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Gestion de
portefeuille
Kouma YAO
Gestion de portefeuille
Kouma YAO
SOMMAIRE
Introduction .......................................................................................................................... 5
I. Théorie du portefeuille................................................................................................................ 72
Introduction
Les marchés financiers occupent aujourd’hui une place importante dans les économies des nations. Ils
servent au financement des actions des agents économiques à travers les différents compartiments. Les
.supports représentatifs de ces financements seront échangés sur des espaces dédiés nommés les places
boursières par les détenteurs car ces derniers en détiennent sous forme de paniers financiers appelés
portefeuilles financiers. Vu la spécificité de ces portefeuilles, une dose de connaissances financières est
requise pour alimenter leur rendement dans le temps. Ce sont ces connaissances qui seront développées
dans ce cours à travers les chapitres qui suivent.
Un outil statistique de mesure de l’évolution des cours d’un panier de titres par rapport à une valeur
de référence (ou base).
Il permet de saisir la performance du marché.
Il joue le rôle de baromètre de l’économie.
Exemple
Indice des prix à la consommation : 110 (base = 100)
Les prix ont augmenté en moyenne de 10%.
Caractéristiques de l’indice
• Composition
Titres sélectionnés par un comité d’experts
Un bon indicateur des tendances du marché
Mise à jour périodique pour tenir compte de l’évolution des paramètres de sélection des
valeurs
• Mode de calcul
Moyenne arithmétique
Moyenne géométrique
y
Ct = S Pit * Nit
i=1
It : Indice au temps t
Ct : Capitalisation des composantes au temps t
Ct’ : capitalisation ajustée (pour tenir compte des augmentations ou réductions de capital et des
modifications aux composantes).
Bt : Base de l’indice au temps t.
Pit : Cours de la valeur i au temps t ;
Nit : Nombre d’actions de la valeur i en circulation au temps t.
Exemples d’indices:
CAC 40 en France, Dow Jones Industrial Average (DJIA) aux Etats Unis, NIKKEI 225 au Japon,
FOOTSIE 100 en Grande Bretagne, BRVM10 de l’UEMOA, BVMT en Tunisie, MADEX au Maroc.
b) La capitalisation boursière
Indicateur d’évaluation de la taille d'une entreprise comme le chiffre d'affaire, l'effectif ou la part de
marché.
II. Droits des actionnaires et l’information boursière
dans les quatre (4) mois qui suivent la fin du premier semestre, un tableau d’activités et de
résultat ainsi qu’un rapport d’activité semestriel accompagné d’une attestation du commissaire
aux comptes sur la sincérité des informations données ;
un mois après la fin de chaque trimestre un commentaire de la direction de la société sur
l’évolution de l’activité ainsi que les incidences probables sur les résultats ;
de publier sans délai, toute modification des droits attachés aux différentes catégories
d’actions.
Information supplémentaire ou permanente
L’information permanente est celle qui est susceptible d’influer le cours de bourse d’une
société cotée. Elle doit être mise à la disposition de l’actionnaire.
b) L’information boursière
Elle constitue l’ensembles des informations statistiques consignées dans le Bulletin Officiel de la Cote
(BOC) du marché Boursier Régional de l’espace UEMOA.
a) Augmentation du capital
Du point de vu financier, elle est une vente d'actions dont le produit sert à financer l’activité de
l'entreprise, et qui va entraîner un partage des différents privilèges de l'entreprise : droit au dividende,
au bénéfice, au boni de liquidation, aux capitaux propres, aux droits de vote entre les différents
apporteurs de capitaux.
Elle peut suivre différentes modalités : être en numéraire ou par apport d'actifs, consécutive à l'exercice
de bons ou à la conversion de dette, être réservée ou non, avec ou sans droit préférentiel de
souscription.
Logiques économiques
• Accroissement des fonds propres: acquisition d’immobilisations nouvelles, des besoins accrus
en fonds de roulement, prise de participations dans d’autres sociétés, correction des
déséquilibres du bilan
• Amélioration de la capacité d’endettement: la capacité d’emprunt d’une société dépend dans
une certaine mesure d’un ratio « Fonds propres / Capitaux empruntés ». Tout accroissement des
fonds propres améliore corrélativement le ratio et accroit donc la capacité d’endettement
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La prime d’émission est égale à la différence entre le prix d’émission et la valeur nominale
P = S + P’
P: prix d’émission
S: valeur nominale
P’: prime d’émission
Exemple: P’ = 180-100 = 80 F
La quotité
Le porteur du titre participe à la souscription des nouvelles actions émises en fonction de la quotité ou
parité définie par les conditions de l’accroissement du capital. La quotité (Q) est alors égale à :
N’
Q = --------
N
Pour souscrire des actions nouvelles N’, il faut être détenteur des actions anciennes N. Mais, il arrive
quelquefois que l’actionnaire ne dispose pas de la quantité d’actions lui donnant un nombre exact
d’actions nouvelles à souscrire. Le surplus d’actions anciennes (droits) qui ne correspond pas à une
nouvelle action entière est dénommé « rompus ». Ceux-ci sont négociés dans un compartiment spécial
du marché boursier appelé le marché des droits durant toute la période de souscription (environ 30
jours). L’actionnaire peut alors, soit vendre sur ce marché tous ses droits, soit acheter d’autres droits de
sorte que l’ensemble lui permette de bénéficier de la souscription d’actions nouvelles complémentaires
conformément à la quotité.
Ce sont souvent le cas des opérations de restructuration d’entreprise telles les fusions les apports
partiels d’actifs; aucun droit n’est reconnu aux actionnaires anciens. Elle permet d’acquérir de
nouveaux moyens de production. Seulement deux types de difficultés s’observent:
l’évaluation de l’apport effectué
L’évaluation de l’action remise en échange.
Les apports sont évalués par des commissaires aux apports dont l’approbation revient à
l’AG
Au cours de cette opération, les actionnaires bénéficient pour chaque action détenue d’un droit
d’attribution. Celui-ci revêt les mêmes formes que le droit de souscription. A l’issue de l’attribution
gratuite d’actions nouvelles, l’actionnaire qui dispose des droits non utilisés, peut les céder en bourse
sur le marché des actions ou les compléter par l’achat de rompus ; en le faisant, il se donne l’occasion
de bénéficier de l’attribution des actions nouvelles.
Le processus de détermination de la valeur théorique du droit d’attribution (Da) obéit à la même
logique que celui du droit de souscription :
N’(C-d)
Da = ------------
N +N’
e) Réduction de capital
totalité des pertes accumulées; dans un second temps, elle augmente le capital par apport en numéraire
ou bien souvent par incorporation de créances).
f) Les splits
La division ou split est l’opération par laquelle le nombre d’actions d’une société est augmenté dans la
même proportion que le nominal est divisé. Cette opération suppose, pour le financier un calcul
d’opportunité.
Opportunités
Élargissement de l’actionnariat (nouveaux titres accessibles à un large public)
Aide substantielle apportée aux actionnaires minoritaires encombrés par le volume financier du
titre
Resserrement des liens avec l’actionnariat individuel;
Meilleure acceptation du titre sur les places financières internationales (les titres dont la valeur
est importante s’éloignent souvent des normes des grandes places financières internationales)
Dynamisme accru du marché grâce à l’allègement de la valeur des titres qui contribue à leur
liquidité
Bonne opération de communication avec l’actionnariat de la société
NB: tous ces arguments se rattachent à l’idée d’amélioration de la liquidité.
=> L’accroissement du nombre de titres oblige à verser davantage de dividendes pour la société
émettrice.
g) Le regroupement d’actions
L’introduction en bourse est l’opération consistant à faire déterminer pour la première par
confrontation de l’offre et de la demande du prix des titres sur une place boursière. Les procédures
sont:
L’offre à prix minimal (OPM)
(un prix d’offre minimal est proposé pour le titre. Ce prix est déterminé par un comité chargé de
l’introduction après classement des ordres d’achat par ordres décroissant, présentés avec des limites et
élimination des ordres aux cours les plus élevés; considérés comme au mieux déguisés)
L’offre à prix ferme (OPF)
(le prix de cession est fixé d’avance donc ferme et définitif et l’équilibre est obtenu uniquement par
réduction des demandes) Anciennement appelée Offre Publique de Vente, l'Offre à Prix Ferme se
distingue des autres modes d'introductions par l'importance donnée au prix. Le prix est fixé à l'avance,
et la répartition des titres s'effectue sur la quantité. Si le taux d'allocation est inférieur à 0,8%,
l'introduction est reportée avec un prix plus élevé. Avec ce mode d'introductions, les futurs actionnaires
ont tendance à accroître sensiblement leur demande de titres.
La cotation directe
Anciennement dénommée Procédure Ordinaire, la procédure de cotation directe est peu utilisée. On
peut notamment citer parmi les dernières opérations, la cotation de Proximania sur le Marché Libre. Ce
type d'opérations est le plus souvent utilisé lors du transfert de titres d'un marché à un autre. La société
introduit les titres à un cours connu à l'avance par les souscripteurs. La cotation directe doit respecter
un certain nombre de règles (Cours, ordres, délais, taux de service)
Le placement préalable
La procédure de placement est utilisée lors d'une introduction pour permettre à l'entreprise de disposer
d'un actionnariat stable d'investisseurs institutionnels. Cette offre est souvent couplée à une Offre à
Prix Ouvert pour permettre une meilleure liquidité du titre, et par la même une meilleure valorisation.
L’offre à prix ouvert
L'Offre à Prix Ouvert, inaugurée en 1998 par France Telecom, est la procédure d'introduction la plus
utilisée à ce jour. Souvent couplée à un Placement Garanti, l'Offre à Prix Ouvert ou OPO se rapproche
de l'Offre à Prix Ferme par de nombreux points, mais s'en distingue aussi par de nombreux autres.
L'avantage principal de l'O.P.O. réside dans le moment où le prix définitif sera fixé. Le prix est fixé à
la dernière minute et donc correspond parfaitement à la demande réelle du marché à l'instant t.
Elle permet d’avoir accès au marché des capitaux et d’extérioriser la valeur de l’entreprise
C’est l’opération qui met fin à l’existence boursière d’un titre. Elle est le plus souvent le corollaire du
rachat de l’entreprise ou de la liquidation d’une société à la suite d’une faillite ou d’une absorption.
Elle peut aussi sanctionner l’insuffisance des transactions. Dans ce cas, elle est en général consécutive
à une offre publique d’achat et se réalise le plus souvent par une offre de retrait suivie d’un retrait
obligatoire.
C’est une instruction donnée à son intermédiaire financier qui, en fonction des informations reçues,
procède à sa présentation pour exécution sur le marché boursier. Il existe deux types: l’ordre
d’achat et l’ordre de vente.
Caractéristiques d’un ordre de bourse
Un ordre de bourse doit comporter un certain nombre d’informations nécessaires et obligatoires à
sa bonne exécution:
- Identité de la valeur
- le code ISIN de la valeur,
- le sens de l’opération (achat ou vente)
- la quantité de titres,
- Le numéro de compte titre (DC/BR)
- Le numéro d’ordre de bourse
- Le délai d’exécution (ordre jour ou à date)
- Le compte espèce à créditer ou à débiter
Enregistrement des ordres
L’enregistrement consiste à dresser une liste des ordres reçus par ordre chronologique suivant
l’ordre d’arrivée des clients par le récepteur des ordres de la SGI. Les ordres sont ainsi horodatés et
numérotés à chaque réception.
Saisie des ordres
Par ordre de réception, le trader saisie les intentions reçues des clients dans le système de
négociation pendant la période de saisie des ordres de bourse .
A la fermeture du marché, un Avis d’opéré est ramené au donneur d’ordre pour l’informer de
l’exécution de ses ordres de bourse.
Types d’ordre
Ordre à cours limité: Ordre avec un prix d'achat plafond ou un prix de vente plancher
Ordre "au prix du marché" ou "au mieux« : Ordre sur la base de la meilleur demande au
moment où il parvient au marché
Ordre "à tout prix« : Ordre demandant la transaction à n'importe quel cours
Ordre "tout ou rien« : Ordre à cours limité sans possibilité de fractionnement
Ordre "à seuil de déclenchement" : Ordre avec un prix fixé au-dessus duquel l'achat ne peut se
faire ou de vente en dessous duquel la vente ne peut se faire
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Ordre "à plage de déclenchement" : Ordre avec une fourchette de cours pour le déclenchement
Exécution de l’ordre de bourse: la transaction boursière
L’exécution de l’ordre consiste à trouver une contrepartie en vue de l’échange d’une certaine
quantité à un même prix. Lorsque cet échange a lieu, on parle de transaction.
Une transaction est un accord conclu entre deux personnes (acheteur & vendeur) pour s’échanger
contre paiement d’une même quantité de valeur mobilière au même cours, à la date de l’opération.
Caractéristiques d’une transaction boursière:
Identité de l’acheteur
Identité du vendeur
Dénomination de la valeur traitée
Quantité de titres échangée
Cours d’échange ou de marché
Numéro de transaction
Date de la transaction
Une transaction d’initié consiste en l’achat ou la vente d’actions d’une société par une personne
ayant accès à des renseignements confidentiels sur la société qui peuvent influer sensiblement
sur la valeur de ses actions et que ne connaissent pas les autres actionnaires ou le grand public
Illustration
Achat
A B
Vente
a) Systèmes de cotation
Cotation à la criée
La cotation à la criée se fait dans une salle qui accueille les agents ou courtiers des différentes sociétés
de bourse accréditées. Les ordres de bourse sont exprimés par voie orale et sont centralisés au niveau
du coteur qui tient la corbeille. Ce dernier, à l’ouverture de la séance, appelle une valeur ainsi que son
dernier cours de référence.
Les agents de change, réunis autour de celui-ci crient « je prends » lorsqu’ils ont des ordres d’achat au
mieux ou à des limites supérieures ou égales à ce cours. Ceux qui ont des cours de vente au mieux ou à
des limites de cours inférieures ou égales au cours annoncé par le coteur disent « j’ai ». En fonction de
l’insistance des acheteurs ou des vendeurs et de l’importance des quantités à négocier à l’achat ou à la
vente, le coteur fait varier le cours soit à la hausse, soit à la baisse. L’amplitude de variation des cours
varie d’une bourse à une autre.
Le cours d’équilibre ou le cours auquel se nouent les accords est celui qui permet le maximum
d’échange possible. Ce cours est dit cours coté.
Cotation assistée par ordinateur
La cotation assistée par ordinateur est la cotation électronique. Dans ce système, qui est utilisé par la
plupart des bourses dans le monde, les intentions d’ordres des investisseurs sont directement saisies par
les intermédiaires boursiers à partir du clavier de leurs ordinateurs respectifs déjà connectés au système
de cotation. Sur la place boursière de l’UMOA, une fois saisis, ces ordres de bourse sont centralisés au
siège qui contrôle la totalité de la cotation. A la différence de la cotation à la criée, les intentions
d’ordre des clients sont données par écrits. Le téléphone est aussi utilisé, mais la confirmation par fax
est incontournable pour matérialiser l’ordre donné.
MECANISME DE COTATION
Il existe deux types de mécanisme de formation des cours de bourse : la cotation au fixing et la cotation
en continue. Alors que dans le 1er cas la formation des cours se réalise à une date unique donnée et
fixée, dans le deuxième, les cours successifs sont déterminés sur une valeur donnée jusqu’à la
fermeture du marché. Dans ce système, il y a un cours d’ouverture et un cours de fermeture et des
quantités échangées à chaque niveau de cours obtenu pendant toute la durée de la cotation en continu.
Fixing
Principe
Le mécanisme de formation des cours de bourse, quel que soit le système de cotation au fixing, obéit à
cinq principes fondamentaux :
tous les ordres (d’achat ou de vente) au mieux sont exécutés en priorité.
Le cours d’équilibre est celui auquel il y a échange d’un maximum de titres.
Tous les ordres d’achat ayant une limite de prix supérieure au cours d’équilibre sont exécutés
de même que les ordres de vente ayant une limite de prix inférieure au cours d’équilibre.
Tous les ordres d’achat ayant une limite de prix inférieure au cours d’équilibre ainsi que les
ordres de vente ayant une limite de cours supérieure au cours d’équilibre ne sont pas exécuté.
Les ordres d’achat ou de vente dont la limite de prix est précisément égale au cours coté sont
dits à « cours touché ».
685+50=735 B 50 85 000 0 0 0
1- Maximum d'échanges: On a deux cours 87 000 FCFA et 86 000 FCFA avec 15 actions échangées.
2- Minimum de quantités résiduelles: On a encore les deux cours : 87 000 FCFA et 86 000 FCFA avec
670 actions non échangées.
3- Variation minimum par rapport au cours précédent: On a encore les deux cours 87 000 FCFA et 86
000 FCFA avec variation minimum de 500 FCFA.
4- Cours le plus élevé: Le cours le plus élevé des deux est 87 000 FCFA.
87 000 FCFA est le cours d’équilibre résultant du fixing.
Allocation des titres
A 87 000 F CFA, 15 actions sont échangées
L’ordre de vente C de 15 titres à 86 000 F CFA est entièrement exécuté
L’ordre d’achat A de 685 titres à 87 000 F CFA est partiellement exécuté avec 15 titres; le volume
résiduel est donc : 685-15 = 670
NB : l’ordre d’achat A est un ordre à cours touché.
Transactions non admises
Les valeurs dont les transactions portent sur une quantité inférieure ou égale à sept (7) titres ne seront
cotées que si le cours théorique d’ouverture est identique au cours de référence, dans le cas contraire,
elles seront déclarées « non cotées =NC».
La variation du cours d’un titre par rapport à son cours de référence sera autorisée lorsque le volume
total transigé à l’issue de la séance de bourse est strictement supérieur à 7 titres. Les valeurs dont les
transactions portent sur une quantité supérieure ou égale à huit (8) titres sont autorisées à coter.
Les valeurs dont l’équilibre de cours s’établi à l’extérieur de l’écart maximal de cours tout en
admettant un volume à l’échange supérieur ou égal à 8 titres ne sont pas admises à coter à la
séance du jour. La cotation desdites valeurs est réservée pour la séance suivante; elles sont
déclarées «Différées = DIF » Un écart
de cours est alors calculé sur la base de la borne franchie de l’écart de cours de la séance
précédente. La cotation sur une valeur peut être différée 2 fois de suite; à la 3è séance, la
cotation doit obligatoirement s’effectuer. Sinon, le titre est suspendu.
NB: Le pas de cotation désigne l’intervalle minimal entre deux niveaux de prix. Sur le marché
des actions, le pas de cotation est de 5 F CFA pour les valeurs dont le cours est supérieur ou
égal à 100 F CFA et de 1 F CFA pour celles dont le cours strictement inférieur à 100 F CFA.
Sur le marché obligataire, le pas de cotation est de 0,10%.
Règlement des transactions
Les opérations boursières régionales sont au comptant à J+3 (DCBR)
Les transactions se dénouent par le règlement financier et le règlement physique
Le règlement financier se fait par virement bancaire à J+3.
Le règlement physique se fait par inscription en compte des titres à J+3.
Cotation en continu
La cotation en continu est la réalisation instantanée de transactions, après le fixing d’ouverture, chaque
fois qu’il y a entente (ou équilibre) sur le cours d’une valeur où la cotation en continu est autorisée.
Exemple:
Le cours d’ouverture est établi à 9 000 F CFA pour le titre FILTISAC. Admettons qu’il y ait un ordre
de vente 25 actions exprimées à 10 150 F CFA dans le carnet.
Dans la phase du continu,
L’arrivée immédiate d’un ordre d’achat de 15 actions exprimées à 10 200 F CFA entrainera une
transaction d’un volume de 15 actions à 10 200 F CFA.
Par contre, l’arrivée d’un ordre d’achat de 25 actions à 9 000 F CFA ne provoquera aucune
transaction entre acheteur et vendeur.
L’arrivée d’un ordre de vente de 10 actions exprimées à 9 500 F CFA va changer le cours des
offreurs à 9 500F CFA pour une quantité cumulée ou offre globale de 10 actions qui attendront
d’éventuels acheteurs.
Organisation d’une séance de cotation
BENIN
SGI BURKINA
FASO
dans les Saisie des Impression des
1 ordres par 3 rapports de
ANB les SGI transactions
COTE D’IVOIRE
GUINEE-
Cotation et
BISSAU
BRVM 2 négociation
SGI MALI
dans les TOGO
SENEGAL NIGER
ANB
Question de cours B
N° QUESTIONS VRAI FAUX
1 Le marché monétaire est un marché des capitaux
Le marché monétaire est une place des agents économiques pour
2
s’échanger des actifs monétaires
Le marché monétaire regroupe exclusivement la banque centrale et les
3
banques secondaires
Les actifs financiers et les actifs monétaires s’échangent uniquement sur
4
le seul marché monétaire
Le marché monétaire facilite la conversion de l’épargne en financement
5
long terme
6 Le marché des capitaux court terme est le marché monétaire
Le marché monétaire facilite le dépôt, la conservation et le placement
7
des avoirs monétaires et financiers des agents économiques.
Les titres de créances négociables sont des titres de placement à long
8
terme
Les titres de créances négociables sont des produits du marché
9
interbancaire
Le marché interbancaire regroupe les établissements de crédit, l’Etat et
10
la Banque Centrale
Le marché monétaire est compartimenté en deux : le marché primaire et
11
celui des titres de créances négociables
12 Sur le marché monétaire, on émet des emprunts obligataires
Le marché interbancaire est difficilement accessible aux particuliers du
13
fait du niveau de la valeur nominale des titres.
Le titre de créance négociable est similaire à une obligation sur le
14
marché financier
15 Le bon du trésor est un titre de créance négociable
16 Les certificats de dépôt sont des titres émis par les entreprises
17 Sur le marché monétaire, seules les banques collectent l’épargne
Questions de cours B
1- Quelle est la différence fondamentale entre l’intermédiation financière du marché financier et
celle du marché monétaire ?
2- Comment s’opère l’intermédiation du marché financier ?
3- Les fonctions économiques du marché financier
4- Expliquer comment s’opère l’incitation, le contrôle, la discipline et la sanction des équipes
dirigeantes par le marché financier.
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Exercice 1
Les actions de la société KRAGBA & Cie sont cotées en bourse. Le cours de l’action à la séance de
bourse du 25 mars 2013 est de 17 500 F CFA. A la séance du 26 mars 2013, les ordres de bourse
ACHAT VENTE
Ordres Quantité Cours proposé Cours proposé Quantité Ordres
Dosso 60 17 800 18 000 48 Oumarou
Brou 5 16000 16 000 10 Touré
Alloh 140 18 000 18 500 262 Yéo
Esse 50 16 500 16 500 6 Tiakpa
Ggui 3 17 000 18 990 3 Sougba
Goho 3 18 500 15 900 10 N’da
Kouyaté 10 19 000 15700 13 Nelson
Meney 5 18 990 17 800 105 Adingra
17 000 14 Fiessou
Code symbole Qte Ach / Vent Qte Cours Volume Valeur Cours veille Cours ref
SOGC 60 18000 / 19000 35 18 000 40 720 000 17 200 18 000
1. Interprétez-lui les informations boursières de la ligne SOGB (code symbole : SOGC) dans cet
extrait du BOC
2. Déterminez l’écart de cotation du titre SOGB pour la séance suivante sachant que son taux est
de 7,50%.
3. Constituer la situation du titre SOGB avant le fixing du jour.
4. Le bénéfice net dégagé par la société SOGB sur l’exercice passé est de 800 millions F CFA au
moment où son capital social s’établit à 1 600 millions F CFA et la valeur nominale de ses titres
de propriété est de 10 000 F. Calculez le PER du titre SOGB et interprétez le résultat.
5. Orientez Mademoiselle BAMBA dans son investissement du 26 mars 2013 sachant que le PER
du titre SAPH se situe à 5.
a) L’analyse fondamentale
Définition
Elle consiste à évaluer la valeur d’une société, d’un titre par rapport au secteur dans lequel il évolue;
cela permet de connaître les sociétés, leurs activités, produits, stratégies, bénéfices etc. souvent
assimilée à l’analyse financière, elle consiste en réalité en une approche plus globale, et, au-delà des
aspects comptables, de nombreux éléments particuliers interviennent dans la détermination de la
valorisation théorique d’une société.
Outils de l’analyse fondamentale
Les outils de base pour réaliser une analyse fondamentale:
le bilan : véritable photographie comptable de la situation patrimoniale de l'entreprise,
le bilan présente les actifs et les passifs d'une entreprise à un moment donné.
le rapport annuel : publié en fin d'année ce document, élément principal de la
communication financière de l'entreprise, regroupe toutes les informations importantes
la concernant (activité, CA, bilans, perspectives etc.)
des ratios mathématiques tels que le PER (Price Earning Ratio) qui met en rapport la
valorisation de l'entreprise avec ses bénéfices. Le PER moyen varie selon les secteurs
d'activités.
une analyse sectorielle pour replacer l'entreprise dans un contexte plus vaste.
nombre d’action existantes. L’actif net par action ou valeur patrimoniale de la société est la valeur
intrinsèque ou valeur mathématique (VM) de la firme ou le book value en anglais.
Actif net = capital social
+ réserves
+ report à nouveau positif
+ provisions réglementées
+ bénéfice net non distribué
- frais d’établissement
- report à nouveau négatif
- pertes
La valeur de rendement
La valeur de rendement, à la différence de la valeur mathématique qui ne repose que sur l’actif social,
est déterminée à partir du dividende distribué par la société. Elle concerne plus les sociétés ayant une
politique de distribution régulière de dividende. En pratique, on raisonne sur la valeur moyenne des
dividendes sur les trois plus récents exercices ou la moyenne pondérée des dividendes sur les trois
premiers exercices.
La valeur de rendement est obtenue en faisant le produit du dividende moyen ou du dividende moyen
pondéré, par le coefficient de capitalisation (price earing ratio, taux de rémunération de l’épargne, etc)
= coefficient de capitalisation
xi = pondération des dividendes de
l’année i
di = dividende par action distribué à
l’année i
Valeur de productivité
Cette valeur repose sur une conception élargie du profit obtenu de la société. Il s’agit de prendre en
considération la capacité de la société à générer des bénéfices. C’est pourquoi s’agissant des sociétés
en pertes, on a recours, si la situation le permet, aux bénéfices prévisionnels à retirer de l’outil de
travail qu’offre l’entreprise pour calculer une valeur de productivité potentielle.
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= coefficient de capitalisation
xi = pondération des bénéfices de l’année i
bi = bénéfices réalisés par action ou à réaliser à
l’année
X = somme des pondérations appliquées
Le good will
Le good will ou survaleur est l’expression de la valeur des éléments incorporels du fonds de commerce
(nom, marque, compétence de l’équipe, organisation commerciale…). L’impact de ces éléments pris
individuellement peut être positif sur le résultat de la société de sorte que les bénéfices réalisés
deviennent plus importants que ceux qui ne devraient être obtenus avec les actifs corporels
uniquement; ce qui accroit inductivement la valeur patrimoniale de l’entreprise.. La valeur de la société
dans cette optique sera donc égale à la somme de la valeur patrimoniale et du fonds de commerce
positif, le Good Will. Il est obtenu en faisant la différence entre la valeur de l’entreprise et la valeur
patrimoniale (valeur mathématique)
GW = V – VM or
Lorsque le Good Will est négatif, les éléments incorporels constituant le fonds de commerce ont un
impact négatif sur le résultat de l’entreprise. Il s’agit par exemple de l’incompétence de l’équipe, de
l’inefficacité de l’organisation commerciale, de la mauvaise réputation, etc. la valeur de la société
découlant de ce résultat, n’est rien d’autre que la valeur patrimoniale réduite au fonds de commerce
négatif: le Bad Will.
Il faut en outre noter qu’un investisseur, en acquérant une action, se fixe un horizon de placement.
Ainsi, le modèle tient compte à la fois des dividendes futurs et du prix auquel l’actionnaire pourra
vendre son action au terme de l’horizon qu’il s’est fixé. Soit un investisseur qui désire conserver
pendant n années, l’action qu’il achète maintenant. Le prix d’acquisition, qui dépendra de la valeur
prévue de l’action à la fin de la période de détention et des dividendes payés au cours de celle-ci, se
présente comme suit:
L’utilisation de ce modèle implique une estimation des dividendes, de la valeur de cession et une
détermination d’un taux d’actualisation bien approprié. Les dividendes futurs seront payés à partir des
bénéfices ou earnings générés par l’entreprise.
La capacité d’une entreprise à payer des dividendes doit être appréciée à partir des estimations que
l’ont peut faire sur l’évolution du chiffre d’affaires, des différents coûts, etc.
La formule généralisée peut se simplifier et devenir très maniable. Le plus communément utilisée est
celle de Gordon –Shapiro.
Modèle de Gordon Shapiro
o Présentation du modèle
Hypothèse: croissance des dividendes futurs à un taux constant.
Ainsi, le dividende Dt de l’année t peut s’exprimer comme suit en fonction du prochain
dividende D1
Ainsi,
La partie droite de cette équation représente la somme des éléments d’une progression géométrique
1 𝐷 1+𝑔
dont le premier terme est 𝑎 = 1+𝑘 et la raison 𝑅 = 1+𝑘
Comme k et g sont positifs, cette suite sera convergente à condition que k > g (sinon la valeur de
𝑎
l’action serait infinie). La limite de la somme des termes d’une telle progression est . On a
1−𝑅
finalement donc:
La valeur de l’action peut donc être estimée en divisant le prochain dividende
anticipé par la différence entre le taux de return exigé par l’investisseur et le taux de
croissance du dividende par action.
𝐷1
De cette équation, on obtient le taux de return exigé: 𝑘 = +𝑔
𝑉0
Le taux de return exigé est l’addition du rendement de l’action (D1/V0) et du taux de croissance des
dividendes g qui entraine une croissance parallèle du cours de l’action.
V0 est la valeur de l’action estimée par l’investisseur considéré. Si on remplace V0 par P0, le prix de
l’action observé sur le marché, alors k devient le taux de return espéré par l’investisseur, donc noté
E(R).
En marché parfait, k et E(R) sont égaux, et donc V0 et P0 le sont aussi.
Sur un marché efficient, cette égalité ne se vérifie plus nécessairement, mais P0 est un estimateur sans
biais de V0. Autrement dit, V0 est l’espérance mathématique de la variable aléatoire , distribuée selon
une loi normale et dont la variance est d’autant plus petit que le marché est plus efficient.
La formule de Gordon-Shapiro peut être « décomposée » de manière à faire apparaître les éléments qui
déterminent la valeur de g, ainsi que le niveau du prochain dividende à savoir:
Il en résulte que g n’est pas seulement le taux de croissance des dividende, mais aussi celui des
bénéfices par action (puisque b est constant) et celui des fonds propres par action (puisque h est
constant). Le modèle de Gordon-Shapiro est un modèle d’autofinancement. Il tolère le recours à
l’endettement avec une structure financière constante, aux augmentations de capital avec une
rentabilité des projets financés égale au coût des fonds propres (k).
Le modèle trouve son application la plus immédiate quand il s’agit d’évaluer des actions de
sociétés arrivées à maturité en ce sens que ces sociétés devraient logiquement présenter une
croissance à taux constant
Réduction de la croissance à taux constant
Lorsque la croissance ne s’effectue pas à un taux constant (fluctuations conjoncturelles), le
modèle Gordon-Shapiro peut s’appliquer à condition d’employer un D1 normalisé (débarrassé
des influences conjoncturelles) on a donc recours à un bénéfice ou dividende mid cycle.
L’évaluation du return espéré d’un marché financier
Le modèle de Gordon-Shapiro peut aussi permettre d’estimer le taux de return espéré d’un
marché boursier.
Dans le cadre du Dividend Discount Model (DDM)
Dans le DDM, la tâche des analystes est de prévoir à long terme les dividendes futurs des
sociétés qu’ils étudient.
L’évaluation par les cash flow libre ou disponible (Free Cash Flow)
Selon ce modèle, la valeur totale d’une entreprise est la valeur actuelle de ses flux de trésorerie
disponibles avant distribution des dividendes. Les flux de trésorerie disponibles mesurent les
flux de trésorerie générés par le capital employé. Ces flux sont déterminés après impôts.
Le taux d’actualisation utilisé est le coût moyen pondéré du capital ou le WACC (Weighted
Average Cost of Capital), calculé après impôt. Il se calcule comme la moyenne du taux de
rentabilité exigé par les actionnaires, et des taux de rentabilités exigés par les créanciers,
pondérés par la part relative des capitaux propres et de l’endettement à leur valeur de marché
dans les capitaux employés.
Les cash flows libres sont le résultat de la différence entre l’excédent d’exploitation d’une part
et la variation des besoins en fonds de roulement d’exploitation (BFR), l’impôt théorique sur
les sociétés et les investissements nets d’autre part.
La valeur de l’entreprise est finalement égale à la somme des flux de trésorerie disponibles
(FTD) actualisés au taux de rentabilité exigé par l’ensemble des pourvoyeurs de fonds:
Le ROCE (Return On Capital Employed) ou ROIC (Return On Invested Capital) ou ROA (Return On
Assets) exprime la rentabilité des capitaux employés (ratio de marge sur actif d’exploitation plus
trésorerie nette):
La valeur ajoutée
du marché ou
MVA est:
b) L’analyse boursière
La plus Value
La plus-value est la différence positive entre le prix d’achat d’un titre et son prix de vente. Il représente
le gain que réalise un investisseur sur la vente de son titre.
Soit Ca, le prix d’achat d’un titre et Cv, son prix de vente, la plus-value, P est :
P = Cv – Ca
NB : Lorsque le prix d’achat est supérieur au prix de vente, la plus-value est négative, on dit que
l’investisseur réalise une moins-value.
Exemple : Si un investisseur vend à 7 000 F CFA un titre acquis à 5 985 F CFA, la plus-value
enregistrée par celui-ci sera de 1 015 F CFA.
La capitalisation boursière
La capitalisation boursière est une variable qui mesure la surface boursière d'une société cotée.
Soit N, le nombre d'actions constituant le capital, C, le cours boursier, la capitalisation boursière, CB
est :
CB = N x C
La capitalisation boursière oriente l'opérateur en bourse qui recherche la sécurité de son investissement
à travers l'envergure des sociétés cotées.
La capitalisation boursière est également utilisée pour comparer les marchés boursiers.
Exemple :
La capitalisation boursière d’une société au capital composé de 600 000 actions cotées à 10 000 FCFA
est de 6 000 000 000 FCFA.
La capitalisation du marché des actions de la BRVM au 31 décembre 2003 s’élève à 858,14 milliards
FCFA
Le taux de rendement
Le taux de rendement est le taux de rémunération du capital investi en action. C’est le rapport du
dividende par action sur le cours du titre avant distribution du dividende. Il permet de comparer le
rendement de l’action concernée avec celui des autres placements (compte d’épargne, obligations,
etc…).
Soit D, le dividende versé par action et C, le cours de l’action avant détachement du coupon de
dividende, le taux de rendement, r de l’action est :
Exemple :
Lorsqu’une société qui a distribué 10 000F CFA de dividende par action affiche un cours de 76 500 F
CFA, son rendement sera de : 10 000 / 76 500 = 13,07%.
Ce résultat est la rémunération à laquelle l’investisseur devra s’attendre en fin d’exercice si le montant
de dividende versé demeure constant.
Le taux de rotation
ndicateur du degré de liquidité des titres se définit comme étant le rapport du volume de titres échangés
par rapport aux titres inscrits ou en circulation:
c) L’analyse technique
Définition
L’analyse technique, appelée aussi analyse graphique, étudie les mouvements de prix des actions à
court terme. Elle considère que l’étude des facteurs internes au marché est importante pour déterminer
la direction et l’importance des variations de cours.
L’analyse technique permet d’effectuer un diagnostic sur l’état de santé du marché afin de connaître
ses chances de rétablissement ou de rechute. Ce diagnostic permet à l’investisseur de l’accompagner
dans ses phases haussières ou le quitter dans ses phases baissières et développer une stratégie
permettant de positionner ses ordres d’achat et de vente dans le temps de manière plus fiable et plus
efficace.
L’analyse technique sera vue et renforcer dans le cours de négociation en salle de marché.
II. Evaluation des obligations
La variation de taux d’intérêt pendant la durée de vie de l’emprunt a deux effets de sens contraire:
- Si le taux d’intérêt s’élève, les coupons perçus sont réinvestis à un taux plus élevé. Mais dans le
même temps, le cours du titre diminue;
- inversement, si le taux d’intérêt diminue, les coupons perçus sont réinvestis à un taux moins
élevé, mais dans le même temps, le cours du titre augmente.
La combinaison des deux effets rend complexe les estimations de cours des obligations. Retenons les
principes suivants qui permettent de comprendre l’effet des évolutions attendues de taux sur les
obligations:
les prix des obligations varient en fonction inverse des taux.
si l’on anticipe une baisse des taux d’intérêt, il est préférable d’acheter des obligations à taux
fixe.
Si l’on anticipe une hausse des taux d’intérêt, il est préférable d’acheter les obligations à taux
variable.
Lorsque les taux d’intérêt du marché varient, les obligations qui ont les coupons les plus faibles
(taux d’intérêt bas) varient plus.
Plus la durée de vie des titres est long et plus les titres sont sensibles à une variation des taux.
Pour toute obligation, une augmentation donnée de taux entraîne une variation de cours
beaucoup plus faible qu’une diminution de taux de même ampleur.
Si l’on veut éliminer au maximum les variations de cours dues aux fluctuations de taux, on
préférera des obligations à taux fixe échangeables contre taux variables. Ces obligations
permettent de bénéficier de la baisse des taux et limitent en cas de hausse des taux, les pertes en
capital.
Si l’on est très prudent et si l’on veut limiter les risques, on achètera des obligations à taux
variables, indexés sur le marché monétaire ou sur le marché obligataire.
Pour toute variation de taux, le pourcentage de variation de prix est plus élevé pour une
obligation vendue au-dessous du pair que pour une obligation vendue au-dessus du pair.
C’est le taux de rendement avant impôt d’une obligation selon le cours coté. C’est le taux qui
égalise le prix de l’obligation et la valeur actuelle des flux financiers futurs avant impôt qu’elle
procure, actualisés à ce taux.
Exemple:
si le prix d’une obligation dont la valeur nominale est 100 F CFA, venant à échéance dans 5 ans et
portant intérêt de 7%, est de 95 F CFA, le taux de rendement actuariel brut r est le taux qui permet de
rendre égal le prix de l’obligation (95) et les flux futurs actualisés:
7 7 7 7 7
95
1 r (1 r ) 1 r 1 r 4 1 r 5
2 3
C’est le même calcul avec la simple différence qu’il s’obtient en tenant compte des flux financiers nets
ou flux financiers après impôts.
Les risques des obligations
- Le risque de cessation de paiement de l’entreprise (faillite de l’entreprise avant échéance) => pas
de risque pour les emprunts étatiques et des institutions (taux faibles)
- Le risque de dépréciation due à l’inflation
(inflation importante =>pouvoir d’achat faible du montant remboursé)
- Le risque de perte d’une partie du capital (hausse des taux => baisse valeur obligation=perte en
capital)
- Le risque de taux
La variation des taux entraîne une variation des cours des obligations en sens contraire. Le risque des
taux est mesuré par la sensibilité et la duration des obligations
La sensibilité
La sensibilité S d’une obligation à une variation de taux di est calculée ainsi:
p = prix de l’obligation,
1 dp
S
dp = variation du prix de l’obligation
pour une variation de taux di.
p di
La duration des obligations
C’est la durée exprimée en années, au bout de laquelle le taux de rendement actuariel à l’échéance
correspond exactement au taux de rendement calculé à l’achat (taux facial). La duration correspond à la
somme des durées pondérées par les valeurs actualisées des flux à percevoir (coupons, remboursement
et primes éventuelles) rapportée à la valeur présente du titre.
Elle indique la durée moyenne d’immobilisation du capital. La duration permet de rendre comparable
des emprunts émis à des conditions différentes.
La duration d'une obligation correspond à la période à l'issue de laquelle sa rentabilité n'est pas affectée
par les variations de taux d'intérêt.
Modalités de calcul de la duration
T T où :
D [ t.Ft / 1 i ] / Ft /(1 i )t
t T est le nombre de
périodes
t 1 t 1 Ft est le flux (positif ou
négatif) de la période t
i est le taux d'intérêt
par période
La duration et la sensibilité sont étroitement liées:
D =S(1+r) avec S: sensibilité; r: taux de rendement actuariel du marché.
Si la duration d’un emprunt est de 2,50, cela signifie que l’investisseur a récupéré la moitié du montant
investi au bout de 2,5 années.
Le cours global de l’obligation est exprimé en pourcentage de sa valeur nominale. En effet, dans ce cas
précis, la cotation des deux composantes du cours (cours sec et coupon couru) s’effectue
simultanément. Toutefois, pour évaluer la fraction de l’intérêt couru, on la mesure proportionnellement
au temps de jouissance écoulé.
Exercices d’assimilation
Cas Pratique
Analyser l’effet de la décision des autorités de la Banque Centrale de réduire de 0,5% le taux d’intérêt
directeur sur le cours de l’obligation UIA 5,75% 2018-2023 d’une part et d’autre part sur le cours
boursier de la société IUA (Institut Universitaire d’Abidjan). Notez que l’IUA est cotée actuellement
sur le marché boursier de l’UEMOA.
Exercice 1
L’emprunt obligataire SGBCI 8% 1986-1998 émis sur 12 ans pour un montant global de 2 000 000 000
F CFA reparti en 400 000 obligations de 5 000 F CFA, nominal affiche à la date du 10 juillet 1995 un
cours boursier de 75%. On précise que le premier coupon d’intérêt a été détaché le 31 octobre 1987.
un porteur qui détenait dans son portefeuille 1 000 obligations SGB CI 8% 1986-1998 donne un ordre
de vente exécuté sur une quantité de 750 à cette date.
Quel est le montant de la vente de ces titres étant donné que l’emprunt est coté en pourcentage et au
pied du coupon.
Exercice 2
L’emprunt obligataire IVOIR 12% 1990 dont la valeur nominale s’établie à 10 000 F CFA est coté en
bourse coupon compris à 103%. A l’issue de la séance de cotation du 23 août 1994, on note que la
valeur a enregistré une plus-value de 5 points par rapport à son cours de la veille.
Quel est le cours sec de cette valeur si sa date de jouissance est fixée au 1er juin ?
I. Définition et caractéristiques
Exemple: Supposons que vous avez 15 000 000 F CFA à investir et que vous avez acheté des titres de
placement pour les montants suivants. Quel est le poids de chaque titre dans votre portefeuille ?
individu. De ce fait, les placements qui offrent des avantages fiscaux sont recommandés aux
épargnants dont le taux d’imposition marginal est élevé. Il faut choisir de ce fait, des
obligations vendues au dessous du pair plutôt que des obligations à intérêt élevé, favoriser
le revenu de dividende plutôt que le revenu d’intérêt et rechercher des gains en capital à
long terme plutôt que le revenu courant.
La négociabilité ou la liquidité
Un placement difficile à vendre peut empêcher un épargnant de profiter d’une occasion
intéressante s’il n’a pas les fonds nécessaires. C’est pourquoi la négociabilité et la liquidité
sont des objectifs secondaires importants. Il est donc déconseillé de détenir des actions dont
le volume des opérations est faible, des titres non transférables.
Les objectifs divers : L’épargnant peut exprimer le désir d’atteindre un certain taux de
rendement annuel, un besoin de combattre l’inflation ou de réduire, voire même d’éviter, le
risque.
analyse du cycle de vie
Début de carrière – soit jusqu’à l’âge de 35 ans.
Au commencement de sa carrière, l’épargnant accumule un revenu tout en ayant une famille
à charge et une hypothèque à rembourser. Dans la plupart du temps, il désire d’abord avoir
de bonnes économies et des placements pouvant être convertis en espèce en cas d’urgence.
Toutefois, s’il a de l’argent à investir, la plus-value est habituellement son objectif premier,
parce qu’il lui reste de nombreuses années de carrière, donc de revenus importants.
Milieu de carrière - soit jusqu’à l’âge de 55 ans.
Au cours de cette période, les dépenses de l’épargnant diminuent habituellement tandis que
son revenu et ses économies augment. Aussi, l’épargne reste un facteur très important dans
la croissance des capitaux de placement d’un épargnant. : comme ses revenus excèdent ses
besoins, il aura tendance à viser d’abord la plus-value et la réduction des impôts.
Sommet de carrière – jusqu’à l’âge de la retraite.
La retraite approche et la sécurité du capital devient un objectif de plus en plus important. Il
est préférable de raccourcir l’échéance moyenne des placements à revenu fixe et de réduire
la quantité d’actions ordinaires à risque élevé.
Retraite
A ce stade, l’épargnant possède la plupart du temps un revenu fixe et n’a que des occasions
limités de travailler ; ses objectifs premiers doivent donc être la sécurité du capital et le
revenu, et l’importance de chacun est déterminée en comparant le revenu à la retraite aux
besoins financiers. Lorsque le revenu de la retraite est suffisant, c’est la sécurité du capital
qui prime.
Il s’agit d’allouer une partie des capitaux de placement à diverses catégories de valeurs en tenant
compte du rendement prévu pour chacune (Par exemple, si les actions ordinaires semblent plus
attrayantes que les autres catégories de titres, elles devraient constituer une part plus importante du
portefeuille)
Etant donné que les marchés de capitaux évoluent constamment, la combinaison des avoirs doit retenir
compte des périodes allant jusqu’à douze mois. De même, la surveillance des facteurs influant sur cette
combinaison doit être constante avec un rajustement périodique selon la modification de la
conjoncture.
Le gestionnaire peut choisir parmi trois grandes catégories d’avoirs : les espèces ou les quasi-espèces,
les valeurs à revenu fixe et les actions.
La combinaison des avoirs et les objectifs de placement constituent des facteurs déterminants dans la
constitution d’un portefeuille équilibré. Le premier détermine quelle catégorie d’avoirs devrait avoir
prépondérance, tandis que le second dicte la combinaison des titres à l’intérieur de chaque catégorie.
Le choix de la combinaison des avoirs est très complexe et nécessite une analyse de tous les marchés
de capitaux. La décision doit tenir compte de tous les éléments qui peuvent influer sur une catégorie
d’avoirs. Ceux-ci comptent, notamment, les activités prévues dans les secteurs privé et public, tant à
l’échelle nationale qu’internationale ; il faut étudier les politiques gouvernementales, les bénéfices des
sociétés, la situation économique et la conjoncture des marchés, et tenir compte de l’interprétation que
peut faire l’analyste de ces données.
A cause de la complexité des données et de la subjectivité de leur interprétation, il est très difficile de
prévoir de façon précise l’ampleur des fluctuations dans une catégorie particulière d’avoirs. C’est pour
cette raison que les recommandations concernant la combinaison des avoirs pour un portefeuille
équilibré visent des proportions – c-à-d. qu’un pourcentage minimum et maximum est alloué pour
Kouma YAO Page 53
[GESTION DE PORTEFEUILLE] 2019 - 2020
chaque catégorie. Non seulement cette méthode montre - t - elle que les évènements futurs sont
difficiles à prévoir, mais elle laisse également au gestionnaire de portefeuille la marge de manœuvre
nécessaire pour répondre aux différents besoins des clients ou pour saisir les occasions de placement
particulières qui pourraient se présenter.
Comme il est difficile de prévoir l’orientation des marchés de capitaux, il peut arriver qu’une catégorie
d’avoirs obtienne de meilleurs résultats que l’on ne s’y attendait. Afin d’éviter de ne pas détenir de titre
de cette catégorie et pour conserver une bonne diversification du portefeuille, il existe généralement un
pourcentage minimum devant être affecté aux catégories les plus risquées. C’est ainsi que la proportion
minimale des valeurs à revenu fixe ou d’actions dans un portefeuille peut être toujours fixée à 20%,
sauf dans des circonstances exceptionnelles.
A titre indicatif, on peut noter ceci :
Minimum Maximum
Espèces ou quasi-espèces 5,00% 4,75%
Valeurs à revenu fixe 15,98% 4,49%
Actions 8,00% -2,00%
de portefeuille qui désire augmenter le rendement doit tenir compte de l’augmentation correspondante
du risque. L’augmentation du rendement devrait correspondre à l’augmentation du risque, mais il
arrive rarement qu’un portefeuille à risque élevé procure également un rendement élevé. Il existe deux
types de risque : le risque inhérent au marché (ou «risque inévitable») et le risque indépendant du
marché (ou «risque évitable»)
Risque inhérent au marché ou risque systématique
Le risque inhérent au marché est celui qui se rattache à toute participation à un marché de capitaux.
Lorsque la moyenne des cours baisse, les cours de la plupart des valeurs particulières sur le marché
baissent également. De même, lorsque les taux d’intérêt augmentent, les cours de la plupart des
obligations et des actions privilégiées diminuent).
Le risque du marché est le risque d’une baisse générale du cours des actions qui peut avoir des
causes diverses : récession économique, hausse des taux d’intérêt, déficit de la balance commerciale,
changement politique, conflits entre nations…
Etant données ses origines, ce risque ne peut être éliminé par diversification. C’est pourquoi on
l’appelle risque non diversifiable
Risque indépendant du marché
Le risque indépendant du marché découle du fait que le cours d’une valeur ou d’une catégorie
particulière de titres fluctuera à un degré différent ou en sens contraire du marché. Par exemple, le
cours de la société SHELL CI peut augmenter lorsque l’indice composite baisse.
Une partie des fluctuations de l’action X s’explique par les caractéristiques propres de la société X
(perspective de développement, qualité de la gestion, attrait spéculatif, etc.)
Ce risque peut être réduit, voir éliminé, par diversification en répartissant les avoirs dans un certain
nombre de valeur
III. Types de portefeuilles
=>Sociétés d’assurance Vie sont plus préoccupées par la sécurité et la régularité du taux de rendement
que par la liquidité des placements (obligations à LT et des titres de marché hypothécaire).
Les portefeuilles à but de rendement régulier
Si le taux de rendement régulier est privilégié, une partie importante du portefeuille sera constitué
d’obligations de première catégorie ou de bons du trésor, ou d’actions distribuant un revenu régulier
Les portefeuilles prudents
Ces portefeuilles doivent assurer une valorisation du capital en même temps qu’un certain rendement.
Ils devront être diversifiés. Un choix sera opéré entre la régularité du revenu et la croissance du revenu.
Il faudra arbitrer entre un revenu à court terme ou un revenu à long terme.
Les portefeuilles but de croissance
Ces portefeuilles comptent des titres de sociétés qui possèdent des perspectives de profit plus grandes,
mais avec un degré de risque plus élevé. Ces sociétés présentent certaines caractéristiques:
investissements élevés en immobilisations et en recherche;
Taux de croissance des ventes supérieur à celui du secteur;
Un taux de rentabilité élevé;
Une structure financière équilibrée;
Des amortissements élevés;
Une capacité d’autofinancement importante.
Les bénéfices en réserve permettent d’obtenir ultérieurement des profits plus élevés. Ce qui entrainera
des cours plus élevés par rapport aux bénéfices attendus pour l’investisseur.
Les portefeuilles classiques
Ces portefeuilles ont pour objet la valorisation du capital, mais visent également « battre le marché »
ou obtenir de meilleurs résultats que le marché; ce qui implique un degré de risque. Ils seront plus
mobiles que les portefeuilles précédents de façon à profiter des opportunités du marché. Composé en
majorité d’actions, ces portefeuilles doivent être jugés sur le moyen terme.
Les portefeuilles offensifs
Ils visent à obtenir des plus-values et acceptent un degré de risque plus élevé. Portefeuilles mobiles à la
recherche constante d’opportunités doivent être jugés sur le moyen terme.
Les portefeuilles spéculatifs
Ces portefeuilles tendent à obtenir des gains rapides en acceptant un degré de risque important. Ils sont
composés d’actions spéculatives, d’options, des bons de souscription. Leurs performances doivent être
jugées sur le court et moyen terme.
Exercices d’assimilation
Exercice
On donne : E(Rx) = 0,08 ; σRX = 0,17 ; pX = 0,6
E(RY) = 0,11 ; σRY = 0,32 ; pY = 0,4
COV(RX, RY ) = - 0,02
Calculer la rentabilité espérée et le risque du portefeuille dans les deux hypothèses ci-dessus.
Cas pratique
Vous avez été approché par un agent d’une Société de Gestion et d’Intermédiation (SGI). Après
plusieurs entretiens, vous vous sentez intéressé à investir en bourse. Montrez par une démarche
structurée que vous pouvez construire un portefeuille qui convient à vos aspirations.
QUESTIONS DE COURS
1- Enumérez les caractéristiques d’un portefeuille après avoir donné sa définition
2- Enumérez les étapes de la constitution d’un portefeuille
3- Quels sont les objectifs de placement d’un agent économique ?
4- Quel est le type de portefeuille à conseiller à KOUAKOU qui vient d’obtenir un emploi dans
lequel on lui propose un contrat à durée indéterminée ?
I. Mode de gestion
Le choix d’un portefeuille est le choix des titres composant le portefeuille. Il dépend:
• des objectifs privilégiés par l’investisseur;
• de la durée du placement;
• du degré de risque accepté
Pour choisir entre les différents titres, il faut effectuer des prévisions de taux de rendement et des
prévisions de degré de risque du portefeuille.
Le risque d’un portefeuille est diminué lorsqu’on choisit des actions appartenant à des secteurs
différents. En effet, les secteurs présentent des taux de rendement différents et ont des risques
différents.
NB: le risque d’un portefeuille évolue dans le temps.
Le risque d’un portefeuille peut être mesuré par le facteur bêta du portefeuille. Pour cela, il faut
connaître les coefficients bêta des différents titres et calculer la moyenne pondérée des bêtas des
actions composant le portefeuille.
IV. Gestion d’un portefeuille obligations
Dans la pratique, on procède généralement à une diversification des portefeuilles, c’est-à-dire que le
portefeuille est composé d’actions à risque élevé, d’actions à faible risque et d’obligations.
Le pourcentage de chacun de ces postes dans le portefeuille dépendra du risque accepté par
l’investisseur.
L’importance donnée aux actions et aux obligations doit tenir compte de l’attitude de l’investisseur
face au risque, des anticipations de taux d’intérêt, de la situation fiscale de l’investisseur, de ses
besoins de liquidité, etc.
La composition du portefeuille évolue dans le temps en fonction des taux de rendement et des niveaux
de risque anticipés. De nouveaux titres entrent dans le portefeuille, tandis que d’autres sont vendus.
VI. Fiscalité et frais de gestion
Harmonisation de la fiscalité
La législation comporte des mesures spéciales pour favoriser l’investissement en bourse. La fiscalité
dans l’espace UEMOA est diversement appliquée malgré la volonté commune des Etats à adopter
l’uniformisation ou l’harmonisation à travers la Directive N°02/2010/CM/UEMOA du 30 mars 2010
portant harmonisation de la fiscalité applicable aux valeurs mobilières dans l’UEMMOA. Voir tableau
suivant:
Actions cotées 2 à 7%
Ne peut excéder 7%
Actions non cotées 10 à 15%
Les opérations suivantes des intermédiaires sont exonérées d’impôt sauf de la TVA: conseil en
ingénierie financière, structuration et arrangement d’opérations, placement et garantie de placement
de titres, introduction en bourse, souscription et rachat de titres OPCVM, conseil en placement ou
investissements boursiers, négociation de valeurs mobilières, animation de titres , tenue de compte
titres, conservation de titres, service financier de titres, gestion sous mandat, transfert et nantissement
de titres
Pas de double imposition des revenus des valeurs mobilières dans l’UEMOA (les prélèvements
effectués dans un Etat membre sont libératoires de tous autres impôts et taxes dans les autres pays
membres)
NB: la ratification de cette Directive devrait être appliquées dans les pays membres au plus tard le 31
décembre 2011.
Constat:
- le terme «harmonisation» n’est pas approprié dans cette Directive puisqu’il s’agit d’indication
de plage;
- La ratification n’est pas totale pour tous les pays.
Difficultés d’application: les réalités économiques sont différentes d’un pays à l’autre sans compter
les conflits armés et socioéconomiques dans ces Etats.
• La fiscalité en Côte d’Ivoire
• Au titre des actions, l’IRVM est de 10% sur les dividendes
• Sur les obligations, l’IRVM est de:
6% pour les obligations de durée inférieure à 5 ans;
2% pour les obligations de durée supérieure à 5 ans.
NB: les plus-values ne sont pas taxées.
Frais de gestion
Les frais se décomposent en
Commissions de courtage ou de transaction (achat et vente),
droits de garde sont calculés en fin d’année par une proportion fixée sur la valeur totale du
portefeuille à cette date,
Commissions souvent sur le paiement de dividende ou le détachement des coupons.
A ces frais, on peut ajouter des frais de tenue de compte, de relevée de plus-value, etc.
• Frais boursiers dans l’UEMOA
Intermédiaires
Les tarifs appliqués à la clientèle sont homologués par le CREPMF; mais une certaine concurrence est
instaurée dans cette harmonisation au profit de l’investisseur.
Exemple de frais boursiers en Côte d’Ivoire
Les frais de courtages varient selon la SGI (1,5% sur les achats et les ventes
Les droits de garde sont facturés par palier:
- inférieur à 10 millions: 0,125%
- supérieur à 10 millions: 0,125%/2
Exemple: portefeuille de 15 millions
DG=10millions x 0,125% +5millions x 0,125%/2= 15 625 F CFA
Les coûts d’entrée (variable selon les SGI)
Sous conservation ‘hors actifs des OPCVM) auprès des SGI & Teneurs de Comptes 0.1%
Sous gestion auprès des des Sociétés de Gestion d’OPCVM ou de FCTC 0.1%
Exercices d’assimilation
Questions de cours
a) Parmi les différents modes de gestion de portefeuille, dites lequel vous conseillerez à Monsieur
KOUKOU et pourquoi?
b) Définissez la gestion active de portefeuille et donnez la différence qui se trouve entre la gestion
active et la gestion passive.
Exercice
Vous êtes nouvellement employé à la SGI Hudson et êtes chargé de constituer le portefeuille du client
kossonou qui vient de découvrir le marché financier. Il est à noter que M Kossonou dispose d’un
emploi permanent avec un niveau de salaire appréciable.
Titres Proportion Rendement Risque corrélation
BOA Bénin (A) 0.35 12% 5 A & B = 0.2
SOGB (B) 0.36 8% 2 B &C = -0.5
SOLIBRA (C) 0.29 15% 8 A & C= 0.15
I. Théorie du portefeuille
a) Rendement et risque
Définition de la rentabilité
La rentabilité d’un placement est le taux de l’accroissement de la mise de l’investisseur entre le
moment initial et le moment final de chaque période élémentaire de temps plus le rendement
éventuellement payé en dividendes. La rentabilité d’un investissement, d’un projet ou d’un actif sera
représentée par la variable aléatoire
Exemple:
Dans le cadre d’un investissement nécessitant une mise d’un millions F CFA avec des résultats
attendus de cinq cent mille F CFA, un millions ou deux millions F CFA avec les probabilités de 0,25;
0,50 et 0,25, la rentabilité correspondra à la variable aléatoire suivante:
L’Espérance de rentabilité
La rentabilité est une donnée aléatoire. L’espérance mathématique est le paramètre non aléatoire qui
permet de l’appréhender. L’espérance mathématique mesure le résultat espéré. Plus elle est élevée, plus
le projet est attrayant.
Soient les états e1……en affectés par les probabilités p1……pn. L’espérance mathématique de la variable
aléatoire prenant les valeurs r1……rn dans les états e1…..en, le réal noté donné par
Exemple
Calculons l’espérance mathématique de l’exemple précédent.
Exemple:
Soient deux actifs A1 et A2 dont on connait la rentabilité conformément aux deux états e1 et e2
de probabilité respective 0,5 et 0,5.
et
d’où
Risque - volatilité
La volatilité est le degré d’oscillation à court , moyen et long terme du cours d’un actif
financier. Elle ne se soucis pas du sens du mouvement mais l’amplitude est le seul paramètre
pris en compte. La volatilité est la mesure des amplitudes des variations du cours d’un actif
financier. Elle est la base de la mesure du risque en finance. Ainsi, plus la volatilité d’un actif
est élevée et plus l’investissement dans cet actif sera considéré comme risqué et par conséquent
plus l’espérance de gain (ou risque de perte) sera important.
A l’inverse, un actif sans risque ou très peu risqué (par exemple les Bons du Trésor ) aura une
volatilité très faible car son remboursement est quasiment certain.
Mesure du risque
Le rendement ne rend pas compte de la diversité des niveaux possibles de rentabilité car il les
synthétise dans une unique expression, l’espérance. La volatilité ou le caractère aléatoire de la
rentabilité d’un investissement peut se mesurer à l’aide de la variance ou de sa racine, l’écart-type.
La variance correspond à la somme des carrés des écarts de la rentabilité par rapport à sa moyenne.
La variance donnera une mesure de la quantité de risque contenue dans le résultat. L’écart-type
s'obtient en calculant la racine carré de la variance
Plus l’écart-type 𝛿 = √𝛿 2 sera important, plus le projet considéré sera variable et par conséquent
entaché de risque
Exemple
Le coefficient de corrélation
La covariance donne une valeur exprimée en carré des unités des variables considérées. Elle
n’est par conséquent pas adaptée pour comparer diverses situations. Seul le coefficient de
corrélation le permet. Il s’obtient en divisant la covariance par le produit des écart-types.
Le risque du portefeuille
or alors,
Un coefficient de corrélation positif indique que les rentabilités de ces deux actifs ont tendance à
évoluer dans le même sens, à savoir que si l’une est à la hausse, l’autre a de grande chance s d’être
également à la hausse. On obtient le résultat inverse dans l’hypothèse d’un coefficient de corrélation
négatif.
Exemple:
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[GESTION DE PORTEFEUILLE] 2019 - 2020
Contribution de A1
Contribution de A2
Comme
Soit:
Soit:
Soit:
Remarque: le risque de P est inférieur à celui des actifs pris individuellement. Ceci provient
essentiellement du signe négatif de la covariance
Rendement et risque d’un portefeuille de n actifs risqués et corrélés
Soient n actifs risqués Ai caractérisés par leur espérance de rendement μi, leur écart-type σi et par leurs
différentes covariances σi,j =ρi,jσiσj
Le rendement du portefeuille P sera déterminé par la combinaison linéaire des rendements des actifs
qui le composent, tandis que sa variance (ou le risque) sera donnée par la somme doublement
pondérée des variances et des covariances de ces mêmes actifs.
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[GESTION DE PORTEFEUILLE] 2019 - 2020
Si dans l’état ej l’actif Ai a pour rentabilité rij alors la rentabilité du portefeuille P dans l’état ej
sera donnée par:
Notons que
• son espérance: ou
ou
• sa variance:
: la matrice de variance-covariance
Exemple:
Considérons les trois actifs caractérisés par leurs rendements et leur matrice de variance-covariance: μ1
=0,20; μ2 = 0,35; μ3 = 0,15
Soit
Dans le modèle, le rendement d'un portefeuille consistera en la somme des rendements des actifs qui le
composent, pondérés par leur poids.
Soit :
Le risque est :
Avec ces éléments en main, on peut tester différentes combinaisons d'actifs avec des pondérations
diverses pour calculer le risque et la rentabilité espérée d'un portefeuille. La diversification par la
sélection d'actifs plus ou moins corrélés permettra d'optimiser cette relation rendement/volatilité.
Les gains de diversification proviennent de la corrélation qu'il peut exister entre les rendements des
différents actifs
Frontière efficiente de Markowitz
La frontière efficiente, ou frontière de Markowitz correspond à la partie supérieure de la frontière à
variance minimale, soit l'ensemble des portefeuilles dominants. Ce sont les portefeuilles qui présentent
les niveaux de rentabilité les plus élevés pour un niveau de risque donné.
Les portefeuilles efficients peuvent être caractérisés en fonction de la relation qui lie leur rendement à
leur risque. Pour chaque niveau de rentabilité μ*, il existe un portefeuille de rentabilité μ* et de risque
minimal. Celui-ci sera obtenu en résolvant le programme suivant:
En faisant varier μ*, on obtiendra la frontière efficiente, courbe qui représentent l'ensemble des
combinaisons de portefeuilles possibles selon les critères d'espérance de rentabilité et de variance.
Le portefeuille situé sur la frontière efficiente offre l'espérance de rendement maximale que l'on peut
obtenir en pondérant l'investissement effectué dans les différents titres. Ainsi, seuls les portefeuilles
situés sur cette ligne devraient logiquement intéresser les investisseurs rationnels.
L'actif sans risque et la ligne d'allocation des actifs
L'actif sans risque correspond aux obligations étatiques supposées sans risque, qui payent donc le taux
minimal. Cet actif a par définition une variance égale à 0 et son rendement n'est pas corrélé aux autres
actifs. Ainsi, les différentes combinaisons de l'actif sans risque avec un autre actif donneront une
différence de rendement linéaire selon le risque choisi.
On peut représenter l'introduction de l'actif sans risque dans le portefeuille par une demi-droite
tangente à l'hyperbole formée par la frontière efficiente. L'extrémité gauche de la demi-droite
représente un portefeuille composé uniquement d'actif sans risque. Plus on remonte, plus la proportion
en actif sans risque dans le portefeuille diminue et celle en actifs risqués optimum augmente. Au
niveau du point de tangence, le portefeuille optimal est composé à 100% d'actifs risqués, et au delà,
l'actif sans risque est cette fois emprunté et le portefeuille possède donc un effet de levier.
Ainsi, l'investisseur devra choisir un portefeuille sur cette droite de tendance selon le risque choisi :
moins risqué en y intégrant de l'actif sans risque, ou plus risqué avec un effet de levier.
Diversification optimale
De nombreuses critiques se sont élevées à l'encontre de la méthode de Markowitz, notamment portées
par le fait que le modèle est basé sur une distribution gaussienne des rendements des titres, ce qui est
empiriquement faux, et que la corrélation entre les actifs d'un portefeuille, présupposée stable dans le
modèle est en fait en variation constante dans la réalité.
La théorie présuppose également un monde parfait constitué d'investisseurs purement rationnels
opérant dans un marché efficient, ce qui est bien entendu illusoire.
Néanmoins, la théorie moderne du portefeuille a constitué une avancée importante dans la modélisation
mathématique financière, et Markowitz a reçu le prix Nobel en sciences économiques pour ses travaux
en 1990.
Comment détermination un portefeuille optimal?
Il s’agit de déterminer un portefeuille parmi les portefeuilles efficients, et ce, en maximisant
l’utilité de l’investisseur. Utilité qui sera fonction de deux paramètre, le rendement et le risque.
Portefeuille optimal
Etant donné les courbes d’indifférence, ou de manière équivalente la fonction d’utilité d’un
investisseur, le portefeuille qu’il sélectionnera se situera au point de tangence entre la frontière
efficiente et une de ses courbes d’indifférence. Ce portefeuille est le portefeuille optimal.
Plus l’investisseur sera averse au risque, plus il investira dans l’actif sans risque au détriment du
portefeuille M. il le fera d’autant plus les pentes de ses courbes d’indifférente seront importantes. D’où
le théorème de séparation en deux fonds: un risqué (M) et un sans risque (rf). Chaque investisseur
détiendra un portefeuille combinant ces deux fonds.
rendement
rendement
P
Introduction d’un
actif sans risque
Optimum
Risque
M Optimum
Risque
Remarque: si le portefeuille optimal venait à se situer au-delà du portefeuille tangent M nous serions
de facto dans le cas où l’investisseur aurait procédé à un emprunt au taux sans risque afin d’augmenter
son placement en actifs risqués.
Diversification
Définition:
Diversifier, c’est retenir plusieurs actifs afin d’obtenir une combinaison moins risquée que celle
obtenue lorsque les actifs sont pris individuellement.
Il est question de savoir si une bonne diversification est envisageable? Quels actifs retenir et dans
quelle proportion?
La variance et la covariance permettent de répondre à la 1ère interrogation. Une corrélation négative
augure d’une excellente diversification.
L’étude du portefeuille équipondéré permet de mettre en évidence la réduction du risque total par
l’augmentation du nombre d’actifs. La réduction est totale lorsque les actifs sont indépendants, et
partielle dans les autres cas car se rétractant au risque systématique. Le choix des actifs à retenir se fera
en mettant en regard leur contribution au risque total du portefeuille et à son rendement
Principe
Détenir un portefeuille diversifié signifie que celui-ci est composé de plusieurs actifs, plutôt que d’un
seul. Le principe de diversification assure qu’en investissant dans plusieurs actifs, on obtient un
portefeuille moins risqué. Il peut se résumer en la maxime suivante: « il ne faut pas mettre tous ses
œufs dans un même panier »
II. Mesure de la performance d’un portefeuille
Rendement
B
rf
Risque
Les mesures de performance fondées sur le risque systématique: Treynor & Jensen
L’indice de Treynor
(Expression de la SML)
Selon théorie du CAPM ou MEDAF, le rapport de proportionnalité entre les deux est égal au risque
systématique:
Dans le cas d’une rémunération supplémentaire du fonds grâce à une surperformance, le membre
de gauche de l’équation sera plus élevé. La valeur ainsi obtenue est appelée l’Alpha de Jensen:
Rendement
SML
A
α>0
α<0
rf
B
Bêta
L’indice de Jensen
L’indice de Jensen utilise la « Security Market Line ». Sa méthode est fondée sur la position du
portefeuille par rapport à la SML. L’indice de Jensen donne la distance du portefeuille évalué à la
droite de marché. L’indice de Jensen d’un portefeuille peut se décomposer en deux parties:
Remarques:
Le ratio de Sharpe est du même type que celui de Treynor à la seule différence que le bêta est remplacé
par l’écart-type.
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[GESTION DE PORTEFEUILLE] 2019 - 2020
Les indices de Treynor et de Sharpe conduisent au même classement dans le cas de portefeuilles
diversifiés qui se trouvent sur la « Capital Market Line » et leur risque total mesuré par l’écart-type
coïncide avec l’écart-type du marché pondéré par le bêta:
Ces trois indices sont conceptuellement proches, cependant, d’un point de vue pratique, on privilégiera
ceux de Treynor et de Sharpe. Dans le cas d’un investissement total dans le portefeuille, il faudra
privilégier l’indice de Sharpe tandis que celui de Treynor sera adéquat pour un investissement partiel
dans le portefeuille.
L’utilisation de l’indice de Treynor est pertinente lorsque le degré de diversification des portefeuilles
est quasiment le même. Ce degré est mesuré par la part de risque systématique dans le risque total.
Dans le cas d’une importante différence entre les degrés de diversification, il est judicieux de recourir à
l’indice de Sharpe.
Les mesures de stratégie: le market timing
Définition
Le Market timing est une stratégie d’investissement dans lequel les investisseurs tentent de sortir de
gain sur le marché en achetant et en vendant les titres en fonction de leurs prévisions de marché. Le
market timing se définit comme étant la capacité du gestionnaire à anticiper les mouvements du marché
(et ses agrégats) sur lesquels il
élabore sa stratégie de placement (prévision macro-économique). C’est la négociation boursière active
Le style de gestion démontre comment les gestionnaires prennent leurs décisions, c’est-à-dire s’ils ont
une stratégie de buy and hold (achat et conservation) ou alors s’ils essaient de saisir les opportunités
du marché en faisant preuve de market timing et de sélectivité.
En effet, dans la pratique, les marchés ne respectent pas pleinement le concept théorique d’efficience.
Des situations d’inefficience peuvent se produire et alors il devrait être possible d’en tirer parti par une
gestion dite active des investissements. La gestion active implique par conséquent des coûts de
transaction plus importants que lors d’une gestion passive. Dès lors, la qualité et le succès des
anticipations des gestionnaires s’avèrent déterminants sur le rendement final. Avec une gestion passive
c’est-à-dire dans une situation sans market timing, les transactions sont rares et le gestionnaire profite
moins des opportunités du marché.
Mesure du market timing
Traynor et Mazuy ont été les premiers en 1966 à proposer une relation quadratique pour
déterminer une mesure du market timing.
rP,t , rf,t , et rM,t sont respectivement les rendements du portefeuille P, du taux sans risque et du
portefeuille du marché M. le coefficient ai mesure l’aptitude à la sélectivité, alors que le coefficient ci
mesure le market timing du gérant.
Si les ci sont positifs et significatifs, le gestionnaire du fond a une capacité du market timing.
Merton et Henriksson affirment qu’il ne faut pas de relation quadratique pour évaluer le
market timing.
D est une variable muette qui a la valeur de 1 si (rMt – rft) > 0 et une valeur nulle sinon.
Si les ci sont positifs et significatifs, le gestionnaire du fond fait preuve du market timing.
Détection d’une capacité de sélectivité si les coefficients ai des modèles de Treynor-
Mazuy, d’une part, et Merton-Henriksson, d’autre part, sont significativement positifs
Le ratio d’information
Le ratio d'information (RI) est un indicateur de tendance (de la surperformance ou sous-
performance) d'un fonds par rapport à son indice de référence compte tenu du risque relatif pris
par rapport à cet indice. Un ratio d’information positif indique une surperformance. Plus le ratio
d'information est élevé, meilleur est le fonds.
Il se calcule de la façon suivante
Les performances étant calculées sur la même période que la Tracking Error
Le Tracking Error ou risque relatif
La tracking error est la mesure du risque relatif pris par un fonds par rapport à son indice
de référence. Elle est donnée par l'écart type annualisé des performances relatives d'un fonds
par rapport à son indice de référence. Plus la tracking error est faible plus le fonds ressemble à
son indice de référence en terme de risque.
L’erreur de tracking est l’écart-type de rentabilité en excès du benchmark. Pour une période t
quelconque, la rentabilité en excès d’un benchmark est donnée par la formule suivante:
ert = rt - It
It est la rentabilité du benchmark
rt , la rentabilité du portefeuille
L’erreur de tracking est:
Le ratio d’information
Il est défini comme la rentabilité en excès du benchmark divisé par l’erreur de tracking relative
au benchmark.
Où 𝑒𝑟
̅̅̅ est défini comme la rentabilité en excès du benchmark pour la période totale
III. Attribution & décomposition de la performance
C’est un outil de gestion pour l’investisseur (le gérant ou/et son client) qui désire identifier les
causes de la sur (sous) performance obtenue par rapport au benchmark.
Contribution de performance
C'est la décomposition de la performance selon un axe choisi en mettant en évidence la part (la
contribution) de chaque classe ou ligne du portefeuille dans la performance globale du
portefeuille. La somme des contributions à la performance
de tous les titres en portefeuille doit être égale à la performance totale de ce portefeuille sur la
période étudiée. Dans ce cadre, l’excédent de rendement du portefeuille examiné est décomposé
en trois éléments: stratégie, timing et sélection.
Exemple de stock picking / market timing avec la régression suivante:
La capacité a bien sélectionner les titres (stock picking) est capturée par le coefficient alpha
(α) de la régression.
La capacité à bien anticiper la direction du marché (market timing) est capturée par le
coefficient bêta (ẞ supposé stable sur la période d’estimation).
Par rapport au benchmark
L’attribution de performance mesure l’écart de rentabilité du portefeuille géré par rapport à une
référence, le benchmark. L’attribution de performance doit permettre d’évaluer la performance
des différents niveaux de décision et de gestion. Le tableau ci-dessous décrit un schéma
classique de décision.
Niveau de décision
Rôle
ou de gestion
Allocation Définition de l’univers d’investissement (actifs, pays) et des
stratégique poids des actifs et des pays dans le portefeuille de référence
Choix de pondérations des actifs différentes de celles de
Allocation tactique l’indice de référence, en fonction des anticipations sur les
marchés
Sélection des titres Choix des meilleurs titres sur un marché donné
L’allocation stratégique n’a pas besoin d’être pris en compte dans l’évaluation, car elle est très
souvent décidé conjointement et de façon précise avec le client lors des premiers entretiens
avec le gestionnaire. Le processus d’attribution de performance concerne donc principalement
l’allocation tactique et la sélection des titres.
la surperformance à analyser est la différence entre la rentabilité du portefeuille géré
et la rentabilité du benchmark : Rp – Rb
Effets d’attribution de performance
L’attribution de performance d’un portefeuille provoque trois effets:
Effet allocation
Il mesure la validité des choix d'allocation d'actifs par rapport à l'allocation type du benchmark,
c'est à dire l'impact du choix d'avoir sur ou sous-pondéré les poches du portefeuille par rapport
à celles du benchmark.
Effet sélection (stock picking)
Il mesure la validité des choix de valeurs par rapport à celles du benchmark.
Effet croisé ou effet mixte ou interaction
Il mesure l'impact combiné des choix d'allocation et de sélection de valeurs sur une classe
d'actif, parce qu'effectivement la combinaison des décisions d'allocation ou de choix de valeurs
influe sur l'écart de performance.
Choix du modèle d’attribution de performance
Attribution de performance selon un modèle en position
Dans un modèle en position, les performances des titres sont considérés uniquement en
tenant compte de l'évolution des prix.
Le modèle en position peut être assimilé à un modèle en transaction dans laquelle les
transactions sont effectuées en fin de période à des prix correspondant à ceux utilisés pour la
valorisation de fin de période.
Attribution de performance selon un modèle en transaction
Dans un modèle en transaction, les rendements des titres sont considérés en tenant compte de
l'évolution des prix mais également en tenant compte des transactions : leur moment
d'occurrence ("timing") et les prix auxquels elles sont effectuées.
Méthodes de calcul de l’écart de performance
Méthode arithmétique
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[GESTION DE PORTEFEUILLE] 2019 - 2020
Cette méthode - également appelée additive - exprime la surperformance (Sa ) par la différence
entre la performance du portefeuille et celle de son indice de référence : Sa = Rb - Rp , où Rp est
la performance du portefeuille et Rb celle de l'indice de référence.
Méthode géométrique
La surperformance géométrique Sg est exprimée par le rapport entre la performance du
portefeuille et celle de son indice de référence :
et
La somme des trois effets est égale à (RP-Rb) qui est l’excès de return réalisé par le portefeuille
Au niveau Méthode
Méthode géométrique
portefeuille arithmétique
Ecart de
Sa = Rp - Rb
performance
Ecart de
performance
Effet allocation
Effet sélection
Effet croisé
Exercices d’assimilation
Exercice
Déterminons la variance moyenne et la covariance moyenne pour les trois actifs risqués
caractérisés par la matrice de variance covariance ci-après.
Exercice 2
Un gestionnaire de fonds a constitué un portefeuille de la manière suivante:
Les 3 actifs utilisés pour bâtir le portefeuille sont caractérisés par leurs rendements et leurs
risques:
a) Surveiller le client
Surveiller les changements dans les objectifs, la situations et les préférences du client
Il est impérieux de maîtriser les indicateurs qui peuvent faire varier la bourse dans son ensemble:
- l’environnement
- Taux d’intérêt
- Profits des entreprises
- Anticipation
- Psychologie
Environnement
La Bourse n’est pas insensible à la conjoncture économique.
Le marché reflète la santé économique, politique et monétaire du pays.
L’alourdissement des charges fiscales, la situation de la monnaie et du crédit , le
transfert des capitaux constituent des éléments de pression non négligeables. La Bourse
se tient toujours à l’écoute des évènements internationaux
Taux d’intérêt
C’est la variable boussole de la bourse. Le cours des obligations grimpe mécaniquement
quand les taux baissement et fléchit quand ceux-ci augmentent. Les taux et les actions
sont unis par la même logique avec un lien moins évident.
La bourse est attentive au rapport cours-bénéfice des actions calculé en nombre de fois
Or celui-ci- peut s’exprimer par un rendement, qui est l’inverse arithmétique du ratio.
(dire qu’une action capitalise 12 fois son bénéfice revient à dire que le rendement de son
bénéfice est de 8,33%: 1/12 et multiplié par 100).
Comme tous les placements se comparent entre eux à travers leur rendement, la bourse
est plus exigeante pour les actions quand les taux sont hauts et plus flatteuse quand ils
sont bas
Profit des entreprises
Dans la mesure où les profits des entreprises constituent le diviseur des ratios cour-
bénéfice, il est évident que plus ils sont hauts, plus les ratios sont tirés vers le bas. Une
amélioration des résultats d’une société ou de l’ensemble des société justifie donc une
montée des cours. La bourse est donc très attentive à tout ce qui joue sur le montant des
profits et sur les marges bénéficières: croissance, coût des matières premières, charges
des salaires, frais financiers, fiscalité…
Anticipation
La situation économique et politique, les taux d’intérêts, les profits sont de bons guides
pour prévoir la tendance de la Bourse.
Mais, il arrive que les capitaux ne se dirigent pas vers la Bourse malgré un contexte
positif à cause d’un manque de liquidité dans l’économie => investissement dans des
placements plus sûrs ou plus rémunérateurs: immobilier, emplois monétaires
Psychologie
La Bourse réagit comme une personne avec ses excès et ses préjugés. Elle pourra mettre
ainsi longtemps à monter, alors que tout indique que les cours sont bas, ou à baisser,
alors que les valeurs sont évidemment trop chères. Il est difficile de déterminer le
moment d’acheter. On peut être tenté de profiter de trous dans l’évolution des cours.
Mais, attention, à ne pas être alors pris dans le piège d’un repli durable de la cote.
II. Règles d’or du gestionnaire
=>De ce premier choix découlera en partie la composition du portefeuille: prudent, il fera une large
pace aux obligations et à des actions classiques; audacieux, il fera appel à des titres spéculatifs (actions
de sociétés en redressement,, de mines d’or,…) et aura recours aux opérations à terme ou aux options.
=>La recherche de rendement orientera vers des obligations et vers des actions à ros dividendes. Celle
de gains en capital conduira à s’intéresser aux valeurs de croissance et aux titres spéculatifs de sociétés
qui ont été contraintes de supprimer leurs dividendes.
Diversifier son portefeuille
• Le deuxième principe est celui de la division des risques; aussi bien, en choisissant des valeurs
dans plusieurs secteurs économiques, en faisant varier selon les circonstances la part des
valeurs étrangères et à revenu fixe dans son portefeuille, un investisseur aura plus de chance
d’assurer la sécurité de ses placements. La diversification doit aussi porter sur le style des
valeurs( croissance, de rendement, d’actifs, de retournement..). Éviter trop de valeurs de mode.
Surveiller ses valeurs
Le troisième principe est de surveiller ses placements. Le temps ne travaille pas toujours pour
eux. Il faut toujours avoir à l’esprit qu’il n’est pas possible de composer un portefeuille une fois
pour toutes. Les évènements peuvent remettre en question certains placements ou justifier
l’intérêts d’autres valeurs. Il est donc nécessaire d’évaluer périodiquement son portefeuille et de
suivre de près l’actualité qu’elle concerne la bourse en général ou les sociétés auxquelles
l’investisseur s’intéresse.
Savoir vendre
1. Prises de bénéfices
La montée d’un titre provoque une certaine euphorie et le vendre exige de lever quelques blocages
psychologiques qui proviennent parfois d’un attachement sentimental à une valeur qui fais gagner de
l’argent. Mais il ne faut pas oublier que le gain n’est assuré qu’une fois le titre cédé.
Procéder à la réduction du prix de revient des titres en portefeuille en imputant des plus values
dégagées sur le coût des titres restant (procéder à des prises de bénéfices partielles tout en vendant la
moitié de la position ou s’alléger à plusieurs reprises en cas de hausse continue).
Se donner des objectifs de gains à partir desquels se déclencheront des prises de bénéfices: 10, 30 ou
50% par exemple.
Cette tactique devra être modulée selon les phase du cycle boursier pour éviter de perdre assez en cas
de baisse où il faut se contenter de peu.
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2. Vendre à la perte
Il est difficile de savoir vendre à perte un titre qui a déçu. C’est reconnaître que l’on a tort. Il faut donc
s’imposer des règles de sagesse. (vendre en cas de perte de 30% tout en vérifiant que le titre a chuté
plus que la moyenne et que sa chute est due à des raisons valables: des risques sont apparus ou les
résultats n’ont pas été au rendez-vous; on s’est donc trompé sur les perspectives de l’affaire.
En cas de baisse, stratégie des moyennes en baisse en rachetant des titres supplémentaires plus bas
pour abaisser le prix moyen d’achat de l’ensemble et se réserver la possibilité de rebond plus rapide en
cas de renversement de tendance à la hausse.
Ne pas céder aux modes
Le cinquième principe est de rester ferme dans ses convictions. Les hésitations, les entrainements de
dernières heures, le manque de décision ou de sang froid peuvent anéantir les plans les mieux conçus.
=> Ne pas oublier les « ondes de choc » qui entrainent la cote par sympathie étant donné qu’il sont du
même secteur.
=> Reconnaître ses erreurs est une nécessité absolue; car rien de plus dangereux en bourse que
l’entêtement et les préjugés.
=> Prudence à terme en ne prenant pas de positions qui excèdent ses moyens. Se rappeler que les
courtages et les frais de report dévorent par avance une partie des bénéfices escomptés; ce qui est
payant est d’avoir raison avant les autres, mais non contre les autres: réfléchir deux fois avant de
prendre le contre-pied de la tendance dominante.
Bibliographie générale
o BRQUET -COBBAUT - GILLET-VAN DEN BERG, « Gestion de Portefeuille » 4ème édition De
Boeck
o John Hull , « Gestion des risques et institutions financières »
o Jacques Hamon, « Bourse et gestion de portefeuille » 2ème édition
o Jonathan Berk –Peter DeMarzo "Finance d’entreprise”
o ZAMBLE BI Emmanuel, « la Bourse des valeurs, comment s’initier? »
o ZAMBLE BI Emmanuel, « Comprendre et pratiquer la bourse»
o Octave Jokung guéna, Deboeck « Mathématiques et gestion financière »
o Bertrand Jacquillat, Bruno Solnik & C. Pérignon « Marchés financiers, gestion de portefeuille et
des risques » 5ème édition
o Les 100 mots des marchés dérivés, Que Sais-Je, Puf, Y. Simon, 2009.
o Finance internationale, 8ème, 9ème, 10ème édition, Economica, Y. Simon et C. Morel,
o Finance internationale et gestion des risques. Questions et exercices corrigés, 3ème, 4ème, 5éme
édition, Economica, avec Y.Simon.
o Cohen E, « Dictionnaire de gestion », La Découverte, 2001
o Choinel A., Rouyer, « Le Marché financier », éd. Banque, Paris, 1996.
o Echaudemaison C- D (dir), « Dictionnaires d’économie et de sciences sociales », Nathan, 2003
o Jacquillat B., « L’introduction en bourse », 2éme éd, Que sais-je ? , PUF, 1994 .
o Lamy P., « Les bourses de valeurs », Gestion Poche, Economica, 1995.
o Pansier J., Charbonneau C., « Présentation de la loi n° 2003-706 du 1er août 2003 relative à la
sécurité financière », La gazette du palais, 27-28 août 2003, p 2-23.
o Peyrard J., « La Bourse », Vuibert Entreprise, 2000
o Pilverdier J., « Le Marché boursier », Economica, 2002
o Planchon P., Fournier J., « Le contrôle interne et la loi de sécurité financière », Revue Fiduciaire
Comptable n°299, octobre, p18-25.
o Simon Y. (éd), « Encyclopédie des marchés financiers », 4éme éd., Paris, Economica, 2001.
o Intervention de Francis Mer, Ministre de l’économie, des Finances et de l’industrie, Revue de
l’Autorité des marchés financiers, Janvier 2004.