Chapitre 43

Déséquilibre
des masses
monétaires

lil;l(lil ''['l'1','
OBJECTIFS ÉVALUATEURS .............................................. 2

1. La monnaie ....................................................... 3

1.1 Formes de la monnaie. ........................................ 3

1.2 Fonctions de la monnaie ....................................... 4

2. Les dérèglements monétaires......................................... 5

2.1 Inflation.................................................... 5

2.2 Déflation.................................................... 11

2.3 Stagflation.................................................. 12

3. L'indice des prix à la consommation.................................... 14

Objectifs
Profils | Objectifs évaluateurs AutO-

B l E ]M|1.5.4.9 Déséquilibre des masses monétaires. évaluation

Je présente les caractéristiques, les causes et les consé-

quences de l'inflation, de la déflation et de la stagflation,
BEM
J'explique et mesure l'inflation à l'aide de l'indice national des
prix à la consommation.

Fdition 2fi?2
 Déséquilibre des masses monétaires
^

l S,'i

4 .^^?caaœt
,...»„»» ^s^tc?a

'ï^^^1'
^Mse:^stw}-
.lopPeme
etledévelt

La monnaie peut être définie comme un instrument économique dont le but est de faciliter les
échanges. Sans la monnaie, l'économie n'aurait pas pu se développer,

/. 1 Formes On distingue deux formes de la monnaie :

de la monnaie • La monnaie fiduciaire qui regroupe les pièces et les billets de banque sans valeur propre.
Sans valeur propre car la valeur des pièces n'est pas déterminée par la quantité de métal qui
les constitue. De même, les billets n'ont d'autre valeur que celle du papier dont ils sont faits.

La monnaie fiduciaire vient du latin fiducia qui signifie la confiance, Elle est une monnaie, ou
plus précisément un instrument financier, dont la valeur repose sur la confiance du public en
sa valeur,

La monnaie scripturale (du latin scriptura qui signifie écriture), forme ultime de dématériali-
sation de la monnaie, est une écriture en compte. Les paiements s'effectuent en déplaçant des
chiffres d'un compte sur un autre. La carte de crédit permet l'utilisation et la circulation de la
monnaie scripturale, mais n'est pas une monnaie en soi.

La bonne qualité des billets de banque suisses a son coût

Le coût de fabrication d'un billet (conception, papier, impression, information) s'élève en moyenne à
30 centimes. Pour une durée de vie moyenne de trois ans, le coût annuel de fabrication revient ainsi
à 10 centimes par billet en circulation.
Source :http://www.snb.ch/fr/iabout/cash/current/id/cash_current_costs

3
M Chapitre 43

Peu importe la forme que prend la monnaie. Ce qui fait la valeur de la monnaie, c'est ce qu'elle
permet d'obtenir en échange, On n'est pas riche de l'argent que l'on possède, mais bien de ce que
l'on peut en faire, du pouvoir d'achat qu'il représente,

La monnaie est inaltérable, mais elle peut perdre de sa valeur ou de son pouvoir d'achat, parfois
même très rapidement. L'une des tâches les plus importantes de la Banque nationale est de veiller à
ce que la valeur de la monnaie reste aussi stable que possible.
Source: «La Banque nationale et l'incontournable argent», 2e édition, 2006

1.2 Fonctions On distingue généralement quatre fonctions de la monnaie :

de lamonnaie}
• Elle est un moyen de paiement : elle sert au règlement de la plupart des transactions commer-
ciales,

• Elle est une unité de mesure de la valeur : elle représente l'étalon de la valeur des biens et des
services. Chaque bien et chaque service sont évalués en monnaie, et ce dénominateur commun
permet de comparer les valeurs,

• Elle est une réserve de valeur: elle permet au vendeur de se départir de son bien et d'en
conserver la valeur jusqu'à ce qu'il décide d'en faire usage. Grâce à sa qualité de réserve, la
monnaie autorise son propriétaire à répartir son pouvoir d'achat dans le temps.

• Elle permet la régulation de l'économie: la quantité de monnaie en circulation doit être

finement ajustée. En cas de pénurie, elle risque de déclencher une crise de surproduction et un
chômage important. En cas d'excédent, elle risque d'entraîner l'économie vers une situation de
surchauffe et d'inflation élevée.

Pour en savoir plus sur l'argent et te rôle de la BNS, allez sur le site d'iconomix, une offre de
formation de la BNS, et vous y trouverez un dossier appelé : « Que sais-Je de l'argent?»

http://www.iconomix.ch/fr/materiel/m08/

Pour en savoir plus sur les objectifs d'une banque centrale, allez sur le site d'iconomix, une offre
de formation de la BNS, et vous y trouverez un dossier appelé : « Politique monétaire »

http://www,iconomix.ch/fr/materiel/m04/

Pour en savoir plus sur la masse monétaire et les prix, allez sur le site d'iconomix, une offre de
formation de la BNS, et vous y trouverez un dossier appelé : « Masse monétaire et prix»

http://www,iconomix.ch/fr/materiel/a030/

La monnaie sera étudiée plus en détail au chapitre 45 : Politiques fiscale et monétaire.

4 iilOll ;'(!'
 Déséquilibre des masses monétaires

?.. Il-;;; liériujlcnn; L'économie de marché a permis aux pays développés d'accroître considérablement leur niveau
monotan'i;!;; de vie au cours des deux derniers siècles. Cependant, son bon fonctionnement est régulièrement
perturbée par des dysfonctionnements monétaires graves qui affectent son taux de croissance et
touchent chaque individu personnellement. Le dérèglement monétaire le plus fréquent a pour nom
inflation, le plus surprenant stagflation, mais le plus grave est sans conteste la déflation.

2. l lnflaîioii Issu du terme latin inflatio signifiant gonflement, l'in-

flation est un processus continu (sur la durée) de
hausse générale des prix, ette situation représente
un processus de dépréciation continue de la valeur
<-rf?Ss
^^s^5^esço^^c^c
de la monnaie, soit une perte de pouvoir d'achat.

^^"^'^
^°!^ï{lo^:,^^bfs/

Formes Selon le taux d'inflation, elle prend différentes formes

généralement admises :

Normale Inférieure à 2 % par an

Rampante Entre 2 et 5 % par an
Déclarée Entre 5 et 10 % par an, avec des pics à 20 %
Galopante Lorsqu'elle atteint deux chiffres
Hyperinflation La hausse des prix n'est plus du tout maitrisée, elle échappe à tout contrôle

Le terme «renchérissement» désigne la variation de la moyenne annuelle par rapport à l'année

précédente, Ce pourcentage décrit le changement de niveau des 12 mois de l'année en cours par
rapport aux 12 mois de l'année précédente.

îenchérissement annuel moyen

Année 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Variation en % -0.4 0.5 0.9 0.4 -0.7 0.6

Indice, des prix à la consommation / Variation par rapport à l'année précédente.

1%

-2% 111111111111111111111111111111
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021

NB : La pandémie Covid-1 9 a affecté l'enquête de l'IPC, En avril et mai 2020 notamment, la couver-
ture habituelle n'a été que partiellement atteinte dans certaines régions, car de nombreux points de
vente et prestataires de services ont été fermés,
Source: https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/prix/indice-prix-consommation/resultats-detailles.html

En Suisse, une hausse de l'indice des prix à la consommation (IPC) n'excédant pas 2%
par an est assimilée, par la BNS, à la stabilité des prix.

5
N Chapitre 43

Causes L'inflation représente une situation de déséquilibre, une rupture de l'équilibre entre l'offre et la
demande. La demande exprimée en monnaie excède l'offre de biens et de services, La demande
étant supérieure à l'offre, le nouveau prix d'équilibre sera supérieur à l'ancien. Ce déséquilibre peut
être causé par:

• Une diminution de l'offre : grèves, problèmes sociaux, difficultés d'approvisionnement, guerre

ou grave problème politique, etc.

• Une augmentation de la demande : hausse des revenus, octroi démesuré de crédits, baisse
du taux d'intérêt sur les crédits, création de monnaie par la BNS, amélioration du climat de
consommation, etc.

L'Allemagne, dans la période qui a suivi la Première Guerre mondiale, nous a donné un des exemples
les plus frappants d'inflation : le prix d'un Journal était passé de 50 pfennigs en Janvier 1921 à 70'OOQ
marks vers la fin de 1922, Des centaines de milliers de personnes ont perdu toutes leurs économies
du fait de la dépréciation de la monnaie.
Source ; « La Banque nationale et l'incontoumable argent », 2e édition, 2006

L'explication des phénomènes inflationnistes n'est pas chose aisée, car les causes peuvent diffici-
lement être attribuées à un seul élément, En voici néanmoins quelques-unes, traitées séparément.

Inflation Lorsque la demande d'un bien ou d'un service augmente, deux possibilités apparaissent:
par la demande
• Les producteurs peuvent augmenter leur offre : dans ce cas, l'augmentation de la demande n'a
pas d'effet sur les prix, seul le volume échangé augmentera.

• Les producteurs ne peuvent pas (ou ne veulent pas) augmenter leur offre : face à une augmen-
tation de la demande, les vendeurs ne se priveront pas d'augmenter leurs prix puisqu'il y aura
toujours assez de consommateurs pour acheter plus cher. Le volume échangé sera stable, mais
à un prix plus élevé,

Les raisons de cette demande supplémentaire peuvent être :

• L'augmentation de la demande des ménages due, par exemple, à une immigration soudaine.

• Les crédits à la consommation qui, s'ils sont octroyés trop facilement, permettront facilement
aux ménages l'achat de nouveaux biens et services.

• La reprise de confiance générale à la suite d'une longue période de privation ou d'épargne,

• La hausse des dépenses étatiques pour des programmes civils ou militaires.

• Les prix des produits suisses attrayants, la demande étrangère s'ajoute à la demande indigène.

• La déthésaurisation qui consiste à remettre dans le circuit économique de l'épargne réalisée

dans le passé,
• Etc.

6 [llilllil ''();•':'
 Déséquilibre des masses monétaires içc )lï~

Inflaîion par les coûts Les coûts de production Jouent un rôle essentiel dans la fixation des prix des biens et des services
offerts à la vente.

Par conséquent, une hausse des salaires, des loyers, des impôts, des matières premières, des
charges financières ou du coût de l'énergie, associée au désir de l'entreprise de maintenir sa marge
de profit, peut entraîner une hausse du niveau général des prix.

l.,a spirale prix salaires

En période de bonne conjoncture économique et de plein-emploi, les salariés demandent un

partage des fruits de la croissance sous forme d'augmentations de salaires.

Face à la pénurie de main-d'œuvre sur le marché, les employeurs peuvent difficilement refuser.
Leurs coûts de production s'en trouveront augmentés, de même que leurs prix de vente. Pour
faire face à l'augmentation des prix des biens, les salariés ne manqueront pas de demander une
autre augmentation des salaires. Les salaires seront indexés et les prix de vente des produits
augmenteront de nouveau ; on parle de la spirale prix-salaires.

L'indexation des salaires sur les prix est un véritable problème, Au début du siècle, les périodes
d'inflation étaient courtes, En effet, la hausse des prix décourageait les acheteurs dont le salaire
n'était pas indexé, si bien que face à une diminution de la demande, les prix baissaient d'eux-
mêmes à leur niveau antérieur, Actuellement, la hausse des prix entraîne la hausse des salaires
- à cause de l'indexation - qui à son tour, va entraîner la hausse des prix. L'indexation modifie
donc le fonctionnement d'une économie; le renchérissement des prix ne joue plus un rôle de
dissuasion à l'achat, comme il le faisait auparavant.

La crise des années 90 a sensiblement remis en cause le principe de l'indexation automatique

des salaires. Nombreuses sont désormais les entreprises qui n'offrent qu'une compensation
partielle du renchérissement. Pour les employés des entreprises ou des collectivités publiques les
plus affectées, l'absence d'ajustement des salaires à l'augmentation du coût de la vie représente
une perte de pouvoir d'achat non négligeable.

Inflation par /'offre Pour assurer la stabilité de l'économie, il faut qu'il y ait équilibre entre la masse monétaire et la
de monnaie masse des biens et des services.

Lorsque la quantité de monnaie en circulation augmente de façon démesurée, les consommateurs

en profitent pour accroître leur demande de biens de consommation, Comme la production ne
peut guère être augmentée dans le court terme, ce sont les prix qui vont s'envoler, créant ainsi de
l'inflation,

Cette augmentation de la quantité de monnaie peut avoir différentes causes :

0 L'apport d'argent extérieur; l'or ramené par les conquistadors au 16e siècle a provoqué en
Espagne, puis dans toute l'Europe, une longue période de hausse des prix.

0 Des taux d'intérêts bas ou des conditions de crédits facilitées : cas de la Suisse de 1988 à 1990
où, par suite du krach boursier d'octobre 1987, la BNS qui craignait une crise majeure avait
permis un trop large approvisionnement de l'économie en liquidités,

7
&3 Chapitre 43

• L'Etat fait tourner la planche à billets: en période de crise ou de guerre, les gouvernements
font parfois un usage excessif de leurs possibilités de création de monnaie pour faire face aux
dépenses courantes ou pour financer l'effort de guerre.

• La BNS, pour éviter la hausse du franc suisse (face à l'euro par exemple) intervient en achetant
des devises étrangères, Mais en mettant sur le marché de la monnaie nationale, elle entraine un
accroissement des liquidités,

Inflation importée L'inflation importée provient de différentes voies:

• Lorsque les prix à l'étranger augmentent (inflation, augmentation des coûts de production), cela
se répercute directement sur les prix nationaux, à condition que cet effet ne soit compensé par
une appréciation de notre monnaie.

Par exemple, si le prix du pétrole brut connaissait une forte augmentation (1973-1980:
USD 2,00 le baril à USD 50.00 le baril ou 2007-2008: USD 40,00 le baril à USD 140.00 le
baril), le prix des produits liés au pétrole (chimie, essence, etc.) augmenterait également, indui-
sant une augmentation générale des prix en Suisse,

• Une dépréciation de notre monnaie nationale face aux monnaies de nos principaux partenaires
peut également induire une augmentation des prix,

Conséquences L'inflation se manifeste avant tout par une baisse du pouvoir d'achat de la monnaie.

Elle provoque donc une perte de valeur de tout ce qui est exprimé en argent: salaires, intérêts,
créances, etc.

• Le débiteur et le créancier

L'inflation favorise le débiteur qui voit la valeur de sa dette à rembourser diminuer. Elle pénalise le
créancier à qui on remboursera une somme convenue dans une monnaie qui aura perdu une partie
de son pouvoir d'achat,

• L'épargne

Les sommes patiemment accumulées ne résistent pas aux ravages de l'inflation. L'inflation incite
donc tes gens à dépenser leurs revenus. Mais sans épargne, pas d'investissement et sans inves-
tissement, il n'y a pas de progrès technique, économique et social ; la croissance diminue, la crise
et le chômage menacent,

• La consommation

Pour éviter une hausse des prix, les gens achètent des biens et des services dont ils n'ont pas
besoin de suite dans l'idée d'éviter de les payer plus cher sous peu. Ces anticipations conduisent
à d'énormes gaspillages... De cette manière, l'inflation est amplifiée car la demande augmente,

• L'import / expert

Sous l'effet de la spirale prix-salaires, les produits destinés à l'exportation renchérissent et péna-
lisent ainsi les entreprises qui vendent à l'étranger, Les importateurs sont quant à eux favorisés, le
prix de leurs produits n'ayant pas de raison d'augmenter.

8
 Déséquilibre des masses monétaires »t ^ i

La politique

Une grave inflation peut entraîner des bouleversements politiques et sociaux. Par l'anéantissement de
l'épargne et des fortunes mobilières qu'elle provoque, l'inflation élevée devient rapidement source de
mécontentement populaire, Ainsi, au moment d'exercer leurs droits civiques (voter ou élire), la popula-
tion sanctionne les politiciens qui n'ont à ses yeux pas réussi à la préserver de l'inflation.

L'exemple le plus frappant dans l'histoire contemporaine est l'effondrement du mark allemand en
1923 qui a rendu possible l'avènementdu 3e Reich,

Moyens de lutte L'inflation est avant tout un phénomène monétaire. Les instruments de la lutte seront donc, en
principe, monétaires.

Un simple coup d'œil autour de soi montre qu'un pays peut supporter durablement une bonne dose
d'inflation. Pourtant, une fois déclenchée, l'inflation continue son propre mouvement, Comme nous
l'avons vu, la hausse des prix entraîne la hausse des salaires qui, à son tour, entraîne la hausse
des prix. Même si un pays peut vivre avec un certain taux d'inflation, cette spirale inflationniste
doit être contenue, et les moyens de lutte sont très divers. S'ils ont permis aux pays industrialisés
d'échapper à l'hyperinflation, ils n'ont pas pour autant réussi à éradiquer les tensions inflationnistes
qui périodiquement secouent nos économies.

* Intervention de la BNS

Puisque l'inflation est due à une quantité trop importante de monnaie en circulation, le rôle de
la BNS va consister à réduire la masse monétaire, ou du moins à en bloquer la croissance. La
réduction de la quantité de monnaie à disposition freine la frénésie d'achats et ralentit ou bloque la
hausse des prix,

En situation de risque d'inflation: réduction de la masse monétaire.

Augmentation des Les banques

Les ménages et
taux d'intérêts pour commerciales
les entreprises
les prêts accordés '"> augmentent les
/> contractent moins
aux banques taux d'intérêt sur
d'emprunts.
commerciales. les prêts accordés

Les entreprises
La consommation produisent moins Le danger
diminue. /> et ne peuvent plus > inflationniste
augmenter a été écarté.
les prix.

9
m^ Chapitre 43

Les mesures de la politique moné-

taire menées par la BNS ne donnent
pas des résultats de suite. Il faut
compter deux à trois ans pour que
les effets escomptés se produisent.

• Politiques économiques

L'Etat peut aussi influer sur l'inflation,

Mais, comme toute arme, elle risque
de se retourner contre lui. Les col-
lectivités publiques, principalement
la Confédération, peuvent réduire
leurs dépenses par une politique
budgétaire stricte. Mais cela a pour effet de créer moins de marchés pour les entreprises, donc
moins d'activité économique et un ralentissement provoquant certainement le chômage.

L'État peut aussi lutter contre l'inflation avec sa politique fiscale, en modifiant la pression fiscale
sur les ménages et les entreprises. En augmentant les impôts, on retire du circuit économique
de l'argent, Cette technique, qui peut paraître efficace, n'a jamais été appliquée en raison de son
impopularité et des conséquences éventuelles de fuite de capitaux (trop d'impôt nuit à l'impôt),

L'inflation est exactement comme l'alcoolisme, Lorsqu'un homme se livre à une beuverie, le soir
même cela lui fait du bien, Ce n'est que le lendemain qu'il se sent mal, C'est exactement la même
chose pour l'inflation. Lorsqu'un pays s'engage dans un processus inflationniste, au début les
gens sont euphoriques - pour un temps - parce qu'ils ne se rendent pas compte de ce qui se
passe, II se produit un boom et l'économie repart. Cela se paie plus tard, nous le savons, par une
augmentation des prix et, à mesure que les prix augmentent, on va vers la stagflation que tout
le monde déplore, Les choses changent radicalement lorsqu'un alcoolique essaie de s'arrêter et
subit une cure de désintoxication, D'abord, il se sent mal, et ce n'est qu'ensuite qu'il ressent les
bienfaits de sa cure. Il traverse un très mauvais moment avant d'aller mieux et de ne plus avoir
envie de boire, De la même manière, lorsqu'un pays entreprend de lutter contre l'inflation, au
début il en souffre: les effets se nomment baisse de croissance, chômage et même récession,
Ce n'est que par la suite qu'il tire profit de sa conduite.

Milton Friedman, Prix Nobel d'économie

• Blocage des prix

Une autre possibilité, certes attrayante mais difficilement applicable, est le blocage des prix par
l'État. Il suffirait que l'État décide que toute augmentation de prix est interdite pour que l'infla-
tion soit vaincue, Pourtant, dans une économie de marché, qui est le fondement de notre système
économique, il est impossible de contrôler tous les prix et toutes les transactions, La mise en œuvre
d'un blocage généralisé s'avère une opération très délicate et, la plupart du temps, vouée à l'échec,

Il faut bien comprendre en effet que l'idée de bloquer les prix est séduisante en elle-même. Mais
elle ne peut pas être mise en place autrement que par des textes de lois compliqués et par des

10 iiiiKii
 Déséquilibre des masses monétaires
^

fonctionnaires qui assurent des contrôles pour en surveiller l'application. De plus, le blocage fixe
arbitrairement les prix à un moment donné, Or, le prix est un élément qui doit pouvoir varier en
fonction de la demande et de révolution des techniques de production. Donc, le blocage ne peut
pas raisonnablement être maintenu au-delà de quelques mois. Le déblocage provoque souvent des
ajustements brutaux qui finissent par relancer l'inflation.

;'./' l.i(:;ilai:i<iti La déflation est la baisse générale et continue du niveau des prix dans une économie, qui
s'accompagne d'une baisse de la production et d'une aggravation du chômage.

Causes Elle apparaît à partir du moment où la demande s'affaiblit pendant une période prolongée, soit suite
à un manque de liquidités en circulation (offre de monnaie insuffisante), soit suite à une perte de
confiance des consommateurs (spectre du chômage, climat politique très instable, tensions inter-
nationales, guerre, etc.).

Conséquences Les consommateurs et les entrepreneurs adoptent une attitude déflationniste, c'est-à-dire qu'ils
sont convaincus que les prix vont continuer à baisser et retardent ainsi leurs achats et leurs inves-
tissements. La demande diminue i=> baisse des prix i=> baisse des salaires c=> baisse de la
demande c=> baisse de la production c> augmentation du chômage et des faillites d'entreprise
i=> baisse de la consommation E=> baisse de la demande c> et ainsi de suite.

1929
banque d'Autriche, le Kredit
Anstalt, liée à la famille Roth-
schild, est acculée à la cessation
de paiements. En France, les files
de chômeurs s'allongent de jour

Le krach de Wall Street précipite

l'économie mondiale dans la récession
e jeudi 24 octobre 1929,
Wall Street, dont les cours
atteignent des sommets
spéculatifs sans rapport
avec la situation de l'économie
réelle, est balayéc par une bour-
rasque: 13 millions de titres sont
vendus, puis 16 millions encore le
mardi qui suit. La hausse des
douze derniers mois est annulée.
Ce n'est que le début de l'effon-
drement. En juin 1932, le cours
des actions, qui avait atteint l'in-
dice 216 en septembre 1929 (pour
une base 100 en 1926), tombe à
l'indice 34, soit 85% de perte.
Toute l'économie est entramée
dans la spirale ditf1ationniste. Les
petits actionnaires, ruinés, ne
consomment plus, des milliers
d'entrcprises mettent la clé sous
la porte et les faillites bancaires se
multiplient. Le nombre de chô-
meurs américains passe de
1,5 million en 1929 à plus de
12 millions trois ans après.
Très vite, le mal gagne toute la
planète. Entre fin ?9 et début
1933, le commerce mondial chute
des deux tiers. Le 21 septembre
1931, la Grande-Bretagne est
contrainte de suspendre ses paie-
ments en or et de laisser flotter la
livre stcrling, déclenchant une
cascade de dévaluations. En mai
de la même année, la plus grande
en jour. Aux élections législatives
de juillet 1932 en Allemagne, le
Parti nazi, qui n'avait obtenu que
2,6% des voix en 1928, franchit la
barre de 37%. Le 30 janvier 1933,
Hitler est nommé chancelier.
Autant dire que 1929 fut «la»
crise par excellence, celle qui met
en cause les bases mêmes de
l'économie de marché. Dans
«Les Raisins de la colère» (1939),
Steinbeck décrit comment on dé-
truisit les excédents agricoles
américains, puisqu'il n'était pas
question de les distribuer aux
chômeurs. Ainsi, la crise de 1929
a fait croire pendant cinquante
ans que le socialisme et le plan
étaient les meilleurs moyens de
combattre t'injustice sociale et
d'assurer les bases d'une crois-
sance saine el durable.

Source : « Les grandes crises et ce qu'elles nous ont appris "Hors-serle Capital, mai 2007

11
M Chapitre 43

Moyens de lutte Pour lutter contre la déflation, l'État doit mener une politique interventionniste, qui consiste à
aider les secteurs en difficulté, à mettre en place une politique de lutte contre la chute des salaires
et à investir massivement dans de grands projets.

Ces actions doivent être combinées avec une augmentation de la masse monétaire en circu-
lation par la BNS. De plus, en baissant son taux directeur, la BNS diminuera le prix de l'argent,
encourageant ainsi les emprunts, les investissements et en finalité la consommation.

En situation de risque de déflation : augmentation de la masse monétaire.

Diminution
Les banques Les ménages et
des taux d'intérêts
commerciales les entreprises
pour les prêts
> abaissent les > contractent plus
accordés aux
taux d'intérêt sur d'emprunts.
banques
les prêts accordés.
commerciales.

Les entreprises
La consommation produisent plus Le danger
augmente. et peuvent > déflationniste
augmenter a été écarté.
les prix.

2.3 Stagflation Cette contraction des mots stagnation et inflation désigne la situation d'une économie qui souffre
simultanément d'un ralentissement, voire d'une stagnation, de sa croissance économique
Causes
(avec une forte hausse du chômage) et d'une forte inflation.
et conséquences
La théorie économique associe généralement l'inflation à une situation de plein-emploi où l'offre de
biens et de services ne permet plus de satisfaire une demande croissante. La montée des prix est
donc le résultat d'une économie en «surchauffe».

Au contraire, la baisse des prix résulte d'une situation de crise caractérisée par une offre surabon-
dante, une faible activité économique et un taux de chômage parfois élevé.
Les causes peuvent être attribuées à :
• Un surplus de liquidités sur le marché, surplus qui provient d'une politique de relance initiée
pour freiner une récession passée (en quelque sorte un contrecoup d'une politique de relance).
La stagflation s'installe alors dans un contexte où la croissance de l'économie ne s'amorce pas
mais où le prix des biens et des services s'envolent.
• Une hausse soudaine et importante du prix du pétrole (par exemple le choc pétrolier de 1973),
Généralement quand le prix d'un bien augmente, la demande diminue. Mais dans une période
économique dominée par le «tout pétrole», l'impossibilité de substituer le pétrole par une autre
source d'énergie, le niveau général des prix augmente alors que l'activité économique diminue,

12
 Déséquilibre des masses monétaires B^l

1974
Le prix du brut quadruple en trois mois,
plongeant la planète dans la stagflation
e 6 octobre 1973 Jour du
Kippour, les armées 6gyp-
tienne et syrienne déclân-
chent une attaque surprise
contre Israël. Le 17, les minîs-
très de l'Opcp (Organisation
des pays exportateurs de pé-
trole) annoncem une réductiyn
de leur production de 5% par
mois «jusqu'à ce que les Isiraé-
liens se soic'nt complètement rc-
tirés des tcrritoirtis occupés ci
que les droits légaux du peuple
palestinien aient été restaurés»,
Au début de l'annde 1974, le
prix du baril est multiplié par
quatre. Pour la première fois dc-
puis 1929, le spectre de la crise
rcssurgit. Avec une sinwltanéité
remarquable, ta production in.
dustrieUe et l'invcstisscmeni
chutent dans tous les pays indus-
irjyliscs, les taux de profil bais-
sent et le chômage augmente.
Les prix, en revanche, qui s'éro-
daient méctmiquement lors dé
crises antcrieures, voiâni leur
rythme d'augmcntaiion passer
de 3% à plus de 10%, Cette ac-
célération de l'inflation en pé-
riode de ralentissement dé l'ac.
livité est alors si insolite que les
économistes la buptisent d'un
nouveau mot: la stagflaiion
(combinaison de stagnation, de
chômage et d'inflation).

Source ; « Les grandes crises et ce qu'elles nous ont appris 'Hors-série Capital, mai 2007

Moyens de lutte La lutte contre la stagflation consiste donc à faire un choix: soit lutter contre le chômage (par une
politique de relance), soit lutter contre l'inflation (par une politique restrictive).

Mais la difficulté de la lutte contre ta stagflation réside dans le choix du problème à combattre en
premier:

Lutte Politique Aggravation

contre l'inflation restrictive du chômage

Lutte contre Politique de Aggravation

le chômage relance de l'inflation

La période de stagflation mondiale qui a suivi le premier choc pétrolier a eu pour conséquence la
définition de la lutte contre l'inflation comme élément prioritaire des politiques économiques des
États et des grandes banques centrales.

13
N Chapitre 43

3. L'indice des prix L'indice des prix à la consommation (IPC) mesure révolution des prix des marchandises et
à la consommation2 services représentatifs de la consommation en Suisse des ménages privés, II montre de
combien les produits ont renchéri par rapport au mois précédent, à l'année précédente ou à tout
autre moment de référence. L'IPC figure parmi les indicateurs économiques les plus importants
et les plus souvent sollicités, II représente une information de référence largement reconnue en
politique et en économie.

L'IPC est utilisé dans les domaines suivants :

• Observation de révolution des prix.

• Adaptation des salaires, des rentes, des tarifs et des loyers au renchérissement (« indexation »),
• Élimination de l'effet prix sur des données statistiques (par ex. « déflation » des comptes natio-
naux, calcul de révolution des salaires réels, etc.).
• Base de décision en matière de politique économique (par ex, politique monétaire de la Banque
nationale).
• Indicateur économique pour des comparaisons avec d'autres pays,

L'IPC est calculé chaque mois par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Quelques 10O'OOO prix
sont relevés mensuellement par l'OFS et par un institut d'études de marché mandaté. Le relevé est
effectué sur le terrain, par des données scannées, par téléphone, sur Internet, etc.

Pour mesurer révolution des prix, on définit un panier-type qui comporte une sélection repré-
sentative de biens et de services consommés par les ménages privés. Il est subdivisé en
12 domaines de dépenses, chaque domaine étant pondéré selon la part qu'il représente dans les
dépenses des ménages. Pour refléter au mieux les dépenses réelles des ménages, cette pondéra-
tion est mise à Jour chaque année,

La structure globale et pondération du panier-type 2021 est la suivante :

Alimentation et boissons non alcoolisées

Boissons alcoolisées et tabacs

Habillement et chaussures

Logement et énergie

Equipement ménager et entretien courant

Santé

Transports

Communications

Loisirs et culture

Enseignement

Restaurants et hôtels

Autres biens et services

Source : brochure « L'indlce suisse des prix à la consommation (IPC) », réf. 528-2100, OFS, Neuchâtel 2021.

14 'liliicni ?.(}?'.'.
 Déséquilibre des masses monétaires
^
Depuis sa création en 1922, l'IPC a été révisé à onze reprises afin de prendre en considération
révolution des structures du marché, de l'assortiment des produits et de la consommation. Depuis
2000, la pondération du panier-type est actualisée chaque année. La prochaine révision complète
au niveau du contenu et de la méthodologie aura lieu en 2025.

est important de préciser une critique souvent formulée à rencontre de l'IPC: l'exclusion dans
le panier-type de certains postes de dépenses des ménages, En effet, les impôts directs, les
cotisations aux assurances sociales, les primes d'assurances privées et de l'assurance-maladie,
les impôts sur les véhicules, etc. ne rentrent pas dans le panier-type. Ces dépenses représentent
pourtant près du tiers des dépenses effectives des ménages3.

EXERCICES
Exercice 43.1 Si entre décembre 2018 et décembre 2019, l'IPC est passé de 98.9 à 99.3
(base décembre 2017 =100).

1, Calculez le taux de variation de l'IPC entre décembre 2018 et décembre 2019.

2. Quel nom donne-t-on à ce phénomène?

3, Comment s'appelle le phénomène qui voit l'IPC passer de 100 en décembre 2017 à 98.9 en
décembre 2018 ?

4. Si une marchandise coûtait CHF 350,00 en décembre 201 7, combien coûtait-elle en décembre
2018 et en décembre 2019 ?

Source ; dictionnaire suisse de la politique sociale, http ://www.socialinfo.ch/cgi-bin/dicoposso/show,cfm ?id=420

15
M Chapitre 43

5, Dans quels domaines, l'IPC est-il utilisé?

6. Comment est-il calculé? À quelle fréquence? Par qui?

Exercice 43.2 "^~ Parmi les affirmations suivantes, indiquez lesquelles sont exactes :

i-l On parle de déflation lorsque le niveau des prix augmente régulièrement au fil des années.

a L'inflation est un phénomène économique qui est apparu après la seconde guerre mondiale
(1945).

a L'inflation est une rupture entre l'offre et la demande qui peut être due, par exemple, à
une grève, à une mauvaise récolte ou à une hausse généralisée des revenus.

a L'inflation peut être provoquée par une baisse des coûts de production tels que les loyers,
les matières premières, les facteurs énergétiques,

Q L'inflation se manifeste par une perte du pouvoir d'achat des consommateurs,

i-l Lorsque les primes de l'assurance maladie augmentent de 8% en une année, on peut
parler d'inflation généralisée,

16 ^ 'd'.'
 Déséquilibre des masses monétaires
m

Exercice 43.3 Indiquez si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.

T*-|B.w^^îff"Tr --ai

Affirmations l Vrai

La stagflation est un phénomène connu depuis la révolution industrielle.

L'objectif de toutes les banques centrales est d'atteindre une inflation

nulle.

La lutte contre l'inflation va consister à réduire la demande et à

diminuer la masse monétaire en circulation.
L'indice des prix à la consommation reflète révolution des prix de
l'ensemble des dépenses des ménages.
Historiquement, l'inflation est un phénomène récent qui est né avec la
révolution industrielle,
Avec une inflation de 10%, le billet de CHF 100,00 quej'avais
en début d'année me permet juste d'acheter un bien qui valait
CHF 90.90.

L'inflation encourage les investissements.

L'inflation avantage les agents endettés.

Exercice 43.4 ^2^

~^ Cochez la ou les bonnes réponses,

a) La stagflation désigne :

La variation du niveau des prix et de la consommation,

L'augmentation des prix et la stagnation de l'activité économique.

La stagnation de la déflation.

La stagnation des salaires nominaux et de l'inflation.

3) Une haute conjoncture se caractérise par :

La faiblesse du niveau des prix et une hausse du chômage,

L'augmentation des prix et la baisse du chômage,

La stagnation des prix et la baisse du chômage,

L'augmentation des prix et la hausse du chômage.

17
N Chapitre 43

e) Pour lutter contre une mauvaise conjoncture économique, il est possible de combiner;

Une politique monétaire expansive et une hausse des impôts,

Une politique monétaire expansive et une baisse des impôts.

Une politique monétaire restrictive et une baisse des impôts,

Une politique monétaire expansive et une hausse des investissements

d'infrastructure.

.^
Exercice 43.5 ^ 1, Quelle est la conséquence de l'inflation sur l'épargne et quels sont les risques à moyen
terme pour une économie si la situation se prolonge et s'aggrave?

2. Quel est le risque principal d'une politique monétaire trop restrictive?

18 tillllili ',^\',
Déséquilibre des masses monétaires

3, Pourquoi dit-on que «l'inflation entraîne l'inflation»?

4. En période de stagflation, quelles sont généralement les interactions entre l'inflation et le

chômage? Qu'est-ce qui explique ce type d'évolution?

5, Au niveau monétaire et pratique, quelles sont les conséquences d'une hyperinflation prolon-
gée?

19
R3 Chapitre 43

6. Quelle doit être la politique des autorités et de la banque centrale en période de déflation?

,^
Exercice 43.6 "'^ Pour les agents économiques ci-après, veuillez indiquer si l'inflation favorise ou pénalise :

L'inflation favorise : | L'inflation pénalise

les exportateurs

les créanciers

les détenteurs de stock

les débiteurs

les épargnants

les consommateurs

les importateurs

20 (iiiioii ','OW
 Déséquilibre des masses monétaires

Exercice 43.7 Voici, pour deux mois successifs, le niveau des différents indices par branche, calculés à la
suite de relevés dans les villes et villages témoins (les chiffres des indices sont fictifs);

2018 2019
Coefficient Coefficient Coefficient Coefficient
Indices Indices
de x de x
Avril 2018 Avril 2019
pondération indice pondération indice
Alimentation 104.0 10.306% 10,718 105.3 10.707% 11.274
Boissons alcoolisées 104.8 1.761 % 1.845 106.6 1,867 % 1,99
Habillement 106.1 4.084 % 4.333 109.1 3.795 % 4,14
Logement et énergie 107,2 26.156% 28.039 106,4 25,368 % 26,991
Equipement ménager, etc. 101,8 4,752 % 4.837 102.5 4.361 % 4.47
Santé 100,2 14,632% 14.661 100.1 15.390% 15.405
Transports 105.8 10.833% 11,461 101.9 11.007 % 11,216
Communications 93.0 2.937 % 2.731 87,8 2.912% 2,556
Loisirs 99,8 9,563 % 9.544 99.3 9.763 % 9,695
Enseignement 103,1 0,676 % 0,697 104.9 0.721 % 0,756
Restaurants 104.9 8.843 % 9,276 106,8 8.516% 9,095
Autres 101,7 5,457 % 5.55 101,9 5.593 % 5.7

IPC mensuel 100% 103.692 100% 103.288

Répondez aux questions suivantes :

1, Calculez en pour-cent la variation de prix pour la période avril 2018-avril 2019.

2. Pourquoi serait-il faux de faire une moyenne arithmétique simple des indices mensuels par
branche?

21