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Chamchiev Tchinguiz. Mécanisme de marché et régimes monétaires : l’apport de Knut Wicksell. In: Économie appliquée,
tome 63 n°1, Mars 2010. pp. 35-62;
doi : https://doi.org/10.3406/ecoap.2010.1933;
https://www.persee.fr/doc/ecoap_0013-0494_2010_num_63_1_1933;
La théorie du processus cumulatif de Knut Wicksell montre que le fonctionnement du mécanisme de marché dépend du contexte
institutionnel dans la sphère monétaire. Wicksell distingue trois régimes monétaires : le système de crédit simple, le système de crédit
organisé et le système de crédit pur. Si le taux naturel diffère du taux monétaire, l’ajustement automatique à l’équilibre n’est possible
que dans les deux premiers systèmes. En revanche, dans le système de crédit pur, les forces de marché sont incapables de restaurer
l'équilibre, ce qui se traduit par la variation cumulative du niveau des prix. Selon Wicksell, le système de crédit pur représente un
horizon vers lequel évoluent les régimes monétaires du monde réel. L’organisation du système bancaire et la politique monétaire
doivent ainsi être analysées dans le cadre de ce système de crédit. C’est pourquoi Wicksell est favorable à l’abolition de l’étalon-or et
à la mise en place de la politique monétaire active en vue d’assurer la stabilité des prix.
Abstract
Knut Wicksell’s theory of cumulative process shows that the working of the market forces depends on the institutional context in the
monetary sphere. Wicksell distinguishes three monetary regimes : the simple credit system, the organized credit system and the pure
credit system. When the natural rate of interest is different from the money rate, the automatic adjustment takes place only in the first
two systems. However, in the pure credit system, the market forces are unable to restore the equilibrium, what results in the
cumulative variation of the price level. According to Wicksell, the pure credit system is a horizon toward which the monetary regimes of
the real world evolve. So, the organization of the banking system and the monetary policy must be analyzed within the framework of
this credit system. This is why Wicksell is favorable to the abolition of the gold standard and to the active monetary policy for ensuring
the price stability.
In Économie Appliquée, tome LXIII, 2010,
n° 1, p. 35-62
Mécanisme de marché
et régimes monétaires :
l’apport de Knut Wicksell
Tchinguiz Chamchiev*
credit system, the organized credit system and the pure credit system.
When the natural rate of interest is different from the money rate, the
automatic adjustment takes place only in the first two systems.
However, in the pure credit system, the market forces are unable to
restore the equilibrium, what results in the cumulative variation of the
price level. According to Wicksell, the pure credit system is a horizon
toward which the monetary regimes of the real world evolve. So, the
organization of the banking system and the monetary policy must be
analyzed within the framework of this credit system. This is why
Wicksell is favorable to the abolition of the gold standard and to the
active monetary policy for ensuring the price stability.
INTRODUCTION
1 Benetti (1974).
2 Ibid.
3 Nell (1967) raisonne sous cette hypothèse. La courbe qui relie la valeur du capi¬
tal et le taux d’intérêt peut être construite en supposant que l’une des variables est exo¬
gène [Benetti (1974)]. Le processus cumulatif peut être vu comme la perturbation et la
restauration répétitives d’un certain système des prix relatifs, quelque soit la théorie de
la valeur sous-jacente, les prix relatifs étant les rapports des prix monétaires. Ce rai¬
sonnement pose un problème d’interprétation de l’état de déséquilibre soit les prix
:
relatifs qui correspondent à cet état sont déterminés autrement que les prix relatifs
d’équilibre, soit les deux systèmes de prix relatifs sont déterminés en fonction de la
monnaie (cela n’implique pas nécessairement l’introduction de la monnaie dans la
théorie de l’équilibre général concurrentiel car logiquement d’autres théories des prix
relatifs avec monnaie sont envisageables). L’interprétation est d’autant plus importante
que les prix relatifs peuvent ne pas être restaurés au cours du processus cumulatif.
4 Thomas (1935), Uhr (1962, p. 270-276). Les numéros de page renvoient toujours
à la version traduite ou à la réimpression du texte cité si la traduction ou la réimpres¬
sion figurent dans la liste des références.
5 Thomas (1935), Uhr (1962, p. 256-260).
il considère que cette hausse forcée de l’épargne ne peut pas être suf¬
fisamment forte pour éliminer un écart positif entre les taux.
Davidson considère que la règle de politique monétaire préconisée
par Wicksell est non seulement inefficace mais aussi injuste. Si le taux
naturel augmente suite à l’accroissement de la productivité marginale
du travail, le taux de salaire réel doit augmenter aussi. Dans le cas où
les salaires monétaires ne varient pas, les prix monétaires doivent dimi¬
nuer pour assurer aux travailleurs une rémunération selon leur produc¬
tivité marginale. Or, si les prix monétaires sont maintenus stables, les
travailleurs seront sous-payés, ou bien les salaires monétaires vont
augmenter en provoquant une spirale inflationniste sans augmentation
du salaire réel.
Dans son ouvrage fondamental, Myrdal (1939) reproche à Wicksell
d’avoir mal défini le concept d’équilibre monétaire. Si l’égalité du taux
monétaire avec la productivité marginale du capital, et l’égalité entre
l’épargne et l’investissement sont les conditions valables de l’équilibre
monétaire, la stabilité des prix ne l’est pas. Car les deux premières
conditions sont compatibles avec n’importe quel niveau des prix.
Dans le présent article, nous allons exposer un modèle du processus
cumulatif de Wicksell en termes d’offre et de demande de biens et de
capital. Nous allons principalement nous inspirer du travail de Frisch
(1952). Toutefois notre propre exposition est beaucoup plus simple et
proche des textes de Wicksell.
A la différence des interprétations existantes en termes d’offre et de
demande, y compris de celle de Frisch, nous allons mettre en évidence
l’idée qui occupe, nous semble-t-il, une place importante dans le rai¬
sonnement de Wicksell : le fonctionnement du mécanisme de marché
dépend du contexte institutionnel monétaire. Wicksell distingue trois
régimes monétaires ou, comme il les appelle, « systèmes de crédit » :
le système de crédit simple, le système de crédit organisé et le système
de crédit pur. (On n’inclut pas le système d’espèces pur du fait que le
crédit, et donc le taux d’intérêt, y sont absents.) Si le taux naturel dif¬
fère du taux monétaire, l’ajustement automatique à l’équilibre n’est
possible que dans les deux premiers cas. Dans le troisième système, les
forces de marché sont incapables de restaurer l’équilibre, ce qui se
solde par la variation cumulative du niveau des prix. Puisque le
système de crédit pur représente un horizon vers lequel tendent les sys¬
tèmes de crédit des pays développés sous l’impulsion de la sophistica¬
tion des techniques de crédit et de la concentration bancaire, les insti¬
tutions monétaires et la politique de stabilité des prix doivent être
élaborées dans le cadre du crédit pur.
I. - LE CRÉDIT SIMPLE
ET L’AJUSTEMENT PAR LE MARCHÉ
La deuxième définition est aussi adoptée par les auteurs comme Frisch (1952),
10
Uhr (1951, p. 94 ; 1962), Haavelmo (1978, p. 142), Jonung (1979, p. 181).
11 Wicksell dit parfois que le taux naturel est le taux qui s’établirait dans l’écono¬
mie, si la monnaie n’y existait pas. Car dans ce type d’économie l’équilibre est tou¬
jours en place. Mais cela ne veut pas dire que, sous certaines conditions, cet équilibre
ne peut pas être atteint dans une économie monétaire. C’est pourquoi toute référence
à l’économie de troc est inutile (Marschak, 1941). Nous allons revenir sur ce point plus
bas.
Wicksell le fait dans le chapitre 7 de Geldzins und Giiterpreise (Wicksell, 1898).
12
Le processus cumulatif sans épargne est aussi présent chez Frisch (1952, p. 683-687).
13 Voir Frisch (1936, p. 105).
Figure 1
14 Wicksell inclut dans la catégorie des facteurs primaires les biens de capital
durables.
Figure 2
Figure 3
19 Notons qu’il existe une confusion chez Wicksell quant à l’horizon temporel du
modèle. On trouve chez Wicksell une indication qu’il s’agit du court terme parce que
seule la production des biens de consommation est présente dans les modèles du pro¬
cessus cumulatif des chapitres 7, 8 et 9 de Geldzins und Güterpreise tandis que les
biens d’investissement sont donnés. Mais à d’autres occasions Wicksell note explici¬
tement que le taux d’intérêt qui a un impact significatif sur les prix est le taux long
[Wicksell (1898), p. 90-92], Les banques ne fixent que les taux courts qui se répercu¬
tent sur le taux long « par contrecoup » {ibid.). Wicksell ne donne pas d’explication du
rapport entre les taux court et long. De plus, ces deux hypothèses sont contradictoires
parce qu’il en résulte que les entrepreneurs s’endettent au taux d’intérêt long pour
financer la production qui se déroule sur le court terme.
Figure 7a et 7b
Figure 8a et 8b
i’ = r’
S’ S* = I* Y
Figure 9
mérite d’être clarifié et non pas critiqué. Une distinction est indispen¬
sable à faire entre le raisonnement à l’équilibre et celui au déséquilibre.
À l’équilibre les grandeurs sont toutes égales mais cela ne veut pas dire
qu’elles signifient la même chose. Si l’on suppose que les quantités
produites ne varient pas, le niveau des prix monétaires ne peut se modi¬
fier qu’à cause des variations de la masse monétaire et de sa vitesse de
circulation. Pour que la masse monétaire augmente, l’épargne doit être
inférieure à l’investissement. Donc, le taux bancaire doit être inférieur
au taux d’équilibre. De plus, les entrepreneurs doivent être incités à
accroître l’investissement. Le taux bancaire doit donc être inférieur au
taux de rendement marginal anticipé, et rien ne nous oblige à dire que
le taux d’équilibre est toujours égal à ce taux de rendement anticipé.
L’exemple ci-dessus, où le taux de rendement anticipé est supérieur au
taux d’équilibre initial et inférieur au taux d’équilibre virtuel qui aug¬
mente avec la courbe d’investissement, en est la preuve. Pour rétablir
la stabilité des prix monétaires, la création monétaire ex-nihilo et les
incitations à étendre l’investissement doivent disparaître. Cela signifie
que le taux bancaire, le taux d’équilibre et le taux de rendement anti¬
cipé doivent à nouveau devenir égaux. Ce taux bancaire est alors le
taux qui stabilise les prix. On retrouve l’égalité initiale des quatre gran¬
deurs. Pourtant, cela ne veut pas dire que le taux de stabilisation des
prix est identique au taux d’équilibre 20. Par exemple, si 1’ output aug¬
mente, la stabilité des prix monétaires nécessite un accroissement de la
masse monétaire. Et pour cela le taux bancaire doit être inférieur tant
au taux d’équilibre, qu’au taux de rendement anticipé. Dans ce cas, le
taux de stabilisation est inférieur au taux d’équilibre, ce qui veut dire
qu’il faut distinguer la notion de stabilité monétaire et celle d’équilibre
sur le marché du capital.
Nous avons raisonné supra avec la courbe d’épargne demeurant
immobile. Cette prémisse n’est valable que si et seulement si l’effet
revenu ne concerne pas le niveau d’épargne et se répercute entièrement
sur la demande, et donc sur le prix, de biens de consommation. La
courbe d’épargne reste ainsi intacte pendant que la courbe d’investis¬
sement se déplace. La suppression de cette hypothèse modifie les
résultats. Si l’effet-revenu a un impact uniforme sur l’épargne et la
demande de biens de consommation (la propension marginale à
consommer est constante), la courbe S doit se déplacer en sorte que le
Pour une critique, selon laquelle Wicksell confond le taux de stabilisation des
20
prix avec le taux d’équilibre voir Halm (1946, p. 331) qui reprend les thèses de Hayek
(1931) et de Lindahl (1939).
21 Pour une analyse du processus cumulatif qui tient compte de l’effet-revenu sur
l’épargne et l’investissement voir Marschak (1941). Halm (1946, p. 332) reprend la
critique de Cassel, selon laquelle le processus cumulatif doit s’arrêter à cause de la
baisse du taux de rendement réalisé, et donc anticipé, provoquée par l’accroissement
de l’investissement. Wicksell admet qu’au plein emploi le processus cumulatif peut
s’arrêter à cause de l’augmentation de l’épargne forcée que provoque l’inflation. Le
déplacement de la courbe S à droite peut être interprété en ces termes. Comme le note
à juste titre Boulding (1966, p. 142), tous les cas de figure sont envisageables en fonc¬
tion des hypothèses sur la relation entre l’épargne et le revenu global.
22 La différence entre r et i, plus précisément le signe de cette différence, détermine
le signe de la variation du niveau des prix monétaires mais elle ne détermine pas le prix
monétaire du bien-numéraire, nécessaire à l’obtention des prix monétaires à partir de
la structure des prix relatifs [Myrdal (1939)]. Si on prend pour numéraire l’ensemble
des biens d’investissement, le signe de (r - i) indique la direction du changement du
prix monétaire du bien composite-numéraire à partir duquel il est possible de calculer
celle des prix monétaires de tous les autres biens. Hansson remarque à juste titre que :
« [...] During a cumulative process, which is a disequilibrium phenomenon, the
connection between value theory and monetary theory proceeds via the difference bet¬
ween the money rate and the normal rate [le taux naturel]. This difference determines
changes in the price level and not the level itself. Thus cumulative process in the first
instance an analysis of changes in the general price level [...]. » [Hansson (1992)].
AJUSTEMENT AUTOMATIQUE
OU POLITIQUE ACTIVE ?
de relation directe. La connexion entre les deux se fait par le taux d’in¬
térêt naturel. Cependant, il semble que Wicksell penche nettement plus
vers l’idée que l’écart en question provient des variations du taux natu¬
rel. Les banques sont très conservatrices dans leur politique et ne chan¬
gent que rarement leur routine de gestion23. Les variations du taux
bancaire doivent être durables et plus importantes qu’elles n’en sont en
réalité pour déstabiliser les prix :
In practice , the rate of interest is altered only in steps of one
«
half to one per cent, and only after lengthy intervals of time, during
which the rate of interest [...] remains completely unaltered. It
would therefore appear that these changes are too small to exert
more than a very diminutive influence on the structure of prices »
[Wicksell (1898), p. 90].
Dans ce cas, la responsabilité de l’apparition de l’écart revient au
taux naturel 24 . Il varie beaucoup plus souvent que le taux offert par le
système bancaire. Wicksell dit que « [...] the natural rate may move
further than the money rate » 25 car il dépend de « all the thousand and
one things which determine the current economic position of commu¬
nity; and with them it constantly fluctuates » 26.
Quelles politiques de stabilisation doivent-elles être envisagées ?
Pour Wicksell, le taux d’intérêt naturel fluctue de manière continue
mais le taux bancaire, au contraire, varie de façon discontinue par les
sauts de 0,5 % ou 1 %. Pour cette raison, il y a peu de chance que les
deux taux coïncident. Le taux monétaire se retrouve toujours soit au
dessus, soit au-dessous du taux naturel. L’économie avec le crédit
organisé doit donc constamment subir les effets perturbateurs de la
divergence entre les taux :
« An exact coincidence of the rates of interest is therefore unli¬
kely. For changes in the (average) natural rate may be presumed
[...] to be continuous, while the money rate of interest is usually rai¬
sed or lowered only in discontinuous jumps [...]. » [Wicksell
(1898), p. 106].
Wicksell met en avant deux points. Le premier est que l’inflation et
la déflation résultent de la divergence des taux et non de leurs mouve
Wicksell s’attaque à la libre frappe des pièces car elle fait dépendre
le niveau des prix dans un pays de la politique monétaire dans l’autre.
Par exemple, si le pays A mène une politique monétaire expansion¬
niste, la balance commerciale du pays B peut devenir excédentaire, ce
qui doit provoquer l’appréciation de la monnaie du pays B par rapport
à celle du pays A. L’appréciation peut conduire à l’afflux du métal vers
B et, par l’effet indirect, à la hausse des prix monétaires dans B. Si la
frappe libre est en place, l’effet direct devient possible. Dans ce cas,
l’inflation ne peut pas être empêchée à l’aide de la hausse du taux d’in¬
térêt bancaire dans B. Pour rendre la politique du taux d’intérêt effi¬
cace, la frappe libre doit être abolie 33 .
Cependant, Wicksell est sceptique quant à la possibilité d’éliminer
l’effet direct grâce à la suppression de la frappe libre des pièces. Dans
le cas où seul l’effet indirect est possible, la politique du taux d’intérêt
peut compenser la variation du stock monétaire. Mais la frappe libre
peut être remplacée par l’émission des billets de faible dénomination
qui ne dépend pas du taux d’intérêt 34 .
Ainsi, Wicksell est pour l’abolition de la convertibilité en or au pro¬
fit de la monnaie gérée par la politique de la banque centrale. Le cri¬
tère de la bonne politique monétaire ne peut pas être le simple respect
de la convertibilité, comme c’est le cas sous l’étalon or, puisque la
valeur d’échange de l’or dépend aussi de l’émission des billets 35.
further rise in prices, it would not be sufficient for the banks to restore the rate of inter¬
est to its original level. This would have the same effect on the business world as would
a somewhat lower rate of interest at a time when prices are not expected to alter. If on
the other hand, the banks continue to maintain the rate of interest at its lower level,
two forces will be operating in the direction of higher prices, and the rise will be cor¬
respondingly more rapid. » [Wicksell (1898), p. 97].
CONCLUSION
dans le système de crédit pur, les banques peuvent fixer n’importe quel
taux d’intérêt et ajuster la masse monétaire. Le taux d’intérêt bancaire
devient alors inélastique. Si les banques le fixent au-dessus ou au
dessous du taux naturel et que l’épargne est différente de l’investisse¬
ment, la création monétaire comble le déficit du capital prêtable. L’état
de déséquilibre peut ainsi persister indéfiniment. Dans ce cas, le niveau
des prix va se modifier de façon illimitée, même si les conditions de la
concurrence parfaite sont respectées.
Le régime monétaire en place détermine l’aptitude du système à
retrouver l’équilibre suite à un choc exogène. Si dans le système de
crédit simple la stabilité des prix monétaires est assurée par les forces
de marché, dans le système de crédit pur ces mêmes forces sont res¬
ponsables de la variation illimitée des prix.
D’après Wicksell, ce résultat théorique a des implications pratiques
importantes. Car dans les pays développés, les systèmes de crédit ten¬
dent dans leur évolution vers le système de crédit pur. La sophistica¬
tion des techniques de crédit et la concentration bancaire croissante
sont les facteurs déterminants de cette évolution. Cela étant, il est
nécessaire de choisir le système de crédit pur comme cadre d’analyse
pour élaborer les propositions concernant la réforme des institutions
monétaires et la politique monétaire. Selon les propositions de
Wicksell, la banque centrale publique doit surveiller l’évolution du
niveau général des prix et augmenter son taux d’intérêt en cas de l’in¬
flation et le diminuer en cas de la déflation. En minimisant l’écart
moyen sur une période donnée entre le taux naturel et le taux moné¬
taire, la banque centrale pourra minimiser les fluctuations du niveau
général des prix.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES