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INTRODUCTION

Dans l’optique d’amener les étudiant de la première année de licence à des


connaissance pratiques sur la théorie monétaire, le Prof Luc MUNGANZA
MWEHU, pousse les étudiant à faire des travaux de recherches sur la théorie de
HAYEK sur la monnaie, le modèle BAUMOL-TOBIN et les différentes analyse des
classiques, Keynésiens et monétaristes sur la monnaie.
Ainsi, pour bien conduire ce travail au bon port, je tiens à diviser ce travail comme suit :
 Partie 1 : La théorie de Hayek
 Partie 2 : Modèle BAUMOL-TOBIN
 Partie 3 : Les convergences et divergence de Classiques, Keynésiens et Monétariste
 Et Conclusions générales.
Partie 1 :
THÉORIE DE HAYEK

L'INFLUENCE DE LA MONNAIE SUR LES PRIX


Hayek fait d'abord un bilan des théories existantes, de l'influence et du rôle que peut jouer la
monnaie dans toute économie :
1) La vieille théorie quantitative de la monnaie n'a fait que peu de progrès, notamment
avec les analyses de Hawtrey.
Son insuffisance principale réside, selon Hayek, dans le fait qu'elle ne considère que les
répercussions des facteurs monétaires sur le niveau général des prix.
D'après Hayek, ce sont de telles illusions qui rendent possible de supposer que l'on peut
négliger l'influence de la monnaie tant que sa valeur est supposée stable, et d'appliquer sans
problème les raisonnements de la théorie économique générale qui ne retient que les « causes
réelles » pour ensuite rajouter une théorie distincte de la valeur de la monnaie et de ses
conséquences pour obtenir un schéma global de fonctionnement (dichotomie). Ainsi, la
théorie du cycle, proposée par Hawtrey n'est rien de plus qu'une extension de la théorie
quantitative, sauf qu'elle inclut l'idée que des réserves bancaires excédentaires existent
pendant les dépressions. Puisque M V = P Q, si M V = C te, il n'y aura pas de fluctuations
cycliques si l'on peut stabiliser M V pendant le cycle. Toutefois, si la stabilisation de M, c'est-
à-dire d'un stock, semble possible, celle de M V, c'est-à-dire d'un flux, semble déjà beaucoup
plus hypothétique.
2) L'influence de la monnaie sur les décisions individuelles.
L'explication de la valeur de la monnaie et des changements de sa quantité reposent alors sur
les fondements du concept d'utilité marginale. Hayek .reconnait l'insuffisance explicative des
effets des changements de la quantité de monnaie selon ce type de théorie.
3) L'influence de la quantité de monnaie sur le taux de l'intérêt et donc sur les
demandes relatives des biens de consommation et de production.
Hayek mentionne la remise à jour par Walras en 18791 de la théorie de l’épargne forcée :
selon lui, c'est par l’intermédiaire de cette théorie que Wicksell aurait découvert Walras.
Wicksell, quant à lui, établit une proposition fausse, à savoir une liaison rigide entre le taux
de l'intérêt et les changements du niveau général des prix. En l'absence de perturbations
monétaires, le taux d'intérêt serait déterminé de façon à égaliser la demande et l'offre
d'épargne : ceci est le taux naturel de f intérêt de Wicksell que Hayek appelle taux d'équilibre.
En économie monétaire, le taux effectif ou monétaire est différent du taux naturel ou
d'équilibre parce que la demande et l'offre d'épargne ne sont pas confrontées dans leur
expression naturelle mais dons leur expression monétaire, c'est-à-dire en monnaie, dont la
quantité disponible pour ce propos peut être arbitrairement modifiée par les banques. Ainsi
les banques peuvent jouer un rôle perturbateur déformant ; elles sont à l'origine de
déplacements de l'équilibre et des processus cumulatifs.
Si le taux monétaire est égal au taux naturel, le taux d'intérêt est neutre, c'est-à-dire qu'il
n'exerce aucune influence sur les prix. Si les banques diminuent le taux monétaire (crédit), la
circulation augmente et les prix augmentent (inversement à la baisse). Ainsi, si les prix
varient et si le taux moné1aire est égal au taux naturel, il n'y a pas de causes monétaires au
changement des prix. De là, Wicksell en déduit que si l'on a l'égalité, des deux taux, alors le
niveau des prix restera stable.
Si le taux monétaire est inférieur au taux naturel, la hausse des prix impliquera un phénomène
d'épargne forcée.
4) L'évolution possible de la théorie monétaire.
Wicksell pensait que le taux d'équilibre égalisait la demande et l'offre d'épargne et permettait
de maintenir un niveau stable des prix (les banques doivent prêter ni plus ni moins que
l'épargne qu'elles ont reçu).
Dans ces conditions, le montant de monnaie qu'elles réinjectent est variable ; d'autre part, le
montant de monnaie injectée doit être stable pour que les prix demeurent stables.
Donc il y a incompatibilité du point de vue des banques : elles sont incapables d'assurer
simultanément les deux objectifs s'il se dégage une épargne nette de période en période : la
stabilité des prix est ainsi incompatible avec l'égalité S (i) : I (i).
D'autre part, en période d'augmentation de la production, si l'on conserve l'égalité' des deux
taux, les prix baisseront et, si l'on garde les prix constants, le taux monétaire devra être-
inférieur au taux naturel. En fait, selon Hayek, les changements de M V déterminent toujours
des changements des prix relatifs, même-si le niveau général des prix ne varie pas. Or,
comme ce sont les prix relatifs et leurs variations qui déterminent le montant et l'orientation
de la production, toute variation de M V doit nécessairement modifier la production. tout ceci
amène Hayek à penser que le concept de valeur générale de la monnaie est superflu lorsqu’il
est conçu comme l'inverse au niveau des prix.

Partie 2 :
MODÈLE BAUMOL-TOBIN
Ce modèle a été développé par William BAUMOL et James TOBIN 
Qui sont-ils ?
William BAUMOL, né le 26 février 1922 à New York et mort le 4 mai 2017 dans la même
ville, est un économiste américain. Il est professeur à l'université de New York à partir de
1971 et conserve jusqu'à sa mort une affiliation d'économiste-chercheur avec l'université de
Princeton où il a été professeur entre 1949 et 1992. Ses travaux prolifiques concernent
principalement le marché du travail et d'autres facteurs qui influencent l'économie, dont
l'entrepreneuriat. Il est aussi un auteur important en histoire de la pensée économique. Ses
outils d'analyse sont néoclassiques.
James Tobin (5 mars 1918 - 11 mars 2002) est un économiste américain, pro-keynésien, qui a
contribué à la science économique en particulier, dans les domaines de l'investissement,
des marchés financiers et des politiques budgétaire et monétaire. Il est connu pour la « taxe
Tobin » (visant à réduire la volatilité des taux de change), dont il a proposé la création.
Le prix dit Nobel d'économie lui est attribué en 1981.
Modèle BAUMOL-TOBIN
Le modèle BAUMOL-TOBIN est un modèle économique développé indépendamment par
William BAUMOL en 1952 et James TOBIN en 1956 sa théorie repose sur le compromis
entre la liquidité fournie par la détention d’argent et l’intérêt auquel on renonce en ses actifs
sous forme ne portant pas d’intérêt. Les variables clés de la demande sont le taux d’intérêt
nominal, le niveau de revenu réel, qui correspond au nombre de transactions souhaitées, le
coût de transfert fixe du transfert de sa richesse entre la monnaie liquide et les actifs portant
intérêt. Le modèle a été développé pour approfondir les fonctions agrégées de la monnaie de
Keynésiens et des monétariste de l’époque.
Exposition formelle du modèle1

1
Wikipédia : Modèle BAUMOL-TOBIN, Section : Exposition formelle du modèle.
Partie 3 :
CONVERGENCES ET DIVERGENCES ENTRE LES CLASSIQUES, LES
KEYNÉSIENS ET LES MONÉTARISTES

CONVERGENCES : CLASSIQUES ET MONÉTARISTES


 La théorie Quantitative de la monnaie
La théorie quantitative de la monnaie (TQM) rappelle que la monnaie est un voile, elle sert
uniquement à faciliter les transactions économiques. La monnaie est une marchandise comme
une autre, sa seule fonction est de servir d’intermédiaire des échanges. Dans son Traité
d’économie politique, J-B Say note que « la marchandise intermédiaire, qui facilite tous les
échanges (la monnaie), se remplace aisément dans ce cas-là par d’autres moyens connus des
négociants, et bientôt la monnaie afflue, par la raison que la monnaie est une marchandise, et
que toute espèce e marchandise se rend aux lieux où l’on en a besoin » (1803, [1972, p. 139]).
L’école monétariste vient raffiner cette théorie
 La neutralité de la monnaie
Chez les Classique, la neutralité de la monnaie est l'hypothèse selon laquelle la monnaie ne
saurait affecter les variables réelles de l'économie. Ainsi, une modification du stock de
monnaie peut faire varier le niveau des prix (les prix à la consommation, les salaires), mais
pas la quantité de ce que l'économie produit réellement . En d'autres termes, la monnaie réagit
comme le prédit la théorie quantitative de la monnaie. La monnaie est alors réduite à un
moyen d'échange, un « voile » qui enrobe la valeur réelle qu'elle ne fait que représenter ;
Jean-Baptiste Say la qualifie de « voiture de la valeur ».
L'école monétariste a soutenu la neutralité de la monnaie, elle soutient que la masse
monétaire doit croître en fonction d'une règle d'or d'accroissement et qu'elle ne peut faire
varier sur le long terme les variables réelles. En effet, lorsque la masse monétaire croît plus
vite que la richesse, alors l'excès de monnaie se répercute proportionnellement sur le niveau
des prix dans le marché des biens et services.
 Les rôles de la monnaie
 Motif des transactions
 Motif de sécurité ou précaution
 Motif de spéculation (Keynes)
LES DIVERGENCES
Les Keynésiens contre les classiques
 La monnaie n’est pas neutre
John Maynard Keynes s'est opposé à cette théorie dans sa Théorie générale de l'emploi, de
l'intérêt et de la monnaie, où il affirme que la monnaie n'est pas que le véhicule de la richesse
utilisé pour des transactions, mais un bien en soi, dont la demande et l'offre font varier le taux
d'intérêt . Ainsi, une augmentation de la quantité de monnaie peut avoir un effet positif sur la
croissance économique car l'accroissement de la masse monétaire est un accroissement des
moyens de paiement, et donc de la consommation.
 Les Monétariste contre les Keynésiens
Milton Friedman sera également l’initiateur du courant monétariste et l’un des plus grands
opposants à la théorie keynésienne. Il considère que la monnaie a un rôle déstabilisateur à
court terme sur les prix et sur les changes (une politique monétaire limitant la progression de
la masse monétaire serait donc efficace pour lutter contre l’inflation). La monnaie ne joue
cependant aucun rôle à moyen ou long terme.

Conclusions Générales
En résumé j’ai observé une différence entre Hayek et Milton Friedman, Les explications de la
crise de 1929 par Hayek et l'École autrichienne diffèrent en profondeur de celle de Milton
Friedman qui représente le courant dominant du libéralisme, l'école néo-classique. Pour
Hayek, la crise de 1929 tient à un excès de crédit et à l'apparition de bulles spéculatives qui
ont fini par exploser. La cause de la crise de 1929 tient au système bancaire selon Hayek dont
il faut accepter qu'il revienne à la normal après ses excès spéculatifs. En revanche, pour
Friedman, c'est la banque centrale américaine, la Fed, qui est à l'origine de la crise de 1929.
En ce qui concerne le modèle BAUMOL-TOBIN, les deux hommes ont travaillé
indépendamment et des débats se tournaient sur lequel d’entre-deux méritait le crédit
primaire de la théorie, BAUMOL avait publié le premier mais TOBIN avait enseigné la
théorie bien avant BAUMOL, alors en 1989 les deux ont publié un article commun réglant
l’affaire.
Afin, les divergences des théories monétaire amène à comprendre que FREEDMAN explique
que le modèle IS-LM de Keynes est à l’origine de l’inflation et n’a aucun impact sur
l’équilibre sur le niveau d’emploi.

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