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UNIVERSITE KONGO
B.P. 202
MBANZA-NGUNGU
Kongo-Central
Evaluation de l’efficacité de la
politique budgétaire en R.D.C
Par :
TSHIKUMA ISAAC Isaac
Gradué en Sciences Economiques et de Gestion
I
In Memoriam
A mes regrettés Grands-parents, Alphonse TSHIKUMA et Victorine NGOMA, qui nous ont
quitté tôt pendant qu’on avait encore besoin d’eux dans notre vie. Ils n’ont pas pu gouter aux
délices du fruit de leurs efforts dans mon éducation et dans ma vie.
II
DEDICACE
A cette bienveillante et généreuse qui m’a donné la vie, à ma
très chère mère, Bibiche TSHIKUMA LUIZI, dont le départ
au pays des anges généreux ne consumera jamais l’amour
que j’ai pour elle. De l’au-delà où elle est, alors que son
absence m’a fait comprendre qu’avoir une mère est
fondamentale, qu’elle sache que pour moi, elle est
immortelle tant que son gène circulera en moi et à travers
ma postérité.
III
REMERCIEMENTS
Même si cette étude est le reflet d’un travail obstinément individuel,
beaucoup de personnes ont concouru indirectement ou directement à sa
réalisation et à son raffinement, soit par leurs remarques, soit par leurs
soutiens moral, matériel et financier, ou encore par leur motivation à mon
endroit.
IV
débats et séances des travaux des cours m’ont apporté une valeur ajoutée
considérable durant ces années d’université.
Merci ainsi à tous celles et à tous ceux, que je ne saurais citer, et qui ont
apporté conseils et soutien moral. Les profondeurs de la connaissance, le
goût de la beauté, l’exubérance de la vie, et la véritable capacité de discerner
les possibilités et des choisir la voie la plus haute.
V
SIGLES ET ABREVIATIONS
ADF Dickey-Fuller Augmenté
BM Banque Mondiale
PB Politique Budgétaire
VI
TABLE DES FIGURES
VII
INTRODUCTION GENERALE
1
Ce concept renvoie à une croissance qui permet de réduire les inégalités sociales au sein d’une économie ou
d’une région écononomique.
2
Tiré de DZAKA (2021), Cours de Politiques Economiques, L2 Economie Pure, FASEG/UK, Inédit.
1
conjoncturelle en général et la politique budgétaire en particulier. Ce
paradigme est qualifié dans la littérature économique comme la stagflation.
0.2. PROBLEMATIQUE
Dans plusieurs Etats modernes, le pouvoir public joue un rôle crucial quant
à cette stabilité du cadre macroéconomique. L’un des principaux
instruments de la politique économique conjoncturelle par lequel ce dernier
intervient dans l’économie est la politique budgétaire. L’autorité budgétaire
pour qu’il agisse sur l’activité économique, peut utiliser soit les recettes
fiscales et/ou les dépenses publiques.
2
économie. Ces chocs issus très souvent d’une part, de l’instabilité politique
et institutionnelle et d’autre part, de l’insécurité et des guerres civiles, ont
été la cause de fortes fluctuations économiques qu’a connue le pays mais à
cela s’ajoute le défaut de coordination des politiques macroéconomiques
engagées par les dirigeants.
4
Nordhaus, 1975, Buchanan et Wagner, 1977; Rogoff et Sibert, 1988; Aghion
et Bolton, 1990; Lane et Tornell, 1996; Velasco, 2000; Alesina et Tabillini,
2005; Persson et al., 2006)
0.4. HYPOTHESE
Cette inefficacité est due d’une part, à la faible mobilisation des recettes
fiscales suite à l’informalité que caractérise cette économie et de la
5
corruption qui amenuise ces recettes fiscales ainsi que l’incivisme fiscal et
d’autre part, cela est dû aux mauvaises allocations de dépenses publiques. A
cela s’ajoute les problèmes sécuritaires à l’Est de la RDC qui ne permettent
une coordination efficace des politiques macroéconomiques.
0.5. METHODOLOGIE
Ensuite, il était question pour nous d’identifier les différentes sources qui
peuvent nous aider pour les données qui seront utilisées pour les analyses.
Ainsi, la principale source de données identifiée est la Banque Centrale du
Congo à travers ses différents rapports annuels.
Enfin, nous avons mis en contribution, en ce qui concerne les analyses des
données, un modèle économétrique basé principalement sur le modèle
SVAR (VAR Structurel) qui est une version actualisée du modèle VAR. en
effet, le modèle SVAR permet de saisir les réponses des variables du système
aux chocs structurels identifiés ; grâce à la composition de la variance de
l’erreur de prévision, il permet d’évaluer la part moyenne d’un choc
structurel donné dans la dynamique des variables.
6
innovations sa contribution à la variance de l’erreur en pourcentage, un
indicateur qui synthétise l’effet de la politique budgétaire sur l’activité
économique et représente également donc une vision agrégée de l’efficacité
de la politique budgétaire.
Le choix porté sur ce sujet n’est pas fortuite, il est principalement motivée
par la perpétuelle absence du consensus théorique, des divergences des
résultats empirique et de la résurgence de la popularité de la politique
budgétaire à la suite premièrement de la crise économique de 2008 et
secondement, de la crise économique de 2020 due à la pandémie à Covid-19.
Sur le plan pratique, cette étude pourrait être utile dans la conduite, la mise
en œuvre et l’évaluation de politique budgétaire en RDC. Elle pourra
également être utile pour une allocation plus rationnelle des ressources
publiques dans les différents pays dudit travail ainsi qu’une meilleure
orientation des décideurs dans la prise de décisions en matière de gestion
des finances publiques.
7
Chapitre 1. Politique Budgétaire dans la littérature
économique
9
C'est en rejoignant les quatre points, qu'on obtient un quadrilatère qui
représente d'autant mieux une situation économique favorable que ce
quadrilatère est proche du carré magique. Il est qualifié de magique car
irréalisable, du moins sur le long terme. A partir de ce carré se dégage de
relations importantes en macroéconomie.
3
Cité par Bennouna (2020)
10
Le deuxième instrument se réfère à l'ensemble des prélèvements (impôts,
taxes et cotisations sociales). Cette mesure peut concerner la modification
des taux d’imposition, création ou suppression d’impôts, dégrèvements,
fiscaux, etc.
Il est par ailleurs constaté que plusieurs études affirment que la politique
budgétaire est un élément important pour accroitre l’assiette fiscal
(Corbacho et Schwartz, 2007; Debrun et al., 2008; Guerguil et al., 2017),
réduire les inégalité (Milasi, 2013 ; Azzimonti et al., 2014), promouvoir la
croissance économique (Devarajan et al., 1996; Schclarek, 2007; Stiglitz,
2015), améliorer le bien-être de la population (Bom et Ligthart, 2014; Ganelli
et Tervala, 2016).
Afin de mieux contrôler les politiques budgétaires des Etats, le FMI (2009)
préconise l’instauration des règles budgétaires. Il définit ces dernières
comme : « une contrainte sur la politique budgétaire, qui limite le niveau de
certaines variables comme le déficit, la dette ou les dépenses, soit dans
l’absolu, soit en fonction de certaines variables économiques ».
4
Consiste, concrètement, en un crédit accordé par la banque centrale à telle ou telle administration publique.
L'administration utilise ce crédit, par exemple, pour payer ses fonctionnaires. Elle contracte une dette auprès de
la banque centrale, mais cette dette est indolore car le crédit qu'octroie la banque centrale ne porte pas intérêt.
(Bénassy, 2004)
11
En fait, on peut distinguer les règles selon plusieurs critères (EC, 2010) :
- Les règles peuvent porter sur le solde public, le solde structurel, la dette,
les dépenses publiques ou les impôts.
- Les règles peuvent être annuelles, de moyen terme (se fixer un objectif de
dette ou de déficit dans 5 ans) ou de long terme (assurer la soutenabilité des
finances publiques). Mais une règle annuelle entre souvent en conflit avec la
situation conjoncturelle. Une règle de moyen terme permet de reporter les
efforts, peut manquer de crédibilité ; elle oblige à s’engager pour une date
future dont la conjoncture est inconnue. Une règle de long terme est peu
utile : même si un pays aura demain de fortes charges de retraites, une
hausse immédiate des cotisations est contreproductive en période de faible
demande.
12
Il ressort de l’examen des fondements théoriques de l’efficacité de la politique
budgétaire que le débat autour de ce sujet constitue une ligne de fracture
entre les tenants de l’école Keynésienne, partisans d’une intervention des
pouvoirs publics pour réguler l’activité économique et les tenants du laissez-
faire, que l’on qualifie dans le cadre de ce travail par Non-Keynésiens ou
encore comme le dit Bitemo par Orthodoxe, qui estiment que l’intervention
de l’Etat est inefficace et inopportune. Bitemo (2022) affirme que les débats
en science économique s’articulent principalement autour de ces deux
principaux courants de pensée. Compte tenu de ce débat houleux, cette
section vise à mettre plus de lumière sur les différents points de vue des
diverses obédiences.
Le keynésianisme est une doctrine économique qui tire son origine dans les
idées émises par John Maynard Keynes dans son ouvrage intitulé Théorie
Générale de l’Emploi, de l’intérêt et de la monnaie en 1936. Dans ce dernier,
l’auteur propose des solutions aux problèmes économiques responsables de
la grande crise des années 30 en prônant l’intervention de l’Etat dans
l’économie afin d’endiguer ladite crise, ce qui s’avère être contraire aux
postulats économiques orthodoxes qui prévalaient à l’époque.
5
Qu’on abrège très souvent par multiplicateur des dépenses
13
C=Co+c 1∗Y
Où C désigne la Consommation, C0 : Consommation autonome, c1 : Propension
marginale à consommer et enfin Y est le Revenu
1
kg=
1−c 1
Donc plus la PmC est élevé, plus le multiplicateur sera élevé de sorte qu’une
augmentation des dépenses publiques va entrainer une très haute hausse
du revenu national. (Bitemo, 2021)
Par ailleurs, il est à noter que dans le cas d’une économie ouverte, l’ampleur
de l’effet du multiplicateur sur l’économie, il y a la propension marginale à
importer.
c
kg=
1−c 1
6
C’est ce qu’on appelle par la propension marginale à épargner (PmS)
14
largement adhéré au lendemain de la seconde guerre mondiale. Ce qui a
conduit à trois décennies de croissance forte du PIB ininterrompu dans
beaucoup de pays occidentaux qu’on qualifie communément de trente
glorieuses, période de gloire de la politique budgétaire. De ce fondement, le
Zaïre sous l’impulsion du Président Joseph D. Mobutu a mis en place au
cours de l’année 1967, ce qu’il a appelé la politique des grands travaux afin
de soutenir la croissance économique.
L’idée est que le budget d’un Etat n’a pas besoin d’être équilibré
régulièrement. Un déséquilibre de l’économie peut ainsi être compensé par
un déséquilibre financier en sens contraire, l’effet de relance attendu devant
permettre de retrouver un équilibre ou un excédent budgétaire à la fin du
cycle économique (théorie du déficit cyclique).
Cette action de relance par le déficit budgétaire peut prendre deux formes :
on peut augmenter les dépenses de l’Etat pour un niveau de recettes fiscales
inchangé (déficit par le haut) ; on peut également diminuer les impôts à un
niveau de dépenses publiques identique (déficit par le bas). Mais dans les
années 1960 aux Etats-Unis pour une relance de l’activité économique
concernant les « Tax-cuts », c’est la première solution qui a été choisie.
En effet, une relance par le « haut » présente deux avantages par rapport à
une relance par le « bas » : elle produit des effets immédiats alors que la
baisse des impôts ne se fait ressentir ses effets sur le montant des dépenses
des m´engages qu’avec un temps de retard ; surtout , l’augmentation des
dépenses publiques a un effet multiplicateur plus important que la
diminution des impôts : Comme la propension marginale à consommer est
généralement inferieure à 1, il en ressort que le multiplicateur de dépense
est supérieur au multiplicateur fiscal.
15
L’approche budgétaire de l’école keynésienne est totalement différente des
autres approches. En effet, l’école keynésienne considère le budget général
de l’Etat comme un instrument d’intervention économique important qui sert
à équilibrer les revenus et les salaires. Ainsi, les dépenses publiques vont
augmenter puisqu’il ne s’agit pas seulement d’exercer les fonctions
régaliennes. Autrement dit, l’Etat doit intervenir dans plusieurs secteurs
d’activités, notamment le secteur d’infrastructure, de santé, d’éducation…
dans le sens de les améliorer et d’accompagner leurs essors. Cette
intervention va impliquer une augmentation des dépenses publiques afin
d’aboutir à une croissance économique remarquable.
16
Cette théorie de Smith est à la base même de la pensée classique selon
laquelle le « laisser faire » est la meilleure façon d’éviter le déséquilibre, car
l’économie a tendance à se réguler elle-même.
Dans la même lancée, l’école monétariste dont il est le chef de file souligne
l’incidence négative d’une augmentation du déficit budgétaire sur la
7
Coexistence d’un niveau à la fois élevé du chômage et de l’inflation
17
croissance économique du fait de l’effet d’éviction qu’elle exerce sur les
investissements privés. Dans le même sillage, Barro (1974) inspirée par les
travaux de Ricardo (1821) développe la thèse dite de « l’équivalence
ricardienne », thèse à travers laquelle il démontre que la politique budgétaire
non seulement est incapable de stabiliser l’activité économique, mais qu’elle
contribue plutôt à une augmentation des déficits budgétaires à long terme,
étant donné que les gouvernements font face à une contrainte budgétaire
inter temporelle (Barro, 1974 et 1996).
Par ailleurs, Barro (1989) affirme que l’accentuation des déficits publics crée
des effets d’éviction, l’éviction est un phénomène qui conduit l’activité du
secteur public à supplanter celui du secteur privé. Si le déficit est financé
par emprunt, il aura une éviction par les taux d’intérêt, dont la hausse
provoquée par les emprunts publics dissuaderait nombres d’entreprises
d’emprunter et d’investir, également éviction directe des entreprises des
marchés financiers, les capitaux empruntés par l’Etat faisant défaut au
secteur privé. Si le déficit est financé par la création monétaire il aura une
éviction par l’épargne, les agents économiques réduisant leurs dépenses en
mettant de l’argent de côté, dans la crainte d’une augmentation future de
leur impôt pour rembourser la dette.
Dans le même ordre d’idée, parmi les seconds économistes, on compte les
partisans de la théorie des anticipations rationnelles à l’instar de Lucas
(1972), Sargent (1972) et Sargent et Wallace (1975) pour qui l’inefficacité de
la politique budgétaire serait due aux anticipations que font les agents
économiques sur les décisions de politiques économiques et les variables «
18
pertinentes » de l’économie et dont ils ont une parfaite maîtrise. De ce fait,
aucune action de politique économique qu’elle soit budgétaire ou qu’elle soit
monétaire n’est efficace à moins qu’elle contienne un élément de surprise.
Ainsi, les néoclassiques rejoignent les keynésiens pour suggérer des baisses
d'impôts en cas de croissance médiocre ; mais pour eux, il s'agit de stimuler
1' offre, tandis que pour les keynésiens, les baisses d'impôts agissent par le
supplément de demande dû à une élévation du revenu disponible.
19
Le clivage est plus important sur les dépenses, considérées par les
keynésiens comme un moyen de stimuler la demande, tandis que les
néoclassiques y voient au contraire une source d'élévation future de la
fiscalité, avec un effet négatif dès le court terme en raison des anticipations
des agents. À 1' inverse, les économistes keynésiens redoutent les périodes
d'ajustement budgétaire qui pèsent sur la demande agrégée, tandis que les
néoclassiques jugent favorablement les initiatives d'ajustement des finances
publiques par réduction des dépenses. Pour eux, ces ajustements
assainissent les finances publiques sans nuire à l'activité.
Blanchard et Perotti (2002)8 ont utilisé le modèle SVAR pour évaluer les
effets de la politique budgétaire sur l'économie américaine. Il se dégage des
résultats de leur étude qu'un choc de dépenses entraine un effet positif sur
le PIB (0,84) à l'impact. Les auteurs ont également trouvé qu'un choc de
8
Il est admis dans la littérature économique que cette étude est venue relancer le débat sur l’efficacité de la
politique budgétaire. [Biau et al. (2005), Bennouna (2020)]
20
dépenses influence positivement la consommation et négativement les taxes,
les exportations et les importations.
Giordano et Al. (2007) ont analysé les effets de la politique budgétaire sur le
PIB réel, l'inflation et le taux d'intérêt à long terme en Italie à l'aide d'un
modèle structurel vectoriel d'auto-régression. À cette fin, une base de
données de données de trésorerie trimestrielles pour certaines variables
budgétaires pour la période 1982:1–2004:4 est construite, en s'appuyant
largement sur les informations contenues dans les rapports trimestriels du
Trésor italien. Les principaux résultats de l'étude peuvent être résumés
comme suit. Un choc sur les achats publics de biens et services a un effet
important et robuste sur l'activité économique : un choc exogène de 1 % (en
termes de PIB privé) augmente le PIB réel privé de 0,6 % après 3 trimestres.
La réponse passe à zéro au bout de deux ans, reflétant avec un décalage la
faible persistance du choc. Les effets sur l'emploi, la consommation privée et
l'investissement sont également positifs. La réaction de l'inflation est positive
mais faible et de courte durée. En revanche, les salaires publics, qui dans de
nombreuses études sont regroupés avec les achats, n'ont pas d'effet
significatif sur la production, tandis que les effets sur l'emploi deviennent
négatifs après deux trimestres. Les chocs sur le revenu net ont des effets
négligeables sur toutes les variables.
21
Au Portugal, Afonso et Sousa (2009) ont utilisé un nouvel ensemble de
données trimestrielles couvrant la période 1979:1-2007:4, et ont estimé un
modèle bayésien d'auto-régression structurelle pour analyser les effets
macroéconomiques de la politique budgétaire. Les résultats montrent que les
chocs positifs sur les dépenses publiques ont, en général, un effet négatif sur
le PIB réel ; conduire à d'importants effets « d'éviction », en ayant un impact
négatif sur la consommation privée et l'investissement ; et avoir un effet
persistant et positif sur le niveau des prix et le coût moyen de financement
de la dette publique. Les chocs positifs sur les recettes publiques ont
tendance à avoir un impact négatif sur le PIB ; et entraîner une baisse du
niveau des prix. Les données montrent également l'importance de tenir
compte explicitement de la dynamique de la dette publique dans le modèle.
Enfin, un exercice contrefactuel VAR confirme que des chocs positifs
inattendus sur les dépenses publiques entraînent d'importants effets d'«
éviction ».
22
importantes où d’un élargissement du crédit public, devraient être
inefficaces, Les consolidations basées sur les recettes entraıneront
probablement un frein fiscal plus important.
Drygalla (2018), dans son article, il analyse les effets des plans de relance
adoptés par le gouvernement allemand pendant la Grande Récession. Il
utilise un modèle standard d'équilibre général dynamique stochastique
(DSGE) à moyenne échelle étendu par des ménages non optimisant et un
secteur budgétaire détaillé. En particulier, la dynamique des variables de
dépenses et de revenus est modélisée comme des règles de rétroaction par
rapport aux composantes cycliques de la production, des heures travaillées
et de l'investissement privé. Sur la base des règles estimées, les chocs
budgétaires sont identifiés. Selon les résultats, la politique budgétaire, en
23
particulier la consommation publique, l'investissement et les transferts, a
empêché une baisse plus forte et prolongée de la production allemande au
début de la Grande Récession, suggérant une réponse opportune de la
politique budgétaire. Les effets globaux, cependant, sont faibles par rapport
aux autres chocs nationaux et internationaux qui ont contribué au
ralentissement économique. Leurs constatations générales ne sont pas
sensibles à la prise en compte des prévisions budgétaires.
Said Tounsi et al (2019) l’objectif de leur travail était d’évalué, à l’aide d’un
modèle d’´équilibre général, l’efficacité de la politique budgétaire à partir de
l’analyse des effets multiplicateurs de la politique budgétaire sur la
croissance économique pour le cas de Maroc. En utilisant un modèle
d’´équilibre général dynamique stochastique en économie fermée, similaire à
celui de Christiano et al. (2005) et de Smets et Wouters (2003, 2007) où
différents agents (ménages et firmes) réagissent de façon optimale à des
fluctuations de variables exogènes (comme des chocs budgétaires). Le
modèle est identifié avec onze séries trimestrielles pour le Maroc couvrant la
période 1998 :T1 à 2014 :T4. Les résultats de l’étude montrent que la
croissance économique au Maroc dépend des instruments budgétaires
adoptés par les autorités. Les multiplicateurs les plus importants sont ceux
de l’investissement public, la consommation publique puis les
multiplicateurs de recettes fiscales. En revanche, les transferts publics se
situent au dernier rang avec des valeurs faibles qui sont mêmes négatives à
moyen terme.
24
résultats indiquent que si la consommation et l'impôt sur le revenu du
capital ont un effet stabilisateur sur la dette intérieure, l'impôt sur le revenu
du travail produit un impact faiblement positif sur la croissance de la dette
intérieure en raison d'une proportion plus élevée de ménages non ricardiens
dans l'économie. L'étude fournit un cadre quantitatif par le biais d'une
estimation bayésienne des taux d'imposition en régime permanent comme
référence pour la politique fiscale.
25
Barhangana (2006) estime un modèle à correction d’erreur avec données
annuelles allant 1970 à 2000 et trouve que la PB a été fortement inefficace
au cours de cette période. L’inefficacité de la PB peut s’expliquer par : (i) le
niveau et la composition des dépenses (dépenses courantes en grande
proportion orientées vers l’importation et autres investissements moins
productifs), (ii) le financement de ces dépenses (hausse des impôts et
emprunt public) et (iii) les déficits budgétaires renforcés par le niveau de la
dette externe.
26
PIB et de la consommation. Tandis que la politique monétaire explique
significativement les variations de l’investissement privé.
27
Chapitre 2. Evolution macroéconomique et
Approche méthodologique
Ce chapitre se développe en deux sections. Il sera question, avant tout, de
faire passer au crible l’histoire de l’économie Congolaise à travers son
évolution dans le temps. Ensuite et enfin, la deuxième section se veut
d’aborder l’approche méthodologique utilisée dans le cadre de ce travail.
Plus grand pays d’Afrique francophone, deuxième plus grand pays du même
continent et entretenant des relations économiques, de migration, et
politiques complexes avec neufs pays qui lui sont frontaliers, la République
Démocratique du Congo possède d’immenses ressources naturelles et une
population de près de 90 millions d’habitants. Kibala (2020) affirme qu’avec
ses 80 millions d’hectares de terres arable, la RDC n’exploite que 10% de ces
ressources et plus de 1.100 minéraux et métaux précieux répertoriés.
L’immensité de son territoire, son potentiel en ressources et sa situation
géographique lui confèrent un impact significatif sur le développement de
l’Afrique Centrale.
28
Figure 1 : Evolution du PIB réel de la RDC de 1960 à 2021 en dollar
américain constant 2015
A l’aune de l’indépendance (3O Juin 1960), cette économie était vouée à être
le fleuron de l’économie africaine. Mais une année après, suite à l’instabilité
politique et sécuritaire, la population a vu son niveau de vie s’amenuiser et
remonter l’année après pour décroitre encore par la suite vers 1975 avec une
baisse continue pour atteindre son point le plus bas en 2000. Mais on
remarque vers l’an 2002 que le niveau de vie du Congo a commencé à
s’améliorer comme nous pouvons le constater dans le graphique ci-contre,
faisant de la RDC l’un de pays le plus pauvre de la planète.
Figure 2 : Evolution du PIB réel par habitant de la RDC de 1960 à 2020
en dollar américain constant 2010
29
Conformément aux faits stylisés qui caractérisent la croissance économique
de l’histoire récente, qui suppose qu’à long terme, il devra croitre et de
manière régulière, que ce n’est pas vérifié en RD Congo. Il ressort par
ailleurs du graphique 1 que le PIB par habitant en R.D. Congo décroît au
passage du temps et est irrégulier.
Cette période post – indépendance fut caractérisée, d’un côté, par une
succession de crises et de l’autre, par des efforts visant à préserver les
équilibres macroéconomiques fondamentaux et à dynamiser l’appareil de
production. Dès la première décennie, après l’accession à l’indépendance,
l’économie a enregistré de niveaux d’inflation record [crise inflationniste de la
décennie 1960] (Tsasa, 2014)
30
La Zaïrianisation et la radicalisation 9 affaiblirent sévèrement l’économie du
pays (Meditz & Merril 1994) et eurent comme conséquences l’inflation et le
chômage, la liquidation des stocks et des actifs des entreprises, ainsi qu’une
pénurie des produits de première nécessité. Cette situation provoqua le
départ des investisseurs nationaux et étrangers, entrainant une fuite
massive de capitaux et la quasi-disparition de l’économie agricole 10. Devant
l’échec, on finit par décréter, ensuite, la « rétrocession » à leurs anciens
propriétaires des unités économiques spoliées. Mais c’était trop tard, le mal
était déjà là. La reprise économique tant attendue n’arrivait toujours pas.
9
Une loi sur le commerce, précédant la zaïrianisation et de la radicalisation, avait été élaborée et stipulait que
tout le secteur commercial était réservé aux nationaux (Ndaywel, 2021).
10
Texte tiré de Résilience d’un géant africain
31
pour les aider à recouvrer leur argent. Sous la pression de ses préteurs, le
Zaïre sera contraint de solliciter un rééchelonnement de sa dette, d’accepter
la rétrocession des entreprises nationalisées, et d’appliquer les remèdes de
cheval du FMI (Langellier, 2017) cité par Mpia Izampwe (2022). Pour
financer le déficit budgétaire, la planche à billets s’accélère. Ce qui a eu pour
conséquence un niveau très élevé de l’inflation.
32
orientation de la production vers les exportations ; (ii) réduction de la
consommation par le blocage ou la diminution des salaires ; (iii) suppression
des subventions aux biens de première nécessité ; (iv) compression de
dépenses de l’Etat (Belanger, 1992).
Cependant, les deux pillages de 1991 et 1993 ont été fatal pour l’économie
du Zaïre, qui depuis 1974 était déjà dans le marasme. Ces évènements ont
accentué le niveau de chômage et les pressions inflationnistes ce qui a
conduit à une la crise inflationniste en RDC durant les années 1990. Pour
faire face à la crise socioéconomique suscitée par ces pillages, l’économie
informelle a pris une place considérable dans l’activité économique.
33
l’économie nationale dans une forte déflation réelle. Les deux limites réfèrent
toutefois à des profils temporels différents. La stabilisation du poids de la
dette ne peut se concevoir que dans le cadre d’une stratégie à moyen terme.
Dans le court terme, le seul choix offert au décideur pour réguler l’économie
congolaise vers un palier à faible inflation demeure la stabilisation fiscale.
11
L’apport des investissements privés et des financements publics s’était révélé peu substantiel. Aussi, le
décaissement des fonds était soumis à des conditions « inacceptables », comme le remboursement de la dette
extérieure contractée par Mobutu, le respect des accords miniers signés au temps de la conquête kabiliste et
surtout, l’acceptation du principe d’une mission d’enquête sur la disparition des réfugiés rwandais au Congo
(Ndaywel, 2021).
34
guerre. Il sera, en ce sens, fait recours à une série de politiques
interventionnistes ainsi qu’à l’octroi des monopoles et des concessions
minières avec un régime fiscal préférentiel pour la production et la
commercialisation des produits clés, dont le les diamants (Dömeland et. al,
2012).
Bien que tous les critères quantitatifs fussent satisfaits dans le cadre du
PEG-2, la coopération formelle et effective entre la RDC et le FMI fut à
nouveau interrompue en décembre 2012 à la suite, principalement, d’une
divergence dans l’interprétation d’un critère qualitatif se rapportant à la
transparence dans la gestion des ressources naturelles. (Matata et Tsasa,
2020)
35
cependant, l’adoption d’un cadre légal standardisé appliquée de façon
impartiale à tous les opérateurs (Centre Carter, 2017). Sous l’encadrement
de ses experts, un nouveau Code minier sera élaboré dans l’objectif d’attirer
les IDE dans l’économie congolaise. Promulgué en 2002, ce nouveau Code
minier libéral réduisait le rôle de l’Etat à la promotion et à la régulation du
secteur minier. La mise en valeur des ressources minières était confiée aux
investisseurs privés, qui devaient bénéficier des mesures financières
incitatives et d’un engagement de la part de l’État et des bailleurs pour la
sécurisation des investissements (Mazalto, 2008).
36
Il sied également de rappeler que durant la marche de l’économie congolaise
vers l’émergence, il a fait face à des crises dont les effets se sont fait ressentir
dans la conjoncture économique du pays.
37
Structurel (SVAR) et le modèle d’Equilibre Général Dynamique et
Stochastique DSGE).
Le modèle DSGE n’a pas été retenu dans ce travail du fait de la critique de
Blanchard (2017) qui postule que les DSGE sont en effet de très mauvais
outils de communication car il est très difficile pour le lecteur de comprendre
le rôle que joue chaque friction dans un modèle donné et comment celles-ci
interagissent entre elles. Ces modèles peuvent permettre de dépasser ce
problème.
L’utilisation des modèles SVAR dans l’étude des politiques budgétaires s’est
vulgarisée à partir des travaux de Blanchard et Perotti (2002), même si
toutefois l’une des études pionnières en ce sens fut celle de Bruneau et De
Bandt (1999).
38
2.2.2.1. Sources des données
Ainsi, les données utilisées pour les analyses des résultats dans ce travail
sont des données annuelles, extraites des différents rapports annuels de la
banque centrale du Congo. La période d’étude va de 1998 à 2020. Cette
délimitation est expliquée non seulement par la disponibilité des données à
cette période
39
Chapitre 3. Modélisation SVAR et Résultats
Ce chapitre vise d’abord l’analyse et l’estimation du modèle proposé au
chapitre 2 dans la première section. Ensuite, il présente et interprète les
résultats des estimations auxquels cette étude a abouti dans la deuxième
section.
40
−1 −1 −1 −1
X t = A B1 X t−1 + A B2 X t−2 +…+ A B p X t − p+ A U t (3-2)
Dans le cadre de cette étude, le vecteur Xt est constitué dans notre modèle
de base du logarithme du Produit Intérieur Brut (Y), du logarithme des
Recettes Fiscales (T) et du logarithme des Dépenses Publiques (G). Les deux
dernières variables permettent d’évaluer directement les effets des chocs de
politique budgétaire sur l’activité économique.
La principale critique faite par les économistes tels que Bandt et Bruneau
(1998) à l’encontre de la première méthodologie est le fait qu’elle n’autorise
pas une interprétation économique. Cette méthodologie n’est pas a-théorique
car elle implique une classification des variables selon le degré d’endogénéité
(Cooley et LeRoy, 1985; Leamer, 1985). La théorie économique permet
rarement de fixer les restrictions de manière à obtenir une matrice
triangulaire ou récursive (Deserres et Lalonde, 1995). Lorsque les auteurs
13
La décomposition de Cholesky est la méthode de décomposition préconisée par Sims (1980). Elle consiste à
définir, pour une matrice symétrique positive, une matrice triangulaire inférieure. Décomposer la matrice de
variance-covariance selon la méthode de Cholesky revient à supposer que la matrice de passage, des innovations
canoniques aux innovations structurelles, est triangulaire inférieure. Cependant, cette méthode de décomposition
ne s’appuie sur aucun a priori économique et nécessite que les séries intégrées dans le modèle VAR soient
rangées de la plus exogène à la plus endogène. [Cité par Gossé J.B et Guillaumin C (2013)]
41
décident de fixer les restrictions à l’aide d’un modèle théorique particulier, la
décomposition de Cholesky se révèle être un outil limité et souvent inadapté.
1 C12 C 13
C 21 1 0
0 0 1
(3-4)
42
temporelles nécessite que l’on soit en présence d’un certain nombre de
données statistiques reflétant le passé, et d’un certain nombre de variables
retenues de préférence en fonction des caractéristiques de l’espace
économique sur lequel on s’intéresse (Wabo Nokam, 2019). Cette sous-
section abordera la procédure pour aboutir à une estimation du modèle
SVAR.
43
Pour décider, nous comparons la valeur de la statistique ADF à celle de
McKinnon au seuil de 5% ou encore nous comparons la probabilité critique
associée à la statistique ADF au seuil de signification 15.
15
Le seuil de signification accepté pour une estimation en sciences économiques est généralement de 5%.
(Kimfuta, 2019)
44
3.1.2.4. Tests de diagnostic
Dans le cadre de cette étude, le test LM qui est effectué est celui de
Johansen (1995). Sous son hypothèse nulle, ce test suppose qu’il y’a
absence d’autocorrélation entre les différentes séries. La statistique du test
suit asymptotiquement une loi de Chi-Deux à k degrés de liberté, où k
représente le nombre d'équations présentes dans le VAR en Système.
Nous nous proposons dans cette section d’analyser empiriquement les effets
des instruments de la politique budgétaire sur l’activité économique en
R.D.C à travers des simulations des chocs (impulsions) aléatoires et de la
décomposition de la variance de l’erreur.
45
Dans ce point, nous présentons les principaux résultats obtenus dans le
cadre de ce travail.
L’utilisation du test ADF montre que seules les séries des recettes fiscales et
des dépenses sont stationnaires en niveau ; Et la série PIB l’est en différence
première.
Donc on peut dire que les variables utilisées dans notre essai empirique ne
sont pas intégrées de même ordre, ce qui affirme une absence de relation de
cointégration entre celles-ci (utilisation d’un modèle VAR est requise au lieu
d’un modèle VECM).
46
0 -23.12369 NA 0.003140 2.749862 2.898984 2.775099
1 36.72258 94.49412 1.52e-05 -2.602377 -2.005889 -2.501428
2 56.77863 25.33396* 5.18e-06 -3.766172 -2.722318 -3.589510
3 70.35339 12.86030 4.08e-06* -4.247725 -2.756506* -3.995352*
4 79.49211 5.771823 7.07e-06 -4.262328* -2.323742 -3.934242
Nous présentons après estimation du modèle VAR structurel (Cfr. Annexe II),
les différents résultats empiriques trouvés. Nous nous intéressons
essentiellement aux fonctions de réponse aux chocs et aux décompositions
de la variance des erreurs de prévisions pour analyser les effets de la
politique budgétaire sur le PIB.
47
Où Shock 1 représente le choc des recettes publiques et Shock 2 renvoie au
choc des dépenses publiques.
Suite à un choc positif sur les recettes fiscales se traduit par une
augmentation du PIB de 0.46 à la première année puis, une baisse de -0.02
pour remonter à la 7ème année à 0.15.
48
5 0.980109 50.90807 24.14282 24.94910
6 0.981461 50.89993 24.07730 25.02277
7 1.000412 49.40589 25.33336 25.26076
8 1.016257 48.10778 26.50676 25.38546
9 1.026297 47.17129 27.34141 25.48730
10 1.031980 46.68753 27.98135 25.33112
49
CONCLUSION
L’objet de ce présent travail a porté sur l’évaluation de l’efficacité de la
politique budgétaire et a tenté d’examiner l’impact des instruments de cette
politique budgétaire sur l’activité économique de la R.DC.
Dans la littérature théorique et empirique, le débat est encore loin d’être clos
en ce qui concerne son efficacité. La présente étude participe à ce débat en
analysant les effets des chocs de politique budgétaire sur l’activité
économique dans un pays en développement, qui est la R.D.C
Les données secondaires sur l’économie de la R.D.C ont été collectées dans
les rapports de la Banque Centrale du Congo exprimée en fréquences
annuelles et logarithmisées afin de réduire les plages des variables d’une
quantité inférieure à celles de l’original. Ces données couvraient la période
d’étude allant de 1998 à 2020. Le traitement de ces données a été fait grâce
aux logiciels E-views 10.
Les résultats ainsi obtenus montrent l’impact des recettes fiscales sur le PIB
est plus prononcé que celui des dépenses. En outre, la politique budgétaire
en R.D.C affecte positivement la croissance économique. En effet, suite à un
choc budgétaire positif, l’activité économique est par l’occasion stimulée. Les
différents chocs ont un effet stable quel que soit l’horizon sur l’activité
économique.
50
résultats infirment donc l’hypothèse émise dans le cadre de ce travail selon
laquelle la politique budgétaire en RDC serait inefficace.
51
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56
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHIE..............................................................................................................................i
IN MEMORIAM........................................................................................................................ii
DEDICACE...............................................................................................................................iii
REMERCIEMENTS..................................................................................................................iv
SIGLES ET ABREVIATIONS.................................................................................................vi
TABLE DES FIGURES...........................................................................................................vii
TABLE DES TABLEAUX......................................................................................................vii
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................1
0.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION.............................................................................1
0.2. PROBLEMATIQUE....................................................................................................2
0.3. BREVE REVUE DE LA LITTERATURE..................................................................4
0.4. HYPOTHESE...............................................................................................................5
0.5. METHODOLOGIE......................................................................................................6
0.6. OBJECTIFS DU TRAVAIL........................................................................................6
0.7. CHOIX ET INTERET DU SUJET..............................................................................6
0.8. DELIMITATION DE L’ETUDE.................................................................................7
0.9. OSSATURE DU TRAVAIL........................................................................................7
Chapitre 1. Politique Budgétaire dans la littérature économique...............................................8
1.1 Généralité sur la politique budgétaire..........................................................................8
1.1.1. Concepts sur la politique budgétaire.....................................................................8
1.1.2. Objectifs de la politique Budgétaire.........................................................................9
1.1.3. Instruments, canaux de transmission et règles budgétaires....................................10
1.2. Courants de Pensée........................................................................................................12
1.2.1. Le Keynésianisme et l’efficacité de la politique budgétaire...................................13
1.2.2. L’orthodoxie et l’inefficacité de la politique budgétaire........................................16
1.3. Revue Empirique...........................................................................................................20
Chapitre 2. Evolution macroéconomique et Approche méthodologique..................................28
2.1. Evolution macroéconomique de la R.D Congo..........................................................28
2.1.1. Phase 1 (1960 – 1974).........................................................................................29
2.1.2. Phase 2 (1975 – 1988).........................................................................................31
2.1.3. Phase 3 (1989 – 2001).........................................................................................33
57
2.1.4. Phase 4 (2002 – 2020).........................................................................................35
2.2. Approche méthodologique.........................................................................................37
2.2.1. Choix du modèle d’estimation économétrique...................................................37
2.2.2. Présentation des données....................................................................................38
2.2.2.1. Sources des données....................................................................................39
2.2.2.2. Description des variables.............................................................................39
Chapitre 3. Modélisation SVAR et Résultats...........................................................................40
3.1. Modélisation SVAR.....................................................................................................40
3.1.1. Spécification et Identification du modèle...............................................................40
3.1.1.1. Spécification du modèle...................................................................................40
3.1.1.2. Identification des restrictions...........................................................................41
3.1.2. Procédure d’estimation du modèle SVAR..............................................................42
3.1.2.1 Tests de stationnarité.........................................................................................43
3.1.2.2 Sélection du nombre de retards optimal...........................................................44
3.1.2.3. Estimation du modèle SVAR...........................................................................44
3.1.2.4. Tests de diagnostic...........................................................................................44
3.2. Résultats de l’estimation et Discussion de ces résultats................................................45
3.2.1. Résultats des estimations........................................................................................45
3.2.1.1. Résultats de l’analyse de la stationnarité.........................................................45
3.2.1.2. Tests d’identification du nombre de retards.....................................................46
3.2.1.3. Estimation du modèle SVAR...........................................................................47
3.2.2. Discussions des résultats obtenus...........................................................................49
CONCLUSION.........................................................................................................................50
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................52
TABLE DES MATIERES........................................................................................................57
ANNEXES................................................................................................................................60
ANNEXE 1. Présentation visuel de stationnarité.................................................................60
ANNEXE 2. Test de racine unitaire (Test de Dickey-Fuller Augmenté).............................60
ANNEXE 3. Estimation du modèle SVAR..........................................................................63
ANNEXE 4. Test de Validation du modèle SVAR..............................................................65
58
59
ANNEXES
ANNEXE 1. Présentation visuel de stationnarité
t-Statistic Prob.*
60
Y(-1) -0.548229 0.174735 -3.137483 0.0095
D(Y(-1)) 0.556162 0.181151 3.070165 0.0107
D(Y(-2)) -0.072171 0.089024 -0.810688 0.4347
D(Y(-3)) 0.206615 0.087728 2.355180 0.0381
D(Y(-4)) -0.192415 0.068401 -2.813043 0.0169
C 8.030953 2.463960 3.259368 0.0076
@TREND("1998") 0.091039 0.032543 2.797518 0.0174
t-Statistic Prob.*
61
Null Hypothesis: T has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 2 (Automatic - based on SIC, maxlag=4)
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
62
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
Y T G
63
(0.41530) (0.48382) (0.54862)
[ 0.46806] [ 1.16915] [-0.15324]
Estimation Proc:
===============================
LS 1 4 Y T G
VAR Model:
===============================
Y = C(1,1)*Y(-1) + C(1,2)*Y(-2) + C(1,3)*Y(-3) + C(1,4)*Y(-4) + C(1,5)*T(-1) + C(1,6)*T(-2) + C(1,7)*T(-3) +
C(1,8)*T(-4) + C(1,9)*G(-1) + C(1,10)*G(-2) + C(1,11)*G(-3) + C(1,12)*G(-4) + C(1,13)
64
0.565664932837*G(-1) + 0.0815589767492*G(-2) + 0.0415390070157*G(-3) - 0.0378862458645*G(-4) +
0.182694718896
Estimated S matrix:
0.658741 0.456152 -0.401171
0.629012 0.655451 -0.642754
-0.332337 -0.124847 0.495774
Estimated F matrix:
1.000000 0.550498 0.180421
0.925989 1.000000 0.000000
0.000000 0.000000 1.000000
Null
hypothesi
s: No
serial
correlatio
n at lag h
65
1 11.84132 9 0.2224 1.723470 (9, 2.6) 0.3802
2 12.07366 9 0.2092 1.801732 (9, 2.6) 0.3658
3 4.246571 9 0.8944 0.289914 (9, 2.6) 0.9306
4 5.798485 9 0.7599 0.457579 (9, 2.6) 0.8369
5 4.929233 9 0.8404 0.358433 (9, 2.6) 0.8937
Null
hypothesi
s: No
serial
correlatio
n at lags
1 to h
66
Joint 2.227335 3 0.5266
1 0.754051 2 0.6859
2 1.485569 2 0.4758
3 0.000918 2 0.9995
67