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0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. Objectifs
a) Objectifs généraux
Ce cours vise à amener aux apprenants la maitrise :
- De l’examen des résultats et de la situation financière de l’entreprise :
- Des points saillants de la situation financière d’une organisation marchande ;
- De la formulation des jugements et recommandations.
b) Objectifs spécifiques
L’étudiant qui airait suivi régulièrement ce cours serait capable d’analyser :
- Le système de financement dans lequel l’entreprise évolue ;
- Le compte de résultat de l’entreprise ;
- Les emplois de fonds de l’entreprise ;
- La politique de financement de l’entreprise ;
- Le plan de financement de l’entreprise.
0.2. Définition de l’analyse financière
L’analyse financière se définit comme un ensemble de réflexions et de
travaux qui permettent, à partir de l’étude des documents comptables et financier, de
caractériser la situation financière d’une entreprise d’interpréter ses résultats et de
prévoir son évolution à plus ou moins long terme, afin de prendre les décisions qui
découlent de ce travail de réflexion.
0.3. Plan du cours
CHAPITRE PREMIER : LES GENERALITES SUR LA FINANCE
I.1. La gestion financière
I.2. L’analyse financière
CHAPITRE DEUXIEME : L’ANALYSE DU COMPTE DE RESULTAT
II.1. Les soldes intermédiaires de gestion
II.2. L’analyse cout-volume et les effets de levier
II.3. l’analyse des ratios
II.4.1.l’analyse du point mort
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a) La banque centrale
La banque centrale est la trésorière de l’Etat. En tant que telle, elle est
conseillère de l’Etat en matières économico-financières. Elle est l’autorité monétaire
du pays. Entant qu’autorité monétaire, elle conduit la politique monétaire. Notons
cependant que cette politique monétaire vise la stabilité de prix et la croissance
économique du pays. En République Démocratique du Congo la politique monétaire
tourne au tour de la gestion des moyens de paiement, la politique de crédit, la
politique de change et la supervision des intermédiaires financiers.
Outre la conduite de la politique monétaire, la Banque Centrale organise la
chambre de compensation dans ses différentes agences. A ce niveau, il est nécessaire
de noter que la chambre de compensation est un lieu d’échange des pièces entre les
différentes banques. Grâce à cette chambre, les transferts entre institutions
financières bancaires sont possibles à l’intérieur du pays.
b) Les banques commerciales
Elles ont pour mission la collecte des fonds et l’octroi de crédit. Ce dernier
désigne une mise à disposition des prêts auprès à la clientèle d’une banque. Les
déterminants du crédit sont constitués de la capacité de remboursement, de la
garantie permettant la couverture du risque de non remboursement du capital
emprunté augmenté des intérêts, du degré du risque de l’activité à financer et enfin
de la gestion prudentielle de l’institution financière.
c) Les banques spécialisées
Ce sont des institutions financières spécialisées dans le financement d’un
objet bien précis de l’économie par exemple : le domaine d’agriculture (banque
agricole), le domaine de création d’entreprise (banque d’investissement),
l’acquisition et la construction des bâtiments et logement (crédit foncier),
l’acquisition des biens de production (société financière).
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b) Le marché organisé
Un marché organisé est un espace physique ou virtuel permettant la
rencontre entre les offreurs et les demandeurs des capitaux. Un marché organisé est
constitué d’un marché primaire et d’un marché secondaire.
Un marché primaire est un lieu de création des actifs financiers neufs. Ces
actifs sont constitués des actions des sociétés anonymes, des obligations d’Etat ou
des entités publiques territoriales décentralisées ou des sociétés anonymes et des
produits dérivés. A ce niveau, il est vraiment impérieux de distinguer la technique
de syndication et d’adjudication. La syndication est la réunion de plusieurs banques
lors de la création d’une société anonyme. Tandis que l’adjudication est une
technique de passation de marché publique par appel des institutions autorisées à
soumissionner. C’est-à-dire l’Etat émet une demande publique des fonds. Les
différentes institutions financières sont appelées à soumissionner leurs offres sous
pli fermé. Après la période de soumission, le trésor public procède à la vérification
de différentes offres soumissionnées. Les offres retenues sont celles qui ont un taux
d’intérêt bas. Ce marché primaire est un lieu d’émission et de vente des titres neufs
(actifs financiers). Il finance l’économie.
Un marché secondaire, est un lieu d’échange de Propriété des actifs
financiers. Il est un marché des actifs financiers de seconde main. C’est sur ce
marché qu’il y a la cotation des titres appartenant aux différentes entreprises. Le
marché secondaire est appelé autrement bourse des valeurs mobilières. Notons
cependant que chaque jour au moins deux fois (à l’ouverture et à la clôture), le
marché financier procède au calcul de la valeur moyenne de tous les titres sur ce
marché. Cette valeur moyenne est appelée indice boursier. Il existe différentes
manières de calculer les indices boursiers (la pondération par le prix, la pondération
par la méthode équipondérée et la pondération par la capitalisation boursière). Un
actif financier représente un flux des revenus futurs lesquels revenus peuvent
provenir des dividendes ou des coupons.
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Une question mérite d’être posée. Est-ce que le niveau d’enrichissement est-il
suffisant ? A ce stade quelles sont les charges qu’il fallait minimiser ou éviter, quels
sont les produits à encadrer ? Voilà autant des questions à se poser par l’analyste
financier. Si les services extérieurs sont élevés, cela signifie que l’entreprise recourt
à la sous-traitance. A ce niveau les services achetés par l’entreprise sont-ils facturés
à juste prix ? Les achats stockés constituent-ils des économies d’échelle ? Le coût
de stockage est-il suffisant ? Le transport consommé est-il acceptable ? Les autres
charges d’exploitation ne constituent pas une source d’appauvrissement due à une
mauvaise combinaison des facteurs de production. Les obligations fiscales sont-elles
remplies avant l’échéance ? Les pénalités ne gonflent-il pas la taxation et
l’imposition du fisc ?
§.3. Les résultats bruts d’exploitation
Le résultat brut d’exploitation est aussi désigné par l’excédent brut
d’exploitation. Il s’obtient par la différence entre la valeur ajoutée et la charge
salariale. Deux questions méritent d’être posées ? La politique salariale est-elle
efficace ? La gestion du personnel est-elle rationnelle ?
En terme synthétique voici la formation de ce solde intermédiaire
Résultat courant
˂˂ 0 Résultat net avant RN avant impôt RN avant impôt
impôt ˃0 ˃˃0
≃ 0 (1) (4) (6)
≃𝟎 RN avant impôt RN avant impôt RN avant impôt
˂0 (7) ≃ 0 (2) ˃0 (5)
˃˃0 RN avant impôt RN avant impôt RN avant impôt
˂˂0 (9) ˂0 (8) ≃0 (3)
a) Les cases 1, 2 et 3
Elles correspondent au seuil de rentabilité.
La 1ère case est celle où le résultat courant est largement positif et le résultat
net avant impôt largement inférieur à zéro ou largement négatif. Ces deux résultats
s’annulent. Dans ce cas, il faudrait pour les exercices à venir, gérer avec rigueur
l’activité exceptionnelle en évitant les différentes charges et pertes inutiles.
Le résultat courant et hors activité ordinaire tendent vers zéro pour la 2ème
case. L’entreprise doit identifier les causes conduisant le résultat courant à zéro.
Cette situation traduit l’échec de la politique générale menée par le comité de gestion
de l’entreprise. Il faut prendre des mesures correctives dans la gestion prochaine de
façon à ce que ce résultat soit largement positif. Le résultat hors activité ordinaire
tend vers zéro. Cela ne pose pas assez de problèmes. Mais toute fois, il faudrait
chercher à le rendre de plus en plus positif.
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2) Le levier financier
On parle de levier financier pour désigner la variation du résultat courant sur
la variation du résultat d’exploitation. Le levier financier est mesuré par le
coefficient de levier financier qui est obtenu par la formule suivante :
Coefficient de levier financier à un niveau donné des ventes est égal
𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 % 𝑑𝑢 𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝐶
𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑎𝑡𝑎𝑡 𝑑′𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
Δ𝑅𝐶
𝑅𝐶
En sigle 𝐶𝐿𝐹 = Δ𝑅𝐸
𝑅𝐸
c) Le taux de marque
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑔𝑒
1−𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑔𝑒
e) Coefficient d’exploitation
Ce ratio mesure l’efficience financière de l’entreprise en rapportant les
charges décaissées et les produits décaissés liés à l’exploitation de l’entreprise.
𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑑′𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
Coefficient d’exploitation =
𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑑 ′ 𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
2) Valeur ajoutée
La valeur ajoutée mesure la richesse créée par les facteurs de production de
l’entreprise. Elle s’obtient par la différence entre la production de l’entreprise et les
consommations intermédiaires.
a) La rentabilité sociale
𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 𝑠𝑎𝑙𝑎𝑟𝑖𝑎𝑙𝑒𝑠
× 100
𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡é𝑒
Ce ratio mesure le poids des charges sociales sur la valeur ajoutée. Ce ratio
est complété par le ratio de productivité.
b) La productivité
𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙′𝑒𝑥𝑒𝑟𝑐𝑖𝑐𝑒
× 100
𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙
b) Indicateur de défaillance
𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖è𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠
× 100
𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑏𝑟𝑢𝑡 𝑑′𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
b) La rentabilité financière
𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑙′𝑒𝑥𝑒𝑟𝑐𝑖𝑐𝑒
× 100
𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠
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Cette méthode met en évidence la distinction des charges en terme des charges
fixes ou des structures et celles variables ou opérationnelles ou liées à la production.
Avant de procéder au calcul, il faut avoir les quantités produites, le prix de vente
unitaire. Le coût marginal est obtenu en faisant le rapport entre le coût variable et la
quantité produite. La marge sur coût variable s’obtient en faisant la différence entre
le prix de vente unitaire et le coût marginal. La contribution est la différence entre le
chiffre d’affaire et les charges variables. La quantité point-mort se dégage par le
rapport entre les charges fixes et la marge sur coût variable. Le chiffre d’affaires
point-mort est la multiplication de la quantité point-mort par le prix de vente unitaire.
V.C D à CT
dettes à court terme. Si l’échéance moyenne des actifs circulants est inférieure à celle
des dettes à court terme, l’entreprise est en bonne position. Dans le cas contraire elle
est dans une mauvaise position face à la solvabilité.
Dans cette méthode, la notion du Font de.Roulement est rattachée au chiffre
d’affaires. Tous les postes des valeurs circulantes et des dettes à court termes sont
exprimés en jour de chiffre d’affaires hors taxe qui devient le dénominateur de tous
les postes qui déterminant le fonds de roulement. On calcule ensuite le nombre de
jours de chiffres d’affaires en divisant le poste intéressé du bilan par le montant du
chiffre d’affaires journalier hors taxe qui est lui-même suit :
𝑣𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑎𝑛𝑑𝑖𝑠𝑒𝑠 𝑜𝑢 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑣𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒 𝑜𝑢 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑣𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒𝑠
𝐽𝐶𝐴 =
360
b) L’endettement maximum
Cette règle concerne l’endettement à long terme. En effet, pour l’orthodoxie,
les dettes à court terme ne peuvent jouer un rôle d’appoint, pour résoudre un décalage
momentané dû à un phénomène conjoncturel ou saisonnier.
Deux limites à l’endettement à long terme et moyen terme de l’entreprise :
- Première limite : le montant des dettes à long et moyen terme ne doit pas
dépasser le montant des capitaux propres. C’est-à-dire les dettes à long et
moyen terme ≤ capitaux propres. Ce qui peut également s’exprimer par la
règle dite 50/50 les dettes à long et moyen terme ne doivent pas dépasser 50%
des capitaux permanents.
𝑑𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 à 𝑙𝑜𝑛𝑔 𝑒𝑡 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒 50
≤
𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑎𝑛𝑒𝑛𝑡𝑠 100
Ou encore
𝑑𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 à 𝑙𝑜𝑛𝑔 𝑒𝑡 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒
≤1
𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑎𝑛𝑒𝑛𝑡𝑠
- Deuxième limite : le montant des dettes à long et moyen terme ne doit pas
dépasser trois années d’autofinancement.
c) Le financement maximum
C’est une application pratique de deux premières règles. Pour chaque
opération d’investissement, décidée par l’entreprise, le pourcentage du montant de
l’investissement prévu. Ce pourcentage varie selon les différentes institutions
financières qui l’utilisent. Il varie de 50 à 80% du montant toute taxe comprise de
l’investissement.
4) Niveau idéal à atteindre par le fonds de roulement net
Gaston Defossé recommande à ce que le fonds de roulement net couvre les
stocks et les clients.
Georges Depallens préfère que le fonds de roulement couvre le stock outil
et les provisions sur les créances des clients douteux dès lors conditionné par
l’importance de la valeur.
Philippe Kneippe préfère que le fonds de roulement net couvre le stock outil.
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𝑑𝑒𝑡𝑡𝑒 à 𝐿 & 𝑀𝑇
𝑐𝑎𝑠ℎ−𝐹𝑙𝑜𝑤
2) Ratio de trésorerie
𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑢𝑙𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠
× 100
𝑑𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 à 𝑙𝑜𝑛𝑔 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒
c) Ratios de rotation
Les ratios de gestion ou de rotation expriment un mouvement de
renouvellement, une dynamique quoi qu’étant tirés sur les mêmes états financiers
que les ratios de gestion.
1) Les ratios de rotation des stocks
Vitesse de rotation
𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑣𝑒𝑛𝑑𝑢 (𝑃𝑅) 𝑆𝐼+𝑆𝐹
× 100 𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 =
𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 2
𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡𝑠
𝑒𝑛𝑐𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 𝑑𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑓 𝑠𝑠
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Tableau de financement
Désignation des ressources et des emplois
RESSOURCES PERMANENTES + Réserves
+ Report à nouveau
+Amortissements
+Provisions
AUTOFINANCEMENT
+Autofinancement
+Augmentation du capital social
+Augmentation de plus – valus des
réévaluations
FINANCEMENT PROPRE
+Cession d’immobilisation
+Augmentation de dettes à L & MT
TOTAL FINANCEMENT PERMANENT
(1)
EMPLOIS PERMANENTS +Emplois en immobilisation (augmentation
des immob)
+ Remboursement des dettes à long & moyen
terme
+ Emplois en fonds propres (diminution du
capital social, réserves)
TOTAL EMPLOIS PERMANENTS (2)
∆ FRN EMPLOIS (1) - (2) = variation FRN
D’EXPLOITATION
Variation des actifs d’exploitation (stocks +
créances)
TOTAL EMPLOIS D’EXPLOITATION
(3)
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Cette typologie reprend la classification comptable mais ne doit pas être pris
dans la même conceptualisation.
b. Suivant l’objectif et le risque
Le critère de risque permet de poser des exigences croissantes en termes de
rentabilité. Plus un investissement sera risqué, plus on en exigera une rentabilité
élevée. Un investissement très risqué et rapportant peu sera rejeté. Selon cette
typologie nous distinguons les investissements de renouvellement, de modération,
d’expansion, de diversification et d’innovation.
c. Suivant la stratégie
Cette typologie distingue les investissements défensifs, offensifs,
d’intégration et de diversification.
IV.2. METHODES DE SELECTION DES INVESTISSEMENTS
Toutes les méthodes ont en commun la notion des rentrées nettes de trésorerie
ou marge brute d’autofinancement ou capacité d’autofinancement ou encore cash-
flow.
Autour de l’investissement, il y a trois éléments fondamentaux qu’il faut
analyser :
a) Les recettes ou les rentrées prévisionnelles
b) Les charges : décaissées (réalisées) et calculées (prévues)
c) Impôt sur le bénéfice ou sur la plus-value
Chaque investissement généra des recettes et des charges prévisionnelles.
De ces recettes découlent les impôts à payer. La différence entre les recettes et les
dépenses donne la capacité d’autofinancement.
Recettes prévisionnelles
− 𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 𝑝𝑟é𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠
𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒
𝑖𝑚𝑝ô𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑏é𝑛é𝑓𝑖𝑐𝑒 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒
𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡 𝑖𝑚𝑝ô𝑡
+𝐴𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑛𝑡 & 𝑝𝑟𝑜𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛
𝐶𝐴𝐹 𝑜𝑢 𝑐𝑎𝑠ℎ−𝑓𝑙𝑜𝑤
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Sachant que :
Différence inferieur = investissement initial- cumul inferieur
Différence supérieur =cumul supérieur –cumul inferieur
40
1 2 3 4 5
Cash-flow 90.000 80.000 70.000 60.000 50.000
Cumul CF 90.000 170.000 240.000 300.000 350.000
Io 1 2 3 4 5 6
-100.000
FNT 14.000 18.500 24.000 38.000 44.500 50.000
Fact. (1,05)-1 (1,05)-2 (1,05)-3 (1,05)-4 (1,05)-5 (1,05)-6
D’actual 0,9524 0,9070 0,8638 0,8227 0,7835 0,79462
FNT Act. 13.333,6 16.779,5 20.731,2 31.262,6 34.865,6 37.310
Cumul FN 13.333,60 3.113,10 50.844,3 82.106,9 116.972,65 154.283,63
Act.
∑𝑛
𝑗=1 𝐶𝐴𝐹𝑗 𝑉𝑅
IP = (1+𝑖 )𝑗
+ (1+𝑖 )𝑛
Interprétation
1,87 – 1 = 0,87
1 franc congolais investi dans ce projet rapporte 87 centimes. Le projet est donc
rentable.
e) La méthode de return on investment (ROI)
44
∑𝑛
𝑗=1 𝐶𝐴𝐹 𝑉𝑅
𝑇𝐼𝑅 = + = −𝐼0 = 0
(1+𝑖)𝑗 (1+𝑖)𝑗
TIR = CAF act1 + CAF act2 + CAF act3 + … CAF actn + V.Ract – I0 = 0
Le TIR peut être trouvé par l’interpolation, c’est-à-dire à partir des
approximations au moyen des différents taux d’actualisation qui permettent
45
10% 15%
N° CAF Fact. D’actualisation CAF act Fact d’act. CAF act
1 90.000 (1,10)-1= 0,9091 81.819 (1,10)-1= 0,8686 78.264
2 80 000 (1,10)-2= 0,8265 66.120 (1,10)-2=0,7561 60.488
3 70 000 (1,10)-3= 0,7513 52.591 (1,10)-3=0,6565 46.023
4 60 000 (1,10)-4= 0,6830 40.980 (1,10)-4=0,5718 34.308
5 50 000 (1,10)-5= 0,6209 31.045 (1,10)-5=0,4972 24.860
∑ 272.555 ∑ 243.943
Désignation 1 2 3 4 5
Cash-flow
Probabilité de ¾ 80% 60% 85% 90%
réalisation des cash-
flows
CAF corrigés 67.500 64.000 42.000 51.000 45.000
r = 10%
Prime de risque = 90.000, 80 000, 70 000, 60 000 et 50 000
1 2 3 4 5
Cash-flow 90 000 80 000 70 000 60 000 50 000
Facteur (1,10)-1 (1,10)-2 (1,10)-3 (1,10)-4 (1,10)-5
d’actual 0,9091 0,8265 0,7513 0,6830 0,6209
Cash-flow 81.819 66.120 52.591 40.980 31.045
act
𝑉𝐴𝑁 = ∑ 𝐶𝐹𝑎𝑐𝑡 − 𝐼0
= 272 555 – 250 000 = 22 555
Le projet est rentable
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∑ 𝐶𝐹𝑎𝑐𝑡 78 255 138 743 184 768 219 076 243 936
𝑉𝐴𝑁 = 243 936 − 250 000 = −6 064 Le projet n’est pas rentable (il est à
rejeter)
c) Critère de LAPLACE
E (CAF) = espérance de réalisation des cash-flows
pi = probabilité de réalisation des cash-flow
Exemple :
Soit à investir 250 000 FC, la durée de vie de l’investissement est de 5 ans. La
probabilité de réalisation du cash-flow est de 1/5. Les cash-flows se répartissent
comme suit : 90 000, 80 000, 70 000, 60 000 et 50 000
TD : déterminer le ROI de l’investissement selon le critère de LAPLACE
1 1 1 1 1
𝐸 (𝐶𝐴𝐹) = 90 000 ( ) + 80 000 ( ) + 70 000 ( ) + 60 000 ( ) + 50 000 ( )
5 5 5 5 5
= 0,56
50
2 2
𝜎𝐶𝐴𝐹 𝑎𝑐𝑡 = ±√𝜎𝐶𝐴𝐹 𝑎𝑐𝑡
En résumé :
1) L’année est subdivisée en k périodes identiques
2) La durée de vie de l’investissement est égale à n années = nombre total des
périodes = Kxn
51
2
Pour la 1ère année : 𝜎𝐶𝐴𝐹 = ∑ 𝑝𝑖𝐶𝐴𝐹𝐼2 − 𝐸(𝐶𝐴𝐹)2
𝐸(𝐶𝐴𝐹) = (−10 000 × 0,2) + (120 000 × 0,5) + (140 000 × 0,3)
= - 2 000 + 60 000 + 42 000 = 100 000
2
𝜎𝐶𝐴𝐹 = [0,2(10 000)2 + 0,5(120 000)2 + 0,3(140 000)2 )] − (100 000)2
= 20 000 000 + 7 200 000 000 + 5 880 000 000 – 10 000 000 000
= 3 100 000 000
2
𝜎𝐶𝐴𝐹 = 55 677,6436
2
𝜎𝐶𝐴𝐹 = √6 180 000 000
= 78 612, 97603
Il faut à présent chercher l’E(VAN) pour toute la période c’est-à-dire
pour les deux ans.
𝐸(𝑉𝐴𝑁) = [𝐶𝐴𝐹1 (1 + 𝑖)−1 + 𝐸(𝐶𝐴𝐹2 (1 + 𝑖)2 + ⋯ 𝐸(𝐶𝐴𝐹𝑛 𝐶𝐴𝐹𝑛 (1 + 𝑖)𝑛 )] − 𝐼0
= 42 744
52
= 83 589,92632
𝜎𝑉𝐴𝑁 83 589,92632
𝐶𝑉 = =
𝐸(𝑉𝐴𝑁) 42744
𝐷𝑡+(𝑃𝑡 −𝑃𝑡−1 )
𝑅𝑡 =
𝑃𝑡−1
Rt = rendement
Pour ce qui est du calcul de la rentabilité pour une seule période trois
hypothèses sont à retenir :
Exemple :
40+(2400−2000) 440
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = = = 0,002 = 2,2%
2000 2000
54
Lorsque l’on calcule la rentabilité d’un titre sur plusieurs périodes, on obtient
plusieurs taux calculés de la façon précédente, pour calculer le taux multi période,
on peut demander s’il convient d’utiliser la moyenne arithmétique ou géométrique.
∑𝑛
𝑡=1 𝑅𝑡
=
𝑛
𝑅𝑝𝑓.𝑡 = ∑ 𝑥𝑖𝑅𝑖, 𝑡
𝑖=1
Exemple :
Titres Xi Ri
1 0,30 0,12
2 0,40 0,15
3 0,30 0,10
VI.I. DEFINITION
𝑃𝑆𝐷 ⟶ 𝑅𝐼𝐶
𝑃𝐷𝑆 ⟶ 𝑅𝐶𝐼
𝑆𝑃𝐷 ⟶ 𝐼𝑅𝐶
𝑆𝐷𝑃 ⟶ 𝐼𝐶𝑅
𝐷𝑆𝑃 ⟶ 𝐶𝐼𝑅
𝐷𝑃𝑆 ⟶ 𝐶𝑅𝐼
1) PSD – RCI
2) PDS – RCI
3) SPD – IRC
4) SDP – ICR
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5) DSP – CIR
6) DPS – CRI
1. Notion
2. Construction