D’ENTREPRISE
année 2013-2014
ce fascicule comprend :
La présentation de l’ue
La série 1
Le devoir 1 à envoyer à la correction
En collaboration avec
le Centre National Philippe AVARE
d’Enseignement à Distance Jean-Claude COILLE
Institut de Lyon
W1161-f1/4
Finance d’entreprise • Série 1
Les auteurs :
Philippe AVARE : Maître de conférences à l’Intec, expert-comptable et commissaire aux comptes.
Jean-Claude COILLE : Professeur agrégé d’économie et gestion à l’Intec et responsable de l’UE
de Finance du DSGC.
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UE 116 • Finance d’entreprise
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UE 116 • Finance d’entreprise
Présentation de l’UE 7
Plan annuel du cours 13
Introduction..............................................................................................................15
Conclusion ..............................................................................................................59
Exercice autocorrigé 60
Lexique 69
Index 71
Devoir 1 73
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UE 116 • Finance d’entreprise
Présentation de l’UE
La finance d’entreprise regroupe un certain nombre d’outils destinés à aider les décideurs de
l’entreprise mais aussi les tiers à « analyser le passé en vue d’anticiper le futur ». De manière
schématique, nous pouvons dire que :
• les outils d’analyse du passé constituent l’analyse financière et regroupent les outils d’analyse
du compte de résultat et du bilan, des tableaux de flux et des ratios pour aboutir sur le diagnostic ;
• les outils de prévision constituent la gestion financière avec l’étude de la rentabilité des inves-
tissements et de leur financement.
Néanmoins, contrairement à ce que pourrait laisser penser son titre, le programme de l’UE va
au-delà de la finance d’entreprise et contient également une initiation à la finance de marché
avec une présentation des principaux marchés (actions, obligations, etc.) sur lesquels une entre-
prise peut trouver des financements ou y faire des placements.
temps. Elle est mesurée pour un actif ou un passif financier Annuités et rentes
auquel est associée une séquence de flux de trésorerie Capitalisation et actualisation en temps discret
certains. Elle est mesurée aussi bien lors de l’émission que Valeur de marché
plus tard à chaque date de règlement d’un flux. Relation taux requis – valeur
Évaluation d’une dette à taux fixe
Taux de rendement actuariel
1.2 La valeur et le risque
L’incertitude liée à l’avenir est abordée sous l’angle Couple rentabilité – risque : la représentation espérance/
économique et mathématique puis appliquée à l’évaluation sur écart-type
une période d’un instrument ayant une valeur finale incertaine. Introduction à la diversification : le cas de deux actifs
Modélisation d’une rentabilité aléatoire avec un modèle à
deux facteurs
Notions de risque diversifiable et de risque non diversifiable
1.3 La valeur et l’information
Les marchés financiers sont a priori organisés en vue d’assurer Information et incertitude(1)
aux investisseurs une information financière de qualité. Notion de marché financier(2)
Valeur, information et prix de marché(3)
Efficience informationnelle
(1) Il s’agit de montrer que l’information réduit l’incertitude ; plus l’information est précise, plus l’incertitude est faible et en conséquence, plus la dispersion de la
rentabilité attendue est faible.
(2) Définition, notion d’instrument financier, présentation des valeurs mobilières classiques (action et obligation), distinction entre marché primaire et marché secondaire.
(3) En fonction des informations disponibles et de ses anticipations, chaque intervenant sur le marché attribue une valeur aux actifs détenus et arbitre en fonction
du prix de marché ; chaque arrivée d’une information nouvelle peut provoquer une révision des anticipations et agir sur la demande de l’offre d’un actif. Les prix de
marché révèlent l’information détenue par l’ensemble des acteurs.
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Finance d’entreprise • Série 1
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de juger l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses Capacité à financer les investissements
engagements et à prévenir les éventuelles défaillances.
3. La politique d’investissement (40 heures)
3.1 Les projets d’investissement
La décision d’investissement repose en partie sur un calcul Estimation des flux des projets (capacité d’autofinancement
permettant de s’assurer que les flux futurs de trésorerie d’exploitation, variations du besoin en fonds de roulement
anticipés ont une valeur actuarielle supérieure au coût des d’exploitation, immobilisations, valeurs terminales)
moyens nécessaires à la réalisation de l’investissement(7). Taux d’actualisation, coût du capital pour un projet
Critères de sélection financiers (valeur actuelle nette, taux
interne de rentabilité, délai de récupération du capital
investi, taux de rendement global(8)
Critères de sélection non financiers(9)
(4) Le diagnostic est basé sur des données pluriannuelles.
(5) La connaissance préalable des modalités d’établissement des modèles proposés par différentes organisations (centrales de bilans, OEC, etc.) n’est pas exigée
des candidats.
(6) L’analyse liquidité-exigibilité et l’analyse pool de fonds ne sont pas traitées.
(7) Le projet d’investissement étudié pourra être de différentes natures : développement, remplacement, productivité, externalisation, etc. En cas de projets mutuel-
lement exclusifs, les durées seront identiques. La valeur résiduelle d’un projet est donnée au candidat et ne doit pas donner lieu à un ajustement fiscal.
(8) L’utilisation des arbres de décision et des probabilités est exclue de l’étude des investissements.
(9) Taille du projet, niveau de risque (économique, environnemental, social, organisationnel, technologique), cohérence avec la stratégie de l’entreprise.
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UE 116 • Finance d’entreprise
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Finance d’entreprise • Série 1
INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES
1. La valeur
Le couple rentabilité – risque pourra être illustré par des statistiques analysant cette relation sur le long terme et par type
d’actifs (action, obligation).
Information et incertitude : il s’agit de montrer que l’information réduit l’incertitude ; plus l’information est précise, plus
l’incertitude est faible et en conséquence, plus la dispersion de la rentabilité attendue est faible.
L’étude du marché financier se limite aux aspects suivants : définition, notion d’instrument financier, présentation des valeurs
mobilières classiques (action et obligation), distinction entre marché primaire et marché secondaire.
Valeur, information et prix de marché : en fonction des informations disponibles et de ses anticipations, chaque intervenant
sur le marché attribue une valeur aux actifs détenus et arbitre en fonction du prix du marché ; chaque arrivée d’une
information nouvelle peut provoquer une révision des anticipations et agir sur la demande et l’offre d’un actif ; les prix de
marché révèlent donc l’information détenue par l’ensemble des acteurs.
2. Le diagnostic financier des comptes sociaux
Le diagnostic est réalisé à partir de données pluriannuelles.
La connaissance préalable des modalités d’établissement des modèles proposés par différentes organisations (Centrale des
bilans, CSOEC, etc.) n’est pas exigée des candidats.
Les retraitements étudiés peuvent concerner : les contrats de location-financement, le personnel extérieur, la participation
des salariés, les créances cédées non échues, les valeurs mobilières de placement, les intérêts courus sur immobilisations
et dettes financières.
L’analyse fonctionnelle du bilan est l’occasion d’introduire les différents cycles d’opérations : cycle d’investissement, cycle
d’exploitation et cycle de financement.
L’analyse liquidité – exigibilité et l’analyse pool de fonds du bilan ne sont pas traitées.
3. La politique d’investissement
Le projet d’investissement étudié pourra être de différentes natures : développement, remplacement, productivité,
externalisation, etc. En cas d’étude de projets mutuellement exclusifs, les durées seront identiques. La valeur résiduelle d’un
projet est donnée au candidat et ne doit pas donner lieu à un ajustement fiscal.
L’utilisation des arbres de décision et des probabilités est exclue de l’étude des investissements.
Différents critères non financiers pourront être évoqués pour montrer que la décision d’investissement ne se résume pas à
un simple calcul financier ; on peut prendre en compte, par exemple, la taille du projet, son niveau de risque (économique,
environnemental, social, organisationnel, technologique), sa durée, sa cohérence avec la stratégie de l’entreprise.
L’évaluation du besoin en fonds de roulement d’exploitation est réalisée en excluant l’éventuelle composante fixe. Seuls les
postes de stocks, de créances clients, de dettes fournisseurs et de TVA font partie de l’étude.
4. La politique de financement
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Les modalités de remboursement des emprunts à prendre en compte sont les suivantes :
amortissements constants, annuités constantes (avec différé éventuel), in fine.
Le coût des moyens de financement est étudié en intégrant l’impôt sur les bénéfices.
Risque financier et garanties : le risque financier est appréhendé à l’aide de ratios (par exemple : taux d’endettement,
capacité d’endettement, couverture des charges financières récurrentes par l’excédent brut d’exploitation) ; les principales
garanties prises par les organismes prêteurs (garanties personnelles et réelles) sont rappelées sans détailler les spécificités
juridiques de ces opérations.
Structure financière et valeur de l’entreprise : il s’agit de mettre en évidence l’impact théorique de l’endettement sur le taux
requis par les actionnaires, le coût du capital et la valeur de l’entreprise en prenant en compte la fiscalité de l’entreprise. Le
MEDAF n’est pas au programme.
Le plan de financement peut être réalisé en deux étapes : un plan préparatoire puis un plan définitif après arbitrage sur les
emplois et/ou les moyens de financement. Il est élaboré sur deux ou trois exercices et présenté selon un modèle adapté à
l’analyse fonctionnelle. Sa réalisation peut être précédée par l’élaboration de comptes de résultats prévisionnels.
5. La trésorerie
L’élaboration des plans de trésorerie sera limitée à un horizon de quelques mois en prenant en compte la TVA. L’optimisation
peut concerner les mouvements (par exemple, escompte sur encaissements ou négociation des décaissements) comme les
soldes (par exemple, recherche d’un financement ou placement d’un solde excédentaire).
L’étude des options de change est limitée aux achats d’options négociées de gré à gré.
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UE 116 • Finance d’entreprise
II. Bibliographie
Le cours de l’Intec de finance d’entreprise est composé de quatre séries représentant l’intégralité
du programme de l’UE 6 du DCG. Le cours est normalement autosuffisant et ne nécessite pas
l’acquisition d’ouvrages complémentaires. Néanmoins, les élèves désirant approfondir certains
points peuvent se référer à d’autres ouvrages comme ceux figurant dans la bibliographie ci-après.
• M. Mollet, Finance d’entreprise, DCG 6, Foucher, 2013.
• E. Plot-Vicard et M. Deck-Michon, analyse financière, Vuibert, 2012.
• J. Delahaye et F. Delahaye, Finance d’entreprise, DCG 6, éditions Dunod, 2011.
• P. Vernimmen, P. Quiry, Y. Le Fur, Finance d’Entreprise, Dalloz, 2013.
• A. Marion, Analyse financière (concepts et méthodes), 5e éd., Dunod, 2011.
Si l’acquisition d’ouvrages en complément des séries n’est pas indispensable, la préparation
des annales des sujets d’examens des années antérieures semble indispensable.
Dans le texte des séries seront insérés des renvois vers des compléments pédagogiques
sur le site Internet : www.cnamintec.fr, dans la rubrique « Ressources ». Ces renvois d
onnent
des explications complémentaires ou des cas pratiques.
L’ensemble des séries s’inscrit dans une démarche pédagogique globale, forme un tout, allant
des notions financières de base jusqu’aux éléments d’analyse de diagnostic de l’entreprise et à
la rentabilité et au financement des investissements.
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La finance d’entreprise ne saurait être envisagée comme un domaine mobilisant uniquement des
connaissances techniques. Il est fondamental que l’analyste, et donc également celui qui se
forme à la matière, prenne en considération de multiples paramètres pour mener à bien une
analyse financière pertinente.
Cette remarque entraîne une double contrainte pour l’étudiant : il doit maîtriser parfaitement les
outils et les techniques de l’analyse tout en conservant un regard critique l’amenant à ne pas se
satisfaire de la seule maîtrise technique. Il est donc fondamental de comprendre les fondements
des outils mobilisés. Une approche purement scolaire d’apprentissage ne saurait être suffisante.
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Finance d’entreprise • Série 1
Pour la rédaction des devoirs ou des annales, nous vous conseillons de vous mettre dans
les conditions de l’examen, sans consulter de documents et avec une durée d’épreuve déter-
minée. Vous constaterez que dans la plupart des cas vous êtes trop lent et que vous avez du mal
à rédiger et à présenter vos copies.
Apprenez à lire un sujet, à appréhender les différentes parties à traiter (poids relatif en fonction
du barème), l’indépendance des parties et des questions, à repérer les documents fournis en
annexe.
L’expérience montre qu’une lecture trop rapide amène à une non-perception globale du sujet ou
à des erreurs de compréhension ou d’interprétation.
Apprenez à ne pas perdre de temps. Dans un examen, une majorité des notes est comprise
entre 8 et 11 sur 20. Le fait d’échouer à un examen est souvent l’affaire d’un point ou d’un demi-
point. Donc, le demi-point marginal est capital et souvent perdu à cause d’un problème de ges-
tion du temps. Pour bien gérer votre temps :
1. Répartissez votre temps après la lecture du sujet en essayant d’estimer le barème par partie
et sous-partie.
2. Utilisez votre temps avec un souci de productivité. Par exemple, il est inutile de passer trop de
temps sur un commentaire où il vous est demandé de « commenter brièvement ».
3. Le gain de temps passe souvent par la rédaction directe sur la copie des éléments de réponse.
Cela vous oblige à rédiger proprement et clairement.
Apprenez aussi à répondre sous forme de tableaux, l’épreuve d’analyse financière s’y prête par-
ticulièrement bien.
Les correcteurs ne vous connaissent pas ; votre image de marque, c’est votre copie, prenez un
soin extrême à sa présentation.
Il faut laisser de l’espace entre chaque réponse ; n’hésitez pas à changer de page entre chaque
partie, cela vous évitera en cas de complément de réponse venu postérieurement à la rédaction,
de faire un renvoi en fin de copie, toujours désagréable à la correction.
Enfin, encadrer vos résultats et présentez-les de la même manière tout au long de votre copie.
Le détail des explications permet d’attribuer des points même si la réponse finale est fausse.
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Calculatrice. Sauf disposition spécifique précisée dans l’en-tête du sujet d’examen, la calcula-
trice est autorisée à l’examen (à l’exclusion de tout matériel ou document). Nous vous conseillons
d’acquérir une calculatrice financière qui vous permettra de faire l’ensemble des calculs d’actua-
lisation nécessaires aux exercices.
Mieux vaut choisir une calculatrice financière aux fonctions bien maîtrisées, qu’une calculatrice
parfois trop complexe à l’usage.
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UE 116 • Finance d’entreprise
Série 1
Série 2
Série 3
Série 4
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1
partie
L’analyse des états financiers
Introduction
Nous commencerons par donner :
• la liste des abréviations utilisées dans cette première série ;
• les états financiers de la société Référence, entreprise à laquelle nous appliquerons l’ensemble
des outils présentés dans les deux premières séries.
I. Abréviations
BFRE Besoin en fonds de roulement d’exploitation
BFRHE Besoin en fonds de roulement hors exploitation
CA Chiffre d’affaires
CBC Concours bancaires courants
CAF Capacité d’autofinancement
CdB Centrale de bilans (de la Banque de France)
CAR Charges à répartir (sur plusieurs exercices)
CCA Charges constatées d’avance
CAMPC Coût d’achat des matières premières consommées
CAMV Coût d’achat des marchandises vendues
CSNA Capital souscrit non appelé
CSANV Capital souscrit appelé non versé
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Finance d’entreprise • Série 1
Comptes de résultat
CHARGES N N–1 PRODUITS N N–1
CHARGES D’EXPLOITATION PRODUITS D’EXPLOITATION
Achats de marchandises 580 923 489 120 Ventes de marchandises 781 575 631 950
Variation de stock de marchandises 15 698 (10 380) Production vendue 10 669 600 9 861 928
Achats de matières premières 2 692 280 2 449 801 Sous-total A : chiffre d’affaires 11 451 175 10 493 878
Variation stock de matières premières 8 995 (40 003)
Services extérieurs : Production stockée 133 168 158 610
• Personnel extérieur 75 000 - Subventions d’exploitation 25 000 15 000
• Loyers crédit-bail 150 000 - RADP 123 903 12 901
• Autres 1 720 188 1 574 082 Transferts de charges 35 651 -
Impôts, taxes et versements assimilés 159 000 154 000 Autres produits 5 000 4 000
Salaires et traitements 3 579 855 3 370 421 Sous-total B : 322 722 190 511
Charges sociales 1 459 942 1 348 168 TOTAL I (A + B) 11 773 897 10 684 389
DADP :
• immob : dotations amortissements 180 903 158 949
• actif circulant : dotations dépréciations 98 632 69 821
• risques et charges 44 742 31 211
Autres charges 9 827 3 256
TOTAL I 10 775 985 9 598 446
Quotes-parts opér. en commun II(1) - 6 023 Quotes-parts opér. en commun II(1) 5 987 -
CHARGES FINANCIÈRES PRODUITS FINANCIERS
Dotations 5 000 - De participation 37 850 -
Intérêts et charges assimilées 121 023 98 160 D’autres valeurs mobilières 100 980
Différences négatives de change 9 874 3 698 Autres intérêts et produits assimilés 982 141
Charges nettes sur cession de VMP - 451 RADP - 8 317
TOTAL III 135 897 102 309 Différences positives de change 5 980 4 259
CHARGES EXCEPTIONNELLES Produits nets sur cession de VMP 987 -
Sur opérations de gestion 1 005 2 221 TOTAL III 45 899 13 697
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Sur opérations en capital : PRODUITS EXCEPTIONNELS
• Valeur comptable des actifs cédés 23 101 - Sur opérations de gestion 9 818 1 053
Dotations 23 201 - Sur opérations en capital :
TOTAL IV 47 307 2 221 • Produits cessions des d’actifs 74 159 -
• Subv. d’investis. virée résultat 20 000 10 000
Participation salariés aux résultats V 17 894 16 153 RADP - -
Impôts sur les bénéfices VI 362 858 362 099 TOTAL IV 103 977 11 053
Total des charges I à VI 11 339 941 10 087 251 Total des produits I à IV 11 929 760 10 709 139
Solde créditeur = Bénéfice 589 819 621 888
TOTAL GÉNÉRAL 11 929 760 10 709 139 TOTAL GÉNÉRAL 11 929 760 10 709 139
(1) Quote-part des opérations faites en commun.
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UE 116 • Finance d’entreprise
Bilans
ACTIFS BRUT A et D(1) NET NET
ANNÉES N N N N–1
Capital souscrit non appelé TOTAL 0 125 000 - 125 000 -
Immobilisations incorporelles :
• Frais de recherche et développement - - - -
• Fonds commercial 557 984 - 557 984 468 500
Immobilisations corporelles :
• Constructions 668 921 104 259 564 662 593 231
• Installations 1 345 065 298 000 1 047 065 801 000
• Avances et acomptes - - - 45 000
Immobilisations financières :
• Participations 378 500 - 378 500 -
• Prêts - - - 75 000
ACTIF IMMOBILISÉ TOTAL I 2 950 470 402 259 2 548 211 1 982 731
Stock et en-cours :
• Matières premières 188 992 - 188 992 197 987
• Produits finis 532 668 - 532 668 374 500
• Marchandises 56 244 - 56 244 71 942
Avances et acomptes versés 15 924 - 15 924 -
Créances d’exploitation :
• Clients et comptes rattachés 1 832 656 98 632 1 734 024 1 312 475
• Autres créances d’exploitation 169 874 - 169 874 140 015
Créances diverses(2) 3 569 - 3 569 0
Capital souscrit-appelé non versé - - - 50 000
Valeurs mobilières de placement 5 015 - 5 015 99 021
Disponibilités 1 569 - 1 569 9 720
Immobilisations corporelles :
• Constructions 668 921 - - 668 921
• Installations techniques, matériel 1 050 000 421 500 126 435 1 345 065
• Avances et acomptes 45 000 - 45 000 -
Immobilisations financières :
• Participations - 378 500 - 378 500
• Prêts 75 000 - 75 000 -
TOTAL 2 307 421 889 484 246 435 2 950 470
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Finance d’entreprise • Série 1
PASSIFS N N–1
Capital 850 000 400 000
Primes d’émission, de fusion, d’apport 150 000 40 000
Réserves :
• Réserve légale 40 000 40 000
• Réserves statutaires 250 000 220 000
• Autres 182 593 151 200
Report à nouveau - 5 921
Résultat de l’exercice 589 819 621 888
Subventions d’investissement 200 000 140 000
Provisions réglementées 23 201 -
TOTAL I CAPITAUX PROPRES 2 285 613 1 619 009
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• Dettes fiscales et sociales 256 327 244 500
Dettes diverses :
• Dettes sur immobilisations 65 897 -
• Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) 15 698 18 915
• Autres dettes 13 730 23 664
N N–1
• ICNE sur emprunts : 5 423 5 651
• EENE : 69 500 -
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UE 116 • Finance d’entreprise
N N–1
• Escompte financier accordé : 6 981 1 561
• Escompte financier obtenu : 556 0
la comptabilité générale : le compte de résultat, le bilan et l’annexe. Nous désignerons ces docu-
ments comptables par états financiers, comptes annuels ou encore documents de synthèse.
Avant de présenter plus en détail les objectifs du diagnostic, nous commencerons par présenter
le contenu des états financiers.
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Finance d’entreprise • Série 1
A. Le compte de résultat
L’activité de l’entreprise est synthétisée dans le compte de résultat qui mesure, sur une année,
le résultat de l’exercice. Dans une approche simplifiée mais juste, le compte de résultat permet
de vérifier si le prix des produits et services vendus est bien supérieur aux coûts supportés :
c’est là une condition indispensable et première à la survie de l’entreprise sur le long terme.
Exprimé autrement, mesurer le résultat de l’entreprise, c’est vérifier que l’activité dégage bien un
excédent, un enrichissement, que son patrimoine augmente grâce à son activité.
Ce résultat est formé par la différence entre les produits et les charges de l’exercice. Les produits
et les charges sont séparés en trois grandes masses : l’exploitation (l’activité récurrente de
l’entreprise), le financier (coût du financement de l’activité), l’exceptionnel (activité non récur-
rente de l’entreprise). Le compte de résultat permet ainsi de distinguer différents niveaux de
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résultats :
• Le résultat d’exploitation est calculé par différence entre produits et charges d’exploitation. Il
est représentatif de la capacité de l’entreprise à générer, pour la période considérée, un profit
ou une perte à partir des seules opérations du cycle d’exploitation, c’est-à-dire sans tenir
compte des modes de financement ou des opérations d’investissement/désinvestissement.
Le résultat d’exploitation peut être un premier élément d’analyse de la pertinence de l’activité
économique de l’entreprise.
• Le résultat financier est calculé par différence entre produits financiers et charges financières.
Il est représentatif de la capacité de l’entreprise à équilibrer ses opérations de financement
(paiement des frais financiers d’emprunts et encaissement des placements de trésorerie par
exemple). Il est fréquent que le résultat financier soit négatif (perte), notamment dans les entre-
prises fortement endettées.
• Le résultat exceptionnel est calculé par différence entre produits exceptionnels et charges
exceptionnelles. Il est représentatif des flux non récurrents de l’entreprise et intègre notam-
ment les opérations de l’exercice associées au cycle d’investissement (cession d’éléments de
l’actif immobilisé). L’analyste portera souvent un regard attentif sur le résultat exceptionnel qui
peut largement améliorer ou amoindrir le résultat net.
Le résultat net comptable est alors calculé par différence entre tous les produits et toutes les
charges ou par addition des résultats d’exploitation, financier et exceptionnel et minoré de l’im-
pôt sur les sociétés et de la participation des salariés. Le résultat net sera ensuite distribué aux
actionnaires et/ou mis en réserve.
20
UE 116 • Finance d’entreprise
B. Le bilan
Le bilan présente le patrimoine de l’entreprise à un instant donné : les biens dont l’entreprise est
propriétaire (actif) et la manière dont ils sont financés (passif). Le bilan comptable est organisé en
grandes masses que l’on peut schématiquement représenter comme suit :
ACTIF PASSIF
Actif immobilisé Capitaux propres
Immobilisations incorporelles Capital social
Immobilisations corporelles Réserves
Immobilisations financières Résultat
1. L’actif
L’actif du bilan représente l’ensemble des biens et des droits constituant le patrimoine de l’en-
treprise. Il est composé de l’actif immobilisé (emplois durables dans l’entreprise), de l’actif
circulant (éléments qui ne font que transiter dans l’entreprise et qui se renouvellent avec le cycle
d’exploitation) et de la trésorerie active, auxquels on rajoutera les comptes de régularisation et
les écarts de conversion actif.
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Au sein des actifs immobilisés, on distingue les immobilisations incorporelles (marques, brevets,
fonds de commerce, etc.), corporelles (terrain, machines, bâtiments, etc.) et les immobilisations
financières (actions d’une autre entreprise par exemple).
L’actif circulant est composé d’actifs « temporaires » (stocks, créances clients).
La trésorerie active est composée de placements financiers (valeurs mobilières de placement) et
d’argent disponible (disponibilités).
Les frais d’établissement comprennent les frais de constitution, les frais de premier
établissement, les frais d’augmentation de capital. Ils doivent être amortis dans un délai qui
ne peut excéder 5 ans. Leur définition a été largement restreinte par l’évolution du Plan
comptable. Le règlement CRC n° 2004‑06 sur les actifs, applicable depuis le 1er janvier
2005, considère ainsi que les frais de constitution, de premier établissement et d’augmentation
de capital devraient être systématiquement comptabilisés en charges. Il subsiste néanmoins
la possibilité d’immobiliser ces charges en vertu du décret du 23 novembre 1983.
Les frais de recherche et de développement sont liés à des projets individualisés et dont
les chances de réussite sont sérieuses. Ils doivent être amortis de la même manière que les
frais d’établissement.
Les immobilisations financières comprennent les participations (titres qui permettent
d’exercer une influence sur la société émettrice, c’est-à-dire représentant par exemple
•••
201161TDPA0113 21
Finance d’entreprise • Série 1
•••
10 % du capital de cette entreprise), les créances rattachées à des participations (prêts
octroyés à des entreprises détenues en partie), les autres titres immobilisés ainsi que les
autres immobilisations financières (prêts et dépôts à plus d’un an).
Les charges à répartir sur plusieurs exercices sont des charges qui peuvent être étalées
sur plusieurs exercices (frais d’émission des emprunts). Elles doivent être amorties de
manière générale dans un délai maximum de 5 ans. Leur utilisation est restreinte par
l’évolution du plan comptable.
Les primes de remboursement des obligations sont égales à la différence entre le prix
de remboursement et le prix d’émission des obligations. Elles apparaissent en valeur nette
au bilan et sont amorties par exemple sur la durée de l’emprunt.
Les écarts de conversion actif proviennent de l’évolution – défavorable à l’entreprise –
des différentiels de taux de change entre la monnaie d’origine d’une créance ou d’une dette
et son évaluation en euros à la clôture de l’exercice.
Les biens sont inscrits à l’actif du bilan pour leur valeur d’origine (coût historique). Les immobili-
sations sont ainsi comptabilisées pour leur valeur d’achat ou de production, les stocks pour leur
valeur de production ou d’achat, les créances des clients pour leur valeur facturée. Cependant,
pour donner une image fidèle du patrimoine de l’entreprise, la comptabilité prévoit d’évaluer la
dépréciation de ces actifs en amortissant dans le temps les immobilisations et en dépréciant
éventuellement les montants des créances ou des stocks qui se déprécient (chute de la valeur
de marché, stocks périssables, clients douteux, etc.). La valeur brute des éléments d’actif cor-
respond donc à leur valeur d’origine, la valeur nette à leur valeur "réelle" et actuelle. En revanche,
les comptes de régularisation sont toujours présentés en valeur nette.
2. Le passif
Le passif du bilan représente l’ensemble des ressources à la disposition des entreprises. Il est
composé des capitaux propres (capital social, réserves et résultat), des provisions pour
risques et charges (destinées à couvrir un risque probable mais non certain), des dettes clas-
sées suivant leur origine (financière, fournisseurs…) ainsi que des comptes de régularisation
passif (produits constatés d’avance, écarts de conversion passif).
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Quelques particularités au passif du bilan
Les dettes financières sont composées des emprunts obligataires convertibles, des autres
emprunts obligataires, des emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (dettes
bancaires à caractère durable, concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques),
des emprunts et dettes financières diverses (dont les intérêts courus sur emprunts).
Les écarts de conversion passif proviennent de l’évolution – favorable pour l’entreprise
– des différentiels de taux entre la monnaie d’origine des dettes et créances et leur évaluation
en euros à la clôture de l’exercice.
L’analyse financière tient une place centrale dans la gestion d’une organisation. Elle vise à produire
une information à destination de différents utilisateurs.
22
UE 116 • Finance d’entreprise
Les objectifs des parties prenantes partagent une base commune. Chacun a tout intérêt à ce que
l’entreprise soit profitable : les dirigeants pour renforcer leur pouvoir et assurer leur emploi, les
salariés pour conserver leur emploi et évoluer professionnellement, les actionnaires et les parte-
naires financiers pour rentabiliser leur investissement, les clients et fournisseurs pour assurer leur
volume d’activité, les pouvoirs publics pour maintenir l’emploi et engranger des recettes fiscales.
Pourtant, si les parties prenantes partagent un objectif de rentabilité, leurs attentes peuvent être dif-
férentes. Le tableau suivant présente quelques-uns des objectifs des principales parties prenantes.
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Finance d’entreprise • Série 1
La prise en compte des parties prenantes dans la démarche d’analyse financière n’est pas en soi
un élément nouveau. Elle a en revanche connu un essor important ces dernières années du fait
du développement du gouvernement d’entreprise.
Exemples
Document de travail résevé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
Exemples de reclassements pour améliorer la pertinence économique et financière
La comptabilité classe en « charges externes » le personnel intérimaire ou les redevances de
crédit-bail. Dans la grande majorité des cas, l’analyse financière reclasse ces montants en
réintégrant le personnel intérimaire dans les charges de personnel et en distinguant dans la
redevance de crédit-bail la part correspondant à un amortissement fictif du bien et la part cor-
respondant aux frais financiers fictifs sur l’emprunt. C’est également fondamental pour compa
rer des entreprises ayant des politiques d’investissement différentes.
Exemples de reclassements pour tenir compte des informations extracomptables
L’analyste financier doit essayer d’obtenir le maximum d’informations pertinentes sur l’entre-
prise, son activité et son secteur. Il doit alors utiliser toutes les sources disponibles pour déve-
lopper la pertinence de son diagnostic.
Les charges et produits exceptionnels pourront par exemple faire l’objet d’une étude approfondie
pour s’assurer que des charges d’exploitation n’ont pas été comptabilisées comme des charges
exceptionnelles. La démarche d’analyse financière doit donc être envisagée comme un aller-
retour permanent entre les informations comptables et les informations extracomptables. Une
analyse approfondie nécessite alors de pouvoir rencontrer et interroger les dirigeants de l’entre-
prise sur les ambiguïtés ou incompréhensions issues de la lecture des documents comptables.
L’analyse financière est par essence contingente. Cela signifie que l’analyste doit prendre en
compte les facteurs de contingence de nature à modifier la pertinence de l’analyse ou de cer-
tains outils. Quelques-uns de ces facteurs sont évoqués ci-après.
L’activité de l’entreprise est un élément essentiel à l’analyse financière. Les résultats de l’analyse
doivent en effet être interprétés au regard de la nature et des conditions d’exercice de l’activité.
24
UE 116 • Finance d’entreprise
Exemple
Exemples de facteurs de contingence liés à la nature de l’activité
Une entreprise industrielle et une entreprise de services n’auront probablement pas un profil
financier comparable. L’entreprise industrielle disposera probablement d’un actif immobilisé
important et de stocks conséquents par exemple, alors que l’entreprise de services aura des
charges de personnel plus importantes et des stocks réduits. De même, une boulangerie ou un
pressing en début d’activité auront probablement des frais financiers relativement importants
(remboursement des emprunts liés aux équipements) alors qu’une agence immobilière aura
des charges de personnel conséquentes mais peu de frais financiers.
Charges d’exploitation
Produits d’exploitation
Résultat d’exploitation
Produits financiers
Charges financières
-
Charges exceptionnelles
Produits exceptionnels
Résultat exceptionnel
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Finance d’entreprise • Série 1
Le tableau des SIG permet ensuite de détailler le contenu du résultat d’exploitation en mettant
en évidence la valeur ajoutée. D’un point de vue macro-économique, le produit Intérieur brut
(PIB) est égal à la somme des valeurs ajoutées des entreprises et des administrations et consti-
tue un indicateur essentiel pour un pays. Le PIB de la France pour 2011 a atteint environ
2 000 milliards d’euros.
Au niveau micro-économique, la valeur ajoutée est égale à l’enrichissement brut généré par l’ac-
tivité courante (hors cession d’actif) d’une entreprise. De façon schématique, la valeur ajoutée
est égale au chiffre d’affaires diminué des consommations externes (comptes 60 à 62). La
richesse ainsi créée constitue alors la rémunération des différents facteurs de production :
• État (impôt et taxes et impôts sur les bénéfices, comptes 63 et 695).
• Personnel (comptes 64).
• Prêteurs (comptes 66).
Ensuite, le solde est disponible pour l’entreprise afin :
• de renouveler ses immobilisations (dotations) ;
• rémunérer ses actionnaires (dividendes) ;
• augmenter ses capitaux propres (réserves).
De façon schématique, on peut ainsi écrire :
• Valeur ajoutée = chiffre d’affaires – consommations externes
• Résultat net comptable = valeur ajoutée – coût des facteurs de production
Un diagnostic sur le niveau du résultat net comptable peut donc être basé sur la valeur ajoutée
et sur la répartition de cette richesse entre les différents facteurs de production.
Exemple applicatif 1
Donnons une illustration très simplifiée qui va nous permettre de comprendre l’apport des SIG
dans un diagnostic financier. Le tableau ci-dessous présente le compte de résultat d’une entre-
prise pour les deux derniers exercices.
Document de travail résevé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite
Charges de personnel 155 150
Charges d’intérêts 40 30
Charges exceptionnelles (65) -
Résultat net comptable 260 270
Sans avoir encore présenté en détail la structure des SIG, on peut déjà, avec le tableau suivant,
en montrer l’intérêt dans la réalisation d’un diagnostic financier.
Afin d’en faciliter le commentaire, il est conseillé de calculer ces SIG en pourcentage.
26
UE 116 • Finance d’entreprise
Alors que le chiffre d’affaires est en hausse, le résultat net comptable est en baisse, en euros (260
contre 270) et en pourcentage du chiffre d’affaires (26 % contre 30 %). Quelles en sont les causes ?
• Le niveau de la richesse créée par l’entreprise n’est pas en cause puisque le taux de valeur
ajoutée a même augmenté (52 % contre 50 %).
• En revanche, la répartition de cette valeur ajoutée s’est faite de manière « inégale » : le prélè-
vement opéré par les charges de personnel est en baisse alors que les charges d’intérêt payées
aux prêteurs ont augmenté de 1 point. Malgré tout, le résultat courant est toujours en hausse
(32,5 % contre 30 % du chiffre d’affaires).
• Les charges exceptionnelles ont donc un rôle essentiel dans l’explication de la baisse du résultat.
Consommations en Valeur
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Subventions
Valeur ajoutée
d’exploitation
Impôts et taxes + Excédent brut
Personnel d’exploitation
Résultat
Charges financières Résultat courant avant impôts
financier
Produits exceptionnels
Les SIG peuvent être présentés sous la forme d’un tableau identique à celui reproduit ci-après.
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Produits N Charges N Soldes N
• Ventes de marchandises • Coût d’achat des marchandises vendues
Marge commerciale
Total Total
• Production vendue • Déstockage de production
• Production stockée
Production de l’exercice
• Production immobilisée
Total Total
Finance d’entreprise • Série 1
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UE 116 • Finance d’entreprise
Exemple applicatif 2
Néanmoins, il est plus simple de présenter les SIG en liste comme nous le faisons ci-dessous
pour la société Référence ; les états financiers de cette société ont été présentés au début de la
série.
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30
SIG
N
Finance d’entreprise • Série 1
SOCIÉTÉ RÉFÉRENCE
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UE 116 • Finance d’entreprise
CA
(1) A : plus le ratio est élevé, plus la situation est favorable.
B : plus le ratio est élevé, plus la situation est défavorable.
(2) Appelé aussi taux de marge nette.
(3) Ou chiffre d’affaires.
(4) Certains calculent ce ratio sur le seul poste intérêt.
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Finance d’entreprise • Série 1
En plus de la richesse créée déjà présentée, la valeur ajoutée est aussi un indicateur de taille.
Plus le ratio (VA/CA) tendra vers 1, plus cela traduira une VA proche du chiffre d’affaires et donc
peu de moyens externes (marchandises, matières premières, services extérieurs). On dit aussi
que le niveau d’intégration de l’entreprise est élevé (ratio proche de 1) ou faible (proche de zéro) ;
cette information n’est pas sans intérêt pour comprendre le niveau des coûts. En effet, plus le
ratio est proche de 1 :
• plus la taille relative de l’entreprise est grande ;
• plus son pouvoir de négociation est important ;
• mais souvent elle perd en flexibilité du fait du niveau élevé de charges fixes (beaucoup de
moyens internes donc du personnel et des machines) ;
• enfin, les ressources nécessaires au financement des investissements sont plus grandes.
Inversement, l’entreprise dont le ratio est plus faible et qui fait appel à des moyens extérieurs,
bénéficie au contraire d’un crédit fournisseur dont le coût est apparemment gratuit. Ainsi, beau-
coup d’entreprises préfèrent aujourd’hui sous-traiter afin de retrouver un peu de flexibilité (par
exemple, les stocks sont transférés chez les fournisseurs).
La valeur ajoutée est aussi un élément dans la négociation salariale et un paramètre déterminant
dans le calcul de la réserve spéciale de participation. Il est vrai que cette dernière n’est obliga-
toire que dans les entreprises de plus de cinquante salariés et que le détail du calcul de la VA
diffère légèrement de celui du PCG (il est donné par le code du travail).
Le taux d’EBE1 est souvent utilisé par certains pour apprécier la performance pure de l’exploi-
tation (économique) puisque l’EBE est indépendant :
• des politiques d’amortissement, de dépréciations et de provisions toujours un peu subjective ;
• de la politique de financement (les capitaux propres ne génèrent aucune charge à la différence
des emprunts) ;
• des éléments exceptionnels.
De plus, l’EBE ne contenant aucun élément calculé et non monétaires comme par exemple les
dotations aux amortissements (voir plus loin la section sur la CAF), on peut aussi le définir
comme la trésorerie potentielle générée par l’exploitation.
Exemple applicatif 3
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Le tableau suivant présente les principaux ratios de la société Référence concernant l’étude de
l’activité. Le taux de charges de personnel a été calculé par rapport au chiffre d’affaires.
1. Les Anglo-Saxons parlent d’EBITDA (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization)
qui correspond approximativement à l’EBE.
32
UE 116 • Finance d’entreprise
A. La sous-traitance
Un recours accru à la sous-traitance de fabrication n’entraîne pas de croissance au niveau de
l’entreprise mais au niveau de son sous-traitant. En conséquence, les frais de sous-traitance ne
sont plus dans les charges externes (et donc dans la valeur ajoutée) mais sont retirés de la pro-
duction de l’exercice pour obtenir la production propre.
B. Le personnel extérieur
Pour le coût du personnel, les SIG traditionnels ne retiennent que les salaires (et les charges
sociales correspondantes). Or, il faut tenir compte du personnel extérieur à l’entreprise pour
obtenir une image fidèle des ressources mobilisées par l’entreprise pour produire. Le coût de la
fonction personnel est ainsi mesuré indépendamment de son mode de rémunération. Les
charges de personnel intérimaire sont retirées de la valeur ajoutée pour être pris en compte au
niveau de l’EBE (c’est-à-dire du résultat brut d’exploitation dans le système Banque de France).
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Finance d’entreprise • Série 1
Exemple applicatif 4
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paieraient si elle devait rembourser l’emprunt correspondant à l’acquisition de la machine. Ce
montant est donc retiré de la valeur ajoutée pour être pris en compte au niveau du résultat cou-
rant, avec les autres charges financières.
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UE 116 • Finance d’entreprise
Les transferts de charge peuvent être inscrits dans le compte de résultat dans la catégorie
exploitation (791), financier (796) ou exceptionnel (797). Il faut bien dire que, aussi bien dans
la réalité qu’aux examens, les transferts de charges sont le plus souvent d’exploitation et
tous nos exemples seront bâtis sur cette hypothèse.
Le poste transfert de charges peut avoir l’un des objectifs suivants :
• annuler une charge pour la transférer vers un autre poste de charge, comme dans le cas
d’un appartement loué pour un collaborateur qui bénéficie ainsi d’un avantage en nature ;
• annuler une charge pour la transférer vers un compte de tiers, au bilan, lorsque la charge a été
en réalité supportée pour le compte de tiers : indemnités d’assurances, aides de l’État, etc. ;
• annuler une charge pour la transférer vers le compte 481 « Charges à répartir », au bilan.
Dans ces trois cas, au lieu de créditer le compte de charge initial, on crédite le compte 79
concerné par le débit du compte destinataire de la charge. Qu’en déduire pour l’analyse
financière ?
En ce qui concerne les soldes intermédiaires de gestion, nous avons vu que le compte 791
n’est pris en compte que globalement au niveau du résultat d’exploitation. Or, les transferts
de charges d’exploitation peuvent concerner tous les comptes de charges 60 à 65. Les
soldes marge commerciale, valeur ajoutée et EBE peuvent donc être faussés car on devrait
affecter le transfert dans le solde où se trouve la charge à annuler. Le schéma d’élaboration
des SIG prévu par le PCG ne le permet pas et nos soldes seront erronés ! La résolution de
ce problème aurait supposé une subdivision appropriée du compte 791 en fonction du
numéro du solde concerné : 7911, 7913 et 7914 respectivement pour la marge commerciale,
la valeur ajoutée et l’EBE. Il n’y aurait pas eu de compte 7912 car le solde n° 2 (la production)
n’est pas concernée par les transferts.
En définitive, si le texte ne nous donne pas de précision, nous imputerons toujours le
transfert de charges d’exploitation au niveau du résultat d’exploitation.
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Finance d’entreprise • Série 1
Exemple applicatif 5
Le tableau suivant présente, pour la seule année N, les SIG d’exploitation retraités de la société
Référence.
Deux retraitements ne pouvaient pas être appliqués ici, soit faute d’information (transferts de
charges) ou parce que le poste n’existe pas dans notre exemple (sous-traitance).
ANALYSE DE L’EXPLOITATION
SIG retraités société Référence N
Ventes de marchandises 781 575
Coût d’achat des marchandises vendues 596 621
MARGE COMMERCIALE = A 184 954
Production vendue de biens et de services 10 669 600
Production stockée (ou déstockée) 133 168
Production immobilisée 0
Coût d’achat des matières premières consommées 2 701 275
MARGE SUR PRODUCTION PROPRE = B 8 101 493
MARGE BRUTE D’EXPLOITATION = A + B 8 286 447
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Autres achats et charges externes 1 720 188(1)
Subvention d’exploitation 25 000
VA CdB 6 591 259
36
UE 116 • Finance d’entreprise
On peut vérifier le RNE obtenu en le rapprochant du résultat d’exploitation PCG non retraité :
RNE : 1 016 487
(–) escompte obtenu : (556)
(+) escompte accordé : 6 981
(–) intérêt sur bien loué : 150 000 – (500 000/4) (25 000)
= Résultat d’exploitation PCG non retraité : 997 912
Les ratios présentés précédemment peuvent être calculés sur ces ratios retraités. Dans ce cas,
il faudra rajouter le calcul des charges financières retraitées selon la procédure suivante :
Charges financières non retraitées : 135 897
(+) intérêt sur bien loué : 25 000
(–) escompte accordé : (6 981)
Charges financières retraitées : 153 916
Réaliser un surplus, un résultat net positif est une condition première de survie. Il faut ensuite
que ce surplus soit encaissé par l’entreprise sous forme monétaire afin qu’elle puisse s’autofi-
nancer, payer des dividendes aux actionnaires, rembourser ses emprunts.
Informations Retraitements
Questions Analyse
brutes de l’information(1)
La trésorerie générée
Compte
par l’activité est-elle CAF Ratios +
de résultat
suffisante ? CAF retraitée commentaires
(1) Car les charges et les produits contiennent des éléments qui ne sont pas liés à la trésorerie.
I. Définition de la CAF
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L’ensemble des composantes du résultat net de l’exercice n’a pas nécessairement une consé-
quence monétaire. Il en est ainsi des flux calculés. C’est principalement le cas des dotations aux
amortissements, des dépréciations et des provisions qui traduisent la dépréciation d’une immo-
bilisation ou tiennent compte d’un risque futur probable. Ces flux calculés n’ont pas d’incidence
sur la trésorerie de l’entreprise et sont donc à la base de la distinction fondamentale entre résul-
tat et flux de trésorerie.
Ainsi, le calcul d’une CAF permet d’isoler les flux monétaires des flux réels : les charges et les
produits calculés sont annulés (DAP, RAP, quote-part de subvention d’investissement virée au
compte de résultat), mais aussi les cessions d’actifs qui, si elles ont bien une conséquence
monétaire, ne sont pas considérées comme liées à l’activité normale.
Il est temps de rappeler une définition de la capacité d’autofinancement : il s’agit du flux de
trésorerie potentiel généré par l’activité normale de l’entreprise, pendant une période don-
née. Potentiel seulement, car comme nous le verrons par la suite, il deviendra acquis seulement
lorsque l’ensemble des opérations aura eu une contrepartie monétaire. Par exemple, le chiffre
d’affaires devient un flux de trésorerie définitif, au moment où la vente est réglée par le client.
La capacité d’autofinancement est donc composée de flux encaissables et décaissables (et non
encaissés et décaissés). Il existe deux causes qui expliquent que la CAF ne soit pas immédiate-
ment dans la caisse de l’entreprise : l’existence des stocks, et le décalage entre le paiement des
différentes charges et l’encaissement du prix de vente.
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Finance d’entreprise • Série 1
En définitive, le résultat mesure l’enrichissement de l’entreprise grâce à son activité. C’est l’indi-
cateur le plus synthétique et le plus complet. La partie monétaire de cet enrichissement, la CAF,
est obtenue en éliminant les charges et les produits calculés. Mais, une partie de cette trésorerie
est peut être immobilisée dans les stocks et dans le décalage clients – fournisseurs. Pour passer
de flux encaissables à des flux encaissés, on tient compte du besoin en fonds de roulement
(BFR) et on obtient alors la trésorerie réellement encaissée grâce à l’activité et appelée excédent
de trésorerie (cet indicateur sera développé à la fin de la série).
Les flux comptables peuvent alors être représentés de la manière suivante :
Flux calculés
Flux comptables
Flux
encaissables/
décaissables
Flux encaissés ou décaissés
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La première méthode élimine du résultat les éléments calculés et les cessions d’actif. Ces der-
nières correspondent bien à des flux de trésorerie, mais, vu leur caractère exceptionnel, on pré-
fère ne pas en tenir compte et calculer une CAF « courante ».
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UE 116 • Finance d’entreprise
Exemple applicatif 6
Avec sa CAF, l’entreprise peut payer ses actionnaires, faire des investissements, rembourser ses
emprunts…
décaissables qui se situent en aval de l’EBE y compris les transferts de charges. En définitive, on
retient tous les produits et charges du compte de résultat, sauf ceux qui ont été éliminés dans la
première méthode de calcul (comptes 68, 78, 675, 775 et 777).
Exemple applicatif 7
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Finance d’entreprise • Série 1
Exemple applicatif 8
Soit une immobilisation de 200 000 € achetée le premier juillet N–1, amortissable sur cinq ans en
linéaire et financée à 100 % par une subvention. Si l’entreprise décide de l’étalement de cette
subvention, les écritures suivantes sont alors nécessaires :
1/07/N–1
512 Banque 200 000
131 Subvention d’équipement 200 000
31/12/N–1
1391 Subvention inscrite au compte de résultat 20 000
777 Quote-part subvention virée au résultat exercice 20 000
31/12/N
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1391 Subvention inscrite au compte de résultat 40 000
777 Quote-part subvention virée au résultat exercice 40 000
31/12/N+4
131 Subvention d’équipement 200 000
1391 Subvention inscrite au compte de résultat 200 000
En définitive, on constate que le seul flux de trésorerie est celui du 1er juillet N–1, mais il fait partie
des conséquences de la politique financière et nous le retrouverons plus loin. Si non, le compte 777
n’est qu’un produit calculé qui sert à étaler l’imposition de la subvention sur la durée de vie de
l’immobilisation ; c’est ainsi que le compte « 777 » doit être éliminé dans le calcul de la CAF à
partir du résultat net (et ne pas être pris en compte dans la méthode additive).
C. La CAF retraitée
Lorsque l’entreprise recours au crédit-bail, certains proposent de calculer une CAF retraitée
Nous avons alors :
CAF retraitée = CAF non retraitée + dotations aux amortissements sur biens loués.
40
UE 116 • Finance d’entreprise
Exemple applicatif 9
SOCIÉTÉ RÉFÉRENCE N
CAF non retraitée 747 336
(+) DAP sur biens loués 125 000
CAF retraitée 872 336
Exemple applicatif 10
Le tableau suivant présente, pour la société Référence et dans l’optique de la centrale de bilans
de la Banque de France, un tableau de répartition de la valeur ajoutée jusqu’à l’autofinancement.
Tous les postes ont été retraités, avec une particularité : la participation des salariés au résultat
a été ajoutée aux charges de personnel.
Les montants de l’année N–1 vous sont donnés pour information ; on ne peut pas les retrouver
à partir des informations dont on dispose. Pour l’année N, on supposera que le dividende pré-
levé sur le bénéfice s’élève à 404 227 €.
SOCIÉTÉ RÉFÉRENCE
N en € N en % N–1 en € N–1 en %
Répartition VA cdb
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Finance d’entreprise • Série 1
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I. Principes généraux
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UE 116 • Finance d’entreprise
Pour analyser le bilan d’une entreprise, deux approches peuvent être mobilisées. L’analyse
fonctionnelle que nous développons dans ce chapitre et l’analyse patrimoniale. Conformément
au programme officiel du DCG, seule l’analyse fonctionnelle sera abordée dans nos séries.
Nous présentons néanmoins, dans les quelques lignes suivantes, les grands principes de
l’analyse patrimoniale.
L’analyse patrimoniale se focalise sur la liquidité et la solvabilité de l’entreprise, et donc son
risque de faillite. L’entreprise est liquide si ses disponibilités sont suffisantes pour faire face à
ses échéances à très court terme, elle est solvable si elle a la capacité à régler l’ensemble de
ses dettes en cédant ses actifs. Cette approche est donc basée sur une hypothèse implicite
de cessation de l’activité ; les éléments du bilan sont classés en fonction de leur exigibilité
(plus d’un an, moins d’un an) pour les dettes et de leur liquidité pour les actifs. Les éléments
du bilan ne sont donc pas classés en fonction du cycle économique auquel ils se rapportent.
la partie circulante dont les éléments se renouvellent au fur et à mesure de la vie de l’entreprise.
La logique d’analyse du bilan fonctionnel considère que les ressources stables doivent financer
au minimum les emplois stables (« haut de bilan »), puis que les ressources stables excéden-
taires et les ressources circulantes financent les emplois circulants (cycle d’exploitation, « bas de
bilan »). Pour ce faire, l’analyse fonctionnelle classe les éléments du bilan (actif et passif) selon
leur nature ou leur destination.
Plus précisément, on retrouve à l’actif :
• les emplois stables qui résultent du cycle d’investissement et correspondent à l’actif immo-
bilisé brut ;
• l’actif circulant qui résulte du cycle d’exploitation et correspond au montant brut des stocks,
créances, etc. Cette masse est le plus souvent séparée entre une partie exploitation et une
partie hors exploitation ;
• la trésorerie active.
Le passif est lui composé :
• des ressources stables qui résultent des décisions de financement et comprennent les capi-
taux propres, les amortissements et provisions pour dépréciation, les dettes financières. Les
amortissements et provisions pour dépréciation sont assimilés à des ressources de financement
car ils rendent compte d’une dépréciation de l’actif permettant d’en assurer le renouvellement ;
• des dettes circulantes qui résultent du cycle d’exploitation et comprennent les dettes du passif
qui ne sont pas financières (dettes fournisseurs, dettes diverses, etc.). Comme pour l’actif, cette
masse peut être séparée entre une partie exploitation et une partie hors exploitation ;
• de la trésorerie passive qui rassemble des dettes financières à court terme, essentiellement
les concours bancaires courants, soldes créditeurs de banque et effets escomptés non échus.
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Finance d’entreprise • Série 1
Le bilan suivant présente les grandes masses d’un bilan fonctionnel telle qu’elles devront appa-
raître si la question vous est posée à l’examen. Le détail de chacune des grandes masses sera
proposé plus loin.
ACTIF PASSIF
Emplois stables Ressources durables
Capitaux propres
Actif immobilisé brut (sauf ICNE) Provisions pour risques et charges
Charges à répartir Amortissements et provisions pour dépréciation
Dettes financières – PRO
Actif circulant Dettes circulantes
Actif circulant d’exploitation Dettes d’exploitation
Stocks bruts Avances et acomptes reçus
Avances et acomptes Dettes fournisseurs
Créances clients + EENE Dettes fiscales et sociales
Autres créances d’exploitation Autres dettes d’exploitation
Charges constatées d’avance Produits constatés d’avance
Actif circulant hors exploitation Dettes hors exploitation
Créances diverses Dettes sur immobilisation
CSANV Dettes d’IS
ICNE sur immobilisations financières Autres dettes hors exploitation
VMP non liquides ICNE sur emprunts
Trésorerie active Trésorerie passive
Disponibilités Soldes créditeurs de banque
VMP si liquides EENE
A. Au sein du bilan
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1. Les comptes de créances envers les actionnaires : capital souscrit non
appelé (CSNA, 109) et capital souscrit appelé non versé (CSANV, 456)
Ces postes peuvent apparaître à la création d’une société ou lorsqu’elle augmente son capital.
Exemple applicatif 11
Une société augmente son capital de 100 000 € (sans prime d’émission) : 20 % ont été apportés
immédiatement, 60 % d’ici un mois et le reste plus tard. Dans le bilan comptable, les consé-
quences de cette opération se présentent ainsi :
Actif Passif
CSNA : + 20 000 Capital social : + 100 000
CSANV : + 60 000
Banque : + 20 000
Le passif enregistre une augmentation des ressources pour 100 000 € alors que 20 000 € seule-
ment ont été encaissés. Par définition, le CSANV représente une créance encaissable à très
court terme (moins d’un mois) et on peut également considérer les 60 000 € comme une res-
source potentielle.
44
UE 116 • Finance d’entreprise
En revanche, le CSNA, dont la libération peut intervenir dans les cinq ans, ne représentent pas
une ressource pour financer un emploi. Ce poste sera donc éliminé de l’actif et soustrait des
capitaux propres pour le même montant. Ainsi, dans un bilan fonctionnel, nous aurons :
Actif Passif
CSNAV : + 60 000 Capital social – CSNA : + 80 000
Banque : + 20 000
Exemple applicatif 12
Le 01/12/N, une société a vendu des marchandises pour 13 000 $ (soit 10 000 €), avec une
échéance de paiement le 31 janvier N+1. Le 01/12/N, les conséquences de cette opération se
présentent ainsi dans le bilan comptable :
Le 01/12/N
Actif Passif
Créances clients : + 10 000 Résultat : + 10 000
Si à l’inventaire, le 31‑12-N, il existe un gain latent de change de 1 000 €, la créance est augmen-
tée de ce profit latent ; mais en vertu du principe de prudence, le résultat est inchangé et le gain
potentiel est dans un compte de régularisation. Le bilan comptable est alors le suivant :
Le 31/12/N
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Actif Passif
Créances clients : + 11 000 Résultat : + 10 000
ECP : + 1 000
On constate un décalage de 1 000 € entre la ressource (le résultat) et l’emploi (ici, une créance
client). On pourrait montrer qu’en cas d’écart de conversion actif, malgré l’enregistrement d’une
dotation aux provisions, le problème est le même. Le retraitement dans le bilan fonctionnel
consiste alors à annuler l’effet des écarts de conversion selon la procédure suivante :
• prêts + ECA – ECP ;
• créances + ECA – ECP ;
• emprunts – ECA + ECP ;
• dettes fournisseurs – ECA + ECP.
201161TDPA0113 45
Finance d’entreprise • Série 1
Il est parfois considéré que les charges à répartir peuvent être considérées comme des non-
valeurs. Elles sont alors éliminées de l’actif et les capitaux propres sont diminués du même
montant. En l’absence d’informations spécifiques, cette solution ne doit pas être privilégiée.
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de la trésorerie active (si elles sont liquides et sans risque de perte).
46
UE 116 • Finance d’entreprise
Exemple applicatif 13
Le 1er décembre N, une entreprise détient une créance client de 1 000 €, avec une échéance au
31 janvier N+1 et matérialisée par un effet de commerce. Si le 31 décembre N, l’entreprise escompte
cet effet (nous négligerons les frais et les intérêts), les bilans comptables sont alors les suivants :
01/12/N Actif
Créances clients : + 1 000
Comment analyser les créances clients à la suite de l’escompte d’un effet de commerce. Le
poste créances clients au bilan est la conséquence de trois décisions :
• Le crédit accordé par les commerciaux aux clients.
• Le délai supplémentaire que s’octroie les mêmes clients en payant en retard ; cette pratique
est fonction de la nature du moyen de paiement (chèques, virement ou au contraire effet de
commerce) et de l’efficacité de la politique de recouvrement de l’entreprise.
• Et enfin, on le voit dans le bilan comptable au 31 décembre N, d’une décision de nature stric-
tement financière : l’escompte d’un effet de commerce a pour effet d’encaisser immédiate-
ment la somme et de réduire le montant du poste créances clients. Et c’est bien là le problème
pour l’analyste financier ! L’escompte financier masque la réalité du poste clients et de la tré-
sorerie en annulant (mais à quel coût ?) les conséquences des décisions des commerciaux et
des éventuels retard de règlement. Avec le retraitement des EENE dans le bilan fonctionnel, on
en revient à la situation avent l’escompte et ainsi on peut mieux se rendre compte des excès
éventuels dans le crédit client, par exemple.
2. Le crédit-bail
Comme dans le cas des retraitements du compte de résultat proposés par la centrale de bilans
de la Banque de France que nous avons évoqués précédemment, le crédit-bail est réintégré
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dans le bilan fonctionnel. En effet, les biens financés par crédit-bail peuvent être considérés
comme des immobilisations acquises par l’entreprise et financées par emprunt. La valeur d’ori-
gine des biens est ajoutée dans l’actif stable. Les amortissements virtuels sont rattachés au
passif stable avec les autres amortissements pour dépréciation de l’actif. La partie non amortie
(valeur nette comptable virtuelle) est ajoutée aux dettes financières.
Exemple applicatif 14
201161TDPA0113 47
Finance d’entreprise • Série 1
ACTIF PASSIF
Emplois stables Ressources durables
Immobilisations incorporelles brutes Capitaux propres (Total I du passif du bilan)
+ Immobilisations corporelles brutes (y compris – Capital souscrit non appelé
crédit-bail) + Amortissements de l’actif immobilisé (y compris
+ Immobilisations financières brutes crédit-bail)
+ CAR + Dépréciation de l’actif
– ICNE sur prêts + Provisions pour risques et charges
+ Dettes financières
+ Valeur nette crédit-bail
(valeur brute – amortissements)
– PRO
– ICNE sur dettes financières
– ECA si relatif à une ressource durable
+ ECP si relatif à une ressource durable
Actif circulant Passif circulant
Actif circulant d’exploitation (en valeur brute) Dettes d’exploitation
Stocks et encours Avances et acomptes reçus sur commande
+ Avances et acomptes versés sur commandes + Dettes fournisseurs et comptes rattachés
+ Créances d’exploitation + Dettes fiscales et sociales d’exploitation
+ EENE + Autres dettes d’exploitation
+ Autres créances d’exploitation + PCA d’exploitation
+ CCA liées à l’exploitation – ECA si relatif aux fournisseurs
+ ECA si relatif aux clients + ECP si relatif aux fournisseurs
– ECP si relatif aux clients
Actif circulant hors exploitation (en valeur brute) Dettes hors exploitation
Créances diverses Dettes sur immobilisations et comptes rattachés
+ CSANV + Dette IS
+ VMP si non liquides et/ou risque de moins-value + Autres dettes hors exploitation
+ CCA non liées à l’exploitation + ICNE sur dettes financières
+ ICNE sur prêts + PCA non liées à l’exploitation
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+ ECA si relatif à l’actif hors exploitation – ECA si relatif à des dettes hors exploitation
– ECP si relatif à l’actif hors exploitation + ECP si relatif à des dettes hors exploitation
+ Comptes courants d’associés si non bloqués
et non destinés à être incorporés au capital
Trésorerie active Trésorerie passive
Disponibilités Concours bancaires courants
+ VMP si liquides et sans risque de perte + Soldes créditeurs de banque
+ Effets escomptés non échus
48
UE 116 • Finance d’entreprise
Exemple applicatif 15
Le bilan fonctionnel demandé à l’examen doit être présenté sous la forme de grandes masses et
il n’est donc pas nécessaire de faire apparaître le détail de tous les postes.
201161TDPA0113 49
Finance d’entreprise • Série 1
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la différence entre, d’une part, les stocks, les encours et les créances de l’actif circulant et,
d’autre part, les dettes circulantes.
Si les besoins de financement de l’actif sont supérieurs aux ressources de financement du pas-
sif, il en résulte un besoin net de financement : le BFR. À l’inverse, des ressources de finance-
ment excédentaires vont créer une ressource nette de financement. On parle alors de BFR
négatif ou d’excédent en fonds de roulement (EFR).
On distingue généralement le besoin en fonds de roulement d’exploitation du besoin en fonds
de roulement hors exploitation.
50
UE 116 • Finance d’entreprise
201161TDPA0113 51
Finance d’entreprise • Série 1
Cependant, une marge de sécurité supplémentaire est nécessaire en raison des décalages dans
le temps des différentes opérations ainsi que des aléas de la vie de l’entreprise. C’est pourquoi,
l’absence de problèmes de trésorerie est garantie par l’existence d’un fonds de roulement supé-
rieur au besoin de fonds de roulement. Pour améliorer la trésorerie, on peut donc de manière
concrète augmenter les ressources stables, diminuer les crédits aux clients, diminuer la durée de
stockage ou encore augmenter les crédits auprès des fournisseurs.
La gestion de l’équilibre financier est donc un élément fondamental du rôle des dirigeants et des
experts comptables. Des capitaux propres insuffisants limitent le FRNG et fragilisent donc d’au-
tant l’entreprise face aux variations de son activité.
➠➠Situation 1
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Diagnostic : Les BFR constatés sont entièrement financés par les ressources durables dont l’im-
portance permet de dégager des disponibilités. Cette situation est apparemment la plus favo-
rable pour l’entreprise.
Préconisations : Il convient de s’interroger sur la rentabilité des excédents de trésorerie qui peu-
vent être trop importants ou mal placés.
➠➠Situation 2
Diagnostic : Les BFR sont financés en partie par des ressources durables, en partie avec des
concours bancaires courants.
Préconisations : Il convient d’apprécier l’importance du risque bancaire. Pour réduire le niveau
des concours bancaires, l’entreprise peut augmenter son FR en accroissant les ressources
propres ou les dettes financières. Par ailleurs, elle peut réduire le BFR par une diminution des
stocks, une réduction des créances clients ou une augmentation des dettes fournisseurs.
➠➠Situation 3
Diagnostic : Les concours bancaires courants couvrent une partie des actifs fixes, les BFR et les
disponibilités. Cette situation est mauvaise.
Préconisations : L’entreprise doit restructurer son FR en augmentant les financements longs et
en améliorant son autofinancement. Elle peut également diminuer son BFR.
52
UE 116 • Finance d’entreprise
➠➠Situation 4
Diagnostic : Les ressources induites par le cycle d’exploitation s’ajoutent à un excédent de res-
sources permanentes pour dégager un excédent de liquidités important. Cette situation est
exceptionnelle (courante pour les entreprises de grande distribution mais rare pour les entre-
prises industrielles).
Préconisations : L’entreprise se doit de surveiller les modalités de gestion de sa trésorerie :
existe-il un sous-emploi de capitaux ?
➠➠Situation 5
Diagnostic : Les ressources issues du cycle d’exploitation couvrent un excédent de liquidités,
éventuellement excessives mais encore une partie de l’actif immobilisé. Les fournisseurs et les
avances de la clientèle financent le cycle mais aussi une partie des immobilisations. Il s’agit d’un
cas typique de la grande distribution.
Préconisations : L’entreprise risque d’être dépendante de ses fournisseurs. Il convient donc de
s’interroger sur l’insuffisance du FR, conjoncturel ou structurel. Un renforcement des ressources
stables est à examiner.
➠➠Situation 6
Diagnostic : Les ressources durables ne couvrent qu’une partie de l’actif immobilisé et leur insuf-
fisance est compensée par les fournisseurs, les avances de la clientèle et les concours bancaires
courants. Il s’agit d’une situation similaire à la situation 5.
Préconisations : De manière générale, il s’agit d’une situation précaire pour l’entreprise : elle est
dépendante de ses fournisseurs et des banques. Le risque est cependant plus important dans
le cas d’une entreprise industrielle. La structure des financements est à revoir pour reconstituer
le FRNG.
➠➠Risque n° 1
Croissance trop rapide et non maîtrisée : Les produits ou services de l’entreprise rencontrent un
réel succès. Voulant répondre à la forte demande qui leur est adressée, les dirigeants voient leur
chiffre d’affaires augmenter de façon considérable. Sans action spécifique sur la gestion des
stocks et/ou sur les délais de règlement accordés aux clients ou accordés par les fournisseurs,
le besoin en fonds de roulement augmente très rapidement, au même rythme que le chiffre d’af-
faires. Si les ressources stables n’augmentent pas, l’équilibre FRNG/BFR se détériore et l’entre-
prise connaît des problèmes de trésorerie.
➠➠Risque n° 2
Croissance insuffisante : Pour doper ses ventes et augmenter son volume d’activité, l’entreprise
accepte d’allonger le délai de règlement accordé aux clients sans contrepartie des fournisseurs.
Le BFRE augmente rapidement et l’entreprise connaît également des difficultés de trésorerie.
➠➠Risque n° 3
Retard d’investissement : L’entreprise n’a pas procédé aux investissements qui auraient été
nécessaires durant les dernières années. Confrontés à une diminution de la productivité, à une
mévente des produits pour cause de moindre qualité ou devant faire face à une sous-capacité
de production, les dirigeants décident de rattraper leur retard technologique en investissant
massivement dans l’outil productif. Si l’investissement est autofinancé, les ressources stables
n’augmentent pas alors que les emplois stables progressent. Le FRNG diminue beaucoup ce qui
entraîne des problèmes de trésorerie.
201161TDPA0113 53
Finance d’entreprise • Série 1
➠➠Risque n° 4
Pertes accumulées : L’accumulation des pertes durant plusieurs exercices consécutifs vient
diminuer les ressources stables par le biais du report à nouveau. Le FRNG se dégrade, entraî-
nant des problèmes de trésorerie.
➠➠Risque n° 5
Paradoxe du déclin : Pour différentes raisons possibles, les ventes de l’entreprise diminuent de
manière sensible. Les composantes du BFRE diminuent également, mais les créances clients
diminuent plus rapidement que les dettes fournisseurs. Le besoin en fonds de roulement dimi-
nue, entraînant une amélioration de la trésorerie. Cette amélioration est illusoire et temporaire
dans la mesure où la baisse des résultats va entraîner ensuite une diminution des ressources
durables, donc du FRNG et de la trésorerie.
Si l’on se réfère à la construction du BFRE, tout accroissement du poids du BFRE peut s’expli-
quer par un accroissement des décalages de l’actif circulant (stocks et créances clients) ou par
une réduction des décalages du passif (dettes fournisseurs). Afin de préciser la source de ces
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modifications, il est possible d’utiliser des ratios dits de rotation qui indiquent les délais de rota-
tions des stocks, des crédits clients ou des crédits fournisseurs.
54
UE 116 • Finance d’entreprise
2. Le numérateur est exprimé TTC. Or, les montants issus du compte de résultat (chiffre d’affaires, achats)
sont HT. Il convient donc de multiplier le dénominateur par (1 + taux de TVA) pour obtenir les montants TTC.
3. Voir note précédente.
201161TDPA0113 55
Finance d’entreprise • Série 1
Il convient de noter dès à présent que l’analyse du risque financier menée sur le bilan est une
analyse statique qui s’intéresse à la situation actuelle des financements de l’entreprise.
1. La liquidité générale
La liquidité générale mesure l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses dettes à court terme.
Le ratio de liquidité générale se construit à partir du rapport entre les actifs à moins d’un an
(stocks, créances clients, autres créances et liquidités) et le passif à moins d’un an (ensemble
des dettes dont l’échéance est à moins d’un an).
2. La liquidité réduite
La liquidité réduite mesure l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses dettes de court terme avec
ses liquidités et les sommes attendues des clients. Elle exprime en fait la liquidité de l’entreprise
en excluant les stocks de l’analyse. En effet, une partie des stocks représente une véritable
immobilisation (valeur minimum du stock nécessaire à l’activité normale de l’entreprise). Ces
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stocks peuvent se révéler insuffisamment liquides en cas de besoin urgent.
Le ratio de liquidité réduite se construit en rapportant les actifs à moins d’un an, diminués des
stocks, au passif exigible à court terme.
3. La liquidité immédiate
La liquidité immédiate mesure l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses dettes de court terme
avec ses seules liquidités. Le ratio de liquidité immédiate se construit en rapportant les liquidités
et les valeurs mobilières de placement au passif à moins d’un an.
56
UE 116 • Finance d’entreprise
Exemple applicatif 16
Nous appliquons à la société Référence, les analyses du bilan fonctionnel que nous venons de
présenter. Les opérations de l’entreprise supportent une TVA au taux normal de 19,60 %.
ANALYSE DES BILANS FONCTIONNELS N N–1
FRNG 1 612 081(1) 1 380 576
Variation du FRNG 231 505 -
BFRE 1 897 501(2) 1 280 019
Variation du BFRE 617 482 -
BFRHE – 97 179(3) 1 770
Variation du BFRHE – 98 949 -
Trésorerie – 188 241(4) 98 787
Variation de Trésorerie – 287 028 -
(1) 5 062 551 – 3 450 470
(2) 2 886 845 – 989 344
(3) 3 569 – 100 748
(4) 6 584 – 194 825
201161TDPA0113 57
Finance d’entreprise • Série 1
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Capitaux propres comptables 2 285 613 1 619 009
Ratio capacité de remboursement(2) 2,5 1,9
Ratio d’autonomie financière(3) 82,5 % 100 %
(1) Si le texte nous le propose, on peut retraiter le crédit-bail.
(2) Emprunts/CAF
(3) Emprunts/Capitaux propres comptables
58
UE 116 • Finance d’entreprise
En dégageant une ressource de 98 949 €, la partie hors exploitation du cycle a permis de réduire
les besoins de trésorerie ; mais cette ressource ne peut être que temporaire.
D’après l’analyse de l’endettement, le montant des dettes financières qui composent les res-
sources durables n’est pas excessif puisque le ratio « emprunt/CAF » est inférieur à trois ; l’en-
treprise Référence peut donc être considérée comme solvable. Néanmoins, la durée moyenne
de remboursement augmente tout de même de 30 % sur la période et le ratio d’autonomie finan-
cière est toujours proche de 100 %.
Conclusion
Avec cette première série, nous terminons une première phase du diagnostic financier. Elle sera
complétée dans la deuxième série avec :
• une étude complémentaire du compte de résultat et du bilan afin d’analyser la rentabilité des
moyens mis en œuvre et les risques encourus par l’entreprise (calcul de seuil de rentabilité) ;
• une autre approche du diagnostic financier, centrée cette fois sur la trésorerie, avec le tableau
de financement et les tableaux de flux.
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201161TDPA0113 59
Finance d’entreprise • Série 1
Exercice autocorrigé
Énoncé
Vous réalisez un stage dans un cabinet d’expertise comptable qui vous demande de réaliser des
travaux d’analyse financière concernant une PME, la société Balland.
Cette société fabrique du mobilier de jardin et ses actionnaires s’inquiètent de la baisse de la pro-
fitabilité. Par ailleurs, ils désirent apporter une solution à la dégradation récente de la trésorerie.
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez les soldes intermédiaires de gestion de l’exercice N.
2. Calculez la CAF de l’exercice N en utilisant les deux méthodes usuelles (à partir du résultat
net et à partir de l’EBE).
3. Vous décidez à présent de procéder aux principaux retraitements de la centrale de bilans
de la Banque de France. Calculer pour l’exercice N :
– la valeur ajoutée au coût des facteurs ;
– le résultat brut d’exploitation ;
– le résultat net d’exploitation.
4. Reproduisez et complétez le tableau ci-après sur votre copie afin de mettre en évidence,
en euros, la répartition de la richesse créée pour l’exercice N.
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N
VA cdb :
(+ ou –) autres éléments :
(–) Personnel :
(–) État :
(–) Prêteurs :
= CAF :
(–) Dividendes – 20
= Autofinancement :
60
UE 116 • Finance d’entreprise
• Valeur comptable éléments d’actifs cédés 185 • Produits cessions d’éléments d’actifs 21
Dotations - • Subvention d’investis. virée résultat 25
Reprises sur dépréciations et provisions -
TOTAL IV 416 TOTAL IV 72
Participation des salariés aux résultats V 103
Impôts sur les bénéfices VI 450
Total des charges : I + II + III + IV + V + VI 30 949 Total des produits : I + II + III + IV 32 320
Solde créditeur : Bénéfice 1 371
TOTAL GÉNÉRAL 32 320 TOTAL GÉNÉRAL 32 320
201161TDPA0113 61
Finance d’entreprise • Série 1
Immobilisations financières :
• Participations 430 155 275 290
• Prêts 200 - 200 180
Stock et en-cours :
• Matières premières 1 430 40 1 390 1 266
• Produits finis 3 100 45 3 055 2 715
Avances et acomptes versés 90 - 90 -
Créances d’exploitation :
• Clients et comptes rattachés 3 450 145 3 305 3 510
• Autres créances d’exploitation 500 - 500 400
Créances diverses 100 - 100 -
Valeurs mobilières de placement - - - 15
Disponibilités - - - 5
Charges constatées d’avance 23 - 23 5
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Écarts de conversion actif V 30 - 30 20
TOTAL GÉNÉRAL 0 à V 23 113 6 680 16 433 13 556
(1) Amortissements et dépréciations.
Immobilisations financières :
• Participations 420 60 50 430
• Prêts 180 40 20 200
TOTAL 10 950 3 560 1 120 13 390
62
UE 116 • Finance d’entreprise
201161TDPA0113 63
Finance d’entreprise • Série 1
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Taux de profitabilité nette : 4,4 %(1) 5,5 % 5 %
Taux de matières premières : CAMPC/PE 56,3 %(2) 58 % 58 %
Taux de charges externes : charges externes/CA 25,6 % 26 % 27 %
Taux de charges de personnel : charges personnel/VA 29,8 % 29 % 28 %
Taux d’EBE : EBE/CA 13 % 12,5 % 12,5 %
Taux de charges financières : charges financières/CA 1,2 % 0,8 % 0,7 %
FRNG 5 921 4 599 -
BFRE 6 160 4 748 -
BFRHE – 109 – 164 -
Trésorerie nette – 130 15 -
Durée de stockage matières premières 29(3) 20 20
Durée du crédit clients(a) 34(4) 25 30
Durée du crédit fournisseurs 40 40 30
BFRE en jours de CA 71(5) 60 60
ETE en euros 2 650(6) - -
(a) Les ventes sont soumises à une TVA au taux normal (19,60 %).
64
UE 116 • Finance d’entreprise
Corrigé
201161TDPA0113 65
Finance d’entreprise • Série 1
2. Calculez la CAF de l’exercice N en utilisant les deux méthodes usuelles (à partir du
résultat net et à partir de l’EBE).
N N
Résultat net 1 371 Excédent brut d’exploitation 4 062
(+) Dotations 1 955(a) (+) Transferts de charges 90
(–) Reprises (379)(b) (+) Autres produits 10
(–) PCEA (21) (+) Quote-part sur opér. faites en commun (7)
(+) VCEAC 185 (+) Produits financiers encaissables 46
(–) Quote-part subvention investissement (25) (+) Produits exceptionnels encaissables 26
(–) Autres charges (20)
(–) Charges financières décaissables(c) (337)
(–) Charges exceptionnelles décaissables (231)
(–) Participation des salariés (103)
(–) Impôts sur les bénéfices (450)
CAF 3 086 CAF 3 086
(a) Dotations compte de résultat (exploitation, financier, exceptionnel) : 1 560 + 220 + 150 + 25.
Ou colonne augmentation des tableaux des dépréciations et des amortissements : 395 + 1 560.
(b) Reprises du compte de résultat (exploitation, financier, exceptionnel) : 379.
Ou colonne diminution du tableau des dépréciations : 379.
(c) Total des charges financières sauf dotations (362 – 25).
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Le résultat net d’exploitation
RNE = 4 352 + 90 + 379 – (1 560 + 220 + 150 + 2 500 × 0,5/5) = 2 641
Ou :
Résultat d’exploitation PCG + intérêt sur retraitement crédit-bail = 2 591 + (300 – 250)
66
UE 116 • Finance d’entreprise
(1) Pour l’exercice N–1, la valeur brute a été trouvée sur la ligne « total » de la colonne début N du tableau des immobilisations.
(2) Pour l’exercice N–1, la valeur brute s’obtient ainsi : valeur nette au bilan (7 916) + montants inscrits « colonne début N tableau des
dépréciations » et qui concernent l’actif circulant (54 + 25 + 110).
(3) Pour N : « total de la colonne amortissement et dépréciations » ; pour N–1 : total des colonnes début N des tableaux des dépréciations
(donc pas les provisions) et des amortissements = (519 – 200 + 5 200).
(4) 2 500 × 0,5/5
(5) 2 500 – 250
201161TDPA0113 67
Finance d’entreprise • Série 1
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68
UE 116 • Finance d’entreprise
Lexique
Actif du bilan : Ensemble des biens et des droits constituant le patrimoine de l’entreprise. Il est
composé de l’actif immobilisé (emplois stables) et de l’actif circulant (éléments qui ne font que
transiter dans l’entreprise et qui se renouvellent) auxquels on rajoutera les comptes de régulari-
sation et les écarts de conversion actif.
Analyse financière : « Ensemble d’instruments et de méthodes de diagnostic qui visent à énoncer
une appréciation concernant la situation financière et les performances des entreprises » (E. Cohen).
Autofinancement : Trésorerie potentielle générée par l’activité déduction faite des dividendes
payés au cours de l’exercice (CAF – dividendes).
Besoin en fonds de roulement : Besoin de financement permanent à court terme né du déca-
lage entre le décaissement des achats et l’encaissement des ventes, différence entre les stocks,
les en-cours et les créances de l’actif circulant et les dettes circulantes.
Bilan : Document de synthèse qui décrit à un moment donné (généralement la date de clôture
de l’exercice) le patrimoine de l’entreprise. Il rend compte de la provenance des ressources (pas-
sif) et de leur affectation (actif).
Bilan fonctionnel : Bilan ayant subi un certain nombre de retraitements et de reclassements de
manière à traduire une vision économique de la situation de l’entreprise. En particulier, les postes
y sont classés d’après la fonction à laquelle ils se rapportent (financement, investissement,
exploitation) et évalués à leur valeur d’origine.
Capacité d’autofinancement (CAF) : Flux de trésorerie potentiel généré par l’activité normale
de l’entreprise, pendant une période donnée. Il peut être utilisé pour financer de nouveaux inves-
tissements ou pour rembourser des emprunts.
Centrale de bilans (Banque de France) : Institution créée par la Banque de France en 1968.
Elle constitue une base de données descriptive et comptable d’entreprises pour une analyse
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Liquidité d’un bien : Aptitude d’un bien à être transformé en moyen de paiement sans perte de
valeur.
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Finance d’entreprise • Série 1
Passif du bilan : Ensemble des ressources à la disposition des entreprises. Il est composé des
capitaux propres, des dettes classées suivant leur origine ainsi que des produits constatés
d’avance.
Profitabilité : Capacité de l’entreprise à générer du résultat (ex. : EBE/CA ou résultat net/CA). À la
différence de la rentabilité, la profitabilité ne tient pas compte des moyens investis.
Ratio : Rapport de deux grandeurs issues par exemple du compte de résultat ou du bilan et
décrivant la situation de l’entreprise.
Ratio de rotation ou de temps d’écoulement : Ratio qui met en rapport un poste du BFRE
(stocks, créance ou dette) et un flux d’achat, de production ou de vente. Il précise la durée pen-
dant laquelle un flux réel de matières, créances ou dettes est resté immobilisé dans l’entreprise.
Rentabilité : Rapport entre l’accroissement de richesse (le résultat) et les moyens mis en œuvre
pour l’obtenir. Les deux taux de rentabilité les plus fréquemment calculés sont le taux de renta-
bilité économique (résultat d’exploitation après impôt/actif économique) et le taux de rentabi-
lité financière (résultat net/capitaux propres).
Retraitements : Modification de la prise en compte de certains postes du bilan et du compte de
résultat par rapport aux indications du PCG. Les retraitements sont destinés à améliorer la qua-
lité du diagnostic financier.
Soldes intermédiaires de gestion (SIG) : Différences partielles entre certains produits et cer-
taines charges qui permettent la décomposition du résultat de l’exercice.
Solvabilité : Capacité de l’entreprise à payer ses dettes lorsque celles-ci arrivent à échéance. Au
sens large, la solvabilité est assurée lorsque la valeur des actifs est supérieure à celle des dettes.
Structure financière : Part respective des capitaux propres et des dettes financières dans les
ressources durables de l’entreprise.
Valeur ajoutée : SIG qui représente la richesse créée par l’entreprise dans l’exercice de ses
activités professionnelles courantes par rapport à la valeur initiale des biens et services utilisés
pour réaliser ces activités. Il s’agit d’un indicateur central de l’activité d’une entreprise. Sur un
plan macroéconomique, la somme des valeurs ajoutées des entreprises est égale au produit
intérieur brut (PIB).
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UE 116 • Finance d’entreprise
Index
Autofinancement 41 Intérêts courus non échus 46
Besoin en fonds de roulement 38, 50, 54, 55 Liquidité 23, 43, 56
Capacité d’autofinancement 37, 57 Marge commerciale 31
Capacité de remboursement 57 Personnel extérieur 33
Capital souscrit 44 Primes de remboursement des obligations
Centrale de bilans 33 46
Charges à répartir 22, 35, 45 Profitabilité 31
Crédit-bail 34, 47 Rentabilité 19, 23, 34
Décalage 37, 50 Résultat brut d’exploitation 33
Écart de conversion 22, 45 Retraitement 33
Effets escomptés non échus 43, 46 Risque 23, 55
Endettement 55 Solvabilité 19, 23, 43, 56
Équilibre financier 42, 51 Stocks 50, 54
Escomptes 34 Subvention d’exploitation 34, 40
Excédent brut d'exploitation 32, 39 Subvention d’investissement 40
Excédent de trésorerie 38 Transferts de charges 34, 39, 40
Fonds de roulement net global 50 Valeur ajoutée 26, 32, 33, 41
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UE 116
Devoir 1
Finance d’entreprise
Année 2013-2014
À envoyer à la correction
Auteur : Jean-Claude COILLE
Vous réalisez un stage dans un cabinet d’expertise comptable et vous êtes chargé de réaliser des travaux
d’analyse financière concernant une PME, la société Alizé.
Cette société fabrique du mobilier de jardin et ses actionnaires s’inquiètent de la stagnation de la profi-
tabilité. Par ailleurs, ils désirent comprendre la dégradation récente de la trésorerie.
Afin de faciliter la comparaison avec d’autres entreprises du secteur, tous les retraitements usuels seront
appliqués (sauf indication contraire).
A. En termes de résultat
Si le chiffre d’affaires a légèrement progressé d’un exercice à l’autre, la profitabilité stagne et les diri-
geants de la société Alizé souhaitent en connaître l’origine.
TRAVAIL À FAIRE
1. Expliquez en une quinzaine de lignes au maximum, pourquoi, en général, les analystes financiers
procèdent aux retraitements de la subvention d’exploitation, du personnel extérieur (intérimaire) et du
loyer de crédit-bail. (0,75 point)
2. Calculez les soldes suivants proposés par la centrale de bilans de la banque de France. (2,5 points)
– la valeur ajoutée au coût des facteurs ;
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Remarque
Le retraitement des transferts de charges ne sera pas pratiqué dans les prochaines questions.
B. En termes de trésorerie
6. Calculez la CAF de l’exercice N à partir du résultat net. Le loyer de crédit-bail sera retraité. (1,5 point)
7. Reproduisez et complétez le tableau ci-après sur votre copie afin de retrouver la CAF calculée à la
question précédente et de mettre en évidence la répartition de la richesse créée pour l’exercice N.
(1,5 point)
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Finance d’entreprise • Devoir 1
Répartition VA N
VA cdb :
(+ ou –) Autres éléments
(–) Personnel
(–) État
(–) Prêteurs
= CAF
(–) Dividendes – 1 065
= Autofinancement
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CA Chiffre d’affaires
CAF Capacité d’autofinancement
CAMPC Coût d’achat des matières premières consommées
CAMV Coût d’achat des marchandises vendues
CdB Centrale de bilans (de la banque de France)
ECA Écart de conversion actif
ECP Écart de conversion passif
EENE Effets escomptés non échus
ETE Excédent de trésorerie d’exploitation
FRNG Fonds de roulement net global
MC Marge commerciale
PCEA Prix de cession des éléments d’actifs
PE Production de l’exercice
RBE Résultat brut d’exploitation
RNE Résultat net d’exploitation
VA Valeur ajoutée
VCEAC Valeur comptable des éléments d’actifs cédés
VMP Valeurs mobilières de placement
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UE 116 • Finance d’entreprise
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Finance d’entreprise • Devoir 1
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IMMOBILISATIONS Début N Augment. N Diminut. N Fin N
Immobilisations corporelles :
• Terrains 1 000 300 100 1 200
• Constructions 5 000 835 - 5 835
• Installations techniques, matériel 3 200 1 200 300 4 100
• Autres immobilisations corporelles 12 320 5 380 200 17 500
• Avances et acomptes 600 200 300 500
Immobilisations financières :
• Participations 500 250 - 750
• Prêts 200 - 100 100
• Autres immobilisations financières 320 - 20 300
TOTAL 23 140 8 165 1 020 30 285
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UE 116 • Finance d’entreprise
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Finance d’entreprise • Devoir 1
Le tableau ci-après présente la situation des effets escomptés non échus à la fin de chacun des exer-
cices :
N N–1
EENE 30 -
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Les renvois (de 1 à 4) inscrits dans la colonne « ALIZÉ N », ne sont là que pour bien identifier les lignes
pour lesquelles vous devez justifier le calcul de l’indicateur.
Le calcul de l’ETE est basé sur le RBE (et non l’EBE).
ANALYSE DE L’ÉQUILIBRE FINANCIER ALIZÉ N ALIZÉ N–1
FRNG 4 992 5 784
BFRE 5 111 5 909
BFRHE – 64 – 170
Trésorerie nette – 55 45
Durée de stockage des matières premières 30 30
Durée de stockage des marchandises 25(1) 30
Durée du crédit clients 36,2(2) 42
Durée du crédit fournisseurs 70 60
BFRE en jours de CA 43,1(3) 52
ETE en euros 7 709(4) -------
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