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Introduction 

Une entreprise, si elle est mal gérée, risque à tout moment de se retrouver en situation
d'insolvabilité, ce qui se traduirait par une cessation de son activité et une mise en liquidation.
On entend par insolvabilité, l'incapacité qu'aurait une entreprise à s'acquitter à un moment
donné d'une dette par manque de liquidité. Cette situation peut arriver à toute entreprise qui
ne prend pas suffisamment conscience de l'importance d'une gestion saine de ses finances, et
ce, même dans le cas où elle connaît une bonne activité économique.

A ce niveau, la gestion financière est la partie des sciences de gestion consacrée à l’étude des
flux financiers dans l’entreprise. Sa méthodologie procède selon deux étapes complémentaires
:

La première est l’analyse financière de l’entreprise ou le diagnostic financier, véritable état


des lieux à un moment donnée ;

La deuxième est la politique financière qui consiste à préparer et prendre les décisions
financières qui engagent l’avenir et influencent les valeurs de l’actif et du passif, les résultats
et la valeur de l’entreprise.
Eléments constitutifs de la gestion financière :

L’édifice du financement comporte quatre éléments de gestion financière, qui méritent


quelques remarques fondamentales s’inscrivant sur le long terme.

1. Structure du capital: en matière de financement, il convient de mobiliser les fonds


de la façon la plus économique possible dans le respect des cinq principes précités et
d’instaurer une structure du capital adaptée à l’objectif de l’entreprise. Le choix de la
structure du capital peut avoir des répercussions non négligeables sur les politiques
commerciales, d’investissement et d’entreprise. Une base de fonds propres trop faible
risque de constituer un frein à des possibilités futures d’expansion ou – pire encore –
à des adaptations nécessaires aux besoins du marché, faute de finances suffisantes. A
l’inverse, il n’est pas rare que des réserves de liquidités trop élevées poussent les
responsables à effectuer des investissements non rentables et non conformes aux
objectifs de l’entreprise.
2. Investissements: en général, une part significative des fonds propres et des fonds
étrangers à long terme est investie dans l’actif immobilisé. Dans le cadre de la
politique d’investissement, l’entrepreneur évalue les besoins de capitaux pour les
futurs investissements de remplacement et d’expansion. Le budget des
investissements doit tenir compte des fonds disponibles en interne et des fonds
supplémentaires externes pouvant être obtenus. Les décisions d’investissement
s’appuient sur les coûts de financement et les amortissements indispensables, mais
surtout sur leur contribution financière à la création de valeur. Les projets pour
lesquels le cash-flow escompté n’est pas à la hauteur des dépenses d’investissement à
prévoir affaiblissent la position financière d’une entreprise, induisent des pertes de
valeur et grèvent les fonds propres.
3. Liquidité: la liquidité est le véritable talon d’Achille d’une entreprise. La gestion des
liquidités consiste donc à veiller à la solvabilité permanente de l’entreprise en
empêchant un amoindrissement de sa liquidité, préjudiciable immédiatement et à très
court terme à son existence. Les mesures nécessaires en termes de liquidités
s’inscrivent certes sur le court terme, mais surtout sur le moyen et le long terme. La
création d’une solide base de fonds propres renforce ainsi durablement la liquidité. La
direction de l’entreprise doit se ménager des réserves de liquidités potentielles, p. ex.
en sollicitant des limites de crédit auprès des banques. Il faut donc absolument jouir
d’une bonne solvabilité aux yeux des créanciers. Se faire inscrire au registre des
poursuites pour négligence dans la comptabilité créditeurs constitue ainsi une faute
impardonnable qui poursuivra l’entreprise des années durant.
4. Risque: dans le contexte actuel, il convient d’accorder une attention particulière à la
gestion des risques. Une entreprise doit s’intéresser à l’émergence de risques de tout
type, à leur probabilité de survenance et à leur ampleur potentielle. Etablir un
catalogue des risques permet à l’entrepreneur de prendre des mesures préventives. Le
choix de supporter, répartir, couvrir, céder ou de ne pas prendre de risques du tout se
trouve au cœur de la gestion des risques. On distingue généralement les catégories de
risque suivantes:
 risques de marché
 risques techniques
 risques de réputation
 risques de financement/crédit
 risques liés aux marchés financiers
 risques de responsabilité
 risques de fraude

Toutes ces catégories de risques ont un impact direct et indirect sur la situation financière de
l’entreprise.
Instruments de gestion financière

Les entrepreneurs disposent de différents instruments pour assurer la gestion financière de


leur société. S’ils ne les dispensent pas de développer et d’entretenir une connaissance
approfondie des éléments financiers influençant les décisions à prendre, ils les aident à se
prémunir contre les obstacles que réserve parfois l’équilibre financier. Les principaux
instruments de gestion financière sont:

 la comptabilité
 la comptabilité financière
 la comptabilité débiteurs
 le calcul d’investissement
 le calcul de liquidité
 les indicateurs

Nous reviendrons de façon plus approfondie sur ces divers instruments dans les articles qui
suivent, en nous contentant pour l’instant d’évoquer rapidement les deux principaux
instruments utilisés par les petites entreprises, à savoir la comptabilité et la comptabilité
financière.
L'ENVIRONNEMENT FINANCIER ET L'OBJET DE LA GESTION
FINANCIÈRE DE L'ENTREPRISE :
En première analyse, l'espace financier qui environne l'entreprise constitue un ensemble de
processus relatifs à la création, la conservation et la circulation de monnaie et d'autres actifs
financiers. Cependant, la monnaie et les autres actifs, ne constituent qu'une des manifestations
de systèmes financiers complexes qui mettent plus largement en jeu cinq ensembles de
composantes nettement identifiées.

En premier lieu, le système financier englobe une masse d'instruments correspondant à une
gamme d'actifs multiformes. Ces actifs constituent des titres financiers, c'est-àdire des
documents représentatifs de droits de propriété ou de droits de créance, détenus par une
personne sur une autre personne.

Quelle que soit leur forme matérielle ou immatérielle, quelle que soit l'identité de la personne
qui les émet et de celle qui les détient, quelle que soit la nature précise des droits qui leur sont
attachés, les actions, les obligations, les bons, les billets de trésorerie, les avoirs en monnaie et
de multiples autres titres de créance ou de propriété, relèvent d'une telle définition. Celle-ci
permet également de caractériser les opérations financières comme des opérations qui se
traduisent par la création, l'acquisition, la détention ou la cession de titres financiers.

En deuxième lieu, le système financier met en cause des agents spécialisés, à titre exclusif ou
principal, dans la réalisation d'opérations financières et qui peuvent donc être caractérisés
comme des institutions financières. C'est par exemple le cas pour les banques, les organismes
d'épargne, les sociétés financières, les intermédiaires spécialisés dans les transactions
boursières...

En troisième lieu, la circulation des titres financiers converge vers des canaux et vers des
marchés d'actifs financiers sur lesquels se nouent des transactions qui les mettent en
circulation. Certains de ces marchés assurent un rôle de financement de l'ensemble de
l'économie (c'est le cas des marchés boursiers) ; d'autres ont essentiellement un rôle de
refinancement des institutions financières et leur sont réservés à titre exclusif ou principal
(c'est le cas des marchés monétaires et hypothécaires) ; d'autres enfin interviennent dans la
couverture des risques financiers (c'est le cas des marchés d'options et des marchés de contrats
financiers à terme ou « futurs »).
En quatrième lieu, l'ensemble des transactions financières et l'activité des institutions e des
marchés sont régis par des dispositifs juridiques et techniques qui définissent les règles
formelles de la pratique financière. Ces dispositifs qui visent à organiser et à réguler les
comportements financiers affectent une diversité et une complexité saisissantes. Ils englobent
aussi bien les dispositions relatives au contrôle du crédit et à l'organisation des professions
bancaires, que les règles professionnelles énoncées par les associations de courtiers en valeurs
mobilières, la fiscalité relative aux produits des placements, ou les conditions d'ouverture de
tel ou tel marché.

Enfin, les comportements financiers sont aussi, et peut-être principalement, déterminés par
l'intervention de certaines variables de régulation fixées sur des marchés spécialisés.
L'ensemble de ces variables qui influencent l'action des opérateurs inclut par exemple les taux
d'intérêt qui règlent les rapports entre prêteurs et emprunteurs, les taux de change qui règlent
les échanges entre monnaies nationales, les cotations qui fixent les prix des actifs financiers
faisant l'objet de transactions.

Au total, l'objet de la finance d'entreprise peut ainsi être défini par référence à ces cinq pôles
ou composantes du système financier. On parvient alors à une représentation en étoile des
cinq branches de la gestion financière, reprise dans le schéma 2. Cette représentation signifie
clairement que, pour toute organisation ou entreprise, la gestion financière doit assurer la
maîtrise des instruments ou actifs financiers (1), celle des variables (5) et des procédures de
régulation (4) régissant les opérations financières, et conduire les relations nouées avec les
partenaires financiers (3) et les marchés (2) concernant l'activité de l'organisation.
Figure 2 :l’entreprise et son environnement financier

instruments de paiement ,de


financemnt et de couverture

institutions
marchés d'actifs financieres
financiers spécialisés

Entrepris
e

procédures
variables de
juridiques de régulation
régulation

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