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L'Ingénierie Financière vecteur structurant pour un Développement Durable

Article · January 2010

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Rachid Boutti
University Ibn Zohr - Agadir
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Royaume du Maroc
Université Ibn Zohr, Agadir
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion, (E.N.C.G) Agadir

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Equipe Accréditée de Recherches en DEveloppement et Management
des Organisations « EDEMO »

L’INGENIERIE FINANCIERE
VECTEUR STRUCTURANT
POUR UN DEVELOPPMENT DURABLE

CONFORME AU CGNC AU PCGEM

Article paru dans la Revue Marocaine d’Audit et


Développement (R.E.M.A.D)
pages 122 à 148, 2010.

Dr & Pr Rachid BOUTTI

hid BOUTTI
 Titulaire de la Chaire Euro-Arabe pour le Développement Durable (UPM).
 Directeur du Laboratoire de Recherche en Sciences de Gestion « LaRGe »
 Directeur du Mastère international Métier de Conseil et Encadrement
(Programme Meda).
 Auteur d'ouvrages nés mondiaux en management décisionnel, opérationnel et
stratégique
Téléphone portable : (+212) 6 62 68 52 75
@ : boutti_expert@yahoo.fr
Site web : www.controledegestion.org
SOMMAIRE

Introduction………………………………………………………………page 123

Section I : Les Pré- requis à l’analyse financière


des situations comptables………………………page 124

Section II : Le contenu informationnel des états


financiers : la Matrice MMQ………………… page 129

Section III : Le diagnostic financier des sociétés


Cotées………………………………………………..…page 136

Conclusion………………………………………………………….…… page 139

Bibliographie…………………………………………………………… page 141

Glossaire…………………………………………………………..……… page 143

122
2
INTRODUCTION

Comment mesurer et comparer les performances de sociétés


marocaines tant au niveau sectoriel au plan interne qu'au niveau
international ( la compétitivité, le marché financier nous y
obligent), tenter de prévoir leurs avenirs et les faire entrer dans une
typologie adaptée à des normes internationales (International
Accounting Standard « IAS » et International Financial Reporting
Standard « IFRS ») et à des besoins précis (consolidation,
reporting, note d’information pour le marché financier ……);
question lancinante qui interpelle tout chef d'entreprise à chaque
fois qu'il faudra confectionner, un système de veille de l’entreprise,
une situation au terme d'une période budgétaire ou d'un exercice
comptable à périodicité échelonnée (mois, trimestre, semestre ) et /
ou unique ( année).
Or, l'analyse financière, vecteur structurant pour un développement
durable, a justement pour objectif d’élaborer un tableau de
bord de pilotage afin d'éclairer le décisionnaire en caractérisant
les entreprises et en comparant leurs performances.

La production de cette information financière est facilitée de nos jours par un développement
important des outils de traitement de l’information tels que les ERP ( acronyme qui signifie
Entreprise Resources Planning) et leurs plateformes PGI ( Progiciel de Gestion Intégré) (1).
Il nous paraît essentiel d’étudier dans un premier temps la démarche méthodologique
d’analyse financière basée sur une sélection d’informations élaborées et retraitées (objet de
la section I). Dans un second temps notre matrice de performance quantitative s’appuiera
sur un « workshop » dont l’assise est la Finance d’entreprise (objet de la section II) pour se
focaliser dans un troisième temps sur la Finance de marché ( section III).

123
3
SECTION I :
Les Pré-requis à l’analyse financière des situations comptables

La préparation de l’analyse financière consiste à collecter des informations en


privilégiant celles émises et diffusées par les entreprises et à les retraiter de telle
manière à donner une image rigoureusement financière de l’entreprise et à en
faciliter le diagnostic.

Cette collecte d’information est le passage obligé pour pouvoir répondre à certaines
questions essentielles et pour étudier les comptes sociaux afin d’établir un diagnostic
qui sera à la base de l’évaluation de l’entreprise. L’analyste financier procède à la
collecte des informations comptables bilan CPC et extra comptables (données
sectorielles nationales et internationales, marché financier, informations
opérationnelles de gestion).

Le bilan comptable ne peut être directement exploité aux fins d’élaborer une analyse
financière judicieuse. Il doit subir deux types d’opération :
- des redressements comptables ;
- et des regroupements de comptes.

Par ailleurs la préparation de l’analyse financière nécessitera des retraitements de


compte de Charges et Produits afin de dégager les principaux soldes
caractéristiques de l’exploitation de l’exercice.
Au total, les retraitements couvriront le périmètre du bilan patrimonial (et non
fonctionnel) et du CPC. Précisons à juste titre que le Bilan patrimonial, appelé
également « bilan financier » ou « bilan liquidité » vise à déterminer la valeur réelle
de l’entreprise afin de mesurer son degré de solvabilité (l’actif net représente le gage
ultime des créanciers), et à évaluer le risque d’illiquidité comparant ses actifs et ses
dettes.
Le bilan fonctionnel a pour but de faciliter la compréhension du fonctionnement de
l’entreprise à travers une analyse fondée sur les cycles (investissement,
financement, exploitation). Conçu comme un ensemble de stocks d’emplois et de

1244
ressources, le bilan fonctionnel vise à reconstituer l’origine des capitaux investis et
leurs utilisations, dans une optique de continuité d’exploitation supposant le
renouvellement normal des éléments du bilan. Cette approche fonctionnelle du bilan
ne sera privilégiée dans le cadre de nos développements.

Le Compte des Produits et Charges pour le même arrêté comptable nous permet
quant à lui de connaître la traduction financière de toutes les opérations qui ont eu
lieu au cours de l’exercice.

 Collecte de l’information financière


L’analyste financier collecte toutes les informations lui permettant de formuler des
conclusions pertinentes. La source fondamentale est la comptabilité générale
(General Ledger). Elle se doit d’établir des arrêtés comptable périodiques et ce
conformément à la réglementation comptables et aux normes en vigueur. En effet
l’article 11 de la loi comptable N° 9/88 (2) stipule que les états de synthèse doivent
refléter une image fidèle « True and Fair View » des actifs et des passifs ainsi que la
situation financière et des résultats de l’entreprise. L’analyste financier établit son
analyse de telle manière à faire apparaître la comparabilité des données de synthèse
comptables et financières. Les tableaux d’analyse seront composés aux moins des
huit colonnes suivantes :
TABLEAU I : prototypage d’un Tableau de Bord (TdB)

Année N-1 Année N


Semestre 1 Semestre 2 Semestre 1 Semestre 2
Réalisé Budgété Réalisé Budgété Réalisé Budgété Réalisé Budgété
Indicateurs
Comptables
.
.

En sus des informations issues de la Comptabilité Générale l’analyste financier peut


recourir à diverses sources d’informations extra comptables afin de maîtriser et
d’interpréter correctement les ratios et les indicateurs qu’il sera amené à expliciter.
L’information externe peut revêtir plusieurs formes :

125
5
- Publications et communications des comptes annuels et / ou semestriels
détaillés. Ces publications doivent être faite in extenso dans un journal
périodique d’audience nationale sous forme de communiqué de presse (la
listes de journaux d’annonces légales a été fixée par arrêté du Ministre des
Finances et des Investissements N° 2893-94 du 24 octobre 1994). L’analyse
financière commence par la lecture régulière de la presse pour collecter ces
précieuses informations diffusées par les entreprises cotées en bourse et non
inscrites à la cote.

- Dépôts des états comptables de synthèses auprès des greffes de


Tribunaux de Commerce (les greffes ne sont pas « on line » pour un
téléchargement éventuel via internet au Maroc). Ces informations « off line »
sont accessibles pour les sociétés de capitaux pour un droit de copie à tous
tiers.

- Emission de rapport annuel qui reprend au minimum les comptes annuels,


le rapport de gestion présenté à l’Assemblée Générale et les rapports des
Commissaires Aux Comptes. Ce rapport est beaucoup plus complet, intégrant
la description des différents métiers, les faits marquants de l’exercice, la
composition de l’actionnariat (géographie du capital social). C’est un
document souvent très riche en information qui permet de suivre la société
année par année. Les principaux inconvénients sont non la généralisation
des pratiques des rapports annuels, souvent diffusés tardivement par les
sociétés cotées et les autres. Ils ne sont pas non plus téléchargeables
(document off line).

- L’émission de document de référence. C’est un remarquable outil pour bien


connaître l’entreprise. Il donne une information beaucoup plus riche que le
rapport annuel sur l’historique de l’entreprise et sur la description des métiers
et de l’environnement concurrentiel.

1266
- Les comptes Pro forma (Bilan et CPC , annexes) sont établis à la
demande d’un tiers ou selon la volonté de l’entreprise. L’objectif est transcrire
sur les comptes historiques, la réalisation d’un événement précis, à une date
antérieure à sa survenance effective ou raisonnablement estimé. Ces normes
constituent un progrès notable de transparence de l’information financière
diffusée par les entreprises. Nul doute que les comptes pro forma seront au
Maroc un outil privilégié de communication financière pour les sociétés cotées
et celle désirant s’introduire à la cote.

- L’émission d’une note d’information publiée dans la presse lors de


l’augmentation de capital, d’opérations de fusions acquisitions, d’OPA (Offre
Publique d’Achat), et D’OPR (Offre Publique de Rachat) (3).

- Les Centres de Gestion Agrées domiciliés dans les Chambres de


Commerce et des Service du Royaume qui sont appelés dans un avenir
proche à produire de l’information sectoriel et/par branche d’activité.

 Retraitement de l’information financière : le bilan


Préalablement à toute analyse financière, il convient de procéder à des retraitements
des états de synthèse afin de corriger les effets de décalage éventuels que le
formalisme comptable peut induire entre la réalité du patrimoine et sa traduction
comptable. Cette étape est importante car elle conditionne la bonne lecture des états
de synthèses et par la même la rigueur d’analyse qui doit en être faite. Les
redressements permettent de transformer le bilan comptable ou fonctionnel en bilan
financier. La totalité des redressements permet le regroupement des comptes selon
leur degré de liquidité à l’actif et leur degré d’exigibilité au passif afin de présenter
des masses financières significatives
(Cf. TABLEAU II : SYNOPSIS INFRA DES RETRAITEMENTS DES ELEMENTS DU
BILAN).

7
127
TABLEAU N° II : SYNOPSIS DES RETRAITEMENTS DES ELEMENTS DU BILAN

Cycle Poste Retraitements impact


Actif Passif SN(*)

Actif Immobilisations  A éliminer en actif pour venir en déduction


Immobilisé en non valeurs des fonds propres (-) (-)
Classe 2

Immobilisations  Augmenter les actifs immobilisés par les


Corporelles engagements crédits bail extraits de l’ETIC
en distinguant la partie correspondant à
la dette de celle relative au coût de
Financement. (+) (+)

Immobilisations  Reclasser parmi les créances de l’actif


Financières circulant les prêts à moins d’un an (+)
(Créances hors exploitation) (-)
 Correction des postes actifs immobilisés
Corporelles financières par les plus values (+) (+)
Ou moins values (-) (-)

Actif Actif Séparer l’actif circulant d’exploitation de (+)


Circulant Circulant celui hors exploitation (-)
Classe
Trésorerie Liquidités Regroupement des disponibilités (+)
Classe 5 et des Valeurs Mobilières de placement (-)
Fonds Capital Capitaux propres après répartition + Provis (+)
Propres pour risques et charges ayant le caractère
Classe 1 de réserves + Ecart de conversion passif
- actif en non valeurs = Fonds Propres Nets (-)
Prêts Reclasser dans capitaux propres et réduire (-) (+)
Participatifs d’autant le montant des dettes financières

Financement Dettes de Reclasser les engagements de crédit bail (+) (+)


Classe 1 Financement dans les dettes de financement.

Passif Dettes à court Distinguer passif circulant d’exploitation (-)


Circulant terme de celui hors exploitation (+)
Classe 4

Dettes Fiscales Prendre en considération la fiscalité latente (-) (-)


Et en déduction de la situation nette.

(*) SN : Situation Nette

1288
 Les retraitements du CPC
L’objectif assigné aux retraitements du CPC est d’assurer une plus grande
homogénéité des Produits et des Charges au de l’exploitation, du financiers, et de
l’exceptionnels.
Une compréhension judicieuse de la structure du CPC et de son évolution implique
sa décomposition en Solde Intermédiaire de Gestion (ESG : Etat des Soldes de
Gestion), notamment en compte sociaux fondés sur une présentation par nature.
C’est précisément pourquoi certaines charges classées dans les charges externes
méritent de connaître un retraitement spécifique. Il en sera ainsi :
- Des rémunérations du personnel extérieur à l’entreprise (compte 6135), qui
constituent un élément incontestable du coût du facteur travail (compte 617),
- Des redevances crédit bail (compte 6132) qui doivent être imputées, comme
nous l’avons souligné précédemment, pour la partie charge financière de
l’exercice au compte charges d’intérêt pou la partie amortissement théorique
au compte dotations aux amortissements.

SECTION II :
Le contenu informationnel des états financiers : la Matrice de
Performance Quantum (4)

Répondre concrètement à cette question consiste à analyser les états de synthèses


complets et disponibles des entreprises. Partant du principe que les difficultés d'une
entreprise sont pratiquement toujours sanctionnées par une situation financière pas
très brillante, et que les différents éléments qui interviennent dans celle-ci permettent
de se faire une idée de la santé de l'entreprise.
Nous nous sommes inspirés de l'analyse par les ratios (5), née aux Etats Unis en
1920. Nous avons fondé notre "check up " sur une batterie expressive de ratios
extraite de la situation patrimoniale (le bilan: BL), du Compte de Produits et de
Charges (C P C) et de l'Etat des Informations Complémentaires (ETIC) des
entreprises.

129
9
Indépendance financière
La mesure de l'indépendance financière est donnée par les fonds propres sur le
passif diminué du disponible. Ce dernier peut se traduire par un règlement des dettes
à court terme réduisant ainsi le passif.
Nous fournissons comme valeurs estimées d'appréciation la grille ci-après :
 Plus de 66 points : Expansion possible ;
 De 66 à 55 points : Situation normale ;
 De 55 à 33 points : Vigilance ;
 Moins de 33 points : Situation dangereuse.
Ainsi, le prêteur doit s'assurer de ne pas s'engager davantage que les actionnaires.
Dans tous les cas, le crédit bail qui a financé l'acquisition d'immobilisation reste à
réintégrer au calcul (chiffre extrait de l'état B10 de l'ETIC: Tableau des biens en
crédit bail).
Nous souscrivons dans l'évaluation de l'indépendance financière, ipso facto, au
Principe de Prééminence de la réalité sur l'apparence (Substance over form)(6).

Fonds de Roulement
C'est la partie des capitaux permanents qui reste après la couverture des
immobilisations nettes exprimé par le Fonds de Roulement Fonctionnel (Cf. Tableau
de Financement (T.F.) de l'exercice rubrique 1. synthèse des masses de Bilan).
Nous rapportons le fonds de roulement au stock. L'ordre de grandeur conseillé est de
50 points sur 100. Hormis le cas des sociétés « cash and carry » un Fonds de
Roulement négatif est à proscrire. Ceci revient à dire que l'on finance les actifs
immobilisés avec les capitaux à court terme; ce qui est loin de correspondre à
l'orthodoxie financière. En somme, le fonds de roulement doit être en mesure de
couvrir et financer en partie l'actif circulant.

Capacité de remboursement
La capacité de remboursement est mesurée par l'endettement rapporté à la capacité
d'autofinancement. Ce rapport compare un stock d’endettement financier à terme, à
un instant donné, à un flux : la capacité d’autofinancement (CAF) d'un exercice
(extraite de l'Etat des Soldes de Gestion (ESG) rubrique II capacité
d'autofinancement).

130
10
Nous estimons que ce coefficient ne doit pas se situer au-delà d'un horizon temporel
de 4 ans.
La CAF correspond à l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) étendu à toutes les
opérations d’exploitation, financières et exceptionnelles. Deux formules de calcul de
la CAF sont proposées aux analystes financiers :
 Méthode descendante ou soustractive ;
 Méthode ascendante ou additive.

Méthode descendante ou soustractive

CAF = Produits encaissables (sauf produits de cession) – charges décaissables.

Méthode ascendante ou additive


CAF = résultat net + Dotation et provisions calculées pour dépréciation d’éléments
d’actif immobilisés et pour risques et charges – Reprises sur amortissements et
provisions pour les éléments d’actifs et pour risques et charges + ou – des cessions
d’actif.

L’autofinancement est la différence entre CAF les dividendes prélevés. Il convient de


préciser que la Marge Brute d’autofinancement (MBA) n’intègre pas dans son calcul
les dotations aux provisions (nettes de reprises) concernant l’actif et passif circulant
(provisions pour dépréciation et pour perte de changes jugée instables sur les
élément de bilan).

Ecart à court terme


C'est la différence entre le court terme actif et le court terme passif. Si cette
différence est positive, on doit plus d'argent à l'entreprise que l'entreprise n'en doit à
court terme par conséquent la situation financière est bonne. Nous exprimerons cet
écart en jours de chiffre d'affaires. Un léger écart est admis. Pour pouvoir jauger
correctement nous livrons le barème ci-dessous :
 30 jours : situation normale ;
 De 30 à 60 jours : vigilance ;
 De 60 à 90 jours : situation dangereuse ;
 Au delà de 90 jours : situation critique.

11
131
Ce ratio est d'une importance capitale pour la sécurité de l'entreprise. Comme les
créditeurs à court terme peuvent exiger le règlement de la dette dans un délai court,
il est indispensable que l'on puisse trouver l'équivalent de cette dette dans le même
délai chez les débiteurs.
Stocks et Crédits
Le stock, dont est déduit le montant des avances sur commandes, est exprimé en
mois de chiffre d'affaires. La valeur de ce ratio dépend du secteur et de la qualité de
gestion de stock (Gestion en Flux Tendu, JAT, stock zéro). L'intérêt d'une bonne
gestion est évident :
 Un stock élevé gèle des capitaux qu'il faudra nécessairement emprunter, ce
qui augmentera les frais financier avec comme corollaire une amputation
de la rentabilité;
 Un stock faible freine la bonne marche de la production qui se traduit, de
facto, par un manque à gagner au niveau chiffre d'affaires.
Autrement dit, il découle de cette situation, une part de marché moindre, de par un
stock faible. Ce dernier, freine ladite part de marché et fini par pénaliser le prix de
revient.
Rappelons que le compte global stock intègre les matières premières, les en cours
de fabrications ainsi que les produits finis.

Clients
Les créances clients sont également exprimées en mois de chiffre d'affaires
(Collection Period Days). L'ordre de grandeur de ce ratio est étroitement corrélé aux
pratiques commerciales au point de vue du délai de paiement (à titre d’exemple : fin
de mois, 45 jours, 60 ou 90 jours fin de mois).

Fournisseurs
Le dû aux fournisseurs est exprimé en mois de consommation de matières
premières, biens et services. Ce coefficient doit connaître un suivi dans le temps
(Credit Period Days) :
CPD = (Fournisseur * 360)/Achat TTC.

Ici non plus, il ne faut pas dépasser ce qui est dicté par les pratiques commerciales
normatives.

12
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Résultats financiers
Tiré du compte CPC (Modèle de l'état B11: détail des postes du CPC) le ratio intérêts
versés rapportés au chiffre d'affaires, encore appelé "taux d'intérêt financier", doit
se situer à des valeurs faibles. En ce sens, il doit rester, à notre avis, inférieur à un
taux de 3%.
Pour davantage de précisions, l'analyste financier doit comparer les frais financiers à
l' Excédent Brut d'Exploitation (EBIT : Earning Before Interst and Taxes) extraits des
Etats des Soldes de Gestion. Un ratio supérieur à 50 % nous semble être une
situation alarmante.
Un autre indicateur pertinent, nous semble être le Solde arithmétique des Charges
et des Revenus Financiers. Le Coût Net du Loyer de l'argent emprunté est rapporté
au chiffre d'affaires. A point nommé, nos critères d'appréciation sont les suivants :
 De 0,3 à 0,5 PC : situation excellente ;
 De 0,5 à 1,5 PC : situation normale ;
 De 1,5 à 2,5 PC : Vigilance ;
 Au-delà de 2,5 PC : charges financières parasitaires.
Toute détérioration de ses indicateurs dans le temps doit susciter l'inquiétude. En
revanche, une amélioration signale une politique de désendettement qui doit trouver
sa confirmation à la masse 1 rubrique 14 "dettes de financement" du Bilan.

« Lean Management » Financiers


La valeur produite (Valeur ajoutée) sur fonds propres donne la rotation des fonds
propres. Une rotation lente indiquera une sous capitalisation (faiblesse des fonds
propres), ce qui peut entraîner in fine une augmentation des charges financières.
La valeur produite sur le passif indique la rotation de tous les capitaux utilisés.
Une rotation faible aura un effet négatif sur la rentabilité. Le ratio est à envisager
sectorielle ment pour une bonne appréciation.

« Lean Management » production : Productivité du Personnel


Année après année, l'analyste financier doit confirmer (ou infirmer) que la maîtrise
des charges du personnel reste un enjeu vital pour l'entreprise.
Ramener le chiffre d'affaires à l'effectif est un bon réflexe (Turnover per Employee).
Pour une étude plus fiable, mieux vaut déterminer la productivité en rapportant la
valeur produite par personne. C'est un ratio d'ordre sectoriel. En dessous d'une

133
13
valeur certaine (point critique) dans un secteur déterminé, la rentabilité est
forcement nulle ou négative. Si ce rapport dépasse un coefficient de 75 % le risque
de défaillance s'accroît rapidement.
Le ratio cash flow par heure prestée reflète ce qui est produit par heure prestée et
dépend, par conséquent, fortement de l'efficacité de l'entreprise.
Le cash-flow sur valeur produite (en pourcentage) donne la rentabilité de la
production.
Le résultat brut (avant impôt) sur la valeur produite (%), donne la rentabilité de la
valeur produite.

« Lean Management » investissement : Matériel


L'immobilisé net par personne évalue, dans le cadre sectoriel, le degré de vétusté
des installations et des machines. Le ratio peut également faire apparaître un
surinvestissement.
L'amortissement sur la valeur produite (en pourcentage) ou la part prise par les
amortissements dans le prix de revient des produits : sectorielle ment ce ratio
mesure le degré de vétusté du matériel.

Rendement et risque financier : l'effet de levier financier


Deux notions de rentabilité se superposent. Certains opérateurs, notamment les
bailleurs de fonds externes, s'intéressent particulièrement à la rentabilité des
capitaux mis en oeuvre. Les autres, plus singulièrement, les actionnaires sont plus
attentifs à la rentabilité financière. Il en appert la rentabilité économique des fonds
propres. Autrement dit, le ratio du résultat net sur capitaux propres qui défini la
rémunération de leurs apports. C'est le fameux Return On Equity (R O E) anglo-
saxon. La relation entre les deux notions est intiment liée au taux d'intérêt supporté
et à l'équilibre entre les dettes et les capitaux propres.
Si la rentabilité économique dépasse le taux d'intérêt, l'endettement favorise la
rentabilité financière. Dés lors, l'effet de levier est en toute logique positif. En
revanche, si la rentabilité économique est en deçà du taux d'intérêt, l'effet de levier
se transforme en "coup de massue ".
La formulation générale de l’effet de levier de l’endettement s’exprime de la façon
suivante :

134
14
Rf : rentabilité financière = Résultat net Capitaux propres.
Re : rentabilité économique = Résultat Courant avant Impôt
(RCAI)  Actif économique
i : taux d’endettement appliqué à l’entreprise pour lever des fonds.
D : Dettes financières à court moyen et long terme
IS : taux d’imposition des bénéfices
D/CP : Levier financier ou bras de levier (Ratio d’endettement)
Re – i : différentiel de taux

Re > i L’effet de levier joue positivement : plus l’entreprise est endetté plus la
rentabilité financière est forte

Re < i L’effet de levier a un impact négatif (l’effet de massue) :


plus l’entreprise est endetté plus la rentabilité financière est faible.

TABLEAU III : Illustration pratique de l’effet de levier


Chiffres en Millions de MAD
intérêt 7% intérêt 15 %
cas 1 cas 2
Capitaux propres
4 50 1 25 4 50 1 25
Dettes
50 3 75 50 3 75
Bénéfice Exploitation
50 50 50 50
Intérêts versés
3,5 26,25 7,5 56,25
Résultats avant IS
46,5 23,75 42,50 -6,25
Impôt (IS)
16,275 8,3125 14,875 0
Résultats
30.225 15,4375 27,625 -6.25
Rentabilité financière ROE %
6,71 12,35 6.13 {(-)}
Si le rendement du capital dégagé par l’activité d’une entreprise devient inférieur au
taux d’intérêt des ses bailleurs de fonds son activité n’a plus de raison d’être sur le
plan économique ; puisque c’est le capital avancé par les actionnaires qui est mis à
contribution pour combler le différentiel.

135
15
SECTION III :
Le diagnostic financier des sociétés cotées

Partons d’un constat simple : derrière chaque cours coté à la Bourse des valeurs de
Casablanca (BVC) (7), il existe une société avec des actifs, un historique, l’analyse
financière permet de connaître les fondamentaux du marché de ces sociétés et nous
aidera à bâtir une conviction pour nous renseigner correctement sur la solidité et les
assises des entreprises en conformité avec la Norme IAS 33 de l’IASC. La norme
IAS 33 s’applique :
- aux sociétés cotées sur une Bourse des Valeurs ;
- aux titres cotés donnant droit à détenir des droits ordinaires ;
- aux entreprises sur le point d’émettre des actions ordinaires sur une Bourse
des valeurs.
Tous les indicateurs présentés ci-dessous peuvent être calculés pour apprécier soit
une entreprise individuelle soit explicitée pour toute les entreprises globalement ou
par secteur d’activité pour apprécier l’attractivité de la place financière dans son
ensemble.

Bourse : Rendement Risque et croissance

Cinq instruments font la référence pour les intervenants sur le marché boursier.
Le PER, le Price Earning Ratio ou CCR Coefficient de Capitalisation des Résultats,
rapporte la capitalisation au Bénéfice Net par Action (BNA). Ratio inverse du taux de
rentabilité d’une action, le PER peut se calculer sur la base du cours ou sur la base
de la Capitalisation Boursière (Valeur Marchande des Capitaux Propres = Cours x
Nombre de titre émis) ; ce qui conduit bien évidemment au même résultat final.

136
16
Cour de l’action (Capitalisation boursière)
P E R =
Résultat Net par action (Bénéfice net global)

Un élément important pour le calcul du Résultat Net par action, qui est à la base de
la valorisation d’entreprise par comparaison boursière, est la notion d’intérêt part du
groupe. En consolidation, dés qu’une filiale est contrôlée par sa société mère, son
compte de résultat est intégralement consolidée (100 % des produits et charges), à
l’exception du résultat net qui n’est consolidée que pour sa quote-part de détention.
Une filiale détenue à hauteur de 70 % verra sont résultat consolidé que pour sa
quote-part à hauteur de 70%, et les 30 % restant figureront dans les intérêts
minoritaires. Le PER se calculera à partir du Résultat Net total et non à partir
Résultat Net part du groupe (RNpdg).

Pour le calcul arithmétique du second ratio relatif au rendement (Dividend yield),


c'est le dividende qui figure au numérateur et le cours du titre au dénominateur.

Dividende
Rendement =
Cours de l'action

Pris disjointement, au plan domestique et au plan international, ces deux


instruments (PER, Rendement) permettent de comparer les performances des
sociétés du même secteur économique: un véritable benchmark normatif actif et
réactif. Utilisés de concert, ils opposent les valeurs de rendement (Dividende élevé,
PER réduits) aux titres de croissance (Faible rendement et multiple important) qui
promettent des plus values significatives.

A la différence du PER calculé sur la base du BNA, le PSR (Price Sale Ratio) est
calculé sur l’assiette du chiffre d’affaires. La capitalisation boursière, numérateur du
ratio, est le produit du cours de l’action multiplié par le nombre titres crées.
Il s’exprime par la formule générale :

137
17
Capitalisation Boursière
PSR =
Chiffre d’affaires

Ou encore
Capitalisation Boursière Résultat Net
PSR = x
Résultat Net Chiffre d’affaires

On en déduit :

PSR = PER X Marges Nette

Le PCR (Price Cash Flow Ratio), ou le multiple des cash flows (littéralement flux de
liquidité), utilisé également pour les sociétés déficitaire ou le PER devient in
opérationnel.

Capitalisation Boursière
PCR =
Cash Flows
Le PBR (Price to Book Ratio) ou le multiple des capitaux propres correctement
évalué (qui incluent les plus values latentes sur actifs) qui mesure le rapport entre
le la valeur du marché à la BVC et la valeur comptable des capitaux propres.
Capitalisation Boursière
PBR =
Capitaux Propres

Lorsque le BPR est supérieur à 1 la valeur financière des capitaux propres est
supérieure à leur valeur comptable. Autrement dit la rentabilité des capitaux propres
est supérieure à la rentabilité exigée par les actionnaires.
A contrario, lorsque le BPR est inférieur à 1 le taux de rentabilité comptable des
capitaux propres est inférieur à la rentabilité exigée par les actionnaires.

138
18
Conclusions
Force donc est de constater que notre Matrice de Performance Quantum au
moyen d’un canevas de ratios cohérents et expressifs est un palliatif structurant
difficilement remplaçable pour les acteurs actuels et potentiels de l'entreprise tant
pour les shareholders que pour les stakeholders : actionnaires (noyau dur),
dirigeants, salariés, fournisseurs, « raiders », investisseurs en portefeuille, « credit
men », bailleurs de fonds ... etc.
Elle intervient comme un dispositif analytique d'ingénierie qui nous apparaît à plus
d'un titre cohérent, opérationnel et adapté aux besoins des entreprises.
A la lumière de ses développements, il est patent d’avancer que cette approche
pyramidale et dynamique incontournable, issue de l'analyse par les ratios, peut se
révéler féconde en matière d'évaluation et de prévision. Nonobstant, si un ratio isolé
n'a qu'une portée limitée, un canevas de ratios associé à un habitat temporel (3 à 5
ans) est déjà plus significatif pour la confection d’un système de veille dynamique
de l’entreprise.
Après élimination ou lissage des aléas, de manière à en tirer, dans le présent des
signes annonciateurs, notre tableau de bord gigogne de clignotants pris de concert
sur un horizon temporel de 5 ans peut être d'une utilité puissante. La comparaison
dynamique par secteur permet en outre aux entreprises de se situer par rapport aux
autres entreprises du secteur au plan domestique et international.
La check-list (étude quantitative) de cette matrice de performance quantum proposée
nous semblent un levier puissant pour l'Ingénieur Financier, le « Credit Man », le
Contrôleur de Gestion, et le stratégiste, au niveau opérationnel, pour appuyer une
décision stratégique de Direction Générale. Elle autorise des comparaisons
cohérentes, active réactive et pro active, à la fois au plan interne (comparaison dans
le temps : tableau de bord dynamique interne) et au plan externe (comparaison dans
l'espace : norme sectorielle nationale, internationale, rating "crédit scoring").
Nombreux sont les autres moyens, qui peuvent compléter et non remplacer ce
tableau de bord architecturé de façon dynamique, et qui sont à la disposition des
analystes financiers pour un développement durable :
- Les notations des sociétés telles que MOODY’S, Standard and POOR et
FISH, BERI, Nord Sud Export (8) ;

139
19
- L’analyse graphique « chartisme » (9)
- Les recommandations de la presse spécialisée, des Brokers et des sociétés
d’intermédiation et de contrepartie.
Enfin, force est de reconnaître, qu’il ne faut jamais perdre de vue que derrière la
traduction comptable des résultats (Bilan, CPC, ETIC, Budgets… ) de l’entreprise il y
a les membres de l’équipe dirigeante qui pilotent ces entreprises, groupe et holding
et qui constituent l’un des actifs essentiel pour la pérennité de l’entreprise. Cet actif
reste au demeurant plus délicat à traduire en chiffres.

En définitive, nous pouvons réaffirmer que les problèmes de financement sont la


cause principale des difficultés des entreprises, auxquelles nous soulignons :
 la nécessité d'une bonne structure financière "n'empruntez pas d'argent si
le produit de vos activités ne vous permet de le rembourser" ;
 d'une large indépendance financière " l'expansion peut être aussi
dangereuse que le recul si l'entreprise ne dispose pas de suffisamment
de fonds propres" (10).

140
20
BIBLIOGRAPHIE ET « WEBOGRAPHIE

(1) Consulter les sites Web Suivant :


http:://www.baan.com
http:://www.jdedwards.com
http:://www.oracle.com
http:://www.sap.com
http:://www.peoplesoft.com

( 2 ) Loi N° 9-88 relatives aux obligations comptables des commerçants publiée dans
« le Plan Comptable Marocain » A. TALBI et M ABDELAMI page 401- 408

(3) Notice d’information du Ciment du Maroc Italcementi group Offre Publique de Rachat de
757690 actions représentant 9.5 % du capital au prix de 770 DH coupons détachés par
action faite aux actionnaires de la société en vue d’une réduction de son capital proposée
à l’A.G.E. 09/04/2002 présentée par CFG Group e t la BNDE Visa du CDVM sous
la référence N° 07/02 NOTICE D’INFORMATION de 65 pages.

(4) Rachid BOUTTI, l’ingénierie financière, Revue Marocaine des affaires, rubrique vie des
affaires, Mars 1996.

( 5 ) Ratio est un mot latin, dont les deux sens généraux sont rapport / raison. On pourra
donc postuler que c'est un rapport raisonnable entre deux grandeurs.
- Dr Rachid BOUTTI, la comptabilité analytique décisionnelle, collection expertise,2004.
- Jean LOCHARD , les ratios qui comptent , Edition d’Organisation, 2002, 241 pages.
- Dr R .BOUTTI, le traitement et l’évaluation du risque pays bancaire : vers une
approche multi variée de la détection de la défaillance, thèse pour le Doctorat de
l’Université de Rennes I , Mention Sciences de Gestion, 1987, cf. processus
d’établissement pyramidal d’un système de rating page 145 à 159.
- Dr R. BOUTTI « Statistiques descriptives : diagnostic et prise de décision » série
Ouvrage N° 28, 2003,2004 Université Cadi ayyad Collection de la Faculté des
Sciences Juridiques Economiques et Sociales Marrakech.

( 6 ) - Ce postulat, est énoncé par l'IASC (International Accounting Standards Committee)


qui regroupe 105 Organisations de 78 pays ) et le droit comptable anglo-saxon. Le
principe de prééminence de la réalité (économique) sur l'apparence (juridique) n'est pas
repris dans les directives du Code Général de Normalisation Comptable et dans le Droit
Comptable Marocain. Il en est de même pour le Plan Comptable Général français de 1982
compléter par la loi de 1985 et les avis du C.N.C. La différence provient du fait que l'IASC
part d'un objectif d'information sur la situation financière, alors que le Droit Comptable
Marocain ( idem pour le PCG français ) a pour ambition de donner une image fidèle du
patrimoine (article 11 de la loi N°9 - 88 marocaine relative aux obligations comptables des
commerçants).Or, le postulat de prééminence de la réalité (économique) sur l'apparence (
juridique) n'est pas compatible avec la conception patrimoniale de la comptabilité « True
and Fair View ».

141
21
- cf. Gilbert GELARD, Rendre compte de la substance des opérations, Revue française de
comptabilité, décembre 1994, N° 262, page37 à 40.

- Mémento Pratique Francis LEFEVRE, COMPTABLE, 1999, page 51 alinéas 269.

- http:://www.iasb.org.uk (International Accounting Standards (IAS) , normes comptables


internationales sont élaborées par l’ International Accounting Standards Board ( IASB) )

- http:://www.fasb.org (US GAAP Generally Accepted Accounting Principles, normes


comptables américaines élaborées par Federal Accounting Standards Board ( FASB) )

(7) - Pour une information détaillée voir les sites WEB :


www.bourse-casablanca.ma et www.maroc-finances.ma

(8) – Dossier spécial Evaluation et Notation, paru dans Revue Entreprise et Gestion , N°2,
1999, pages 21 à 28.

- Dr R .BOUTTI, le traitement et l’évaluation du risque pays bancaire : vers une


approche multi variée de la détection de la défaillance, thèse pour le Doctorat de l’Université
de Rennes I , Mention Sciences de Gestion, 1987, pages : 137 à 224.

(9)- Les investisseurs utilisent deux méthodes d’analyse : l’analyse fondamentale e/out
l’analyse chartiste qualifiée également d’analyse technique. Les analystes fondamentaux
s’appuient sur les éléments financiers pour prédire le comportement du marché boursier. Ils
décident d’acheter si les prix des cotations boursières sont inférieurs à l’évaluation des titres
des sociétés. En revanche si les prix du marché ont un niveau supérieur aux évaluations, ils
vont plutôt envisager de vendre. Les chartistes en revanche étudient ce que le marché est
entrain de faire et envisage l’achat ou la cession selon l’évolution du cours. Le chartiste
considère uniquement le marché( et non les document sociaux) et se décide à partir de son
évolution.

(10)- Vivendi Universal : comment la gestion de Jean Marie Messier a défié les loi de
l’économie ; un cas d’école, paru dans Alternatives économiques, n° 209, décembre 2002
page 66 à 69. http : // finance.vivendiuniversal.com/finance/download/index.cfm

142
22
Glossaire

ANALYSE FONDAMENTALE :
Analyse boursière fondée sur des paramètres d'appréciation politique, économique et financière.
Ce type d'analyse est complété par l'analyse technique.

ANALYSE QUANTITATIVE :
Gestion de portefeuille utilisant des modèles économiques d'allocation d'actifs et de gestion de
portefeuille. La sélection des valeurs découle des résultats obtenus grâce au modèle et non de
choix personnels du gestionnaire. Le gestionnaire vérifie la cohérence des résultats obtenus et la
validité des données entrées dans le modèle.

ANALYSE TECHNIQUE :
C'est l'ensemble des méthodes graphiques et mathématiques utilisées pour anticiper l'évolution
des marchés financiers. Analyse historique de l'évolution du cours d'une valeur mobilière ou d'un
indice qui s'appuie sur l'observation de graphiques et sur la connaissance de figures ayant
tendance à se répéter au fil du temps.

BAM :
Bank Al Maghreb.

BANDE DE BOLLINGER :
Enveloppe de moyenne mobile. Courbe parallèle qui encadre sa référence avec un écart constant.

BETA :
Facteur statistique affectant les variations du cours d'une action et mesurant la sensibilité de celle-
ci aux fluctuations du marché. Si le bêta d'une action est supérieur à 1, on dit que l'action est
agressive : elle tend à fluctuer de manière plus ample que le marché général. Si le bêta est inférieur
à 1, l'action est considérée comme prudente car ses mouvements sont moins marqués que ceux
du marché général.

BOTTOM :
Point bas sur un graphique.

BOUGIES JAPONAISES :
Méthode de représentation graphique. Les bougies permettent de faire apparaître sur des mêmes
graphiques les plus hauts plus bas premier et derniers cours coté d'un titre en séance.

BROKER OU COURTIER :
Professionnel chargé (contre rémunération) de réaliser l'achat ou la vente de titre directement sur
le marché. Ses clients peuvent être des particuliers (gros volumes : le marché de bloc) ou des
institutionnels.

BVC :

143
23
Bourse des Valeurs de Casablanca.

CANAUX (TREND) :
Configuration graphique déterminé par un support (droite passant par les plus bas) et une
résistance (droite passant par les plus haut) parallèle. Les cours évoluent à l'intérieur d'un canal.

CAPITALISATION BOURSIERE :
Produit du nombre d'actions ordinaires d'une société et du cours de l'action.

CDVM :
Conseil Déontologique en Valeurs Mobilières (Le gendarme de la BVC).

CFG 25 :
C’est l’indice partiel de la société Casablanca Finance Group constitué de 25 valeurs inscrites à la
cote.

CHARTISME :
Technique de prévision des marchés à partir de représentations graphiques des cours. (Voir
Analyse Technique).

CLASSE
Ensemble des options négociables (d'achat et de vente) de même type portant sur le même titre
support dans une même gamme de maturité.

CLOTURE :
Fermeture du marché

COMPENSATION :
Opération quotidienne de tenue des comptes consistant à assurer la correspondance des
positions débitrices et créditrices nettes des opérateurs, c'est-à-dire à créditer les comptes des
intervenants ayant enregistré un gain net sur le marché de ce gain, et à débiter le compte des
intervenants ayant enregistré une perte nette du montant de cette perte. Le cours de
compensation est généralement le cours de clôture.

COMPENSATION :
Opération quotidienne de tenue des comptes consistant à assurer la correspondance des positions
débitrices et créditrices nettes des opérateurs, c'est-à-dire à créditer les comptes des intervenants
ayant enregistré un gain net sur le marché de ce gain, et à débiter le compte des intervenants ayant
enregistré une perte nette du montant de cette perte. Le cours de compensation est généralement
le cours de clôture.

CORRELATION :
Mesure la liaison existant entre deux variables. Permet de définir la sensibilité d'une valeur
mobilière à une série de facteurs.

DENOUER :
Solder une Position prise sur le marché, racheter sa position vendeuse ou vendre sa position
acheteuse. Voir DEBOUCLEMENT.

14424
DOW JONES :
Indice de la Bourse de New York.

FCP :
Fonds Communs de Placement.

FIXING :
Cotation officielle de certaines devises à une heure déterminée sur certaines places financières et
de plus en plus remplacée par une cotation en continu.

FLAT :
Sans position. (Ni acheteur, ni vendeur)

FTSE :
Indice de base du marché boursier britannique.

GAMMA :
Mesure de la sensibilité du Delta (voir ce mot) aux variations du cours du titre.

GRE A GRE :
Marché non organisé de transactions bilatérales. Une opération quelle qu'elle soit est dite traitée
de gré à gré dès lors que seuls deux contractants s'entendent.

HAUSSIER (Bullish) :
Se dit d'un marché qui accuse une tendance manifeste à la hausse.

HORODATER :
Enregistrer la date et l'heure d'un ordre au moyen d'un instrument agrée par l'administration des
poids et mesures. Cette mesure sert de preuve d'exécution auprès de la clientèle.

JOUR DE BOURSE :
Jour de la semaine correspondant à une séance de bourse.

LIQUIDITE :
% du capital échangé dans une même séance.

LONG OU POSITION LONGUE


Etre acheteur de contrats.

MADEX :
Morocan Most Active Share Index: indice boursier partiel de la Bourse des Valeurs de Casablanca
(BVC).

MASI :
Moroccan All Share Index: c’est l’indice globale de la BVC. C’est l’ex IGB (Indice Général de la
BVC).

MAINTENEUR de MARCHE :

145
25
(Market - maker) Il a pour rôle d'assurer animation et liquidité du marché, en affichant des prix
et des quantités pour lesquels il s'engage à acheter et à vendre les actifs négociés sur le marché. Ce
sont les "animateurs officiels" d'un marché de gré à gré. On dit aussi contrepartiste.

MOMENTUM :
Indicateur technique de vitesse du marché. Le momentum de période n est l'écart de cours entre
le cours du jour et n jour auparavant.

MOYENNE MOBILE :
La moyenne mobile d'un cour est la moyenne glissant sur la série de cours détermine. Par
exemple un moyenne 10 est la moyenne arithmétiques des cours des 10 derniers jours par
rapport au jour considéré. C'est pour cela qu'on dit qu'elle glisse car le lendemain on considérera
un jour de plus à la fin de la série mais un de moins au début.

OPCVM
Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières.

POINT DE BASE :
100 points de base valent un pour cent. Une baisse de 200 points de base correspond à moins de
2%.

POINT ET FIGURE :
Méthode de représentation graphique utilisée pour les matières premières il y a des siècles.
Certains logiciels permettent de tracer ce type de graphique qui n’est pas dénué d'intérêt.

POSITION OUVERTE :
Nombre total de contrats qu'un opérateur devrait négocier sur le marché pour clôturer son
compte.

POSITION ACHETEUR :
Signifie que les ordres d'achat sont supérieurs aux ordres de vente.

POSITION VENDEUR :
Signifie que les ordres de vente sont supérieurs aux ordres d'achat.

QUOTITE :
Multiple du nombre minimum de titres unitaires négociables pour bénéficier des conditions
régulièrement pratiquées sur le marché.

RALLYE :
Phase de hausse rapide et éphémère du marché pour des raisons purement techniques
dans une configuration de marché baissier.

RANGE :
C'est l'écart entre la cotation la plus haute et la plus basse d'une séance.

RATIO DE FIBONACCI :

146
26
La théorie des vagues d'Eliot estimes que chaque vague d'impulsion doit être corrigé par une
vague de correction dont la taille sera celle de la vague d'impulsion multiplié par un des ratios de
fibonacci. Les quatre plus utilisé sont : 61.8% 50% 38.2% et 23.6%.

RESISTANCE
Niveau ou zone qui dans le passé n'a pas pu être dépassé et qui a été suivi d'un retournement de
tendance.

RSI :
Relative Strength Index. Indicateur technique qui analyse la hausse d'un titre par rapport au
temps qu'il a mis. Il fait partie de la catégorie des indicateurs de vitesse qui permet de savoir si le
marché monte trop vite ou non

SCALPER :
C'est prendre en permanence des positions pour essayer de profiter des petites fluctuations du
marché.

SHORT OU POSITION COURTE :


Etre vendeur de contrats.
SPECULER :
Effectuer des opérations financières dont on espère tirer un bénéfice du seul fait de la variation
des cours.

SPIELER
Voir spéculer : en fait c'est le terme allemand

SPREAD :
Ecart entre deux échéances d'une option ou d'un future.

SUPPORT :
Niveau ou zone sur lequel se produit plusieurs fois un rebond des cours.

TOP :
Point haut sur un graphique.

TRADER :
C'est l'opérateur en table, c'est à dire celui qui prend des positions pour sa clientèle ou pour sa
société.

TREND :
C'est une tendance. Elle peut être haussière, baissière ou neutre.

VAGUE D'ELIOT :
Théorie d'analyse des cours de bourse qui s'appuie sur le postulat qu'il existe 2 types de vagues
boursières : les vagues d'impulsions et les vagues de corrections. Chaque vague d'impulsion
pouvant se décompter en 5 sous vagues 3 d'impulsions et 2 de corrections. Et chaque vague de
correction en 3 sous vagues. Le cours d'une action évoluerait comme un fractale.

VOLATILITE :
Mesure de la façon dont la variabilité (taux de rendement) du sous - jacent fluctue autour de sa
valeur moyenne. La volatilité historique mesure les fluctuations passées de cette variabilité. La

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27
volatilité implicite dans la valeur des premiums cotés reflète les anticipations du marché
concernant les fluctuations futures de cette variabilité.

148
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