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le point sur…

Piloter
la création
de valeur
La création de valeur est devenue une condition primordiale
de la survie des entreprises.
– Devant une pression économique accélérée et des marchés
instables, les entreprises sont condamnées à créer de la valeur pour
l'actionnaire. Sinon, ce dernier choisira d'investir dans des sociétés
plus performantes.
– Pour créer de la valeur, les entreprises ne peuvent plus se contenter
de s’adapter aux évolutions des marchés. Elles doivent réinventer
continuellement leurs stratégies et leur organisation.
– Parallèlement, pour évaluer leur position sur le marché et leur
niveau de performance globale, les dirigeants doivent développer
Ce supplément des indicateurs de valeur fiables et réalistes qui permettront de
piloter et de maximiser la création de valeur.
thématique

est destiné
Pour contribuer à votre réflexion sur ce sujet, les ouvrages que nous
à vous indiquer avons sélectionnés rassemblent les meilleures sources sur la création
les meilleures de la valeur. Ils vous sont présentés sous 3 rubriques :
sources sur

un sujet donné. • La création de la valeur au cœur de la stratégie de l’entreprise.


Bâtir une stratégie de la valeur, réinventer son approche du marché
et innover pour créer de la valeur.

• Bâtir un système de pilotage performant.


Piloter la création de valeur, fiabiliser son système de comptabilité
analytique et piloter la stratégie.

• S'organiser pour créer de la valeur.


Repenser le rôle de la direction financière, développer une stratégie
de groupe créatrice de valeur et instaurer en interne la loi du marché.

MAI/JUIN 1999 • N° 9
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Directeur de la publication : Etienne Baërd


Rédaction : Chrystel Martin
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de 2 synthèses, éditée par Manageris
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2 m • Le point sur… Piloter la création de valeur N° 9 • Mai/Juin 1999


sommaire
- La création de valeur au cœur de la stratégie
de l’entreprise
Bâtir une stratégie de la valeur ......................................................................... p4
Bâtir un système d’entreprise créateur de valeur ................................. p5
L'innovation permanente, créatrice de valeur ....................................... p6

- Développer des indicateurs de valeur


performants
Piloter la création de valeur ................................................................................. p7
Fiabiliser son système de comptabilité analytique ............................ p8
Bâtir un système de pilotage pertinent ....................................................... p9
Mettre en place un système de mesures équilibré .......................... p10

- S’organiser pour créer de la valeur

p
Repenser le rôle de la direction financière ............................................ p11
Développer une stratégie de groupe créatrice de valeur ........... p12
Imposer la discipline du marché en interne .......................................... p13

Sources complémentaires ............................................................................ p14

m • Le point sur… Piloter la création de valeur N° 9 • Mai/Juin 1999 3


- La création de valeur au cœur
de la stratégie de l’entreprise
BÂTIR
UNE STRATÉGIE
DE LA VALEUR

M
aximiser la valeur investir. C’est pourquoi on
pour l’actionnai- recommande d’utiliser la métho-
re doit être de des cash flows actualisés.
l’objectif de toute C’est-à-dire d’établir la somme
entreprise. Pour des flux de liquidités futurs, rame-
avoir négligé ce précepte, la sidé- nés à leur valeur actuelle selon un
rurgie américaine a connu une bais- taux d’intérêt reflétant le risque
se du cours de ses actions, malgré de l’activité. Cette méthode a le
des bénéfices en hausse. La stra- mérite de prendre en compte les Source :
tégie de la valeur montre la néces- investissements et les flux de tré- La stratégie de la valeur
sité d'une gestion de la valeur et sorerie nécessaires à la réalisa- Tom Copeland, Tim Koller et Jack Murrin,
propose des outils pour l’évaluer tion du bénéfice, ainsi que leur éd. InterÉditions, 1991.
et la maximiser. répartition dans le temps. Cet
indicateur est beaucoup plus per-
Comprendre la valeur. tinent pour mesurer la valeur
d’une entreprise, que le bénéfice
Comprendre le processus de créa- par action, utilisé encore cou- • Envisager des restructurations
tion de valeur est essentiel. En ramment. En effet, capitalisation internes et externes créatrices de
effet, les stratégies traditionnelles boursière et cash flows sont for- valeur. Par exemple, réduire les
de croissance ont montré leurs tement corrélés. coûts du siège s’ils sont excessifs
limites : la course à la taille, l’inté- par rapport aux profit apportés,
gration verticale, la diversifica- Restructurer l’entreprise céder une unité stratégique à une
tion ne suffisent plus à créer de la autour de la valeur. société mieux placée pour gérer
valeur pour une entreprise. Le l’actif, ou encore acquérir de nou-
processus de création de valeur est Gérer la valeur est impératif. Pour veaux actifs que l’entreprise est
bien plus complexe. Le com- y parvenir, il faut : capable de valoriser mieux que
prendre permet de guider l’entre- leur propriétaire actuel.
prise dans ses choix stratégiques • Évaluer par les cash flows
d’investissement et de dévelop- chaque composante de l’entre- • Instaurer une culture de la valeur
pement. prise, de façon à identifier les uni- dans l’entreprise. Pour cela, il faut
tés stratégiques créatrices de modifier les méthodes de travail
Évaluer la valeur valeur. Pour cela, il faut détermi- habituelles : utiliser la valeur
d’une entreprise. ner le cash flow d’exploitation de comme critère principal d’évalua-
chaque unité stratégique, et leur tion de toute décision stratégique,
Pour valoriser une entreprise, il imputer le coût des services du associer le directeur financier à la
faut prendre en compte non seu- siège qu’elles utilisent comme si stratégie, lier rémunération et
lement la somme des actifs accu- elles étaient autonomes. Puis valeur, etc. •
mulés dans le passé, mais aussi la considérer les services communs
somme des profits qu’elle va de la société comme une entité
générer dans le futur, et la ren- stratégique et les évaluer de la
tabilité des capitaux qu’elle va même façon.

4 m • Le point sur… Piloter la création de valeur N° 9 • Mai/Juin 1999


- La création de valeur au cœur
de la stratégie de l’entreprise
BÂTIR UN
SYSTÈME D’ENTREPRISE
CRÉATEUR DE VALEUR

D
e 1984 à 1994, la d’entreprise. Pour cela, il faut éva-
valeur boursière luer la performance relative de
d’IBM a chuté de son entreprise par rapport à ses
50 milliards de dol- concurrents :
lars, tandis que celle
de Microsoft, Intel, EDS et Novell • Analyser le système d’entrepri-
croissait de 80 milliards. Au sein de se actuellement en place : hypo-
chaque industrie, comme dans le thèses sur le marché, cible, offre,
secteur informatique, on constate organisation opérationnelle.
ainsi des transferts massifs de valeur Source :
entre concurrents. La migration • Mesurer sa performance par La migration de la valeur
de la valeur propose de comprendre rapport aux systèmes d’entrepri- Adrian J. Slywotzky,
éd. Village Mondial, 1998.
les mécanismes de ces transferts de se des concurrents. Il s’agit de
Traduit de l’anglais, Value Migration,
valeur afin d’anticiper les évolutions suivre le ratio capitalisation bour- éd. Harvard Business School Press,1996.
de la concurrence et d’en tirer parti. sière/chiffre d’affaires : plus la
valeur boursière d’une entreprise
Le “système d’entreprise” est élevée par rapport à son chiffre
(business design), source d’affaire, plus les investisseurs pla-
de valeur. cent leur confiance dans son sys- me d’entreprise a fait son temps,
tème d’entreprise. il faut le faire évoluer. Pour cela,
Ni la croissance du chiffre d’affai- on peut :
re, ni les innovations technolo- • Suivre les attentes des clients et
giques (très facilement imitables) les mouvements des concurrents. • Apporter des innovations au
ne permettent d’expliquer ces trans- Pour cela, il faut s’appuyer sur les système d’entreprise existant ;
ferts de valeur. Ainsi, Microsoft et informations dont disposent les
IBM ont des valeurs boursières vendeurs et le marketing (prix, • Imaginer de nouvelles approches
presque identiques, alors que le proximité, rapidité, garantie de pour satisfaire les clients ;
chiffre d’affaires d’IBM est 12 fois qualité, etc.), et conduire une
supérieur. L’explication réside plu- veille active de la concurrence et • Ou encore développer un nou-
tôt dans la pertinence de l’offre, et des systèmes d’entreprise qu’elle veau système d’entreprise dédié à
la capacité de s’organiser effica- adopte. Par exemple, dans les un sous-segment de clientèle.
cement pour réaliser cette offre. années 60, les banques auraient dû
C’est ce que l’on appelle “système s’intéresser à l’offre et aux orga- Par exemple, des mini-aciéries
d’entreprise” (business design). nisations des compagnies d’assu- telles que Nucor ont développé
rance et des fonds de pension. des fours électriques alimentés en
Surveiller les risques de ferraille de récupération, pour
migration de valeur. Faire évoluer son système produire économiquement des
d’entreprise. armatures métalliques. Elles ont
Il est important de diagnostiquer ainsi capté avec succès le marché
le plus tôt possible la nécessité Lorsque l’écoute des clients et des du bâtiment, soucieux du prix de
d’adopter un nouveau système concurrents indique que le systè- ces armatures. •

m • Le point sur… Piloter la création de valeur N° 9 • Mai/Juin 1999 5


- La création de valeur au cœur
de la stratégie de l’entreprise
L'INNOVATION
PERMANENTE,
CRÉATRICE DE VALEUR

D
es entreprises tion. Au lieu de les considérer
comme Swatch, comme ses concurrents, elle en a
ABB, Intel, Schwab fait ses clients et alliés. Elle s’est
ou Coca-Cola ont par là même créé un nouveau
vu leur valeur canal de distribution de 6 000
croître de façon remarquable : elles conseillers. Ce qui lui a valu une
ont fait en moyenne cinq fois mieux progression spectaculaire.
que le marché boursier depuis 1980.
Reprenant le concept de “système • Créer de la valeur pour ses
d’entreprise” (business design) déve- clients. Schwab a identifié l’émer- Source :
loppé dans La migration de la valeur, gence de clients qui voulaient La zone de profit
La zone de profit montre que ces réaliser des transactions sans avoir Adrian J. Slywotzky et David J. Morrison,
éd. Village Mondial, 1998.
champions de la création de valeur à payer pour du conseil. Elle a
Traduit de l’anglais : The Profit Zone,
ont tous su réinventer radicalement bâti pour eux une offre dédiée, éd. Times Business, 1997.
leur activité. Leur succès repose sur construite pour être rentable à
les principes suivants : prix “discount”.

Innover en pensant S’approprier la valeur. nisseurs. Et elle a investi des


“clients”. sommes considérables pour rédui-
L’entreprise doit mettre en place re ses temps de développement et
Pour développer sa performan- des mécanismes lui permettant conserver une avance technolo-
ce, l’entreprise doit : de capter une partie de la valeur gique permanente.
générée pour les clients. Par
• Connaître ses clients et adapter exemple, Disney a démultiplié Optimiser son périmètre
son offre pour répondre à l’évo- ses profits en exploitant son image d'activité.
lution de leurs besoins prioritaires. de marque sur de multiples mar-
Ainsi, Disney a identifié que les chés : distribution de films, télé- La performance à long terme
visiteurs de ses parcs avaient vision, cassettes vidéo, édition, nécessite de réinventer en per-
besoin d’une solution complète hôtellerie, etc. manence la façon de servir les
de loisirs pour toute la famille. clients et de générer des profits.
Son offre couvre maintenant Protéger sa rentabilité. Pour cela, il ne faut pas hésiter à
l’hôtellerie, la restauration, les étendre son périmètre d’activité.
déplacements locaux, et plusieurs Il est crucial de protéger ses Lorsque Coca-Cola a perdu du
activités annexes. marges contre l’imitation par les terrain à cause du manque de
concurrents, ou un pouvoir exces- dynamisme commercial de ses
• Innover dans sa façon d’aborder sif des clients. Intel a utilisé plu- embouteilleurs, elle n’a pas hési-
le marché. Dans les années 80, sieurs moyens pour cela. Elle s’est té à casser une tradition centenaire
Schwab a développé une presta- créé une image de marque forte en rachetant ces distributeurs. •
tion de services aux conseillers grâce à la campagne “Intel inside”,
financiers indépendants, prenant freinant la capacité des construc-
en charge leurs opérations de ges- teurs à recourir à d’autres four-

6 m • Le point sur… Piloter la création de valeur N° 9 • Mai/Juin 1999


- Développer des indicateurs
de valeur performants
PILOTER LA CRÉATION
DE VALEUR

L
es actionnaires atten- taux égal au coût moyen pondé-
dent avant tout des diri- ré du capital. Ce qui est stricte-
geants qu’ils maximisent ment équivalent à la somme du
la valeur de l’entreprise. capital et des futures EVA actua-
Or rares sont les entre- lisées. Ainsi, au plan théorique, il
prises qui ont adopté des outils est tout aussi valide de mesurer la
totalement cohérents avec cet valeur d’une entreprise à partir de
objectif. The Quest for Value ses futures EVA qu’à partir de ses
présente l’indicateur le plus appro- futurs flux de liquidités.
prié pour piloter la création Source :
The Quest for Value
de valeur : l’EVA (Economic • Il offre une meilleure lisibilité G. Bennet Stewart, III, éd. Harper
Value Added ou Valeur Ajoutée que le flux de liquidités. En effet, Business, 1991.
Economique). une entreprise ne crée de la valeur
que si l’EVA est positive. Alors
Un reflet fidèle qu’elle peut en détruire même si
de la performance. les flux de liquidité sont positifs.
Des objectifs en terme d’EVA sont • À capital immobilisé constant,
La valeur pour les actionnaires rési- donc bien plus pertinents qu’en augmenter le rendement de ce
de dans le surplus de liquidités termes de flux de liquidités. capital. C’est à dire accroître les
générées par l’entreprise au delà du profits opérationnels sans inves-
rendement attendu du capital. Or • Il reflète bien la réaction des mar- tissement supplémentaire.
c’est précisément ce que mesure chés. On peut suivre la réaction des
l’EVA. En effet, il se définit comme marchés grâce à un indicateur de • Investir des capitaux supplé-
la différence entre le profit opéra- performance boursière cousin de mentaires dans des projets qui
tionnel et le coût du capital immo- l’EVA : la MVA, Market Value ont une rentabilité supérieure au
bilisé. L’EVA reflète ainsi la valeur Added, ou Valeur Ajoutée de Mar- coût du capital.
pour les actionnaires. ché. La MVA se définit comme
l’écart entre la valeur de marché • Liquider des capitaux immobi-
Un indicateur parlant. de l’entreprise et le capital immo- lisés dans des opérations dont le
bilisé. On montre que celle-ci est rendement est inférieur au coût du
L’EVA est l’indicateur le plus per- déterminée par la somme des capital. •
tinent pour piloter la création de futures EVA actualisées. Ainsi, on
valeur. En effet : comprend qu’un niveau d’EVA élevé
se traduit par une bonne perfor-
• Il repose sur des bases théo- mance boursière de l’entreprise.
riques solides. L’EVA ne remet pas
en cause la théorie classique de Accroître l’EVA.
valorisation des entreprises. Celle-
ci décrit la valeur d’une entrepri- La formule de l’EVA met bien en évi-
se comme la somme de ses flux de dence les 3 leviers de création de
liquidités futurs actualisés à un valeur à disposition des managers :

m • Le point sur… Piloter la création de valeur N° 9 • Mai/Juin 1999 7


- Développer des indicateurs
de valeur performants
FIABILISER SON SYSTÈME
DE COMPTABILITÉ
ANALYTIQUE

L
es systèmes de compta- ou du temps d’utilisation de la
bilité analytique des machine. Avec des résultats très
entreprises sont souvent différents. Il faut identifier la clé
insuffisants : au pire, la qui reflétera au mieux la réalité
fiabilité des données est lorsque l’on cherchera à simuler
douteuse ; souvent, les informa- des scénarios d’évaluation des
tions sont trop approximatives pour coûts.
servir de base à la prise de décision.
Pour remédier à cette situation, 2. Créer un outil de suivi
Cost & Effect propose une fondé sur l’Activity Based Source :
démarche en 3 étapes : Cost & Effect
Costing. Robert S. Kaplan et Robin Cooper,
éd. Harvard Business School Press, 1997.
1. Affiner et fiabiliser L’ABC est une méthode qui per-
le système en place. met de suivre avec fiabilité les
coûts des différents processus,
La première étape consiste à alors que la comptabilité analy-
améliorer le système de comp- tique traditionnelle n’est réelle- L’ABC est un outil idéal pour pilo-
tabilité analytique traditionnel- ment pertinente que pour les coûts ter des opérations de reenginee-
le pour disposer de données plus de production. Il est recomman- ring des processus. Il est aussi pré-
précises sur les coûts. Il faut dé de commencer par mettre en cieux pour soutenir des efforts
ainsi : place un tel système en parallèle d’amélioration continue.
au système existant, pour des
• Définir plus finement les centres questions de simplicité. Pour cela, 3. Bâtir un système intégré.
de coûts. Par exemple, différen- il faut :
cier les coûts de fabrication et L’entreprise doit ensuite fusion-
d’assemblage. • décomposer l’entreprise en pro- ner sa comptabilité analytique tra-
cessus, tels que “répondre aux ditionnelle et son système ABC.
• Mieux distinguer les coûts clients qui veulent savoir où en est En effet, un système ABC distinct
directs des coûts indirects, et les leur commande” ; du système de reporting financier
coûts variables des coûts fixes. est souvent alimenté de données
En effet, agréger des coûts fixes • recenser les services qui inter- recueillies ponctuellement et rare-
à une masse de coûts variables viennent sur chacun des proces- ment remises à jour. La fusion des
conduirait à surestimer les sus étudiés ; deux systèmes permet d’accroître
dépenses en cas d’augmentation la précision et la régularité des
de volume. • chiffrer le coût des ressources informations issues du système.
allouées par chaque service à ces Cela permet un pilotage plus fin
• Affiner le choix des clés de processus ; de la performance des processus,
répartition des coût indirects et et une meilleure anticipation des
directs. Le coût d’une machine • imputer le coût du processus ressources nécessaires. •
peut ainsi être affecté au prorata sur les produits ou les clients, à
du chiffre d’affaires des produits, l’aide d’une clé de répartition.

8 m • Le point sur… Piloter la création de valeur N° 9 • Mai/juin 1999


- Développer des indicateurs
de valeur performants
BÂTIR UN SYSTÈME
DE PILOTAGE PERTINENT

A
u milieu des années des processus. Il les incite sou-
80, la division d’équi- vent à optimiser selon des
pement médical de contraintes existantes au lieu de
General Electric s’est consacrer des efforts à supprimer
lancée dans un pro- ces contraintes.
gramme de Juste-à-Temps. Mais
rapidement ses efforts ont été entra- Activity Based Costing :
vés par un obstacle majeur : son sys- une fausse solution.
tème de suivi des performances.
Source :
Face à l'insuffisance des systèmes La méthode ABC fiabilise l’infor- Relevance Regained
comptables, Relevance Regained mation sur les coûts et la renta- H. Thomas Johnson,
propose une réflexion pour bâtir bilité des produits. Mais elle ne éd. The Free Press, 1992.
une nouvelle génération de sys- suffit pas à piloter l’activité de
tèmes de pilotage. production. Comme les systèmes
comptables, elle conduit en effet
Les limites du pilotage à optimiser selon les contraintes
par des données existantes, sans prendre en comp- telles que le taux d’erreur de
comptables. te les attentes des clients ou prise de commandes ou la rapi-
remettre en cause les processus. dité des réponses aux demandes
Le système de reporting d’une Par exemple, une analyse ABC d’information.
entreprise influence considéra- chez un équipementier automo-
blement les décisions prises. Par bile a révélé le coût élevé des • Des données sur le fonction-
exemple, s’il met l’accent sur les petites commandes. La conclu- nement des processus, au niveau
coûts, les managers auront ten- sion a été d’augmenter leur prix et des individus et des équipes de tra-
dance à réduire les dépenses de de les éviter. À l’opposé des vail. Par exemple, le temps moyen
formation, alors que s’il suit avant attentes des clients ! de changement d’outillage, le
tout la satisfaction des clients, ils nombre de défauts signalés ou le
augmenteront probablement Bâtir un système pourcentage du temps de panne.
l’effort de formation. Le pilotage d’information pertinent.
par les données comptables pré- • Des données économiques non
sente ainsi deux défauts majeurs : Les entreprises doivent cesser de comptables. Il faut éliminer les
piloter leur activités de production indicateurs de comptabilité ana-
• Il incite à maximiser la produc- sur la base d’indicateurs comp- lytique qui vont à l’encontre de la
tivité de chaque composant du tables. Elles doivent bâtir un sys- compétitivité, et suivre les coûts
flux de production, parfois au tème d’information pertinent, qui à un niveau suffisamment global
détriment de la performance rassemble : pour être pertinent. Par exemple
d’ensemble. au niveau de chaque usine. •
• Des données de suivi de la
• Il focalise l’attention des mana- satisfaction des clients. À partir
gers sur des données comptables, d’enquêtes de satisfaction, com-
éloignées de la réalité physique plétées par des mesures internes

m • Le point sur… Piloter la création de valeur N° 9 • Mai/juin 1999 9


- Développer des indicateurs
de valeur performants
METTRE EN PLACE UN
SYSTÈME DE MESURES
ÉQUILIBRÉ

P
our conduire leur Porter sur tous les aspects
entreprise au succès, de la performance,
le principal défi des et pas seulement
dirigeants n'est pas sur l'aspect économique.
d'élaborer une stratégie
performante, mais plutôt d'arriver L'expérience montre que
à la mettre en œuvre. Le problè- 4 catégories d'indicateurs sont
me vient souvent d'un manque importantes :
de cohérence entre les objectifs
stratégiques, les objectifs de • Des indicateurs financiers. Source :
chaque département et le choix Quelques indicateurs critiques Le tableau de bord prospectif
d'allocation des ressources. Mais sont indispensables pour piloter Robert S. Kaplan et David P. Norton,
éd. Les Éditions d’Organisation, 1998.
aussi de mécanismes qui incitent les choix stratégiques. Par exemple Traduit de l’anglais : The Balanced Scorecard,
les managers à privilégier le court suivre la rentabilité par catégorie éd. Harvard Business School Press, 1996.
terme au détriment de la straté- de clientèle pour décider d'aban-
gie. The Balanced Scorecard donner la moins rentable.
montre qu'une réponse à ces dif-
ficultés consiste à mettre en œuvre • Des indicateurs de performan- Mettre en évidence
un système de pilotage équilibré ce vis-à-vis des clients : part de les liens de cause à effet
et performant. Celui-ci doit res- marché, taux de fidélisation, mais entre indicateurs.
pecter 3 principes : aussi image et notoriété, perfor-
mance des produits, etc. Le système de mesures doit faire
Piloter le fonctionnement apparaître les liens de cause à
de l’entreprise et pas • Des indicateurs de performan- effet entre les différents indica-
seulement ses résultats. ce des processus. Ils doivent se teurs. Afin que chacun puisse
limiter aux principaux paramètres prendre conscience de l’impact
Le système de pilotage doit com- de performance des processus des résultats opérationnels sur
porter des indicateurs “avancés”, clés, sans se focaliser exclusive- les résultats stratégiques. Ainsi,
qui permettent d’anticiper sur les ment sur la production. dans une compagnie d’assurances,
résultats. on expliquera graphiquement
• Des indicateurs de performan- que la qualité de sélection des
Par exemple, Metro Bank ne se ce des infrastructures de support risques conditionne à terme le
contente pas de suivre le niveau aux processus. Il est important de ratio sinistres payés sur primes
de satisfaction de ses clients. Elle mesurer par exemple la satisfac- encaissées, et que la combinaison
en mesure aussi continuellement tion et la compétence des de ce ratio et du taux de frais
les déterminants : temps de répon- employés, la performance du sys- généraux détermine la rentabili-
se, taux d'erreurs dans la prise de tème d'information, et la qualité té de l’entreprise. Et que c’est la
commandes, etc. Ce qui lui per- des systèmes de management. raison pour laquelle ces trois indi-
met de rectifier le tir en cas de cateurs sont suivis par le système
dérive. de mesures. •

10 m • Le point sur… Piloter la création de valeur N° 9 • Mai/juin 1999


- S’organiser pour créer de la valeur

REPENSER LE RÔLE
DE LA DIRECTION
FINANCIÈRE

L
a volonté de maximiser directement l’évaluation de
la valeur pour l’action- l’entreprise par le marché : plus
naire fait du directeur le risque est élevé, plus les action-
financier l’un des per- naires exigeront un taux de
sonnages clés de l’entre- retour important pour leurs
prise. Il doit aider la direction géné- investissements. D’autre part, le
rale dans ses choix stratégiques, risque est un facteur de création
dans une optique de création de de valeur : il est le pendant de
valeur pour les actionnaires. En tout projet à haut potentiel. Le
s’appuyant sur une enquête auprès directeur financier doit donc Source :
de 300 directeurs financiers, CFO évaluer la sensibilité des six CFO
identifie les défis majeurs des direc- variables de valeur à différents Price Waterhouse Financial and Cost
Management Team, éd. Wiley, 1997.
teurs financiers et, pour les aider à types de risques.
relever ces défis, leur propose 3
axes d’action : Guider les choix
stratégiques créateurs
Bâtir un système de valeur Optimiser l’efficacité
de mesures fiable. administrative de la
Pour guider les choix stratégiques fonction.
Le directeur financier doit bâtir un créateurs de valeur, le directeur
système de mesures fiable pour financier doit : L’enquête auprès de 300 entre-
identifier et mesurer les princi- prises a montré que le directeur
paux indicateurs de création de • Identifier les entités créatrices ou financier devait viser pour sa fonc-
valeur à tous les niveaux de l'en- destructrices de valeur. Il pourra tion un coût total de 1 % du
treprise. Et notamment : ainsi proposer au comité de direc- chiffre d’affaires, contre en moyen-
tion des désinvestissements de ne 3 % aujourd’hui. Il doit pour
•Les flux financiers. Six variables certaines unités ou des réorienta- cela s’appuyer sur les opportuni-
reflètent la création de valeur : la tions opérationnelles : redéfini- tés de centralisation offertes par
croissance du chiffre d’affaires et tion du portefeuille de produits, la mondialisation. •
les marges cash, qui déterminent le des priorités commerciales, etc.
flux de liquidité entrant; les impôts
versés, les investissements en actif • S’assurer que les risques inhé-
et en actif circulant, qui constituent rents à l’activité de l’entreprise
les liquidités sortantes; et enfin, le sont étroitement contrôlés.
coût moyen pondéré du capital qui
mesure le coût de l’argent. • Aider le comité de direction à redé-
finir une politique de risque cohérente
• Le risque lié à chaque activi- et encourager le juste risque.
té. Le risque est une composan-
te majeure de la création de • Communiquer aux investisseurs
valeur. D’une part, il influence la maîtrise des risques engagés.

m • Le point sur… Piloter la création de valeur N° 9 • Mai/juin 1999 11


- S’organiser pour créer de la valeur

DÉVELOPPER UNE
STRATÉGIE DE GROUPE
CRÉATRICE DE VALEUR

L
’appartenance d’une •Renforcer les échanges entre les
entreprise à un groupe filiales. Ainsi Banc One, l’un des lea-
ne se justifie que si cette ders du secteur bancaire améri-
intégration est créatri- cain, a développé un système infor-
ce de valeur. En effet, matique central, qui chaque mois,
les structures de groupes sont sou- calcule les performances de cha-
vent lourdes et coûteuses. Et cune de ses banques et donne à
l’entreprise subit souvent plus leurs managers un tableau de bord
qu’elle ne tire profit de la tutelle comparatif. Ce système favorise
du siège. À tel point que les les échanges de conseils entre les Source :
démantèlements de groupes aug- établissements et l’apprentissage. Corporate-Level Strategy
Michael Goold, Andrew Campbell
mentent souvent la performance de et Marcus Alexander, éd. Wiley, 1994.
leurs composantes. À partir de • Fournir l’expertise et l’assistan-
nombreuses analyses de groupes ce dont les filiales ont besoin.
prestigieux, Corporate-Level Ainsi Shell, avec 700 experts dans
Strategy fournit une démarche ses fonctions centrales, apporte un
pour élaborer une stratégie de soutien technique, juridique,
groupe créatrice de valeur. financier ou stratégique à ses opé- doivent être compatibles avec
rationnels partout dans le monde. celles des filiales. Par exemple,
4 opportunités un siège obsédé par la perfor-
de création de valeur. • Gérer efficacement le porte- mance technologique risque de
feuille d’activités. À l’instar du compromettre la valeur de ses
Un groupe peut créer de la valeur groupe britannique Hanson, qui, filiales dont la maîtrise des coûts
pour ses filiales de 4 façons : avec le rachat de Imperial Group est un facteur clé de succès.
en 1986 puis sa revente par appar-
• Exercer une tutelle éclairée tements, a généré un milliard de •Le siège doit posséder des com-
en matière de nomination des livres sterling de valeur pour le pétences permettant d’offrir un
managers, de contrôle budgé- groupe. potentiel de création de valeur à
taire et d'orientations straté- ses filiales. Ainsi, un siège expert
giques. Par exemple, le prési- Déterminer “l’avantage en contrôle budgétaire pourra
dent d'Emerson Electric a mis en parental” propre à son créer de la valeur dans une filiale
place un système de revue stra- groupe. mal gérée. Mais ne sera d’aucune
tégique annuelle de ses divi- valeur si la problématique de la
sions. Chaque division présen- Un groupe ne crée de valeur pour filiale est de récolter une meilleu-
te alors son activité, ses résultats ses divisions et filiales que si sa re information marketing. •
et ses objectifs. Avec l'appro- tutelle leur est bénéfique. On
bation des directeurs de divi- parle alors “d’avantage parental”.
sion qui trouvent ainsi l'occasion Pour cela :
de discuter avec le président et
leur équipe pour élaborer des • La culture, les savoir-faire, les
stratégies créatives. orientations stratégiques du siège

12 m • Le point sur… Piloter la création de valeur N° 9 • Mai/Juin 1999


- S’organiser pour créer de la valeur

IMPOSER LA
DISCIPLINE DU
MARCHÉ EN INTERNE

P
our créer de la valeur Dans la pratique, ces règles sont
pour l'actionnaire, il accompagnées de garde-fous
existe une alternative destinés à éviter les dérapages.
aux méthodes tradi- Par exemple :
tionnelles fondées sur le
pilotage. Il s’agit de créer des centres • Certaines restrictions à la liber-
de profit à tous les niveaux de té d’échange. Pour des raisons
l’entreprise pour maximiser la valeur stratégiques, la vente de certains
de chacun. Internal Markets pro- savoir-faire à l’extérieur peut être
pose ainsi une approche révolu- interdite. Source :
Internal Markets
tionnaire, quoique controversée, William E. Halal, Ali Geranmayeh
d’organisation de l’entreprise : appli- • Une préférence systématique à et John Pourdehnad,
quer en interne les principes du l’égard du prestataire interne, en éd. Wiley, 1993.
libre marché. cas d’alignement sur les condi-
tions des autres fournisseurs.
Les principes du marché Une source de création
interne. • Une possibilité d’interven- de valeur.
tionnisme de la part des dirigeants.
Les règles qui s’appliquent au mar- En effet, dans certains cas, la Une organisation en marché
ché interne sont simples : logique économique peut condui- interne présente de nombreux
re des unités à agir dans le sens avantages :
• Chaque unité de l’entreprise, y contraire à l’intérêt général de
compris les principales fonctions l’entreprise. • La fin du monopole des four-
de support, constitue un centre de nisseurs internes génère une
profit. Par “unité” on entend par Une révolution culturelle. meilleure qualité de prestations.
exemple la R&D, le marketing,
les ressources humaines, la pro- Le défi principal est de changer • Chaque entité est incitée à opti-
duction, le commercial, etc. la culture de l’entreprise. En effet, miser ses coûts, car elle est res-
le modèle du marché interne ponsable de ses résultats.
• Ces centres de profit ont une confère un nouveau rôle aux diri-
autonomie d’action similaire à geants. Ceux-ci ne sont plus les • La performance des différentes
celle d’une entreprise indépen- “décideurs” qui pilotent l’activité entités est plus aisément identifiée.
dante. Chacun est libre de se du sommet de la chaîne hiérar- Ce qui permet une meilleure allo-
procurer les produits ou les ser- chique. Ils sont désormais des cation des ressources et des efforts.
vices requis auprès de la source “facilitateurs”. Ce changement
de son choix, interne ou externe est parfois vécu avec angoisse • Autonomes, les équipes sont
à l’entreprise. Et chacun peut par des salariés soudain livrés à plus motivées.
proposer ses produits ou ses ser- eux-mêmes.
vices à un prix librement déter- • La complexité et les coûts de
miné, à l’extérieur comme à l’inté- la coordination centralisée sont
rieur de l’entreprise. évités. •

m • Le point sur… Piloter la création de valeur N° 9 • Mai/Juin 1999 13


Sources
complémentaires
Piloter la valeur
par l’EVA.
chaque stade de pro-
duction, l'auteur pro-
b
pour exercer continuel-
lement une pression à la
Créer de la valeur
grâce à l’analyse
pose de piloter l'en- baisse sur les coûts de stratégique.
Écrit par un vice prési- semble de la production fonctionnement.
dent de la société fon- à partir des goulots Cet ouvrage remet en
dée par les auteurs de d'étranglement, afin de When Lean cause les principes de la
The Quest for Value, minimiser les stocks et Enterprises Collide démarche stratégique
cet ouvrage a une voca- en-cours. L'ordonnan- Robin Cooper, classique, qui vise à bâtir
tion plus vulgarisatrice cement et la taille des éd. Harvard Business des avantages concur-
que le premier. Plus lots seront alors déter- School Press, 1995. rentiels durables. Il
simple à lire, il ne four- minés à partir des capa- montre au contraire que
nit pas autant de détails cités d'absorption du le succès repose sur
techniques sur l'EVA. goulot. l'adaptation permanente
Mais il bénéficie du Valoriser le potentiel de son positionnement
recul des années, et pré- Le Management des synergies. aux évolutions du jeu
sente ainsi l'expérien- par les Contraintes concurrentiel. Il propo-
ce d'entreprises ayant Philip Marris, Cet ouvrage nous expo- se un modèle d'analyse
adopté cet indicateur éd. Les Éditions se une démarche prag- pour anticiper ces évo-
de pilotage. Il apporte d'Organisation, 1994. matique pour tirer parti lutions et préconise 7
aussi des précision des opportunités de compétences straté-
utiles sur l'aspect pra- synergies entre unités giques pour réussir dans
tique du pilotage par d’un groupe. Les auteurs ce contexte d'environ-
l'EVA. Maîtriser les coûts. nous mettent d’abord en nement mouvant.
garde sur les fréquents
EVA Cet ouvrage présente échecs dans ce domai- Hypercompétition
Al Ehrbar, un panorama des ne. Ils nous proposent Richard A. D'Aveni,
éd Wiley, 1998. méthodes de maîtrise une démarche d’analyse éd. Vuibert, 1995.
des coûts développées d’opportunité destinée à
par les entreprises japo- éviter de se faire piéger Traduit de l’anglais :
naises. Il montre que le par les “fausses syner- Hypercompetition,
Piloter la gestion pilotage des coûts repo- gies”, pour pouvoir éd. The Free Press, 1994.
de production. se avant tout sur le sys- concentrer ses efforts sur
tème de management, les projets réellement
Cet ouvrage propose de plutôt que sur des outils prometteurs.
repenser l'approche tra- de comptabilité. Il exa-
ditionnelle de la ges- mine les approches Synergy
tion de production. Plu- mises en œuvre d'une Andrew Campbell et
tôt que de chercher à part pour maîtriser les Michael Goold, éd.
faire tourner l'outil coûts des nouveaux pro- Capstone, 1998.
industriel à 100 % à duits et d'autre part

14 m • Le point sur… Piloter la création de valeur N° 9 • Mai/Juin 1999


Valoriser les projets S’inspirer des Réinventer
stratégiques. organisations sa stratégie.
ayant une réussite
Les méthodes tradition- hors du commun. Cet ouvrage fait suite à
nelles de valorisation des "La migration de la
projets stratégiques se Cet ouvrage présente les valeur" et "La zone de
heurtent à une difficulté : résultats d’une analyse profit". Il poursuit les tra-
prendre en compte la menée sur 18 entreprises vaux sur les besoins et
capacité de réagir face à affichant un succès de les méthodes de réin-
l'incertitude. En effet, les création de valeur non vention stratégique, en
calculs de Valeur Actuel- démenti depuis plus de proposant un "catalogue
le Nette reposent sur des 50 ans. Il ressort entre de mouvements straté-
hypothèses de plans autres de cette étude que giques", destiné à stimu-
d'investissements figés ces entreprises hors du ler et à guider ses efforts
par avance, alors que commun possèdent d'anticipation straté-
ceux-ci peuvent être toutes une idéologie gique. On pourrait com-
ajustés en fonction des forte, qui affirme la rai- parer l'ouvrage à un trai-
événements. Real son d'être de l'organisa- té du jeu d'échecs qui se
Options propose une tion bien au-delà de la consacrerait à éduquer
approche pour pallier ces seule recherche du pro- l'esprit du lecteur à iden-
difficultés : l'application fit. Et qu'elles savent tifier des situations types
de la théorie des options conjuguer la préserva- sur un échiquier.
financières au chiffrage tion de cette idéologie à
des projets d'investisse- une forte capacité de Profit patterns
ment. s'adapter aux évolutions Adrian J. Slywotzky,
de l'environnement. David J. Morrison,
Real Options Ted Moser,
Martha Amram, Bâti pour durer Kevin A. Mundt
Nalin Kulatilaka, James C. Collins et Jerry et James A. Quella,
éd. Harvard Business I. Porras, éd. First, 1996. éd. Times Business, 1999.
School Press, 1998.
Traduit de l’anglais :
Built to Last,
éd. Harper Business, 1994.

m • Le point sur… Piloter la création de valeur N° 9 • Mai/Juin 1999 15


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