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REPUBLIC OF CAMEROON

REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Peace – Work-Fatherland
Paix – Travail – Patrie
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MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
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THE UNIVERSITY OF DOUALA
UNIVERSITE DE DOUALA
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Cours de Comptabilité Bancaire


Parcours : LICENCE
Enseignant : EBODE BERTIN
Volume horaire : 30h (18h CM, 6h TD, 6h TPE)

OBJEFTIF DE L’ENSEIGNEMENT
Initiation à la maîtrise des comptabilités spécifiques notamment les règles
prudentielles de la COBAC et ses particularités.

CONTENU
Pour atteindre les objectifs d’apprentissage, le contenu du cours est structuré en trois chapitres
:
CHAPITRE I : LES NORMES COMPTABLES
CHAPITRE II : LES COMPTES D’OPERATIONS AVEC LA CLIENTELE : LES DEPOTS
DE LA CLIENTELE
CHAPITRE III : LES COMPTES D’OPERATIONS AVEC LA CLIENTELE : LES
CREDITS A LA CLIENTELE
CHAPITRE IV: CREDIT-BAIL
Chacun des chapitres comporte des applications permettant à l’étudiant de bien assimiler le

contenu du cours.

Conçu par : M. EBODE Bertin Page 1


CHAPITRE I: LES NORMES COMPTABLES

L’application des normes comptables et des méthodes d’évaluation saines est un


facteur essentiel pour traduire une image fidèle de la situation financière du résultat et
des risques d’une entreprise. C’est également une protection des fonds propres en ce
sens que toutes les pertes réalisées ou probables sont déduites du résultat courant et ne
risquent pas de compromettre leur substance.

I- LES NORMES IASB


L’International Accounting Standard Committee, créé en 1973, regorge les
organes de normalisation comptable de près de 80 pays et 110 organisations
professionnelles. L’objectif est de faire reconnaître ces normes sur le plan international
pour permettre aux sociétés voulant se faire coter en bourse de les adopter. Depuis le
1er Avril 2001, l’IASC est devenue IASB (remplacement de Committee par Board) ; ce
changement traduisant l’ambition de l’IASB d’égaler ses prestigieux homologues,
IASB American, ASB Britannique.

1.1. Le cadre conceptuel de l’IASB


L’objectif du cadre conceptuel est de définir et harmoniser les concepts sous-
jacents à la préparation et à la présentation des états financiers.
L’objectif des états financiers est de fournir une information sur la performance
de l’entreprise, sa situation financière et l’évolution de celle-ci, qui soit utile à une
large gamme d’utilisateurs lorsqu’ils prennent leurs décisions économiques.
L’application des caractéristiques et des normes comptables doit permettre l’obtention
d’une image fidèle.
En réalité, les états financiers doivent présenter une image fidèle de la situation
financière de la performance financière et des flux de trésorerie d’une entreprise. Les
méthodes comptables et des considérations à prendre en compte sur l’élaboration des
états financiers comportent les principes :
- La prudence
- La prééminence de la réalité économique sur la forme juridique
- L’importance relative
- La continuité de l’exploitation

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- La méthode de comptabilité d’engagement
- La permanence des méthodes
- La non-compensation
- L’information comparative

1.2. Les principes comptables


Les principes comptables sont un ensemble de concepts qui servent de base
pour déterminer les méthodes d’évaluation et de comptabilité et dont le concept est un
élément essentiel de la sincérité des comptes. Les principes comptables auxquels sont
soumis les établissements de crédit ne sont pas différents de ceux applicables à
l’ensemble des entreprises. Au nombre de dix, ils sont exposés ci-après en soulignant
pour chacun d’eux, les dérogations prévues par le comité de la réglementation
bancaire, ou les applications particulières auxquelles ils donnent lieu.

1.2.1. Le principe de prudence


Il a pour but d’éviter le risque de transfert sur l’avenir d’incertitudes présentes.
Ce principe ne permet de prendre en compte que les bénéfices réalisés à l’exclusion
des gains potentiels. En revanche, les pertes sont prises en compte dès qu’elles
deviennent probables, même si elles ne sont connues qu’à la clôture des comptes.
L’application sans discernement de ce principe irait à l’encontre de la notion d’image
fidèle. C’est la raison pour laquelle ce principe est contesté et la réglementation
bancaire prévoit des dérogations pour ce qui est des opérations de marché :

- La prise en compte des résultats non réalisés sur les titres de transaction
- Le non provisionnement des moins-values latentes sur les titres
d’investissements
- La prise en compte des résultats potentiels sur les instruments financiers à terme
- La valorisation au prix de marché des opérations en devises.
1.2.2. Le nominalisme ou coût historique
Le coût historique auquel un actif ou passif entre dans le bilan doit être
maintenu, ce qui va à l’encontre de l’inflation et la comptabilisation initiale à la juste
valeur. Ce principe comporte aussi dans le domaine bancaire des dérogations
importantes. Les opérations en devise, les titres de transaction, les instruments

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financiers à terme font l’objet d’une réévaluation périodique au prix de marché ou
Mark-to-Market.

1.2.3. La prééminence du fond sur la forme


Elle a pour but de privilégier l’aspect économique et financier sur l’aspect
purement juridique ou en d’autres termes, « la substance l’emporte sur la forme ».
Ses applications dans le domaine bancaire sont nombreuses : opérations de pensions,
opérations de vente de titre avec faculté de rachat ou de prise, traitement des résultats
sur les opérations de marché. Pour chacune de ces opérations, l’aspect économique est
privilégié.

1.2.4. La permanence des méthodes


Les méthodes d’évaluation doivent demeurer les mêmes d’un exercice à l’autre.
Dans le cas inverse, qui ne peut être qu’exceptionnel le changement est décrit et
justifié dans l’annexe et les incidences comptables doivent être évaluées. Mention doit
être faite dans le rapport de gestion, le cas échéant, dans le rapport du commissaire aux
comptes.

1.2.5. La poursuite de l’activité


Pour l’établissement des comptes annuels, l’entreprise est présumée poursuivre
son activité, continuité de l’exploitation. Elle n’a ni l’intention, ni l’obligation de se
mettre en liquidation, ni de réduire sensiblement ses activités. Dans le cas inverse, les
incidences en matière d’évaluation pourraient être importantes. Par exemple, en cas de
liquidation, les valeurs d’actif à retenir seraient des valeurs probables de réalisation.

1.2.6. L’indépendance des exercices (ou spécialisation ou autonomie)


L’activité de l’entreprise est découpée en période ou exercices comptables de
12 mois. A l’issue de chaque exercice, un inventaire doit être effectué et des comptes
annuels établis. Le résultat doit comprendre en vertu de ce principe, toutes les marges
et tous les produits se rapportant à cet exercice au fur et à mesure qu’ils sont acquis et
non pas sur une base d’encaissement ou décaissement. Techniquement, ce but est
atteint par l’usage des comptes rattachés ou de régularisation.

1.2.7. L’intangibilité du bilan d’ouverture


Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de
l’exercice précédent. Ce principe interdit d’inscrire directement des charges ou des

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produits dans les capitaux propres. Ils doivent transiter par un compte de résultat. Ce
principe admet néanmoins que les incidences des changements de méthodes imposés
par la réglementation comptable ou fiscale peuvent être directement imputées sur les
capitaux propres.

1.2.8. La non compensation


Les postes d’actif et de passif et les postes de charges et produits doivent être
évalués séparément et ne peuvent donc être compensés. Ce principe subit des
dérogations dans le domaine bancaire.

La compensation pour les résultats sur les swaps de taux et pour les résultats en
opération d’arbitrage et d’une manière générale pour les résultats sur opérations de
marché (titres de transaction, résultat de change sur instrument financier à terme) pour
lesquels une compensation est possible. La compensation entre avoir et dette d’une
même personne identique exprimés dans la même devise et comportant des termes
identiques.

1.2.9. La régularité, la sincérité et l’image fidèle


Ce principe a pour but de donner au lecteur une information claire, précise et
complète sur le patrimoine, la situation financière, le résultat, les opérations et les
risques assumés. L’objectif d’image fidèle nécessite souvent de déroger à certains
principes dont l’application irait à l’encontre de cet objectif. Ce principe trouve son
application dans l’annexe aux comptes annuels qui doit compléter le bilan et le compte
de résultat.

1.2.10.L’importance significative
Toutes les informations d’importance significatives doivent figurer dans les
documents communiqués aux tiers. En revanche, les informations non significatives
peuvent être omises.

Ce principe trouve son application dans les comptes annuels où certains postes
du bilan et du compte de résultat peuvent être regroupés (mais jamais les postes eux-
mêmes, sauf si aucun montant n’y figure). De même, les informations à fournir dans
l’annexe ne sont données que dans la mesure où elles présentent une importance
significative.

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1.3. Les méthodes d’évaluation et de comptabilisation
Les méthodes d’évaluation et de comptabilisation découlent des principes
comptables. Les établissements de crédit sont soumis aux mêmes règles d’évaluation
que l’ensemble des entreprises, mais ces règles générales vont venir s’ajouter ou se
substituer aux règles particulières. Ces règles particulières concernent principalement :

- Sur les opérations en devises, qui stipulent de comptabiliser ces opérations dans
des comptes ouverts et libellés en devise et de réévaluer les comptes en devise
ou à valeur de marché ainsi que de constater dans les résultats le gain ou la
perte consécutive à cette réévaluation.
- Sur les opérations de cession d’éléments d’actif ou de titrisation qui analysent
les opérations de cession temporaire d’actif comme des opérations de trésorerie
avec le maintien à l’actif des éléments ainsi cédés. Si les éléments cédés sortent
du bilan, l’établissement doit continuer à se comporter comme s’ils lui
appartenaient encore.
- Sur les titres qui permettent d’évaluer sur certaines conditions, les titres de
transaction à leur valeur de marché ; d’étaler la prime ou la décote des titres
d’investissement sur leur durée de vie résiduelle et de ne pas constater de
provisions sur ces mêmes titres.

II- L’INFORMATION FINANCIERE


L’information financière contenue dans l’annexe et le rapport de gestion est un
complément indispensable au bilan, hors bilan et compte de résultat. Elle éclaire et
précise ces derniers en donnant des informations quantitatives et qualitatives sur la
situation financière, les résultats et les risques.

2.1. Les spécificités de la comptabilité bancaire


La comptabilité des établissements de crédit présente des spécificités qui
tiennent d’abord aux contraintes de l’environnement, mais aussi à la nature des
opérations traitées et à la finalité des informations produites. Les particularités de la
fonction comptable dans un établissement de crédit sont très fortes. Tout acte de
banque est un acte financier qui se traduit par un acte comptable. La masse des
opérations étant considérable, le nombre d’enregistrements comptables l’est tout

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autant. L’enregistrement comptable est un prolongement naturel de l’opération de
banque. Tout employé de banque devrait donc avoir des compétences comptables.

La comptabilité d’un établissement de crédit n’est pas seulement destinée aux


usages traditionnels de toute comptabilité : compte annuel, déclaration fiscale, gestion
interne. Elle est également la base permettant aux autorités de tutelle d’exercer leur
contrôle prudentiel et de produire les statistiques, elle permet en outre à la commission
bancaire d’exercer sa mission de surveillance par le biais solvabilité.

2.2. L’organisation de la fonction comptable


Tournée traditionnellement vers la production d’états périodiques destinés à la
commission bancaire et de situations comptables et fiscales, la fonction comptable a
commencé une évolution qui n’est pas terminée. Aux tâches traditionnelles se sont
ajoutées de nouvelles missions rendues nécessaires par les mutations de
l’environnement bancaire.
Trois fonctions importantes doivent se retrouver dans toute organisation d’une
direction comptable ; une fonction production, une fonction contrôle et une fonction
étude.
- La fonction production assume la production de tous les états périodiques, des
ratios prudentiels des comptes annuels, des ratios des comptes annuels, des états
de gestion et es études ou analyses respectives.
- La fonction contrôle : le service comptable est le gardien de l’orthodoxie
comptable et le garant de la fiabilité des informations produites. C’est une
fonction traditionnelle qui permet de contrôler les comptes.
- La fonction étude : plusieurs missions peuvent être dévolues à cette fonction
parmi lesquelles :
 Etudier les nouveaux tests qu’ils soient réglementaires, comptables ou
fiscaux pour en divulguer le contenu sous une forme accessible et en tirer les
conséquences au niveau de l’établissement.
 Elaborer et tenir à jour le manuel des procédures comptables.
 Définir et maintenir les schémas comptables à intégrer dans les applications
informatiques.
 Gérer l’interpréteur comptable
 Effectuer les analyses de gestion systématique ou ponctuelle.

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III- ETUDE DES COMPTES BANCAIRES
Comme pour l’ensemble des entreprises, le cadre comptable des établissements de
crédit compte 9 classes de comptes. Chaque classe est divisée en comptes principaux :

- Les différents comptes des classes 1 à 5 sont dits comptes de patrimoine. Ils
retracent la situation patrimoniale des établissements de crédit.
- Les comptes de classes 6 à 7 sont dits comptes de résultat. Ils enregistrent
respectivement les produits et les charges d’exploitation et hors exploitation. Ils
sont soldés pour obtenir les différentes marges bancaires constitutives du
résultat net.
- La classe 8 recense les comptes qui servent de calcul au résultat net. Il s’agit
des soldes caractéristiques de gestion.
- La classe 9 quant à elle enregistre les engagements hors bilan.

IV- LE BILAN COMPTABLE BANCAIRE

1. Définition et présentation du bilan


Le bilan est un tableau qui représente à la date à laquelle il est établi la situation
patrimoniale de la banque. La partie droite est appelée passif exprime au moment de
l’établissement du bilan, l’origine des fonds dont dispose la banque. Ces fonds
constituent les ressources et proviennent :
- De l’apport de l’entrepreneur (ou des associés : c’est le capital)
- Les dettes contractées envers les tiers ou à la banque centrale : c’est le passif
exigible.
La partie gauche appelée actif indique la manière dont les ressources ont été
employées. Les différents postes qui composent l’actif constituent les emplois.
ACTIF DU BILAN = PASSIF DU BILAN
Le bilan représente la situation d’un établissement de crédit au moment précis.
Il doit être établi lorsqu’on a besoin de faire le point sur la situation de l’établissement.
N° comptes Intitulés Montants N° comptes Intitulés Montants
Classe 2 Classe 1
Classe 3 Classe 3
Classe 4 Classe 4
Classe 5 Classe 5
Classe 8
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EXERCICE : Vous avez les postes suivants de la Banque UBA au 31.12.2019

- Capital social XAF


- Créances impayés 10 000 000 XAF
- Immeubles d’exploitation 300 000 000 XAF
- Obligataires 20 000 000 XAF
- Portefeuille de placement : bons de trésor 35 000 000 XAF
- Crédits à l’habitat sensible (long terme) 360 000 000 XAF
- Prêts à terme : banque centrale 200 000 000 XAF
- Certificats de dépôts 20 000 000 XAF
- Fonds de dotation 50 000 000 XAF
- Comptes à terme nostri : Banque centrale 15 000 000 XAF
- Bons de caisse 80 000 000 XAF
- Amortissements dérogatoires 20 000 000 XAF
- Obligations émises 200 000 000 XAF
- Matériels et mobiliers d’exploitation 40 000 000 XAF
- Dépôts à terme 150 000 000 XAF
- Autres titres de participation 75 000 000 XAF
- Comptes courants actionnaires 60 000 000 XAF
- Opérations interbancaires : prêt à terme 50 000 000 XAF
- Emprunt à terme : banque centrale 70 000 000 XAF
- Dépôts et cautionnements versés à plus d’un an 10 000 000 XAF
- Portefeuille de transaction : bons de trésor 50 000 000 XAF
- Crédit à l’équipement sain (moyen terme) 30 000 000 XAF
- Crédit à la consommation sain (court terme) 20 000 000 XAF
- Dettes rattachées sur bon de caisse 15 000 000 XAF
- Créances rattachées sur crédit à court terme 10 000 000 XAF
- Effets à recouvrer reçus de la clientèle 25 000 000 XAF
- Etat, impôts et taxes collectés 18 000 000 XAF
- Autres débiteurs 6 000 000 XAF
- Autres créditeurs 12 000 000 XAF
- Chèques à recouvrer reçus de la clientèle 20 000 000 XAF
- Sommes dues aux fournisseurs 90 000 000 XAF
- Produits à recevoir (autres produits) 15 000 000 XAF
- Charges à payer 15 000 000 XAF
- Frais relatifs au pacte social 20 000 000 XAF
- Réserve légale 80 000 000 XAF
- Frais d’acquisitions des immobilisations 10 000 000 XAF
- Bénéfices non affectés 50 000 000 XAF
- Fonds de commerce 35 000 000 XAF
- Terrain en exploitation bancaire 60 000 000 XAF

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- Brevet, logiciel, licence, marques 10 000 000 XAF
- Plus value de cession à réinvestir 10 000 000 XAF
- Valeurs non payées à présentation 20 000 000 XAF
- Subventions accordées en vue de l’investissement 100 000 000 XAF

Fiche de travail :

1. Présenter le bilan de « UBA » en grandes masses.


2. Calculer la situation nette par deux méthodes différentes.

CHAPITRE II: LES COMPTES D’OPERATIONS AVEC


LA CLIENTELE : LES DEPOTS DE LA CLIENTELE

Il existe une multitude de comptes de dépôt de la clientèle qui peuvent être


regroupés en « comptes à vue » et en « ressources à terme ».
Les dépôts de la clientèle sont rémunérés par un intérêt calculé suivant le
principe général des intérêts simples à savoir :

C xt x n C xt x n
I= I=
36 500 36 600
Année simple Année bissextile
Les intérêts sur les comptes de dépôt font l’objet de retenue à la source au taux
en vigueur de 16,5%. Ce taux est appliqué sur le montant des intérêts générés par la
fraction de dépôt excédant 50 000 000 F.
Sur le plan comptable, les dépôts de la clientèle augmente la trésorerie de la
banque et les différents comptes de dépôt selon qu’il s’agira d’un compte à régime
spécial (35.), d’un dépôt à terme (36.) ou d’un compte créditeur à vue (37.) selon le
principe ci-après :

Dépôts de la clientèle

56. = banque centrale 57. = coffre fort de la banque

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Les retraits quant à eux, sont comptabilisés à l’inverse des dépôts ainsi qu’il suit :

Retraits de la clientèle

I. LES COMPTES A VUE


Ce sont des comptes dont le solde créditeur est disponible à tout moment. Il
s’agit particulièrement des comptes d’épargne dont le principe de calcul des intérêts
est celui de la quinzaine à savoir :
- Pour les dépôts, le décompte commence le 1 er jour de la quinzaine qui suit
l’opération.
- Pour les retraits, le décompte s’arrête le dernier jour de la quinzaine qui précède
l’opération.
 Si on fait une opération de dépôt entre le (1 – 15) comme par exemple le 08 d’un
mois, le décompte pour le calcul des intérêts va commencer à partir du 16. Par
contre si on fait cette opération le 22, le décompte va commencer à partir du 1 er du
mois suivant.
 Si on fait une opération de retrait entre 1er (1 – 15) comme par exemple le 08/04, le
décompte s’arrête le 31 Mars du mois précédent donc le dernier jour de la
quinzaine précédente. Par contre, si on fait cette opération le 22/04, le décompte
s’arrête le 15/04

II. LES RESSOURCES A TERME (RAT)


Ce sont des comptes dont le solde créditeur n’est disponible qu’à une échéance
convenu au préalable. Aucun retrait n’est donc possible avant cette échéance. Les RAT
sont constituées principalement des comptes à régime spécial (35.) et des dépôts à
terme (36.). Ils sont aussi rémunérés par un intérêt dont le principe de calcul est le
suivant en matière de décompte des jours « Le 1er jour est compté car la banque
dispose des fonds ; le dernier jour n’est pas compté car la banque ne dispose plus
des fonds. Pour les intérêts courus et non échus ICNA, le 1 er et le dernier jour sont
comptés ».
Exemple : Souscription d’une ressource à terme le 15/03/2015 à échéance le
30/06/2015.

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Décompte :
- Du 15/03 → 31/03/2015 = 17 jours
- Du 01/04 → 30/04/2015 = 30 jours
- Du 01/05 → 31/05/2015 = 31 jours
- Du 01/06 → 29/06/2015 = 29 jours
107 jours
Les intérêts sur les comptes à régime spécial sont précomptés c’est-à-dire payés
d’avance tandis que les intérêts sur les dépôts à terme sont post comptés c’est-à-dire
payés à échéance.

Exemple : En considérant toujours notre exemple précédent, on donne :


C = 1 000 000 t = 4,5 n = 107 jours
1000 000 x 4,5 x 107
Intérêt = = 13 192
36 500
986 808
15/03 1 000 000
30/06 Intérêt précompté
13 192 31/03 30/04 31/05

30/06 Intérêt post compté


15/03 31/03 30/04 31/05 1 013 192
1 000 000

CHAPITRE III: LES COMPTES D’OPERATIONS AVEC


LA CLIENTELE : LES CREDITS A LA CLIENTELE

Le crédit est une opération par laquelle une personne une somme d’argent
contre remboursement assorti d’un intérêt ; ou alors il prend l’engagement dans
l’intérêt de celui-ci à l’exemple d’un aval ou d’un cautionnement.

Les schémas comptables des crédits se résument à 04 types :

- L’escompte
- Le crédit remboursable in fine
- Le crédit amortissable
- Les engagements par signature

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I. L’ESCOMPTE
L’escompte est une retenue pratiquée par la banque sur les chèques et effets
remis par un client pour être crédités à son compte. Avant de développer la notion
d’escompte proprement dite, il convient de relever en détail la notion d’encaissement
de chèques et d’effets.

1. Notion d’encaissement
L’encaissement est une opération par laquelle le bénéficiaire d’un chèque ou
d’un effet donne l’ordre à la banque et sans garantie de bonne foi de récupérer les
sommes dues par le tireur d’un chèque ou le souscripteur d’un effet.

Lorsque les chèques et effets sont remis à l’encaissement, le compte client n’est
pas immédiatement crédité (37.) ; des comptes de transition seront utilisés jusqu’au
dénouement de l’opération (issue favorable ou pas). Sur le plan comptable, les étapes
suivantes traduisent le processus de réception de chèque et d’effets jusqu’à leur
dénouement :

Paiement chèques / effets

Paiement chèques / effets

Encaissement chèques / effets

Très souvent, les chèques et effets peuvent retourner impayés de la


compensation. Les écritures sont alors les suivantes :

Retours impayés

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Puis

Imputation frais de retour

Les écritures d’impayés ci-dessus concernent le chèque si et seulement la


provision est insuffisante, on parle alors de Back Office.

Si le retour d’un chèque est dû pour une autre cause, on parle de restitution du
chèque et les écritures seront alors les suivantes :

Restitution du chèque

Puis

Imputation frais de retour

2. L’escompte proprement dit


Lorsqu’on parle d’escompte l’on fait allusion à l’Agio qui est un ensemble
composé :

- De l’escompte lui-même qui est un intérêt calculé pour une durée séparant la
date de négociation de la date d’échéance ;
- Des commissions dites d’endossement ;
- Des autres commissions et frais de gestion fixes ;
- De la TVA calculée sur ces commissions fixes.
En réalité, lorsque le banquier escompte un effet, il effectue une opération de
crédit à cours terme. Les effets commerciaux (321) sont comptabilisés à leur valeur
nominale c’est-à-dire le montant porté sur le document et qui devra faire l’objet de
paiement à l’échéance.

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II. LE CREDIT AMORTISSABLE
Il s’agit d’un crédit remboursable par fraction plus ou moins égales appelé
chronique financière ; la dite chronique peut être soit une mensualité soit une
trimestrialité soit une semestrialité ou alors une annuité.

Si le taux d’intérêt est annuel et les remboursements inférieurs à l’année, il y a


lieu de calculer au préalable le taux d’intérêt équivalent.

i m = ( 1+i a )1 /12 – 1 Pour le taux mensuel équivalent

i t = ( 1+i a )1 /4 – 1 Pour le taux trimestriel équivalent

i S = ( 1+i a )1 /2 – 1 Pour le taux semestriel équivalent

Les créances impayées, douteuses et irrécouvrables

Très souvent, les banques éprouvent des difficultés à recouvrer leurs créances
du fait du non respect des engagements par les clients.

 Une créance est dite impayée lorsqu’elle n’est pas encaissée à l’échéance
convenue. Le compte 341 est alors débité en lieu et place du compte 57. Lorsque
les impayés persistent, la créance impayée est déclassée en créance douteuse.
 Créance douteuse : c’est une créance dont le risque de non recouvrement est probable.
Le compte 344 ou 345 est débitée pour solde du compte 341 pour la fraction déjà
constatée en impayée. Puis, par effet de contagion, le reste de la créance est aussi
balancée en créance douteuses. Après mis en demeure, l’huissier constate la défaillance.
 Créance irrécouvrable : c’est une créance dont le risque de non recouvrement est
certain. Les comptes 6921 et 6922 sont alors débités pour solde du compte 345 ou 344.
La créance est alors amortie ou abandonnée. Elle sort définitivement du bilan.
NB : Les taux de provision ci-dessous sont appliqués sur la créance douteuse.

Crédit avec garantie Crédit sans garantie


1 année
ère
15% 25%
2 année
e
30% 50%
3 année
e
30% 25%
4 année
e
25% /
Sur le plan comptable, les écritures suivantes traduisent le processus de l’impayé
jusqu’au non recouvrement définitif.

Conçu par : M. EBODE Bertin Page 15


341
30/31/32
43/46
71.
Constatation impayés

344/345
43.
46.
71.
341
Mise en évidence créances douteuses

344/345
30/31/32
Mise en évidence par effet de contagion

9851
9852
9853
9971
9972
9973
Transfert au hors bilan

69
39
Dotation de la provision

6921
6922
344/345
Constatation perte certaine

9971
9972
9973
9851
9852
9853
Solde des comptes

39
79
Reprise provision

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CHAPITRE IV: CREDIT-BAIL

Le crédit-bail est un crédit direct ou un engagement de hors pris par un établissement


financier (le crédit bailleur) en vue de mettre à la disposition d’une entreprise (crédit-preneur)
un bien contre des remboursements périodiques appelés loyers.

En réalité, le crédit-bail est une opération de location assortie d’une option appelée
prix de la levée d’option d’achat.

Le bien reste la propriété de l’établissement financier qui amortit le bien quoique


détenu par le crédit-preneur.

Le problème qui se pose au niveau de l’opération du crédit-bail est celui de la


détermination du taux d’intérêt implicite ou apparent ou fictif qui est celui pour lequel il y a
équivalence entre le montant du bien et la somme des valeurs actuelles des loyers augmentés
le cas échéant du prix de la levée d’option d’achat :

−n
V O = Loyer HT 1−(1+i) + levée d’option (1+i)−n
i
Avec V O = emprunt
Loyer HT = Valeur actuelle

Au niveau de la comptabilisation, les étapes suivantes traduisent les opérations de


crédit-bail de l’engagement jusqu’au recouvrement des différents loyers.

1) Engagement de la banque

Engagement donné

Acquisition du bien

Engagement frais
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Solde des comptes

1) Si les frais d’acquisition sont à la charge de la banque, elle va les immobiliser pour les
amortir au prorata.

Immobilisations des frais

Dotation aux amorts

2) Si les frais sont à la charge du client

Refacturation des frais

2) Mise en force du contrat

Régularisation LCNE

Mise en force du contrat

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 En fin d’exercice
7151 4723

LCNE

Loyers perçus d’avance

Ou

Dotation aux amorts

 En début d’exercice

Entourne ou annulation

Ou

Entourne ou annulation
 Facturation du loyer

Facturation loyer

Recouvrement loyer

Solde des comptes

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CHAPITRE V: CREDIT CONSORTIAL

Une opération consortiale est un crédit direct ou un engagement de hors bilan accordé
par plusieurs banques à un même bénéficiaire. Lorsque les banques s’associent en pool
bancaire ou consortium de banques ou syndication de banques pour accorder des concours
importants (crédit) ; chacune d’elle, qu’elle ait la position de chef de file, de participant ou
sous-participant, s’engage pour la quote-part qu’elle a accepté.

Le but principal d’une telle opération est non pas seulement le partage de la trésorerie,
mais aussi et surtout la division du risque.

Au niveau de la comptabilisation, la banque chef de file débite le compte 30 ou 31 du


montant global du crédit avant de mettre en évidence la quote-part des banques associées
suivant le principe ci-après :

Déblocage de fonds

Banques associées
Mise en évidence quote-part des

Contribution banques associées

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