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La Gestion Financière

Semestre 5

P R É S E N T É PA R :

M. Jaouad LHALLOUBI
Enseignant-Chercheur
Plan du cours

- Introduction
1)- Définition de la gestion financière
2)- Les niveaux de la gestion financière
3)- Les objectifs de la gestion financière
4)- Les contraintes de la gestion financière
Introduction

Dans un contexte économique en pleine turbulence où la rivalité concurrentielle est de plus en plus intense,
jumelé par une évolution et une différenciation des besoins et des habitudes de consommation, ainsi que la
multiplication des innovations qui ont allégé la durée de vie des produits offerts réduisant ainsi la marge
bénéficiaire espérée, les entreprises se trouvent en lutte permanente pour assurer un niveau minimum de
rentabilité en vue de garantir la survie et le développement leurs activités.
Pour ce faire, elles devront actualiser de façon permanente leurs modes d’organisation, d’action, de contrôle
et de coordonner, au quotidien, les actions de l’ensemble de leurs départements (achat, production, ressources
humaines, finance …) afin de les converger vers l’atteindre des objectifs stratégiques escomptés.
Dans ce cas, le département de finance se positionne comme la base de toute stratégie d’entreprise. Il aune
place centrale dans la réflexion stratégique des décideurs parce que la plupart des décisions et des
événements, vécus par l’entreprise ont une base financière. En conséquence, une bonne gestion des
ressources et activités financières d’une entreprise est indispensable pour assurer son succès et sa pérennité à
long terme.
Introduction

De ce fait, la gestion financière en tant que moyen de management, semble donc s'imposer aux entreprises avec
une extrême urgence, dans la mesure où elle leur fournit les outils et les instruments nécessaires à la prise des
décisions aussi bien opérationnelles que stratégiques (analyse de l'activité et de la rentabilité, l'équilibre
financier, le choix d'investissements, les sources et les modes de financement...).
A ce niveau, la gestion financière se voit comme l’ensemble des activités qui visent à planifier, organiser et
contrôler l’utilisation des ressources financières à savoir ; des liquidités (argent) et des avoirs (biens) qui sont
possédés par l’entreprise afin de contribuer à la réussite de sa stratégie globale. Un système solide de gestion
financière permettra à l’organisation d’être plus apte à contrôler ses propres affaires. Sans cela, l’avenir reste
incertain : il pourra être difficile de prévoir l’épuisement des flux financiers et, surtout, il pourra être difficile de
financer des projets, programmes et investissements visés par l’entreprise ce qui risque de mettre en péril sa vie.
Ainsi, la gestion financière revêt une importance primordiale aussi bien pour les décideurs que pour l’ensemble
des parties prenantes de l’entreprise. Ce qui met en évidence la force de cet outil managérial qui mérite d’être
étudié.
Le rôle de la fonction financière

La fonction financière a toujours occupé une place importante dans la gestion


des entreprises parce qu’elle concerne son existence même : sa naissance, sa
croissance, son autonomie et sa survie.
Généralement, la direction financière tient le plus souvent la deuxième place
dans l’organigramme, juste derrière la direction générale. Son rôle n’est plus
seulement d’évaluer la situation financière de l’entreprise, mais il participe
activement aux décisions stratégiques concernant les acquisitions et les
cessions d’actifs, de protéger la firme contre les prises de contrôle hostiles, et
de plus en plus de la représenter auprès des investisseurs et établissements
financiers.
Le rôle de la fonction financière

Exemple d’organigramme ; Le Centre National des Etudes et des Recherches Routières (CNER),
Le rôle de la fonction financière
1)- Définition de la Gestion financière
1)- Définition de la Gestion financière

La gestion financière c’est « la fonction de l’administration dont l’objet est de procurer les fonds à l’entreprise et
de faire en sorte que ces fonds soient utilisés de la façon la plus efficace possible. » (Page 1996p. 1.3). De ce fait, la
gestion financière traite essentiellement le comment, quand, où et pourquoi l’argent est, ou devrait être, affecté. Plus
particulièrement, il s'agit d'un certain nombre des choix et décisions financières (choix d'investissement, gestion de
trésorerie, choix de financement) dont le but est d'améliorer la rentabilité de l'entreprise tout en diminuant son risque.

En effet, la gestion financière vise à répondre à deux questions majeures ; quels sont les investissements les plus
rentables (besoins du cycle d’exploitation, choix d’investissements, ) ?et comment financer ces investissements (gestion
de la trésorerie, mode de financement) ? Donc, la gestion financière regroupe l’ensemble des décisions relatives à la
politique d’investissement de l’entreprise (lancement d’un nouveau produit, achat d’un brevet, achat d’une marque,
achat des actions ou obligations…) et la politique de financement (apport des actionnaire, autofinancement, crédits…).
Il s’agit, donc, d’un outil de gestion prévisionnel à destination du gestionnaire. Elle est nécessaire et indispensable au
pilotage de l’entreprise.
Les niveaux de la gestion financière

La gestion financière à court terme Le gestion financière à long terme


Les décisions financières à court terme Les décisions financières à long terme sont
(ou la gestion du fonds de roulement) prises dans le cadre de la planification à
concernent en principe les actifs et les long terme, c'est à dire avec un horizon de
passifs dont la durée de vie est inférieure trois à cinq ans. Elles concernent les actifs
et passifs à long terme soit essentiellement
à une année ou à un cycle d'exploitation. les immobilisations, les dettes à long terme
et l'avoir des actionnaires

(St-Pierre, 1999)
La gestion financière à cour terme

La gestion financière à court terme est devenue une partie importante des activités de gestion financière dans
la plupart des entreprises. Toutefois, elle a été relativement peu reconnue comme activité stratégique puisque
son intérêt porte sur les flux de liquidités et non sur des décisions stratégiques tels que les investissements
dans les activités de production, le développement de nouveaux produits ou services ou l'achat d'une autre
entreprise pour atteindre de nouveaux marchés.
La gestion financière à court terme désigne l’ensemble des méthodes et techniques mises en place par
l’entreprise pour contrôler, maitriser et prévoir les flux de liquidités entrants et sortants, afin de
permettre à celle-ci de faire face à ses obligations financières tout en ayant les liquidités nécessaires
pour effectuer ses projets à court terme. Autrement dit, la gestion financière à court terme vise à gérer
tous les éléments de l’actif et du passif circulant ainsi que le choix des concours bancaires courants, qui
affectent la situation de l’entreprise dans une période moins d’un an ou à un cycle d'exploitation et elle peut
aller jusqu’à la gestion au jour le jour.
D'un point de vue pratique, la gestion financière à court terme concerne la gestion du fonds de roulement. Il
s’agit de veiller à garantir la circulation et la disponibilité de liquidité au sien de l’entreprise.
La gestion financière à cour terme
Dans la gestion financière à court terme, on se concentre habituellement sur les flux monétaires liés étroitement aux
opérations courantes de l'entreprise, c'est-à-dire les transactions qui affectent les éléments à court terme, tels que l'encaisse
et les placements temporaires, les stocks, les comptes clients ainsi que toutes les sources de financement à rembourser
dans un délai inférieur à un an soit principalement auprès des fournisseurs, des institutions financières et autres créanciers
dont l'État.
On peut représenter une partie de ces transactions à l'aide de la figure N°1, qui illustre les principaux mouvements de
fonds d'une entreprise manufacturière.
Le cycle du fonds de roulement est représenté par la boucle qui débute dans le réservoir d'encaisse. Les montants
disponibles dans l'encaisse servent, entre autres choses, à acheter les matières premières, à payer la main-d'œuvre et les
autres dépenses permettant d'assurer la production des stocks. Les ventes à crédit donneront lieu à la création des comptes
clients qui, une fois récupérés, retourneront dans le réservoir d'encaisse.

Selon l'industrie dans laquelle ouvre l'entreprise, le cycle de fonds de roulement peut être plus ou moins long, mais
l'objectif reste d'en raccourcir la durée. Les montants disponibles dans l'encaisse servent, entre autres choses, à acheter les
matières premières, à payer la main-d'œuvre et les autres dépenses permettant d'assurer la production des stocks. Les
ventes à crédit donneront lieu à la création des comptes clients qui, une fois récupérés, retourneront dans le réservoir
d'encaisse.
La gestion financière à cour terme

Figure N°1
La Gestion financière de long terme
2)-Les objectifs de la gestion financière

Les objectifs de court terme


Les objectifs de long terme
1- Appuyer la prise de décision
1-La Maximisation de la valeur de l’entreprise
2- Disposer de l’information financière et non
2- Le maintien du niveau des performances financières
financière actuelle, pertinente et fiable
3- La maîtrise des risques financiers
3- Établir un environnement de contrôle favorable

4- Assurer la reddition des comptes


2-1)- Les objectifs de long terme

2-1-1)-La Maximisation de la valeur de l’entreprise

• La maximisation de la valeur de l'entreprise ou encore la


maximisation de la richesse pour les propriétaires de l’entreprise
(actionnaires) consiste à faire gagner un maximum de
richesse(argents) aux actionnaires. Pour cela, le Directeur financier
(DAF) devrait s’assurer que toute décision d’investissement ou de
financement devrait se traduire par un accroissement de la valeur de
l’entreprise.
Les objectifs de long terme

2-1-2) Le maintien du niveau des performances financières

• Le directeur financier (DAF) devrait en permanence vieillir à maintenir un niveau


de performance acceptable pour l’entreprise. Il s’agit de chercher un niveau de
résultat acceptable et satisfaisant à moyen et à long terme qui permettra par la suite
à l’entreprise d’honorer ses engagements (paiement des fournisseurs,
remboursement des dettes…) et en conséquence d’assurer sa survie. D’une façon
plus opératoire le DAF doit s’assurer que les investissements préconisés doivent
dégager des profits suffisants pour payer les charges de l’entreprise. Il s’agit d’une
maximisation des résultats de l’entreprise.
Les objectifs de long terme

2-1-3) - La maîtrise des risques financiers

• Toute entreprise pourra être confrontée à de nombreuses


sources de risque financier, par exemple ; Liquidités,
volatilité des prix, taux d’intérêt et des taux de change,
placements, délais de paiement…. Donc, l’objectif de
directeur financier DAF c’est de mettre en place des
mesures correctives et préventives pour redresser ou
éviter l’exposition de l’entreprise à ces risques
2-2)- Les objectifs de court terme
2-2-1)- Appuyer la prise de décision

• La gestion financière fournit aux gestionnaires


l’information et les connaissances dont ils ont besoin
pour appuyer les décisions opérationnelles et
comprendre les répercussions financières des décisions
avant de les prendre
Les objectifs de court terme
2-2-2)- Disposer de l’information financière et non financière actuelle, pertinente et fiable

• La gestion financière fournit aux gestionnaires


l’information nécessaire pour contrôler la gestion
et assurer la reddition des comptes
Les objectifs de court terme

2-2-3)- Établir un environnement de contrôle favorable

La gestion financière contribue à créer un climat


organisationnel qui favorise l’atteinte des objectifs
stratégiques, un climat qui comprend l’engagement
de la haute direction, une éthique et des valeurs
communes, la communication t l’apprentissage
organisationnel
Les objectifs de court terme:
2-2-4)- Assurer la reddition des comptes

La gestion financière est essentielle pour que


l’organisation comprenne et puisse démontrer
comment elle a utilisé les ressources qui lui ont été
confiées.
3)- Les contraintes de la gestion financière

1- La rentabilité de l’entreprise
2- La solvabilité de l’entreprise
3- La bonne gestion de la trésorerie
3)-Les contraintes de la gestion financière:
3-1)- La rentabilité de l’entreprise

la rentabilité de l’entreprise, c’est sa capacité à réaliser


suffisamment de chiffre d’affaires pour être auto
finançable
3)-Les contraintes de la gestion financière:
3-2)-La solvabilité de l’entreprise

la solvabilité de l’entreprise, c’est-à-dire sa capacité à


rembourser ses dettes et ses emprunts à court, moyen et
long terme
3)-Les contraintes de la gestion financière:
3-3)-La bonne gestion de la trésorerie

La capacité de l’entreprise à encaisser


suffisamment de produits pour couvrir son cycle
d’exploitation
Merci pour votre attention
La Gestion Financière
Semestre 5

Gestion de Besoin en fonds de roulement

P R É S E N T É PA R :

M. Jaouad LHALLOUBI
Enseignant-Chercheur
2-1)- Le concept de Fonds de roulement :

Dans la pratique des affaires ; le « fonds de roulement » désigne « le fonds de


caisse ». Il s’agit des sommes d’argent disponible pour assurer le « roulement »
de l’activité de l’entreprise. Autrement dit, c’est l’ensemble de liquidité mise à
disposition de l’entreprise pour une durée assez longue et qui vient de la part de
ses associés, des organismes de financement (crédit à long terme), des
investisseurs (vend d’actions) ou bien, elle vient des résultats que l'entreprise n'a
pas distribués mais qu'elle a réinvestis. Cette liquidité sera utilisée en premier
temps pour financer les investissements en biens durables (sur le long terme,
pendant plus d’un an) et le reste sera destiné à financer les activités de cycle
d’exploitation (à court terme). Le fonds de roulement constitue donc un
indicateur de solvabilité qui permet d’apprécier l’équilibre financier de
l’entreprise sur long terme, mais aussi il constitue une garantie de
2-1)- Calcule du Fonds de roulement :

Le fonds de roulement est, par définition, égal à la différence entre les


capitaux permanents et les immobilisations.

Fonds de roulement= capitaux permanents-Actifs immobilisés

Un fonds de roulement positif signifie que les capitaux permanents sont


supérieurs aux actifs immobilisé et que des capitaux permanents sont
disponibles pour financer les besoins d'exploitation.
Un fonds de roulement net négatif est le signe d'une insuffisance de
financement en capitaux permanents par rapport aux actifs immobilisé
2-1)- Calcule du Fonds de roulement :

Par le haut du bilan:


Le fonds de roulement est, par définition, égal à la différence entre les
capitaux permanents et les immobilisations.
Fonds de roulement= capitaux permanents-Actifs immobilisés
2-1)- Le Calcul du fond de roulement :
Exemple
• Dans les pratiques de l’analyse financière, le fonds de roulement est considéré
comme un indicateur financier stratégique. Il nous donne une idée sur la capacité
des capitaux à long terme, à savoir, les capitaux propres et les emprunts à long
terme, à financer l'actif immobilisé. Il présente ainsi la façon par laquelle
l’entreprise finance ses activités à moyen et à long terme. Cependant, cet
indicateur financier reste insuffisant pour évaluer l’activité de l’entreprise à court
terme. Et pour remédier à cette lacune, les spécialistes ont développé un autre
indicateur financier qui traite le cycle d’exploitation de l’entreprise. Il s’agit du
« besoin en fonds de roulement »
2-2)-Le concept du besoin en fonds de
roulement

• Le besoin en fonds de roulement provient fondamentalement des


décalages temporels dans le cycle : Achat-Production-vente, c’est-à-
dire le cycle d’exploitation. Il désigne la somme nécessaire que
l'entreprise doit posséder pour payer ses charges courantes en
attendant de percevoir le paiement dû par ses clients.
• Le besoin en fonds de roulement démontre l'autonomie financière de
l'entreprise à court terme puisque cet indicateur représente la somme
d'argent nécessaire pour financer ses charges sans qu'elle n’ait besoin
d'encaisser ses clients en même temps.
• Le besoin en fonds de roulement peut être; négatif, positif et nul
Exemple

• L’entreprise Tazi-Design est spécialisée dans la production des objets de


décoration. Pour cela, elle a acheté le 1er janvier des articles décoratifs d’un
montant de 6 000 Dhs TTC payable le 15 février. Par la suite, en 15 Mars,
elle les revend à un magasin pour 12 000 Dhs TTC payable le 25 Mai.
L’entreprise Tazi-Design a donc une créance client de 12 000 Dhs. Elle a
alors un problème de trésorerie : elle a payé 6000 Dhs à son fournisseur et n’a
pas encore encaissé les 12 000 Dhs.
À l’instant T, l’entreprise Tazi-Design a un Besoin en Fonds de Roulement de
12 000 Dhs.
2-2-1)-Un besoin en fonds de roulement
négatif
Le BFR est négatif lorsque l’entreprise encaisse avant de décaisser.
Cela signifie que les fournisseurs sont payés après avoir vendu les
produits. L’activité est autofinancée. Dans ce cas, on peut dire que les
fournisseurs préfinance le cycle d’exploitation de l’entreprise. C’est
donc une ressource en fonds de roulement.
Par exemple, en grande distribution, les clients payent comptant, alors
que les fournisseurs sont payés à 60 jours. Les entreprises se retrouvent
donc dans la plupart des cas avec une ressource en fonds de roulement.
Un BFR négatif constitue un facteur stratégique très favorable au
développement d’une politique de croissance.
2-2-2)-Un besoin en fonds de roulement nul
Les ressources d’exploitation permettent de couvrir les emplois
d’exploitation. L’entreprise n’a pas de besoin financier mais ne
dispose pas non plus d’excédent financier.
2-2-3)-Un besoin en fonds de roulement
positif
Les emplois d’exploitation sont supérieurs aux ressources
d’exploitation. L’entreprise doit alors financer ses besoins à
court terme par l’intermédiaire de son fond de roulement ou de
ses dettes financières.
La gestion du fonds de roulement

• La gestion du fonds de roulement est une stratégie commerciale visant à garantir qu’une
entreprise fonctionne efficacement en contrôlant et en utilisant au mieux ses actifs et
passifs à court terme. L’objectif principal de la gestion du fonds de roulement est de
permettre à l’entreprise de maintenir un flux de trésorerie suffisant pour faire face à ses
coûts d’exploitation à court terme et à ses obligations d’emprunt à court terme.
• La gestion du fonds de roulement (GFR) porte essentiellement sur cinq postes du bilan:
l’encaisse, les comptes-clients, les stocks, les comptes fournisseurs et les emprunts
bancaires à court terme
Gestion de l’encaisse

L’encaisse, la disponibilité, la liquidité ou bien les cash-flows correspondent à la


somme des bénéfices réalisés et des dépenses d’exploitation qui n’entrainent aucune
sortie de fonds, tel l’amortissement.
De ce fait, la gestion de l’encaisse ou bien la gestion de liquidité au sein de
l’entreprise consiste à s’assurer que l’entreprise aura toujours des liquidités suffisantes
pour régler ses engagements financiers. Pour ce faire, le responsable financier à deux
possibilités :
1-La synchronisation et le contrôle des mouvements d’encaissement et de
décaissement.
2- Le placement de l’excédent de liquidité en titre rémunérés
Gestion des stocks

• Les stocks constituent l’ensemble des biens qui entrent dans le cycle
d’exploitation d’une entreprise (matières premières, travaux en cours ou produits
finis dans l’attente d’être vendus et expédiés). Ils peuvent être consommés,
vendus tels quel ou transformés en produit qui sera vendu.
• La gestion des stocks désigne le processus de gestion du flux de ces biens au sein
de l’entreprise dans un cycle continu de commandes, de stockage, de production,
de vente et de biens de restockage. Les méthodes de gestions de stocks visent alors
à optimiser l’approvisionnement, le stockage et l’utilisation de l’ensemble des
biens intervenant dans le cycle d’exploitation.
Gestion des comptes clients

• Les créances clients sont les paiements dus à l’entreprise pour des services ou des produits déjà fournis.
• Les créances clients sont généralement un actif circulant important. Quand une entreprise vend des biens à une
autre entreprise, elle ne s’attend généralement pas à être payée immédiatement. Ces effets de commerce, ou
crédits interentreprises, constituent la majeur partie des créances clients. Les sociétés vendent aussi à crédit au
consommateur final. Ce crédit à la consommation constitue le reste des créances clients.
• La gestion des comptes clients implique:
1- de négocier les meilleurs termes de paiements (conditions générales de vente)
2- d’accélérer les paiements des clients dans le respect des conditions contractuelles.
3- de sécuriser les paiements des clients pour éviter les impayés.
• Une bonne gestion des comptes clients consiste à s’assurer que les paiements sont effectués à temps, de
manière constante et fiable. Une bonne gestion des comptes clients permet de limiter tout risque d’impayé ce
qui permet à l’entreprise de maintenir une trésorerie saine.
Gestion des comptes clients

La gestion des comptes clients implique:


Gestion des comptes clients

1- de négocier les meilleurs termes de paiements (conditions générales de


vente)
2- d’accélérer les paiements des clients dans le respect des conditions
contractuelles.
3- de sécuriser les paiements des clients pour éviter les impayés.
• Une bonne gestion des comptes clients consiste à s’assurer que les
paiements sont effectués à temps, de manière constante et fiable. Une bonne
gestion des comptes clients permet de limiter tout risque d’impayé ce qui
permet à l’entreprise de maintenir une trésorerie saine.
Gestion des comptes fournisseurs

• Les comptes à payer constituent la première source de financement externe


de la plupart des PME. En effet, de la même façon qu’une entreprise accorde
à ses clients certains délais pour régler leurs factures, elle peut également
bénéficier de délais de paiement de ses facteurs auprès de ses fournisseurs.
• La gestion du poste fournisseur consiste à:
1- Retarder les paiements des factures de fournisseurs sans subir des pénalités
de retard.
2- Traiter avec rapidité les litiges avec le fournisseur.
Le financement bancaire à court terme

Le financement bancaire à court terme est la source de financement la plus


utilisée par les PME après les comptes fournisseurs. Il est souvent nécessaire
de faire appel à lui parce que les comptes clients et les stocks immobilisent
une partie importante des liquidités de l'entreprise et que leur transformation
en ressources monétaires peut prendre un certain temps. Pendant ce délai,
appelé cycle d'exploitation, l'entreprise doit faire face à divers engagements
financiers dont le paiement des salaires, du loyer, des différents services
publics, etc. Cette dernière aura des besoins en financement externe d'autant
plus importants si la transformation de ses actifs à court terme en argent
liquide est retardée à cause d'une mauvaise gestion.
La Gestion Financière
Semestre 5

Gestion de la trésorerie

P R É S E N T É PA R :

M. Jaouad LHALLOUBI
Enseignant-Chercheur
Les objectifs du cours:
Sensibiliser les étudiants à l’importance de la gestion de trésorerie.

Définir la place du trésorier et celle de la gestion de trésorerie dans la gestion financière de l’entreprise.

Comprendre les objectifs de la gestion de trésorerie : Rentabilité et sécurité.

S’initier à la prévision de trésorerie à travers l’établissement d’un budget de trésorerie.

Faire l’apprentissage des différentes techniques inhérentes à la gestion de trésorerie.

Comprendre les outils qu’utilise le trésorier pour financer son déficit de trésorerie et placer son excédent.

Assimiler les conditions bancaires dans leurs aspects techniques.

Expliquer les causes d’une trésorerie en dégradation.


Introduction

• L’environnement économique et financier dans lequel évoluent les entreprises est devenu source
de risque ; ceci est principalement dû
* à son caractère d’instabilité,
* aux mutations accélérées,
* à la concurrence accrue dans les différents secteurs,
* à l’émergence de nouvelles zones économiques,
* aux innovations technologiques.
Dans ce contexte la maitrise de la situation financière de l’entreprise a devenu un enjeu
incontournable pour assurer sa performance. De ce fait, une bonne gestion de la trésorerie de
l’entreprise se considère parmi les facteurs clés de succès, parce qu’elle lui permet d'assurer la
solvabilité au moindre coût, d'arbitrer entre les différents produits de financement et de placement,
de gérer les risques financiers et les risques de change et d'optimiser et gérer la relation (banque /
• Les postes du bilan sont classés par ordre de liquidité et d’exigibilité décroissante et croissante. Par exemple, on peut voir
Qu'en comptabilité on commence par inscrire les actifs à long terme, en général non liquides il s’agit « des actifs
immobilisés », tels que les immobilisations corporelles d’une entreprise, mais peuvent également inclure d’autres actifs tels
que des investissements à long terme ou des brevets. Les autres postes du bilan sont composés d'actifs les plus susceptibles de
se transformer en liquidités dans un futur proche. Il s’agit des actifs courants ou bien actifs à court terme appelés aussi « actif
circulant » qui sont des actifs qu’une entreprise utilise, remplace ou convertit en espèces dans un cycle d’exploitation courant
(habituellement moins de 12 mois), tels que les stocks de matières premières, de produits en cours, et de produits finis, les
créances clients, les valeurs mobilières de placement (l'argent placé) et les disponibilités.
• Dans un autre sens, dans la colonne passif du bilan de la société, on peut constater que les capitaux propres, qui
appartiennent aux actionnaires de la société vient de leurs apports et le reste vient des résultats que l'entreprise n'a pas
distribués mais qu'elle a réinvestis. Puis viennent les dettes, c'est-à-dire les fonds dus par l'entreprise. On présente d'abord les
dettes financières à long ou moyen terme, constituées d'emprunts bancaires ou obligataires. La somme des capitaux propres et
des dettes financières à long ou moyen terme s'appelle les capitaux permanents. Puis viennent les dettes d'exploitation,
constituées des dettes fournisseurs (c'est-à-dire les sommes dues par l'entreprise à ses fournisseurs) et des dettes fiscales et
sociales. Enfin, le passif se termine par les dettes financières à court terme. La différence entre les capitaux permanents et
l'actif immobilisé s'appelle le fonds de roulement (FDR). Pour l’entreprise Tazi-Design en n, on a :
• FDR = capitaux propres + dettes long moyen terme+ amortissement et dépréciation - actif immobilisé
= 23000-21000= 2000 millions Dhs (année N)
Ce fonds de roulement sert à financer le bas du bilan. Si l'on soustrait aux actifs d'exploitation les dettes d'exploitation, on
obtient le besoin en fonds de roulement(BFR):
• BFR = stocks + créances clients – (dettes fournisseurs + Dettes fiscales et sociales) = 2900-21000 = 800
• Ce montant représente l'investissement net que l'entreprise a dû faire dans son exploitation (se constituer des stocks et livrer
des clients). Une fois que le FDR a financé le BFR, il reste la trésorerie, qui est aussi égale à la différence entre les
disponibilités et les dettes financières courtes terme :
Définition de la trésorerie

• La Trésorerie d’une entreprise rassemble toutes les sommes d’argent à


sa disposition soit dans ses caisses ou bien sur ses comptes bancaires à
un instant T. Autrement dit, la trésorerie d’une entreprise désigne
l’ensemble des moyens de paiement ou de décaissement dont dispose
l’entreprise; ou encore l’ensemble des moyens de financement
liquides ou à court terme (encaisses et crédits bancaires à court terme)
dont dispose l’entreprise pour faire face à ses dépenses de toutes
natures
Composition de la trésorerie
La trésorerie est composée de :
• Des numéraires détenus : ils sont constitués des espèces (billets de banque jetons) en monnaie
locale ou en devise (monnaie étrangère).

• Des effets de commerces reçus : les effets de commerce se sont des titres de créances
négociables et accessibles par vois d’endossement. Ils constituent un moyen de règlement de
crédit ou de mobilisation. On distingue :
• Le chèque;
• Les titres de placement : ce sont des titres cessible, acquis en vue d’en tirer un revenu direct
ou une plus-value à brève échéance;
• La lettre de change ;
• Le billet à ordre.
La gestion de la trésorerie
La gestion de la trésorerie consiste à prendre aujourd’hui des décisions, en matière
des moyens de financement, qui engage l’entreprise pour demain.

La gestion de la trésorerie regroupe l’ensemble des décisions, règles et procédures


qui permettent d’assurer, au moindre coût, le maintien de l’équilibre financier
instantané de l’entreprise

La gestion de trésorerie est donc l’aptitude de l’entreprise à maintenir un degré de


liquidité suffisant pour assurer en permanence sa solvabilité au moindre coût.

La gestion de la trésorerie consiste donc à assurer l’équilibre entre la solvabilité et la


rentabilité de l’entreprise.
La place de la trésorerie dans l’organigramme de
l’entreprise

La trésorerie occupe une place importante dans toute entreprise et cela pour son
fonctionnement et sa survie. Son organisation est fonction de la taille de l'entreprise.

Au niveau des petites et moyennes entreprises (PME), la trésorerie est généralement


assurée par le chef d'entreprise avec l'appui d'un commissaire aux comptes et la
participation des comptables.

Au niveau des grandes entreprises où il existe une Direction Administrative et


Financière (DAF), sa gestion est assurée par cette dernière avec la désignation d'un
trésorier qui rend toujours comptes des flux de trésorerie à son supérieur hiérarchique.
La gestion de la trésorerie

• La règle générale en matière de gestion de la trésorerie peut s'énoncer de


manière très simple : l'entreprise doit disposer de l'argent qu'il faut quand il
le faut. L'objectif principal est que l'entreprise puisse avoir les fonds
nécessaires pour faire face à ses dépenses au moment adéquat sans
conserver une encaisse importante.
• Une bonne gestion de trésorerie consiste à opérer les ajustements
nécessaires des flux de recettes et de dépenses de façon à éviter les déficits
générateurs de frais financiers mais également les excédents synonymes
d'un sous-emploi des ressources.
La gestion de la trésorerie
La réalisation des objectifs d'une bonne gestion de la trésorerie-solvabilité et rentabilité
suppose la conjugaison de deux types d'actions :

• Des actions internes : la prévision des flux monétaires (encaissements, décaissements), et


le choix des moyens de couverture du déséquilibre éventuel entre les entrées et les sorties de
fonds, ainsi que le contrôle de la trésorerie.

• Des actions externes : elles visent essentiellement à assurer les meilleures conditions de
négociation des facilités bancaires, des conditions de règlement des clients et de paiement
des fournisseurs.
La mise en œuvre de la gestion de la trésorerie

Le processus de gestion de la trésorerie passe par trois


étapes :

La Les Le contrôle
prévision ajustements de la
nécessaires trésorerie
La prévision
La qualité des décisions à prendre en matière de gestion de la trésorerie
dépend en grande partie de la qualité des systèmes d'information en place :
comptabilité générale, analytique, budgets, etc. La qualité de la prévision est
tributaire de celle de l'information de base sur laquelle elle est bâtie : lorsque
la qualité de l'information comptable ou des séries statistiques élaborées est
fiable, la prévision peut être établie avec un degré de précision satisfaisant.
• Il existe plusieurs méthodes de prévision dont la qualité et les difficultés de
mise en œuvre sont variables.
La prévision
La prévision
Une deuxième méthode de prévision proche de la précédente est
l'extrapolation linéaire à partir du chiffre d'affaires. À partir de données
historiques et d'une méthode statistique (théorie des moindre carrées
ordinaires), on peut établir une relation proportionnelle entre le chiffre
d'affaires et le B.FR. ou la trésorerie du type y = ax + b ; il s'agira alors
d'identifier les paramètres a et b de la fonction d'ajustement ; on pourra
dès lors prévoir le niveau du B.FR. ou de la trésorerie.
La prévision
Application
• La relation établie entre le chiffre d'affaires et la trésorerie est représentée par la fonction y = 0,20x + 50 000.
Pour un chiffre d'affaires prévisionnel de 1 000 000 DH, nous aurons : y = 0,20 x 1 000 000 + 50 000 = 250 000
DH.
On peut considérer que le paramètre b (ici 50 000) correspond à un stock-outil de trésorerie indépendant du
chiffre d'affaires.
• Cette méthode fait l'objet des mêmes critiques que la précédente. En outre, elle suppose que le B.FR. et la
trésorerie observés au bilan correspondent à des niveaux optimums.
• Dans la pratique, les méthodes fiables de prévision les plus employées sont le budget de trésorerie et la
méthode des emplois-ressources. Elles feront l'objet d'une présentation détaillée dans la section suivante.
Les ajustements
Après l’établissement des prévisions, l’entreprise doit réaliser des
ajustements nécessaires sur la trésorerie prévisionnelle. On distingue
deux cas :
Trésorerie Excédentaire: dans ce cas l’entreprise n’a pas de
problème de financement à court terme. Il faudra examiner
les formes de placement les mieux adaptés afin de
rentabiliser les disponibilités.

Trésorerie déficitaire: dans ce cas l’entreprise a besoin de


financement à court terme. Il va falloir agir sur les
encaissements et sur les décaissements.
Les ajustements
Trésorerie Excédentaire Trésorerie déficitaire
• Des placements en compte à terme • Actions sur les encaissements :
rémunérés pour des durées de 3, 6 ou 12 • Réduction du délai de crédit accordé aux
mois. clients.
• Des souscriptions de bons de caisse. • Mesures incitatives pour encourager les
• Des placements en O.P.C.V.M. règlements au comptant par les clients
(Organismes de Placement Collectif en (escompte).
Valeurs Mobilières). • Actions sur les décaissements
• Augmentation du délai de crédit accordé
par les fournisseurs.
• Réduction ou reports des dépenses prévues.

Dans les deux cas, il s’agit d’améliorer indirectement la rentabilité de l’entreprise,


soit en minimisant le coût des crédits de trésorerie à solliciter, soit en optimisant
l’utilisation de la trésorerie excédentaire.
Le contrôle

•Le contrôle de la trésorerie a pour but de


confronter les prévision des
encaissement-décaissements, des
concours bancaires nécessaires ou des
placements financiers à effectuer avec les
réalisations.
Trésorerie zéro
• Ce concept est un mode de gestion visant à maintenir la position en
valeur chaque jour de chaque compte en banque à un niveau aussi
proche que possible de zéro. Ce principe doit permettre d'optimiser
l'allocation des flux entrants et sortants de trésorerie. De ce fait la
différence entre l’entrée et la sortie de liquidité doit être proche de
Zéro ou bien « légèrement positive ». Cette position sera idéale pour
l’entreprise car en maintenant le solde bancaire globale aussi proche
que possible de zéro, l’entreprise minimise les frais financiers et les
coûts d’opportunités liés à des soldes débiteurs, elle n’aura donc ni
intérêt à payer ni d’argent gelé.
Objectifs de la gestion de la trésorerie
La gestion de la trésorerie répond à certains objectifs dont les principaux
sont :
Gérer, contrôler et sécuriser l'ensemble des flux financiers de l'entreprise.

Assurer la solvabilité de l'entreprise au moindre coût.

Arbitrer entre les différents produits de financement et de placement.

Gérer les risques financiers et les risques de change.

Optimiser et gérer la relation banque-entreprise.


Budget de la trésorerie
« un ensemble de tableaux de prévisions financières et de
contrôle de la trésorerie de l’entreprise. C’est le principal
instrument de prévision financière à court terme. C’est un état
qui expose mois par mois ou semaine par semaine, les recettes
(encaissements) et les dépenses (décaissements)
prévisionnelles de l’entreprise, ainsi que le moment de ses
besoins en trésorerie ou de l’encaisse disponible à fin
d’envisager des solutions destinées à l’équilibre, pour assurer
une gestion optimale de la trésorerie »
Objectifs du Budget de la trésorerie
Le budget de trésorerie regroupe toutes les informations financières fournis par les autres
budgets de l’entreprise. Il permet de :
Etablir la situation prévisionnelle de la trésorerie constituée par les disponibilités en
caisse, compte en banque, compte postal.

Prévoir le besoin de financement à court terme.

Déterminer le niveau de liquidité nécessaire à l’entreprise en fonction de ses objectifs.

Synthétiser l’ensemble des activités de l’entreprise par les flux financiers prévus.

Porter une appréciation sur la situation prévisible de l’entreprise.

Prendre des décisions en matière financière.


Objectifs du Budget de la trésorerie
• Le budget de trésorerie est généralement établi mois par mois pour une période de3, 6 à 12
mois. Il comprend 3 grandes parties :

Les encaissements.

Les décaissements.

Les soldes.
Budget des encaissements
les encaissements sur
Les encaissements sur opérations hors
opérations d’exploitation : exploitation:

• Les recettes des ventes. • Les produits de cession des


• Les recouvrements des créances clients. immobilisations.
• Les remboursements des intérêts de prêts. • Les souscriptions des nouveaux emprunts.
• Les encaissements des subventions • Les augmentations du capital.
d’exploitation. • Les remboursements des prêts (le capital).
• Les encaissements des subventions
d’équilibre.
• Les encaissements des subventions
d’investissement.
Budget des décaissements
Les décaissements sur les décaissements sur
opérations d’exploitation : opérations hors
exploitation:
• Les dépenses des achats. • Les acquisitions des immobilisations.
• Les règlements des dettes fournisseur. • Les règlements des acomptes et des
• Les règlements des dettes relatives aux reliquats des impôts sur les sociétés (IS).
autres charges externes. • Les remboursements des dividendes.
• Les règlements de la TVA due. • Les remboursements des emprunts (le
• Les remboursements des salaires et charges capital).
sociales. • Les diminution du capital.
• Les paiements des impôts, taxes assimilés. • Les règlements des amendes et pénalités.
• Les paiements des intérêts des emprunts et • Octroi des nouveaux prêts et des
dettes. subventions.
Les éléments constitutifs du budget de trésorerie
Le budget des encaissements sur les ventes:
Les ventes constituent la principale source de recettes dans les entreprises.
Le budget des encaissement sur les ventes est établi sur la base des montants
TTC. Il doit prendre en considération les délais de règlement des clients. Le
modèle du budget d’encaissement peut se présenter comme suit:

Mois Total Ventes TTC Encaissements

M M M+1 M+2

M+1

M+2

Total encaissements
Application
Soit le bilan de l’entreprise Tazi-Design pour l’exercice 2021
Bilan au 31/12/2021

Actif Montant Passif Montant

Actif immobilisé 900 000,00 Capital Social 956 000,00

Stock de Marchandises 110 000,00 Réserves 150 000,00

Clients et comptes rattachés 200 000,00 Fournisseurs et comptes rattachés 144 000,00

Autres débiteur
40 000,00

Total 1 250 000,00 Total 1 250 000,00


Sachant que :
- La moitié du compte créance à encaisser en janvier, le reste en février.
- Les ventes prévisionnelles s’élèvent à un montant de 120 000 DHS en janvier, 150 000 DHS en février et 200 000 DHS en mars, alors que Les
clients payent 40% au comptant, 25 % dans un mois le reste dans 2 mois.
La TVA au taux de 20% selon déclaration mensuelle selon le régime d'encaissement.
Travail à faire : Présenter le budget des ventes trimestriel.
1-Budget des ventes

Correction

1-Budget des ventes

Elément Total Janvier Février Mars Reste


Clients et comptes
200 000,00 100 000,00 100 000,00
rattachés
Ventes TTC
Janvier 144 000,00 28 800,00 36 000,00 79 200,00
Février 180 000,00 72 000,00 45 000,00 63 000,00
Mars 240 000,00 96 000,00 144 000,00
Total 128 800,00 208 000,00 220 200,00 207 000,00
TVA 21 466,66 34 666,66 36 700,00 34 500,00
Les éléments constitutifs du budget de trésorerie
• Le budget de décaissements sur achat
L’essentiel des dépenses provient des achats de marchandises, de matières
premières ou de fournitures. Un budget est consacré aux achats. Il retrace les
décaissements qui en résultent pour leurs montants TTC en prenant en compte
des délais de paiement accordés par les fournisseurs.
• Le modèle du budget d’encaissement peut se présenter comme suit:

Mois Total achats Décaissements


TTC
M M M+1 M+2
M+1
M+2
Total encaissements
Actif Montant Passif Montant

Actif immobilisé 874 000,00 Capital Social 900 000,00


Application Stock de Marchandises 120 000,00
Fournisseurs et comptes
150 000,00
rattachés
Clients et comptes
180 000,00 Organismes sociaux 144 000,00
rattachés

Bilan au 31/12/2021 Trésorerie Actif 30 000,00 Etat créditeur 10 000,00


1 204 1 204
Total Total
000,00 000,00

En plus du bilan ci-dessous de l'entreprise Tazi-Design vous fournit les renseignements


suivants :
 Les dettes sont Payables 50% en janvier, 25 % en février et le reste en mars
 Les achats prévisionnels s’élèvent à un montant de 80 000 DHS en janvier, 70 000 DHS
en février et 100 000 DHS en mars. L’entreprise paiera 25% de ses achats au comptant et
25% au 30 jours fin de mois et le reste à 60 jours fin de mois.
Les autres charges externes prévisionnels s’élèvent à un montant de 20 000 DHS en
 Travail à faire :
1. Présenter le budget des achats trimestriel.
Les éléments constitutifs du budget de trésorerie
- Le budget de la TVA
Le budget de la TVA correspond le décaissement relatif au montant de la
TVA due ou à payer pour chaque période de déclaration.
Le budget de la TVA peut être présenté comme suit:

Mois M M1 M2 M3

TVA facturée
- TVA récupérable sur charge
- TVA récupérable sur immobilisation
-crédit de TVA
= TVA due
Décaissements
Le budget de trésorerie

Le budget de trésorerie reprend le solde initial de la trésorerie, et fait, pour


chaque période (généralement le mois) la synthèse de l’ensemble des
encaissements et des décaissements provenant des ventes et des achats, mais
également les flux liés aux autres opérations d’exploitation et aux opérations
hors exploitation. Il permet de déterminer le solde de la trésorerie à la fin de la
période selon la formule suivante:
Solde de fin de période = solde de début de période
+encaissements de la période
-décaissements de la période
Le budget de trésorerie
Application
Le tableau suivant donne les prévisions d’exploitation relatives à l’activité d’une
entreprise commerciale pour les quatre premiers mois de l’année N+1

Données janvier Février Mars Avril

Ventes (milliers d’unités) 540 620 645 720

Prix de vente HT 80 80 85 85

Achat (milliers d’unités) 180 240 320 350

Prix d’achat HT 40 45 45 50

Charges externes HT (en Kdhs) 4578 5230 5060 5500

Salaire (en Kdhs) 2350 2815 2815 3050


• Informations complémentaires :
- Les ventes sont réalisées sur le marché national, l'entreprise exigera de ses clients un paiement au
comptant de 20%, le reste sera payé à 30 jours fin de mois pour la moitié et 60 jours fin de mois pour
l'autre moitié,
- Les achats seront réalisés sur le marché national. L'entreprise paiera 25% de ses achats au comptant,
25% à 30 jours fin de mois et le reste à 60 jours fin de mois,
- Les salaires sont payés à la fin du mois, on fera abstraction des charges sociales,
- Les charges externes seront payées au comptant,
- L'entreprise prévoit l'acquisition d'un mobilier de bureau en mars N+1 au prix de 2 300 Kdh HT,
paiement au comptant par chèque bancaire.
- L'entreprise est soumise à la TVA selon le régime des encaissements (taux 20%). La TVA due au titre
du mois de décembre N est de 375.
- Le solde de la trésorerie au 1er janvier N+1 est 670
- -Présenter le budget de trésorerie
La Gestion Financière

Fonds de Roulement Normatif

P R É S E N T É PA R :

M. Jaouad LHALLOUBI
Enseignant-Chercheur
Introduction
Le cycle d’exploitation correspond au déroulement de l’activité régulière et récurrente de
l’entreprise. Cette régularité entraîne des conséquences financières permanentes car couramment
renouvelées.
La prise en compte de cette dynamique dans l’analyse financière est assurée par la notion
centrale du besoin de financement d’exploitation (BFE), encore appelé besoin en fonds de
roulement. Ce concept clé est indispensable à la compréhension de la dynamique des flux
financiers dans l’entreprise. Il est vu comme la différence entre les ressources stables et les
emplois stables d’une entreprise. Il représente la partie des capitaux permanents qui restent
continuellement dans l’entreprise pour assurer le financement de son cycle d’exploitation.
En effet, le calcul du BFR se fait à partir des données bilancielles (Relatif au bilan), en se
basant sur la valeur des postes à une date fixe, généralement en fin de période comptable.
Pour cela, il nous donne une vision globale statique sur le besoin financier du cycle
d'exploitation de l'entreprise. Cependant, l’activité de l’entreprise est de nature cyclique. Ainsi,
les composantes du BFR (les stocks, les créances clients, les dettes fournisseurs...) sont des
postes en évolution constante. En conséquence, la méthode statique de calcul du BFR est
incapable de prendre en considération la fluctuation du cycle d’exploitation de l’entreprise, d'où
son inconvénient.
Une autre méthode de calcul du BFR dit BFR normatif ou méthode des experts comptables est
donc plus intéressante, celle-ci permet d'évaluer l'ensemble des composantes constitutives du
BFR et donc d'illustrer l'impact de leur variation sur ce dernier.
• Supposant maintenant que le lendemain soit 1-01-20N+1, l’entreprise
règle une somme de 450 à un fournisseur, alors qu’aucune autre
opération n’est réalisée. Le bilan se présentera théoriquement
comme suit:
• Dans cet exemple, on voit que l'entreprise qui affiche des liquidités
substantielles à l'actif se voit du jour au lendemain obligée d'avoir
recours à des concours bancaires à court terme pour honorer ses
engagements vis--vis de ses fournisseurs. Au cas où cette entreprise
n'aurait pas la possibilité de recourir aux facilités de caisse bancaires,
elle se trouverait confrontée à des impayés, ce qui pourrait remettre en
question la confiance que lui accordent ses fournisseurs.
• La difficulté d'apprécier le FDR, le B.ER ou la trésorerie, à partir du
bilan, vient du fait que les durées de transformation en liquidités ou
durées d'écoulement des éléments du B.FR. ne sont pas précisées. Ce
cas d'école illustre parfaitement les limites de l'analyse statique du
F.DR., du B.FR et de la trésorerie, à partir de situations patrimoniales
arrêtées à un moment donné.
• Cependant, ce type d'analyse reste intéressant et largement utilisé pour
apprécier par exemple l'évolution du B.ER. dans le temps.
Définition et objet
On désigne par cycle d’exploitation l’ensemble des opérations successives qui vont
de l’acquisition des éléments de départ (matières premières, marchandises…)
jusqu’à l’encaissement du prix de vente des produits vendus. Le besoin de
financement lié au cycle d’exploitation varie selon la date considérée, en fonction du
niveau des stocks, de celui des créances d’exploitation et des dettes d’exploitation
dont le montant varie constamment au cours de l’exercice.

Comme il est impossible de calculer toutes les valeurs possibles du BFR


d’exploitation, on évalue le niveau moyen du besoin de financement
relatif aux opérations d’exploitation pour un chiffre d’affaires
annuellement donné. On qualifie ce niveau moyen de Fonds de
Roulement Normatif.
Définition et objet
Le besoin en fonds de roulement normatif : qu’est-ce que c’est ?
Le fonds de roulement normatif, appelé également besoin en fonds de roulement normatif, est une méthode
dynamique de calcul du besoin en fonds de roulement. Il a été instauré par des experts comptables Français
en 1967.

Le fonds de roulement normatif correspond au fonds de roulement nécessaire pour assurer le financement
du besoin en fonds de roulement d’exploitation moyen. Autrement dit, il correspond au BFRE moyen
prévisionnel exprimé en jour du CA hors taxes.

A la différence de la méthode statique, cette méthode permet de mesurer la conséquence de l’évolution


de chaque poste du BFRE sur le besoin en matière de trésorerie d’exploitation.

L’avantage du BFR normatif est de pouvoir apprécier le futur besoin de financement de l’exploitation au
regard des projections du chiffre d’affaires. Il demeure donc un outil judicieux pour la gestion de
croissance d’une entreprise.
Définition et objet
Comme il est impossible de calculer toutes les valeurs du BFRE, on évalue son niveau moyen pour un chiffre d’affaires
annuel donné. On qualifie ce niveau moyen de fonds de roulement normatif
Détermination du BFR normatif
L’évaluation du fonds de roulement normatif est basée sur trois hypothèses
fondamentales :

On considère que l’activité est On admet que le montant moyen de


uniformément répartie dans le chaque poste du BFRE est
temps et on raisonne sur 12 mois directement proportionnel au
de 30 jours chacun. CAHT.

On admet que les coefficients de


proportionnalité restent constants
dès lorsque les conditions
d’exploitation ne subissent pas des
modifications notables.
Détermination du BFR normatif
Seuls les postes d’exploitation sont pris en considération. En effet, ces postes
constituent l’essentiel du BFR et ce sont les seuls à pouvoir être évalués assez
précisément de manière prévisionnelle.
Chacune des composantes du BFR est analysée en tenant compte de son délai
d'écoulement c'est-à-dire, le délai pour lequel le poste disparaît du bilan (par
exemple : délai moyen accordé aux clients ou aux fournisseurs, données
sectorielles, etc.) ainsi que d'un coefficient de structure appelé également
coefficient de pondération qui représente l'importance de chaque poste du BFR
par rapport au chiffre d'affaires.

La détermination du BFR moyen est donc réalisée en multipliant le délai


d'écoulement de chacune des composantes par son coefficient de structure.
Le résultat obtenu pour chaque composante est soit une ressource s'il s'agit d'un
poste de passif, soit un emploi s'il s'agit d'un poste d'actif. La différence entre le
total des besoins et le total des ressources détermine le besoin en fonds de
roulement normatif exprimé en nombre de jours de chiffre d’affaires hors taxes.
Temps d’écoulement
Le temps d’écoulement et le ratio de rotation représente la durée moyenne de
renouvellement des éléments du cycle d’exploitation de l’entreprise, à savoir les
stocks, les créances et les dettes d’exploitation.

Pour les stocks, le temps d’écoulement est le délai moyen passé en magasin par
un article avant d’être utilisé ou vendu.

Pour les créances et les dettes, le temps d’écoulement est la durée moyenne
d’attente avant le règlement:

Le temps d’écoulement d’un poste s’obtient en divisant le montant moyen


du poste par le flux annuel de ce poste et en multipliant par 360 jours.

𝑴𝒐𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 𝒅𝒖 𝒑𝒐𝒔𝒕𝒆 ∗𝟑𝟔𝟎𝑱


Temps d’écoulement =
𝑭𝒍𝒖𝒙 𝒂𝒏𝒏𝒖𝒆𝒍 𝒅𝒖 𝒑𝒐𝒔𝒕𝒆
Temps d’écoulement
Le calcul du temps d’écoulement peut se faire de deux manières, soit en se basant
sur les postes du bilan, soit en se basant sur des données prévisionnelles

Dans le premier cas, il est possible de calculer le TE suivant cette formule

𝑴𝒐𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 𝒅𝒖 𝒑𝒐𝒔𝒕𝒆 ∗𝟑𝟔𝟎𝑱


Temps d’écoulement =
𝑭𝒍𝒖𝒙 𝒂𝒏𝒏𝒖𝒆𝒍 𝒅𝒖 𝒑𝒐𝒔𝒕𝒆

Avec : Montant moyen du poste = (montant du poste en début d’exercice + montant du poste en fin
d’exercice) / 2
Flux annuel = montant d’achats consommés ou des ventes réalisées en fonction du poste
Temps d’écoulement
Exemple .

Si l’encours normal du compte clients est de 400000dhs TTC et si le CA est


8000000TTC, le temps d’écoulement du poste clients, calculé en nombre de
jours, sera: .

𝟒𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎 ∗𝟑𝟔𝟎𝑱
Temps d’écoulement = = 18 jours de vente
𝟖𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎
TTC
• Dans le deuxième cas, le TE peut être calculé de cette manière :
• Pour les stocks le TE est la durée moyenne de stockage (pour les
Stocks de M/ses, des MP et des PF) ou la durée du cycle de
fabrication (pour les Stocks des en-cours).
• Pour les créances et les dettes d’exploitation le TE est équivalent au
délai de paiement accordé aux clients ou aux fournisseurs :
exemple
• Exemple :
• Cas 1 : Le délai de paiement accordé aux clients est de 30 jours :
• Le TE est donc égale à 30 jours
• Cas 2 : Le délai de paiement accordé aux clients est de 30 jours fin de mois :
• Pour les clients qui achètent au premier jour du mois, ils payent à 60 jours (30 + 30) = 60
jours
• Pour les clients qui achètent au dernier jour du mois, ils payent à 30 jours
• Le TE est donc égale à la moyenne des délais = (60 jours + 30 jours) / 2 = 45 jours
• Cas 3 : Le délai de paiement accordé aux clients est de 30 jours fin de mois le 15 :
• Pour les clients qui achètent au premier jour du mois ils payent à 75 jours (30 + 30 +15)
• Pour les clients qui achètent au dernier jour du mois ils payent à 45 jours (30 + 15)
• Le TE est donc égale à la moyenne des délais = (75 + 45) / 2 = 60 jours
Analyse des principaux postes

• Stocks
• Le temps d’écoulement des stocks est la durée moyenne pendant
laquelle un article reste en magasin avant d’être vendu (marchandises
ou produits fini) ou utilisé (matière première). C’est le délai moyen de
séjour d’un article dans le magasin de l’entreprise.
• En pratique, la valeur du stock moyen est évaluée, de manière
approximative, à partir de la formule suivante:
𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙+𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙
Stock moyen =
2
Coefficient de pondération
Le coefficient de pondération ou le coefficient de structure
ou coefficient de proportionnalité d’un poste, mesure l’importance de
ce poste par rapport au chiffre d’affaires hors taxe (CHAT).

𝑭𝒍𝒖𝒔 𝒂𝒏𝒏𝒖𝒆𝒍 𝒅𝒖 𝒑𝒐𝒔𝒕𝒆


Coefficient de pondération=
𝑪𝑨𝑯𝑻
Analyse des principaux postes

• Stocks
• Le temps d’écoulement des stocks est la durée moyenne pendant
laquelle un article reste en magasin avant d’être vendu (marchandises
ou produits fini) ou utilisé (matière première). C’est le délai moyen de
séjour d’un article dans le magasin de l’entreprise.
• En pratique, la valeur du stock moyen est évaluée, de manière
approximative, à partir de la formule suivante:
𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙+𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙
Stock moyen =
2
Analyse des principaux postes
Stocks

• Le temps d’écoulement des stocks est la durée moyenne pendant


laquelle un article reste en magasin avant d’être vendu
(marchandises ou produits fini) ou utilisé (matière première).
C’est le délai moyen de séjour d’un article dans le magasin de
l’entreprise.
• En pratique, la valeur du stock moyen est évaluée, de manière
approximative, à partir de la formule suivante:

Stock initial+Stock final


Stock moyen =
2
Stocks
Créances Clients
TVA Récupérable
Fournisseurs
TVA Facturée
Salaires
Charges Sociales
• 'entreprise "HADIYA" désire connaitre le montant de son fonds de roulement normatif
et vous communique les informations suivantes pour l'année 2022:
• -Le CAHT de l'exercice : 24.000.000 dhs.
• -Le crédit accordé aux clients : 30 jours fin du mois suivant.
• -La durée d'écoulement des stocks :
• Stock de matières premières : 25 jours
• Stock de produits finis : 48 jours
• -Le coût d'achat des matières premières consommées : 10.080.000 dh.
• -Les achats HT de l'exercice : 9.600.000 dh.
• -Le crédit obtenu des fournisseurs : 30 jours fin de mois, le 10 du mois suivant
• -Les salaires annuels nets s'élèvent à 5.520.000 dh.
• -Les charges sociales représentent 30% des salaires nets.
• -Les salaires sont réglés en fin de mois.
• -Les charges sociales sont réglées le 10 du mois suivant
• . -Le coût de production des produits finis vendus : 15.400.000 dh.
• - Le taux de TVA sur les achats de matières et les ventes est de 20%.
• -La TVA est réglée le 20 de chaque mois.
• Travail à faire :
• Calculer le fonds de roulement normatif :
• -En jours. -En valeur. -En% du CAHT.
Interprétation du BFRE
Un BFRE positif implique un besoin en trésorerie
BFRE d’exploitation que l’entreprise doit financer par son
fonds de roulement net global positif, c’est - à -dire
+ par ses dettes financières sur le court terme. Ce
contexte se présente lorsque les délais de
paiement qui ont été alloués aux clients sont plus
longs que ceux octroyés aux fournisseurs.

BFRE
Lorsqu’un BFRE est négatif, il désigne une
- ressource de financement d’exploitation qui
optimise la trésorerie de l’entreprise.
Les critiques du modèle normatif
Malgré l’apport considérable de ce modèle pour l’analyse
financière, il souffre de certains points faibles puisqu’il repose
sur des hypothèses simplificatrices, d’où les limites suivantes:
La chiffre d’affaires sur l’année n’est pas vérifiée pour toutes les
entreprises. Ce modèle ne doit pas être utilisé par une entreprise à
activité saisonnière.

Les postes du BFR ne varient pas proportionnellement au chiffre


d’affaires, il existe une partie fixe et une partie variable.

Les postes d’exploitation peuvent ne pas être certains, il faut dans ce


cas chercher un BFR probabiliste.
Exercice d’application
L’entreprise ONDA Désire connaitre le montant de son fonds de roulement normatif c’est pour
cela elle vous communique les informations suivantes pour l’année 2020:
• Le CAHT de l’exercice : 30 000 000 DHS;
• Le crédit accordé aux clients: 30 jours fin du mois suivant;
• La durée d’écoulement du stocks des matières premières est de 15 jours, le stock des produits
finis est de 35 jours;
• Le crédit obtenu des fournisseurs: 30 jours fin de mois, le 15 du mois suivant;
• Le coût d’achat des matière premières consommées: 15 080 000 DHS;
• Les achats HT de l’exercice 12 400 000 DHS;
• Le coût de production des produits finis vendus est de 18 600 000 DHS.
Travail à faire:
Calculer le fonds de roulement normatif: en jours, en valeur et en % du CAHT
Correction
• Stock des matières premières
T.E= 15 jours
C.P = 15 080 000 / 30 000 000 =0,51
• Stock des produits finis
T.E= 35 jours
C.P = 18 600 000 / 30 000 000 =0,62
• Clients
T.E= 15 jours + 30 jours = 45 jours
C.P = (30 000 000 * 1,2) / 30 000 000 =1,2
• Fournisseurs
T.E= 15 jours + 45 jours = 60 jours
C.P = (12 400 000 * 1,2) / 30 000 000 =0,5
Correction
Postes TE CP Besoins Ressources
Stock des matières premières 15 0,51 7,65
Stock des produits finis 35 0,62 34,38
Clients 45 1,2 54
Fournisseurs 60 0,5 30
Total - - 96,03 30

 Fonds de roulement normatif:


- En jours de CAHT = 96,03 jours - 30 Jours = 66,03 ou 66 jours
- En valeur = ( 30 000 000 *66 ) /360 = 5 500 000
- En % du CAHT =(5 500 000 / 30 000 000) *100 = 18,33 %
La Gestion Financière
Semestre 5

Choix des Investissements


P R É S E N T É PA R:

M. JaouadLHALLOUBI
Enseignant-Chercheur
Dans sa stratégie de développement, chaque entreprise vise à avoir plus de parts de marché et de générer le maximum de profit quel
que soit le domaine de son activité (industrie, artisanat, agriculture, service …). Pour ce faire, elle cherche toujours à avoir des brevets
d’invention les plus récents, des installations techniques les plus développées et éventuellement l’acquisition des start-up les plus
rentables. En d’autre termes, l’entreprise vise à adopter une stratégie d’investissement.
En effet, la stratégie d’investissement ou bien la stratégie qui vise le développement de l’actif de l’entreprise, revêt une grande
importance par les décideurs puisqu’elle conditionne le développement futur de l’entreprise et engagera celle-ci sur le long terme
(3ans, 5ans voire plus). C’est pour cela que le choix de faire ou non un investissement est donc un problème crucial pour toute société.
L’investissement en tant que décision qui engagera les ressources de l’entreprise sur le long terme, placera celle-ci devant deux
contraintes ; technologique et financiers.
Au niveau technologique, l’entreprise sera obligée d’adapter son appareil productif aux nouvelles méthodes et routines de production
ce qui met une pression sur les décideurs et entraine un niveau d’incertitude sur la réalisation des objectifs stratégiques.
Au niveau financier, la décision d’investissement est une décision irréversible, elle conditionnera le devenir de l’entreprise et mettra en
jeu des capitaux énorme. De ce fait, toute défaite de la stratégie d’investissement entrainera automatiquement des effets néfastes sur la
vie de l’entreprise.
C’est pourquoi que chaque entreprise doit s’assurer que ces investissements sont bien évalués et choisis, et qu’ils soient créateurs de
valeurs et que leur financement ne déséquilibre pas la structure financière de l’entreprise.
Donc on peut poser la question suivante :
Quels sont les critères de choix d’investissement?
I) Notion d’investissement et classification

1)-Définition:
• Généralement, l’investissement peut être vu comme un processus de
transformation des ressources financières de l’entreprise en actifs
immobilisés. D’une autre façon, la décision d’investissement c’est le
choix de l’affectation des ressources financières à autre chose que
l’activité immédiate de l’entreprise en vue d’obtenir un avantage sur
plusieurs périodes ultérieures.
• Traditionnellement, les financiers et les comptables n’avaient pas la
même conception de l’investissement. Si la définition de
l’investissement n’a pas changé pour les financiers, les comptables
s’en sont récemment inspirés pour la repréciser.
• D’une façon plus générale, on peut distinguer trois conception
d’investissement; comptable, financière et économique.
1-1)-Définition Comptable d’Investissement
Au niveau comptable, l’investissement se confond toujours avec l’immobilisation
durable figurant en classe 2 du plan comptable. Il désigne toute dépense engagée
dans l’acquisition d’une immobilisation qu’elle soit corporelle, incorporelle ou
financière. Il s’agit d’une conception restrictive dans laquelle ne sont considérés
comme les investissements que les éléments inscrits dans les comptes de la classe
2 du plan comptable (actif immobilisé). Ont ainsi exclues les dépenses destinées à
couvrir l besoin en fonds de roulement, ou à la formation du personnel, et qui
constituent de véritable investissements.
1-2)-Definition économique d’Investissement
Dans la conceptualisation économique, l’investissement correspond à
l’acquisition ou bien la création d’un capital fixe. Il s’agit de toutes les
dépenses engagées pour acquérir un bien matériel durable destiné à
augmenter ou à moderniser le capital technique des unités de production.
Dans cette approche restrictive, le concept d’investissement ne concerne
que les actifs durables utilisés par les unités économiques dans leur
processus de production. Sont exclus alors les dépenses engagées pour
l’acquisition de bien à caractère immatériel et les autres dépenses qui
participent à la création de la richesse (formation, recherche,….)
1-2)-Définition Financière d’Investissement
Pour le financier qui se place dans une logique de flux monétaire, un
investissement est un engagement de capital sur le long terme (capitaux
propres et dettes à moyen et à long terme) afin de générer au bout de
plusieurs années des revenus (recettes) pour contribuer au développement
de l’entreprise.
L’investissement est alors une dépense qui conduit à l’acquisition ou à la
constitution d’un actif en vue de créer de la valeur. Cette dépense
d’investissement ne constitue en effet pas un appauvrissement mais un
emploi de fonds, contrairement à une charge.
C’est cette conceptualisation du terme « investissement » qui sera retenue
dans ce qui suit.
1-2)-Définition Financière d’Investissement
La définition financière de l’investissement renvoi à trois notions
fondamentales:
1- la notion du flux
2- la notion du temps
3- la notion de risque
1-2)-Définition Financière d’Investissement

1- la notion du flux:
l'investissement est un ensemble de flux son évaluation consistera, donc, à
comparer les flux positifs et négatifs qu'il génère. l'investissement n'est
faisable que dans le cas où il se traduit par un enrichissement net de
l’investisseur, c'est-à-dire lorsque le total des flux positifs qu'il dégage est
supérieur au total des flux négatifs engagés pour sa réalisation.
1-2)-Définition Financière d’Investissement
1- la notion du temps:
la dépense d'investissement est engagée dans le présent,
soit de façon immédiate (lorsqu'il s'agit de l'acquisition
d'un matériel par exemple), soit sur une courte période
(dans le cas d'une construction ou de la mise en place
d'une unité de production). Alors que les gains attendus
sont réalisés dans le futur. Le présent est certain ; la
dépense d'investissement se caractérise par sa certitude,
tandis que les gains futurs sont aléatoires.
1-2)-Définition Financière d’Investissement
1- la notion de risque:
l'incertitude du futur et les aléas liés à l'évolution des variables
internes à l'entreprise et des facteurs environnementaux sont à
l'origine du risque qui caractérise tout projet d'investissement
quelles que soient sa nature et sa taille. Par conséquent, la
rentabilité attendue de l'investissement doit couvrir, non
seulement le sacrifice lié à l'immobilisation de l'argent dans le
projet, mais également le risque supporté par l'investisseur.
2) Typologie des investissements
• Les investissements des entreprises peuvent être classés selon
différents critères:

1- Le classement selon leur nature

2- Le classement selon leur fonction


1-2)- Le classement selon leur nature
• On distingue trois types d'investissements:
1- Les investissements matériels, physiques ou corporels
Ils correspondent aux Immobilisations corporelles du PCG
2- Les investissements immatériels ou incorporels
• Les investissements intellectuels ou en capital humain
aux Immobilisations incorporelles du PCG. : ils correspondent
• Exemples : frais de recherche et de développement, fonds commercial, brevets,
licences, logiciels
3- Les investissements financiers
• C'est la prise de participation dans une autre entreprise.
• Exemple : acquisition de titres d'une société qui fournit des matières premières à
l'entreprise
4- les investissements humains.
Ces investissements correspondent généralement à la formation du personnels en vue
d’acquérir des compétences nécessaire à une activité donnée ou en vue d’améliorer les
compétences acquises.
2-2)-Le classement selon leur fonction
1-Les investissements de remplacement ou de substitution
Il s'agit des machines acquises pour remplacer du matériel usé (le matériel acquis est identique ou
presque au matériel précédent)
Exemple : remplacement d'un photocopieur par un autre présentant les mêmes caractéristiques
2- Les investissements de productivité
Ils permettent de moderniser, d'améliorer la productivité. L'entreprise acquiert du matériel plus
perfectionné intégrant les derniers progrès techniques.
Exemple : acquisition de matériel à commandes numériques en remplacement de machines
uniquement mécaniques.
3- Les investissements de capacité ou d'expansion
Ils s permettent le développement, la croissance des capacités de production de l'entreprise
Exemple : construction d'un nouvel atelier de fabrication augmentant la capacité de production de
25 %
3)-Les caractéristiques financières d’un
projet d’investissement
La construction des critères de choix d’investissement nécessite des
informations relatives aux:
1- un capital investi ou montant d’investissement
2- la durée de vie du projet d’investissement
3 Les Cash-Flows (CF)
4La valeur résiduelle de l’investissement
5- La récupération du BFR
1-3)-Le capital
investi
C’est le montant total des dépenses initial d’investissement
(coût de l’investissement) que le promoteur engage jusqu’au
démarrage effectif de l’exploitation de son projet. Il regroupe
toutes les dépenses engagées de la réalisation du projet
jusqu’à sa mise en œuvre ( Depenenses de formation
de recherche , du personnel, de d’aménagements).
Son estimation suppose, dans certains cas, des études techniques
approfondies dans le but d'évaluer de façon précise le montant devant
être engagé pour l'acquisition ou la création de chacun des éléments
composant le projet, et les frais induits par sa mise en place.
1-3)-Le capital
investi
La dépense d'investissement comprend généralement :
- Les frais des études préalables et les frais préliminaires,
- Le coût d'acquisition des éléments incorporels nécessaires à l'exploitation (fonds
commercial, droit au bail, brevets...),
- Le coût d'acquisition (ou de construction) des locaux, du matériel et des
équipements,
- Les frais accessoires qui doivent être engagés pour l'acquisition des différentes
immobilisations, tels que les frais de transport, les droits de douane, les frais
d'installation, d'essais et de mise en route...
- Les dépenses relatives au recrutement du personnel et à sa formation,
- L'augmentation du besoin de financement résultant du projet ; l'activité due à
l'investissement nécessite le financement des stocks et des créances accordées aux
clients, les capitaux nécessaires à ce financement doivent être prévus dans la
dépense initiale pour éviter les déséquilibres de trésorerie.
Exemple N°1
Pour développer son activité, l’entreprise Fac-TAZA achète une machine pour
l’impression des livres dont les caractéristiques sont les suivantes :
- Prix d’achat : 300 000 DH (TTC)
- Frais d’installation : 5 000 DH (HT)
- Frais de formation du personnel : 10 000 DH (HT)
- Augmentation du BFRE en première année: 15 000 DH.
- Frais de transport 4500 TTC

TAF: Déterminer le capital investi (ou Dépense initiale)


-TVA de transport : 14%
2-3)-la durée de vie du
projet
• C’est la période sur laquelle se fera l’étude prévisionnelle de
rentabilité. D’une autre façon, la durée de vie d’un projet
d’investissement est la période durant laquelle ce dernier est
susceptible de réaliser des cash-flows
• En pratique il existe plusieurs durées de vie (économique,
comptable, technologique …). Généralement il est
souhaitable de ne pas choisir des périodes d’évaluation très
éloignée dans le temps puisque le risque d’erreur serait plus
important
2-3)-la durée de vie du projet
• La durée de vie technique: période de temps qui s’écoule avant qu’une
nouvelle machine, qu’un nouvel équipement ou qu’une nouvelle
technologie ne soit disponible sur le marché, ce qui rendrait l’actif actuel
suffisamment inefficace pour que son remplacement soit justifier de point
de vue économique .
• la durée de vie économique est fonction du contexte économique au sein
duquel évolue l’entreprise. « Un matériel peut par exemple devenir sans
utilité économique si le bien qu’il serve à produire n’est plus demandé ».
• La durée de vie comptable, quant à elle, correspond à la durée de vie
pendant laquelle le bien est amorti. « Elle procède d’une évaluation
administrative arbitraire et souvent éloignée de la réalité technique »
3-3)-Les Cash-Flows (CF)
ou flux de liquidité
Les cash-flows (Les flux nets de trésorerie) constituent la différence
entre toutes les entrées de trésorerie et toutes les sorties de trésorerie de
générés par l’investissement au cours de sa durée de vie. Plus
particulièrement, C’est la différence entre les produits annuels
encaissables et les charges annuels décaissables générés par
l’exploitation de l’investissement.
La somme des cash-flows nets (rentrée net de trésorerie) permet de
mesurer la valeur nette de l’investissement.
Cash-Flows = Encaissements- Décaissements
3-3)-Les Cash-Flows (CF) ou flux de liquidité
Incidence fiscale
La fiscalité joue un rôle important dans la rentabilité des projets d'investissement. L'impôt sur
les résultats constitue un décaissement qui vient en diminution des flux générés par le projet.
Les bénéfices réalisés sont imposables à l'impôt sur les sociétés (IS) ou à l'impôt sur le revenu
(IR) selon la forme juridique de l'entreprise. La charge fiscale sur les bénéfices dépend de leur
importance. Ils sont imposables selon des barèmes progressifs dont les taux varient de 10% à
31% dans le cas de l'IS, et de 10% à 38% pour l'IR. Ainsi si l'on considère une société
imposable à l'IS, l'impôt qu'elle supporte est fonction de son résultat imposable. Il est calculé
en appliquant le barème progressif suivant (en vigueur à partir du 1er janvier 2019).
3-3)-Les Cash-Flows (CF) ou flux de liquidité
Incidence fiscale
Ainsi à titre d'exemples:
- L'impôt correspondant à un résultat imposable de 280 000
dhs est de; 280 000 x 10% = 28 000
- L'impôt correspondant à un résultat imposable de 550 000
dhs est de: 550 000 x 17,5% - 22 500=73 750. Ce montant peut
être calculé en appliquant le taux de 10% à 300 000, et le taux
de 17,5% au montant excédent 300 000 (250 000), soit :
300 000 x 10% +250 000 x 17,5% 30 000+ 43 750
=73 750

Exemple
Soient les prévisions d’exploitation suivantes relatives à un projet d’investissement qui a nécessité une dépense initiale de 15000 Dhs (on négligera la
valeur du projet à la fin de la période):

Eléments N N+1 N+2 N+3 N+4


CA 5000 6200 6800 8750 10500
Charges
d’exploitation

Achats de matières 1900 2100 2300 2500 2600

Autres charges 540 580 600 720 750


externes

Charges de 675 675 680 695 695


personnel
Dotations 400 400 400 400 400
• Calculer les CAF
Exemple
Eléments
CA
N
5000
N+1
6200
N+2
6800
N+3
8750
N+4
10500
Charges
d’exploitation

Achats de matières 1900 2100 2300 2500 2600

Autres charges 540 580 600 720 750


externes

Charges de 675 675 680 695 695


personnel
Dotations 400 400 400 400 400
Résultat avant 1485 2445 2820 4435 6055
impot
Impot sur les 297 489 564 887 1211
résultats
Résultat net 1188 1956 2256 3548 4844
Dotations 400 400 400 400 400
CAF 1588 2356 2656 3948 5244
Exemple N°2
• Soit un projet d’investissement comportant des matériels d’une valeur hors taxe de
240000dhs amortissables linéairement sur 5ans.
• La TVA est totalement récupérée
• L’augmentation du BFR est estimée à 40000dhs
Les prévisions d’exploitation relatives à ce projet sont données ci-dessous en Kdhs.
Années 1 2 3 4 5
Chiffres d’affaires 350 380 310 360 280
Charges variables 140 160 150 140 120

les charges fixes, hors amortissement, ont été évaluées à 60 Kdhs et sont
supposées rester à ce niveau pendant les 5ans
TAF: Déterminer les cash-flows annuels
4-3)-La valeur résiduelle

La valeur résiduelle « est la valeur marchande de l’investissement après


son utilisation, il s’agit de sa valeur de revente. Elle est estimée par le
prix de cession. Elle peut être nulle ou négative (frais de démontage) ;
elle vari tout au long de la vie de l’investissement »

Valeur résiduelle= 𝑝 𝑛− 𝐼𝑚𝑝ô𝑡𝑠𝑢𝑟𝑙𝑎𝑝


𝑟𝑖𝑥𝑑𝑒𝑐𝑒𝑠𝑖𝑜 𝑙𝑢
𝑠value éventuelle
Exemple N°3
L’entreprise S5-TAZA, a acquit le mois 5-2017 une machine d’une
valeur de 100 000Dhs d’une durée de vie de 5ans.
En 07-2021 la machine a été cédée d’une valeur de 30 000Dhs,
Sachant que l’entreprise S5-TAZA a réalisé un bénéfice net fiscal de
1 000 000 Dhs,
- Calculer l’impôt sur la plus value et la valeur résiduelle
5-3)-La récupération du
BFR
A la fin de la durée de vie d’un projet d’investissement, le besoin en
financement s’éteint et devient également une ressource. En effet,
l’entreprise vend les derniers produits en stock, encaisse les créances
restantes et décaisse les dettes d’exploitation envers les fournisseurs, le
personnel et l’État. Le BFRE total, c’est-à-dire le cumul des variations
depuis le début du projet, est ainsi récupéré en fin de période
Exemple N°4
Soit un projet d’investissement (N), les prévisions d’exploitation relatives à ce projet
sont données ci-dessous en Kdhs

Années 1 2 3 4 5

Chiffres 1000 1200 2000 2200 2200


d’affaires
Sachant que le BFRN est estimé à 45 jours de chiffres
d’affaires, calculer le montant de BFR récupéré à la fin
du projet
La Gestion Financière

Univers Incertain

P R É S E N T É PA R:

M. JaouadLHALLOUBI
Enseignant-Chercheur
Introductio
n
En univers certain dans lequel les cash-flows des investissements sont connus à l’avance,
d’une autre façon ils ne sont pas aléatoires, l’évaluation des projets d’investissement ne
pose pas problème, elle peut se faire par des calculs de valeur actuelle nette, TIR et IP.
Cependant, dans la réalité, une augmentation des prix des matières premières ou un
changement de la réglementation fiscale peuvent affecter la rentabilité de l’investissement.
Pour cela, les Cash-flows générés par les investissements sont supposés dépendre de
plusieurs variables (politique, technique, marché, conjoncture, fiscal…) sur lesquelles
l’entreprise n’a pas de contrôle. Dans ce cas, les méthodes d’évaluation en univers certain
deviennent obsolètes, ce qui exige le recours à des nouveaux modèles capables de
répondre aux exigences de cette situation d’incertitude.
Pour cela, nous évoquerons quelques techniques utilisables en situation d'incertitude, en
distinguant selon que l'avenir est probabilisable ou incertain.
Situation de l’incertain
Investir dans un environnement en constante fluctuation est un challenge. Un
changement ou une modification dans la structure de l'environnement peut
éventuellement entrainer la défaite du projet d’investissement. C'est pourquoi, il
convient de chercher la source de fluctuation qui rend l’environnement incertain.
Généralement, nous pouvons déterminer trois sources d’incertitudes:

1- Incertitude induite par l'environnement externe à l'entreprise;

2 Les caractéristiques du projet;

3 Incertitude comportementale.
Incertitude induite par l'environnement externe
à l'entreprise

L’évolution de la conjoncture économique représente une


source d’incertitude. En effet, l’augmentation du taux
d’inflation ou le ralentissement de la croissance économique
peuvent affecter la rentabilité du projet. Il en est de même des
changements qui touchent l’environnement politique
(nouvelle majorité, problèmes d’instabilité,…), social
(augmentation du SMIG, climat social tendu au sein de
l’entreprise) ou fiscal (modification des taux d’imposition).
Les caractéristiques du
projet
L’incertitude trouve aussi sa source dans le projet lui-
même. Le degré du risque lié au projet est fonction de sa
nature, un investissement d’innovation présente plus
d’incertitude qu’un investissement de remplacement. Il
est également fonction de sa durée et de sa taille, plus la
taille du projet et sa durée sont importantes plus son
niveau de risque est élevé.
Incertitude
comportemental
e
Elle recouvre une forme d’incertitude émergeant du
comportement des concurrents existants ou potentiels.
Cette incertitude provient des actions ou des signaux
émis par les concurrents existants ou potentiels qui sont
difficiles à interpréter par l’entreprise. Le
comportement des nouveaux entrants, les décisions des
concurrents existants – la politique des prix,
l’innovation produit, etc. Ce sont des sources
importantes d’incertitude.
Distinction entre incertitude et risque
Tout projet d’investissement qui se caractérise par un seul résultat possible, est un projet certain. Mais dans la réalité, les
projets d’investissements sont marqués par le risque ou par l’incertitude et non pas par la certitude. Selon l'économiste
américain Franck Knight (1921) le risque est une situation calculable ou mesurable tandis que l'incertain (l’incertitude) est un
évènement non mesurable. Dans ce cas, Un projet risqué est un projet qui se caractérise par plusieurs résultats possibles dont
les probabilités de réalisation sont connues. Par contre, il n’est guère possible de définir les probabilités de réalisation des
différents résultats attendus dans le cas de l’incertitude.
* Incertain : lorsqu'il n'existe pas de probabilité connue sur le sort de l'investissement, on parle de situation d'incertitude.
* Risque: le risque est la coexistence - Aléa : les conséquences de l'action entreprise ne sont pas totalement prévisibles.
d'un aléa et d'un enjeu. Lorsqu'une
personne prend un risque, elle
entreprend une action avec un espoir - Enjeu : il y a espoir de gain et/ou crainte de perte.
de gain et/ou une possibilité de perte :

Donc, quels sont les différents outils d'analyse de la situation de risque et ceux de la situation
l'incertitude?
Figure n°1: distinction entre les différents univers
Décision d’investissement en avenir aléatoire
Acheter une machine à prix de 20 000 Dhs afin
d’augmenter la production et avoir plus de parts de
marché, refuser la vente immédiate d’un produit (par
exemple, action, or, …) en espérant que les prix dans le
futur seront plus élevés, investis ses épargnes dans
l’achat des actions de l’entreprise ADOHA (par
exemple) en vue de réaliser des bénéfices après
quelques années, etc., sont autant de décisions
financières risquées.
Les critères d’évaluation dans un avenir aléatoire

L’avenir aléatoire consiste à « introduire des probabilités pour choisir


entre plusieurs projets d’investissement, et mesurer le risque encouru
par l’entreprise ». L’avenir aléatoire ou l’avenir probabiliste est une
situation dans laquelle il est possible, de déterminer toutes les valeurs
que peut prendre de cash-flow relatif à un exercice donné, et d’affecter
une probabilité fixée à chacune de ces valeurs.
Donc, l’avenir probabiliste consiste à introduire des probabilités pour
choisir entre plusieurs projets d’investissement, et mesurer le
risque encouru par l’entreprise.

Granduillot (B) et Granduillot (F), L’essentiel du contrôle de gestion, Edition Lextenso, 4ème édition, Paris
Les critères d’évaluation dans un avenir aléatoire
L'évaluation et le choix des projets s'effectuent sur la base des
critères probabilistes et sont fonction de l'attitude du décideur face
au risque. Dans la réalité, on simplifie le problème en ramenant
tous les événements possibles à 3 hypothèses seulement :
- Une hypothèse optimiste
- Une hypothèse moyenne,
- Une hypothèse pessimiste.

Auxquelles on affecte une probabilité (plus ou moins subjective).


L’espérance mathématique
• Une variable aléatoire discrète est une variable dont toutes les valeurs sont connues et à chacune desquelles on peut
attacher une probabilité de réalisation. C’est généralement ce qui se passe en gestion puisque l’entreprise dispose des
statistiques nées de l’observation (exemple : le nombre des ventes journalières).
• Comme la valeur d’un projet dépend des flux financiers aléatoires, on suppose que ce projet a été probabilisé, c’est-à-dire
que pour chaque situation xi, il est possible de la pondérer d’une probabilité de survenance pi, la somme des probabilités de
survenance étant obligatoirement égale à 1.
• La valeur ou la rentabilité d’un projet est donc une variable aléatoire caractérisée par son espérance mathématique et son
écart-type. L’espérance mathématique d’une variable aléatoire X est la moyenne arithmétique des éléments xi pondérés par
les probabilités de survenance :

E(aX) = a E(X)

E(aX+b) = a E(X) + b

E(X + Y) = E(X) + E(Y)


Xi: la rentabilité correspondant à chaque scénario.
Pi: la probabilité correspondante.

S'il y a plusieurs projets A, B, C donnant des espérances E(A), E(B), E(C) on choisit la décision D correspondantà
l'espérance mathématique la plus élevée.
Exemple
Selon la réaction de la demande à son produit, l’entreprise S5-
TAZA peut obtenir un bénéfice de :

200 si la demande est forte avec une probabilité de 20%


150 si la demande est moyenne avec une probabilité de 70%
100 si la demande est faible avec une probabilité de 10%

Calculer le gain total espéré de l’entreprise S5-TAZA


Exemple
Exemple
Considérons la distribution des CAF, d’un projet X de fabrication des produits de
consommation ci-après :
Probabilité CAF
0,2 300
0,3 500
0,5 600

E(X)=510
L’espérance mathématique n’est pas un critère absolu d’appréciation sur lequel repose la décision du gestionnaire car:

-Sa réalisation n’est pas certaine.

Elle ne constitue pas une valeur moyenne que dans le cas où l’on répéterait l’expérience d’un
nombre considérable de fois.

Elle ne prend pas en compte la notion du risque.

C’est pour cela que l’analyse doit être suivie par le calcul des facteurs qui mesure le risque du
projet à savoir: la variance et l’écart-type.
La variance et l’écart type
Si l’espérance mathématique représente une mesure de la rentabilité du projet, la
variance (ou l’écart-type) permet plutôt d’apprécier le risque que présente le projet.
La variance ou l’écart-type permettent de mesurer le risque attaché au projet, en
comptant la dispersion de la distribution de probabilité de la (VAN). Plus la variance
est élevée, plus la survenance des événements est proche de la moyenne et donc le
risque est élevé.
La décision d’investissement est, alors, l’arbitrage entre la rentabilité du projet
(espérance mathématique de la VAN) et le risque perçu (écart-type de la VAN).
La variance d’un projet est calculée comme suit:

Var(r) = E(r ²p ) − (E(r))²


La variance et l’écart type
Propriétés

- V(aX) = a²V(X)

• V(aX+b) = a²V(X)

• Si X et Y indépendants alors : V(X + Y) = V(X) + V(Y) = V(X-Y)

• Cas général :
VAR(Xi)=(X1-E(VA))²P1+(X2-E(VAN))²P2+(X3-E(VAN))²P3+……….(Xn-E(VAN)²Pn)
• V(X+Y) = V(X) + V(Y) + 2 cov(X,Y)

• V(X-Y) = V(X) + V(Y) - 2 cov(X,Y)


Exemple
Soit un investissement de 800u.m d’un projet X pour la fabrication des
produits de consummation, les estimations des CAF peuvent se présentés ci-
après pour les trois prochaines années :
Probabilité C1 C2 C3

Hypothèse pessimistes 0,2 200 250 300


Hypothèse la plus 0,3 300 400 500
probable
Hypothèse optimiste 0,5 400 500 600

On suppose que les cash-flows sont indépendants les uns des autres et que le
coût du capital est de 10%.
Évaluer la rentabilité de ce projet?
Considérons les deux projets X et Y qui ont le même capital investi (100) et un taux
Exemple
d’actualisation de 10% et ayant la même durée (2 ans) et dont la distribution de la
probabilité du CAF est comme suit:
C1 P (C1) C2 P (C2)
60 0.3 50 0.4
70 0.5 60 0.4
80 0.2 70 0.3

C1 P (C1) C2 P (C2)
30 0.3 50 0.4
62 0.5 80 0.4
90 0.2 100 0.2
• Quel est le projet le plus risqué?
L’arbre de décision
Parfois, L’entreprise peut être confrontée à des choix multiples et séquentiels en matière d’investis-
sement, ce qui complique sérieusement le calcul statistique. On essaie alors de visualiser l’ensemble
des choix possibles afin de faciliter leur évaluation financière. On représente l’ensemble de ces
décisions et des évènements par un graphe appelé : L’arbre de décision.

L’arbre de décision est un graphe qui visualise les différentes décisions et les événements
(probabilisés) possibles auxquels peut être confronté l’investisseur dans un univers incertain.

La méthode a pour objectif de répartir, en fonction d’un objectif connu, une population statistique en
groupes homogènes selon un ensemble de variables discriminantes.
Figure n°2: exemple pour analyser l'arbre de décision
Exemple
Votre entreprise a le choix entre trois projets pour investir, projetA,
projet B et projet C
Le coût du projet A est de 300 DHS avec une probabilité de 50 % pour
générer des profits de 700 DHS et 40 % afin de générer 350 DHS et
10% pour générer un profit de 100.
Projet B coûte 500 DHS avec une chance de 50 % de générer 800 DHS
de profit et 40 % de générer un profit de 500 et 10% chance pour
générer un profit de 100 DHS.

Quel est le projet le plus rentable?


Les limites de la méthode

Cette méthode n’est applicable que lorsque les


modifications des probabilités des cash-flows
suivent la loi normale.
La Gestion Fancière
Semestre 5
Choix des investissements en avenir incertain

P R É S E N T É PA R :

M. Jaouad LHALLOUBI
Enseignant-Chercheur
INTRODUCTION

Malgré que la probabilité objective nous donne la possibilité d’analyser des situations à risques,
elle n’est pas sans limite. Parfois, certaines situations ne peuvent pas faire l’objet d’un calcul de
probabilités.
Par exemple : quel sera le prix du m² à TAZA dans 5 ans ? La situation socio-politique au
Maroc dans 5ans?
Pour toutes ces questions, le décideur n’a pas des réponses exactes, il n’a aucune possibilité de
maitriser ces fluctuations imprévues. Cette situation nous invite à nous pencher sur un autre
univers qui est celui de l’incertain qui exige d’autres méthodes de probabilité autre que la
probabilité objective. Il s’agit de la probabilité subjective.
1)- La probabilité subjective

• La probabilité subjective fait référence à la probabilité que quelque chose se


produise en fonction de la propre expérience ou du jugement personnel d'un
individu. Une probabilité subjective n'est pas basée sur des données de marché ou
des informations historiques et diffère d'une personne à l'autre. En d'autres
termes, elle est créée à partir de l'opinion d'un individu et elle n'est pas basée sur
des faits.
Exemple de probabilité subjective
Le choix d’une équipe gagnante dans une compétition sportive
est basé sur une probabilité subjective.

On estime que l’équipe ALQODS de TAZA a une bonne chance


de gagner la coupe du trône cette année.

Les étudiants de S5 de PF-TAZA estiment que la probabilité de


réussir leur prochain examen de « Gestion Financière » est de
90 % puisqu'ils jugent qu'ils ont beaucoup étudié.
2)- Avenir incertain (indéterminé)

L’avenir incertain a été défini comme un état de connaissance faible ne permettant


pas l’accès à la prévision fondée.
Cette absence de possibilités de prévision fondée, relative à l’avenir de l’entreprise
ou du projet d’investissement et plus généralement aux événements pouvant
caractériser cet avenir, ce qui le rend indéterminé et difficilement probabilisable.
Dans ce cas, seules les hypothèses subjectives peuvent être adaptées par le décideur
ou l’investisseur en fonction de son état de connaissance partiel et de sa sensibilité à
l’avenir ciblé.
Exemple d’une situation d’incertitude:

Une entreprise pharmaceutique lance un nouveau vaccin de Coronavirus sur


le marché. Des études poussées lui ont permis d’estimer l’ensemble des effets
secondaires et les probabilités de survenance de ces effets (dans ce cas,
l’entreprise est en univers probabiliste). Toutefois, lors de la diffusion du
vaccin et en raison de la complexité de l’organisme humain, des effets
secondaires non anticipables peuvent apparaître. L’entreprise pharmaceutique
passe d’une situation qu’elle croyait risquée (probabilisable) à une situation
d’incertitude radicale (non probabilisable).
3)-Théorie de jeux

«Théorie des jeux » est l'étude des modèles de prise de décision en avenir
incertain non probabilisable. Il s’agit d’une méthode qui, se base sur la
logique et les mathématiques. Elle analyse les situations où la décision de
chaque participant ne dépend pas seulement de ses propres décisions mais
également des décisions prisent par les autres participants. La sélection
optimale pour un décideur dépend généralement de ce que font les autres.
3)-Théorie de jeux
3-1) Oligopole et théorie de jeux
Soit deux entreprises du secteur télécom au Maroc : entreprise IAM et
entreprise Orange considérant qu’elles sont en concurrence agressive et
qu’elles ne communiquent pas entre eux.
Si les décideurs de l’entreprise IAM veulent agir sur les prix, ils sont obligés
d’étudier tous les scénarios possibles de la réaction de l’entreprise Orange.
Voici les différentes situations possibles :
-Montrer que pour maximiser leurs gains mutuels les firmes devraient
s’entendre sur les prix.
3-1)- Oligopole et théorie de jeux

• Réponse :
Maintenir l’entente sur les prix permet aux deux firmes d’éviter la guerre des
prix et de réaliser toutes les deux 5 milliards de gains, soit un gain total de 10
milliards, tandis que la guerre des prix ne permettrait qu’un gain de 1 milliard
chacune, soit un gain total de 2 milliards.
4)- Critères de théorie de jeux
• Toutefois, en dépit de tous ces éléments d'information, ils ne se sentent pas
en mesure d'affecter une quelconque probabilité de réalisation à chacune des
réactions possibles de la concurrence. C'est dans le cadre d'une situation de
ce type qu'un recours aux critères de décision de la théorie des jeux est
parfois proposé.
• Un très grand nombre de critères de décision ont été formulés : nous nous
limiterons ici à la présentation et à l'évaluation des critères les plus
significatifs, les critères de LAPLACE, de WALD,
de SAVAGE, HURWITZ et le critère de Maximax, chacun d'eux
correspondant à un type de comportement particulier des dirigeants
d'entreprises. Le choix de l’un de ces critères dépend étroitement de la
subjectivité du décideur et de son comportement.
• On peut classer ces critères selon leur degré de pessimisme / optimisme.
4-1)-Le critère pessimiste extrême de Wald ou
Maximin
Le critère pessimiste de Wald, dit Maximin (maximum des minimums), qui pose comme
principe d’assurer un résultat minimum en évitant les risques les plus importants. Pour
chaque décision, on retient la meilleure des solutions les plus mauvaises, c’est-à-dire le
moindre mal. Il s’agit donc de minimiser le coût maximum à supporter. En d’autres termes,
on envisage le pire état de la nature et on choisit la décision X qui, dans cette hypothèse,
donne le meilleur résultat. «Le minimum est établi pour assurer que la perte maximale de
celui qui prend la décision sera maintenue à son minimum en partant de l’idée que
l’adversaire est intelligent et choisira sa stratégie pour maximiser les pertes de l’autre
joueur».
S’il s’agit de profit plutôt que de coût, on recherche la maximisation du bénéfice minimum
et le critère s’appelle alors Maximin.
Exemple 2

Soit un investisseur confronté à l’évaluation de 3 projet


d’investissement qui s’excluent mutuellement
Projet Résultats attendus en fonction des états de la nature ou situations de l’environnement
Nature favorable E1 Nature moyen E2 Nature défavorable E3
1 40 000 20 000 5 000
2 100 000 40 000 - 70 000
3 70 000 30 000 -20 000

Quel projet faut-il choisir selon le critère de Wald?


Exemple 2
• Correction
Pour chaque état de la nature, le décideur prendra en considération le résultat le plus faible, le plus
mauvais. Il adoptera ensuite le projet (ou la stratégie) qui se caractérise par le résultat le plus élevé
parmi les résultats minimums recensés en première étape.
Le critère du MAXI-MIN est un critère de prudence privilégiant le projet qui présente le meilleur
résultat parmi les résultats minimums par état de nature.
Ainsi le projet 1 sera retenu.
R min PAR Ei

E1: 5000 MAX des minimums = 5000 Choix du projet N°1


E2: -70000
E3: -20000
Exemple 3
4-2)-Le critère de Savage, dit aussi du « minimum-regret »

Le critère de Savage (ou critère du minimum de regrets) qui


privilégie la prudence. On construit une matrice des regrets, un
regret étant pour une conjoncture donnée l’écart entre la VAN du
meilleur projet et celle du projet choisi. Il mesure le manque à
gagner en n’ayant pas choisi la « bonne décision » pour chaque état
du monde.
La décision à retenir est celle pour laquelle le regret maximal est le
plus faible. On recherche donc comment minimiser le manque à
gagner.
Exemple 4

Soit un investisseur confronté à l’évaluation de 3 projet


d’investissement qui s’excluent mutuellement
Projet Résultats attendus en fonction des états de la nature ou situations de l’environnement
Nature favorable E1 Nature moyen E2 Nature défavorable E3
1 40 000 20 000 5 000
2 100 000 40 000 - 70 000
3 70 000 30 000 -20 000

Quel projet faut-il choisir selon le critère de Savage?


Exemple 4
Correction:
Proj Résultats attendus en fonction des états de la nature ou Regret max associé
et situations de l’environnement à chaq projet
Nature favorable Nature moyen E2 Nature défavorable
E1 E3
1 1000006-40 000= 40000-20 5000-5 000=0 60000
60000 000=20000
2 100000-100 000=0 40000-40 000=0 5000+ 70 000=75000 75000
3 100000-70 40000-30 5000+20 000=25000 30000
000=30000 000=10000

Le minimum des regrets max est 30000 Le projet N°3 est retenu
Exemple 5
Exemple 6
Considérons un projet d’investissement dont les résultats sont liés à la situation
pluviométrique. Il existe trois (3) variantes du projet dont les VAN ont été calculées en
fonction de la pluviométrie sans que l’on ne puisse affecter une probabilité aux trois (3)
situations envisageables (pluviométrie forte, pluviométrie normale et pluviométrie faible).

Quel projet faut-il choisir selon le critère de Savage?


4-3)- Le critère d'indifférence de Laplace
Le critère de Laplace, qui pose comme principe l’équiprobabilité des résultats
obtenus : on en calcule la moyenne arithmétique simple pour retenir la stratégie
correspondant à la meilleure moyenne. Dans le cas du choix entre des projets
d’investissement, l’investisseur privilégiera le projet qui aura la moyenne la plus
forte.
L’avantage de cette méthode est d’être très simple mais son inconvénient majeur est
d’être très peu réaliste car l’attitude des entrepreneurs est rarement neutre à l’égard
du risque. Chaque investisseur réagira en fonction de son expérience passée, ce qui
le conduira parfois à une attitude très pessimiste ou au contraire très optimiste.
Exemple 7

Soit un investisseur confronté à l’évaluation de 3 projet


d’investissement qui s’excluent mutuellement
Projet Résultats attendus en fonction des états de la nature ou situations de l’environnement
Nature favorable E1 Nature moyen E2 Nature défavorable E3
1 40 000 20 000 5 000
2 100 000 40 000 - 70 000
3 70 000 30 000 -20 000

Quel projet faut-il choisir selon le critère de Laplace?


Exemple 7
Correction:
Projet Résultats attendus en fonction des états de la nature ou situations de La moyenne
l’environnement
Nature favorable E1 Nature moyen E2 Nature
défavorable E3
1 40 000 20 000 5 000 21 667
2 100 000 40 000 - 70 000 23334
3 70 000 30 000 -20 000 26667

Ce critère adopterait le projet N°3


Exemple 8
4-4)- Le critère de Hurwicz ou le critère d'optimisme-pessimisme

Le critère de Hurwicz recommande de ne pas se laisser guider par


un pessimisme extrême ou un optimisme extrême lors du choix
d'une solution.
Selon ce critère, il faut retenir pour chaque projet la VAN la plus
favorable (V) et la plus défavorable (v) pondérées par les
coefficients b et (1 – b), b étant compris entre 0 et 1 selon le degré
d’optimisme de l’entrepreneur.
On détermine alors l’espérance : E = bV + (1 – b)v.
La stratégie sélectionnée consiste à choisir le projet qui fournit la
meilleure moyenne.
Exemple 9

Soit un investisseur confronté à l’évaluation de 3 projet


d’investissement qui s’excluent mutuellement
Projet Résultats attendus en fonction des états de la nature ou situations de l’environnement
Nature favorable E1 Nature moyen E2 Nature défavorable E3
1 40 000 20 000 5 000
2 100 000 40 000 - 70 000
3 70 000 30 000 -20 000

Pour un coefficient de pondération de 0,3


Quel projet faut-il choisir selon le critère de Hurwicz ?
Exemple 9
Correction:
Projet Résultats attendus en fonction des états de la nature ou Calcul du critère
situations de l’environnement
Nature favorable Nature moyen Nature défavorable
E1 E2 E3
1 40 000 20 000 5 000 40000*0,3 +5000*0,7= 15500
2 100 000 40 000 - 70 000 100000*0,3+(-70000*0;7)= -19000
3 70 000 30 000 -20 000 70000*0;3+(-20000*0,7)=7000

L’investisseur prudent choisira donc le projet n°1


Exemple 10
4-5)- Le critère optimiste extrême, dit
Maximax

Le critère optimiste, dit Maximax (maximum des maximums), qui pose


comme principe de choisir la stratégie susceptible de rapporter le gain
maximum. Ce critère néglige totalement le risque pour ne retenir que la
rentabilité. Il correspond à un comportement offensif, optimiste et risqué.
Autrement dit on sélectionne les gains les plus élevés de chacune des
stratégies. On choisit le résultat maximum le plus élevé.
Exemple 11

Soit un investisseur confronté à l’évaluation de 3 projet


d’investissement qui s’excluent mutuellement
Projet Résultats attendus en fonction des états de la nature ou situations de l’environnement
Nature favorable E1 Nature moyen E2 Nature défavorable E3
1 40 000 20 000 5 000
2 100 000 40 000 - 70 000
3 70 000 30 000 -20 000

Quel projet faut-il choisir selon le critère de Maximax?


Exemple 11

Correction:
• Le résultat maximum pour chacun des projets est :
• – projet 1 : 40 000
• – projet 2 : 100000
• – projet 3 : 70000
• Selon ce critère, le projet n˚ 2 sera choisi
Exemple 12
En guise de conclusion, ces critères étudiés, utilisables en
avenir incertain, permettent par leur usage au preneur de
décision de se situer psychologiquement à l’égard du risque
(optimisme / pessimisme). Ces critères aboutissent à des
résultats totalement différents selon le comportement du
décideur devant le risque perçu. De ce fait, ils ne permettent
qu’un éclairage des situations en présence.
Conclusion Il faut retenir que ces critères:
- N’ont aucun fondement théorique.
- Ne doivent être utilisé que si le décideur ne dispose
d’aucune information lui permettant d’élaborer des
probabilités même très approximatives.
Ils sont dans tous les cas d’un usage hasardeux et subjectif.
La Gestion Financière

Semestre 5

Modes de financement

P R É S E N T É PA R :

M. Jaouad LHALLOUBI
Enseignant-Chercheur
Introduction
Après une étude de rentabilité et la sélection d’un
investissement, l’entreprise procède à faire un arbitrage entre
plusieurs moyens de financement pour en choisir le mieux
adapté et le moins coûteux. Elle a alors le choix entre un
financement interne et un financement externe.
Mais lequel choisir? Quels sont les différents types de
financement interne et externe dont une entreprise peut
bénéficier?
1)-Types de financement des entreprises
Généralement les managers préfèrent financer leurs entreprises
de manière à minimiser les effets de contrôle externe . Dans
cette optique, ils utilisent d'abord leurs ressources internes
(ressources disponibles à l’intérieur de l’entreprise ) avant de
s'endetter, tandis que l'ouverture de leurs capitaux à des
investisseurs externes constitue une mesure de dernier recours.
1)-Types de financement des entreprises
• Un projet d’investissement génère naturellement un
besoin financier plus ou moins important selon sa
nature et sa taille. Il existe différents moyens de le
financer. On distingue notamment deux grandes
familles de sources de financement : les financements
internes et les financements externes.
2)- financement interne
Le financement interne correspond à l'autofinancement, il
provient directement de l’entreprise elle-même. c'est-à-dire du
ressources disponibles à l’intérieur de l’entreprise. Il peut
s’agir des fonds injectés par ses fondateurs lors de la création
et/ou de l’accumulation de bénéfices non-distribués. Dans ce
cas, l'entreprise, éventuellement, sera capable de financer ses
investissements par ses propres deniers.
Exemples de financements internes : capacité
d’autofinancement; augmentation du capital social, cession
d’élément d’actif
1-2)-Capacité d’autofinancement:
1-1-2)-Calcul de la capacité d’autofinancement :

Méthode additive:
CAF= résultat net + Dotations aux amortissements et aux
provisions- Reprises sur amortissements et provisions +
valeurs nettes des amortissements- Produits de cession des
immobilisations
Méthode soustractive:
CAF: Excédent brut d’exploitation + Produits encaissables –
Charges décaissables
2-1-2)- Le rôle de la capacité d'autofinancement (CAF)
La capacité d'autofinancement indique l'excédent de
ressources internes générées par l'activité, qui peut être affecté
à plusieurs enjeux par le chef d'entreprise
• augmenter ses fonds de roulement, pour sécuriser sa
trésorerie ;
• réaliser des investissements, pour renforcer sa
compétitivité ;
• rembourser ses emprunts et ses dettes, pour favoriser son
indépendance financière ;
• verser des dividendes à ses actionnaires.
3-1-2)-Avantages et inconvénients du CAF

Avantages Inconvénients
- Il maintient l’autonomie - Il est souvent insuffisant pour
financière de l’entreprise financer les investissements
- C’est un moyen de financement - Il présente un risque de
gratuit désintéressent des actionnaires
- Il présente un avantage fiscal - Il génère un coût d’opportunité
2-2)- Augmentation du capital
l’entreprise peut faire appel à ses actionnaires pour se désendetter ou pour
financer un programme d’investissements importants. Il s’agit d’une
opération d’augmentation de capital.
L’augmentation de capital pourront être faites au cours de la vie
de l’entreprise. Il s’agit de faire appel à de nouveaux actionnaires (ou
aux anciens) qui achèteront les actions nouvelles émises par l’entreprise.
Pour les grandes entreprises cotées, ces opérations s’effectuent en
Bourse. L’intérêt de l’augmentation de capital, c’est
qu’il ne coûte rien à l’entreprise puisque les actions ne sont pas
remboursées. Par contre, l’arrivée de nouveaux associés peut modifier les
rapports de force et réduire les parts de dividendes
1-2-2)-Les formes d’augmentation de capital

L’augmentation de capital consiste à émettre de nouvelles actions


(pour les sociétés de capitaux) ou de nouvelles parts sociales (pour
les sociétés de personnes). Elle peut prendre différentes formes:
-augmentation de capital par apports en numéraire: émission de
nouvelles actions en contrepartie de la liquidité
-Augmentation de capital en nature: émission de nouvelles actions
en contrepartie de biens
- Augmentation de capital par paiement des dividendes en actions
- Augmentation de capital par la conversion des dettes en actions
- Augmentation de capital par l’incorporation des réserves
2-2-2)-Avantages et inconvénients d’augmentation du capital

Avantages Inconvénients

- c’est un moyen de -les actionnaires peuvent


financement facile à mettre perdre le contrôle de
en œuvre l’entreprise (la dilution du
- Les fonds ne sont pas pouvoir)
remboursés à leurs - c’est un moyen de
apporteurs financement limité dans le
temps
3-2)-Cession d’éléments d’actif
La cession d’actifs permet à l’entreprise de se procurer des fonds en vendant
une partie de ses actifs qui peuvent être inutilisés ou ne plus correspondre à
sa stratégie (recentrage des activités sur le métier d’origine)
Les cessions d’éléments de l’actif peuvent résulter de trois volontés
différentes:
- Le renouvellement normal des immobilisations qui s’accompagne de la
vente des biens renouvelés
- La recherche de nouvelles sources de financement. Dans certains cas,
l’entreprise est amenée de céder certaines immobilisations qui ne sont pas
nécessaires à son activité pour trouver de nouveaux capitaux
- La mise en œuvre d’une stratégie de recentrage. L’entreprise cède des
usines, des participations, des filiales dès lors qu’elles sont marginales par
rapport à son métier principal
3)-Financement externe

Lorsque les entreprises ne peuvent pas assurer la totalité du


financement par leurs propres moyens, elles ont alors recours à
l’endettement auprès d’un ou de plusieurs créanciers.
Le financement par endettement (externe) constitue le
complément indispensable du financement par fonds propre
(interne). On distingue trois formes de financement externe:
1 les emprunts auprès du public
2les emprunts auprès d’établissement
3- le recours au crédit-bail
1-3)-Les emprunts obligataires
Les emprunts obligataires s’effectuent en Bourse. Ils consistent à
faire appel aux fonds des particuliers qui reçoivent en contrepartie des
obligations. Ce sont des titres remboursables à moyen terme (7 ans)
selon un plan d’amortissement prévu par l’entreprise, qui
génèrent des intérêts. toutefois, seules les sociétés de capitaux peuvent
émettre des obligations.
L’obligation est un titre de créance qui se caractérise par:
- Une valeur nominale : c’est la valeur sur laquelle est calculée l’intérêt
- Un prix d’émission : c’est le prix auquel le prêteur devra payer le titre
- Un prix de remboursement : c’est la somme qui sera remboursé au
prêteurs
2-3)-L’emprunt indivis.
L’emprunt indivis ce sont des prêts bancaires correspondant au financement
indirect. Ils sont de moins en moins utilisées car très cher.
Ils sont dits indivis car la dette n’est pas divisible. On distingue entre les
emprunts à long terme et les emprunts à moyen terme.
- Les emprunts à long terme ont une durée de 7 à 15 ans. Ils sont accordés
pour financer un investissement important et sont accompagnés d’une prise
de garantie (hypothèque, nantissement, cautionnement…)
- Les emprunts à moyen terme ont une durée de 2à7 ans. Ils servent
généralement au financement de matériel. Leur durée doit être aussi voisine
que possible de la durée de vie attendre du matériel
1-2-3)-Avantages et inconvénients des emprunts indivis

Avantages Inconvénients

- l’emprunt ne présente pas de - l’emprunt amplifie les charges


risque de distribution de pouvoir financières de l’entreprise
- Il génère un effet de levier - Le ratio d’endettement est affecté
- Les intérêts sont des charges (la diminution de la capacité
fiscalement déductibles d’emprunt)
- Les conditions d’emprunt et les
prises de garanties sont lourdes
pour les PME
3-3)-Crédit-bail
Le crédit-bail (leasing) est une technique particulière qui permet à
entreprise de louer les équipements dont elle a besoin pendant un
certain temps au bout duquel elle peut les acquérir. Les biens sont
achetés par des établissements financiers spécialisés dans le crédit-
bail à la demande de l’entreprise. Ce type
de financement est onéreux mais s’avère utile pour
des équipements qui deviennent rapidement
obsolètes, ou si l’entreprise ne dispose pas de fonds suffisants.
1-3-3)-Avantages et inconvénients du crédit-bail
Inconvénients
Avantages

- c’est un procédé rapide et simple - c’est un moyen de financement


- Il n’affecte pas la capacité généralement plus onéreux
d’endettement - Il n’est pas possible pour certains
- Il permet d’avoir une assurance équipement très spécifiques
contre le risque technique - La perte d’économie d’impôt liée
- Les redevances de crédit-bail au non déductible des
sont déductibles fiscalement amortissements
4)-Classement des sources de financement
La Gestion Financière
Semestre 5

Choix des Modes de financement

P R É S E N T É PA R :

M. Jaouad LHALLOUBI
Enseignant-Chercheur
1)- Les contraintes à respecter dans un problème de financement

• Le choix d'une structure de financement optimal


peut être schématisé par le souci de minimiser les
coûts de ressources mise à la disposition de
l'entreprise. Ce choix intervient dans le cadre de
certaines contraintes qui limite le champ des
possibilités.
1-1)-La règle de l’équilibre financier minimum

• « les emplois stables doivent être financés par des


ressources durables », En d’autre terme, L'équilibre
financier minimum est assuré si les ressources utilisées
par une entreprise pour financer une valeur d'actif
resteront à sa disposition pendant un temps qui
correspond à la valeur de cet actif.
Exemple
Une entreprise achète une machine de 1.200.000 Dhs totalement
financée par un emprunt auprès d’une banque. La durée d’utilisation de
la machine est estimée à 5 ans. Il sera bon de solliciter auprès du
banquier le même délai pour le remboursement de l’emprunt:
Actif immobilisé Dette à long terme
Valeur d’acquisition 1.200.000 Dhs Emprunt 1.200.000 Dhs
Durée d’utilisation 5 ans Durée d’emprunt 5 ans
Amortissement annuel 240 000 Dhs Annuité 240 000 Dhs

Il y a égalité entre la trésorerie engendrée par l’amortissement et le


montant à rembourser. L’équilibre financier est assuré.
2-1)- Règle de l’endettement maximum (ou de
l’autonomie financière)
Selon ce critère le montant de dettes de financement ne doit pas excéder le
montant des capitaux propres.
Cette règle s'exprime dans le ratio d'autonomie financière lequel peut prendre
l’une ou l’autre des formes suivantes:

𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠
qui doit être supérieure à 1
𝐷𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖è𝑟𝑒𝑠

𝐷𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖è𝑟𝑒𝑠
qui doit être supérieure à 1
𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠

𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠
qui doit être supérieure à 1
𝑅𝑒𝑠𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑑𝑢𝑟𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠
3-1)-Règle de l’endettement
maximum (ou de l’autonomie
financière)
• En principe si les dettes financières sont égales (et a fortiori
supérieures) aux capitaux propres, l’entreprise ne peut accroitre son
endettement.
• Un endettement supérieur au montant des capitaux propres ne peut être
obtenu qu’en offrant d’importantes garanties (hypothèques,
cautions….) et en acceptant, parfois, que les prêteurs exercent un
certain contrôle sur la gestion (contrepartie du risque important qu’ils
acceptent de courir). Il est clair que, dans une telle situation,
l’autonomie de l’entreprise se trouve compromise.
4-1)-Règle de la capacité de
remboursement
Il s’agit d’un indicateur qui mesure le niveau de solvabilité d’une entreprise.
Son principe stipule que le montant de la dette financière ne doit pas représenter
plus de 3 à 4 fois la capacité d’autofinancement annuelle moyenne prévue.
Cette règle complémentaire de la précédente, se traduit par le ratio:

𝐷𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖è𝑟𝑒𝑠
𝐶𝐴𝐹
Ce ratio doit être inférieure à 3 (ou à 4) et exprime la durée de remboursement
des dettes financières au moyen de la capacité d’autofinancement. On estime
donc que cette durée ne doit pas excéder 3ou 4 ans.
Théoriquement, si l’entreprise ne satisfait pas cette règle, elle ne peut prétendre
augmenter son endettement. Son choix se réduit alors aux composantes des
capitaux propres et/ou au crédit-bail
5-1)-Règle de minimum d’autofinancement
L’entreprise doit autofinancer une partie (en générale 30%) des
investissements pour lesquels elle sollicite des crédits.

Si une entreprise décide de financer par endettement un projet


d’investissement, elle n’obtiendra pas un crédit égal à 100% du coût de
ce projet et devra donc trouver un financement propre supplémentaire
6-1)-Le statut juridique
Nous avons vu dans le chapitre précédent que certains modes
de financement sont liés au statut juridique de l’entreprise. Par
exemple, seules les entreprises du secteur public ont accès aux
titres participatifs, seules les sociétés de capitaux peuvent
émettre des obligations… ect
7-1)-La taille
• Les grandes entreprises ont, évidemment, un éventail
de choix beaucoup plus grand que les petites
entreprises, lesquelles, par exemple, ne peuvent faire
appel publiquement à l’épargne (sauf par le biais d’un
groupement d’intérêt économique)
8-1)-L’état du marché financier
Si le marché financier est déprimé, il ne favorise pas les
émissions de titres et les entreprises doivent trouver des
financement de substitution.

D’une façon générale, la prise en considération des différentes


contraintes conduit à éliminer systématiquement certains
modes de financement. Nous allons voir maintenant comment
s’opère le choix entre les possibilités restantes.
2)-Les critères de choix

Rentabilité financière

Le coût de financement

Critères de choix
Les décaissement réels

Excédents des flux de


liquidités

VAN ajustée
1-2)-La maximisation de la rentabilité
financière : l’effet de levier
• Beaucoup d’entreprise se fixent comme objectif général la maximisation du
bénéfice par action, ce qui revient à maximiser la rentabilité financière,
exprimée par le ratio suivant:
𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡
• Rf=
𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠
Ce ratio mesure la rentabilité du point de vue des actionnaires, soit le bénéfice
obtenu sur les capitaux propres investis, exprimant ainsi l'aptitude de l'Entreprise à
rentabiliser les capitaux engagés par les investisseurs, et indirectement à les
rémunérer. C'est aussi ce que l'on appelle également le taux de profit
1-2)-La maximisation de la rentabilité
financière : l’effet de levier
Ce ratio est l’un des indicateurs les plus pertinents en termes de
rentabilité et d'efficacité du processus productif. L’on dit même que la
rentabilité économique est le seul gage de la pérennité d’une Entreprise

Résultat d’exploitation
1)- La rentabilité économique=Capital économique

La rentabilité économique exprime la rentabilité du point de


vue de tous les apporteurs de capitaux (investisseurs et
créanciers), capitaux nécessaires pour l’exercice de l‘activité
d’exploitation
1-1-2)-Le lien entre la rentabilité économique
et la rentabilité financière
Ce lien est donné par le mécanisme de l’effet de levier financier:

RF : Taux de rentabilité financière.


RE : Taux de rentabilité économique.
I : Coût des capitaux empruntés.
D/C : Capitaux empruntés/capitaux propres = bras de levier
2-1-2)- interprétation du coefficient de la
rentabilité financière
• Si taux de rentabilité économique (Re) > au taux de l'emprunt : effet
• de levier positif. Dans ce cas, le recours à l’endettement accroit la
• rentabilité financière des fonds propres. L’entreprise devra choisir de
s’endetter plutôt d’augmenter ses fonds propres.
• Si taux de rentabilité économique (Re) = au taux de l'emprunt : effet
• de levier nul. Dans ce cas, le recours ou non à l’endettement n’a pas
d’influence sur la rentabilité financière de l’entreprise.
• Si taux de rentabilité économique (Re) < au taux de l'emprunt : effet
• de levier négatif. Dans ce cas, le recours à l’endettement pénalise la
• rentabilité financière des fonds propres. L’entreprise devra donc
s’abstenir d’emprunter
1-1-2)-Le lien entre la rentabilité économique
et la rentabilité financière
Définition de l’effet de levier financier:
C’est l’impact positif que peut avoir l’utilisation judicieuse de l’endettement sur la
rentabilité financière de l’Entreprise, la condition étant que la rentabilité escomptée
du projet financé soit supérieure à son coût de financement. Cela requiert que la
rentabilité économique dégagée du fait de l’exploitation de l’actif économique soit
strictement supérieure au coût de la dette.
Si une Entreprise peut emprunter des capitaux moyennant un coût égal à 6% et que
suite à ce financement, elle voit son activité s’accroître en réalisant 9% de
rentabilité, l’effet de levier est alors positif. Dans le cas contraire, on parlera alors
d’effet de massue.
1-1-2-1)- Effet de levier, exemples :
Première situation :
Trois Entreprises ayant :
- Une structure financière différente.
- Une rentabilité économique fixée à 10%.
- Taux d’intérêt des capitaux empruntés est de 5 %
1-1-2-1)- Effet de levier, exemples :
Deuxième situation :
Trois Entreprises ayant :
- Une structure financière différente.
- Une rentabilité économique fixée à 10%.
- Taux d’intérêt des capitaux empruntés est de 12 %
1-1-2-1)- Effet de levier, exemples :

 L’Entreprise qui était la plus endettée voit sa rentabilité


financière se dégrader plus fortement que celle des
autres puisque la rentabilité économique est inférieure
au taux d’intérêt apparent, l’effet de levier joue
négativement. Nous avons alors un effet de massue.
 Plus l’Entreprise est endettée plus la rentabilité
financière se dégradera lorsque le service de la dette est
supérieur à la rentabilité économique.
Exemple
Si on prend le cas d’un investissement de 100 Dhs qui rapporte
10 Dhs, la rentabilité économique est de 10% avec un taux
d’IS de 31%.
• Cas 1: le projet est financé entièrement par capitaux propre
• Cas 2: le projet est financé à 60% par emprunt à 5%

• Déterminer le mode de financement le plus avantageux


Exemple
Dans les deux cas suivants, des associés décident de créer une
société avec 100 000 Dhs.
• Cas n°1 : autofinancement total à hauteur de 100 000 Dhs.
• Cas n°2 : apport personnel de 100 000 Dhs et emprunt bancaire de
100 000Dhs.
Avec un taux de rentabilité économique de 13% et un taux d’intérêt
de 5% et l’IS est de 31%

Déterminer le mode de financement le plus avantageux


Solution
14.49% Cas 1 Cas 2
Capitaux propres 100.000 100.000
Capitaux empruntés ------------ 100.000
Actif économique 100.000 200.000
Résultat économique 13.000 26.000
Charges d’intérêt -------- 5000
Résultat avant impôt 13.000 21000
Impôt sur résultat 4030 6510
Résultat net 8970 14490
Rentabilité financière 8.97% 14.49%
Effet de levier 14.49%-8.97%= 5.52%
Dans le cas n°2, les associés ont profité d’un effet de levier afin d’augmenter leur rentabilité
financière alors que les capitaux propres étaient les mêmes que dans le cas n°1.
Solution
Cela n’a été possible que parce que le taux d’intérêt de l’emprunt (5%) était
inférieur au taux de rentabilité économique (10%). Les associés vont donc gagner de
l’argent sur un capital qu’ils n’ont pas apporté car ce dernier provient en partie d’un
emprunt contracté auprès d’une banque

On comprend que, plus l’endettement est important, plus le levier est important et donc plus
la rentabilité financière est élevée
2-2)- Critère du coût de
financement
Le coût est surtout utilisé pour arbitrer entre deux sources de même nature: choix entre deux
emprunts, choix entre deux modalités de crédit-bail…. Ect
Pour déterminer le coût d’une source de financement, il faut comparer le capital mis la
disposition de l’entreprise et l’ensemble des sommes qu’elles doit verser en contrepartie en
prenant en considération les économies d’impôt pouvant être réalisées

Le coût d’une source de financement est le taux (d’actualisation) pour lequel il y’a
équivalence entre le capital mis à la disposition de l’entreprise et l’ensemble des
sommes réellement décaissées en contrepartie. On parle du taux actuariel

•Le coût de financement est donné par la relation suivante:


C°=S1(1 + 𝑡)−1+ S2(1 + 𝑡)−2+……………Sn(1 + 𝑡)−𝑛
Exemple
• Une entreprise décide de changer son véhicule professionnel
et envisage d’emprunter 25 000 Dhs à la banque. Celle-ci lui
propose un crédit sur 5 ans à 6% par an remboursable par
amortissement constant et le taux de l’IS est de 31%
• 1 – calculer le montant de l’amortissement constant
• 2 – Etablir le tableau d’amortissement de cet emprunt
• 3 - Quel sera le coût total de cet emprunt ?
• 4- calculer le coût de financement de cet emprunt
• L’entreprise verse les annuités ci-dessus mais elle réalise des
économies d’impôt sur les intérêts. Les annuités réellement décaissées
par l’entreprise se calcul comme suit:
Années Annuités de Intérêts Économie Charges réelles
l’emprunt d’impôt

1 6500 1500 465 6035


2 6200 1200 372 5828
3 5900 900 279 5621
4 5600 600 186 5414
5 5300 300 93 5207
•Le coût de financement est donné par la relation suivante:
C°=S1(1 + 𝑡)−1+ S2(1 + 𝑡)−2+……………Sn(1 + 𝑡)−𝑛

25000= 6035(1 + 𝑡)−1+ 5828(1 + 𝑡)−2+ 5621(1 + 𝑡)−3+


5414(1 + 𝑡)−4+ 5207(1 + 𝑡)−5

T= 6,16%
Exemple
• Soit un emprunt indivis avec amortissement constant:
- Montant 100.000 Dhs
- Taux d’intérêt annuel 10%
- Durée : 4ans
- IS: 31%
TAF :
Calculer le coût de financement de cet emprunt
La valeur actuelle nette ajustée
• Ce critère consiste à évaluer les projets en distinguant une V.A.N, de
référence, puis une valorisation actuelle des différents effets induits par le
financement. La règle de décision demeure alors identique au critère
traditionnel : on accepte un projet si sa V.A.N ajustée est positive, et s’il
existe plusieurs projets en concurrence, on accepte celui dont la V.A.N
ajustée est la plus grande. La valeur économique d’un investissement, où la
V.A.N de base, est obtenue à partir des flux économiques à dette nulle, sont
équivalents à ceux d’un financement par les ressources propres actualisés
au taux de rentabilité exigé par les investisseurs pour un tel niveau de
risque. Chaque effet induit par l’endettement est valorisé individuellement
• En définitive, la valeur actuelle nette ajustée est obtenue en effectuant la
somme des deux valeurs actuelles précitées :
• VAN ajustée = VAN de base + VAN de financement
• WAN de base = valeur créée par le projet quand il est financé intégralement
par des capitaux propres
• = flux générés par le projet actualisés au coût des capitaux propres
(déterminé compte tenu du risque du projet).

• VAN du financement = Montant de l'emprunt - Valeur actuelle des annuités


nettes des économies d'impôts (le taux d'actualisation est celui d'un
emprunt normal).

Exemple
• Soit un projet d'investissement de 10 000 générant des flux nets
prévisionnels de 3 200 par an pendant quatre ans. Ce projet sera financé
en partie par un emprunt de 6 000, au taux de 4%, remboursable in fine;
taux de l'IS: 1/ 3%.

• Dans les conditions normales, l'entreprise aurait dû supporter un taux de


6 %. Taux exigé par les actionnaires pour ce type d'investissement: 8%.

Correction

1−(1,08)−4
• VAN de base = 3 200 − 10000 =598,81
0.08
1−(1,06)−4
• VAN du financement = 6000-6000 x 4 % x 2/3 -
0.06
6000(1,06)−4 =693,02

• VAN ajustée= 598,81 + 693,02 = 1 291,83



La VAN de base :

• La VAN de base est déterminée selon les méthodes classiques. Toutefois il


est nécessaire de modifier le taux d’actualisation retenu. Le calcul de la VAN
classique s’effectue en retenant le coût moyen pondéré du capital comme
taux d’actualisation. Des lors il convient de retenir le seul coût des capitaux
propres comme taux d’actualisation éventuellement ajusté pour tenir
compte d’un risque spécifique du projet.
• le taux requis par le MEDAF est ici tout à fait opportun.
• La VAN de base se déterminera comme suit47 : VAN = I଴ + ∑ሺFT଴/(1 − Kc୮)
଴ሻ
Bon courage pour votre
examen
Cours EMF M.Jaouad LHALLOUBI

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