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Manon,
HK3
FICHE
DE
LECTURE:
George
A.
Akerlof
et
Robert
J.
Shiller
:
Les
Esprits
animaux
:
Comment
les
forces
psychologiques
mènent
la
finance
et
l’économie,
Edition
Flammarion
(2013),
collection
Champs
essais
1. La
confiance
et
ses
multiplicateurs
:
On
s’intéresse
aux
schémas
de
pensée
qui
font
que
le
marché
est
en
dents
de
scie
+
à
la
crise
de
confiance
(du
latin
fido
=
«
j’ai
foi
en…
»)
qui
a
provoqué
une
crise
du
crédit
(du
latin
credo
=
«
je
crois
en…
»).
La
confiance
:
La
confiance
est
un
ingrédient
essentiel
pour
que
l’économie
se
porte
bien
(cf
:
discours
des
médias
et
des
hommes
politiques
des
débuts
de
la
crise
économique
actuelle).
La
notion
de
confiance
peut
se
résumer
à
des
projections
:
on
cherche
à
savoir
ce
que
feront
les
autres
(confiance
=
avenir
souriant
≠
méfiance
=
avenir
sombre).
Selon
le
dictionnaire,
la
confiance
ne
se
limite
pas
à
une
anticipation
:
synonyme
de
foi
et
de
sécurité.
Remarque
:
pour
certains
économistes,
la
confiance
=
résultat
d’un
processus
rationnel
(information
anticipations
rationnelles
décisions
rationnelles)
CPDT
:
la
confiance
dépasse
la
rationalité
et
la
logique
!
Ainsi,
le
niveau
de
confiance
des
agents
est
déterminant
au
niveau
macroéconomique
:
période
de
confiance
=
décisions
spontanées/instinctives
(appréhensions
mises
de
côté
et
caractère
impulsif
des
décisions
invisible).
Référence
à
Keynes
:
des
investissements
importants
prennent
appui
sur
la
confiance
≠
théorie
néo-‐classique
:
avant
d’investir,
processus
de
prise
de
décision
avec
calculs
coûts/avantages,
évaluation
des
probabilités…
CPDT
:
on
peut
avoir
des
doutes
quant
à
la
fiabilité
de
telles
évaluations
et
nos
décisions
semblent
jouer
d’avantage
sur
la
notion
de
confiance.
La
confiance
est
«
le
premier
et
le
plus
décisif
de
nos
esprits
animaux
».
Le
multiplicateur
de
confiance
:
Multiplicateur
=
au
centre
de
l’analyse
keynésienne
(il
a
par
ex.
permis
de
donner
des
explication
à
la
crise
de
la
Grande
Dépression
:
une
légère
baisse
des
dépenses
et
de
la
consommation
peut
avoir
des
effets
décuplés
sur
l’économie)
et
les
auteurs
en
proposent
un
corollaire
:
le
«
multiplicateur
de
confiance
».
Multiplicateur
de
confiance
=
impact
sur
le
revenu
d’une
unité
de
confiance
en
plus
ou
en
moins.
Il
peut
être
considéré
comme
l’aboutissement
de
plusieurs
phases
de
dépenses
(modification
de
la
confiance
modification
du
revenu
modification
de
la
confiance
nouvelle
modification
du
revenu
etc.)
On
peut
mesurer
un
indice
de
confiance
(ex
:
Michigan
Consumer
Sentiment
Index)
et
la
confiance
mesurée
permet
de
prévoir
les
dépenses
à
venir.
CPDT
:
«
la
mesure
de
la
confiance
n’évalue
pas
nécessairement
les
esprits
animaux
»
i.e.
les
auteurs
admettent
qu’il
est
difficile
de
mesurer
les
effets
de
la
confiance
sur
les
revenus
et
les
dépenses
à
venir
(effets
de
la
confiance
+
ou
–
importants
pendant
certaines
périodes).
Exemple
de
l’impact
de
la
confiance
sur
d’autres
multiplicateurs
:
indice
de
la
confiance
bas
a
entrainé
un
gel
du
marché
des
crédits
(peur
des
prêteurs
de
ne
pas
être
remboursés)
consommateurs
obtiennent
–
facilement
les
crédits
pour
acheter
/
producteurs
des
biens
de
consommation
ne
trouvent
pas
les
capitaux
pour
produire
effets
des
multiplicateurs
budgétaires
(soit
issus
d’une
augmentation
des
dépenses
ou
d’une
réduction
des
recettes)
sont
moindres.
2. L’équité
:
Pour
Albert
Rees,
en
réalité,
les
facteurs
qui
déterminent
les
rémunérations/salaires
ne
sont
pas
ceux
qui
apparaissent
dans
la
théorie
néo-‐classique
pour
lui,
l’équité
=
principe
primordial.
Importance
de
la
notion
d’équité
:
L’équité
et
les
attentes
sociales
peuvent
compter
autant,
voire
plus
que
les
motivations
d’ordre
économique.
CPDT,
notion
souvent
laissée
de
côté
car
fait
entrer
d’autres
domaines
en
jeu
:
psychologie,
sociologie,
anthropologie,
philosophie…
Problème
de
l’équité
=
être
un
facteur
qui
ne
relève
pas
du
champs
formel
de
l’économie.
Questionnaires
:
Présentation
d’une
étude
faite
par
un
psychologue
et
deux
économistes
:
les
participants
devaient
réagir
à
diverses
situations
et
dire
si
la
décision
prise
leur
paraissait
acceptable
ou
injuste.
Les
réactions
montrent
que
le
sentiment
de
justice
peut
largement
prévaloir
sur
les
considérations
strictement
économiques.
Ex.
de
la
bière
:
participants
prêts
à
renoncer
à
l’achat
d’une
bière
dans
une
superette
car
ils
trouvent
injuste
que
la
celle-‐ci
exige
un
prix
supérieur
à
leur
maxima
alors
qu’ils
auraient
été
d’accord
pour
la
payer
au
même
prix
dans
un
hôtel
de
luxe…
le
refus
d’achat
dans
la
superette
ne
se
fait
donc
pas
par
souci
d’économie.
Expériences
:
Ernst
Fehr
et
Simon
Gächter
ont
testé
la
coopération
entre
individus
et
la
confiance
mutuelle
pendant
l’expérience,
les
individus
peuvent
se
montrer
coopératifs
ou
égoïstes.
Résultat
:
au
début,
les
individus
sont
solidaires
puis,
voyant
que
les
autres
adoptent
des
comportements
égoïstes,
ils
font
pareil.
Ensuite,
les
règles
sont
modifiées
:
introduction
de
la
possibilité
de
punir
les
comportements
égoïstes.
Résultat
:
chacun
était
prêt
à
punir
les
égoïstes
(même
si
ça
leur
coute
de
l’argent)
+
réduction
des
comportements
égoïstes.
Montre
que
les
participants
sont
sensibles
au
principe
d’équité
+
cerveaux
passés
au
scanner
:
acte
de
punir
=
source
de
joie.
Les
théories
de
l’équité
:
Théorie
sociologique
de
l’échange
apporte
grande
importance
au
principe
d’équité
+
découle
de
ce
qui
est
perçu
comme
juste
et
injuste
si
la
transaction
n’est
pas
équitable,
individu
lésé
se
met
en
colère.
Théorie
de
l’équité
part
du
principe
que
dans
un
échange,
chacun
reçoit
à
hauteur
de
ce
qu’il
apporte.
(
!)
Pour
les
économistes,
la
mesure
de
ce
qu’on
apporte
de
fait
en
valeur
monétaire
≠
les
sociologues
prennent
en
compte
des
éléments
subjectifs
comme
le
statut
social
Ex.
:
les
gens
peu
compétents
préfèrent
demander
conseil
à
ceux
avec
qui
l’échange
s’effectue
dans
un
registre
de
valeurs
comparables,
i.e.
les
gens
aussi
peu
compétents
qu’eux.
Quand
un
échange
comporte
des
éléments
subjectifs
tels
que
la
flatterie
ou
les
remerciements,
il
entre
dans
la
catégorie
des
échanges
équitables
:
«
Les
retours
ont
une
valeur
égale
aux
contributions
».
Normes
et
équité
:
Il
existe
des
«
normes
»
dans
le
domaine
du
comportement
:
comment
les
individus
estiment
devoir
se
comporter
avec
les
autres
et
vice
versa.
Pour
vivre
selon
leurs
principes,
la
plupart
des
gens
essaient
d’être
équitables
ils
se
sentent
insultés
quand
ils
sont
taxés
d’injustice.
Donc
:
les
autres
doivent
aussi
être
justes
envers
eux
et
les
comportements
inéquitables
les
perturbent.
équité
=
intégrer
cette
éthique
du
comportement
dans
l’économie.
Equité
et
économie
:
Notion
de
justice
importante
en
économie
car
elle
permet
un
travail
efficace
et
une
coopération
entre
les
agents.
Cependant
:
l’équité
est
relayée
au
second
plan
lorsqu’il
faut
expliquer
les
phénomènes
d’ordre
économique.
position
ambiguë
:
pour
les
auteurs,
équité
est
une
notion
centrale
et
permet
d’expliquer
bon
nombre
de
phénomènes
tels
que
le
chômage
ou
l’inflation
:
il
faut
la
prendre
en
compte.
3. Corruption
et
mauvaise
foi
:
Esprits
animaux
font
aussi
référence
aux
comportements
antisociaux
+
accidents/dysfonctionnements
qui
perturbent
la
vie
économique
(
dépend
du
seuil
de
tolérance
des
pratiques
liées
à
la
corruption)
+
mauvaise
foi
avec
des
activités
économiques
légales
mais
dont
les
objectifs
sont
inacceptables.
Par
ex.
:
le
capitalisme
ne
produit
pas
ce
dont
les
gens
ont
réellement
besoin
mais
ce
dont
les
gens
pensent
avoir
besoin
et
donc
ce
qu’ils
sont
prêts
à
acheter
(exemple
des
médicaments
placebo).
Pas
d’inquiétude
pour
les
consommateurs
:
ils
sont
suffisamment
avertis
pour
être
prudents
dans
leurs
achats
+
si
pas
satisfaits
de
ce
qu’ils
achètent,
ils
arrêtent
de
l’acheter
+
barrières
de
sécurité
et
réglementations
de
l’Etat
pour
produits/services
dont
la
qualité
peut
difficilement
être
évaluée
par
le
consommateur…
Problème
:
on
ne
peut
pas
en
dire
autant
pour
le
domaine
des
titres
financiers
et
de
l’épargne
qui
sont
des
produits
immatériels,
des
«
bouts
de
papier
contenant
la
promesse
implicite
que
dans
le
futur
ils
rapporteront
gros
».
PDG
=
symboles
de
la
réussite
capitaliste
agressivité
et
prise
de
risque
au
quotidien
(nombreux
licenciements)
Ces
comportements
montrent
un
manque
de
scrupules,
une
«
fougue
capitalistique
»
besoin
d’un
contrepoids
pour
que
le
système
ne
devienne
pas
malhonnête
et
les
comptables
semblent
être
parfaits
dans
ce
rôle
(prudence,
probité,
méticulosité,
esprit
critique,
etc.).
L’exemple
des
trois
dernières
récessions
aux
Etats-Unis
:
• Récession
de
Juillet
1990
à
Mars
1991
• Récession
de
Mars
à
Novembre
2001
• Récession
qui
a
débuté
en
Décembre
2007
Elles
illustrent
les
scandales
liés
à
la
corruption/mauvaise
foi,
même
si
les
USA
restent
moins
touchés
par
ce
genre
de
problème
que
la
plupart
des
pays.
Ces
problèmes
sont
simples
(ce
ne
sont
que
des
questions
de
sommes
d’argent
qui
peuvent
être
légitimement
retirées
ou
non)
et
compliqués
(les
contrevenants
veulent
masquer
les
violations
des
principes
élémentaires
derrière
des
manipulations
compliquées).
Les
sociétés
Savings
and
Loan
et
la
récession
de
1991
:
Quand
le
contexte
s’y
prête,
les
dirigeants
des
entreprises
cotées
en
Bourse
peuvent
être
tentés
de
s’enfuir
avec
de
l’argent
qui
ne
leur
appartient
pas
:
c’est
ce
qui
s’est
passé
avec
Savings
and
Loan
(=
établissements
financiers
chargés
d’accorder
des
prêts
immobiliers)
1982
:
loi
responsable
d’une
dérégulation
qui
rend
possible
des
formes
de
corruption
(car
le
gouvernement
accepte
d’assumer
les
éventuels
dégâts)
consentement
de
mauvais
prêts,
abus,
utilisation
frauduleuse
des
écritures
comptables
faillite
(coût
d’obtention
des
fonds
>
remboursements
exigés)
+
Etat
se
retrouve
face
à
un
problème
de
taille
:
140
milliards
de
dollars
crise.
Conséquences
:
dégâts
dans
les
activités
du
bâtiment
puis
dans
d’autres
secteurs
+
affaiblissement
de
la
Bourse
+
perte
de
la
confiance
des
citoyens
et
des
investisseurs
dans
le
système
bancaire
et
financier
=
perte
de
dynamisme
pour
l’économie
(
tout
est
parti
d’activités
immorales).
Enron
et
la
récession
de
2001
:
Exemple
spectaculaire
de
corruption
:
pratiques
lucratives
pour
faire
du
profit
en
très
peu
de
temps.
Enron
enregistrait
et
«
validait
»
des
profits
liés
à
certains
projets
pourtant
irréalisables
:
dès
que
les
contrats
étaient
signés
les
bénéfices
anticipés
figuraient
dans
les
comptes
de
l’entreprise
+
les
individus
impliqués
dans
ces
projets
étaient
récompensés
alors
même
que
le
projet
n’était
pas
certain
d’aboutir.
Quand
l’entreprise
ne
tenait
pas
ses
promesses,
elle
avait
des
stratégies
(souvent
illégales)
pour
faire
disparaître
des
comptes
les
traces
de
profits
manquants…
Pour
un
économiste
:
situation
équilibrée
où
chacun
poursuit
son
intérêt
mais
pas
pour
le
public
qui
achetait
«
de
la
poudre
de
perlimpinpin
»,
donc
cet
équilibre
est
loin
d’être
bénéfique
à
toutes
les
personnes
concernées
prise
de
conscience
:
les
sociétés
virtuelles
se
comportent
comme
des
charlatans
+
«
ras
le
bol
»
général
associé
aux
marchés
financiers
+
réaction
à
la
corruption
et
à
la
mauvaise
foi
=
affaiblissement
de
l’activité
économique.
Les
prêts
subprime
et
la
récession
qui
a
commencé
en
2007
:
De
nos
jours
:
nouvelle
vague
de
scandales
aux
USA,
liée
aux
mêmes
types
de
méthodes.
Augmentation
des
prêts
subprime
dans
le
secteur
de
l’immobilier
secteur
florissant
et
sans
règlementation
appropriée.
Problème
:
ces
prêts
étaient
attirants
(remboursements
mensuels
faibles
au
démarrage,
cependant
on
oubliait
de
préciser
que
les
taux
finissaient
par
augmenter)
mais
n’étaient
pas
adaptés
à
la
situation
des
emprunteurs
vulnérables
(peu
éduqués
+
mal
informés).
On
ne
peut
pas
dire
que
ces
agissements
étaient
illégaux
mais
ils
n’en
restent
pas
moins
immoraux
(ceux
qui
proposaient
ces
prêts
ne
croyaient
pas
en
la
viabilité
de
leur
produit
et
voulaient
s’en
séparer
le
plus
vite
possible).
Pertinence
de
notre
théorie
des
esprits
animaux
:
Les
exemples
ci
dessus
montrent
qu’il
y
a
un
lien
entre
les
cycles
économiques
et
l’adhésion
à
un
code
de
bonne
conduite.
La
corruption
et
la
mauvaise
foi
apparaissent
selon
la
perception
des
mesures
de
répressions
assurées
par
l’Etat
:
plus
la
corruption
se
généralise,
plus
les
agents
pensent
pouvoir
échapper
facilement
aux
sanctions
(//
«
multiplicateur
de
confiance
:
la
corruption
génère
d’avantage
de
corruption
»).
+
évolution
de
la
corruption
en
raison
du
changement
culturel,
lui
même
lié
aux
esprit
animaux
(ex
des
années
1920
:
échec
de
la
prohibition
généralisation
du
non
respect
des
lois)
4. L’illusion
monétaire
:
Si
les
gens
étaient
vraiment
rationnels,
ils
prendraient
leurs
décisions
en
fonction
du
pouvoir
d’achat
que
confère
une
monnaie
nominale.
Une
des
grandes
hypothèses
en
macroéconomie
dit
que
les
agents
ne
seraient
pas
soumis
à
l’illusion
monétaire,
i.e.
qu’ils
pourraient
prendre
en
compte
les
variations
de
l’inflation.
Les
auteurs
contestent
fortement
cette
hypothèse.
Place
de
l’illusion
monétaire
dans
l’histoire
de
l’économie
:
Irving
Fisher
(économiste
classique,
ouvrage
=
L’illusion
de
la
monnaie
stable,
1928)
:
les
agents
prennent
de
mauvaises
décisions
parce
qu’ils
n’ont
pas
conscience
de
l’inflation,
il
faut
donc
leur
montrer
que
la
valeur
de
la
monnaie
évolue
et
qu’il
faut
prendre
en
compte
l’inflation
des
prix.
De
même,
Keynes
:
les
ouvriers
ne
pensent
pas
à
négocier
l’augmentation
de
leurs
salaires
pour
compenser
l’inflation.
Le
courant
s’inverse
:
Pour
Milton
Friedman,
quand
les
ouvriers
négocient
une
augmentation
de
leurs
salaires,
ils
négocient
une
augmentation
de
leur
salaire
réel
(et
pas
nominal
!)
i.e.
qu’ils
demandent
une
augmentation
normale
de
leur
salaire,
qui
correspond
à
un
certain
niveau
de
chômage
avec
une
inflation
anticipée
nulle
+
une
augmentation
qui
prend
en
compte
le
taux
d’inflation
qu’ils
anticipent.
Les
employeurs
et
ouvriers
s’intéressent
seulement
au
pouvoir
d’achat
que
représentent
ces
salaires
et
donc
leur
valeur
par
rapport
au
niveau
des
prix.
De
cette
conception,
Friedman
va
tirer
la
théorie
du
«
taux
de
chômage
naturel
»
(=
le
niveau
de
chômage
auquel
l’inflation
de
grimpe
ni
ne
baisse)
et
la
théorie
du
«
taux
naturel
»
selon
laquelle
l’inflation
doit
être
maintenue
à
un
niveau
assez
bas
(car
il
n’y
a
en
fait
que
peu
de
risques
de
voir
le
chômage
augmenter).
Ces
théories
font
encore
référence
aujourd’hui
et
leur
fondement
est
l’absence
d’illusion
monétaire.
Présomption
:
Illusion
monétaire
pure
de
Fisher
et
Keynes
peut
paraître
trop
naïve,
mais
il
ne
faut
pas
la
nier
(exclusion
de
l’illusion
monétaire
tout
aussi
naïve).
Pour
les
auteurs,
lors
du
passage
des
dollars
nominaux
aux
dollars
réels,
quelque
chose
se
perd
et
cette
perte
=
conséquence
de
l’illusion
monétaire.
Les
contrats
de
salaire
et
l’illusion
monétaire
:
Très
peu
de
contrats
de
travail
prévoient
une
indexation
du
salaire
à
l’augmentation
du
coût
de
la
vie
(peut
être
parce
que
les
salaires
s’appuient
sur
l’inflation
anticipée
au
moment
du
contrat)
+
quand
il
y
a
indexation,
elle
est
inférieure
à
l’inflation
(ce
déséquilibre
est
dû
à
l’illusion
monétaire).
Cependant
:
pour
les
auteurs,
il
est
peu
probable
que
les
salariés
préfèrent
un
contrat
ajusté
à
l’inflation
anticipée
à
un
contrat
ajusté
à
l’inflation
effective.
Les
contrats
de
prêts
et
l’illusion
monétaire
:
Les
contrats
financiers
sont
eux
aussi
rédigés
en
termes
nominaux.
Problème
:
si
ceux
qui
signent
le
contrat
n’ont
pas
jugé
bon
d’imposer
une
indexation
pour
compenser
l’inflation
effective,
comment
peut
on
penser
qu’ils
ont
su
faire
un
ajustement
parfait
à
l’inflation
anticipée
?
Comptabilité
et
illusion
monétaire
:
Comptabilité
=
langage
des
affaires
+
sert
à
fixer
le
cours
des
actions
+
à
calculer
les
impôts
de
l’entreprise…
Rôle
primordial,
or
si
les
comptes
sont
faits
en
valeurs
nominales,
les
décisions
qui
sont
prises
sont
en
fait
soumises
à
l’illusion
monétaire.
Résumé
:
Théorie
économique
dominante
:
les
gens
ont
conscience
de
l’inflation
postulat
extrême.
Le
fait
que
la
plupart
des
contrats
(salariaux,
financiers)
ne
soient
pas
indexés
montre
que
les
agents
sont
bel
et
bien
soumis
à
l’illusion
monétaire.
Introduction
de
la
notion
d’illusion
monétaire
=
modification
de
la
macroéconomie
+
conclusions
différentes
quant
aux
politiques
à
mettre
en
œuvre
les
esprits
animaux
jouent
un
rôle
dans
le
fonctionnement
de
l’économie.
5. Histoires
:
Selon
Roger
Shank
et
Robert
Abelson
(psychologues
sociaux)
:
contes
+
transmissions
d’histoires
=
fondement
de
la
connaissance
humaine.
Nos
conversations
sont
souvent
des
échanges
d’histoires.
Nos
modes
de
pensée
sont
structurés
autour
de
récits
et
nous
ne
pouvons
pas
intégrer
la
notion
de
hasard
dans
nos
histoires.
Il
y
aurait
une
trame
récurrente
dans
tous
nos
récits
+
nombre
limité
de
thèmes
qui
se
perpétuent
(1916
:
Georges
Polti
fait
l’inventaire
de
36
situations
fondamentales,
1933
:
Robert
Tobias
distingue
20
types
d’intrigues
différentes).
Histoires
de
politique
économique
:
Les
hommes
politiques
s’adressent
à
la
nation
et
lui
racontent
des
histoires
qui
parlent
d’économie.
Exemple
du
Mexique
pour
montrer
à
quel
point
la
confiance
de
la
population
peut
être
utilisée
par
les
hommes
politiques
qui
savent
«
raconter
des
histoires
».
Histoires
et
économie
générale
:
Les
économistes
devraient
préférer
les
faits
aux
histoires
qui
sont
le
produit
des
médias
(or
les
médias
nous
disent
ce
qu’on
veut
entendre).
Cependant,
il
faut
prendre
en
compte
le
fait
que
ces
histoires
ont
une
forte
influence
sur
l’économie.
Dès
lors
les
histoires
=
les
faits.
Histoires
et
confiance
:
Exemple
d’internet
comme
une
histoire
dans
la
mesure
où
ça
représente
un
«
ère
nouvelle
»
:
l’histoire
d’internet
a
modifié
l’économie
en
profondeur
(cf
:
accès
à
la
bourse).
Confiance
n’est
pas
seulement
un
phénomène
individuel
mais
collectif
et
les
attentent
de
la
population
varient
selon
les
histoires
en
vigueur.
Les
épidémies
d’histoire
et
leur
impact
sur
la
confiance
:
Les
histoires
se
répandent
et
agissent
comme
des
virus.
La
confiance
et
le
manque
de
confiance
se
transmettent
par
contagion
et
ils
peuvent
survenir
après
un
changement
dans
le
mode
de
pensée.
6. Pourquoi
les
économies
connaissent-‐elles
des
dépressions
?
Dépression
=
forme
extrême
de
récession.
La
dépression
des
années
1890
:
Dépression
due
à
effondrement
de
confiance
lui
même
dû
à
des
histoires
d’échec
trop
présentes
dans
esprits
(corruption
↑,
injustice
↑...).
Pour
les
auteurs,
déclanchement
=
panique
financière
de
1893
:
effondrement
de
la
confiance
→
ruée
vers
les
banques
→
fonds
insuffisants
pour
répondre
à
la
demande.
De
plus,
il
n’y
avait
pas
de
banque
centrale
aux
USA
à
l’époque
pour
aider
et
soutenir
les
banques.
Pour
A.
Noyes
(journaliste
au
NY
Times),
c’est
l’instinct
qui
a
causé
la
panique.
La
surchauffe
économique
des
années
1920
et
sa
conséquence,
la
dépression
des
années
1930
:
Surchauffe
économique
de
1920
=
«
situation
dans
laquelle
la
confiance
dépasse
les
limites
habituelles,
au
point
qu’une
fraction
des
citoyens
perd
tout
regard
critique
sur
la
situation
réelle
et
se
montre
prête
à
croire
n’importe
quelle
histoire
de
boom
économique
»
=
consommation
et
investissement
++.
Corruption
et
malhonnêteté
↑
en
se
nourrissant
de
la
confiance
aveugle
des
citoyens.
Après
euphorie
des
années
1920
:
explosion
de
la
bourse
et
krach
final
en
1929
→
dépression
des
années
1930.
Envolée
boursière
de
1920
liée
à
un
enthousiasme
exacerbé,
forte
croyance
en
une
ère
nouvelle,
«
fièvre
spéculative
»
jusqu'à
l’effondrement
du
marché
en
1929.
La
Grande
Dépression
:
Cette
dépression
a
eu
un
impact
mondial.
Déclencheur
d’ordre
financier
avec
le
plongeon
des
bourses
mais
pas
seulement.
Avec
effondrement
de
l’étalon
or
:
perte
de
confiance
en
la
monnaie
++.
Grande
Dépression
aussi
à
l’origine
d’un
sentiment
d’injustice
et
de
conflits
sociaux
dans
le
monde
du
travail
→
instabilité
+
crainte.
De
plus,
à
cause
de
l’illusion
monétaire,
la
population
a
refusé
une
diminution
de
leurs
salaires
nominaux
→
population
aveugle
à
ce
qui
aurait
pu
être
une
politique
économique
saine.
Cependant,
↓
de
la
confiance
=
cœur
du
problème,
par
exemple,
les
mesures
du
New
Deal
ont
effrayé
les
investisseurs
et
les
entreprises
→
l’activité
stagnait.
Les
entrepreneurs
avaient
peur
d’une
transformation
drastique
du
système
économique
US
:
malaise
économique
lié
à
la
méfiance
→
facteur
psychologique
a
une
importance
capitale.
Ce
que
nous
enseignent
les
dépressions
:
Les
dépressions
sont
liées
à
des
variables
difficilement
mesurables.
Ce
type
d’événement
trouve
sa
source
dans
la
nature
humaine.
7. Pourquoi
et
jusqu’où
les
banquiers
centraux
dirigent-‐ils
l’économie
?
La
banque
centrale
ne
peut
pas
contrôler
quelque
chose
d’aussi
compliqué
que
l’économie
générale
d’un
pays.
Les
politiques
monétaires
standards
atteignent
facilement
leur
limites
→
elles
sont
inopérantes
dès
lors
qu’il
y
a
perte
de
confiance
et
donc
quand
les
entreprises
et
consommateurs
ne
veulent
plus
dépenser.
L’histoire
classique
du
pouvoir
de
la
banque
centrale
:
La
Fed
détient
un
portefeuille
d’obligations
d’Etat
+
influence
l’action
des
banques.
En
rachetant
des
obligations,
elle
effectue
un
paiement
et
contribue
donc
à
gonfler
la
masse
monétaire.
En
faisant
varier
le
volume
de
la
dette
publique,
elle
↑
ou
↓
la
masse
monétaire
présente
sur
les
marchés.
Peut
aussi
modifier
les
taux
d’intérêt.
Autres
outils
:
facilités
permanentes/prêts
de
refinancement.
Pour
↑
le
nombre
de
crédits,
elle
prête
aux
banques
en
besoin
de
financement
contre
des
garanties
de
leur
part
;
pour
la
↓,
elle
impose
le
remboursement
des
prêts.
Facilités
permanentes
permettent
de
régler
les
crises
(panique
-‐)
en
injectant
monnaie
dans
les
institutions
en
difficulté.
Les
problèmes
que
pose
le
point
de
vue
standard
:
Les
gens
font
preuve
de
flexibilité
dans
le
choix
des
moyens
de
paiement
→
quantité
de
monnaie
disponible
sur
le
compte
courant
n’exerce
pas
une
contrainte
forte
sur
leurs
décisions
d’acheter
ou
de
vendre.
Quand
la
banque
centrale
injecte
30
milliards
de
dollar,
les
dépôts
à
vue
↑
de
300
milliard.
Si
les
taux
d’intérêt↓,
les
banques
peuvent
accorder
des
crédits
plus
importants.
Les
limites
de
l’efficacité
des
opérations
d’Open
Market
:
Quand
les
taux
d’intérêt
tombent
à
zéro
(risque
en
temps
de
recession),
la
politique
monétaire
atteint
les
limites
de
son
efficacité
→
seules
des
stratégies
nouvelles
peuvent
avoir
un
impact
sur
l’économie.
Une
autre
conception
du
pouvoir
des
banques
centrales
:
Fonction
première
des
banques
centrales
=
prévenir
les
crises.
En
1913
:
prêt
en
période
de
crise
était
l’outil
principal
de
la
Fed
→
pouvoir
d’accorder
crédits,
facilités
permanentes
et
liquidité
aux
banques
qui
en
avaient
besoin,
surtout
en
période
de
crise.
Fed
a
le
rôle
de
prêteur
en
dernier
ressort
→
gère
la
confiance
et
contient
les
mouvements
de
panique.
Considérée
comme
agence
qui
prend
des
mesures
d’envergure
dans
les
périodes
où
la
confiance
semble
menacée.
Les
nouvelles
données
du
problème
:
Quatre
façons
d’empêcher
une
crise
systémique
due
à
la
faillite
des
banques
commerciales
:
-‐ les
contrôler
-‐ garantie
d’avoirs
en
cas
de
panique
-‐ dépôts
particuliers
assurés
par
le
FDIC
-‐ FDIC
a
le
pouvoir
d’ordonner
la
dissolution
d’une
banque
(en
vendant
tous
ses
actifs)
Système
bancaire
parallèle
est
né
:
banques
d’investissements…
Bear
Stearns
et
le
Long
Term
Capital
Managment
:
Bear
Stearns
=
banque
d’investissement
(2008).
Long
Term
Capital
Managment
chargé
d’évaluer
les
risques.
7bis.
La
crise
financière
actuelle
:
que
faire
?
La
contradiction
du
crédit
pèse
sur
l’économie
actuelle
:
difficile/impossible
d’arriver
au
plein
emploi
si
le
crédit
descend
sous
son
niveau
habituel.
Les
marchés
financiers
sont
en
perte
de
vitalité
→
demande
s’est
effondrée
+
Credit
Crunch.
Montre
l’effondrement
du
mode
de
financement
traditionnel.
Les
banques
ont
accordé
trop
de
crédits,
elles
doivent
les
honorer
et
cela
↓
la
capacité
des
banques
à
émettre
de
nouveaux
prêts.
Un
crédit
ciblé
:
Décideurs
économiques
doivent
se
fixer
des
objectifs
intermédiaires
pour
définir
la
quantité
de
crédits
à
accorder
dans
les
différents
secteurs
d’activité.
Tant
que
les
marchés
de
crédit
seront
gelés
→
besoin
de
relance
sera
présent.
Il
faut
donc
résorber
le
credit
crunch.
Implications
pour
l’avenir
:
Système
financier
brisé
+
confiance
évanouie
→
l’Etat
doit
intervenir
et
créer
une
plateforme
pour
un
capitalisme
sain.
C’est
dans
cet
esprit
qu’ont
été
créées
les
banques
centrales
:
le
but
était
de
mettre
en
place
des
structures
de
crédit
rendant
possible
le
plein
emploi.
Une
politique
permettant
d’apporter
des
réponses
:
Les
facilités
permanentes
sont
des
nouvelles
modalités
d’emprunt.
L’injection
directe
de
capital
permet
d’injecter
des
capitaux
directement
dans
les
banques
→
apport
de
capital
intéressant
car
c’est
le
manque
de
capitaux
qui
empêche
les
banques
de
faire
autant
de
prêts
qu’elles
le
voudraient.
Les
banques
devraient
être
chargées
d’émettre
des
prêts
pour
soulager
les
restrictions
de
crédit.
Avantages
et
inconvénients
de
ces
trois
méthodes
:
Extension
des
facilités
permanentes
ne
coûte
pas
trop
cher
à
la
Fed
mais
l’extension
à
des
crédits
de
qualités
moindre
peut
poser
problème.
L’investissement
direct
dans
les
banques
et
le
fait
de
«
renflouer
les
banques
»
n’est
pas
bien
perçu
par
l’opinion
et
par
la
presse
+
difficile
de
pouvoir
injecter
des
sommes
suffisantes.
L’avantage
de
l’utilisation
de
structures
publiques
est
qu’elles
ne
peuvent
pas
se
permettre
de
faire
preuve
de
mauvaise
volonté.
Rôle
des
marchés
financiers
:
Il
faut
trouver
une
solution
face
à
la
défaillance
des
systèmes
financiers.
Les
dirigeants
politiques
(Hoover,
Roosevelt)
ne
sont
pas
allés
assez
loin
dans
leur
politique
à
cause
de
l’absence
d’un
modèle
keynésien
(ni
le
désir,
ni
la
légitimité).
Leur
déficit
budgétaire
était
insuffisant
par
rapport
au
besoin
de
créer
de
nouvelles
structures.
Esprit
animaux
contribuent
à
donner
la
confiance
et
la
légitimité
dont
les
politiques
ont
besoin
pour
fixer
des
objectifs
assez
ambitieux.
8. Pourquoi
certains
ne
trouvent-‐ils
pas
de
travail
?
Le
marché
du
travail
à
besoin
de
se
rétablir
et
il
doit
répondre
au
besoin
d’équité
commun
à
tout
homme.
Chômage
involontaire
:
Le
problème
du
chômage
ne
doit
pas
être
envisagé
à
travers
la
loi
de
l’offre
et
de
la
demande
→
mauvais
raisonnement.
Selon
la
théorie
du
salaire
d’efficience,
l’efficacité
dépend
du
salaire
versé
:
l’employé
doit
être
motivé
pour
travailler.
Au
contraire,
un
salaire
trop
faible
implique
un
sentiment
de
frustration
qui
peut
nuire
à
l’activité
et
donc
à
l’employeur.
En
fixant
les
salaires,
employeur
décide
de
la
somme
qu’il
va
débourser
+
du
futur
état
d’esprit
de
ses
employés.
Le
nombre
d’emplois
vacants
est
<
au
nombre
de
demandeurs
d’emploi
→
seuls
les
plus
«
intrépides
»
auraient
la
chance
d’en
trouver
un
?
Le
chômage
est
involontaire
dans
la
mesure
où
il
est
dû
à
un
écart
entre
l’offre
et
la
demande
de
travail
pour
un
salaire
donné.
Avec
le
salaire
d’efficience,
les
employeurs
payent
leurs
employés
plus
que
le
minimum
nécessaire.
Salaires,
prix
et
salaire
d’efficience
:
Certains
biens
de
consommation
ne
se
vendent
pas
toujours
au
prix
le
plus
bas
→
de
même,
certaines
entreprises
choisissent
de
mieux
payer
une
charge
de
travail
équivalente.
Les
salaires
ne
varient
pas
seulement
en
fonction
des
compétences
requises
pour
le
poste
(tableau
de
Dunlop)
:
le
niveau
d’éducation
et
l’expérience
peuvent
aussi
entrer
en
↓.
Par
exemple,
à
compétences
égales,
les
ouvriers
peuvent
ne
pas
tous
toucher
le
même
salaire.
La
pénibilité
du
travail
peut
être
un
autre
facteur.
Taux
de
démission
dans
les
secteurs
où
les
salaires
sont
peu
élevés
est
>
à
celui
des
secteurs
où
les
salaires
sont
élevés
(>
au
strict
nécessaire
pour
recruter).
En
période
de
récession,
les
démissions
sont
rares
:
Théorie
du
salaire
d’efficience
:
chômage
élevé
est
dû
à
un
écart
important
entre
les
salaires
que
l’entreprise
accepte
de
payer
et
le
salaire
qui
permet
l’équilibre
entre
l’offre
et
la
demande.
Quand
les
salaires
dépassent
le
point
d’équilibre
du
marché
du
travail
→
chômage.
Ainsi,
les
agents
qui
sont
rémunérés
au
salaire
en
vigueur
se
sentent
privilégiés
+
en
voyant
ce
qu’ils
gagneraient
ailleurs,
ils
n’ont
pas
envie
de
démissionner.
Pourquoi
les
employeurs
payent
d’avantage
que
le
strict
minimum
:
Selon
Shapiro
et
Stiglitz,
les
entreprises
ont
un
contrôle
limité
sur
la
productivité
de
leurs
employés
:
les
ouvriers
ont
deux
choix
→
travailler
ou
fainéanter
(quitte
à
prendre
le
risque
de
perdre
leur
emploi).
Si
le
chômage
n’est
pas
trop
élevé,
pas
trop
peur
d’une
perte
d’emploi
→
facilité
++
d’en
retrouver
un.
Ainsi,
employeurs
doivent
verser
un
supplément
pour
dissuader
leur
personnel
de
ne
pas
être
assez
productif.
Seulement,
quand
toutes
les
entreprises
paient
ce
supplément
de
salaire
:
chômage
↑.
Lazear
ajoute
l’importance
de
l’ancienneté
:
en
étant
renvoyé,
on
perd
notre
ancienneté.
Dire
que
employé
ne
travaille
que
dans
le
but
de
recevoir
de
l’argent
et
en
tentant
d’en
faire
le
moins
possible
=
vision
réductrice
de
la
relation
employeur/employé.
Cette
relation
oscille
entre
amour
et
haine
:
face
à
un
patron
injuste,
employé
ne
va
pas
développer
un
sens
du
devoir
et
travaillera
un
minimum
pour
ne
pas
être
renvoyé.
Au
contraire,
si
traités
équitablement,
ils
adhéreront
aux
objectifs
de
leur
patron.
Echange
employeur/travailleur
symbolisé
par
le
salaire.
Salaire
équitable
toujours
>
salaire
d’équilibre
du
marché.
Théorie
de
l’équilibre
de
sous
emploi
permet
d’expliquer
la
pénurie
d’emplois.
9. Pourquoi
y
a-‐t-‐il
un
arbitrage
entre
l’inflation
et
le
chômage
à
long
terme
?
L’inflation
réagit
au
chômage
:
Friedman
explique
que
les
salaires
varient
selon
le
taux
d’inflation
anticipé
→
courbe
de
Phillips
ne
doit
pas
être
faussée
par
illusion
monétaire.
Chômage
<
taux
naturel
=
accélération
de
l’inflation.
Chômage
>
taux
naturel
=
accélération
de
la
déflation.
Tout
ceci
va
trop
loin
:
En
période
de
forte
inflation,
négociations
salariales
+
fixation
des
prix
intègrent
les
anticipations
inflationnistes.
L’illusion
monétaire
entraîne
à
long
terme
un
arbitrage
entre
inflation
et
chômage.
L’illusion
monétaire
affecte
les
salaires
:
Opinion
publique
convaincue
que
réductions
de
salaires
sont
injustes.
Les
économistes
reconnaissent
une
certaine
rigidité
des
salaires.
Une
raison
supplémentaire
de
cet
arbitrage
:
Les
ouvriers
sont
satisfaits
quand
leur
salaire
rattrape
l’inflation.
Quand
inflation
++
:
employeurs
n’ont
pas
besoin
de
payer
leurs
employés
autant
pour
garantir
un
même
pouvoir
d’achat
et
un
même
degré
de
satisfaction.
Détermination
des
salaires
+
fixation
des
prix
sont
influencée
par
les
anticipations
du
taux
d’inflation
+
par
diverses
considérations
qui
participent
à
l’illusion
monétaire
et
au
sentiment
d’équité.
10. Pourquoi
l’épargne
est-‐elle
si
aléatoire
?
Il
est
fondamental
de
déterminer
le
niveau
d’épargne
d’un
pays
pour
le
bon
fonctionnement
de
son
économie.
Conséquences
à
long
terme
et
pouvoir
des
intérêts
composés
:
Epargne
=
moyen
de
s’enrichir
raisonnablement
en
économisant
de
l’argent
+
investissement
en
Bourse
sur
le
long
terme.
Les
jeunes
ne
«
comprennent
pas
l’épargne
»
:
les
débats
prouvent
qu’ils
ne
font
pas
de
choix
réfléchi
et
calculé
entre
consommation
immédiate
et
future
(contrairement
aux
théories
économiques)
→
ils
s’appuient
sur
d’autres
critères
pour
décider
du
montant
qu’ils
veulent
économiser.
On
retrouve
ici
l’importance
des
esprits
animaux
:
décision
d’épargner
liée
aux
notions
de
confiance,
sécurité,
appréhension…
Rôle
du
contexte
psychologique
:
Pour
parvenir
à
un
équilibre
rigoureux
:
agents
opèrent
un
choix
entre
épargne
et
consommation
et
ce
choix
dépend
fortement
du
contrôle
du
contexte
durant
lequel
on
doit
prendre
la
décision.
Or,
ces
histoires/contextes
sont
en
perpétuelle
évolution
→
contexte
psychologique/esprits
animaux
omniprésents
dans
les
décisions
d’économiser.
Difficulté
de
se
projeter
dans
un
avenir
lointain.
De
plus,
importance
de
l’attitude
d’autrui
dans
prise
de
décision
(//
individus
du
même
âge,
du
même
groupe
social).
Réaction
des
agents
face
à
l’épargne
reflète
aussi
leur
vision
de
la
réussite
personnelle
et
sociale
(retraire
a
peu
d’importance
dans
la
mesure
où
ils
n’ont
pas
encore
commencé
leur
carrière).
Les
théories
standard
de
l’épargne
font
fausse
route
:
Pour
Keynes,
la
plupart
des
individus
ne
se
soucient
pas
leur
montant
d’épargne
→
ils
réagissent
aux
↑
de
revenus
:
«
en
règle
générale
et
en
moyenne,
les
hommes
sont
enclins
à
consommer
davantage
à
mesure
que
leur
revenu
augmente,
sans
toutefois
dépenser
l’intégralité
de
cette
augmentation
».
L’épargne
est
pour
lui
insaisissable.
Théorie
du
contrôle
optimal
+
de
la
programmation
dynamique
:
individus
ont
la
capacité
de
calculer
parfaitement
le
plaisir
procuré
par
la
consommation
projetée
sur
la
durée
de
vie
+
font
preuve
d’un
minimum
de
rationalité
dans
leurs
décisions.
Epargne
est
aussi
influencée
par
le
contexte
institutionnel/l’état
d’esprit
des
agents.
La
plupart
du
temps,
l’épargne
accumulée
ne
couvre
pas
les
besoins
de
consommation
à
l’heure
de
la
retraite.
Epargne
et
richesse
des
nations
:
La
richesse
des
nations
est
un
facteur
qui
affecte
grandement
l’épargne.
Ecart
de
revenu
entre
les
habitants
des
pays
riches
et
les
habitants
des
pays
pauvres
est
de
1
à
200.
Revenu/richesse
d’un
pays
déterminés
par
le
libre
échange
+
le
niveau
de
formation
de
ses
habitants
+
la
situation
géographique
+
les
conflits
(présents/passés)
+
les
institutions
politiques
et
juridiques.
A.
Smith
évoque
l’accumulation
de
capital
générée
par
l’épargne.
Exemple
de
la
Chine
:
épargne
élevée
et
croissance
remarquable
depuis
1980
→
politique
de
propagande
et
obligation
d’investir
dans
les
entreprises
du
pays
→
patriotisme
et
collectivisme
→
prospérité.
La
galerie
marchande
et
la
carte
de
crédit
:
Au
contraire,
aux
USA,
1,3
milliards
de
cartes
de
crédit
en
circulation,
seule
une
minorité
d’américains
ne
possède
pas
de
carte
de
crédit.
Or,
selon
Feinberg
:
les
individus
ont
tendance
à
dépenser
plus
et
plus
vite
avec
une
carte
→
↓
épargne.
Carte
de
crédit
+
galerie
marchande
font
partie
intégrante
de
l’image
que
les
américains
ont
d’eux-‐mêmes
et
des
valeurs
qu’ils
prônent
→
identification
au
capitalisme
donc
acquisition
des
biens
proposés
par
le
système
est
«
louable
».
Quelles
implications
pour
les
nations
:
Les
politiques
d’épargne
garantissent
que
citoyens
auront
des
ressources
suffisantes
pour
profiter
de
leurs
dernières
années
de
vie.
Sans
système
de
sécurité
sociale
→
épargne
pratiquement
inexistante.
Ainsi,
l’Etat
a
le
devoir
de
favoriser
toutes
les
formes
d’épargne
+
de
modérer
la
consommation
→
politique
d’épargne
cohérente
=
une
des
clés
de
la
croissance
économique
d’une
nation.
Caractère
aléatoire/variable
de
l’épargne
peut
être
expliqué
par
les
esprits
animaux
→
il
faut
donc
pouvoir
les
cerner
et
les
comprendre
pour
construire
une
politique
d’épargne
efficace
à
l’échelle
nationale.
11. Pourquoi
les
prix
financiers
et
les
investissements
des
entreprises
sont-‐ils
si
volatils
?
Fluctuations
aussi
vieilles
que
les
marchés
financiers,
investissements
des
entreprises
sont
volatils
+
apparaissent
comme
facteur
d’instabilité
économique.
Esprits
animaux
jouent
un
rôle
central
dans
l’alternance
des
périodes
fastes
et
néfastes
de
l’économie
→
impossibilité
pour
les
économistes
de
proposer
des
règles
valables
pour
l’ensemble
des
économies.
Les
prix
sont
les
fondamentaux
et
leur
importance
est
donc
immuable
:
permettent
anticipations…
les
variations
de
prix
semblent
être
liées
à
des
changements
d’ordre
social.
Deux
métaphores
:
le
concours
de
beauté
et
les
pommes
golden
:
En
1936,
Keynes
compare
l’équilibre
de
la
Bourse
à
l’objet
d’un
concours
de
beauté
proposé
par
un
journal
populaire
:
pour
gagner
le
prix,
il
faut
choisir
le
visage
le
plus
proche
des
préférences
moyennes
du
groupe
→
le
but
de
l’individu
n’est
pas
de
dire
quel
visage
il
trouvait
le
plus
joli
mais
de
trouver
quel
visage
était
le
plus
susceptible
de
faire
l’unanimité.
Investissement
en
bourse
=
même
démarche
:
il
faut
choisir
l’entreprise
qui
sera
la
mieux
cotée
sur
le
marché
à
court
terme.
Années
1980
:
la
pomme
Golden
=
la
plus
vendue
aux
USA
→
bon
marché
+
on
l’achète
parce
qu’on
pense
que
d’autres
l’apprécient.
Seulement
:
piètre
qualité
gustative,
dans
ce
cas,
pourquoi
sont-‐elles
partout
en
dépit
de
ce
goût
?
De
même,
dans
le
domaine
spéculatif,
les
actions
qui
se
maintiennent
alors
que
personne
ne
croit
en
elles
sont
les
Golden
de
l’investissement.
Les
épidémies
et
le
multiplicateur
de
confiance
dans
les
marchés
spéculatifs
:
Les
prix
ne
sont
soutenus
que
par
la
perspective
d’autres
augmentations
de
prix,
mais
cela
ne
pas
durer
éternellement
→
une
bulle
ne
peut
pas
manquer
d’éclater
?
Effet
rétroactif
des
prix
:
↑
de
la
durée
du
cycle
+
↑
des
effets
des
prix
sur
les
prix.
Il
existe
3
sources
de
rétroaction
entre
le
marché
des
actifs
et
l’économie
réelle
:
l’effet
richesse
=
effet
du
prix
des
actifs
sur
la
consommation
;
la
valeur
des
actifs
qui
joue
un
rôle
dans
les
décisions
d’investissement
;
les
faillites
qui
peuvent
influencer
les
investissement
dans
les
entreprises
et
l’immobilier.
Variation
des
prix
des
actifs
ont
un
impact
sur
la
confiance
de
la
population
et
donc
sur
l’économie.
Rétroaction
et
esprit
animaux
:
Toyota
(8ème
entreprise
mondiale)
au
Japon,
fondée
par
une
famille
qui
possédait
une
fabrique
de
métiers
à
tisser
mécaniques.
Victoire
et
réussite
due
à
optimisme
++
et
à
un
fort
patriotisme.
Les
principes
clés
qu’ils
ont
appliqués
sont
:
ne
que
compter
que
sur
soi-‐même
+
l’imitation
des
autres.
Démarrage
de
Toyota
est
fondé
sur
la
confiance
et
l’estime
de
soi
(concepts
de
syndicats
et
de
grève
n’a
pas
d’écho
au
Japon).
Les
ouvriers
s’identifient
à
l’entreprise
(=
politique
de
l’emploi
à
vie)
→
succès
des
entreprises
=
leur
succès.
Industrias
Kaiser
Argentina
(vendue
à
Renault
en
1970)
en
Argentine
:
absence
de
principes
philosophiques
clairement
énoncés
susceptibles
d’encourager
les
initiatives
personnelles
+
pas
de
certitude
du
succès
final.
IKA
a
survécu
grâce
au
protectionnisme.
Cependant,
chômage
technique
prend
des
proportions
++
en
1963.
Grèves
violentes
et
destructives
en
1969
et
1972.
Mouvement
ouvrier
argentin
est
très
puissant
et
combatif
depuis
la
grève
des
chemins
de
fer
(1940)
→
conflits
prolétariat/patronat
font
partie
intégrante
de
la
politique
nationale.
IKA
doit
faire
face
à
de
nombreuses
grèves
qui
↑
le
coût
de
la
production
en
la
limitant.
→
Importance
des
valeurs
et
de
la
dimension
psychologique
(qui
rebute
de
nombreux
économistes)
car
cela
va
à
l’encontre
d’un
concept
fondamental
:
la
rationalité
de
l’homme
+
parce
que
la
psychologie
ne
peut
être
évaluée
quantitativement.
Les
esprits
animaux
et
la
fluctuation
des
prix
du
pétrole
:
Le
prix
du
pétrole
semble
être
déterminé
par
des
fondamentaux
politiques
et
militaires.
Pour
Forrester,
l’↑
des
prix
est
dû
à
l’épuisement
des
richesses
naturelles
+
pénurie
sévère
des
ressources
naturelles.
Ainsi,
OPEP
a
compris
qu’en
réduisant
leur
production
de
pétrole,
ils
seraient
récompensés
par
des
profits
immédiats
+
ça
leur
permettait
d’économiser
leurs
réserves
pour
l’avenir,
quand
le
pétrole
serait
encore
+
précieux.
Seulement,
à
l’aube
de
la
crise
des
années
1980,
le
prix
du
brut
a
chuté.
Les
considérations
économiques
et
politiques
ont
joué
un
rôle
déterminant
dans
l’envolée
et
la
dégringolade
de
l’OPEP.
Les
marchés
comme
moteur
de
l’investissement
:
Les
investissements
d’un
pays
en
équipements
nouveaux
lui
permettent
d’avoir
un
niveau
de
vie
supérieur.
Pourtant
les
gouvernements
n’ont
pas
la
maîtrise
des
investissements
de
la
nation
→
ce
sont
les
hommes
d’affaire
qui
décident.
Décision
n’est
pas
seulement
de
nature
financière,
ils
doivent
croire
en
tel
ou
tel
investissement
→
processus
intuitif.
Ainsi,
aspect
mathématique
est
important
mais
les
facteurs
psychologiques
sous
jacents
jouent
un
rôle
primordial.
On
peut
citer
comme
exemple
de
facteurs
non
financiers
:
l’expérience,
le
carnet
de
contacts,
le
réseau
de
distribution,
la
réputation,
etc.
Autobiographie
de
Jack
Welch
éclaire
la
dimension
psychologique
des
décisions
prises
par
les
hommes
d’affaire.
L’incertitude
n’est
pas
quantifiable,
pas
de
normes
objectives
:
«
décisions
qui
sortent
tout
droit
des
tripes
».
Intuition
obéit
aux
lois
de
la
psychologie
sociale,
décisions
sont
le
fait
d’un
groupe
d’individus.
Dompter
la
bête
:
bénéficier
des
marchés
financiers
:
Le
libéralisme
a
conduit
à
l’effervescence
pus
à
l’effondrement
du
marché
des
valeurs
et
du
marché
de
l’immobilier
→
capitalisme
est
un
système
valable
mais
pas
parfait,
qui
doit
être
surveillé.
Les
marchés
financiers
doivent
être
strictement
régulés.
Une
perte
économique
=
une
perte
de
confiance
qui
s’étend
dans
les
marchés
et
dégénère
en
récession
économique.
Exemple
de
régulations
déjà
évoquées
:
la
SEC,
le
FDIC,
etc.
Cependant,
il
faut
revoir
les
systèmes
de
contrôle
+
prendre
en
compte
les
esprits
animaux
qui
dominent
les
marchés.
12. Pourquoi
les
marchés
immobiliers
procèdent-‐ils
par
cycles
?
La
bulle
des
années
2000
est
le
fait
des
esprits
animaux
:
confiance,
corruption,
illusion
monétaire,
transmission
d’histoires
→
jouent
rôle
primordial
sur
le
marché
de
l’immobilier.
Le
mythe
de
l’immobilier
:
naïveté
ou
intuition
?
L’intuition
a
conduit
les
gens
à
penser
que
les
prix
des
maisons,
où
qu’elles
soient
situées,
ne
pouvaient
qu’↑.
Cette
intuition
reposait
sur
3
arguments
:
l’espace
limité,
la
croissance
démographique
et
la
croissance
économique.
Cependant,
l’intuition
des
gens
n’est
pas
toujours
fiable
et
ils
peuvent
être
amenés
à
se
tromper.
Leur
raisonnement
peut
être
comparé
à
une
impulsion.
De
plus,
l’illusion
monétaire
explique
pourquoi
l’immobilier
représente
un
investissement
exceptionnel
:
même
50
ans
plus
tard,
les
gens
se
souviennent
du
prix
auquel
ils
ont
acheté
leur
maison,
mais
ils
oublient
de
le
comparer
au
prix
de
l’époque.
Le
multiplicateur
de
confiance
et
l’immobilier
:
Les
gens
sont
prêts
à
croire
que
comme
la
terre
est
un
bien
rare,
le
prix
de
la
terre
augmentera
forcément
avec
le
temps.
Les
cycles
de
rétroaction
des
prix
ont
aussi
lieu
dans
l’immobilier
:
les
prix
montent
encore
et
encore,
ce
qui
conforte
les
gens
dans
la
croyance
que
la
tendance
haussière
va
persister.
Quand
les
marchés
financiers
ont
commencé
à
faire
grise
mine,
les
gens
ont
cherché
d’autres
formes
d’investissement
:
l’immobilier.
Pourquoi
le
boom
immobilier
a-t-il
prix
de
telles
proportions
après
2000
?
Modification
des
institutions
économique
pour
que
toutes
les
classes
sociales
puissent
bénéficier
du
boom.
Le
gouvernement
a
↑
le
montant
des
prêts
autorisés
aux
citoyens
issus
des
minorités
→
objectif
de
protection
des
minorités
et
de
justice.
N’importe
qui
pouvait
prétendre
à
un
prêt.
Conséquence
:
équilibre
économique
qui
repose
sur
des
achats
de
maisons
illusoires
+
sur
des
prêts
illusoires
(=
prêts
subprimes).
Ont
voit
encore
le
rôle
des
esprits
animaux
:
confiance,
économie,
corruption,
illusion
monétaire…
13. Pourquoi
une
pauvreté
spécifique
aux
minorités
?
Deux
ans
après
le
discours
de
M.
L.
King,
les
américains
reconnaissaient
les
injustices
dont
les
noirs
avaient
été
victimes.
Dès
lors
:
interdiction
de
toute
forme
de
ségrégation
+
discrimination
à
l’embauche
illégale.
Cependant,
inégalités
++
persistent
entre
noirs/amérindiens
et
blancs.
Le
problème
des
minorités
sont
en
rapport
avec
la
notion
d’équité.
Négritude
:
La
communauté
afro-‐américaine
s’est
scindée
en
deux
groupes
:
-‐ une
classe
moyenne
entreprenante
:
1
président,
2
secrétaires
d’Etat,
1
attorney
général,
de
nombreux
PDG
-‐ 800
000
personnes
dans
les
prisons
fédérales
Pourquoi
ont-il
été
laissés
pour
compte
?
La
psychologie
sociale
montre
qu’il
est
facile
de
générer
des
divisions
au
sein
d’un
groupe
en
créant
des
sous
groupes
du
type
«
nous
»
et
«
eux
».
Les
400
ans
de
ségrégation
raciale
n’ont
pas
arrangé
les
choses
et
ont
installé
des
clivages
liés
à
deux
esprits
animaux
:
l’équité
et
l’histoire
ambiante.
Tous
les
afro-‐américains
connaissent
cette
distinction
entre
«
eux
»
et
«
nous
»
→
contrainte
de
vivre
dans
un
système
économique
qu’ils
n’ont
pas
choisi
+
qu’ils
considèrent
injuste
→
difficultés
psychologique
et
matérielles.
Leur
vision
du
monde
est
différente.
Ceux
qui
n’y
arrivent
pas
:
Difficulté
++
de
s’en
sortir
dans
un
monde
que
l’on
trouve
moralement
injuste
:
ils
n’ont
pas
«
tiré
les
bonnes
cartes
»
:
parents
pauvres,
quartiers
défavorisés
et
discriminations.
La
classe
ouvrière
noire
a
réussi
à
s’en
sortir
en
maîtrisant
ses
sentiments/en
préservant
la
dignité.
La
colère
latente
est
le
résultat
des
humiliations
accumulées
et
elle
peut
exploser
n’importe
où.
Colère
entretenue/approuvée
par
le
groupe
social.
Un
remède
:
Leur
niveau
de
vie
inférieur
peut
être
expliqué
par
le
manque
de
qualification
+
le
manque
d’actifs
financiers
+
l’existence
de
processus
discriminatoires.
Rôle
des
esprits
animaux
n’est
pas
négligeable
:
afro-‐américains
et
amérindiens
forment
des
minorités
à
part
car
leur
histoire
est
différente
→
elle
est
marquée
par
l’exploitation,
l’injustice
et
le
manque
d’équité.
C’est
surtout
le
développement
du
«
nous
»
et
«
eux
»
qui
pèse
sur
ces
minorités.
Dans
les
années
1990
:
débats
sur
la
discrimination
positive
dont
l’objectif
était
de
«
combler
le
fossé
».