Vous êtes sur la page 1sur 7

COURS DE CHOIX D’INVESTISSEMENT

M2 Gestion de projet – 1er semestre – année universitaire 2006-2007


Cours : 24 heures

Professeur responsable du cours : Patrick BOISSELIER


Professeur des Universités en Sciences de Gestion
IAE de Lille

Ouvrage de référence : BOISSELIER P., Contrôle de gestion, Vuibert, 2005, 620 p.

Site Web du cours : http://www.unice.fr/finance-controle/

Email : patrick.boisselier@iae.univ-lille1.fr

OBJECTIFS DU COURS

- comprendre les enjeux stratégiques du choix d’investissement


- mettre en œuvre en œuvre les outils adaptés à la décision d’investissement dans l’entreprise
- choisir les financements adaptés
- pendre les décisions adaptées au contexte

CONTENU DU COURS

Cas d'application n°1 : Cas société Sigma conseil ............................................................. 2


Cas d'application n°2 : Cas société Pauline........................................................................ 4
Cas d'application n°3 : Cas Gespro .................................................................................... 6
Cas d'application n°1 : Cas société Sigma conseil

Thème : cas d’illustration du cours

1ère partie
La société de conseil « Sigma Conseil » vend des séminaires à une clientèle d’entreprises.
Chaque séminaire entraîne deux catégories de coûts, fixes et variables qui peuvent être
différentes selon le thème du séminaire. On se propose de monter une journée sur le
management par activité pour laquelle ont été recensées :
- des charges fixes, pour un montant de 1 000 € par jour représentées par le coût de
l’animateur et la location de la salle ;
- des charges variables pour une valeur de 30 € par participant, constituées du coût des
repas et des supports de cours fournis.
Le prix de vente d’un séminaire est de 100 € par jour.
Les dirigeants s’interrogent sur la rentabilité de l’opération.
Travail à faire :
Tracer les schémas représentatifs du seuil de rentabilité.

2ème partie
La société réalise un chiffre d’affaires global de 1 200 000 € sur l’année. Ses charges
variables représentent en moyenne 40 € par participant. Ses charges fixes sont 255 000 € par
an. Elle envisage plusieurs hypothèses pour développer son chiffre d’affaires :
1°) Si elle baisse le prix de ses séminaires intra-entreprises de 5 % en faisant une remise aux
grosses sociétés, elle peut espérer grossir le volume de sa clientèle. L’élasticité volume/prix
dans le secteur est de - 2,4. En moyenne, un séminaire est payé 100 € par jour de formation,
ce qui représente donc un volume de clientèle de 12 000 personnes par an (étant entendu qu’il
s’agit là d’un « équivalent clientèle », car une même personne peut participer à plusieurs
séminaires et/ou certains séminaires durent plusieurs jours).
2°) Elle peut également essayer de diminuer ses charges variables en négociant avec ses
fournisseurs. Elle pourrait probablement obtenir 8 % en privilégiant certains d’entre eux.
3°) Une action publicitaire, estimée à 125 000 € par voie d’affichage pourrait, d’après les
études d’impact, amener une augmentation du volume des clients estimée à 4 %.

Travail à faire :
Quel serait l’impact de ces trois mesures sur le résultat ? Envisager les trois séparément, avant
de les considérer toutes ensemble, s’il y a lieu.

3ème partie
La société Sigma conseil a en réalité une activité plutôt saisonnière, liée aux cycles d’activité
des entreprises dans lesquelles elle intervient. Elle calculait jusqu’à présent la date à laquelle
elle atteignait son seuil de rentabilité en supposant empiriquement son chiffre d’affaires
linéaire sur l’année, mais des prévisions plus fines lui ont permis d’établir le tableau suivant :

Ventes de séminaires sur l’année


Janvier 4% Mai 6% Septembre 10 %
Février 6% Juin 15 % Octobre 14 %
Mars 9% Juillet 14 % Novembre 12 %
Avril 8% Août 0% Décembre 2%

Les conditions d’exploitation restent les mêmes que précédemment : chiffre d’affaires,
1 200 000 € ; coûts fixes, 255 000 € ; prix de vente unitaire, 100 € ; coût variable unitaire, 30
€.
Travail à faire :
a. Déterminer la date à laquelle on atteindrait le seuil de rentabilité en l’absence de
saisonnalité ?
b. Déterminer la date en tenant compte de la saisonnalité ?

4ème partie
La société « Sigma conseil » examine trois de ses séminaires les plus courants pour l’année et
elle a fait les constatations suivantes :

Séminaires Total A B C
Nombre de participants 550 100 200 250
Chiffre d’affaires 120 000 30 000 40 000 50 000
Coûts variables 22 000 4 000 8 000 10 000
Marge sur coûts variables 26 000 32 000 40 000
Charges fixes imputées 90 000 16 400 32 700 40 900
Coût de revient des produits vendus 20 400 40 700 50 900
Résultat analytique 8 000 9 600 -700 -900

Les charges fixes ont été réparties sur la base du nombre total de participants à chaque
séminaire.
Une analyse succincte de ce tableau met en évidence le fait que les produits B et C ne sont pas
rentables, ce qui pourrait logiquement se traduire par leur abandon.
Or, une analyse plus fine des coûts, fondée notamment sur la recherche des coûts spécifiques
pour la période de référence, met en évidence la structure de coûts suivante :
Séminaires Total A B C
Nombre de participants 550 100 200 250
Chiffre d’affaires 120 000 30 000 40 000 50 000
Charges variables 22 000 4 000 8 000 10 000
Marge sur coût variable 26 000 32 000 40 000
Charge fixes directes 75 500 26 500 25 000 24 000
Marge sur coût spécifique -500 7 000 16 000
Charges fixes communes 14 500
Résultat 8 000

Travail à faire :
Commenter ces tableaux.

Cas d'application n°2 : Cas société Pauline

Thème : Seuil de rentabilité et décision d’investissement

1ère partie
La société Pauline est une entreprise grassoise spécialisée dans la fabrication de flacons de
parfum. Elle souhaite plus particulièrement développer l'activité « parfumerie de luxe ».
Certes, cette activité paraît beaucoup plus rentable, mais aussi plus risquée : sur 100
lancements par an de parfums, 90 seront abandonnés. La société Pauline subit indirectement
ce risque. Par ailleurs, la parfumerie de luxe connaît une fluctuation des ventes très marquée.
C’est pourquoi, il est envisagé de modifier une partie de la structure de production pour
développer une nouvelle gamme appelée « Zéphir » avec le parfumeur Boyer.
Le prix de vente prévu du flacon « Zéphir » est de 18 €. Les investissements généreront
4 080 000 € de frais de structure par an. Les charges variables, quant à elles, représentent 10
% du prix de vente.
Une étude de marché estime la demande moyenne à 300 000 flacons pour la première année
(N+1) et à 400 000 pour l’année suivante (N+2). L’effet d’apprentissage devrait limiter les
rebuts et par conséquent, autoriser une réduction du coût variable de 10 %.

La société doit-elle procéder à cet investissement ?

Travail à faire :
Pour répondre à cette question, vous calculerez le seuil de rentabilité et le pourcentage des
ventes permettant de dégager un bénéfice (c’est-à-dire l’indice de sécurité).

Cas d'application n°3 : Stratégie financière et valeur de l'action

Thème : Calcul de la valeur de l’action

L’entreprise Delta vient d'informer ses actionnaires qu'elle versera l'année prochaine, un
dividende de 2 euros. Compte tenu de la politique actuelle de l'entreprise, la plupart des
analystes financiers estiment que le taux de croissance à long terme de dividendes devrait être
de 6 % par an. À l'heure actuelle, les investisseurs exigent un taux de rentabilité de 14%.
Les dirigeants de Delta s'interrogent sur les grandes orientations de la stratégie de l'entreprise
pour les années à venir et vous demandent d'évaluer les trois stratégies suivantes du point de
vue des intérêts des actionnaires :
- continuer la politique actuelle ;
- absorber une entreprise concurrente, ce qui aurait pour conséquences d'augmenter le
taux de croissance du dividende qui passerait à 8 %, sans modifier réellement le
risque perçu par les actionnaires et donc, le taux de rentabilité exigé ;
- reconvertir une grande partie des actifs vers un secteur de plus forte croissance, mais
beaucoup plus risqué. Selon les dirigeants de Delta, le nouveau taux de croissance
pourrait être de 11 %, mais le taux de rentabilité exigé par le marché, compte tenu du
risque serait de 20 %.

Quelles sont les limites d'une telle analyse ?

Cas d'application n°4 : Coût des fonds propres

Thème : Calcul du coût des fonds propres

Calculez le coût des fonds propres d'une entreprise qui ne versera pas de dividendes pendant
les deux prochaines années et qui devrait verser dans 3 ans, un dividende de 12,8 euros dont
on pense qu'il devrait croître de 8 % par an en moyenne. L’action cote actuellement 150
euros.

Cas d'application n°5 : Cas PER

Thème : Calcul du coût des fonds propres et PER

Un marché a une capitalisation boursière de 1 000 000 unités et un service de consensus


estime la masse des dividendes versés par les sociétés cotées à 20 000 unités. Le même
service estime le taux moyen de distribution des bénéfices des sociétés à 40 %. Un
investisseur achète les titres dont le PER est inférieur au PER moyen en considérant que ces
titres sont sous-évalués, soit cinq titres dont les caractéristiques sont résumées dans le tableau
suivant :

Titres Cours de l’action Bénéfice par action PER


estimé
A 2 000 100
B 1 500 120
C 1 500 150
D 2 000 80
E 2 500 100

a) Après avoir rappelé la formule du PER et les choix de calcul qui doivent être faits,
déterminez le PER du marché ;
b) Complétez le tableau ci-dessus afin de déterminer le PER des titres. Quels titres
doivent être achetés par l’investisseur ?
c) Le tableau suivant présente d’autres informations qui permettent de calculer le cours
théorique des titres. Ils sont de risque équivalent et le taux de rentabilité exigé par les
actionnaires est de 14 %.

Titres Cours de Bénéfice par Taux de Taux de Cours selon


l’action action distribution croissance Gordon-
estimé des Shapiro
dividendes
A 2 000 100 50 % 10 %
B 1 500 120 70 % 6%
C 1 500 150 80 % 6%
D 2 000 80 30 % 13 %
E 2 500 100 80 % 12 %

Après avoir complété le tableau ci-dessus et rappelé la formule de Gordon-Shapiro,


déterminez quels titres doivent être achetés. Commentez.

Cas d'application n°6 : Cas Gespro

Thème : Thème : choix d’investissement

La Gespro SA, pour faire face à une capacité de production insuffisante, envisage d’investir
dans un nouvel équipement d’investir dans un nouvel équipement. En effet, le directeur du
marketing, Pierre Raoult, estime que le marché pourrait absorber 4 000 unités
supplémentaires pour un prix de vente unitaire moyen de 3 000 €.

Le directeur financier, Marc Goudurix, étudie la rentabilité de deux types de matériels dont la
capacité de production serait de 4 000 unités par an, sur une durée de 6 ans. Ces matériels
seraient amortis en linéaire sur 6 ans. L’investissement entraîne une augmentation du besoin
en fonds de roulement de 10 % de l’accroissement du chiffre d’affaires. Les autres
caractéristiques des projets sont données dans le tableau 1.

Projet X Projet Y
Investissement initial 5 700 000 3 600 000
Coûts fixes annuels 1 800 000 4 000 000
Coûts variables unitaires 1 500 1 200
Valeur résiduelle du bien 200 000 0

Tableau 1 : caractéristiques des projets

Le taux d’actualisation utilisé est de 10 %. La TVA est négligée. Le taux d’impôt sur les
bénéfices est de 40 %.

Travail à faire : comparer les deux projets d’investissement et proposer à la direction, la


meilleure solution. Le directeur financier estime qu’il a la possibilité de trouver des fonds
pour assurer le financement de l’un ou l’autre des projets.
Il vous est proposé de suivre la démarche suivante pour vous aider à résoudre ce problème :

a. Déterminez le flux de trésorerie des deux solutions X et Y.


b. Calculez les critères de choix d’investissement suivants :
• Délai de récupération
• Valeur actuelle nette
• Indice de profitabilité
• Taux interne de rentabilité
• Taux d’indifférence entre les deux projets

c. Tracez la courbe des valeurs actuelles nettes en fonction des taux d’actualisation.
Quel projet vous paraît préférable ?
d. Monsieur Goudurix craint tout particulièrement l’effondrement du marché et une
capacité de production inutilisée et il souhaite calculer le seuil de rentabilité des deux
matériels. Effectuez ces calculs (nombre d’unités vendues pour lequel la VAN est
nulle). Calculez également le seuil de rentabilité comptable.
e. Pierre Raoult estime qu’en présence d’un retournement du marché, il est préférable
de baisser le prix de vente pour maintenir le volume des ventes. Jusqu’à quel niveau
l’entreprise pourra-t-elle baisser le prix de vente unitaire des produits, pour chacune
des solutions, de manière à préserver la rentabilité de son investissement (VAN = 0) ?
f. Concluez.

Vous aimerez peut-être aussi