilisations 404 + 405
• Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) 444 (créditeur)
• Autres dettes 457 + 467 (créditeur)
Produits constatés d’avance 487
Dettes TOTAL III
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116 Finance d’entreprise cOUrs 1
p i t re
ha
c
2. La démarche de diagnostic
Compétences attendues
Expliciter le caractère multidimensionnel du diagnostic d’entreprise,
interpréter les documents de synthèse, identifier les destinataires du
diagnostic financier d’entreprise, identifier les limites de l’information
comptable, discuter de l’intérêt et des limites de l’information sectorielle.
section 1.
La définition et les objectifs
du diagnostic financier
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Établir un diagnostic consiste à porter un jugement et à caractériser une situation ou un état
en analysant différents indicateurs. Le diagnostic d’entreprise peut prendre de multiples
formes et objectifs. Le diagnostic peut ainsi être focalisé sur les aspects technologiques, la
situation juridique, le positionnement commercial, les systèmes d’information, etc.
Le diagnostic financier est alors une des composantes principales du diagnostic stratégique
général. Il permet de mettre en lumière nombre des choix de gestion opérés dans l’entre-
prise et a pour objectif la prise de décision (octroi d’un prêt, augmentation de capital, acqui-
sition d’une immobilisation, partenariat industriel ou commercial, etc.).
Le diagnostic doit porter sur les axes suivants : la profitabilité, la rentabilité, la solvabilité et
la liquidité.
La profitabilité est la capacité d’une entreprise à générer du bénéfice : le résultat net de
l’entreprise est-il positif ? Quelle est son évolution ? Comment se situe-t-il par rapport
aux attentes des actionnaires ? Par rapport au résultat net des entreprises concurrentes ?
L’analyse de la profitabilité permet d’apporter des réponses à ses questions.
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UE
COURS 1 Finance d’entreprise 116
APPLICATION Nº2
On souhaite connaître la profitabilité de trois sociétés A, B et C pour lesquelles on dispose
du compte de résultat :
A B C
Chiffres d’affaires 1 000 2 000 4 000
Charges 1 100 1 900 3 850
Résultat net comptable – 100 + 100 + 150
La société A n’est pas profitable (résultat net négatif), le constat est définitif ! En revanche,
pour B et C, le constat est plus nuancé : s’il est vrai qu’en valeurs absolues, C’est plus profi-
table que B (résultat C > résultat B), en valeurs relatives, B est plus performant puisque pour
faire 50 % de bénéfice en plus (150 contre 100), C a besoin d’un volume d’activité deux fois
plus important (4 000 contre 2 000 de chiffre d’affaires).
L’objectif de rentabilité est plus exigeant car, pour être atteint, il faut non seulement être
profitable mais il faut également que le bénéfice soit suffisant par rapport aux moyens mis
en œuvre. C’est donc le rapport d’un flux issu du compte de résultat (résultat d’exploitation,
résultat net) et d’un stock issu du bilan. On distingue classiquement la rentabilité écono-
mique de la rentabilité financière.
La solvabilité est la capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes : l’entreprise aura-t-elle
des difficultés à rembourser ses dettes ? Les risques financiers sont-ils élevés ?
La liquidité est comparable à la solvabilité, mais pour les seules dettes à court terme6 : les
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APPLICATION Nº3
On s’intéresse cette fois à la rentabilité et à la solvabilité de deux sociétés, D et E, réalisant
le même bénéfice (1 000 €) et pour lesquelles on dispose du bilan :
Actifs D E Passifs D E
Actif 10 000 15 000 Capitaux propres 2 000 13 000
dont résultat 1 000 1 000
Dettes 8 000 2 000
Total 10 000 15 000 Total 10 000 15 000
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UE
116 Finance d’entrepriseCOURS 1
La société D peut être considérée comme la plus rentable des deux, puisque pour obtenir
un bénéfice équivalent, la société E a besoin de beaucoup plus de moyens (15 000 d’actifs
contre 10 000 pour D).
En revanche, la structure financière de la société E est composée de quatre fois moins de
dettes et l’on peut supposer qu’elle est plus solvable que la société D.
attention
Il faut avoir conscience qu’une entreprise peut être profitable sans être ren-
table (ex. : si les moyens mis en œuvre pour obtenir ce résultat sont trop élevés) et qu’une
entreprise peut être profitable sans être solvable (ex. : si les clients ne règlent pas et qu’elle
connaît des difficultés de trésorerie).
L’objectif de l’analyse financière est alors de combiner les outils permettant d’évaluer ces
dimensions caractéristiques de la performance de l’entreprise pour faciliter la prise de déci-
sion (pour les investisseurs, partenaires financiers, clients, fournisseurs, etc.).
La démarche de diagnostic comporte de multiples facettes. Au-delà de l’analyse des états
financiers, il peut être utile :
∙∙ de positionner l’entreprise par rapport aux entreprises concurrentes pour comprendre
dans quel contexte les choix stratégiques sont opérés ;
∙∙ d’analyser la politique commerciale de l’entreprise et le travail de son équipe commerciale
pour mieux appréhender son chiffre d’affaires et son évolution (en termes de quantités
vendues mais également de prix de vente) ;
∙∙ de prendre connaissance de la politique des ressources humaines de l’entreprise : les
compétences du personnel, le taux de turnover, le niveau de diplômes ou encore l’âge des
salariés sont des indices utiles sur le bien-être en entreprise et sur la capacité des salariés
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à participer activement aux résultats de l’entreprise.
Ces différents points ne sont pas explicitement développés en finance d’entreprise. Ils
relèvent davantage du diagnostic global, c’est-à-dire d’une analyse en termes de forces et
faiblesses ou de menaces et opportunités telle que peut le présenter l’UE de Management
(UE 117 de l’Intec ou UE 7 de l’État).
méthodologie
Si des informations managériales, stratégiques ou commerciales apparaissent dans les
énoncés des exercices, il est important de les intégrer pour compléter et améliorer l’analyse
des états financiers.
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
section 2.
Les destinataires du diagnostic financier :
les parties prenantes
Les parties prenantes (ou stakeholders) peuvent être définies comme les individus ou
groupes qui dépendent de l’organisation pour atteindre leurs propres buts et dont l’orga-
nisation dépend également. Les parties prenantes rassemblent des acteurs très différents,
qu’il est possible de classer selon leur proximité avec l’entreprise :
47
UE
116 Finance d’entrepriseCOURS 1
section 3.
Les informations disponibles
pour l’analyste financier
I. Les informations utiles pour l’analyse financière
Les états financiers obtenus grâce à la comptabilité générale constituent la source d’infor-
mation essentielle pour l’analyste financier. Il dispose ainsi :
∙∙ du compte de résultat et du bilan ;
∙∙ de l’annexe et du rapport de gestion.
Le compte de résultat et le bilan ont déjà été développés et il ne nous reste plus qu’à présen-
ter le contenu de l’annexe et du rapport de gestion.
L’annexe est un état comptable qui fait partie des états financiers et dont l’objet est de
compléter et de commenter l’information donnée par le bilan et le compte de résultat.
L’importance significative est le principe fondamental qui sous-tend le choix des informa-
tions à fournir dans l’annexe : il s’agit de toute information susceptible d’influencer l’opinion
du lecteur concernant la performance et la structure financière de l’entreprise.
Voici une liste d’informations apparaissant dans l’annexe :
∙∙ tableau des échéances des dettes et des créances ;
∙∙ tableau des immobilisations ;
∙∙ tableaux des amortissements, des dépréciations et des provisions ;
∙∙ engagements en matière de crédit-bail et d’effets escomptés non échus ;
∙∙ détail des charges et produits exceptionnels.
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Les informations de l’annexe permettent de mieux comprendre les postes enregistrés en
comptabilité et de réaliser les ajustements éventuellement nécessaires pour le diagnostic
financier.
Le rapport de gestion est un document de synthèse donnant l’ensemble des informations
significatives portant sur différents aspects de la gestion d’une société : économique, juri-
dique, social et environnemental. Si l’annexe complète le compte de résultat et le bilan
avec une approche souvent technique, le rapport de gestion doit, en revanche, pouvoir être
consulté par un non-spécialiste.
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
section 4.
Les limites et le retraitement
de l’information comptable
L’information comptable est établie selon les principes comptables du PCG. Par exemple, les
montants sont inscrits au bilan à leur valeur nette comptable en respectant le principe du
coût historique ou encore les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées en vertu du
principe de prudence. Par ailleurs, il est indispensable que l’entreprise soit propriétaire du
bien pour qu’il soit enregistré à l’actif du bilan.
Néanmoins, dans le but de réaliser le diagnostic financier, l’information comptable peut ne
pas être pertinente : les états financiers ne pourront pas toujours être utilisés directement.
L’objectif, que nous développerons par la suite, est d’adopter une vision plus économique
et moins juridique. Des travaux préalables peuvent être réalisés de manière extracomptable
(c’est-à-dire sans modifier les enregistrements initiaux, uniquement à des fins d’analyse) :
∙∙ des reclassements : certaines opérations sont enregistrées en comptabilité dans certains
comptes d’exploitation, financiers ou exceptionnels. Le reclassement consiste à intégrer
cette opération dans un autre compte pour l’analyse financière ;
∙∙ des retraitements : certaines opérations ne sont pas traduites en comptabilité. Le
retraitement consiste à considérer leurs effets dans les états financiers (toujours de
manière extracomptable).
section 5.
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Exemples
Facteurs de contingence liés à la nature de l’activité
Une entreprise industrielle et une entreprise de services n’auront probable-
ment pas un profil financier comparable. L’entreprise industrielle disposera
sûrement d’un actif immobilisé important et de stocks conséquents, alors que
l’entreprise de services aura des charges de personnel plus importantes et des
stocks réduits.
De même, une boulangerie ou un pressing en début d’activité auront
probablement des frais financiers relativement importants (remboursement
des emprunts liés aux équipements) alors qu’une agence immobilière aura peu
de frais financiers (peu d’immobilisations à financer).
Dès lors, il est utile de comparer la situation d’une entreprise à celle d’une autre entreprise
si les deux structures sont issues d’un même secteur d’activité. Il s’agit de fournir des infor-
mations sectorielles7.
La Banque de France propose des fascicules d’indicateurs sectoriels (de trois ou quatre pages)
présentant, par type d’activité, une trentaine d’indicateurs (nombre de salariés, niveau de
chiffre d’affaires, taux d’évolution, valeur ajoutée, poids des stocks…). L’Insee propose aussi
des études précises secteur d’activité par secteur d’activité.
Les centres de gestion agréés utilisent aussi les ratios sectoriels (par la mise en place d’un
benchmarking) pour aider à l’analyse des états financiers. Chaque dirigeant peut alors posi-
tionner son entreprise par rapport à ces concurrents.
Cependant, cette comparaison spatiale doit tenir compte de divergences géographiques et
du nombre d’acteurs sur le marché. En outre, des aspects plus qualitatifs, tels que le cha-
risme d’un dirigeant ou la qualité des services rendus, peuvent être des explications à des
écarts dans les ratios de performance.
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7. La norme IFRS 8 nommée « secteurs opérationnels » de l’IASB traite de l’information sectorielle : « une
entité doit fournir des informations qui permettent aux utilisateurs de ses états financiers d’évaluer la
nature et les effets financiers des activités auxquelles elle se livre et des environnements économiques
dans lesquels elle opère. » Dans le référentiel PCG, ces informations ne doivent pas être diffusées par les
entreprises.
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cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
p i t re
ha
c
3. L’analyse de l’activité
Compétences attendues
Analyser le compte de résultat, déterminer les différents soldes
intermédiaires de gestion, justifier les retraitements du tableau des soldes
intermédiaires de gestion, commenter et interpréter les différents soldes
intermédiaires de gestion, déterminer la capacité d’autofinancement
selon les méthodes additives et soustractives, commenter et interpréter la
capacité d’autofinancement.
d’autofinancement).
section 1.
Les SIG (soldes intermédiaires de gestion)
I. L’apport des SIG dans une analyse financière
Le compte de résultat distingue les produits et les charges par catégorie (exploitation, finan-
cier, exceptionnel) et calcule le résultat net comptable mais il ne fait pas apparaître toutes
les composantes de ce résultat, c’est-à-dire comment ce résultat a été obtenu. Il ne présente
donc pas une analyse précise de la profitabilité.
Les SIG, calculés à partir du compte de résultat, comblent cette lacune et présentent d’autres
indicateurs qui permettent de mieux comprendre l’origine du bénéfice ou de la perte.
51
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Ces SIG peuvent être calculés selon deux méthodes : la méthode du PCG ou la méthode avec
des retraitements. Quelle que soit la version des SIG utilisée, ceux-ci doivent être commen-
tés à l’aide de ratios.
Le schéma suivant synthétise la place de ces SIG dans l’analyse financière :
à retenir
Les SIG décomposent les postes du compte de résultat pour analyser la performance de
l’entreprise.
attention
À l’examen, la totalité ou une partie seulement de ces soldes peut vous être demandée sans
qu’aucune aide (tableau à compléter) ne vous soit fournie.
52
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cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
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La plupart de ces SIG (sauf marge commerciale et production) sont calculés en cascade,
c’est-à-dire que leurs calculs s’appuient sur le SIG précédent en y ajoutant certains produits
et en soustrayant certaines charges.
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UE
116 Finance d’entrepriseCOURS 1
= Σ soldes comptes (76 + 786) – Σ soldes comptes (66 + 686) ;
APPLICATION Nº4
Le tableau ci-après présente les comptes de résultat d’une entreprise, la société SIMPLIFIÉE,
pour les deux derniers exercices.
Les charges et produits exceptionnels sont uniquement liés à des cessions d’immobilisations.
Il n’y a aucune dotation ou reprise à caractère financier ou exceptionnel.
N N–1
Ventes de marchandises 1 000 900
Achats de marchandises 510 430
Variation de stock de marchandises – 30 20
Charges externes 55 50
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Charges de personnel 60 65
DADP d’exploitation 45 40
Produits financiers 10 15
Charges financières 40 30
Produits exceptionnels (PCEA) 5 –
Charges exceptionnelles (VCEAC) 65 –
Impôts sur les bénéfices 90 95
Résultat net comptable 180 185
Bien que n’ayant pas encore présenté le calcul détaillé des SIG, on peut dès lors, facile-
ment déterminer le résultat d’exploitation, le résultat courant avant impôt et le résultat
exceptionnel.
8. On constate, dans le schéma ci-avant que, bizarrement, le PCG ne fait pas apparaître explicitement le
résultat financier ; celui-ci est incorporé au sein du résultat courant avant impôt (RCAI), avec : RCAI
= Résultat d’exploitation + Résultat financier.
54
UE
COURS 1 Finance d’entreprise 116
La présentation du compte de résultat en liste permet rapidement de calculer cinq des neuf
SIG du PCG :
Variation
N N–1
en %
Ventes de marchandises 1 000 900
Total des produits d’exploitation 1 000 900
Achats de marchandises 510 430
Variation de stock de marchandises – 30 20
Charges externes 55 50
Charges de personnel 60 65
DADP d’exploitation 45 40
Total des charges d’exploitation 640 605
Résultat d’exploitation(a) 360 295 + 22 %
Produits financiers 10 15
Charges financières 40 30
Résultat financier – 30 – 15
Résultat courant avant impôt(b) 330 280 + 17,9 %
Produits exceptionnels 5 –
Charges exceptionnelles 65 –
Résultat exceptionnel(c) – 60 – –
Impôts sur les bénéfices 90 95
Résultat net comptable(d) 180 185 – 2,7 %
Résultat net sur cessions(e) – 60 – –
vérifier la cohérence des calculs. On doit évidemment retrouver le même résultat que dans le compte de résultat. Il n’apporte donc
pas une information nouvelle par rapport au compte de résultat.
e. PCEA – VCEAC. Ici, d’après le texte, la totalité des éléments exceptionnels concerne des cessions d’actifs ; dans ce cas précis, il est
donc logique de retrouver un résultat net de cessions égal au résultat exceptionnel. Quoi qu’il en soit, en général, le résultat net des
cessions est donc une composante du résultat exceptionnel.
55
UE
116 Finance d’entrepriseCOURS 1
a. La marge commerciale
La marge commerciale représente la marge brute dégagée par l’activité commerciale des
entreprises.
focus
∙∙ Si le stock de marchandises augmente, la variation de stock (SI – SF) est négative. Cela
signifie que l’entreprise n’a pas vendu toutes les marchandises achetées : coût d’achat
des marchandises vendues < coût d’achat des marchandises achetées.
∙∙ Si le stock de marchandises diminue, la variation de stock (SI – SF) est positive. Cela
signifie que l’entreprise a vendu plus que les marchandises achetées : coût d’achat des
marchandises vendues > coût d’achat des marchandises achetées.
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b. La production de l’exercice
La production de l’exercice est égale à :
Alors que la production vendue est évaluée au prix de vente, incluant ainsi la marge bénéfi-
ciaire, les productions stockées et immobilisées le sont au coût de production. Il s’agit donc
d’un indicateur non homogène dont l’utilité pour le diagnostic est limitée.
Il est toutefois possible de vérifier que la majeure partie de la production soit vendue et non
stockée : il est important que l’entreprise puisse écouler sa production.
Remarque
À la différence du compte de résultat, les SIG ne font pas apparaître explicitement le chiffre
d’affaires. Son calcul nécessite donc d’ajouter les ventes de marchandises et la production
vendue de biens et services ; le plus simple, pour connaître le chiffre d’affaires, est donc de
consulter le compte de résultat.
56
UE
COURS 1 Finance d’entreprise 116
c. La VA (valeur ajoutée)
La VA est égale à l’enrichissement brut généré par l’exploitation d’une entreprise9. Elle repré-
sente la relation de l’entreprise avec ses fournisseurs (hors fournisseurs de marchandises).
Elle se calcule ainsi :
La richesse brute ainsi créée permet ensuite de rémunérer les différents facteurs de produc-
tion, dont les principaux sont :
∙∙ l’État (impôt et taxes et impôts sur les bénéfices, comptes 63 et 695) à travers les services
publics dont bénéficie l’entreprise ;
∙∙ le personnel (salaires et charges sociales, comptes 64 et participation des salariés au
résultat, compte 691) ;
∙∙ les prêteurs (intérêts des emprunts, comptes 66).
Ensuite, le solde est disponible pour l’entreprise afin :
∙∙de renouveler ses immobilisations (dotations aux amortissements) ;
∙∙de rémunérer ses actionnaires (dividendes) ;
∙∙d’augmenter ses capitaux propres (réserves).
Un diagnostic sur le niveau du résultat net comptable peut donc être basé sur la valeur ajou-
tée et sur la répartition de cette richesse entre les différents facteurs de production.
C’est l’indicateur privilégié des analystes financiers, car il est neutre à la fois de la politique
d’investissement et de la politique de financement.
Il se calcule ainsi :
9. Au niveau macroéconomique, la somme des valeurs ajoutées des entreprises et des administrations est
égale au produit intérieur brut (PIB).
57
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
De plus, l’EBE ne contenant aucun élément calculé et non monétaire comme les dotations
aux amortissements (voir plus loin la section 2 sur la CAF), on peut aussi le définir comme la
trésorerie potentielle générée par l’exploitation.
Il est constitué des produits d’exploitation encaissés ou encaissables diminués des charges
d’exploitation décaissées ou décaissables.
attention
Le terme EBE suppose que ce solde soit toujours un excédent, ce qui est loin d’être le cas
(on parle alors d’insuffisance brute d’exploitation).
Les Anglo-Saxons utilisent un indicateur voisin de l’EBE : l’EBITDA (Earnings before inte-
rest, taxes, depreciation and amortization).
REX = EBE + Autres produits + RADP d’exploitation – Autres charges – DADP d’exploitation
Remarque
On peut vérifier que le résultat d’exploitation obtenu dans le cadre des SIG du PCG est juste, en le
comparant à celui obtenu à partir du compte de résultat : total des produits d’exploitation – total
des charges d’exploitation.
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APPLICATION Nº4 SUITE
La société SIMPLIFIÉE est une entreprise commerciale. Le calcul de la marge commerciale
est donc essentiel. Elle ressort à 520 en N : ventes de marchandises (1 000) – coût d’achat
des marchandises vendues (510 – 30, soit 480). La marge ainsi dégagée doit permettre d’ab-
sorber les autres charges (charges externes, charges de personnel, etc.).
La société SIMPLIFIÉE ne vend que des marchandises ; la production est donc nulle.
La valeur ajoutée ressort à 465 en N, soit 520 – 55. L’entreprise a donc créé, en propre, 465
de richesse. Cette valeur ajoutée lui permet d’absorber les autres charges (personnel, DADP,
charges financières ou encore IS).
L’excédent brut d’exploitation ressort à 405 en N, soit 465 – 60. Il s’agit donc du potentiel de
trésorerie d’exploitation de la société SIMPLIFIÉE.
Le résultat d’exploitation ressort à 360 en N, soit 405 – 45. Ce résultat tient compte de la
consommation du matériel productif et va permettre de rémunérer les créanciers (banques
et établissements de crédit) et les actionnaires de la société SIMPLIFIÉE.
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
Le résultat exceptionnel
Par opposition au résultat courant, le résultat exceptionnel regroupe des éléments non sus-
ceptibles de se reproduire.
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Remarque
Le résultat exceptionnel est inscrit dans la formule du résultat net avec un signe « + », mais il est
évident que s’il est déficitaire, ce résultat exceptionnel diminue le résultat net comptable.
Il est impératif qu’à ce stade, le résultat net obtenu par les SIG soit identique au résultat net
initial du compte de résultat : tous les produits et toutes les charges ont été intégrés dans
le calcul.
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société de réaliser des placements financiers). Ce n’est pas forcément gênant dès lors que le
résultat d’exploitation est suffisamment important pour y faire face.
Le résultat exceptionnel est de – 60. Les charges exceptionnelles sont supérieures aux pro-
duits exceptionnels.
Le résultat net est de 180 : la société est profitable. Le RCAI permet de couvrir le résultat
exceptionnel déficitaire.
Le résultat net des cessions est de – 60. La société a réalisé une opération de désinves-
tissement avec une moins-value. Cette moins-value diminue le résultat net de la société et
donc sa profitabilité.
Nous synthétisons ci-après les SIG du PCG de la société SIMPLIFIÉE :
60
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Excédent brut d’exploitation����������������������������������� 405 Ou insuffisance brute d’exploitation����������������������� 0
Reprises sur charges et transferts de charges 0 Dotations aux amortissements 45
et aux provisions����������������������������������������������
Autres produits������������������������������������������������ 0 Autres charges������������������������������������������������� 0
Total����������������������������������������������������������������� 405 Total����������������������������������������������������������������� 45 Résultat d’exploitation (bénéfice ou perte)������ 360 295
Résultat d’exploitation�������������������������������������������� 360 Ou résultat d’exploitation���������������������������������������� 0
Un tableau de présentation des SIG est préconisé par le PCG :
d’éléments d’actifs������������������������������������������������
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116
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116 Finance d’entreprise cOUrs 1
méthodologie
Comment rédiger un commentaire sur la profitabilité d’une entreprise ?
1) Rédigez une phrase sur le niveau du résultat net comptable et sur son évolution ;
l’entreprise est-elle profitable ? Pensez à confronter l’évolution du résultat net à l’évolution
de l’activité (mesurée par le chiffre d’affaires).
2) Chaque SIG fait l’objet d’une phrase de commentaires : il faut insister sur les postes
importants du SIG (avec éventuellement un ratio de ce poste sur le CA ou un ratio
d’évolution, voir chapitre 6).
3) Le résultat financier fait l’objet d’un commentaire particulier car il peut donner un
signal sur le niveau d’endettement (en fonction du montant des charges financières).
4) Le résultat exceptionnel est nécessairement mentionné explicitement : il ne doit pas
expliquer un RNC positif, car il n’est pas amené à se reproduire.
Entraînez-vous à rédiger un commentaire sur la profitabilité à partir des sujets 2019 de l’État et 2020
de l’Intec disponibles sur le site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »).
C. retraitements améliorant
la pertinence économique des SIG du PCG
Afin d’améliorer la pertinence économique des soldes, de nombreux analystes proposent
d’opérer quelques retraitements dans le tableau des SIG du PCG.
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Un retraitement consiste à changer le classement d’une charge ou d’un produit par rapport à
celui proposé par le plan comptable. Le plus souvent, un retraitement permet :
∙ de faciliter la comparaison entre les entreprises ;
∙ d’avoir une vision plus économique et moins juridique que celle du PCG.
Exemples
∙ Retraitement qui facilite la comparaison entre les entreprises
Le plan comptable classe le personnel extérieur (intérimaire) en charges
externes. Le retraitement consiste alors à le reclasser dans les charges de
personnel et à l’annuler dans les charges externes. L’idée sous-jacente à ce
retraitement est qu’il n’y a aucune raison pour que deux entreprises aient des
charges de personnel différentes uniquement parce que l’une a du personnel
salarié avec un contrat de travail et l’autre, du personnel mis à disposition par
une société d’intérim.
∙ Retraitement qui permet une vision plus économique et moins juridique
On sait qu’on ne peut pas inscrire une immobilisation à l’actif du bilan si
on n’en est pas propriétaire et qu’on ne peut pas l’amortir. C’est une vision
juridique des opérations réalisées par l’entreprise, la même qui dans l’exemple
62
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
précédent fait que le PCG inscrit les charges liées au personnel extérieur dans
les charges externes et non dans les charges de personnel (c’est la nature
du lien juridique entre le personnel et l’entreprise qui compte et non sa
participation au cycle de production comme les autres salariés).
Pourtant le mode de financement d’une immobilisation (financement par
emprunt ou par location) ne doit pas modifier le diagnostic sur la performance :
deux sociétés avec des modalités de financement différentes peuvent avoir la
même activité, c’est-à-dire le même niveau de chiffre d’affaires, les mêmes
charges de personnel ou de consommations de matières. Ainsi, adopter une
vision plus économique signifie qu’on ne tient pas compte, au moins dans
un premier temps, du mode de financement des actifs et qu’un matériel
industriel, dès lors qu’il est utilisé par l’entreprise sera inscrit à l’actif du bilan,
que l’entreprise en soit propriétaire ou pas.
attention
∙∙ Annuler une charge d’un SIG revient mathématiquement à l’ajouter. Annuler un produit
d’un SIG revient mathématiquement à le soustraire (il n’est pas possible d’annuler un
produit (ou une charge) non comptabilisé(e) dans le SIG initial).
∙∙ Considérer une nouvelle charge dans un SIG revient mathématiquement à la soustraire.
Considérer un nouveau produit dans un SIG revient mathématiquement à l’ajouter.
a. Le personnel extérieur
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
APPLICATION Nº5
L’entreprise a pris en crédit-bail une machine d’une valeur de 200 000 €. Le contrat de loca-
tion-vente prévoit le versement d’une redevance annuelle de 55 000 € pendant 4 ans.
Si l’entreprise avait été propriétaire de la machine, elle aurait comptabilisé une dotation aux
amortissements d’un montant de 50 000 € (200 000/4). La différence entre la redevance
annuelle payée et cette dotation aux amortissements (55 000 – 50 000 = 5 000) corres-
pond donc à des frais financiers, assimilables à ceux que l’entreprise paierait si elle avait dû
emprunter pour financer l’acquisition de la machine.
Le tableau ci-après présente le classement des charges en fonction du mode de financement.
Modes de financement
Postes de charges SIG concernés Crédit-bail Emprunt
Charges externes Valeur ajoutée – 55 000 –
DADP Résultat d’exploitation – – 50 000
Charges d’intérêts Résultat courant avant impôt – – 5 000
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non la possession de l’entreprise. Le retraitement consiste alors à :
∙∙ retirer la redevance des charges externes (donc la valeur ajoutée augmente) ;
∙∙ la transférer pour partie au niveau du résultat d’exploitation, avec les autres dotations
aux amortissements et pour le solde, sous forme de charges d’intérêts dans le résultat
courant.
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
méthodologie
Si l’énoncé ne précise aucune information, les retraitements ne doivent pas être opérés sur
les SIG du PCG.
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116 Finance d’entreprise cOUrs 1
Tableau de calculs (à partir des SIG non retraités) des SIG du PCG retraités – exercice N
VA 465 + 5 + 15 = 485
EBE 405 + 15 = 420
REX 360 + (15 – 10) = 365
Entraînez-vous à calculer des SIG à l’aide des sujets de 2019 et 2020 de l’Intec disponibles sur le site
de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »).
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
attention
Le programme officiel de l’UE ne mentionne pas ces retraitements. Ils sont présentés ici
afin de présenter un vocabulaire spécifique qu’il est possible de lire dans les rapports
annuels des entreprises.
Remarque
Les trois retraitements présentés dans la section précédente (personnel extérieur, redevance de
crédit-bail et participation des salariés au résultat) sont des retraitements réalisés par la Banque
de France, non repris dans la liste ci-après.
10. Créée en 1968, la centrale des bilans était la structure de la Banque de France qui avait la charge de
l’analyse des comptes des entreprises. Cette structure a été supprimée en 2009.
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
∙ 1. La sous-traitance
La sous-traitance est enregistrée en charge externe (compte 611) en comptabilité.
Un recours accru à la sous-traitance de fabrication n’entraîne pas de croissance au niveau de
l’entreprise mais au niveau de son sous-traitant. En conséquence, le retraitement consiste à
retirer les frais de sous-traitance des charges externes (et donc dans la valeur ajoutée) et à
les déduire de la production de l’exercice pour obtenir la production propre.
Remarque
En pratique, il est fréquent de retraiter les subventions d’exploitation pour complément de prix en
augmentation du chiffre d’affaires.
dérer comme liés à l’exploitation et les prendre en compte dans l’EBE et les annuler dans le
résultat courant.
Remarque
En pratique, il est également fréquent de retraiter les escomptes financiers accordés en diminution
du chiffre d’affaires et les escomptes financiers obtenus en diminution des achats.
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116 Finance d’entreprise cOUrs 1
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= Valeur ajoutée au coût des facteurs
Valeur ajoutée au coût des facteurs
+ Autres produits
+ Autres subventions d’exploitation (non-complément de prix)
+ Escomptes obtenus
– Autres charges
– Escomptes accordés
– Impôts et taxes
– Charges de personnel (y compris personnel extérieur et participation des salariés au résultat)
= Résultat brut d’exploitation
Résultat brut d’exploitation
+ Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions d’exploitation
– Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions d’exploitation (y compris crédit-bail)
= Résultat net d’exploitation
Le résultat courant avant impôt est calculé par la somme du résultat net d’exploitation, des
produits financiers et est diminué par les charges financières (auxquelles sont intégrées les
charges d’intérêts de l’emprunt fictif lié au retraitement des redevances de crédit-bail).
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
Le calcul du résultat net correspond à la somme du résultat courant avant impôt et du résul-
tat exceptionnel et diminuée de l’impôt sur les bénéfices (il ne faut pas soustraire la partici-
pation des salariés au résultat, déjà assimilée à des charges de personnel).
Le résultat net de la Banque de France correspond au résultat net du PCG.
Autres charges 0
Autres produits 0
Escompte obtenu 5
Escompte accordé – 4
Résultat brut d’exploitation 421
Transferts de charges d’exploitation 0
Reprises d’exploitation 0
DADP d’exploitation (c)– 55
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
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section 2.
Du résultat net à la trésorerie
potentielle de l’activité
Réaliser un bénéfice est une condition première de survie d’une entreprise. Mais il faut éga-
lement qu’elle ait de la trésorerie pour qu’elle puisse s’autofinancer, payer des dividendes
aux actionnaires ou encore rembourser ses emprunts.
Or, le résultat n’est pas encaissé directement ! Quelques exemples simples permettent de le
comprendre :
∙∙ une reprise sur provisions ne donne jamais lieu à un encaissement ;
∙∙ une dotation aux amortissements ne donne jamais lieu à un décaissement ;
∙∙ une vente peut ne pas être encaissée pendant l’exercice mais au début de l’exercice
suivant ;
∙∙ un achat peut ne pas être décaissé pendant l’exercice mais au début de l’exercice suivant.
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
Avant d’évoquer la trésorerie générée par l’activité, il faut calculer le potentiel de trésorerie
lié à l’activité, appelé la CAF (capacité d’autofinancement).
Le schéma suivant synthétise la démarche mise en œuvre pour analyser les conséquences de
l’activité en termes de trésorerie potentielle :
La CAF représente l’ensemble des produits encaissables diminués de l’ensemble des charges
décaissables liée à l’activité hors opérations de cessions11.
Les opérations de cessions sont constituées par :
∙∙ les PCEA (produits de cessions des actifs) : ils sont encaissés ou encaissables mais le calcul
est traité séparément pour bien distinguer la trésorerie potentielle liée à l’activité de la
trésorerie potentielle liée aux opérations de désinvestissement ;
∙∙ les VCEAC (valeurs comptables des éléments d’actifs cédés) : elles sont à la fois calculées
et liées aux cessions.
Les produits et charges exceptionnels sur opérations de gestion sont des produits encaissés
ou encaissables et des charges décaissées ou décaissables intégrés dans le calcul de la CAF.
11. Il est également possible de définir la CAF comme une trésorerie potentielle liée à l’activité courante (en
intégrant les opérations exceptionnelles sur opérations de gestion qui sont des produits encaissables et
des charges décaissables).
71
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116 Finance d’entreprise cOUrs 1
attention
La classification des produits et des charges est fondamentale pour comprendre le calcul de
la CAF.
Les produits peuvent être :
∙ encaissés ou encaissables si la finalité de l’opération est un encaissement (réalisé ou à
venir) ;
∙ ou calculés si aucun encaissement n’est jamais associé à l’opération (ex. : reprises).
Les charges peuvent être :
∙ décaissées ou décaissables si la finalité de l’opération est un décaissement (réalisé ou à
venir) ;
∙ ou calculées si aucun décaissement n’est jamais associé à l’opération (ex. : dotations).
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
Annulation d’une charge dans un résultat : Résultat + Charge
Annulation d’un produit dans un résultat : Résultat – Produit
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
focus
Concernant les dépréciations sur actifs circulants (principalement les stocks et les
créances clients) et les provisions, le risque d’appauvrissement peut tout de même avoir
une conséquence sur la trésorerie : une créance client qui n’est pas réglée, c’est du chiffre
d’affaires qui ne sera pas encaissé et donc moins de trésorerie. Mais ce risque ne sera pris en
compte qu’au moment où on aura la certitude de la perte, donc, lorsqu’il sera par exemple
inscrit dans le compte 654. Pertes sur créances irrécouvrables.
Concernant les reprises, soyez vigilant(e) car, dans certaines présentations du compte
de résultat, la ligne des reprises peut inclure les transferts de charges (la ligne est
alors intitulée « Reprises sur amortissements, dépréciations, provisions et transferts de
charges »). Lors de l’élimination de ces reprises du résultat net, il ne faut pas supprimer les
transferts de charges, considérés comme produits encaissables.
Le résultat lié aux cessions d’actifs (PCEA – VCEAC) est exclu du résultat pour deux raisons
différentes :
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∙∙ le prix de cession des actifs (compte 775) est bien un produit encaissé ou encaissable
mais on préfère ne pas en tenir compte afin de calculer une CAF générée par la seule
activité courante ;
∙∙ la VCEAC (compte 675) n’est pas un flux de trésorerie : elle ne fera jamais l’objet d’un
décaissement.
Si l’entreprise bénéficie d’une subvention d’investissement afin d’acquérir des immobili-
sations (subvention d’équipement) ou financer des activités à long terme, l’enregistrement
s’effectue en deux temps :
∙∙ l’inscription dans les capitaux propres de la subvention d’investissement (incitation à ne
pas l’inscrire directement en produits pour étaler l’imposition sur plusieurs exercices) ;
∙∙ à la fin de chaque période, l’étalement de la subvention d’investissement par
l’enregistrement en produits exceptionnels (777. Quote-part des subventions virées
au résultat de l’exercice). C’est un produit calculé qui ne fait donc pas l’objet d’un
encaissement.
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
APPLICATION Nº6
Soit une immobilisation de 200 000 € achetée le 01/07/N–1, amortissable sur 5 ans en
linéaire et financée à 100 % par une subvention. Si l’entreprise décide de l’étalement de
cette subvention, les écritures suivantes sont alors nécessaires :
01/07/N–1
512 Banque 200 000
131 Subvention d’équipement 200 000
31/12/N–1
139 Subvention inscrite au compte de résultat 20 000
777 Quote-part subvention virée au résultat 20 000
de l’exercice
31/12/N
139 Subvention inscrite au compte de résultat 40 000
777 Quote-part subvention virée au résultat 40 000
de l’exercice
31/12/N+4
131 Subvention d’équipement 200 000
139 Subvention inscrite au compte de résultat 200 000
En définitive, on constate que le seul flux de trésorerie est celui du 01/07/N–1, mais il fait
partie des conséquences de la politique financière et non de l’activité ; nous le retrouverons
plus loin. Sinon, le compte 777 n’est qu’un produit calculé qui sert à étaler l’imposition de
la subvention sur la durée de vie de l’immobilisation ; c’est ainsi que le compte 777 doit être
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éliminé dans le calcul de la CAF à partir du résultat net et ne pas être pris en compte dans la
méthode soustractive.
74
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cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
Il est possible de décomposer le résultat net de 180 de la société SIMPLIFIÉE pour l’exercice
N en :
Augmentation monétaire du patrimoine (la CAF) : 285
Variation non monétaire du patrimoine (DAP, etc.) (a)– 105
Avec sa CAF, l’entreprise peut payer ses actionnaires, faire des investissements, rembourser
ses emprunts, etc.
(sauf ceux déjà inscrits dans l’EBE et les PCEA) – Charges décaissables
(sauf celles déjà inscrites dans l’EBE)
Illustrons à présent à l’aide d’un exemple le calcul de la CAF selon les deux méthodes.
75
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
APPLICATION Nº7
Vous disposez des informations suivantes sur l’activité réalisée par une société au cours de
l’exercice N :
Afin de pouvoir calculer la CAF à l’aide de la méthode additive, commençons par calculer le
résultat net comptable.
On sait que le résultat net comptable est calculé par différence entre les produits et les
charges, donc sans tenir compte des modalités de règlement (créances et dettes), mais en
intégrant les seuls achats consommés : le stock de marchandises ayant baissé de 25 000 €,
on en déduit que le coût d’achat des marchandises vendues s’élève à 425 000 € (les achats
de la période, soit 400 000 €, augmentés d’un prélèvement sur le stock de 25 000 €). En
définitive, le résultat net est égal à 80 000 € (1 015 000 – 935 000) :
∙∙ total des produits : 1 000 000 + 15 000 ;
∙∙
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total des charges : 425 000 + 55 000 + 290 000 + 100 000 + 20 000 + 5 000 + 40 000.
Pour obtenir le montant de la CAF, soit 170 000 €, il faut éliminer au sein du résultat deux
charges calculées (DADP et VCEAC) et un produit (PCEA) qui ne fait pas partie de l’activité
courante : 80 000 + 100 000 + 5 000 – 15 000.
On vérifie dans cet exemple que la méthode additive de calcul de la CAF consiste à éliminer
des charges et des produits qui avaient été préalablement pris en compte dans le calcul du
résultat. Cette remarque est particulièrement importante. Effectivement, en constatant que
le principe du calcul est « résultat net + DADP », on pourrait en déduire un peu trop hâtive-
ment que plus le montant des dotations (quelle qu’en soit l’origine) est élevé, plus la CAF est
importante. Il n’en est rien ! En effet, l’impact d’une dotation égale à « x » dans nos travaux
est la suivante : – x sur le résultat, puis + x sur la CAF. Les DADP n’ont donc pas d’effet direct
sur la CAF12.
12. Néanmoins, les DADP sont des charges déductibles qui viennent réduire le résultat imposable et donc
l’impôt sur les bénéfices à payer : 1 € de DADP en plus diminue le résultat imposable de 1 €, abaisse
l’impôt à hauteur de 1/3 € et donc, augmente la CAF d’autant.
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cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
Pour obtenir le montant de la CAF à l’aide de la méthode soustractive, il nous faut d’abord
calculer le montant de l’EBE, soit 230 000 € (1 000 000 – 425 000 – 55 000 – 290 000).
La CAF est alors égale à 170 000, soit :
EBE (230 000) – charges d’intérêts (20 000) – charge d’IS (40 000).
Entraînez-vous à calculer une CAF à l’aide du sujet de 2018 de l’État disponible sur le site de l’Intec :
https://lecnam.net (rubrique « Annales »).
C. la CAF retraitée
Lorsque l’entreprise recourt au crédit-bail et qu’une vision économique est préconisée, il
faut calculer une CAF retraitée.
Le seul effet des retraitements sur le potentiel de trésorerie lié à l’activité (hors cessions)
concerne le retraitement de la redevance du crédit-bail. La charge externe de redevance qui
est initialement une charge décaissée/able devient :
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∙ pour partie, une dotation aux amortissements (donc une charge calculée à éliminer de la
Caf non retraitée) ;
∙ pour partie, une charge d’intérêts (et donc toujours une charge décaissée/able).
CAF retraitée = CAF non retraitée + Dotations aux amortissements sur biens loués
Société SIMPLIFIÉE N
CAF non retraitée 285
+ DA sur biens loués 10
= CAF retraitée 295
Le crédit-bail est le seul retraitement donnant lieu à une charge calculée : c’est donc le seul
retraitement modifiant le calcul de la CAF.
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
section 3.
La répartition de la valeur ajoutée
Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
Il est également possible de présenter le partage de la richesse créée par l’entreprise entre
toutes ses parties prenantes (hors clients et fournisseurs).
La richesse créée peut être répartie entre :
∙∙ les salariés : charges de personnel (y compris la participation des salariés et le personnel
extérieur) ;
∙∙ l’État : impôts et taxes, impôts sur les bénéfices ;
∙∙ les prêteurs : intérêts financiers (avec la part du crédit-bail) ;
∙∙ les actionnaires : dividendes ;
∙∙ l’entreprise elle-même : autofinancement.
On appelle autofinancement la CAF diminuée des dividendes versés. Mieux que la CAF,
l’autofinancement qui tient compte du dividende qui devra être versé aux actionnaires ren-
seigne plus précisément sur la trésorerie potentielle générée par l’activité et réellement
disponible.
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
Dès lors, la principale information fournie par l’autofinancement concerne la possibilité qu’à
l’entreprise de se financer grâce à la trésorerie potentielle générée par sa seule activité. Plus
l’autofinancement est élevé, plus l’entreprise sera autonome pour financer ses investisse-
ments et rembourser ses emprunts, moins elle aura besoin de faire appel à ses actionnaires
(augmentation de capital) ou aux banquiers.
La richesse créée s’appuie sur le calcul de la valeur ajoutée retraitée. Néanmoins, il faut
également tenir compte d’autres produits et d’autres charges ayant une incidence sur la
trésorerie et non intégrés dans le calcul de la valeur ajoutée.
Société SIMPLIFIÉE
N N en %
Répartition VA retraitée
VA retraitée 485 98 %
(+) ou (–) autres éléments : (a)10 2 %
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
La CAF représente 60 % de la richesse à répartir. Les créanciers récupèrent la part la plus
faible. Il aurait fallu connaître la répartition de la richesse des exercices précédents pour
commenter les évolutions.
L’autofinancement représente 66 % de la CAF : l’entreprise conserve une grande partie de
son potentiel de trésorerie lié à l’activité et en distribue une partie plus faible sous forme de
dividendes.
En économie, il est souvent évoqué le partage de la valeur ajoutée, mais c’est un abus de lan-
gage (en effet, il est vrai uniquement dans une version simplifiée du compte de résultat) !
La richesse distribuée peut être différente de la valeur ajoutée du fait de certains produits
encaissés ou encaissables ou de certaines charges décaissées ou décaissables non intégrés
dans la valeur ajoutée mais contribuant au partage.
Entraînez-vous à calculer le partage de la valeur ajoutée entre les parties prenantes à partir du sujet
de 2016 de l’État disponible sur le site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »).
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cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
p i t re
ha
c
Compétences attendues
Expliquer la logique fonctionnelle « emplois ressources », différencier les
différents cycles d’opérations (investissement, financement, exploitation),
construire un bilan fonctionnel, calculer le fonds de roulement net global, le
besoin en fonds de roulement et la trésorerie nette, caractériser l’évolution
dans le temps de la structure financière d’une entreprise.
section 1.
Présentation et construction
du bilan fonctionnel
Les SIG permettent d’étudier plus efficacement la profitabilité qu’un compte de résultat. Il
en est de même avec le bilan fonctionnel qui permet d’analyser plus précisément la struc-
ture financière que ne pourrait le faire un bilan comptable.
à retenir
Le bilan fonctionnel réorganise le bilan comptable pour analyser la situation financière.
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116 Finance d’entreprise cOUrs 1
Le bilan fonctionnel présente le cumul des ressources et des emplois échangés depuis la
création de l’entreprise.
Définition
Les ressources permettent de financer les emplois.
Parmi les emplois, nous retrouvons par exemple les charges décaissables, les acquisitions
d’immobilisations, les remboursements d’emprunts, les stocks ou les créances clients.
Définition
Les emplois permettent à l’entreprise de réaliser son activité.
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L’analyse de l’équilibre financier est fondée sur un bilan fonctionnel ; il s’agit d’un bilan
comptable retraité dans lequel les postes ont été regroupés par cycle, chaque cycle consti-
tuant un ensemble d’opérations de même nature. On distingue ainsi quatre cycles :
∙ le cycle d’investissement et de désinvestissement regroupant les opérations qui vont de
l’acquisition d’immobilisations (emplois stables) jusqu’à leurs cessions ;
∙ le cycle de financement regroupant les opérations ayant pour but de réunir les ressources
durables nécessaires au financement des emplois stables : augmentation de capital et
contraction d’emprunt, versement d’un dividende et remboursement d’emprunt ;
∙ le cycle d’exploitation regroupant les opérations liées à l’activité cyclique : stocker des
biens, accorder des crédits aux clients, obtenir des délais de paiement des fournisseurs, etc. ;
∙ le cycle de trésorerie : encaissements et décaissements liés aux cycles précédents avec
au final un excédent (trésorerie active) ou une insuffisance de trésorerie (trésorerie
passive).
En définitive, le bilan fonctionnel regroupe par catégorie les éléments nécessaires à une
entreprise afin qu’elle réalise son activité : des immobilisations (emplois stables), des capi-
taux (ressources durables), des stocks et des crédits (actif circulant et dette circulante) et de
la trésorerie.
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cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
Remarque
Pour analyser le bilan d’une entreprise, deux approches peuvent être mobilisées. L’analyse fonc-
tionnelle que nous développons dans ce chapitre et l’analyse patrimoniale basée sur des critères
de liquidité et d’exigibilité et qui nécessite de travailler sur des bilans en valeurs nettes. Ce dernier
point sera étudié dans le cours 4.
83
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Pour chaque cycle, il s’agit de mettre en relation les emplois et les ressources :
∙∙comparaison des ressources durables liées au cycle de financement et des emplois stables
liés au cycle d’investissement : ce solde est nommé fonds de roulement (Ressources
durables – emplois stables) ;
∙∙comparaison des actifs circulants d’exploitation (qui correspondent à des besoins
de financement) et des passifs circulants d’exploitation (qui correspondent à des
dégagements de ressources) : ce solde est nommé besoin en fonds de roulement
d’exploitation (Actif circulant d’exploitation – dettes circulantes d’exploitation) ;
∙∙comparaison des actifs circulants hors exploitation (qui correspondent à des besoins
de financement) et des passifs circulants hors exploitation (qui correspondent à des
dégagements de ressources) : ce solde est nommé besoin en fonds de roulement hors
exploitation (Actif circulant hors exploitation – dettes circulantes hors exploitation) ;
∙∙comparaison de la trésorerie active et de la trésorerie passive : ce solde est nommé
trésorerie nette (Trésorerie active – trésorerie passive).
Les notions de fonds de roulement, de besoin en fonds de roulement et de trésorerie nette
sont exposées dans les paragraphes suivants.
APPLICATION Nº8
Les informations ci-après synthétisent le bilan comptable d’une société à la fin de l’exer-
cice N. Les retraitements nécessaires à l’établissement d’un bilan fonctionnel ont été
effectués :
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Dettes financières 26 000 €
Créances sur cession d’actif 1 000 €
Disponibilités 6 000 €
Stocks 9 000 €
Créances clients 25 000 €
Dettes fournisseurs 10 000 €
Dettes fournisseurs d’immobilisations 5 000 €
À partir de ces informations, nous allons pouvoir calculer les postes du bilan fonctionnel à
la fin de l’exercice N :
Emplois stables 100 000
Actif circulant d’exploitation 34 000 (9 000 + 25 000)
Actif circulant hors exploitation 1 000 (créance sur cession d’actif)
Trésorerie active 6 000
Total des emplois 141 000
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cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
Les emplois sont égaux aux ressources : le bilan fonctionnel est équilibré.
Fonds de roulement : Ressources durables – Emplois stables = 26 000
BFRE : Actif circulant d’exploitation – Dettes circulantes d’exploitation = 24 000
BFRHE : Actif circulant hors exploitation – Dettes circulantes hors exploitation = – 4 000
Trésorerie nette : Trésorerie active – Trésorerie passive = 6 000
Avant de préciser l’analyse de chacun de ces soldes (et le vocabulaire propre à cette vision
fonctionnelle), il faut indiquer quel est le reclassement de certains postes du bilan comptable
dans cette présentation fonctionnelle.
contiennent que des éléments stables. Or, par construction, les enregistrements comptables
y intègrent également des opérations non stables.
A. au sein du bilan
85
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
APPLICATION Nº9
Une société augmente son capital social (en valeur nominale) de 100 000 € : 20 % ont été
apportés immédiatement, 60 % d’ici un mois et le reste plus tard. La prime d’émission (dif-
férence entre l’augmentation en valeur d’émission et l’augmentation en valeur nominale)
est de 30 000 €. Dans le bilan comptable, les conséquences de cette opération se présentent
ainsi :
Actif Passif
CSNA + 20 000 Capital social + 100 000
CSANV + 60 000 Prime d’émission + 30 000
Banque + 50 000
Le passif enregistre une augmentation des ressources pour 130 000 € alors que 50 000 €
seulement ont été encaissés (rappelons que la prime d’émission est intégralement versée à
l’émission). Par définition, le CSANV représente une créance encaissable à très court terme
(moins d’un mois) et on peut également considérer les 60 000 € comme une ressource
potentielle. Le capital souscrit appelé est de 20 000 + 60 000 = 80 000 €.
En revanche, le CSNA, dont la libération peut intervenir dans les 5 ans, ne représente pas
une ressource pour financer un emploi. Ce poste sera donc éliminé de l’actif et soustrait des
capitaux propres pour le même montant. Ainsi, dans un bilan fonctionnel, nous aurons :
Actif Passif
CSANV + 60 000 Capital social – CSNA + 80 000
Banque + 50 000 Prime d’émission + 30 000
méthodologie
Aux examens, ces écarts de conversion peuvent concerner les postes suivants : prêts,
créances (clients le plus souvent), emprunts, dettes (fournisseurs d’exploitation le plus
souvent). Même si ces écarts sont inscrits en bas du bilan, une information sur les postes
concernés doit obligatoirement vous être donnée en annexe afin de pouvoir les reclasser.
86
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
APPLICATION Nº10
Le 01/12/N, une société a vendu des marchandises à un client américain pour 13 000 $ (soit
10 000 €), avec une échéance de paiement le 31/01/N+1 (rappelons que cette vente avec
un partenaire américain ne génère pas de TVA collectée). Le 01/12/N, les conséquences de
cette opération se présentent ainsi dans le bilan comptable :
Le 01/12/N
Actif Passif
Créances clients + 10 000 Résultat + 10 000
Si à l’inventaire, le 31/12/N, il existe un gain latent de change de 1 000 €, la créance est aug-
mentée de ce profit latent ; mais en vertu du principe de prudence, le résultat est inchangé
et le gain potentiel est dans un compte de régularisation. Le bilan comptable est alors le
suivant :
Le 31/12/N
Actif Passif
Créances clients + 11 000 Résultat + 10 000
ECP + 1 000
On constate un décalage de 1 000 € entre la ressource (le résultat) et l’emploi (ici, une
créance client). On pourrait montrer qu’en cas d’écart de conversion actif, malgré l’enregis-
trement d’une dotation aux provisions, le problème est le même.
Le reclassement dans le bilan fonctionnel consiste alors à annuler l’effet des écarts de
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87
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Certains traitent les charges à répartir comme des non-valeurs en les considérant comme
des charges et non des actifs. Elles sont alors éliminées de l’actif et des capitaux propres. En
l’absence d’informations spécifiques, cette solution ne doit pas être privilégiée.
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exploitation.
APPLICATION Nº11
Le 01/11/N, une société prête 50 000 € remboursables sur 5 ans avec une première échéance
de 3 000 € (dont 600 € d’intérêts) qui lui sera payée le 01/02/N+1.
Le 01/12/N, la même société emprunte 100 000 € remboursables sur 4 ans avec une pre-
mière échéance à payer de 13 400 € (dont 900 € d’intérêts) le 01/03/N+1.
Le 31/12/N, les conséquences de ces opérations sur le bilan comptable sont les suivantes :
Actif Passif
Prêts : + 50 400(a) Emprunts : + 100 300(b)
a. Somme prêtée (50 000) + ICNE (400). En appliquant le principe de rattachement des charges et produits à l’exercice concerné, 2/3
⎛ 600 × 2 ⎞
des intérêts compris dans la prochaine échéance ⎜ ⎟ , qui concernent novembre et décembre et qui sont déjà dus à la société,
⎝ 3 ⎠
ont donc été rajoutés.
b. Le raisonnement est le même avec cette fois le rattachement d’un tiers des intérêts compris dans la prochaine échéance (900/3).
88
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
Actif Passif
Emplois stables : + 50 000 Emprunts : + 100 000
Actif hors exploitation : + 400(a) Passif hors exploitation : + 300(b)
a. Les ICNE correspondent à des intérêts qui seront réglés à la société dans un mois. On ne peut donc pas les assimiler à des emplois
stables ; il s’agit en fait d’une sorte de créance liée au cycle d’investissement ce qui justifie son inscription en actif hors exploitation.
b. De même, les ICNE sur emprunts peuvent être assimilés à des dettes à court terme et ainsi, doivent être retirés des ressources
durables.
∙
durable perçue à l’émission de cet emprunt.
13. La valeur nominale de l’obligation est utile pour calculer les intérêts. Les emprunts obligataires sont
présentés dans le cadre du cours 3.
89
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116 Finance d’entreprise cOUrs 1
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transformer cette créance en un effet de commerce puis l’escompter.
L’escompte d’un effet de commerce a pour effet d’encaisser immédiatement la somme et
de réduire le montant du poste créances clients. Et c’est bien là le problème pour l’ana-
lyste financier ! L’escompte financier masque la réalité du poste clients et de la trésorerie
en annulant les conséquences des décisions des commerciaux et des éventuels retards de
règlement. Avec le retraitement des EENE dans le bilan fonctionnel, on en revient à la situa-
tion avant l’escompte et ainsi on peut mieux se rendre compte des excès éventuels dans la
politique de crédit accordé aux clients.
Les EENE peuvent être assimilés à un crédit bancaire. De ce point de vue, ils doivent donc
être réintégrés dans le passif du bilan au niveau de la trésorerie passive et à l’actif avec les
créances clients.
APPLICATION Nº12
Donnons une application des conséquences de ce retraitement.
Le 01/12/N, une entreprise détient une créance client de 1 000 €, avec une échéance au
31/01/N+1 et matérialisée par un effet de commerce. Si le 31/12/N, l’entreprise escompte
90
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
cet effet (nous négligerons les frais et les intérêts), les bilans comptables sont alors les
suivants :
01/12/N Actif
Créances clients + 1 000
Actif Passif
Créances clients + 1 000 Trésorerie passive + 1 000
∙ 2. Le crédit-bail
Comme dans le cas des retraitements du compte de résultat proposés pour obtenir une
vision plus économique de l’activité, le crédit-bail est réintégré dans le bilan fonctionnel
pour améliorer l’analyse de la structure financière.
Toujours dans le but de faciliter la comparaison avec des entreprises ayant des modes de
financements différents, les biens financés par crédit-bail peuvent être considérés comme
des immobilisations acquises par l’entreprise et financées par emprunt (remboursable au
rythme des dotations aux amortissements du bien).
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La valeur d’origine des biens est alors ajoutée dans les emplois stables. Les amortissements
virtuels sont rattachés aux ressources durables avec les autres amortissements de l’actif. La
partie non amortie (valeur nette comptable fictive) est ajoutée aux dettes financières.
APPLICATION Nº13
L’entreprise a pris en crédit-bail une machine d’une valeur de 200 000 € le 01/01/ N. Le contrat
de location-vente prévoit le versement d’une redevance annuelle de 55 000 € pendant 4 ans.
Si l’entreprise avait été propriétaire de la machine, elle aurait comptabilisé une dotation aux
amortissements d’exploitation d’un montant de 50 000 € (valeur d’achat/durée d’utilisation :
200 000/4). Pour N et N+1, le crédit-bail sera ainsi retraité de la manière suivante :
a. Est égal au solde de l’emprunt fictif contracté pour financer l’acquisition de l’immobilisation : 200 000 – 50 000 (on suppose que
l’emprunt est remboursé au rythme des dotations aux amortissements, donc par amortissements constants).
b. 150 000 – 50 000 de remboursement.
c. Deux dotations de 50 000.
91
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
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+ CSANV + Dette IS
+ VMP si non liquides + Dette de participation des salariés
+ CCA non liées à l’exploitation + Autres dettes hors exploitation
+ ICNE sur prêts + ICNE sur dettes financières
+ ECA si relatif à l’actif hors exploitation + PCA non liés à l’exploitation
– ECP si relatif à l’actif hors exploitation – ECA si relatif à des dettes hors exploitation
+ ECP si relatif à des dettes hors exploitation
+ Comptes courants d’associés si non bloqués
et non destinés à être incorporés au capital
Trésorerie active Trésorerie passive
Disponibilités Concours bancaires courants
+ VMP si liquides + Soldes créditeurs de banque
+ EENE
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
APPLICATION Nº14
Voici le bilan comptable d’une société au 31/12/N.
Brut Amortissements et dépréciations Net
Actif
31/12/N 31/12/N 31/12/N
Capital souscrit non appelé TOTAL 0 10 000 – 10 000
Immobilisations incorporelles 6 000 4 000 2 000
Immobilisations corporelles 100 000 40 000 60 000
Immobilisations financières 20 000 1 000 19 000
Actif immobilisé TOTAL I 126 000 45 000 81 000
Stock et en-cours 10 000 1 000 9 000
Avances et acomptes versés 2 000 – 2 000
Créances d’exploitation 20 000 2 000 18 000
Créances sur cessions d’immobilisations 4 000 – 4 000
Capital souscrit appelé non versé 3 000 – 3 000
Valeurs mobilières de placement(a) 2 000 – 2 000
Disponibilités 8 000 – 8 000
Charges constatées d’avance 5 000 – 5 000
Actif circulant TOTAL II 54 000 3 000 51 000
Charges à répartir sur plusieurs exercices III 4 000 – 4 000
Primes remboursement des obligations IV 2 000 – 2 000
Écarts de conversion actif(b) V 2 000 – 2 000
TOTAL GÉNÉRAL 0 à V 198 000 48 000 150 000
a. Dont 1 500 de titres liquides.
b. 1 000 sur créances d’exploitation et 1 000 sur dettes fournisseurs.
Passif 31/12/N
Capital social 60 000
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Les produits constatés d’avance et les charges constatées d’avance relèvent de l’exploitation.
Il y a 2 000 d’effets escomptés non échus.
Emplois Ressources
Total I Actif bilan comptable 126 000 Total I Capitaux propres 76 000
(+) Charges à répartir 4 000 (–) CSNA – 10 000
Emplois stables 130 000 (+) Total amortissements et dépréc. 48 000
Stock et en-cours 10 000 (+) Total provisions 2 000
Avances et acomptes versés 2 000 (+) Autres emprunts obligataires 25 000
Créances d’exploitation 20 000 (+) Emprunts EC 30 000
Charges constatées d’avance 5 000 (–) ICNE sur emprunts – 2 000
(+) EENE 2 000 (–) PRO – 2 000
(+) ECA sur créances clients 1 000 (–) Soldes créditeurs de banque – 1 000
(–) ECP sur créances clients – 1 000 (+) ECP sur emprunts 1 000
Actif exploitation 39 000 Ressources durables 167 000
Créances sur cessions d’immobilisations 4 000 Avances et acomptes reçus 1 000
CSANV 3 000 Dettes d’exploitation 6 000
VMP non liquides 500 (–) ECA sur dettes fournisseurs – 1 000
Actif hors exploitation 7 500 Produits constatés d’avance 3 000
Disponibilités 8 000 Dettes d’exploitation 9 000
VMP liquides 1 500 ICNE sur emprunts 2 000
Trésorerie active 9 500 Dettes sur immobilisations 2 000
Dettes d’IS 3 000
Dettes hors exploitation 7 000
Soldes créditeurs de banque 1 000
(+) EENE 2 000
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Trésorerie passive 3 000
TOTAL GÉNÉRAL 186 000 TOTAL GÉNÉRAL 186 000
section 2.
L’analyse de la structure financière
avec le bilan fonctionnel
Par définition, un bilan est toujours équilibré, mais, en fonction des actifs à financer, le
choix de certaines ressources (capitaux propres, dette financière, dette d’exploitation, etc.)
s’impose. Il y a donc des équilibres financiers préférables à d’autres. Nous les découvrirons
à travers les notions de FRNG (fonds de roulement net global) et de besoin en fonds de rou-
lement (BFR).
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cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
Cette première règle d’équilibre permet de vérifier la cohérence entre la politique de finan-
cement et la politique d’investissement de l’entreprise.
focus
Le FRNG et le FR (fonds de roulement) sont deux notions synonymes. Le FRNG est une
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Les crédits accordés aux clients restent peu de temps dans l’entreprise mais se renouvellent
et vont générer un besoin permanent de financement. Ce besoin sera diminué par les dettes
en lien avec l’activité (dettes fournisseurs, dettes fiscales et sociales, etc.). En définitive,
l’entreprise a généralement un besoin de financement permanent né du décalage entre le
décaissement des achats et l’encaissement des ventes, le premier intervenant souvent avant
le second. Ce besoin de financement du cycle d’exploitation est qualifié de besoin en fonds
de roulement d’exploitation et se calcule ainsi :
Le BFRHE n’est pas forcément un besoin à financer. S’il est négatif, il constituera une res-
source de financement hors exploitation qui permettra de financer une partie du BFRE.
Il faut toujours être vigilant quant à l’analyse du BFRHE car n’étant pas lié au cycle d’exploi-
tation, il n’est pas forcément récurrent d’une période à une autre.
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Le besoin de financement généré par le décalage des règlements des clients et des règle-
ments aux fournisseurs est un besoin permanent : les créances et dettes sont réglées régu-
lièrement mais se renouvellent. Il faut donc que ce besoin soit financé par des ressources
durables, autrement dit le FRNG, c’est-à-dire le solde des ressources durables disponibles
une fois les emplois stables couverts.
Il en découle une seconde règle d’équilibre financier selon laquelle le fonds de roulement
net global doit être suffisant pour faire face au besoin en fonds de roulement.
Le FRNG devrait au minimum couvrir le BFRE mais l’idéal est qu’il couvre la composante
exploitation et hors exploitation du BFR.
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
Les ressources durables couvrent bien les emplois stables : les politiques de financement et
d’investissement sont cohérentes.
BFRE : Actif circulant d’exploitation – Dettes circulantes d’exploitation : 30 000
BFRHE : Actif circulant hors exploitation – Dettes circulantes hors exploitation : 500
BFR : 30 500
FR > BFR : la seconde règle est également respectée. Le fonds de roulement est suffisant
pour couvrir le BFR.
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Dans la situation n° 2, le BFR n’est pas financé en permanence par des ressources durables.
Cette situation semble préférable à la première situation et représente un compromis tout
à fait acceptable, dès lors que le coût lié à la trésorerie nette négative n’est pas trop élevé.
focus
Le cas du BFRE négatif
L’hypothèse posée jusqu’ici suppose que le cycle de production génère un besoin de finan-
cement, ce qui n’est pas nécessairement le cas. Dans les entreprises du secteur de la grande
distribution, la vitesse élevée de rotation des stocks, le paiement au comptant des clients
et le crédit obtenu sur les achats génèrent une ressource qui finance les immobilisations
sans risque d’insolvabilité.
On constate alors qu’un BFRE négatif (ressource) provient de l’encaissement immédiat
des ventes alors que les charges sont payées à crédit. Cette ressource peut financer tout ou
partie des emplois stables et permet un FRNG négatif (emplois).
97
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
à retenir
Le FR doit toujours être positif et couvrir le BFR pour que la trésorerie nette soit positive
et permette une situation financière équilibrée.
On peut évidemment retrouver le montant de cette trésorerie nette à partir du bilan fonc-
tionnel par différence entre la trésorerie active et la trésorerie passive.
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encore des ressources durables pour constituer une trésorerie nette positive.
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
focus
L’EBE et la CAF sont des indicateurs du niveau de la trésorerie générée par l’exploitation ou
l’activité. Dans les deux cas, cette trésorerie n’est que potentielle car une partie de cette
trésorerie peut être immobilisée dans les stocks et dans le décalage clients – fournisseurs.
Pour passer de flux encaissables à des flux encaissés, on tient compte de la variation du
besoin en fonds de roulement et on obtient alors la trésorerie réellement encaissée grâce à
l’activité et appelée excédent de trésorerie.
On peut calculer trois excédents différents, basés sur l’exploitation ou sur l’ensemble de
l’activité :
∙∙ Excédent sur opérations = ESO = EBE – Variation des stocks14
= Trésorerie potentielle générée par l’exploitation et compte tenu du besoin de finance-
ment des stocks ;
∙∙ Excédent de trésorerie d’exploitation = ETE = EBE – Variation du BFRE
= Trésorerie générée par l’exploitation et compte tenu du besoin de financement des
stocks et du décalage entre l’encaissement des créances clients et le règlement des
dettes fournisseurs ;
∙∙ Excédent de trésorerie globale = ETG = CAF – Variation du BFR
= Trésorerie générée par toute l’activité et compte tenu du financement de l’ensemble
du BFR (exploitation et hors exploitation).
➠ Cette analyse sera approfondie dans le cours 2.
méthodologie
Comment analyser un bilan fonctionnel ?
1) Indiquez quel est le niveau de la trésorerie nette.
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2) Donnez le niveau du FRNG et concluez sur le respect (ou non) de la première règle
d’équilibre financier. Expliquez le niveau du FRNG en fonction des grands postes qui le
composent : aidez-vous du poids en pourcentage de ces postes par rapport au bilan
fonctionnel et des indicateurs d’indépendance ou d’autonomie financières (développés
dans le chapitre 6).
3) Donnez le niveau du BFR et concluez sur le respect (ou non) de la deuxième règle
d’équilibre financier. Expliquez le niveau du BFRE et du BFRHE en fonction des grands
postes qui les composent. Aidez-vous des ratios d’écoulement (développés dans le
chapitre 6).
Entraînez-vous à réaliser un bilan fonctionnel à l’aide des sujets de 2019 et 2020 de l’Intec et à calculer
un ETE à l’aide du sujet 2020 de l’État disponibles sur le site de l’Intec : https://lecnam.net
(rubrique « Annales »).
14. Attention, cette variation n’est pas liée au calcul comptable de la variation des stocks, mais est une
variation purement mathématique, c’est-à-dire le stock final diminué par le stock initial.
99
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116 Finance d’entreprise cOUrs 1
Situation 1
Diagnostic : les BFR constatés sont entièrement financés par les ressources durables dont
l’importance permet de dégager des disponibilités. Cette situation est apparemment la plus
favorable pour l’entreprise.
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Préconisations : il convient de s’interroger sur la rentabilité des excédents de trésorerie qui
peuvent être trop importants ou mal placés.
Situation 2
Diagnostic : les BFR sont financés en partie par des ressources durables, en partie avec des
concours bancaires courants.
Préconisations : il convient d’apprécier l’importance du risque bancaire. Pour réduire le
niveau des concours bancaires, l’entreprise peut augmenter son FRNG en accroissant les
ressources propres ou les dettes financières. Par ailleurs, elle peut réduire le BFR par une
diminution des stocks, une réduction des créances clients ou une augmentation des dettes
fournisseurs.
Situation 3
Diagnostic : les concours bancaires courants couvrent une partie des actifs fixes, les BFR et
les disponibilités. Cette situation est mauvaise.
Préconisations : l’entreprise doit restructurer son FRNG en augmentant les financements
longs et en améliorant son autofinancement. Elle peut également diminuer son BFR.
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cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
Situation 4
Diagnostic : les ressources induites par le cycle d’exploitation s’ajoutent à un excédent de
ressources permanentes pour dégager un excédent de liquidités important. Cette situation
est exceptionnelle (courante pour les entreprises de grande distribution, mais rare pour les
entreprises industrielles).
Préconisations : l’entreprise se doit de surveiller les modalités de gestion de sa trésorerie :
existe-t-il un sous-emploi de capitaux ?
Situation 5
Diagnostic : les fournisseurs et les avances de la clientèle financent le cycle, mais aussi une
partie des immobilisations. Il s’agit d’un cas typique de la grande distribution.
Préconisations : l’entreprise risque d’être dépendante de ses fournisseurs. Il convient donc
de s’interroger sur l’insuffisance du FRNG, conjoncturel ou structurel. Un renforcement des
ressources durables est à examiner.
Situation 6
Diagnostic : les ressources durables ne couvrent qu’une partie de l’actif immobilisé et leur
insuffisance est compensée par les fournisseurs, les avances de la clientèle et les concours
bancaires courants. Il s’agit d’une situation similaire à la situation 5.
Préconisations : de manière générale, il s’agit d’une situation précaire pour l’entreprise qui
est dépendante de ses fournisseurs et des banques. La structure des financements est à
revoir pour reconstituer le FRNG.
B. croissance de l’entreprise
et risques de déséquilibre
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durables, donc du FRNG et de la trésorerie.
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p i t re
ha
c
5. L’analyse de la rentabilité
Compétences attendues
Différencier charges variables et charges fixes, calculer et distinguer
la rentabilité économique de la rentabilité financière, caractériser
la problématique rentabilité-risque liée à l’endettement, analyser la
rentabilité d’une activité ou d’une entreprise, dans une situation donnée.
Après avoir étudié la profitabilité par la détermination des SIG et la solvabilité par l’établis-
sement du bilan fonctionnel, il est utile d’analyser la rentabilité d’une entreprise. C’est un
autre axe du diagnostic financier.
Au travers de l’étude de la rentabilité, il sera possible d’apprécier les risques (financier et
d’exploitation) auxquels l’entreprise est exposée.
section 1.
Les définitions de la rentabilité
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La rentabilité est définie de manière générale comme le rapport entre un résultat et les
moyens mis en œuvre pour l’obtenir.
APPLICATION Nº15
Prenons un exemple pour bien comprendre la différence entre les notions de profitabilité et
de rentabilité.
Une entreprise a réalisé 1 000 000 € de chiffre d’affaires et a dégagé 10 000 € de bénéfice.
Ses capitaux propres s’élèvent à 50 000 €.
L’entreprise est profitable : son résultat net est positif. Elle a la capacité de l’entreprise à
dégager un excédent. Cette approche ne tient pas compte des moyens nécessaires pour
obtenir ce bénéfice.
Au contraire, une approche en termes de rentabilité intègre les capitaux à investir pour obte-
nir le bénéfice. Les actionnaires ont investi 50 000 € pour obtenir le bénéfice de 10 000 €.
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UE
116 Finance d’entrepriseCOURS 1
C’est une approche relative : on peut supposer que les actionnaires exigent un résultat net
le plus élevé possible compte tenu des moyens investis.
En définitive, une entreprise performante doit réaliser ses ventes avec suffisamment de
marge (profitabilité) et des moyens réduits (ici, les capitaux investis par les actionnaires).
I. La rentabilité financière
(ou rentabilité des capitaux propres)
La rentabilité financière compare le bénéfice de l’entreprise aux capitaux investis par ses
actionnaires.
Deux formules de calculs existent :
Résultat net
Rentabilité financière =
Capitaux propres
Dès lors, si une entreprise a une rentabilité de 20 %, cela signifie que 100 euros investis
par les actionnaires leur rapportent 20 euros. Ce pourcentage pourra alors être aisément
comparé à d’autres formes de placement (obligations, immobilier, une autre société, etc.)
afin d’en apprécier l’efficacité.
Résultat net
Rentabilité financière =
Capitaux propres hors résultat net
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méthodologie
La première formule est la plus fréquente aux examens. En l’absence de précisions,
choisissez cette modalité même si la version n° 2 est préférée par certains qui estiment
qu’une rentabilité compare le résultat obtenu avec les ressources investies en début de
période (donc sans le résultat net de l’exercice).
Remarque
La rentabilité financière est appelée return on equity (ROE) par les Anglo-Saxons.
On peut décomposer cette rentabilité financière afin de faire apparaître les déterminants
sur lesquels on pourra éventuellement agir :
Résultat net
Rentabilité financière =
Capitaux propres
Résultat net Chiffre d´affaires Passif total
= × ×
Chiffre d’affaires Actif total Capitaux propres
= Taux de profitabilité × Taux de rotation de l’actif × Ratio global d’endettement
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
APPLICATION Nº16
Imaginons deux entreprises nommées A et B avec comme seule différence le mode de finan-
cement (taux d’intérêt commun à 3 %). Voici quels seraient leurs bilans.
Bilan de A au 31/12/N
Actif Passif
Actif immobilisé 100 000 Capitaux propres 149 000
BFR 50 000 Dettes financières 1 000
Total 150 000 Total 150 000
Bilan de B au 31/12/N
Actif Passif
Actif immobilisé 100 000 Capitaux propres 80 000
BFR 50 000 Dettes financières 70 000
Total 150 000 Total 150 000
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
11 933
∙∙rentabilité financière de B : 80 000 = 14,9 %.
La rentabilité financière de A est plus faible que celle de B : le résultat net n’est pas suffisam-
ment élevé par rapport aux moyens investis par les actionnaires qui sont nettement plus
élevés que ceux de B.
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Résultat d’exploitation
Rentabilité économique =
Capitaux propres + Dettes financières
20 000
∙∙ rentabilité économique de B :
80 000 + 70 000
= 13,3 %.
Il est néanmoins possible de faire des choix méthodologiques différents pour calculer la
rentabilité économique. Ainsi, il existe d’autres formules possibles.
106
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
Nous proposons ci-après trois versions de cette rentabilité économique, mais la liste n’est
pas limitative :
∙∙ rentabilité économique version n° 1 : résultat d’exploitation/(actifs immobilisés en
valeurs nettes(1) + BFRE) ;
∙∙ rentabilité économique version n° 2 : (résultat d’exploitation + produits financiers(2))/
(actifs immobilisés en valeurs nettes + BFRE) ;
∙∙ rentabilité économique version n° 3 : (résultat d’exploitation + produits financiers)/
(capitaux propres comptables + dettes financières(3)).
1. En valeurs nettes puisque le résultat d’exploitation tient compte des DADP. Ainsi, le BFRE devrait aussi être calculé en valeurs nettes.
2. Version justifiée si les actifs génèrent des produits financiers.
3. Cette version est souvent utilisée car assez simple à mettre en œuvre (mis à part la définition du contenu des dettes financières) ;
elle propose de mesurer la rentabilité des sommes investies par l’ensemble des créanciers (actionnaires et banquiers). Mais, en addi-
tionnant les capitaux propres et les dettes financières, c’est aussi une façon rapide de calculer la somme « Actif immobilisé + BFRE
+ BFRHE + Trésorerie nette ». Donc contrairement aux apparences, le dénominateur traduit bien un montant d’actif utilisé par
l’entreprise.
Entraînez-vous à calculer une rentabilité économique à partir du sujet 2019 de l’État disponible sur le
site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »).
section 2.
Les rentabilités, la structure financière
et l’effet de levier financier
Les ressources utilisées (capitaux propres et endettement financier) permettent à l’entre-
prise d’obtenir la rentabilité économique.
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Cette rentabilité économique est donc financée, à hauteur des dettes financières, au taux
d’intérêt net d’IS. Le supplément de rentabilité économique généré au-delà de ce taux d’in-
térêt net d’IS est capté par les actionnaires : c’est ce mécanisme qui explique que sous cer-
taines conditions, plus l’entreprise est endettée, plus sa rentabilité financière sera forte.
Cela a pour conséquence d’inciter les entreprises à s’endetter.
On peut préciser cette affirmation grâce à la formule de l’effet de levier financier :
⎛ DF ⎞
rf = ⎜ re + (re − i) × ⎟ × (1 − t)
⎝ CP ⎠
Avec :
∙∙rf : rentabilité financière ;
∙∙re : rentabilité économique avant IS ;
∙∙CP : capitaux propres ;
∙∙DF : dettes financières ;
∙∙i : taux d’intérêt des emprunts ;
∙∙t : taux d’impôt sur les bénéfices.
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Cette formule qui explique dans quelles conditions l’endettement a un effet favorable sur la
rentabilité financière n’est utilisable que dans des cas simples (pas de produits financiers, ni
d’éléments exceptionnels).
Il faut veiller à tenir compte des incidences fiscales : la rentabilité financière est calculée
par nature après impôt. Il faut impérativement intégrer la rentabilité économique et le taux
d’intérêt nets d’impôts. Cela permet aussi d’insister sur le fait que les charges financières
sont déductibles fiscalement et permettent ainsi une diminution de l’impôt (appelée éco-
nomie d’IS).
méthodologie
Aux examens, le plus souvent, lorsque vous devez utiliser cette formule, sa mise en œuvre
est explicitement demandée. Sinon, pour calculer la rentabilité financière, il est plus simple
d’utiliser la formule annoncée précédemment (résultat net/capitaux propres).
focus
Démonstration
La formule de l’effet de levier financier peut être démontrée :
(Résultat d’ exploitation − Charges d’intérêts)
rf = × (1 − t)
Capitaux propres
Mais, en admettant qu’il n’y ait pas de BFRHE et de trésorerie dans le bilan, nous avons :
Résultat d’ exploitation Résultat d’ exploitation
re = =
Actif immobilisé+BFRE CP+DF
donc :
re × (CP + DF) = Résultat d’ exploitation
r × (CP + DF) − i × DF
rf = e × (1 − t)
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CP
⎛ DF DF ⎞
rf = ⎜ re + re × − i × ⎟ × (1 − t)
⎝ CP CP ⎠
⎛ DF ⎞
rf = ⎜ re + (re − i) × ⎟ × (1 − t)
⎝ CP ⎠
Que peut-on déduire de cette formule ?
∙∙Si la rentabilité économique est inférieure au taux d’intérêt (Re – i < 0), la rentabilité
financière baisse et ce d’autant plus que l’endettement est fort au regard des capitaux
propres ;
∙∙Si la rentabilité économique est supérieure au taux d’intérêt (Re – i > 0), la rentabilité
financière augmente et ce d’autant plus que le niveau de l’endettement par rapport aux
capitaux propres est élevé.
D’après cette formule, et afin de bénéficier de l’économie d’impôt sur les emprunts, il serait
apparemment profitable d’augmenter l’endettement jusqu’à 100 % des ressources finan-
cières utilisées.
108
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
à retenir
Plus le niveau d’endettement est élevé, plus la rentabilité financière l’est aussi ! Mais il
faut veiller à ne pas atteindre un niveau d’endettement trop important.
70 000 2
∙∙ rentabilité financière de B : [13,3 % + (13,3 % – 3 %) ×
80 000
] × = 14,9 %
3
APPLICATION Nº17
La rentabilité économique d’une entreprise ressort à 12 % avant impôt. Ses dirigeants étu-
dient les conséquences de deux structures financières : la première est composée à 100 %
par des capitaux propres et la seconde pour 20 % seulement, le solde par des emprunts
contractés au taux de 6 %.
Dans le premier cas, en l’absence d’endettement, la rentabilité pour les actionnaires est
égale à la rentabilité économique après impôt, soit 8 % (12 % × 2/3).
80 2
Dans le second cas, la rentabilité financière est égale à 24 % [(12 % + (12 % − 6 %) ×) × ].
20 3
On constate que, grâce à l’endettement, la rentabilité financière a été multipliée par trois.
Ceci devrait augmenter la satisfaction des actionnaires. Néanmoins, il faudrait vérifier que
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
section 3.
L’appréciation des différents risques
I. La présentation des risques
Les risques analysés dans cette section sont ceux dont la conséquence peut être de faire
baisser le résultat net (et donc le dividende versé à l’actionnaire) et plus grave, de placer
l’entreprise en situation de faillite.
Dès lors, on comprend que l’appréciation du niveau de rentabilité ne peut se faire qu’en
comparaison du risque pris par les actionnaires : risque de baisse du résultat ou risque
d’insolvabilité.
L’entreprise peut tout d’abord être confrontée à un risque de baisse :
∙∙ du résultat d’exploitation. Il s’agit du risque d’exploitation (ou risque économique) :
il pourra être évalué grâce au seuil de rentabilité. Plus le seuil de rentabilité d’une
entreprise est élevé, plus elle pourrait avoir des difficultés à absorber ses charges fixes en
cas d’événements imprévus ;
∙∙ du résultat financier. Il s’agit cette fois du risque financier : si la rentabilité économique
de l’entreprise chute en dessous du coût des dettes financières, il se produit alors un
« effet de massue » et la rentabilité financière devient alors nettement inférieure à la
rentabilité économique (voir effet de levier financier ci-avant).
À la différence des capitaux propres, les emprunts représentent une ressource exigible : si
leur part est trop importante dans la structure financière, ils peuvent placer l’entreprise
en situation d’insolvabilité, c’est-à-dire dans l’impossibilité de rembourser ses dettes
(voir les ratios d’endettement du chapitre 6). Une entreprise peut ainsi être rentable,
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mais se retrouver en situation de cessation des paiements du fait de flux de liquidités
insuffisants pour faire face à ses échéances (dettes fournisseurs, salaires, dettes fiscales,
etc.). C’est l’analyse des tableaux de flux de trésorerie et des ratios de liquidité qui
permettra de l’évaluer ;
110
UE
cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
Remarque
Cette analyse du risque d’exploitation est également développée dans l’UE de Contrôle de gestion
du DCG.
Il existe plusieurs mesures possibles. Pour bien appréhender ces mesures qui dépendent du
chiffre d’affaires et des charges d’exploitation (fixes et variables), il est conseillé en premier
lieu de présenter ces éléments sous la forme d’un compte de résultat différentiel.
Définition
Une charge est variable dès lors qu’elle augmente avec le chiffre d’affaires
(généralement, il est supposé une relation proportionnelle entre les charges
variables et le chiffre d’affaires).
Définition
Une charge est fixe dès lors qu’elle reste constante quel que soit le chiffre
d’affaires.
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Dans un second temps, les charges fixes sont soustraites pour obtenir le résultat
d’exploitation16.
16. Le compte de résultat est développé dans le programme de l’UE de Contrôle de gestion avec le calcul
des MCV pour plusieurs produits. Si des charges fixes directes à ces produits apparaissent, une marge
sur coût spécifique par produit est calculée (MCV – Coût spécifique). Le résultat d’exploitation est
obtenu par la somme des marges sur coût spécifique diminuées des charges fixes indirectes. En finance
d’entreprise, comme il n’y a pas d’analyse par produit, la marge sur coût spécifique n’est pas
développée.
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116 Finance d’entreprise cOUrs 1
Charges fixes
Poids des charges fixes =
Total des charges
Plus le poids des charges fixes est élevé, plus le risque d’exploitation est élevé car plus la
marge sur coût variable doit être élevée pour les couvrir (et donc pour que le résultat associé
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soit positif).
Une moindre baisse d’activité conduit à une baisse de la marge sur coût variable : si la marge
obtenue est inférieure aux charges fixes, le résultat sera déficitaire.
Au contraire, une entreprise n’ayant que des charges variables a un risque d’exploitation
moindre. Si son activité diminue, ses charges variables vont mécaniquement diminuer :
certes le résultat diminue mais dans les mêmes proportions que l’activité.
112
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cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
12,5 % des charges sont des charges fixes : le risque d’exploitation est faible et beaucoup
plus faible que celui de l’entreprise A. Si l’activité de B diminue, certes son chiffre d’affaires
sera faible, mais ces charges variables aussi, et il y a de grandes chances que son résultat
reste positif (car les charges fixes sont faibles).
C. le seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires qu’il faut atteindre pour que le résultat d’exploi-
tation devienne positif.
Résultat d’exploitation = Chiffre d’affaires – Charges d’exploitation = 0
Le chiffre d’affaires est alors égal au seuil de rentabilité.
Il faut donc que toutes les charges d’exploitation soient absorbées par le chiffre d’affaires,
donc que la marge sur coût variable soit égale aux charges fixes.
Il est possible d’exprimer la marge sur coût variable en fonction du niveau d’activité : c’est
l’objectif du taux de marge sur coût variable.
Marge sur coût variable
Taux de marge sur coût variable =
Chiffre d´affaires
Charges fixes
Seuil de rentabilité (en euros) =
Taux de marge sur coût variable
Remarque
Notons que le terme « seuil de rentabilité » est particulièrement mal adapté et que l’expression
« seuil de profitabilité » correspondrait mieux.
Il est possible de déterminer la durée qu’il faut pour que le résultat d’exploitation devienne
positif : il s’agit du seuil de rentabilité exprimé en mois.
Seuil de rentabilité
Seuil de rentabilité = × 12
Chiffre d'affaires
Plus le seuil de rentabilité est élevé, plus le risque d’exploitation est élevé.
113
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116 Finance d’entreprise cOUrs 1
D. le levier opérationnel Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
17. Il s’agit de variations relatives, c’est-à-dire de variations exprimées en pourcentage qui s’appuient sur la
relation mathématique suivante : (Valeur finale – Valeur initiale)/Valeur initiale.
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UE
COURS 1 Finance d’entreprise 116
Variation relative du résultat
Levier opérationnel =
Variation relative de l´activité
Marge sur coût variable
ou plus simplement =
Résultat d´exploitation
Pour avoir un risque d’exploitation faible, il faut un levier opérationnel faible. Une diminu-
tion de l’activité aurait alors pour conséquence une diminution plus faible du résultat net.
Les charges variables, tout comme le chiffre d’affaires, augmentent de 10 %. Les charges
fixes restent à 10 000 €.
À la suite de l’augmentation de l’activité, le résultat d’exploitation augmente de 20 000 € à
24 500 − 20 000
24 500 €, soit une augmentation relative de = 22,5 %.
20 000
22,5 %
Levier opérationnel = = 2,25
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10 %
Il est possible de le calculer directement :
60 000 − 15 000
Levier opérationnel = = 2,25
20 000
60 000 − 35 000
Calculons directement le levier opérationnel de l’entreprise B = = 1,25
20 000
Le levier opérationnel de l’entreprise B est plus faible que celui de l’entreprise A : une dimi-
nution de l’activité aurait pour effet une diminution plus forte du résultat d’exploitation
pour l’entreprise A.
En revanche, si l’activité augmente, le résultat d’exploitation de A augmenterait plus vite.
APPLICATION Nº18
Le chiffre d’affaires d’une entreprise est de 100 000 €, ses charges variables s’élèvent à 60 %
du chiffre d’affaires et ses charges fixes sont de 20 000 €.
Son résultat d’exploitation s’élève alors à 100 000 – 100 000 × 60 % – 20 000 = 20 000 €.
115
UE
116 Finance d’entrepriseCOURS 1
APPLICATION Nº19
Il vous est demandé de discuter de la rentabilité de cette entreprise à partir des informations
suivantes :
∙∙ chiffre d’affaires : 10 000 par an ;
∙∙ charges d’exploitation : 9 000 dont 2/3 de charges fixes (DADP comprises) ;
∙∙ marge sur coût variable : 7 000 ;
∙∙ taux de marge sur coût variable : 70 % ;
∙∙ actif immobilisé : 3 000 (amortissable sur 5 ans) ;
∙∙ BFRE : 2 000 ;
∙∙ emprunt : 4 000 (taux d’intérêt = 10 %) ;
∙∙
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capitaux propres : 1 000 ;
∙∙ charges financières : 400 par an ;
∙∙ taux d’imposition des bénéfices : 1/3.
116
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
Dans cet exemple, les actifs utilisés pour obtenir le résultat sont composés d’immobilisa-
tions et du BFRE pour un montant total de 5 000. Il n’y a pas de BFRHE, ni de trésorerie.
Les ressources employées proviennent des capitaux propres pour ¼ et des emprunts pour
les ¾.
Avec ce type d’informations, on demande généralement d’apprécier le niveau des risques et
des rentabilités.
Le calcul du seuil de rentabilité peut être réalisé.
Le seuil de rentabilité en valeur se calcule comme suit :
2
9 000 ×
SR en euros = 3 = 8 571
0,7
8 571× 12
Le seuil de rentabilité en mois est alors de = 10,3 mois.
10 000
On peut effectivement le vérifier :
CA (correspondant au seuil) × Taux de marge sur coût variable – Charges fixes
8 571 × 0,7 – 6 000 = 0
En termes de risque, on peut déduire les conclusions suivantes :
∙∙ plus le seuil de rentabilité est bas, plus la nécessité de faire du chiffre d’affaires pour
absorber les charges fixes est faible et moins le risque économique (résultat d’exploitation
négatif) est élevé. Autrement dit, plus le seuil est atteint rapidement, plus vite le
problème de l’absorption des charges fixes de l’exercice est assuré. Dans notre cas, il faut
plus de 10 mois pour atteindre le seuil (mi-novembre) ce qui est particulièrement élevé ;
∙∙ dès que le seuil de rentabilité est atteint, l’effet de levier opérationnel (ou levier
d’exploitation) joue favorablement et la croissance du résultat d’exploitation sera
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plus forte que celle du chiffre d’affaires. Si le coefficient du levier est égal à 2, à une
augmentation du chiffre d’affaires de 5 % correspondra une progression du résultat de
10 %. L’effet joue dans les deux sens et une baisse de 10 % du CA générera 20 % de
résultat en moins.
MCV 7 000
Levier d’exploitation =7
Résultat d’exploitation 7 000 − 6 000
117
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Ainsi, on peut dire que pour chaque euro investi, le projet dégage un profit de 0,20 € avant
impôt. Pour apprécier la performance de cette entreprise, il faudrait apprécier cette renta-
bilité par rapport :
∙∙ aux objectifs des dirigeants ;
∙∙ à celui des autres entreprises du secteur ;
∙∙ aux coûts des financements.
L’analyse économique de l’entreprise étant faite, il faut ensuite tenir compte de sa structure
de financement (capitaux propres et emprunt). On calcule alors une rentabilité financière
pour apprécier le résultat net obtenu par euro investi par les actionnaires.
Les actionnaires peuvent ainsi mesurer la rentabilité des fonds investis dans l’entreprise et
en comprendre les principaux déterminants, c’est-à-dire :
∙∙ la rentabilité économique (le résultat net englobe le résultat d’exploitation) ;
∙∙
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l’impôt sur les bénéfices ;
∙∙ la politique de financement (charges d’intérêts).
La formule de l’effet de levier nous permet déjà de retrouver la rentabilité financière (r) :
4 000 2
rf = (0,2 + (0,2 − 0,1) × ) × = 40 %
1 000 3
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cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
p i t re
ha
c
Compétences attendues
Distinguer les ratios relatifs à l’activité générale et ceux relatifs à la structure
financière, distinguer les ratios de stock et de flux, en niveau et en taux
de croissance, analyser les ratios de l’entreprise et les mettre en relation
avec ceux du secteur, réaliser un diagnostic à partir d’un ensemble de ratios
pertinents, identifier les limites d’une analyse basée uniquement sur les
ratios.
La méthode des ratios permet de réaliser des rapports significatifs entre des grandeurs
financières issues du bilan et/ou du compte de résultat.
Les ratios sont très souvent mesurés et repris dans les tableaux de bord pour faciliter le
reporting des informations financières et leur lecture.
section 1.
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méthodologie
Les ratios peuvent être calculés sur la base d’informations comptables retraitées (c’est
même souvent conseillé). Il faudra impérativement veiller à ce que le numérateur et le
dénominateur aient subi les mêmes reclassements et retraitements.
119
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116 Finance d’entreprise cOUrs 1
Ratio final − Ratio initial
Taux de croissance = × 100
Ratio initial
APPLICATION Nº20
En N, l’entreprise A réalise un chiffre d’affaires de 100 000 € et un résultat net de 10 000 €.
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En N–1, l’entreprise A réalisait un chiffre d’affaires de 60 000 € et un résultat de 8 000 €.
La comparaison des ordres de grandeur permet de voir, rapidement, que l’exercice N a une
performance moindre que celle de N–1. Il y a deux techniques pour le montrer concrètement :
∙ comparaison du taux de profitabilité (ratio présenté ci-après) qui réalise le rapport entre
le résultat net et le chiffre d’affaires :
10 000 8 000
Taux de profitabilité de N : = 10 % et de N–1 : = 13,3 %
100 000 60 000
Pour 100 € de chiffre d’affaires, l’entreprise A réalise 10 € de résultat net en N alors qu’elle
réalisait 13,30 € en N–1.
∙ comparaison des taux de variation :
100 000 − 60 000
Taux de variation du chiffre d’affaires : × 100 = 66,7 %
60 000
10 000 − 8 000
Taux de variation du résultat net : × 100 = 25 %
8 000
Le chiffre d’affaires a augmenté de 66,7 % en N. Si l’exercice N avait la même performance que
l’exercice N–1, le résultat net aurait dû augmenter de 66,7 %, or, il n’a augmenté que de 25 %.
Les deux approches concluent donc de la même manière.
120
UE
cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
section 2.
Les ratios du diagnostic financier
I. Les ratios relatifs à l’activité générale
Les ratios de l’activité générale permettent d’analyser la performance et la profitabilité de
l’entreprise.
CA N − CA N−1
Taux de variation du chiffre d’affaires entre N-1 et N =
CA N−1
Il est difficile d’analyser seul le taux de variation du chiffre d’affaires. Si l’activité augmente
de 10 % mais que les charges évoluent de 15 %, le résultat net diminuera.
De même, si les charges doublent entre N-1 et N, on pourrait imaginer que l’entreprise est
moins performante. Mais si sur cette même période, le chiffre d’affaires double également,
l’entreprise est tout aussi performante et s’il triple, l’entreprise est plus performante !
méthodologie
Il faut impérativement connaître l’évolution de l’activité pour bien analyser la profitabilité :
l’idéal est que les charges évoluent moins vite que l’activité pour améliorer le résultat.
121
UE
116 Finance d’entreprise cOUrs 1
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moins l’entreprise est profitable
CA
Taux d’EBE EBE Plus le ratio est élevé,
(ou taux de marge brute d’exploitation) plus l’entreprise est profitable
CA
Taux de charges financières Charges financières (b) Plus le ratio est élevé,
moins l’entreprise est profitable
CA
a. Ou valeur ajoutée (mais davantage calculée dans le contexte de la répartition de la valeur ajoutée).
b. Certains calculent ce ratio sur le seul poste « intérêts » qui ne devrait pas dépasser 3 % du chiffre d’affaires.
Le taux de profitabilité synthétise tous les autres ratios et si vous n’en calculez qu’un seul,
ce sera celui-là ! La moyenne observée en France, tous secteurs confondus, est d’environ 3 %
(3 € de bénéfice pour 100 € de chiffre d’affaires). La dispersion par rapport à cette moyenne
s’explique par le degré de compétitivité propre à chaque secteur et la possibilité de se diffé-
rencier : dans les deux cas, cela permet en grande partie la possibilité d’accroître ou non sa
marge. Ainsi, le BTP (bâtiments et travaux publics) ou les constructeurs automobiles sont à
moins de 2 % alors que le secteur du luxe peut dépasser 10 %.
Le taux de marge commerciale mesure la marge brute dégagée par euro de marchandises
achetées. Ainsi, une marge commerciale de 60 % signifie qu’un produit acheté 1 € est
revendu 1,60 €.
122
UE
COURS 1 Finance d’entreprise 116
Certains utilisent le taux de marque commerciale qui exprime la marge, mais cette fois par
euro de ventes. Dans les deux cas, le ratio est fondamental pour le secteur commercial, car il
exprime les deux principales variables sur lesquelles une entreprise de ce secteur pourra agir
pour améliorer son résultat.
En plus de la richesse créée déjà présentée, la valeur ajoutée est aussi un indicateur de taille.
Plus le ratio (VA/CA) tend vers 1, plus cela traduit une VA proche du chiffre d’affaires et
donc peu de moyens externes (marchandises, matières premières, services extérieurs). On
dit aussi que le niveau d’intégration de l’entreprise est élevé (ratio proche de 1) ou faible
(proche de zéro) ; cette information n’est pas sans intérêt pour comprendre le niveau des
coûts. En effet, plus le ratio est proche de 1 :
∙∙ plus la taille relative de l’entreprise est grande ;
∙∙ plus son pouvoir de négociation est important ;
∙∙ mais souvent elle perd en flexibilité du fait du niveau élevé de charges fixes (beaucoup de
moyens internes donc du personnel et des machines) ;
∙∙ enfin, les ressources nécessaires au financement des investissements sont plus grandes.
Inversement, l’entreprise dont le ratio est plus faible et qui fait appel à des moyens exté-
rieurs, bénéficie au contraire d’un crédit fournisseur dont le coût est apparemment gratuit.
Ainsi, beaucoup d’entreprises préfèrent aujourd’hui sous-traiter afin de retrouver un peu de
flexibilité (ex. : les stocks sont transférés chez les fournisseurs).
Entraînez-vous avec les sujets de 2020 de l’État et 2018 de l’Intec disponibles sur le site de l’Intec :
https://lecnam.net (rubrique « Annales »).
méthodologie
Pour commenter la performance et la profitabilité d’une entreprise à l’aide de ratios, il est
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essentiel, dans des paragraphes successifs, de reprendre chaque SIG et d’y intégrer le ratio
correspondant :
∙∙ analyse du résultat net : taux de profitabilité, taux de variation du résultat net et taux de
variation du chiffre d’affaires ;
∙∙ analyse de la marge commerciale : taux de marge (ou de marque) commerciale ;
∙∙ analyse de la valeur ajoutée : taux de matières premières, taux de charges externes ;
∙∙ analyse de l’excédent brut d’exploitation : taux de charges de personnel ;
∙∙ analyse du résultat courant avant impôt : taux de charges financières.
123
UE
116 Finance d’entreprise cOUrs 1
Alors que le chiffre d’affaires est en hausse de 11 %, le résultat net comptable est en baisse,
en euros (180 contre 185) et en pourcentage du chiffre d’affaires (18 % contre 20,6 %).
Quelles en sont les explications ?
∙ Le niveau de la richesse créé par l’entreprise n’est pas en cause puisque le taux de valeur
ajoutée a même augmenté (46,5 % contre 44,4 %).
∙
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En revanche, la répartition de cette valeur ajoutée s’est faite de manière « inégale » :
le prélèvement opéré par les charges de personnel est en baisse alors que les charges
d’intérêts payées aux prêteurs ont augmenté (4 % contre 3,3 % du CA).
∙ Les charges exceptionnelles ont un rôle essentiel dans l’explication de la baisse du
résultat. Ceci est confirmé par la hausse du taux de RCAI, indépendant des éléments
exceptionnels (33 % contre 31,1 %).
124
UE
COURS 1 Finance d’entreprise 116
obligataire, emprunt et dettes auprès des établissements financiers). En effet, il ne suffit pas
que le fonds de roulement d’une entreprise soit positif ; encore faut-il que sa composante
endettement financier ne soit pas excessive et que l’entreprise reste en capacité de faire face
à tous ses engagements.
Définition
La solvabilité18 se définit comme la capacité de l’entreprise à rembourser
ses dettes.
Endettement financier
Taux d’endettement financier =
Total de bilan
Il n’existe pas de norme à proprement parler pour ce ratio mais on considère généralement
que l’endettement financier ne doit pas représenter plus du tiers du total de bilan. En effet,
il s’accompagne de dépenses annuelles fixes (amortissements des emprunts et intérêts) et
en cas de détérioration de l’activité, l’entreprise risque d’être dans l’incapacité d’assurer le
∙
service de sa dette.
2. L’indépendance financière
L’indépendance financière mesure le poids des capitaux propres par rapport au total du bilan.
Capitaux propres
Ratio d’indépendance financière =
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Total de bilan
Pour garantir la solvabilité de l’entreprise et surtout son indépendance vis-à-vis des créan-
ciers, le ratio d’indépendance financière devrait se situer autour de 0,5.
∙ 3. L’autonomie financière
L’autonomie financière compare l’endettement financier aux capitaux propres de l’entre-
prise. Elle exprime une règle de prudence pour les banques qui, en cas de faillite, seront
remboursées sur les fonds propres de l’entreprise.
Endettement financier
Ratio d’autonomie financière =
Capitaux propres
Ce ratio doit être inférieur à 1. En effet, dans le cas contraire, les dettes financières sont
supérieures aux capitaux propres ce qui implique un risque important pour les prêteurs de
l’entreprise.
18. La notion de liquidité, capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes à court terme, est calculée dans
le cours 4.
125
UE
116 Finance d’entreprise cOUrs 1
70 000
∙ ratio d’indépendance financière = 70 000 + 26 000 + 10 000 + 5 000 × 100 = 63 %
26 000
∙ ratio d’autonomie financière = 70 000 × 100 = 37 %
À la fois les dettes financières ne représentent ni un tiers du bilan ni plus de 100 % des capi-
taux propres : l’endettement de l’entreprise semble donc modéré. C’est confirmé par le fait
que les capitaux propres représentent 63 % du passif.
∙ 4. La capacité de remboursement
La capacité de remboursement permet d’apprécier la capacité de remboursement liée à la
CAF.
Endettement financier
Capacité de remboursement =
CAF
La limite maximum fréquemment admise pour ce ratio est de 3 ou 4, ce qui signifie que les
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emprunts de l’entreprise représentent 3 à 4 années de CAF. De plus, ce ratio peut être uti-
lisé pour analyser la solvabilité de l’entreprise : ainsi, au-delà de 3 à 4, le niveau de ce ratio
traduit une solvabilité, c’est-à-dire une capacité à rembourser ses emprunts, insuffisante.
∙ 1. Le taux d’investissement
Il permet de mesurer l’effort d’investissement que peut réaliser une entreprise. Il est très lié
au secteur d’activité et à l’âge de l’entreprise. Son analyse doit donc être nuancée par l’évolu-
tion temporelle et la comparaison sectorielle.
Acquisition d’immobilisations
Taux d’investissement = × 100
Chiffre d’affaires
L’investissement est mesuré par les nouvelles immobilisations acquises (lecture dans la
colonne « augmentations » du tableau des immobilisations). La politique d’investissement
est développée dans le cours 2.
126
UE
cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
Il est fréquent de ne retenir que les investissements dans du matériel productif (hors inves-
tissements dans des titres financiers ou dans des immeubles de placement).
∙ 2. L’intensité capitalistique
L’intensité capitalistique est un indicateur permet de comprendre les choix d’investisse-
ment réalisés par l’entreprise : l’activité nécessite-t-elle des investissements coûteux en
matériels ?
Si le poids des immobilisations est élevé dans le total de l’actif, il sera plus difficile pour une
nouvelle entreprise d’apparaître sur le marché : il s’agit d’une barrière à l’entrée.
Immobilisations corporelles et incorporelles en valeur brute
Intensité capitalistique = × 100
Chiffre d´affaires
attention
Il faut être vigilant quant aux commentaires sur les délais de paiement, car il existe des
règles légales sur ces délais de paiement (loi de modernisation de l’économie de 2008).
Le délai de paiement est fixé, par principe, au 30e jour suivant la réception des
marchandises ou l’exécution de la prestation. Mais ce délai peut aller au-delà
des 30 jours, sans dépasser 60 jours à partir de la facturation (ou 45 jours fin de mois) s’il
est précisé au contrat.
127
UE
116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Ces ratios précisent la durée pendant laquelle un bien (matières premières, marchandises,
produits finis), une créance ou une dette, sont restés immobilisés dans l’entreprise.
Les délais de rotation sont obtenus en comparant un poste du BFRE (stock, créance ou dette)
à un flux d’achat, de production ou de vente. Ces ratios s’appuient sur le lien proportionnel
entre le flux calculé sur 360 jours et une partie de ce flux qui apparaît au bilan à une date
donnée.
Stocks de matières premières
Durée de stockage des matières premières = × 360
CAMPC
Stocks de marchandises
Durée de stockage des marchandises = × 360
CAMV
Stocks de produits finis
Durée de stockage des produits finis = × 360
Coût de production des produits finis vendus
Il est à noter que ce dernier ratio ne pourra être calculé que de manière interne à l’entre-
prise. En effet, le coût de production vendue n’apparaît pas dans le compte de résultat des-
tiné aux utilisateurs extérieurs.
Le numérateur est exprimé TTC. Or, les montants issus du compte de résultat (chiffre d’af-
faires, achats) sont HT. Sans correction, le ratio ne serait donc pas homogène. Il convient
donc de multiplier le dénominateur par (1 + taux de TVA) pour obtenir des montants TTC au
numérateur et au dénominateur.
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Dettes fournisseurs − Avances versées − ECA + ECP
= × 360
Achats de marchandises TTC + Matières TTC + Charges externes TTC
Entraînez-vous à calculer des ratios de délais de paiement à l’aide des sujets de 2015 de l’État et
de 2020 de l’Intec disponibles sur le site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »).
Pour compléter l’analyse du BFRE, exposons brièvement un dernier ratio : celui du BFRE
exprimé en jours de chiffre d’affaires.
Le niveau du BFRE étant supposé proportionnel à l’activité, on a l’habitude de l’exprimer en
fonction du chiffre d’affaires. Cette méthode sera décrite dans le cours 3.
BFRE
BFRE exprimé en jours de CA = × 360
CA
128
UE
COURS 1 Finance d’entreprise 116
méthodologie
Pour commenter la situation financière d’une entreprise à l’aide de ratios, il est essentiel,
dans des paragraphes successifs, de reprendre chaque règle de lecture d’un bilan
fonctionnel :
∙∙ analyse du FRNG : ratios d’endettement pour commenter le niveau des dettes financières
dans les ressources durables et d’investissement pour commenter le niveau des emplois
stables ;
∙∙ analyse du BFRE : ratios de rotation pour comprendre si chaque poste présente un niveau
jugé « modéré » ou « élevé ».
APPLICATION Nº21
À partir des informations synthétisées dans le tableau ci-après en euros, calculez pour
l’exercice N :
∙∙ la durée de stockage de marchandises, la durée du crédit accordée aux clients et la durée
du crédit obtenue des fournisseurs de marchandises ;
∙∙ l’ESO et l’ETE (notions introduites précédemment et développées dans le cours 2).
N–1 N
Ventes de marchandises – 950 000
Achats de marchandises – 300 000
Stock de marchandises 25 000 17 000
EBE – 125 000
Créances clients 140 000 170 000
Dettes fournisseurs 75 000 80 000
Dettes fiscales et sociales 45 000 50 000
EENE 10 000 20 000
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Le calcul des différentes durées permet d’analyser le niveau des principaux postes constitu-
tifs du BFRE :
Stock de marchandises × 360
∙∙ Durée de stockage des marchandises =
17000 × 360
CAMV
=
300 000 + (25000 − 17000)
= 19,9 jours ;
(Créances clients+EENE) × 360
∙∙ Durée du crédit accordé aux clients =
CA TTC
(170 000 + 20 000) × 360
=
950 000 × 1,2
= 60 jours ;
129
UE
116 Finance d’entrepriseCOURS 1
(Dettes fournisseurs) × 360
∙∙Durée du crédit obtenu des fournisseurs = Achats de marchandises TTC
80 000 × 360
=
300 000 × 1,2
= 80 jours.
L’analyse de ces différentes durées nécessiterait de faire une comparaison par rapport à N–1
ou par rapport à des données sectorielles.
ESO = EBE – variation des stocks19 = 125 000 – (– 8 000) = 133 000 €
Dans l’EBE, est intégrée comme charge la variation de stocks de marchandises de – 8 000.
L’EBE est donc augmenté de cette charge négative (ici diminué). Or, le potentiel de tréso-
rerie hors stockage ne l’est pas : il faut annuler cette ligne de variation. L’EBE est donc aug-
menté de 8 000 pour obtenir l’ESO.
ETE = EBE – variation du BFRE20 = 125 000 – 22 000 = 103 000 €
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130
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cOUrs 1 Finance d’entreprise 116
pi
h a t re
7.
c
Compétences attendues
Rédiger un écrit structuré permettant de dresser des constats en vue de
réaliser une analyse et, le cas échéant, de réaliser des propositions.
À partir des états financiers et d’informations complémentaires, il vous est demandé d’éta-
blir le diagnostic financier de la société RÉFÉRENCE.
Comptes de résultat
131
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Bilan
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• Frais de recherche et développement – – – –
• Fonds commercial 557 984 – 557 984 468 500
Immobilisations corporelles :
• Constructions 668 921 104 259 564 662 593 231
• Autres 1 345 065 298 000 1 047 065 801 000
• Avances et acomptes – – – 45 000
Immobilisations financières :
• Participations 378 500 – 378 500 –
• Prêts – – – 75 000
Actif immobilisé TOTAL I 2 950 470 402 259 2 548 211 1 982 731
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
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Dont soldes créditeurs de banque 125 325 9 954
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
N° 11937*03
1 BILAN - ACTIF D.G.I. N° 2050 1
Formulaire obligatoire (article 53A
du Code général des impôts).
* Des explications concernant cette rubrique sont données dans la notice n° 2032
135
UE
116 Finance d’entrepriseCOURS 1
N° 11937 * 03
Formulaire obligatoire (article 53A
2 BILAN - PASSIF avant répartition D.G.I. N° 2051 1
du Code général des impôts).
Désignation de l'entreprise :
Capital social ou individuel (1)* (dont versé………………………………………..) DA 850 000 400 000
Primes d'émission, de fusion, d'apports, …… DB 150 000 40 000
Ecarts de réévaluation (2)* (dont écart d'équivalence EK DC
Réserve légale (3) DD 40 000 40 000
CAPITAUX PROPRES
Autres réserves (Dont réserve relative à l'achat d'œuvres originales d'artistes vivants)* EJ DG 182 593 151 200
Report à nouveau DH 5 921
RÉSULTAT DE L'EXERCICE (bénéfice ou perte) DI 589 819 621 888
Subvention d'investissement DJ 200 000 140 000
Provisions réglementées* DK 23 201
TOTAL (I) DL 2 285 613 1 619 009
Produits des émissions de titres participatifs DM
Autres fonds
propres
Avances conditionnées DN
TOTAL (II) DO 0 0
Provisions pour risques DP 44 742 37 253
Provisions pour
risques et
charges
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Ecarts de conversion passif* (V) ED 6 980
TOTAL GÉNÉRAL (I à V) EE 5 432 077 4 281 336
(1) Ecart de réévaluation incorporé au capital 1B
Réserve spéciale de réévaluation (1959) 1C
(2) Dont Ecart de réévaluation libre 1D
RENVOIS
(5) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques et CCP EH 125 325 9 954
* Des explications concernant cette rubrique sont données dans la notice n° 2032
136
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cOUrs 1
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Finance d’entreprise
UE
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Finance d’entreprise
138
cOUrs 1
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UE
COURS 1 Finance d’entreprise 116
KB KC
INCORP.
TOTAL I LT LU 0 1W
INCORP.
139
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Diminutions :
Montant des amortissements Montant des
Augmentations :
IMMOBILISATIONS AMORTISSABLES amortissements au afférents aux éléments amortissements à la fin
dotations de l'exercice
début de l'exercice sortis de l'actif et de l'exercice
reprises
Frais d'établissement, de recherche et de
développement
PA PB PC PD 0
TOTAL I
Autres immobilisations incorporelles TOTAL I PE PF PG PH 0
Terrains PI PJ PK PL 0
Sur sol propre PM PN PO PQ 0
Constructions Sur sol d'autrui PR PS PT PU 0
Inst. générales, agencements et
aménagements des constructions
PV 75 690 PW 28 569 PX PY 104 259
Installations techniques, matériel et outillages industriels PZ 249 000 QA 152 334 QB 103 334 QC 298 000
Inst. générales, agencements et
aménagts divers
QD QE QF QG 0
CADRE D
MOUVEMENTS DE L'EXERCICE AFFECTANT LES CHARGES Montant net au début Dotations de l'exercice Montant net
Augmentations
RÉPARTIES SUR PLUSIEURS EXERCICES* de l'exercice aux amortissements à la fin de l'exercice
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
- corporelles 6E 6F 6G 6H 0
sur
- titres mis en équivalence O2 03 04 05 0
immobilisations
- titres de participation 9U 9V 9W 9X
- autres immobilisations financières 06 07 08 09 0
Sur stocks et en-cours 6N 25 000 6P 0 6R 25 000 6S 0
Sur comptes clients 6T 61 650 6U 98 632 6V 61 650 6W 98 632
Autres provisions pour dépréciation (1) 6X 6Y 6Z 7A 0
TOTAL III 7B 86 650 TY 98 632 TZ 86 650 UA 98 632
TOTAL GÉNÉRAL (I + II +III) 7C 123 903 UB 166 575 UC 123 903 UD 212 977
- d'explotation UE 143 374 UF 123 903
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Dont dotations et
- financières UG UH
reprises
- exceptionnelles UJ 23 201 UK
Titres mis en équivalence : montant de la dépréciation à la clôture de l'exercice calculée selon les règles prévues à l'article 39-1-5e du C.G.I. 10
(1) à détailler sur feuillet séparé selon l'année de constitution de la provision ou selon l'objet de la provision.
NOTA : les charges à payer ne doivent pas être mentionnées sur ce tableau mais être vérifiées sur l'état détaillé des charges à payer dont la production est prévue par
l'article 38 II de l'annexe III au C.G.I.
* Des explications concernant cette rubrique sont données dans la notice n° 2032
méthodologie
Trois temps sont proposés dans la démarche du diagnostic financier : l’activité, la structure
financière et la rentabilité. Les ratios sont directement intégrés dans chaque étape pour
appuyer les commentaires avec des pourcentages précis et synthétiques.
141
UE
116 Finance d’entrepriseCOURS 1
section 1.
Analyse de l’activité
I. SIG du PCG
Commençons par mettre en place les SIG du PCG (c’est-à-dire sans les retraitements).
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RÉSULTAT D’EXPLOITATION (19) = (14) + (15) + (16) – (17) 997 912 1 085 943
– (18)
Produits financiers (20) 51 886 13 697
Charges financières (21) 135 897 108 332
RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔT (22) = (19) + (20) – (21) 913 901 991 308
Produits exceptionnels (23) 103 977 11 053
Charges exceptionnelles (24) 47 307 2 221
RÉSULTAT EXCEPTIONNEL (25) = (23) – (24) 56 670 8 832
Participation des salariés aux résultats (26) 17 894 16 153
Impôts sur les bénéfices (27) 362 858 362 099
RÉSULTAT NET DE L’EXERCICE (28) = (22) + (25) – (26) – (27) 589 819 621 888
RÉSULTAT NET DES CESSIONS PCEA – VCEAC 51 058 –
142
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COURS 1
143
Finance d’entreprise
UE
116
UE
116 Finance d’entreprise cOUrs 1
En N En N-1
Formule
Valeur du SIG retraité Valeur du SIG retraité
VA du PCG + Personnel extérieur 6 376 910 + 75 000 + 150 000 6 189 868
VA retraitée
+ Redevance du CB = 6 601 910
EBE du PCG + Redevance du CB 1 203 113 + 150 000 – 17 894 1 332 279 – 16 153
EBE retraité
– Participation des salariés = 1 335 219 = 1 316 126
REX du PCG – Participation des 997 912 – 17 894 + 150 000 1 085 943 – 16 153
REX retraité salariés + Redevance du CB – DA – 500 000/4 = 1 005 018 = 1 069 790
du CB
RCAI du PCG – Participation des 913 901 – 17 894 = 896 007 991 308 – 16 153 = 975 155
RCAI retraité
salariés
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En N En N-1
Formule
Valeur du SIG retraité Valeur du SIG retraité
Marge commerciale + Production 184 954 + 10 802 768 6 189 868
– CAMPC – Autres achats et charges – 2 701 275 – 1 684 537
VA retraitée
externes (hors personnel extérieur = 6 601 910
et redevance CB)
VA retraitée + Subventions 6 601 910 + 25 000 – 159 000 6 189 868 + 15 000 – 154 000
d’exploitation – Impôts et taxes – 5 039 797 – 75 000 – 17 894 – 4 718 589 – 16 153
EBE retraité – Charges de personnel = 1 335 219 = 1 316 126
– Personnel extérieur
– Participation des salariés
EBE retraité + RADP et transferts de 1 335 219 + 123 903 + 5 000 1 316 126 + 12 901 + 4 000
REX retraité charges + Autres produits – DADP – 324 277 – 500 000 / 4 – 9 827 – 259 981 – 3 256 = 1 069 790
– DA du CB – Autres charges = 1 005 018
REX retraité + Produits financiers 1 005 018 + 51 886 – 135 897 1 069 790 + 13 697 – 108 332
RCAI retraité – Charges financières – Charges – (150 000 – 500 000 / 4) = 975 155
financières du CB = 896 007
144
UE
COURS 1 Finance d’entreprise 116
Par ailleurs, on peut décomposer le résultat net de la société RÉFÉRENCE pour l’exercice N
en :
Augmentation monétaire du patrimoine (la CAF) : 747 336
Variation non monétaire du patrimoine (DAP, etc.) ou non liée à l’activité (a)– 157 517
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courante :
a. 324 277 + 5 000 + 23 201 – 123 903 – 74 159 + 23 101 – 20 000
La CAF est retraitée des dotations aux amortissements sur les biens loués par un contrat
crédit-bail.
145
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Société RÉFÉRENCE N
CAF non retraitée 747 336
(+) DA sur biens loués 125 000
= CAF retraitée 872 336
Société RÉFÉRENCE
N en € N en % N–1 en € N–1 en %
Répartition VA retraitée
VA retraitée 6 601 910 99 % 6 189 868 99,88 %
(+) ou (–) autres éléments (a)70 998 1 % – 8 223 0,12 %
Total de la richesse à répartir 6 672 908 100 % 6 198 091 100 %
(–) Personnel (b)– 5 132 691 (e)– 76,92 % – 4 734 742 – 76,39 %
(–) État (c)– 521 858 – 7,82 % – 516 099 – 8,33 %
(–) Prêteurs (d)– 146 023 – 2,19 % – 96 599 – 1,56 %
= CAF retraitée 872 336 13,07 % 850 651 13,72 %
(–) Dividendes prélevés – 404 227 – 6,06 % – 466 416 – 7,53 %
= Autofinancement 468 109 7,02 % 384 235 6,20 %
a. Il est conseillé de terminer le tableau par ce poste en partant du principe qu’il s’agit des produits encaissables et des charges
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décaissables sauf ceux et celles qui sont déjà pris en compte dans la VA retraitée ou dans les lignes suivantes (personnel, État,
prêteurs) :
146
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
V. Commentaires de la performance
Le tableau suivant présente les principaux ratios retraités de la société RÉFÉRENCE concer-
nant l’étude de l’activité.
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
section 2.
Analyse de la structure financière
I. Bilan fonctionnel
Le bilan fonctionnel de la société RÉFÉRENCE est présenté ci-après :
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Actif hors exploitation 3 569 50 000 Dettes fournisseurs 653 200 635 400
Disponibilités 1 569 9 720 (–) ECA sur dettes fournisseurs – –
VMP liquides 5 015 99 021 (+) ECP sur dettes fournisseurs 6 980 –
Trésorerie active 6 584 108 741 Dettes fiscales et sociales 256 327 244 500
Autres dettes – –
PCA 12 985 14 753
Dettes d’exploitation 989 344 946 495
Dettes d’IS 15 698 18 915
Dettes fournisseurs d’immobilisations 65 897 –
Autres dettes 13 730 23 664
ICNE sur emprunts 5 423 5 651
Dettes hors exploitation 100 748 48 230
Soldes créditeurs de banque 125 325 9 954
(+) EENE 69 500 –
Trésorerie passive 194 825 9 954
TOTAL GÉNÉRAL 6 347 468 4 692 676 TOTAL GÉNÉRAL 6 347 468 4 692 676
a. Plutôt que d’additionner un par un les postes qui composent les emplois stables, le calcul est basé sur le total de l’actif immobilisé
(qui se rapproche le plus des emplois stables) qui est ensuite corrigé (ICNE, CAR, etc.).
Pour l’année N, le total I de l’actif en valeur brute peut être lu directement dans le bilan comptable. En revanche, en N–1, le bilan est
exprimé en valeur nette ; l’information en valeur brute (2 307 421) peut alors être trouvée dans le tableau des immobilisations, dans
la colonne début N.
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b. Là encore, plutôt que d’additionner un par un les postes qui composent l’actif circulant, nous avons basé le calcul sur le total II du
bilan comptable et, notamment, corrigé les éléments hors exploitation et la trésorerie. Pour N–1, le montant en valeur brute
(2 363 566) a été obtenu ainsi : montant en valeur nette dans le bilan (2 276 916) auquel on ajoute les dépréciations sur stocks (25 000)
et sur créances clients (61 650) lues dans le tableau des dépréciations.
c. Pour l’année N, le montant est en bas du bilan comptable. Pour N–1, il faut additionner le montant inscrit dans le tableau d’amor-
tissement (324 690) et une partie de ceux inscrits dans le tableau des dépréciations et provisions (25 000 + 61 650).
31/12/N 31/12/N–1
FRNG (a)1 612 081 1 380 576
BFRE (b)1 897 501 1 280 019
BFRHE (c)– 97 179 1 770
Trésorerie nette (d)– 188 241 98 787
a. 5 062 551 – 3 450 470
b. 2 886 845 – 989 344
c. 3 569 – 100 748
d. 6 584 – 194 825
N N–1
Durée de stockage des matières premières (a)25,2 29,6
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N N–1
Emprunts obligataires convertibles – –
(+) Autres emprunts obligataires 585 000 –
(+) Emprunts et dettes établis. de crédit(a) 1 432 053 1 636 000
(+) Emprunts et dettes financières divers – –
(–) ICNE sur emprunts – 5 423 – 5 651
(–) ECA sur emprunts – –
(+) ECP sur emprunts – –
(–) Soldes créditeurs de banque – 125 325 – 9 954
Total de l’endettement financier 1 886 305 1 620 395
CAF(a) 747 336 850 661
Capitaux propres comptables 2 285 613 1 619 009
Capacité de remboursement en années(b) 2,5 1,9
Ratio d’autonomie financière(c) 82,5 % 100 %
a. Si le texte nous le propose, on peut retraiter le crédit-bail.
b. Endettement financier/CAF.
c. Endettement financier/Capitaux propres comptables.
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ni par des ressources hors exploitation mais par une trésorerie passive. Cette situation est
dangereuse. Il faut vérifier qu’elle ne soit pas pérenne.
Ce déséquilibre au 31/12/N provient-il d’un manque de ressources durables (donc un FRNG
insuffisant) ou un BFRE trop élevé ? Nous ne disposons pas d’informations sectorielles, mais
on peut tout de même constater la forte hausse du BFRE exprimé en jours de chiffre d’af-
faires (+ 36 %) liée à l’accroissement de la durée de crédit accordé aux clients et malgré la
baisse des durées de stockage.
Cette forte hausse du BFRE apparaît également à travers le niveau des excédents de trésore-
rie : l’ETE représente la moitié de l’EBE et l’ETG seulement 31 % de la CAF !
En dégageant une ressource de 98 949 €, la partie hors exploitation du cycle a permis de
réduire les besoins de trésorerie, mais cette ressource ne peut être que temporaire.
D’après l’analyse de l’endettement, le montant des dettes financières qui composent les res-
sources durables n’est pas excessif puisque le ratio « endettement financier/CAF » est infé-
rieur à 3 ; l’entreprise RÉFÉRENCE peut donc être considérée comme solvable. Néanmoins,
la durée moyenne de remboursement augmente tout de même de 31 % sur la période et le
ratio d’autonomie financière est toujours proche de 100 %.
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section 3.
Analyse de la rentabilité
Commençons par calculer la rentabilité financière.
Dans le cas de la société RÉFÉRENCE, le niveau de la rentabilité pour les actionnaires est
évidemment excellent mais, quelle que soit la version, il est en nette baisse d’un exercice à
l’autre. Avant même d’aller plus loin dans les calculs, cette baisse s’explique ici facilement : la
société a réalisé moins de résultat avec plus de capitaux investis par les actionnaires.
L’application à la société RÉFÉRENCE donne les résultats suivants (sans le retraitement du
crédit-bail) :
Les trois versions donnent des rentabilités très proches et montrent que les résultats sont
en baisse avec des moyens mis en œuvre plus importants (4,17 millions contre 3,2 millions
dans la version n° 3, soit une progression de 30 %) : dans ces conditions, il est normal que la
rentabilité baisse d’environ un tiers.
Les raisons de la baisse des résultats ayant déjà été mises en évidence avec l’étude de la
profitabilité, il reste à analyser les principales causes de l’accroissement des moyens mis en
œuvre. Soulignons avant tout que si dans cette version n° 3, le dénominateur est composé
des capitaux propres et des dettes financières, le niveau de ces ressources est conditionné
par le montant des actifs :
∙∙ l’actif immobilisé en valeurs nettes est en forte augmentation : 2,5 millions contre moins
de 2 millions, soit près de 25 % d’augmentation ;
∙∙ le BFRE progresse de 600 000 € (1 897 501 contre 1 280 019), soit près de 50 %
d’accroissement (essentiellement du fait des crédits accordés aux clients et malgré la
diminution des stocks ; voir le chapitre 4, section 2 de ce cours 1) ;
∙∙ en revanche, le BFRHE et la trésorerie représentent une ressource en N (contre un besoin,
l’année précédente).
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Conclusion
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Exercices autocorrigés
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b. le rapport entre l’endettement financier et les capitaux propres.
c. le rapport entre l’endettement financier et le total du bilan.
11. Si les créances des clients sont de 20 000 € et le chiffre d’affaires de 100 000 €, la
durée de paiement des clients est de :
20 000
a. × 360 = 72 jours.
100 000
20 000
b. × 360 = 60 jours.
100 000 × 1,2
20 000
c. × 365 = 73 jours.
100 000
12. Si une entreprise a des diff icultés de trésorerie, que peut-elle envisager comme
solutions ?
a. L’allongement des délais de paiement des clients (dans la limite des délais légaux).
b. L’allongement des délais de paiement des fournisseurs (dans la limite des délais
légaux).
c. La révision de sa politique de stockage afin de diminuer le niveau de ses stocks.
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Réponses
1. c. Il n’est possible ni de commenter la rentabilité sans connaître les moyens investis
ni d’analyser la solvabilité sans étudier le bilan.
2. a. Il est préférable de consommer moins de charges pour un même niveau d’activité.
Cette information est obtenue par le calcul du taux de charges de personnel :
Charges de personnel
Chiffre d´affaires
3. b. c. La marge commerciale traduit la performance de l’entreprise dans le cadre de
ses opérations d’achats et ventes de marchandises. La consommation de matières
premières relève de l’activité industrielle. Plus de charges de matières premières
entraîne mécaniquement une valeur ajoutée et un excédent brut d’exploitation
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plus faible.
4. b. c. La valeur ajoutée retraitée n’est pas influencée par les charges de personnel
extérieur car elles sont considérées, d’un point de vue économique, comme des
charges de personnel. En revanche, l’EBE retraité et le résultat d’exploitation retraité
diminuent.
5. b. La participation des salariés est reclassée comme une charge de personnel et
diminue donc l’EBE retraité.
6. a. Les provisions sont considérées, comme le cumul des amortissements et dépré-
ciations, en ressources durables.
7. b. Seul le capital social appelé (qu’il soit versé ou non) est considéré comme une
ressource durable. Le capital souscrit appelé non versé est classé en actif circulant
hors exploitation.
8. a. b. c. Au bilan comptable, les dettes financières tiennent compte des intérêts cou-
rus non échus et des concours bancaires courants. Il faut les retrancher pour obtenir
uniquement la partie stable de ces dettes financières dans le bilan fonctionnel. Par
ailleurs, les emprunts obligataires doivent apparaître, non à leur valeur de rembour-
sement (comme dans le bilan comptable), mais à leur valeur d’émission dans le
bilan fonctionnel (la prime de remboursement doit être retranchée).
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EXERCICE SOCIÉTÉ BALLAND
ÉNONCÉ
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Vous réalisez un stage dans un cabinet d’expertise comptable qui vous demande de réaliser
des travaux d’analyse financière concernant une PME, la société BALLAND. Cette société
fabrique du mobilier de jardin et ses actionnaires s’inquiètent de la baisse de la profitabilité.
Par ailleurs, ils désirent apporter une solution à la dégradation récente de la trésorerie.
Ce premier dossier a pour objectif de mettre en place les principaux outils de l’analyse finan-
cière. Le traitement des deux premières questions se fera sans aucun retraitement alors que
les questions 3, 4 et 5 donneront lieu aux retraitements habituels.
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TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez les SIG de l’exercice N.
2. Calculez la CAF de l’exercice N en utilisant les deux méthodes usuelles (à partir du
résultat net et à partir de l’EBE).
3. Vous décidez à présent de procéder aux principaux retraitements des SIG. Calculez pour
l’exercice N :
• la valeur ajoutée retraitée ;
• l’excédent brut d’exploitation retraité ;
• le résultat d’exploitation retraité.
4. Complétez le tableau ci-après afin de mettre en évidence, en euros, la répartition de la
richesse créée pour l’exercice N.
N
VA retraitée
(+ ou –) autres éléments
Total de la richesse à répartir
(–) Personnel
(–) État
(–) Prêteurs
= CAF retraitée
(–) Dividendes – 20
= Autofinancement
Vous désirez commenter les indicateurs dont vous disposez dans l’annexe 3. Avant cela, vous
souhaitez en vérifier quelques-uns.
6. Justifiez, en posant le calcul (pour l’exercice N seulement), les six indicateurs de l’an-
nexe 3 repérés par un renvoi.
7. Réalisez un commentaire structuré de la profitabilité et de l’équilibre financier de la
société BALLAND.
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ANNEXE 1
Documents de synthèse société BALLAND
Compte de résultat
Charges N Produits N
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Achats de marchandises : – Ventes de marchandises –
Variation de stock de marchandises – Production vendue de biens et de services 31 239
Achats de matières premières : 17 911 Sous-total A : Chiffre d’affaires 31 239
Variation de stock de matières premières – 110
Autres achats et charges externes : Production stockée 360
• Personnel extérieur 150 Subventions d’exploitation 119
• Loyers crédit-bail 300 RADP 379
• Autres 7 550 Transferts de charges -
Impôts, taxes et versements assimilés 125 Autres produits 100
Salaires et traitements 1 200 Sous-total B 958
Charges sociales 530
Dotations aux amortissements
et dépréciations :
• Immobilisations : dotations amortissements 1 560
• Actif circulant : dotations dépréciations 220
Dotations aux provisions 150
Autres charges 20
TOTAL I 29 606 TOTAL I (A + B) 32 197
Charges financières Produits financiers
DADP 25 De participation 15
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Intérêts et charges assimilées 261 D’autres valeurs mobilières de placement 5
Différences négatives de change 37 Différences positives de change 11
Charges nettes sur cessions de VMP 51 Produits nets sur cessions de VMP 20
TOTAL III 374 TOTAL III 51
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion 231 Sur opérations de gestion 26
Sur opérations en capital : Sur opérations en capital :
• Valeur comptable éléments d’actifs cédés 185 • Produits cessions d’éléments d’actifs 21
DADP – • Subvention d’investis. virée au résultat 25
RADP –
TOTAL IV 416 TOTAL IV 72
Participation des salariés aux résultats V 103
Impôts sur les bénéfices VI 450
Total des charges : I + II + III + IV + V + VI 30 949 Total des produits : I + II + III + IV 32 320
Solde créditeur : Bénéfice 1 371
TOTAL GÉNÉRAL 32 320 TOTAL GÉNÉRAL 32 320
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Bilan
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• Dettes fournisseurs et comptes rattachés 2 273 3 152
• Dettes fiscales et sociales 208 140
Dettes diverses :
• Dettes sur immobilisations – –
• Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) 145 120
Produits constatés d’avance 20 25
Dettes TOTAL III 4 610 5 001
Écarts de conversion passif IV 47 45
TOTAL GÉNÉRAL I à IV 16 433 13 556
a. 31/12/N 31/12/N–1
Dont soldes créditeurs de banque 25 –
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ANNEXE 2
Informations complémentaires société BALLAND
Au cours de l’exercice N, la société BALLAND a souscrit un contrat de crédit-bail (à la
date du 01/07/N) :
–– valeur du bien loué : 2 500,
–– ce bien aurait fait l’objet d’un amortissement en linéaire sur 5 ans s’il avait été acquis
en pleine propriété.
Le tableau ci-après synthétise les intérêts courus non échus sur emprunts et les effets
escomptés non échus à la fin de chacun des exercices :
31/12/N 31/12/N–1
ICNE sur emprunts 64 44
EENE 105 5
ANNEXE 3
Tableau d’indicateurs économiques et financiers
Les informations issues du compte de résultat n’ont pas été retraitées ; en revanche,
les calculs basés sur le bilan intègrent les retraitements du crédit-bail et des effets
escomptés non échus.
Les renvois (de 1 à 6) inscrits dans la colonne « BALLAND N », ne sont là que pour bien
identifier les lignes pour lesquelles vous devez justifier le calcul de l’indicateur.
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Ratios moyens
Indicateurs économiques et financiers BALLAND N BALLAND N–1
secteur en N
Variation du chiffre d’affaires + 25,4 % – –
Variation du résultat + 96,0 % – –
Taux de profitabilité (1) 4,4 % 5,0 % 5,0 %
Taux de matières premières : CAMPC/PE (2) 56,3 % 58,0 % 58,0 %
Taux de charges externes : charges externes/CA 25,6 % 26,0 % 27,0 %
Taux de charges de personnel : charges personnel/VA 29,8 % 29,0 % 28,0 %
Taux d’EBE : EBE/CA 13,0 % 12,5 % 12,5 %
Taux de charges financières : charges financières/CA 1,2 % 0,8 % 0,7 %
FRNG 5 921 4 599 –
BFRE 6 160 4 748 –
BFRHE – 109 – 164 –
Trésorerie nette – 130 15 –
Durée de stockage matières premières (3) 29,0 20 20
Durée du crédit clients(a) (4) 33,5 25 30
Durée du crédit fournisseurs 40,0 40 30
BFRE en jours de CA (5) 71,0 60 60
ETE en euros (6) 2 650,0 – –
a. Les ventes sont soumises à une TVA au taux normal.
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CORRIGÉ
Dossier 1 : Outils de l’analyse financière
1. Calculez les SIG de l’exercice N.
Procédures SIG
Ventes de marchandises (1) 0
Coût d’achat des marchandises vendues (2) 0
Marge commerciale (3) = (1) – (2) 0
Production vendue (4) 31 239
Production stockée (ou déstockée) (5) 360
Production immobilisée (6) –
Production de l’exercice (7) = (4) + (5) + (6) 31 599
Coût d’achat matières premières consommées (8) = 17 911 – 110 17 801
Autres achats et charges externes (9) = 150 + 300 + 7 550 8 000
Valeur ajoutée (10) = (3) + (7) – (8) – (9) 5 798
Subventions d’exploitation (11) 119
Impôts, taxes et versements assimilés (12) 125
Charges de personnel (13) = 1 200 + 530 1 730
Excédent brut d’exploitation (14) = (10) + (11) – (12) – (13) 4 062
Reprises sur charges et transferts (15) 379
Autres produits (16) 100
Dotations (17) 1 560 + 220 + 150 1 930
Autres charges (18) 20
Résultat d’exploitation (19) = (14)+ (15)+ (16)– (17) – (18) 2 591
Produits financiers (20) 51
Charges financières (21) 374
Résultat courant avant impôt (22) = (19) + (20) – (21) 2 268
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Produits exceptionnels (23) 72
Charges exceptionnelles (24) 416
Résultat exceptionnel (25) = (23) – (24) – 344
Participation des salariés aux résultats (26) 103
Impôts sur les bénéfices (27) 450
Résultat net de l’exercice (28) = (22) + (25) – (26) – (27) 1 371
Résultat net des cessions 21 – 185 – 164
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3. Vous décidez à présent de procéder aux principaux retraitements des SIG. Calculez
pour l’exercice N :
La valeur ajoutée retraitée
VA retraitée = 31 239 + 360 – (17 911 – 110 + 7 550) = 6 248
Ou :
VA PCG + Personnel extérieur + Loyer crédit-bail
= 5 798 + 150 + 300 = 6 248
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Actif circulant exploitation (e)
8 651 8 045 (+) Solde emprunt fictif sur crédit-bail 2 250 –
Créances diverses 100 – Dettes financières 4 105 1 520
Actif hors exploitation 100 – Ressources durables 21 811 15 549
Disponibilités – 5 Avances et acomptes reçus 20 –
VMP liquides – 15 Dettes fournisseurs, comptes rattachés 2 273 3 152
Trésorerie active – 20 (–) ECA fournisseurs – 30 – 20
Dettes fiscales et sociales 208 140
Produits constatés d’avance 20 25
Passif d’exploitation 2 491 3 297
Dettes d’IS 145 120
Intérêts courus non échus 64 44
Passif hors exploitation 209 164
Soldes créditeurs de banque 25 –
(+) EENE 105 5
Trésorerie passive 130 5
TOTAL GÉNÉRAL 24 641 19 015 TOTAL GÉNÉRAL 24 641 19 015
a. Pour l’exercice N–1, la valeur brute a été trouvée sur la ligne « total » de la colonne début N du tableau des immobilisations.
b. Pour l’exercice N–1, la valeur brute s’obtient ainsi : valeur nette au bilan (7 916) + montants inscrits « colonne début N tableau
des dépréciations » et qui concernent l’actif circulant (54 + 25 + 110).
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c. Pour N : « total de la colonne amortissement et dépréciations » ; pour N–1 : total des colonnes début N des tableaux des
dépréciations (donc pas les provisions) et des amortissements = (519 – 200 + 5 200).
d. 2 500 × 0,5/5.
e. 2 500 – 250.
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Sigles et abréviations
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Lexique
Actif du bilan : ensemble des biens et des droits constituant le patrimoine de l’entreprise.
Il est composé de l’actif immobilisé (emplois stables) et de l’actif circulant (éléments qui ne
font que transiter dans l’entreprise et qui se renouvellent).
Autofinancement : trésorerie potentielle générée par l’activité déduction faite des divi-
dendes payés au cours de l’exercice (CAF – dividendes).
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Créance : part des ventes de la période non encaissée à échéance. Il est possible de distin-
guer les créances d’exploitation liées aux ventes de marchandises ou de produits finis des
créances hors exploitation liées par exemple aux ventes d’immobilisations.
Effet ciseaux : baisse mécanique du résultat de l’entreprise générée par une croissance
des charges supérieure à celle des produits. L’issue de cette évolution peut être fatale à
l’entreprise.
Liquidité d’un bien : aptitude d’un bien à être transformé en moyen de paiement sans
perte de valeur.
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Passif du bilan : ensemble des ressources à la disposition des entreprises. Il est composé
des capitaux propres, des dettes classées suivant leur origine (financière, exploitation, hors
exploitation).
Ratio : rapport de deux grandeurs issues par exemple du compte de résultat ou du bilan et
décrivant la situation de l’entreprise.
Rentabilité : rapport entre un bénéfice et les moyens mis en œuvre pour l’obtenir. Les
deux taux de rentabilité les plus fréquemment calculés sont le taux de rentabilité écono-
mique (résultat d’exploitation après impôt/actif économique) et le taux de rentabilité finan-
cière (résultat net/capitaux propres).
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COURS 1 Finance d’entreprise 116
Solvabilité : capacité de l’entreprise à payer ses dettes lorsque celles-ci arrivent à échéance.
Au sens large, la solvabilité est assurée lorsque la valeur des actifs est supérieure à celle des
dettes.
Structure financière : part respective des capitaux propres et des dettes financières
dans les ressources durables de l’entreprise.
Valeur ajoutée : SIG qui représente la richesse créée par l’entreprise dans l’exercice de ses
activités professionnelles courantes par rapport à la valeur initiale des biens et services uti-
lisés pour réaliser ces activités. Il s’agit d’un indicateur central de l’activité d’une entreprise.
Sur un plan macroéconomique, la somme des valeurs ajoutées des entreprises est égale au
PIB (produit intérieur brut).
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Index
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176
2021/2022
UE 116 Finance d’entreprise
Devoir 1
Barème
Le devoir est noté sur 70 points. Après correction, la note sera ramenée sur 20 points.
Les trois exercices sont indépendants.
Exercice 1 Exercice 2 Exercice 3 Total Note
Question 1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5
70 20
Barème 2 10 2,5 1 3 5 1,5 1 4 2 2 2 9 9 4 4 4 4
Correction
177
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116 Finance d’entrepriseDEVOIR 1
TRAVAIL À FAIRE
1. Quels sont les retraitements du bilan nécessaires en matière de crédit-bail et d’effets
escomptés non échus ? (2 points)
2. Présentez le bilan fonctionnel au 31/12/N. Toutes les sommes sont à justifier claire-
ment et doivent tenir compte des retraitements nécessaires. (10 points)
3. Calculez le fonds de roulement net global, le besoin en fonds de roulement (divisé en
deux parties) et la trésorerie nette de deux manières. (2,5 points)
4. Donnez l’équilibre fonctionnel fondamental que les entreprises doivent respecter et
vérifiez s’il est respecté chez la société CCA. (1 point)
5. Présentez les soldes intermédiaires de gestion avec les retraitements nécessaires (uni-
quement VA, EBE et résultat d’exploitation). (3 points)
6. Calculez la CAF retraitée de deux manières. (5 points)
7. Commentez les résultats des questions 5 et 6 en montrant l’intérêt des retraitements.
(1,5 point)
ANNEXE 1
Informations complémentaires relatives à la société CCA
La société CCA a financé l’acquisition d’un matériel d’une valeur de 500 000 € hors taxes
par un contrat de crédit-bail au début de l’année N-1. Ce matériel est normalement
amortissable, en mode linéaire sur 5 ans. Les loyers annuels correspondant à ce contrat
s’élèvent à 120 000 € hors taxes (pendant 5 ans). La valeur de rachat est nulle.
Les charges et produits constatés d’avance relèvent de l’exploitation.
Au 31/12/N, les effets escomptés et non échus sont de 20 000 €.
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Au 31/12/N, les écarts de conversion Actif sont relatifs à un emprunt pour 8 000 € et aux
fournisseurs pour 5 000 €.
Au 31/12/N, les écarts de conversion Passif sont relatifs aux clients pour 6 000 € et aux
fournisseurs d’immobilisations pour 4 000 €.
Les valeurs mobilières de placement ont évolué durant l’exercice. Celles qui subsistent
sont négociables à très court terme et sont considérées comme des éléments de
trésorerie.
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DEVOIR 1 Finance d’entreprise 116
ANNEXE 2
Bilan de la société CCA au 31/12/N
Exercice N
CAPITAUX PROPRES
Autres immobilisations 10 000 10 000 Réserves statutaires 35 000
incorporelles ou contractuelles
Immobilisations Réserves réglementées
incorporelles en cours
Avances et acomptes Autres 76 000
Immobilisations corporelles Report à nouveau 14 000
Terrains 270 000 270 000 Résultat de l’exercice 23 000
(bénéfice ou perte)
Constructions 440 000 260 000 180 000 Subventions d’investissement 15 000
Installations techniques, 108 000 61 000 47 000 Provisions réglementées 5 000
ACTIF IMMOBILISÉ
matériel et outillage
industriels
Autres immobilisations 42 000 21 000 21 000 TOTAL I
626 000
corporelles
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obligataires
Autres immobilisations 4 000 4 000 Emprunts et dettes 164 000
financières auprès
des établissements
de crédit (1) (2)
TOTAL I Emprunts et dettes 36 000
1 037 000 381 000 656 000
financières divers (2)
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116 Finance d’entrepriseCOURS 1
Exercice N
DETTES
immobilisations
et comptes rattachés
Créances clients 102 000 14 000 88 000 Dettes fiscales (impôts
et Comptes rattachés sur les bénéfices)
Autres créances 3 000 3 000 Autres dettes diverses 19 000
d’exploitation (Hors exploitation)
Créances diverses 46 000 4 000 42 000 Instruments de trésorerie
(hors exploitation)
Capital souscrit – appelé, Produits constatés d’avance 24 000
non versé
Valeurs mobilières de placement 14 000 14 000 TOTAL III 368 000
Disponibilités 18 000 18 000 Écarts de conversion Passif (IV) 10 000
Charges constatées d’avances 5 000 5 000 TOTAL GÉNÉRAL (I + I bis + II
1 042 000
+ III + IV)
TOTAL II (1) Dont concours bancaires courants et 25 000
394 000 57 000 337 000
soldes créditeurs de banques
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Charges à répartir (III) 11 000 11 000 (2) Dont intérêts courus 14 000
Écarts de conversion Actif (VI) 13 000 13 000
TOTAL GÉNÉRAL (0 + I + II + III + IV) 1 480 000 438 000 1 042 000
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DEVOIR 1 Finance d’entreprise 116
ANNEXE 3
Compte de résultat de la société CCA pour l’exercice N
Exercice N Exercice N
Charges (hors taxes) Totaux Produits (hors taxes) Totaux
partiels partiels
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Coût d’achat des marchandises Ventes de marchandises
vendues
Achats de marchandises Production vendue 500 000
Variation des stocks Ventes 500 000
de marchandises
Consommation en provenance de tiers 387 000 Travaux
Achats stockés 240 000 Prestations de services
d’approvisionnements
- matières premières Montant net du chiffre d’affaires 500 000
- autres approvisionnements dont à l’exportation…
Variation des stocks – 17 000 Production stockée 120 000
d’approvisionnements
Achats de sous-traitance En-cours de production de biens
Achats non stockés de matières En-cours de production de services
et fournitures
Services extérieurs : loyers 120 000 Produits 120 000
en crédit-bail
Services extérieurs : autres 44 000 Production immobilisée 22 000
Impôts, taxes et versements assimilés 14 000
Sur rémunérations Subventions d’exploitation 20 000
Autres 14 000 Reprises sur provisions (et amortissements) 22 000
Charges de personnel 252 000 Transferts de charges 13 000
Salaires et traitements 170 000 Autres produits 7 000
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116 Finance d’entrepriseDEVOIR 1
Exercice N Exercice N
Charges (hors taxes) Totaux Produits (hors taxes) Totaux
partiels partiels
Charges financières Produits financiers
Dotations aux amortissements et 3 000 De participations
provisions
Intérêts et charges assimilés 9 000 D’autres valeurs mobilières et créances 7 000
de l’actif immobilisé
Différences négatives de change 75 000 Autres intérêts et produits assimilés 89 000
Charges nettes sur cessions des VMP 5 000 Reprises sur provisions 28 000
Différences positives de change 36 000
Produits nets sur cessions des VMP
TOTAL 92 000 TOTAL 160 000
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion Sur opérations de gestion 3 000
Sur opérations en capital 17 000 Sur opérations en capital 33 000
valeur comptable des éléments 17 000 produits des cessions d’éléments 18 000
immobilisés cédés d’actif
autres subventions d’investissements 15 000
virées au résultat
Dotations aux amortissements et 6 000 Reprise sur provisions 7 000
provisions
dotations aux provisions 6 000
réglementées
dotations aux amortissements
et autres provisions
TOTAL 23 000 TOTAL 43 000
Participations des salariés aux 4 000
résultats
Impôts sur les bénéfices 11 000
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Solde créditeur = bénéfice 23 000 Solde débiteur = perte
TOTAL GÉNÉRAL 907 000 TOTAL GÉNÉRAL 907 000
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DEVOIR 1 Finance d’entreprise 116
TRAVAIL À FAIRE
1. Construisez le bilan économique en grandes masses pour chaque hypothèse de finan-
cement. (1 point)
2. Élaborez le compte de résultat pour chaque hypothèse de financement. (4 points)
3. Calculez les rentabilités économiques après IS et financières pour chaque hypothèse de
financement. (2 points)
4. Commentez vos résultats. (2 points)
5. Calculez l’effet de levier financier après impôt dans le cas du financement avec endette-
ment et analysez vos résultats en utilisant la formule qui lie rentabilité financière et ren-
tabilité économique. (2 points)
6. Pour chaque hypothèse de financement, calculez le résultat d’exploitation et le résultat
net à la suite d’une augmentation de 10 % puis d’une diminution de 10 % du chiffre
d’affaires par rapport au chiffre d’affaires prévu. Déduisez-en les rentabilités économiques
après IS et les rentabilités financières puis commentez. (9 points)
(Tous vos chiffres seront exprimés en k€.)
ANNEXE
Données d’exploitation et donnés financières de la SA COBY
L’entreprise peut se financer :
• exclusivement par les capitaux propres ;
• ou en partie par capitaux propres (200 k€) et par dettes financières (200 k€). Les dettes
financières seraient contractées au taux annuel de 10 % et remboursables in fine au
terme de 7 ans.
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116 Finance d’entrepriseDEVOIR 1
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez les soldes intermédiaires de gestion de l’exercice N selon le modèle du PCG.
L’annexe A est à rendre avec la copie. (9 points)
2. Calculez la capacité d’autofinancement (CAF) de l’exercice N. (4 points)
3. Procédez à la répartition de la valeur ajoutée entre les acteurs concernés (sachant que
les associés et l’entreprise récupèrent 113 000 € de la richesse à répartir). (4 points)
4. Calculez les ratios suivants (4 points) :
• taux de marge brute d’exploitation ;
• taux de marge bénéficiaire ;
• taux de rentabilité financière ;
• taux de rentabilité économique après IS.
5. Rédigez un rapide commentaire sur la profitabilité et la rentabilité de la société PRO.
(4 points)
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ANNEXE
Compte de résultat de la société PRO (en euros)
Charges N Produits N
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Achats de marchandises 300 000 Ventes de marchandises 300 000
Variation de stocks des marchandises 15 000 Production vendue 2 400 000
Achats de matières premières et autres 730 000 Montant net du chiffre d’affaires 2 700 000
approvisionnements
Variation des stocks de matières et – 10 000 Production stockée – 30 000
autres approvisionnements
Autres achats et charges externes 250 000 Production immobilisée 7 000
Impôts, taxes et versements assimilés 30 000 Subvention d’exploitation 3 000
Salaires et traitements 800 000 Reprises sur dépréciations et provisions 7 000
Charges sociales 360 000 Transfert de charges 4 000
Dotations aux amortissements, 90 000 Autres produits
dépréciations et provisions
Autres charges 30 000 TOTAL 2 691 000
TOTAL 2 595 000Produits financiers
De participations
Charges financières D’autres valeurs mobilières et créances de
l’actif immobilisé
Dotations sur dépréciations, provisions 2 000 Autres intérêts et produits assimilés
Intérêts et charges assimilés 10 000 Reprises sur dépréciations et provisions 1 000
TOTAL 12 000 TOTAL 1 000
de gestion gestion
Charges exceptionnelles sur opérations 2 000 Produits exceptionnels sur opérations en 1 500
en capital (VCEAC) capital (PCEA)
Dotations aux dépréciations et aux Reprises sur dépréciations et provisions
provisions
TOTAL 3 000 TOTAL 6 500
185
UE
116
186
Total Total Résultat d’exploitation (bénéfice ou perte)
Résultat d’exploitation ou Résultat d’exploitation
Quotes-parts sur opérations faites Quotes-parts sur opérations faites
en commun en commun
Produits financiers Charges financières
Tableau des soldes intermédiaires de gestion PCG
Produits des cessions Valeur comptable des Plus-values et moins-values sur cessions d’éléments
d’éléments d’actif éléments cédés d’actif
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