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Finances-Comptabilité et Gestion des Entreprises : 202
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INTRODUCTION GENERALE
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1.1 Définition
La finance peut être définie comme une discipline qui étudie les méthodes permettant aux particuliers, aux
entreprises et aux institutions financières (banques, trésor public, caisses de retraite,…) :
d’obtenir les capitaux dont ils ont besoin et
de placer le surplus de capitaux dont ils disposent.
• Le marché monétaire
C’est le marché sur lequel sont effectués les placements et les emprunts à court ou moyen terme.
• Le marché financier
C’est le marché sur lequel sont effectués les placements et les acquisitions de capitaux à long terme.
Il comprend le marché primaire et le marché secondaire.
- Le marché primaire est le marché sur lequel les agents économiques (Etats, entreprises,…) émettent des
titres ou valeurs mobilières (actions, obligations) en vue de se procurer les capitaux dont ils ont besoin.
- Le marché secondaire est le marché sur lequel s’échangent les titres précédemment émis sur le marché
primaire.
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Les bourses sont des places financières qui abritent des marchés.
La BRVM (Bourse Régionale des Valeurs Mobilières) est la place financière qui abrite les marchés des capitaux
des pays de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africain).
Exemples de bourses :
NYSE (New York Stock Exchange) ou WALL STREET New-York, USA
NASDAQ New-York, USA
London Stock Exchange Londres, Royaume-Uni
Tokyo Stock Exchange Tokyo, Japon
2. L’ANALYSE FINANCIERE
2.1 Définition
L’analyse financière peut être définie comme un ensemble d’outils et de méthodes permettant de porter une
appréciation sur la situation financière et les performances d’une entreprise.
2.2 Objectif
L’objectif de l’analyse financière est de rechercher dans quelle mesure l’entreprise est assurée de maintenir
son équilibre financier et de faire des prévisions afin d’améliorer sa santé financière.
Pour atteindre cet objectif, l’analyste financier utilise plusieurs moyens.
2.3 Moyens
Les moyens utilisés peuvent être interne ou externes.
Les moyens internes sont surtout les états financiers de l’entreprise établis à la fin des exercices passés.
Ce sont : le bilan, le compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie, et les notes annexes.
Les moyens externes sont les informations économiques (cours des matières premières, cours
boursiers,…), politiques, sociales,…
2.4 Utilités
L’analyse financière est utile pour les tiers concernés par la vie de l’entreprise :
- Les dirigeants de l’entreprise : elle leur permet d’orienter leurs stratégies de gestion.
- Les prêteurs (banques, établissements financiers,…) : les résultats des études leur permettent de se
prononcer sur l’opportunité et les conditions des crédits à octroyer à l’entreprise.
- Les actionnaires et autres investisseurs : elle les guide dans leurs opérations d’achat et de vente de titres
(actions, obligations).
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- L’Etat : la situation financière des entreprises est prise en compte dans les décisions économiques et
fiscales (détermination du budget, politique fiscale).
D’autres tiers tels que les fournisseurs, les clients, les employés,… peuvent aussi prendre des décisions en
fonction des résultats de l’analyse financière.
3. LA GESTION FINANCIERE
3.1 Définition
La gestion financière est un ensemble de techniques d’organisation, de coordination et de contrôle
permettant d’apprécier la rentabilité des investissements et des capitaux.
3.2 Objectifs
La gestion financière vise des objectifs de long terme et des objectifs de court terme.
Les objectifs de long terme sont :
- Permettre de choisir les investissements les plus rentables,
- Permettre à l’entreprise d’accéder aux ressources financières les plus rentables pour le financement
durable de ses investissements.
Les objectifs de court terme sont :
- Gérer le cycle d’exploitation de l’entreprise par la surveillance et la prévision du niveau des emplois
circulants d’exploitation (stocks, créances clients) et des ressources circulantes d’exploitation (dettes
fournisseurs, dettes sociales,…)
- Gérer la trésorerie de l’entreprise pour éviter les déficits et pour optimiser les placements à court terme
des excédents.
3.3 Moyens
Tandis que l’analyse financière est menée sur la base de documents des exercices passés, les études en gestion
financière sont effectuées à partir de documents prévisionnels tels que le bilan prévisionnel, le compte de
résultat prévisionnel, les prévisions d’investissement, de financement,…
3.4 Utilité
La gestion financière constitue un guide pour les dirigeants de l’entreprise dans leurs prises de décisions
concernant l’activité d’exploitation, les investissements et les moyens de financement.
4. LE DIAGNOSTIC FINANCIER
Le diagnostic financier est le but de l’analyse financière et représente une partie importante du diagnostic
général.
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Il comprend les dettes d’exploitation et les dettes hors activité ordinaire ; ce sont les dettes à moins d’un
an (dettes à court terme). On a entre autres : les dettes non récurrentes et les dettes circulantes( les dettes
fournisseurs, Etat (dettes fiscales), CNPS (dettes sociales), etc.)
2.2.3 la TRESORERIE-PASSIF (T-P)
La trésorerie-passif comprend toutes les dettes à court terme de l’entreprise envers les banques et
autres établissements financiers. Ce sont entre autres : les banques, crédit d’escompte ; les banques, crédits
de trésorerie et découvert.
3. PRESENTATION DU BILAN COMPTABLE CONDENSE
ACTIF Montants % PASSIF Montants %
Trésorerie-actif C Trésorerie-passif F
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AMORT et
BRUT NET NET NET NET
DEPREC
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 3 CA Capital 13
AE Frais de développement et de prospection CB Apporteurs capital non appelé(-) 13
AF Brevets, licences, logiciels et droits similaires CD Primes liées au capital social 14
AG Fonds commercial et droit au bail CE Ecarts de réévaluation 3e
AH Autres immobilisations incorporelles CF Réserves indisponibles 14
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3 CG Réserves libres 14
Terrains (1) Report à nouveau (+ ou -)
AJ (1) dont Placement en Net …………/…………. CH 14
AK Bâtiments CJ Résultat net de l'exercice(bénéfice + ou perte -
(1) dont Placement en Net ………../……………
)
AL Aménagements, agencements et installations CL Subventions d'investissement 15
AM Matériel, mobilier et actifs biologiques CM Provisions réglementées 15
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Annexe 1 : présentation du bilan comptable système normal
Désignation entité:………………… Exercice clos le 31-12-
Numéro d'identification: …………………………………. Durée en (mois): …
BILAN AU 31 DECEMBRE N
EXERCICE
EXERCICE au 31/12/N AU
31/12/N-1
REF ACTIF Note
AMORT
BRUT et NET NET
DEPREC.
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 3
AE Frais de développement et de prospection
AF Brevets, licence, logiciels et droits similaires
AG Fonds commercial et droit de bail
AH Autres immobilisations incorporelles
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3
AJ Terrains
AK Bâtiments
AL Aménagements, agencement et installations
AM Matériel, mobilier et actifs biologiques
AN Matériel de transport
AP Avances et acomptes versés sur immo. 3
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4
AR Titres de participation
AS Autres immobilisations financières
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE
BA ACTIF CIRCULANT HAO 5
BB STOCKS ENCOURS 6
BG CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES
BH Fournisseurs avances versés 17
BI Clients 7
BJ Autres créances 8
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT
BQ Titres de placement 9
BR Valeurs à encaisser 10
BS Banques, chèques postaux, caisses assimilés 11
BT TOTAL TRESORERIE-ACTIF
BU Ecart de conversion-Actif 12
BZ TOTAL GENERAL
DZ TOTAL GENERAL
1. DEFINITION
Le système comptable OHADA préconise un bilan avant répartition du résultat et opte pour un classement
fonctionnel des postes du bilan (acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière et système
comptable OHADA page 974).
Le bilan fonctionnel est un bilan dont les postes sont affectés selon les principales fonctions économiques de
l’entreprise ou cycles auxquels ils se rapportent.
Ces fonctions ou cycles sont :
- Cycles longs : la fonction Financement (qui regroupe les ressources durables ou stables), la fonction
Investissement (qui comprend les emplois stables) ;
- Cycles courts : la fonction Exploitation (qui est constitué des emplois circulants et de la trésorerie).
Le bilan du système comptable OHADA selon sa conception est un bilan fonctionnel car les éléments
de l’actif et du passif sont classés selon les trois grandes fonctions permettant d’analyser la vie
économique de l’entité : la fonction investissement, la fonction financement et la fonction
exploitation. (Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière et système comptable
OHADA page 974).
2. UTILITE DU BILAN FONCTIONNEL
L’étude du bilan fonctionnel est réalisée dans une optique interne, axé sur la gestion de l’entreprise en continuité
d’exploitation.
Elle met en évidence la structure financière de l’entreprise afin de renseigner les dirigeants sur la manière dont
sont financés les besoins de l’entreprise et de s’assurer que l’équilibre fonctionnel est maintenu.
Contrairement au bilan comptable normalisé de l’OHADA qui est obligatoire, l’établissement du bilan fonctionnel
dépend des dirigeants qui souhaitent analyser la situation financière de leur entreprise.
3. STRUCTURE DU BILAN FONCTIONNEL
Comme le bilan comptable, le bilan fonctionnel comprend aussi deux grandes parties qui sont : l’Actif et le Passif.
3.1 L’ACTIF :
Il comprend 3 grandes masses qui sont : les Emplois stables ou Actif immobilisé, l’Actif circulant et la Trésorerie-
actif.
Les emplois stables ou Actif immobilisé
Cette masse regroupe les immobilisations subdivisées en immobilisations incorporelles, immobilisations
corporelles et immobilisations financières.
L’Actif circulant :
Il comprend les stocks et les créances circulantes classés dans les rubriques : Actif circulant HAO et Actif circulant
AO ou d’exploitation.
L’Actif circulant HAO enregistre les stocks et les créances occasionnelles, irréguliers :(les marchandises HAO(318),
Les créances sur cessions occasionnelles d’immobilisations (485) et Les autres créances HAO (488))
-.
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- L’Actif circulant d’exploitation enregistre les stocks et les créances courants, réguliers.
La trésorerie-actif :
Cette masse regroupe les titres de placement, les valeurs à encaisser et les disponibilités.
3.2 LE PASSIF :
Le passif comprend aussi 3 grandes masses qui sont : les ressources stables, le passif circulant et la
trésorerie-passif.
Les ressources stables :
C’est l’ensemble des ressources durables. On distingue : les capitaux propres et les dettes financières.
Le passif circulant :
Il comprend les dettes circulantes qui sont classées dans les rubriques : Passif circulant HAO et Passif circulant
d’exploitation.
Le passif circulant HAO regroupe les dettes circulantes occasionnelles, irrégulières, c--à-d les postes Fournisseurs
d’investissement (481), Fournisseurs d’investissement, EAP(482) et Autres dettes HAO (484).
- Le passif circulant d’exploitation regroupe les dettes circulantes courantes, régulières.
La trésorerie-passif :
Ce sont les banques, crédits d’escompte et banques, crédits de trésorerie.
4. LES CYCLES FONCTIONNELS
4.1 la fonction d’investissement
Les investissements au sens large du terme sont représentés par toute utilisation de moyens de financement
(ressource) permettant d’obtenir un bien durable (emploi) dont les conséquences sont au-delà d’un exercice
comptable, en vue de créer directement ou indirectement un flux de liquidité future. En s’appuyant sur le bilan
comptable, on se rend compte que l’investissement concerne les ‘‘actifs immobilisés.’’
L’existence du cycle des investissements est conditionnée par le cycle de financement.
4.2 la fonction de financement
Pour permettre un bon fonctionnement des investissements et faire également face aux besoins de
financement de son activité courante, l’entreprise a besoin suffisamment de moyens de financement.
Le cycle de financement représente donc l’ensemble des opérations consistant à trouver des ressources
financières (apport en capital, emprunt, financement par crédit-bail,…) permettant d’assurer le fonctionnement
normal de l’entreprise, mais aussi de gérer ces ressources, de les rémunérer et parfois de les rembourser. A partir
du bilan comptable, on se rend compte que ce cycle concerne les ‘‘ressources stables.’’
4.3 la fonction d’exploitation
Le cycle d’exploitation qui est la source essentielle des opérations courantes de l’entreprise entraîne
emplois de fonds (stock de matières et marchandises, créances clients), mais génère aussi des ressources
d’exploitation (dettes fournisseurs, dettes sociales et fiscales).
Dans le bilan comptable, cette fonction concerne à la fois l’actif circulant et la trésorerie-actif puis le passif
circulant et la trésorerie-passif.
5. DESCRIPTION DU BILAN FONCTIONNEL
Le bilan fonctionnel s’établit à partir du bilan comptable avant répartition du résultat. Toutefois, certaines
corrections doivent être effectuées de manière à classer les emplois et les ressources en quatre (4) masses
homogènes significatives dont l’actif et le passif (circulant) en deux chacun.
5.1 les masses
Le bilan fonctionnel présent :
L’actif en trois blocs:
L’actif immobilisé brut
L’actif circulant net qui comprend les éléments HAO et les éléments d’exploitation (de l’activité
ordinaire)
La trésorerie-actif net
Le passif en trois blocs :
les ressources durables ou stables
le passif circulant qui comprend les dettes circulantes HAO et les dettes circulantes AO
(d’exploitation)
La trésorerie –passif
Financements
*Immobilisations incorporelles *Capitaux propres
*Immobilisations corporelles *Amortissements /actifs immob.
*Immobilisations financières *Provisions/actifs immobilisées
*Dettes financières
ACTIF CIRCULANT net
Exploitation
Exploitation
*Actif circulant exploitation *Dettes HAO
TRESORERIE-ACTIF net *Dettes exploitation
TRESORERIE- PASSIF
Le bilan fonctionnel peut être présenté sous la forme d’un graphique ; les masses sont alors exprimées en
pourcentages.
Cette représentation facilite la visualisation et permet une comparaison rapide de plusieurs bilans fonctionnels.
Le bilan fonctionnel est établi à partir du bilan comptable, après des retraitements à effectuer sur certains postes.
5.2 Les retraitements
5.2.1 le retraitement des éléments de l’ACTIF
RETRAITEMENTS POUR ETABLIR LE BILAN
POSTES DE L’ACTIF DU BILAN COMPTABLE
FONCTIONNEL
Postes à inscrire à l’Actif dans les Emplois stables
Les immobilisations incorporelles (21) avec leurs montants bruts.
Les immobilisations corporelles (22, 23, 24,25) Les cumuls d’amortissement et de provision sont à
Les immobilisations financières (26, 27) ajouter dans les Capitaux Propres au Passif.
Les stocks d’exploitation (3… sauf 318)
Postes à inscrire à l’Actif Circulant d’exploitation,
Les créances d’exploitation (4…Solde Débiteur sauf
pour leurs montants nets.
485,488)
Les stocks occasionnels (318…)
Les créances sur cessions occasionnelles
Postes à inscrire à l’Actif Circulant HAO, pour leurs
d’immobilisations (485)
montants nets.
Les autres créances HAO (488)
Titres de placement (50)
Valeurs à encaisser (51) Postes à inscrire dans la Trésorerie-actif, pour leurs
Banque (52), Chèques postaux (53), instruments montants nets.
de monnaie électronique (55) et Caisse (57)
Les ECA doivent être rattachés aux créances et
dettes qui les ont occasionnés.
Lorsqu’ils portent sur des créances, leur montant
Les Ecarts de conversion-Actif (478)
vient en augmentation de celles-ci.
Lorsqu’ils portent sur des dettes, leur montant
vient en diminution de celles-ci.
La structure du bilan du système comptable OHADA étant par définition fonctionnelle, le seul retraitement
à opérer afin d’obtenir les principaux indicateurs financiers portent sur l’ecart de conversion. (Acte
uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière et système comptable OHADA page
6. ETUDE DE L’EQUILIBRE STRUCTUREL D’ENSEMBLE
L’entreprise, pour financer ses actifs immobilisés qui mettront longtemps à se transformer en liquidités
par le jeu des amortissements et d’une rentabilité accrue, il faut des capitaux ayant vocation de rester
longtemps investis.
L’étude de la structure financière a donc pour but de savoir si certains capitaux sont excédentaires ou si
d’autres manquent. L’analyse financière utilise deux (2) techniques pour interpréter la situation
financière d’une entreprise à savoir le fonds de roulement et les ratios.
L’étude du bilan peut être effectuée à partir du fonds de roulement (FdR) ou fonds de roulement net
global (FRNG), du besoin en fonds de roulement global (BFRG) ou besoin de financement global (BFG) et
de la trésorerie (T).
6.1 Le Fonds de Roulement (FR)
Le fonds de roulement est la partie de l’actif circulant financée par les ressources stables ; c’est-à-dire
l’excédent des ressources stables après financement des investissements.
Calculé à partir du bilan fonctionnel, il est dit global : c’est le Fonds de Roulement Net Global (FRNG). Il
est calculé de deux (2) manières :
• Par le haut du bilan fonctionnel, avant répartition du résultat de l’exercice
FR = Ressources stables – Emplois stables
Cette méthode permet de mesurer la part des ressources durables consacrée au financement de l’actif
circulant (permet de vérifier l’équilibre financier de l’entreprise).
• Par le bas du bilan fonctionnel
FR = (Actif Circulant + Trésorerie-Actif) – (Passif Circulant + Trésorerie-Passif)
Cette méthode permet de calculer la part de l’actif circulant qui n’est pas financée par le passif circulant
(permet de vérifier la solvabilité de l’entreprise).
Remarque : Fonds de roulement et équilibre financier
FR > 0, cela signifie que l’équilibre financier de l’entreprise est stable. C’est un risque favorable en
termes de solvabilité. L’entreprise dispose effectivement d’un excédent de liquidité potentielle à long
terme destiné à faire face aux besoins de financement nés de l’exploitation.
BFG = ACTIF CIRCULANT – PASSIF CIRCULANT ou BFG = Emplois Cycliques – Ressources Cycliques
(AC) (PC) (EC) (RC)
On distingue deux parties dans le besoin de financement global (BFG) :
Le Besoin de Financement d’Exploitation (BFE)
Trésorerie = FR – BFG
Le bilan comptable et le bilan fonctionnel ne fournissent pas toutes les informations liées aux risques encourus
par l’entreprise, eu égard aux dettes et créances et leurs échéances. C’est donc pour prévenir les risques de
faillite liés à la solvabilité et à la liquidité qu’on élabore un bilan financier (bilan patrimonial ou de liquidité).
L’analyse financière ou patrimoniale de l’entreprise repose sur l’étude de sa solvabilité, c’est-à-dire sa capacité à
couvrir ses dettes exigibles à l’aide de ses actifs liquides.
Le bilan comptable est l’outil de base pour analyser la structure financière de l’entreprise. Cependant, il est
nécessaire de retraiter les éléments constitutifs du bilan comptable pour permettre une analyse de la liquidité du
bilan et de la solvabilité de l’entreprise. Pour cette approche financière, les postes d’actif sont évalués par ordre
de liquidité croissante et les postes du passif par ordre d’exigibilité croissante : le bilan financier.
1. DEFINITION
Le bilan financier est défini comme étant le bilan dans lequel les postes d’actif et ceux du passif sont évalués à
leurs valeurs vénales (valeurs de vente ou valeurs réelles) et classés selon leurs degrés de liquidité ou
d’exigibilité.
Le bilan financier ou bilan de liquidité ou encore bilan patrimonial est un bilan dont les éléments sont classés à
leur valeur réelle à l’actif suivant l’ordre croissant de liquidité et au passif suivant l’ordre croissant d’exigibilité.
2. UTILITE DU BILAN FINANCIER :
L’étude du bilan financier est réalisée dans une optique externe en vue d’évaluer la solvabilité et la liquidité de
l’entreprise. Elle vise à renseigner les prêteurs, pourvoyeurs de fonds, sur l’aptitude qu’a l’entreprise à
rembourser ses dettes au moyen de ses actifs liquides.
Le bilan financier peut aussi être établi dans les cas suivants :
- L’évaluation des parts sociales
- La liquidation d’entreprises
- Les fusions, scissions et apports partiels
3. STRUCTURE DU BILAN FINANCIER
Le bilan financier s’établit à partir du bilan comptable après affectation du résultat.
Les postes de l’actif sont évalués à leur valeur actuelle nette (valeur marchande).
L’ensemble de valeurs mobilières de placement (VMP) facilement négociable est inclus dans les
disponibilités.
Les postes du bilan sont classés en masses homogènes d’après leur degré de liquidité et d’exigibilité :
• Les postes d’actif sont classés par ordre de liquidité croissante (selon le délai de transformation en
monnaie) : actif à plus d’un an (biens) puis actif à moins d’un an (créances).
• Les postes du passif sont classés par ordre d’exigibilité croissante : passif à plus d’un an (capitaux
propres et dettes à plus d’un an) puis passif à moins d’un an (dettes).
Totaux - - x y
Ecart de réévaluation (x – y) +/- value
Les créances (4…) Elles sont inscrites pour leurs valeurs réelles dans les Valeurs
(sauf les Effets de commerce faciles à réalisables si elles sont à moins d’un an.
escompter) La part à plus d’un an doit être inscrite dans les Valeurs
immobilisées.
Effets de commerce faciles à
escompter (selon le plafond
d’escompte que la banque accorde à Ils doivent être inscrits dans les Disponibilités.
l’entreprise)
Valeurs à encaisser A inscrire dans les Disponibilités (sauf informations contraires ; par
Banque, Chèques postaux, Caisse exemple dépôt à terme de plus d’un an à inscrire dans les Valeurs
immobilisées).
N.B : Le Fonds de commerce créé par l’entreprise pour ses besoins, et non acheté ne figure pas dans le bilan.
Le fonds de commerce, dont la valeur est basée sur le critère de rentabilité (clientèle et chiffre d’affaires), peut
par prudence être considéré comme une non-valeur et donc éliminé de l’actif. Cependant, il peut être conservé
dans l'actif immobilisé lorsqu’il a été acquis. Dans ce cas, il a une valeur vénale réelle et justifiée. Il doit être
évalué et inscrit dans l’Actif à plus d’un an du bilan financier.
Le stock rossignol est du matériel devenu "obsolète" (produits anciens, démodés surtout dans les vêtements mais
l'expression s'emploie plus largement pour une série de produits) et qui est donc non vendable.
Ce stock fait perdre de l'argent à l'entreprise en terme de rentabilité. Le stock rossignol (sans utilité) et démodé
technologiquement doit être déduit de l’actif circulant et des capitaux propres.
4.2.Retraitement et reclassement des éléments du passif
POSTES DU PASSIF DU BILAN
RETRAITEMENTS POUR ETABLIR LE BILAN FINANCIER
COMPTABLE
Le résultat doit être réparti.
Le Résultat net de l’exercice (13) Les dotations de Réserves et le Report à nouveau sont inscrits
dans les Capitaux propres.
Les dividendes sont inscrits dans les Dettes à moins d’un an
(sauf information contraire).
Il faut calculer :
- un impôt latent sur leurs montants
(Impôt latent = Montant x Taux impôt sur le résultat)
- leurs Montants nets après impôts
(Montants nets après impôt = Montant – Impôt latent)
Subventions d’investissement (14)
Provisions réglementées (15) Il faut :
- inscrire leurs Montants nets après impôt dans les Capitaux
propres au Passif ;
- inscrire l’impôt latent dans les Dettes à moins d’un an au
Passif.
Les emprunts et dettes assimilées (16,
18 sauf les Intérêts courus non échus
sur emprunts (166, 176, 183) Postes à inscrire dans les Dettes à plus d’un an.
Part des emprunts remboursables à
moins d’un an)
Les Intérêts courus non échus sur
emprunts (166,176, 183) Postes à inscrire dans les Dettes à moins d’un an.
Part des emprunts remboursables à
moins d’un an
Il faut :
- inscrire leurs Montants nets après impôt dans les Capitaux
propres au Passif ;
- inscrire l’impôt latent dans les Dettes à moins d’un an au
Passif.
Dettes commerciales (419, 40, 481)
Postes à inscrire dans les Dettes à moins d’un an.
Dettes fiscales (44)
Néanmoins, lorsqu’ils comportent une part à plus d’un an, il
Dettes sociales (42, 43)
faut inscrire cette part dans les Dettes à plus d’un an.
Autres dettes (45, 46, 47)
Comptes courants bloqués (462) Poste à inscrire dans les Capitaux propres.
Banques, Crédits d’escompte (564, 565)
Banques, Crédits de trésorerie (561,566 Postes à inscrire dans les Dettes à moins d’un an.
Solde Créditeur 52, 53, 54 et 55)
Les Ecarts de conversion-Passif (479) Poste à inscrire dans les Capitaux propres.
N.B : Les postes étant inscrits dans le bilan financier avec leurs valeurs réelles, il peut exister une plus-value ou
une moins-value due à la différence entre les valeurs réelles et les valeurs comptables nettes. Les plus-values ou
les moins-values constatées sont inscrites au Passif dans les Capitaux Propres.
5. Présentation du bilan financier détaillé
ACTIF Valeur PASSIF Valeur
réelle réelle
Actif immobilisé (à plus d’un an) Capital
Réserves
Immobilisations incorporelles Report à nouveau
Immobilisations corporelles + Plus-values ou Moins-values
Immobilisations financières + Subventions d’investissement (montant net
d’impôt)
+ stocks outils
+ Provisions réglementées (montant net
+ part des créances circulantes à plus d’un an
d’impôt)
+ titres de placement cessibles à plus d’un an
+ Comptes courants bloqués
+ Provisions financières pour risques et
charges sans objet (montant net d’impôt)
+ Ecarts de conversion-Passif
- Ecarts de conversion-Actif non couverts par
les provisions
Valeurs immobilisées ou ACTIF à plus d’un an Capitaux propres
Stocks (stocks flottants) Emprunts
+immobilisations incorp. Et corporelles à - Dettes de location, acquisition
moins d’un an Provisions pour risques et charges à plus d’un
Valeurs d’Exploitation an (justifiée)
Actif réalisable (à moins d’un an)
- Ecarts de conversion-Actif couverts par les
Actif circulant HAO (à moins d’un an) provisions pour risques et charges
Créances H A O (cessions d’immobilisations)
Dettes à plus d’un an
Créances clients
Autres créances
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SUPPORT DE COURS DE GESTION FINANCIERE ANNEE ACADEMIQUE 2020-2021
+ intérêts courus sur prêts
+ Part des prêts à moins d’un an
+ titres immobilisés ou de participations
cessibles à moins d’un an
+ Titres placement à moins d’un an
Valeurs réalisables CAPITAUX PERMANENTS
Valeurs disponibles (liquidité) Dettes HAO
Dettes fournisseurs
Titres de placement Dettes fiscales et sociales
Valeurs à encaisser
Provisions pour risques à court terme
Banques, Chèques postaux, Caisses
(justifiés)
+ Effets faciles à escompter + Dividendes à payer
+Impôts latents sur les subv. d’investissem.
+ Impôts latents sur les prov. réglementées
- Ecarts de conversion-Actif couverts par les
Provision pour risque à CT
+ Intérêts courus sur emprunts
+ Part des emprunts à moins d’un an
+ Impôts latents sur les provisions financières
sans objet
+ Provisions financières pour risques et
charges à moins d’un an (justifiées)
Banque, crédit d’escompte
Valeurs disponibles Banque, établissements financiers et crédit de
trésorerie
ACTIF à moins d’un an Dettes à moins d’un an
TOTAL GENERAL TOTAL GENERAL
(*) Par simplification, ces gains latents augmentent les capitaux propres.
6. Structure du bilan financier condensé
Valeur Valeur
ACTIF % PASSIF %
réelle réelle
Capitaux propres
Valeurs Immobilisées Dettes à plus d’un an
Capitaux permanents
Valeurs d’exploitation
Valeurs réalisables Dettes à moins d’un an ou
Disponibilités dettes à
ACTIF à moins d’un an
Total ACTIF 100 Total PASSIF 100
Ce ratio doit généralement être supérieur à 1 pour que l’entreprise arrive à régler ses dettes. Reste à savoir si
cette dernière est capable de vendre son actif avant l’échéance de ses dettes.
Ce ratio permet de savoir si l’entreprise est capable de rembourser ses dettes à moins d’un an à partir de ses actifs à
moins d’un an. Il fournit des renseignements sur la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court terme. RLG > 1
signifie que le fonds de roulement financier est positif.
Pour le banquier, plus ce ratio est élevé (supérieur à 1) plus cela est bon, en revanche, malgré un indice supérieur
à 1, l’entreprise peut se retrouver dans une situation délicate (dans le cas où l’échéance de ses exigibilités est plus
courte que la durée de conversion de son actif à court terme).
L’entreprise doit chercher dans ce cas la raison qui explique ce décalage de vitesse, provient-il d’une rotation
longue des stocks ? Le ratio de liquidité restreinte, permet de répondre à cette question, il élimine pour cela le
poste stock et ne prend en compte que les créances client, et les disponibilités à court terme. Ce ratio est calculé
par la formule suivante :
• L’entreprise décide de céder 30% des titres de participation dans deux (2) mois.
• Des produits finis pour 2 500 000F seront conservés pour 2 ans.
• les titres de placement sont difficilement négociables à court terme.
• Les avoirs à terme sur 2 ans de l’entreprise à la banque s’élèvent à 10 000 000F.
• L’entreprise constitue un stock de sécurité représentant 10% des matières premières.
• Découverte de 5 faux billets de 10 000F dans la caisse.
• La dette de location concerne un bâtiment d’une valeur de 6000 000F
• Le plafond d’escompte de l’entreprise représente 30% de la valeur des effets à recevoir.
• L’écart de conversion actif est dû à une créance client .Il est couvert par une provision.
• Répartition du résultat :
dotation de la réserve légale dans les limites de la loi
dotation à la réserve statutaire : 2 000 000
Sur le solde affectation de 40% sous forme de dividende à distribuer dans 3 mois et le reste en report à nouveau
• Provisions pour risques et charges : 70%des risques sont à moins d’un an et 30% des provisions sont sans objet.
• Fournisseur d’exploitation : ils seront payés dans 16 mois. Le montant a été sous evalué.il est de 5 000 000F.
Travail à faire : Etablir le bilan financier et calculer les agrégats puis procéder à l’analyse.
NUMERO DE COMPTES A
INCORPORER DANS LES
REF LIBELLES POSTES
CA =ventes de marchandises + ventes de produits fabriqués + travaux et services vendus + produits accessoires
NUMERO DE COMPTES A
INCORPORER DANS LES
REF LIBELLES POSTES
NUMERO DE COMPTES A
INCORPORER DANS LES
REF LIBELLES POSTES
Avec :
Impôt B.I.C = Résultat Fiscal x Taux d’imposition
Taux d’imposition = 25%
Résultat fiscal = Résultat comptable avant impôt + Réintégrations – Déductions.
NB : la détermination du résultat ci-dessus est la méthode comptable .Il y a aussi la méthode arithmétique.
4. Méthode arithmétique :
Elle consiste à déterminer le résultat comptable avant impôt ensuite le résultat fiscal puis l’impôt sur les bénéfices
et enfin le résultat net.
. Résultat comptable avant impôt = (total produits classe 7 + classe 8 à solde créditeur) – (total charges classe 6 +
classe 8 à solde débiteur)
Résultat fiscal = résultat comptable avant impôt + charges réintégrées – produits déduits
CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT GLOBALE = Excédent Brut d’Exploitation + Valeurs comptables des cessions
courantes d’immobilisation (compte 654) - Produits des cessions courantes d’immobilisation (compte 754) +
résultat financier + autres Produits HAO - autres charges HAO – Participation des travailleurs - Impôt sur les
résultats (Méthode soustractive ou descendante)
RVA = Autofinancement
Valeur ajoutée
AF = CAFG – Dividendes
(Il s’agit des dividendes mis en paiement au cours de l’exercice donc concernant le résultat de l’exercice précédent et le cas
échéant, les acomptes sur dividendes de l’exercice.)
7.3 La variation du besoin de financement d’exploitation ( ° BFE)
Le BFE étant la différence entre les emplois cycliques d’exploitation et les ressources cycliques d’exploitation, alors :
Travail à faire : Déterminer les soldes intermédiaires de gestion. Elaborer le compte de résultat à partir
de la liasse.
NB : le montant des charges non déductibles s’élève à 19 000 et celui des produits exonérés à
200 000.Le taux de l’impôt sur les sociétés est de 25%.
INTRODUCTION
Les très petites entreprises (T.P.E.), dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas les seuils fixés par le présent Acte
uniforme, distincts selon qu'il s'agit d'entreprises de négoce, d'entreprises de services, ou d'entreprises
artisanales, ont la possibilité d'utiliser un système comptable très simplifié, fondé sur leurs encaissements et
leurs décaissements, et appelé "Système minimal de trésorerie" (S.M.T.) ou comptabilité de trésorerie.
Les seuils sont fixés en termes de recettes annuelles et sont respectivement de 30 000 000 F CFA pour les
entreprises de négoce, 20 000 000 F CFA pour les entreprises artisanales et 10 000 000 F CFA pour les entreprises
de services.
Cette comptabilité de trésorerie repose sur les mouvements de trésorerie (recettes ou encaissements, dépenses
ou décaissements) de l'entreprise.
Dans une comptabilité ordinaire (Système normal), les enregistrements comptables sont justifiés par la naissance
et l'extinction des créances et des dettes de l'entreprise. Dans la comptabilité de trésorerie, ils ont pour seul fait
générateur :
- l'entrée en trésorerie, appelée recette, ou encaissement ;
- la sortie de trésorerie, appelée dépense, ou décaissement.
Il faut entendre par trésorerie l'ensemble des avoirs de l'entreprise en caisse (billets, pièces...), en banque et aux
chèques postaux.
Les entrées et les sorties de trésorerie dûment enregistrées permettent de calculer le résultat de l'exercice, par
différence entre les recettes et les dépenses.
Dans certains cas, cette différence fournit directement le "résultat" de l'exercice. Le résultat apparent "Recettes –
Dépenses" doit être corrigé, le plus souvent, en plus ou en moins, pour tenir compte des divers mouvements de
trésorerie qui ne sont pas liés au résultat.
I — égalité de base
Résultat = Recettes — Dépenses
Ce cas extrêmement simple n'est pas rare dans les très petites entreprises (commerces notamment, et services).
Il y a :
- bénéfice si Recettes > Dépenses ;
- perte si Recettes < Dépenses.
Pour que cette comparaison élémentaire soit possible, d'une part, et satisfaisante, c'est-à-dire représentative du
résultat, d'autre part, il faut que soient réunies les conditions suivantes :
1. Enregistrement systématique et fiable, tout au long de l'exercice, des recettes et des dépenses
La fiabilité de ces enregistrements est liée :
- à l'existence d'un support régulièrement tenu : livre de trésorerie (Recettes et Dépenses) ou livre de recettes
et livre de dépenses ;
- à la conservation, en appui des écritures, des pièces justificatives d'origine interne ou externe : factures de
ventes, d'achats de biens et de services, notifications d'impôts, bulletins de paie, etc.
2. Absence d'éléments perturbateurs du calcul du résultat
En effet si :
- les recettes ne proviennent que des ventes de l'exploitation,
- les dépenses ne concernent que les achats et les charges diverses de l'exploitation,
- alors Résultat = Recettes – Dépenses.
En pratique, cette approche très simplificatrice concerne les cas d'entreprises dans lesquelles :
a) Toutes les ventes se font au comptant, de même que tous les achats et paiements de charges diverses.
On peut assimiler à ce cas les entreprises dans lesquelles les crédits moyens accordés aux clients ou obtenus des
fournisseurs conservent sensiblement la même durée d'une année à l'autre, pour un chiffre d'affaires et un
niveau d'activité qui restent sensiblement les mêmes.
b) L'entreprise n'a pas de stocks, ou en a très peu (stocks estimés par rapport au chiffre d'affaires), ou encore un
niveau plus important de stocks qui demeure sensiblement le même d'un exercice à l'autre.
Il en est de même pour les "travaux en cours" (bâtiment notamment).
c) Durant l'exercice, l'entreprise n'a ni acquis ni revendu d'équipements pour des montants significatifs, et son
équipement global est d'un montant global relativement faible.
d) Elle n'a pas non plus souscrit ou remboursé d'emprunts pour des montants significatifs. Ce point est en général
corrélé fortement au point c.
e) L'exploitant n'a pas effectué de retraits personnels de fonds, ni de versements complémentaires de capital.
En définitive, si les conditions ci-dessus sont réunies, la simple tenue du registre de trésorerie :
- fournit le résultat de l'exercice (voire en cours d'exercice) ;
- permet d'établir à la clôture de l'exercice une "situation" sommaire (cf. Section 2).
Durant l'exercice, il a été noté dans les Recettes 300 000 de nouvel apport de l'exploitant (à la suite d'un gain à la
loterie nationale) et dans les dépenses 1 280 000 de retraits personnels pour les besoins familiaux.
Dans cet exemple, il s'agit d'éléments du type e) ci-dessus, qui sont observés dans la plupart des cas (retraits
personnels).
Aussi, le système de trésorerie présenté dans le SYSTÈME COMPTABLE OHADA se caractérise-t-il par une
souplesse et un caractère modulaire, qui conduit à développer l'analyse comptable en fonction des
caractéristiques de l'activité de l'entreprise.
Dans sa conception de base, le S.M.T. est axé sur la détermination du résultat. Toutefois, grâce à une
récapitulation des mouvements respectant le principe de la "partie double", il conduit à l'établissement
d'un bilan, très simplifié dans la forme élémentaire du système, mais relativement complet lorsque l'entreprise
utilise toutes les possibilités du système. Le Système minimal de trésorerie prépare ainsi l'entreprise en
développement au passage vers la sphère comptable formalisée, celle du Système allégé.
Le S.M.T. repose sur une comptabilité de "trésorerie" dont le fait générateur de l'enregistrement comptable est la
recette ou la dépense (et non l'engagement), T.V.A. incluse (T.T.C.). Aussi, le résultat obtenu est-il égal à la
différence Recettes – Dépenses, sous réserve de certaines corrections indispensables (cf. Section 1).
Toutefois, le S.M.T. conserve les caractères fondamentaux, sinon l'apparence, d'une comptabilité en partie
double. En fin de mois, puis à la clôture de l'exercice, des écritures de "bouclage" récapitulent les mouvements
enregistrés dans le cadre d'une analyse en "partie double".
Dans le cas le plus simple d'application du S.M.T., le bouclage se fait de la manière suivante :
Bouclage des recettes (mensuel)
Caisse ....................
caisse ....................
achats ....................
Le résultat,( perte ou bénéfice), est viré pour solde au compte Capital à l'ouverture de l'exercice suivant.
L'existence et la tenue de ces comptes permet d'établir en fin d'exercice une situation qui est un bilan
élémentaire (Actif : Caisse ; Passif : Capital, Résultat). La tenue d'un compte Capital, crédité des apports
personnels et débité des retraits et des prélèvements, est indispensable à l'obtention d'un résultat de trésorerie
significatif au plan économique.
Le recours à une analyse moins grossière des opérations et aux corrections diverses à la clôture de l'exercice
conduit à la création de comptes plus nombreux mais limités, et qui fournissent une description convenable du
résultat et de la situation de l'entreprise.
La valeur probante de cette comptabilité suppose que les conditions suivantes soient remplies :
- tenue régulière de livres de trésorerie (livre de recettes, livre de dépenses) enregistrant dans l'ordre
chronologique les opérations ;
- conservation des principales pièces justificatives (factures reçues ou émises, reçus écrits, bandes de caisse,
relevés de banques, brouillard de caisse, copies de lettres...) avec classement et numérotation systématiques.
1. Structure générale
Exemples :
¨livre de Caisse - ¨livre de Caisse-
Recettes ; Dépenses ;
¨livre de Banque - ¨livre de Banque-
Recettes ; Dépenses ;
Chaque opération est analysée et enregistrée de façon à permettre, en fin de mois, une récapitulation
(bouclage) en forme d'écritures de "partie double". A cet effet :
les recettes sont ventilées, au minimum, en "Ventes et autres produits", "Capital", et "Virements de
fonds" (le cas échéant) ;
les dépenses sont ventilées, au minimum, en "Achats", "Autres charges", "Capital", et "Virements
de fonds" (le cas échéant).
L'écriture mensuelle de "bouclage" est alors de la forme :
achats .....................
- de 6 comptes dans le cas d'un compte unique de trésorerie : Capital, Ventes et autres produits, Achats, Autres
charges, Résultat (à la clôture de l'exercice), Caisse ;
- de (6 + n) comptes dans le cas d'existence de n comptes de trésorerie (par exemple 9 en cas d'existence de 3
comptes de trésorerie : Caisse, Banque, C.C.P.). Les comptes supplémentaires étant les (n–1) comptes de
trésorerie additionnels et le compte "Virements de fonds".
4. Opérations de fin d'exercice-Etats financiers annuels.
a) Contrôles de fin d'exercice
A la clôture de l'exercice, l'entreprise doit s'assurer que toutes les recettes et les dépenses de l'exercice ont été
correctement enregistrées. Il conviendra en particulier de vérifier :
L’égalité entre le solde final du compte Caisse et le montant réellement disponible en caisse ;
L’égalité entre le solde final du compte Banque (ou C.C.P.), le cas échéant, et le solde figurant sur le relevé
bancaire à la date de clôture de l'exercice, corrigé des opérations de rapprochement ;
que le compte "Virements de fonds" est soldé.
BILAN
MONTANT MONTANT
REF ACTIF NOTE REF PASSIF NOTE
EXERCICE N-
EXERCICE N EXERCICE N EXERCIC N-1
1
GA Immobilisations (1) (2) 3 HA Capital
GF Banque (en + ou en -)
• Le compte Résultat
Le compte de résultat récapitule en liste les produits (Ventes, Autres produits) et les charges qui font
apparaître après le rajout de la variation. des stocks et des créances et la réduction de la variation des
dettes d’exploitation, le bénéfice net ou la perte nette de l’exercice
-
COMPTE DE RESULTAT
SYSTEME MINIMAL DE TRESORERIE
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Dénomination sociale
de l'entité :
Adresse : Sigle usuel :
N° d'identification
Exercice clos le : Durée (en mois) :
fiscale :
N° de télé déclarant
(NTD):
COMPTE DE RESULTAT
MONTANT
REF LIBELLES NOTE
EXERCICE N EXERCICE N-1
JE Charges d'intérêts 7
Dettes de location-acquisition :
NOTE 4
SYSTEME MINIMAL DE TRESORERIE
0
N° de télédéclarant (NTD):
N° de télédéclarant (NTD): 0
Montant Montant
DATE NOM DU FOURNISSEUR Variation %
au 31 décembre au 1er janvier
N° de télédéclarant (NTD): 0
Intérêts courus 0
N° de télédéclarant (NTD): 0
Report à nouveau
Solde à reporter
NB : Prévoir un journal par banque et un journal pour la caisse. Les colonnes « ventilation recettes et dépenses » peuvent être complétées en cas de besoin par des rajouts notamment « Charges d'intérêts».
Il est possible si nécessaire, de regrouper les opérations mensuellement dans un seul journal de trésorerie.
N° de télédéclarant (NTD): 0
N° de télédéclarant (NTD): 0
N° de télédéclarant (NTD): 0
A B C D=A+B-C
SITUATIONS ET MOUVEMENTS
0
0
0
0
0
0
0
IMMOBILISATIONS CORPORELLES 0 0 0 0
TOTAL GENERAL 0 0 0 0
N° de télédéclarant (NTD): 0
TRAVAUX DIRIGES
EXERCICE 1 : Entité LETOUKAN S.A
A la clôture de l’exercice N, le bilan comptable de l’entité LETOUKAN S.A se présente comme suit :
BRUT Amort/Prov NET
ACTIF
-1- -2- -3-
Concession, brevets et droits similaires 205.000 205.000
Immobilisat°
Fonds commercial 380.000 - 380.000
incorporelles
ACTIF immobilisée
PASSIF VALEURS
Capital social ou individuel 1.000.000
Apporteur, capital souscrit, non appelé -250.000
Prime d’émission, de fusion, d’apport… 360.000
Réserve indisponible 80.000
Capitaux propres Réserves libres 290.000
Report à nouveau -80.000
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte) 170.000
Subventions d’investissement 50.000
Provisions réglementées 15.000
Total (I) 1.635.000
DETTES Emprunts obligataires convertibles 500.000
FINANCIERES Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit 424.000
Provisions pour risques et charges 5.000
Total (II) 929.000
Dettes sur immobilisations et comptes rattachés 203.000
Client, Avances et acomptes reçus sur commandes en cours 7.000
PASSIF CIRCULANT
Dettes fournisseurs et comptes rattachés 1.138.000
Dettes fiscales et sociales 720.000
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