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Enfin, je tiens à remercier les membres de jury qui m'ont fait l'honneur d'accepter de me
prêter leur attention afin d'évaluer ce travail. Veuillez trouver ici mes plus grands respects.
Conclusion générale
Introduction générale
Les entreprises publiques tunisiennes ont servi de socle au développement des
infrastructures et des services sous la conduite de l’État et ont été un moteur de sa croissance
économique. Toutefois au fil du temps, le déclin de l’efficience et l’efficacité de la majorité des
entreprises publiques a conduit à une baisse de la qualité des prestations ainsi qu’à une remise en
question de leur viabilité. Depuis 2011, la performance et la rentabilité des entreprises publiques,
qui souffraient déjà de défaillances, se sont encore détériorées. Ces résultats négatifs ont impacté
l’équilibre financier au point que certaines entreprises, au bord de la cessation d’activité, n’ont pu
résister que grâce au soutien de l’État, à travers des subventions exceptionnelles ou des garanties,
en l’absence de stratégie globale de redressement du secteur.
Toutefois, le bilan comptable et l’état de résultat doivent subir deux types d’opérations
pour servir l’analyse : des reclassements et des retraitements des postes. Celles servent à adapter
les documents comptables aux objectifs de l’analyste et à ses orientations.
Les objectifs de l’analyse financière varient en fonction des différents utilisateurs. C’est
ainsi que nous distinguons couramment l’analyse financière interne, effectuée à l’intérieur de
l’entreprise, de l’analyse financière externe faite par les analystes extérieurs à l’entreprise. La
démarche comprend, généralement et pour toutes les approches, les étapes suivantes :
1ère étape : elle précise le passage du bilan comptable au bilan retraité. Ce dernier
pouvant être fonctionnel ou financier selon l’approche adoptée. Il en est de même du
compte de produits et de charges qui doit être retraité.
La 2ème étape : elle présente le bilan financier (patrimonial ou liquidité) ou fonctionnel
en grandes masses ; et le CPC retraité.
Actif N Passif N
-Emplois stables -Ressources durables
*Capitaux propres
-Actif circulant d’exploitation *Dettes de financement
-Trésorerie Passif
Actif N Passif N
-Actif immobilisé net -Capitaux permanents
*Capitaux propres
-Actif circulant hors trésorerie *Dettes à LMT
-Dettes à court terme (Hors trésorerie)
-Trésorerie Actif
-Trésorerie Passif
La 3ème étape : Elle présente, en justifiant le cas échéant les calculs, les ratios les plus
significatifs concernant la structure financière : la liquidité ; l’activité et la rentabilité.
La 4ème étape : C’est la plus importante, est l’analyse financière proprement dite. Il
s’agit de commenter l’évolution des ratios (pourquoi cette variation ? Est-ce favorable ou
défavorable ? Dans ce dernier cas, que peut-on faire ? …) Et ceci ratio par ratio ou par
bloc de ratios. Cette étape doit mener à un jugement de valeur ou à une appréciation de la
situation financière de l’entreprise (ses forces et les faiblesses).
L’entreprise est une entité économique dont l’objectif principal est la production de biens et de
services. Pour ce faire, l’entreprise doit investir et trouver les ressources financières nécessaires à
son fonctionnement et à sa croissance.
Fonction
investissement:
Opération permettant de
maintenir et de
développer l’outil de
production
Fonction Fonction de
d’exploitation: financement :
Opérations Opération consistant à
correspondant au « faire face aux besoins
métier de l’entreprise » de trésorerie des deux
autres fonctions
Analyse
fonctionnelle
Le bilan comptable ne permet pas d’opérer cette lecture fonctionnelle. Il est donc nécessaire de
reclasser et retraiter certaines rubriques du bilan comptable pour obtenir le bilan fonctionnel.
L’analyse fonctionnelle procède au classement des emplois et des ressources en quatre masses
homogènes.
Emplois Ressources
Emplois Stables Ressources stables
Immobilisations (valeur brute) Capitaux propres
Amortissements et provisions
Dettes à long terme
Actif Circulant d’exploitation Passif Circulant d’exploitation
Stock Avances et acomptes reçus
Créances clients Dettes fournisseurs
Dettes fiscales (sauf IS)
Produits constatés d’avance…..
Actif Circulant Hors exploitation Passif Circulant Hors exploitation
Créances diverses Dettes diverses
Créances d’IS Dettes d’IS
Créances sur immobilisations Dettes sur immobilisation
Trésorerie de l’actif (TA) Trésorerie du passif (TP)
Placements courants Concours bancaires et autres passifs financiers
Liquidité et équivalent de liquidité
2.1.2 Les indicateurs d’équilibre fonctionnel
À partir du bilan fonctionnel, il est possible d'étudier trois notions essentielles qui permettent
d'avoir une vision synthétique de la situation financière de l'entreprise à savoir :
C'est l'excèdent des capitaux permanents par rapport aux actifs immobilisés fixes.
Il représente une marge de sécurité financière destinée à financer une partie de l’Actif Circulant.
Son augmentation accroît les disponibilités de l’entreprise.
Pour être signifiant, le FRNG doit être comparé au BFR, de même pour en déterminer le niveau
satisfaisant :
Le BFRE est la partie des besoins d’exploitation qui n’est pas assurée par les ressources
d’exploitation.
Besoins Ressources
Dettes sur acquisition
Créances diverses d’immobilisation
Capital souscrit, Dettes fiscales (IS)
appelé non versé
Autres dettes diverses
Son rôle est primordial : toutes les opérations de l’entreprise se matérialisent par des flux d’entrée
ou des flux de sortie de trésorerie.
TN = FRNG - BFR
TN = TA - TP
Présenter le patrimoine réel de l’entreprise : les postes du bilan sont évalués à leur valeur
vénale.
Déterminer l’équilibre financier, en comparant les différentes masses du bilan classées par
ordre de liquidité/exigibilité et en observant le degré de couverture du passif exigible par
les actifs liquides.
Évaluer la capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes à moins d’un an (dettes
exigibles) : liquidité
Estimer la solvabilité de l’entreprise : l’actif est-il suffisant pour couvrir toutes les dettes?
Avant de présenter la structure du bilan financier, il faut bien comprendre les notions de liquidité
et de solvabilité :
Liquidité Solvabilité
Les rotations des actifs (liquidation incertaine) sont plus Aptitude de l’entreprise à faire face à ses
rapides que la « rotation » des dettes (exigibilité engagements en cas de liquidation (arrêt
certaine) d’où la nécessité d’une marge de sécurité : d’exploitation ou de mise en vente des actifs)
Actif circulant>Dettes à court terme (DCT) Entreprise insolvable : Capitaux permanents <
0
Sacro-sainte règle financière:
Elle doit plus qu’elle ne possède mais sa
Actifs à moins d’un an >= Dettes à moins d’un an liquidité à court terme (CT) peut être suffisante
pour poursuivre son activité quelques temps.
Situation d’illiquidité : absence de liquidité (en cédant
des actifs/en contractant des dettes) pour faire face aux
échéances. La faillite menace.
Cette règle peut s'énoncer ainsi: Les emplois stables doivent être financés par les
ressources stables.
Il s'agit d'une règle de bon sens et de prudence. En effet, les ressources attendues des
actifs immobilisés s'étalent sur la durée de leur vie et il est logique de vouloir utiliser ces
ressources pour rembourser les financements correspondants. Pour cela, il faut que la durée de
ceux-ci soit au moins égale à la durée de vie des actifs concernés. Le non-respect de cette règle
risquerait d'entraîner des problèmes de trésorerie.
En fait, le respect strict de la règle de l'équilibre financier minimum ne garantit pas totalement
l'absence de problèmes de trésorerie. C'est pourquoi on estime qu'une, « marge de sécurité » est
nécessaire. Cette marge est le fonds de roulement dont nous connaissons déjà la définition et les
formules de calcul.
FDR et BFR ne coïncident qu'exceptionnellement. En effet, ils n'évoluent pas en fonction des
mêmes éléments.
BFG = Actif à moins d’un an hors exploitation HT - Dettes à moins d’un an HT.
À partir des observations ci-dessus, il est possible de représenter graphiquement les variations du
FR et du BFR et de mettre en évidence les situations de trésorerie correspondantes.
Pour être significative, l’analyse en termes de ratios doit respecter un certain nombre de
principes :
Les ratios utilisés doivent être peu nombreux mais assez significatifs,
Il faut les présenter de manière croissante afin de pouvoir suivre l’évolution d’une
entreprise à travers un certain nombre de ratios,
Il faut éviter les jugements en valeurs absolues des ratios ou leur donner une portée future
très importante puisqu’ils ont été construits sur les bases de données passées.
Dans tous les cas, les ratios sont à utiliser de manière relative et doivent être comparés à des
normes. Chaque ratio doit être comparé au même ratio de l’entreprise calculé sur d’autres
périodes, au même ratio déterminé dans des entreprises similaires et enfin au ratio moyen de la
profession ou du secteur d’activité.
Ces ratios comparent les différents postes d’actifs regroupés en grandes catégories et le total du
bilan.
Ces ratios traduisent le poids énorme des capitaux fixes dans le patrimoine de l’entreprise.
Ces ratios font partie des indicateurs de sécurité de l’entreprise. Ils doivent être complétés par les
ratios d’amortissement des immobilisations.
Ce ratio permet de donner une idée sur le degré de vieillesse des immobilisations constituant
l'appareil productive et de juger la politique d'investissement de l’entreprise.
Donc, plus ce ratio est élevé, plus les amortissements cumulés sont importants et plus les
immobilisations sont vieilles ou anciennes.
La structure financière d’une entreprise est une notion très utilisée dans le langage financier. Elle
intéresse tous les analystes et surtout les banquiers. L’étude de la structure financière se concentre
sur le passif du bilan et plus précisément sur l’endettement et le choix des modes de financement.
Or, les choix entre les modes de financement disponibles à l’entreprise se situent à deux niveaux:
Les ratios de structure financière sont de plusieurs natures. Toutefois, dans un souci d’efficacité
nous présentons dans le cadre de ce paragraphe les ratios les plus significatifs:
Ratio d’endettement =
D.L.M.T / Capitaux propres (norme < 1)
R.C.R.D.M.L.T =
DMLT / CAF
Les emplois stables doivent être financés par des ressources stables. En effet, les valeurs
immobilisées (V.I.) sont des biens durables qui ne se transforment en liquidités, pour rembourser
leur prix d’acquisition, qu’après plusieurs années. Leur financement doit être assuré par des
ressources financières, elles-mêmes remboursables après plusieurs années. On a ainsi deux ratios
possibles :
Le ratio de couverture des capitaux investis = Ressources stables / (emplois stables + BFRE)
Les ratios de rentabilité mesurent à cet égard les résultats par rapport :
La rentabilité d’exploitation est appréciée par des ratios de marge. La rentabilité d’exploitation
renseigne sur la politique de prix de l'entreprise et sur la marge que l'entreprise prélève sur le prix
de revient des biens vendus. Trois ratios sont généralement calculés :
Ce ratio exprime la marge brute de l'entreprise avant charges financières et dotations aux
amortissements. Ce ratio est en effet indépendant de la politique financière adoptée par
l'entreprise (avant charges financières) et de sa politique d'investissement (avant dotations aux
amortissements).
Ce ratio est une mesure de la marge prélevée sur le coût d'achat des marchandises vendues. Le
ratio de marge commerciale permet de déterminer ce que rapporte à l’entreprise la stricte
opération achat / vente de marchandise.
L’importance du ratio est appréciée en référence au taux moyen de rendement des placements à
revenu fixe.
Délai d'écoulement =
(1 / Ratio de rotation) x 360 j
Ce ratio mesure le degré d'efficacité de l'utilisation des actifs en termes de chiffre d'affaires.
Ces ratios donnent une idée sur la rapidité avec laquelle l'entreprise fait fructifier ses ressources.
Le délai de recouvrement des créances clients, exprimé en nombre de jours, est calculé ainsi :
Avec :
Le délai de paiement des fournisseurs, exprimé en nombre de jours, est calculé ainsi :
Avec :
Le délai de recouvrement des créances clients doit être, en moyenne, inférieur au délai de
règlement des fournisseurs. Dans le cas contraire, l'entreprise sera confrontée à des problèmes de
trésorerie.
Le niveau de trésorerie de l’entreprise est en étroite relation avec son niveau d’activité.
Pour cette raison, l’analyse de la trésorerie doit se faire en même temps que celle de l’activité de
l’entreprise.
Ces ratios expriment la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements. Autrement dit,
ils permettent d’apprécier la solvabilité de l’entreprise à court terme.
Avec:
Cette analyse est facilitée par le calcul des Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)et la capacité
d’autofinancement.
La marge brute peut être déterminée aussi bien pour une entreprise commerciale (marge brute sur
marchandise), que pour l'entreprise industrielle et de services (marge brute sur matières).
La marge brute sur marchandise mesure les ressources d'exploitation de l'entreprise. Elle permet
de suivre l'évolution de la politique commerciale de l'entreprise.
C'est la différence entre la production de la période et le prix d'achats des matières corrigés par la
variation des stocks.
La production constitue les ventes de produits fabriqués, les travaux et services vendus, les
variations de stocks de biens et services produits et la production immobilisée.
Le personnel
Les apporteurs de capitaux (préteurs recevant des intérêts et associés recevant des
dividendes)
L’État (impôts)
L’entreprise (capacité d'autofinancement) elle-même.
Elle est calculée par la différence entre la production de la période et les consommations de biens
et services nécessaires à cette production.
L'EBE est le solde le plus significatif pour rendre compte de la performance économique de
l'exploitation, il faut donc le maximiser. II permet la comparaison entre entreprise évoluant dans
le même secteur d'activité car il n'intègre pas les politiques d'amortissements et de provisions, les
politiques de financements (charges financières) et les éléments exceptionnels.
C'est la différence entre les produits d'exploitation et les charges d'exploitation. II indique le
résultat lié à l'activité normale de l'entreprise.
Le résultat financier correspond à la différence entre les produits financiers et les charges
financières. II mesure l'incidence des opérations financières sur le résultat global.
Les produits de l'activité financière sont constitués des revenus financiers, des transferts de
charges financières et des reprises de provisions financières.
Le résultat des activités ordinaires est un solde significatif de gestion utilisé dans l'analyse des
performances de l'entreprise.
Elle mesure l'influence des opérations exceptionnelles survenues au cours de l'exercice. C'est le
résultat des opérations non courantes de l'entreprise. II permet d'analyser les changements de
structure et de stratégie de l'entreprise.
II est obtenu en tenant compte des résultats des activités ordinaires, des activités exceptionnelles,
de la participation des travailleurs et de l'impôt sur le résultat. II mesure la capacité de l'entreprise
à assurer la rémunération des capitaux investis.
Les produits encaissables font l'objet d'un encaissement de trésorerie et les charges
décaissables font l'objet d'un décaissement de trésorerie. Elle représente les ressources internes
dont dispose réellement l'entreprise par le biais de ses bénéfices.
La méthode additive :
La méthode soustractive :
Maintenant et après avoir définir les notions essentielles et présenter les formules que
nous allons utiliser au cours de notre travail, il sera nécessaire de passer au cas pratique.
Logos
Ressources Services
Logistique
Humaines financiers
En 2018, La Poste Tunisienne avait 1,870 millions de comptes courants postaux (CCP) et 3,893
millions de comptes de caisse d’épargne postale (CEP).
Les deux tableaux ci-dessous présentent les chiffres clés des indicateurs d’activité et du réseau
commerciale de la poste relatifs à l’année 2018 :
Indicateurs 2018
Effectif 9331
Taux d'encadrement 45.5%
Nombre de courrier ordinaire (million d’envois) 88.06
Nombre de courrier hybride (million d’envois) 18.75
Nombre de courrier publicitaire (million d’envois) 2
Nombre d'envois Rapid-Poste (million d’envois) 1.6
Nombre de colis postaux (mille colis) 274.83
Nombre d'épargnants à la Poste (million épargnants) 3.893
Nombre comptes courants postaux (million comptes) 1.870
Nombre de mandats électroniques à l'échelle nationale(en million) 18
Nombre d'opérations de transfert électronique d'argent provenant de l'étranger(en million) 1.2
Montant de virements d'argent via CCPNet (en million de dinars) 4880
Nombre d'opérations de paiement sur Internet(mille opérations) 1721.746
Est-ce que l’entreprise dispose d’une capacité pour faire face à ses engagements
financiers à court et à long terme ?
L’entreprise est-elle équilibrée ?
Dans un premier temps, nous allons analyser l’équilibre financier et l’état de sa trésorerie
(Nous avons adopté l’approche fonctionnelle). Dans un second temps, nous allons approfondir
l’analyse précédente par une analyse par les ratios. Avant tout le retraitement du bilan fonctionnel
est nécessaire :
Evolution du FDR
40000000
20000000
0
-20000000 2015 2016 2017 2018
-40000000
-60000000
-80000000
-1E+08
Cependant à partir de l’année 2017, le FDR devient négatif. Cela signifie que les
ressources à long terme ne sont plus suffisantes pour financer le fonctionnement normal de
l’entreprise. L’entreprise sera donc dans l’obligation de chercher d’autres ressources pour se
financer.
Evolution du BFR
10000000000
8000000000
6000000000
4000000000
2000000000
0
2015 2016 2017 2018
-2000000000
ACTIFS COURANTS PASSIFS COURANTS BFR
L'analyse statique des résultats obtenus de la poste durant les quatre années d’étude
démontre un besoin en fond de roulement négatif. On parle alors de ressource supplémentaire de
financement. Le cycle d’exploitation de la poste fonctionne bien. En bref, elle règle ses
fournisseurs après avoir été payé par ses clients.
2.4 Analyse de la TN
Les calculs relatifs à la trésorerie nette se présentent dans le tableau suivant :
Ou encore :
150000000
100000000
TN
50000000 TP
TA
0
2015 2016 2017 2018
TA TP TN
La trésorerie nette de la poste est structurellement positive donc l’équilibre financier est respecté.
L’entreprise possède alors des excédents de trésorerie qu’elle a partiellement investie sous de
formes de placement.
Evolution de l'enveloppe de
placement par rapport à la TN
2018
2017
2016
2015
Répartition de l'enveloppe de
placement
500000000
450000000
400000000
350000000
300000000
250000000
200000000
150000000
100000000
50000000
0
2015 2016 2017 2018
Ratio
6% 6% 6% 6%
d'immobilisation
Nous remarquons d’après les calculs que tout au long de la période de l’étude, les
immobilisations représentaient 6% du total des actifs. Cela signifie que les immobilisations ont
augmenté au même rythme que celui du total des actifs.
Le tableau suivant répertorie les calculs relatifs du ratio d’amortissement des immobilisations:
Le ratio d'âge des immobilisations de la poste est en moyenne de l'ordre de 50% durant les quatre
exercices ce qui nous permet de dire que les immobilisations ne sont pas vieilles.
Pour les années 2017 et 2018, la baisse de ratio s'explique par l'acquisition des nouveaux
équipements de la part de la poste.
Au niveau de ce tableau sont présentés les calculs relatifs au ratio d’autonomie financière :
Capitaux permanents 493 420 486 498 306 369 489 102 826 516 025 183
Ratio d'autonomie
46,32% 44,26% 39,76% 39,64%
financière
Nous remarquons que durant les quatre années de l’étude, les ratios ont été inférieurs à
50%. C’est-à-dire que les capitaux propres représentent moins de la moitié des capitaux
permanents. Dans ce cas, la poste ne peut pas faire appel aux banques pour financer ses
investissements. Elle doit trouver une façon de restructurer son bilan.
Capitaux propres + passifs 7 842 905 808 7 635 980 037 8 549 911 775 9 970 196 596
La situation s’est aggravée pendant les deux années qui suivent, puisque ce ratio est devenu
inférieur à 1 en raison de l’accroissement des investissements de l'entreprise à un rythme plus
élevé que celui des capitaux permanents.
Dans ce tableau, les calculs liés au ratio de couverture des capitaux investis sont donnés:
Emplois stables 475 992 537 493 799 633 549 960 097 601 878 817
Nous remarquons d’après les calculs que ce ratio était supérieur à 1 pendant toute la durée de
l’étude, ce qui signifie une trésorerie positive sur toute la période d’étude.
Les calculs liés au ratio de marge d’exploitation sont présentés dans le tableau suivant :
Chiffre d'affaires H.T 304 381 122 353 591 530 375 387 943 408 862 294
Les statistiques du tableau montrent que depuis l’année 2016 jusqu’à l’année 2018, 95% des
ventes ont été converti en richesse contre 94% en 2015.
Nous allons procéder à déterminer les ratios de marge d’exploitation pour les différentes activités
de la poste :
95%
90%
85%
80%
2015 2016 2017 2018
Dans ce tableau, les calculs liés au ratio de marge brute sont donnés:
Ces ratios montrent que la poste est incapable de renouveler ses investissements.
Résultat net de l'exercice -30 466 823 -4 909 297 -14 643 027 -13 620 436
Chiffre d'affaires H.T 304 381 122 353 591 530 375 387 943 408 862 294
Les résultats de ce tableau montrent qu’après chaque dinar de vente, Il ne reste rien à la poste
après déduction de tous les frais.
Au niveau ce tableau sont présentés les calculs liés au ratio de rendement sur actif :
Actifs économiques 391 335 261 378 568 876 408 701 851 415 796 202
E.B.E / Actifs
-0,0426 0,0089 -0,0291 -0,0296
économiques
Sauf pour 2016, ces ratios montrent que la poste n’a pas d’excédent brut d’exploitation pour
investir dans son actif total.
Le rapport entre le résultat net et les capitaux permanents est comme suit :
Les calculs relatifs au ratio de rotation des actifs sont présentés dans le tableau suivant :
CA de l'activité postale 73 190 372 81 711 542 90 128 835 94 741 547
CA de l'activité financière 216 588 983 237 914 309 267 309 114 299 162 944
Actif total 7 842 905 807 7 635 980 037 8 549 911 775 9 970 196 596
Ratio de rotation des actifs
par rapport à l'activité 0,009 0,011 0,011 0,010
postale
Ratio de rotation des actifs
par rapport à l'activité 0,028 0,031 0,031 0,030
financière
Nous pouvons constater d’après le tableau que pour chaque dinar investi, l’activité
financière généré presque le triple de l’activité postale.
Nous remarquons d’après les calculs que les ratios de rotation des capitaux propres sont en
amélioration d’une année à l’autre, c’est-à-dire que les capitaux propres tournent de plus en plus
vite.
La poste avec ses chiffres d’affaires a pu atteindre ses capitaux propres presque à deux fois par an
en 2017 et en 2018 à durées de plus en plus courtes.
Les calculs relatifs au délai de recouvrement des créances clients sont répertoriés dans le tableau
ci-dessous :
Taux de TVA
2015 18%
2016 18%
2017 18%
2018 19%
Nous remarquons d’après les calculs que les délais de recouvrement des clients étaient très
rapides durant ces 4 années d’étude. Même si que ce délai a augmenté pendant l’année 2016, il
Le tableau suivant répertorie les calculs relatifs au délai règlement des dettes fournisseurs :
Les calculs relatifs au ratio de liquidité restreinte sont exposés dans le tableau suivant :
Au niveau de ce tableau sont présentés les calculs liés au ratio de liquidité immédiate :
Il est donc important d’analyser la formation du résultat net de la Poste Tunisienne. Cette analyse
est facilitée par le tableau des Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG).
450000000
400000000
350000000
300000000
250000000
200000000
150000000
100000000
50000000
0
2015 2016 2017 2018
Ces résultats proviennent des revenus liés à l’activité postale et celle financière, la répartition est
comme suit :
La part de revenu de chaque catégorie d’activité dans l’ensemble des revenus globaux de la poste
se trouve dans le tableau suivant :
Part des services postaux dans l’ensemble des revenus 25,26% 25,56% 25,22% 24,05%
Part des services financiers dans l’ensemble des revenus 74,74% 74,44% 74,78% 75,95%
Nous remarquons que les revenus de la poste sont aux alentours de 75% provenant de
l’activité financière alors que 25% découlent de l’activité postale.
25%
75%
300000000
200000000
100000000
0
2015
2016
2017
2018
Les marges sur coût matières étaient positives avec une tendance vers la hausse durant la période
d’étude, passant de 285,5 millions de DT en 2015 pour atteindre 387,4 millions de dinars en 2018
soit un taux de croissance annuel moyen de 7,93%. Cela veut dire que les revenus augmentent à
un rythme plus élevé que les charges.
Nous allons scinder les charges d’exploitation en charges liées aux services postaux et en charges
liés aux services financiers :
Charges Charges
En 2016, les charges postales et financières ont diminué de 11% par rapport à 2015. À partir de
cette date, les charges liées aux services financiers augmentent à un rythme plus élevé que les
services postaux.
part des services postaux dans les charges d'exploitation 48,19% 48,10% 47,78% 44,85%
part des services financiers dans les charges d'exploitation 51,81% 51,90% 53,02% 55,15%
La part des services financiers dans l’ensemble des charges d'exploitation est en moyenne
de l’ordre de 52,97% durant la période d’étude.
300000000
250000000
200000000
150000000
100000000
50000000
0
2015 2016 2017 2018
La valeur ajoutée était en croissance entre les années 2015 et 2018, avec un taux d’accroissement
annuel moyen de 7,4% pour passer de 238 millions de DT en2015 à 316,8 millions de DT. Avec
ces valeurs-là, la poste peut-elle éponger les charges de personnel ? C’est ce qu’on va voir par la
suite.
Croissance du RBE
5000000
0
2015 2016 2017 2018
-5000000
-10000000
-15000000
-20000000
Evolution du RAO et du RN
0
2015 2016 2017 2018
-5000000
-10000000
-15000000
-20000000
-25000000
-30000000
-35000000
Durant la période d’étude, la poste tunisienne ne génère que des pertes. Ceci est dû
essentiellement de l’augmentation des charges de personnel.
D’après ces résultats, nous pouvons dire que la poste n’est pas capable de financer par ses propres
moyens :
Passant à analyser les flux de trésorerie liés aux activités CEP & CCP :
Les flux de trésorerie liés aux activités CEP et CCP sont donnés dans le tableau ci-dessous :
Les flux de trésorerie liés aux activités d’investissement sont présentés dans ce tableau :
Le tableau suivant illustre les flux de trésorerie liés aux activités de financement :
Recommandations :
Il faut que le ratio d’autonomie financière soit supérieur à 50%, c’est-à-dire il faut que les
capitaux propres représentent plus de la moitié des capitaux permanents.
Le problème de rentabilité :
Si nous supposons que les charges de personnel soient égales aux valeurs ajoutées, d’où un RBE
nul et toutes les autres variables demeure inchangées, nous aurons un RN déficitaire. Ci-dessous
une démonstration :
L'analyse financière de la poste indique que l'entreprise est marquée par une augmentation
sensible des charges de personnel qui a freiné ses performances.
Aussi, il faut souligner le fait que le degré d’autonomie financière n’est pas suffisant pour
la société. L’État devrait prendre toutes les dispositions possibles pour améliorer l'activité et le
chiffre d'affaires de l'entreprise de manière à ce que la rentabilité de l'entreprise soit satisfaisante
afin de permettre à la société de dégager des résultats profitables.
Pour conclure notre étude, nous avons essayé de présenter quelques recommandations.
Les rapports :
(-) Amortissements 13 305 635 13 843 681 15 076 254 16 559 501
858 010 1 797 206 1 806 042 451 491
Immobilisations corporelles 449 657 296 462 793 472 503 746 883 540 021 815
(-) Amortissements 226 418 614 238 925 007 252 123 925 267 651 899
(-) Provisions 5 990 060 3 614 579 3 614 579 3 614 579
217 248 622 220 253 886 248 008 379 268 755 337
Immobilisations financières 12 171 596 15 365 274 29 330 918 44 846 010
Moins: provisions 1 154 706 1 095 843 1 380 635 1 380 635
11 016 890 14 269 431 27 950 283 43 465 375
Total des actifs non courants 229 123 522 236 320 523 277 764 704 312 672 203
Actifs courants
Comptes de trésor (CCP et CEP) 7053469830 6703276865 7462814238 8836906497
Stocks 6 607 271 5 495 204 6 054 603 6 790 709
(-) Provisions 9 137 698 237 637 145 379
6 598 134 5 494 506 5 816 966 6 645 330
Clients et comptes rattachés 34 719 749 50 324 604 51 658 837 48 561 786
(-) Provisions 5 752 194 6 641 820 6 514 895 7 333 736
28 967 555 43 682 784 45 143 942 41 228 050
Autres actifs courants 149 197 353 200 127 262 199 494 290 254 588 366
(-) Provisions 7 292 437 9 219 124 9 592 295 7 565 329
141 904 916 190 908 138 189 901 995 247 023 037
liquidités et équivalent de liquidité 102 090 481 119 750 004 80 400 987 100 276 461
Total des actifs courants 7 613 782 285 7 399 659 514 8 272 147 071 9 657 524 393
TOTAL DES ACTIFS 7 842 905 807 7 635 980 037 8 549 911 775 9 970 196 596
Résultats reportés -41153999 -71 007 485 -78311815 -93 822 024
Total des capitaux propres avant résultat 258 407 345 227 872 506 209 977 577 218 638 326
Résultat de l’exercice -29 853 486 -7 304 330 -15 510 209 -14 092 640
Total des capitaux propres avant affectation 228 553 859 220 568 176 194 467 368 204 545 686
Total des passifs 7 614 351 949 7 415 411 861 8 355 444 407 9 765 650 910
Total des capitaux propres et des passifs 7 842 905 808 7 635 980 037 8 549 911 775 9 970 196 596
Résultat d'exploitation -36059112 -16612480 -30 298 482 -32 760 508
Produits financiers nets 4078815 6445034 15072407 18958665
Autres gains ordinaires 2706349 3503751 429157 313358
4.1.5 Le résultat des activités ordinaires et le résultat net après modifications comptables
...................................................................................................................................... 57
Bibliographie ............................................................................................................................. 66
Annexes .................................................................................................................................... 67