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U.E.A/BUKAVU
B.P 3323/BUKAVU
DEDICACE
A vous mon père Matata Kitibu et ma mère Mungwakonkwa Kabasha Julienne pour
avoir enduré d’énormes sacrifices contribuant à mon éducation tant spirituelle
qu’intellectuelle ;
A mes frères et sœurs : Aline Chibembe, Pacte Matata, Pactole Matata, Ushindi
Matata et à tous ceux dont leurs noms n’ont pas été repris, que ce travail soit le résultat de vos
encouragements et soutiens.
PAUSE MATATA
II
REMERCIEMENTS
C’est avec le concours et les conseils de plusieurs personnes que nous avons pu parcourir un
long chemin qui nous a conduits à la réalisation de ce travail. Qu’il nous soit permis
d’exprimer nos sentiments de reconnaissance envers les personnes qui ont contribué de près et
de loin à sa réalisation.
Nos premiers remerciements s’adressent au très haut, Seigneur Dieu tout-puissant pour la
santé, la force, l’intelligence et la grâce qu’il nous a donné tout au long de ce parcours
académique et pour la réalisation de ce travail.
Nos remerciements s’adressent à tout le corps professoral de la faculté des sciences
économiques et de gestion, pour la formation tout au long de notre cursus à l’Université
Evangélique en Afrique (U.E.A). Qu’il trouve satisfaction au travers notre travail.
Nous remercions l’Assistant ETIENNE MUTWARE pour avoir accepté de nous encadrer tout
au long de la réalisation de ce travail et pour s’être investi activement par ses conseils, ses
critiques qui ont guidé nos réflexions.
Je ne peux cesser de remercier nos très chers parents Mungwakonkwa Kabasha Julienne et
Matata Kitibu, qui sont mes piliers, mes premiers supporteurs et ma plus grande force pour
leur amour, leurs conseils ainsi que leur soutien inconditionnel à la fois moral et économique,
qui m’ont permis de réaliser les études que je voulais et par conséquent ce travail.
Nos sentiments de gratitude et nos vifs remerciements s’adressent au Master Mushagalusa
Balasha Arsène, mon oncle Atawale et Papa Bagalwa Manasse pour leur soutien financier
sans lequel cette formation ne serait possible.
Nous remercions également nos camarades et amis de lutte.
Nous exprimons notre reconnaissance à toute personne ayant contribué de près et de loin à la
réalisation de ce travail.
PAUSE MATATA
III
RESUME
Depuis décembre 2019, le monde a été frappé par la pandémie de coronavirus (Covid-19) qui
a fait son apparition en chine et s’est ensuite diffusé à l’échelle mondiale sur tous les
continents. Cette pandémie de Covid-19 a créé une crise sur tous les plans. Cette crise a
entrainé une forte réduction des échanges commerciaux et de fortes variations des taux de
change, mais une réduction limitée des déficits et excédents des transactions courantes à
l’échelle mondiale, les déficits et les excédents des transactions courantes se situaient juste
au-dessus de 3% du PIB mondiale en 2019, soit à un niveau légèrement inférieur à celui de
l’année précédente. D’après les prévisions pour 2020, ils ne devraient diminuer que d’environ
0,3% du PIB mondial. Les perspectives restent incertaines, car les risques de nouvelles vagues
de contagion, d’inversion des flux de capitaux et de nouvelle diminution des échanges
internationaux se profilent toujours à l’horizon.
Dans l’objectif d’analyser les facteurs justifiant la variation des prix des denrées alimentaires
dans la commune d’Ibanda pendant la période de la Covid-19, nous nous sommes servis des
méthodes documentaires, comparatives, analytique et descriptive.
Il ressort des résultats que la variation des prix des denrées alimentaires pendant la covid-19
dans la commune d’Ibanda était influencée à 45,83% par les mesures de confinement observé
tout au début de la pandémie à covid-19, 30,21% par l’indisponibilité des produits et 23,96%
par l’augmentation des coûts.
ABREVIATIONS UTILISEES
ACSS : Africa Center for Strategic Studies
Kgs : Kilogrammes
O.INTRODUCTION
O.1 Problématique
Depuis décembre 2019, le monde a été frappé par la pandémie de coronavirus (Covid-19) qui
a fait son apparition en chine et s’est ensuite diffusé à l’échelle mondiale sur tous les
continents. Cette pandémie de Covid-19 a créé une crise sur tous les plans. Cette crise a
entrainé une forte réduction des échanges commerciaux et de fortes variations des taux de
change, mais une réduction limitée des déficits et excédents des transactions courantes à
l’échelle mondiale. Les perspectives restent incertaines, car les risquent de nouvelles vagues
de contagion, d’inversion des flux de capitaux et de nouvelle diminution des échanges
internationaux se profilent toujours à l’horizon (Martin & All, 2020).
Cette pandémie a perturbé l’activité économique et la vie quotidienne normale dans le monde
entier et plus particulièrement en Afrique. En réponse à la pandémie, de nombreux
gouvernements à travers le monde ont pris des mesures strictes pour prévenir l'épidémie,
assurer le bon fonctionnement du système de santé et protéger les plus vulnérables. Toutefois,
en raison de l'incertitude et de la vulnérabilité accrue résultant des fermetures d'entreprises,
des restrictions de voyage et des mesures de confinement, les impacts économiques à court
terme sont loin d'être négligeables en termes de baisse de la production, des investissements,
des revenus et, par conséquent, de hausse du chômage (Jules, 2020).
Du fait de ces pertes de revenus, dont pâtissent majoritairement les ménages urbains, le
nombre de personnes susceptibles d'être touchées par l'insécurité alimentaire aigu pourrait
quasiment doubler, passant de 135 millions en 2019 à 265 millions, et plus de 30 pays
pourraient connaître une famine d'ici à la fin de l'année 2021 (PAM, 2020) ;
Maintenant que les coûts économiques et sociaux importants sont plus clairs, les
gouvernements se tournent de plus en plus vers un ensemble plus large de politiques et
introduisent des mesures fiscales et de protection sociale atténuantes, la contraction
économique provoquée par Covid-19 pourrait plonger 500 millions de personnes
supplémentaires (8 % de la population mondiale) dans la pauvreté, compromettant ainsi 30
années d'amélioration économique (UN-WIDER, 2020).
rendre au travail, ainsi que le déclin de la part de la demande extérieure dans les exportations.
Ce phénomène sera responsable d'une diminution de 10,5 % du nombre d'heures travaillées
dans le monde par rapport au début de l'année (OIT, 2020).
De ce fait, la RDC qui comptait déjà environ 16 millions des personnes (IPC, 2019), qui
souffrent de l’insécurité alimentaire aiguë en 2019 et 6,6 millions d’enfants qui souffrent de la
malnutrition pourrait voir les chiffres des personnes qui font face à la faim et à la malnutrition
augmenter sensiblement cette année, si des stratégies efficaces pour face aux effets pervers du
Covid-19 ne sont pas mis en place (ACSS, 2020).
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Par ailleurs, dans la ville de Bukavu, on a assisté à des spéculations abusives. Ainsi, des
pratiques commerciales emblématiques suivantes se sont fait ressortir: La hausse des prix des
denrées de première nécessité : à titre d’exemple, les prix de la farine de maïs est passé de 19$
à 24$ pour un sac de 25 kgs, ou encore le prix d’un sac de 25 kgs des haricots qui est passé de
25$ à 30$. Le même constat peut être fait pour le prix de l’huile palmiste dont un bidon de
20L qui se négociait à 20$ est passé à 28$ et celui d’un sac de 25 kgs de sucre est passé de
33$ à 38$ depuis que le désastre du COVID-19 a frappé à la porte de la RDC. Toutes ces
augmentations ont eu lieu dans moins de 48 heures à dater de l’annonce par le Chef de l’État
des mesures de confinement suivies de la fermeture des frontières, Une discrimination par les
quantités et une discrimination par les prix : on a assisté au refus par les revendeurs de
satisfaire les demandes de consommateurs. Cela s’est observé lorsque, par exemple, un offreur
vend un même bien à diférents prix selon que le consommateur est un proche ou un inconnu,
ou bien rationner la quantité à vendre au consommateur en fonction des affinités qui les
unissent, ainsi de stocks de sécurité afin de vendre plus chers à la longue lorsque la ville sera
en pénurie de stock. Faisant cela, ces revendeurs sont appelés « spéculateurs haussiers »
(Bahala, 2020).
Pour tout ce qui précède, la question principale à laquelle nous allons répondre tout au long de
cette étude est la suivante :
Quels sont les facteurs qui expliquent le changement des prix de denrées alimentaires pendant
la covid-19 dans la commune d’Ibanda?
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Caractériser les facteurs qui expliquent la hausse des prix des produits vivriers dans la
commune d’Ibanda pendant la période de covid19;
Discuter l’impact de la Covid-19 sur le mode d’approvisionnement des denrées
alimentaires des ménages de la commune d’Ibanda.
Ce travail pourra servir de référence à l'Etat qui est appelé à contrôler les fluctuations des
prix, non seulement des produits vivriers mais aussi ceux des autres produits se trouvant sur le
marché surtout pendant la Covid-19.
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Intérêt scientifique
Pour la science, l’intérêt que présente ce travail est une référence aux futurs chercheurs. Il
constitue une base théorique et une ouverture pour les futurs chercheurs à faire connaissance
sur comment ont évolué les prix des produits vivriers pendant la Covid-19.
Intérêt personnel
Ce travail nous aidera entant qu’un chercher d’approfondir nos connaissances que nous
sommes en train d’acquérir pendant la formation académique.
Cadre spatial
Notre travail se limite, du point de vue spatial, la ville de Bukavu et plus particulièrement
dans la commune d’Ibanda.
Cadre temporel
Vu les fluctuations des prix des produits vivriers en cette période de la covid-19, notre étude
s’étend sur la période allant d’Avril 2020 à Novembre 2021 du fait que dans cette intervalle
de temps que la volatilité des prix des denrées alimentaires était très observée, pour arriver à
bien comprendre et expliquer les facteurs qui sont à la base de ces variations des prix.
I.1.1. LA COVID-19
La COVID-19 est la maladie causée par un nouveau coronavirus, le SARS-CoV-2. L’OMS a
appris l’existence de ce nouveau virus le 31 décembre 2019 lorsqu’un foyer épidémique de
cas de « pneumonie virale » a été notifié à Wuhan, en République populaire de Chine.
I.1.2. LE PRIX
Le prix d’une marchandise ou d’un service est la quantité monétaire qu’il faut donner pour
l’obtenir (Dehema, 1987).
Certains auteurs admettent que le concept prix n’implique pas nécessairement celui de la
monnaie. C’est une contrepartie d’un bien ou d’un service. Il a pour rôle de faire rencontrer
les offreurs et les demandeurs sur le marché où l’on trouve son profit maximisé et l’autre sa
satisfaction. Il est utile que celui-ci ait un caractère non discriminatoire pour remplir sa
mission.
Le prix résulte de la rencontre entre l’offre et la demande. Il est le rapport entre deux quantités
de marchandises proposées à l’échange ou la quantité d’un bien que l’on doit donner en
échange d’une unité d’un autre bien, service ou d’un facteur de production. Dans une
économie monétarisé, le prix est la quantité de monnaie que l’on doit donner en échange
d’une unité d’un bien ou d’un service. Il est l’indicateur de la rareté d’un bien.
Pour l'économiste DEHEMA, le prix est la quantité de monnaie qu'il faut donner en échange
des biens et services. Il est fixé en fonction d'une réalité. Le prix peut tenir compte de l'aspect
des produits, à savoir la qualité et la quantité, le prix de revient, et tout autre frais accessoires
y compris la marge bénéficiaire (Dehema R. , 1987)
Ainsi, dans la commune d’Ibanda, les prix sont fixés en fonction du coût d'achat et de
transport, de l'offre et de la demande sur le marché et d'autres taxes perçues au profit du trésor
public, sans oublier la marge bénéficiaire. Certains économistes donnent le rôle prédominant
dans la détermination de prix tantôt à l'offre, tantôt à la demande. Ainsi, les prix de la farine
de Manioc et maïs, comme le prix de tous les autres produits de consommation sont soumis
d'abord à l'influence de l'offre et de la demande.
Signalons néanmoins qu'un prix peut varier suivant les conditions de la vente, suivant le mode
ou la date de livraison (au comptant ou à crédit) ou un prix imposé selon le régime
économique.
Dans une économie du marché, le prix suit un régime économique dans lequel l'allocation des
ressources est réalisée sur base du prix établi sur le marché où se rencontrent librement et de
manière décentralisée les offreurs et les demandeurs de biens et des services. Par contre, dans
une économie planifiée, les prix sont fixés autoritairement par le pouvoir public, selon qu'il
estime qu'un produit est utile ou nuisible à la santé (Marc, 1966).
Considérant ces aspects, nous pouvons constater que la RDC en général, et la ville de Bukavu
en particulier sont caractérisés par une économie du marché ; et le prix résulte de la libre
confrontation de l'offre et de la demande ; c'est-à-dire que la quantité de la demande fait
accroitre les prix, tandis que l'offre excessive le fait fléchir et inversement. Néanmoins, pour
éviter l'exagération des prix par les opérateurs économiques, le pouvoir public intervient en
vue de protéger les consommateurs locaux pendant la période de rareté, mais aussi pour éviter
les fluctuations incessantes en approuvant la structure des prix établie par les opérateurs
économiques.
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Il existe deux grandes méthodes de détermination du prix des biens mis en vente sur les
marchés : la première consiste à fabriquer le produit, à évaluer son coût de production et à
ajouter un pourcentage de marge (le bénéfice) ; la seconde revient à définir préalablement le
prix auquel un produit peut être vendu sur un marché déterminé, puis à concevoir et à
fabriquer ce produit en respectant des impératifs de coût qui permettront de le vendre à un
prix compétitif tout en dégageant un bénéfice raisonnable (Quirini, 1993).
Le mécanisme des prix joue un rôle fondamental dans l'ajustement de l'offre et de la demande,
dans la mesure où il existe, dans les économies de marché, un niveau de prix qui permet
d'établir, pour tout produit, un équilibre entre la production et la consommation. Ce prix
d'équilibre constitue un compromis entre ce que les producteurs peuvent se permettre de
facturer et ce que les consommateurs sont disposés à payer. Les prix vont donc permettre de
déterminer ce qui sera produit, pour qui, dans quelle quantité et de quelle manière. Les
questions relatives au prix sont, par conséquent, cruciales en sciences économiques,
notamment en microéconomie, et font l'objet d'études approfondies (Thierry, 2001).
Ce sont les facteurs constitutifs de l'offre et de la demande qui déterminent le prix des
produits (fixation des prix). Ainsi, lorsque la demande est trop importante, les prix diminuent
jusqu'à ce qu'un équilibre soit atteint. En matière d'offre, les prix sont définis sur la base des
coûts de production et de distribution, qui sont fonction de la rareté des matériaux et de la
technologie employée, ainsi que des limites imposées par l'organisation même de l'entreprise,
telles que la loi des rendements décroissants, le coût du travail, etc. Le producteur recourt
généralement à une politique de prix à même de porter les bénéfices obtenus à leur niveau le
plus élevé.
La demande correspond à la somme des décisions individuelles d'achat prises par les
acquéreurs sur un marché déterminé alors qu'ils s'efforcent de maximiser l'utilité disponible.
Cela suppose, bien entendu, que les acheteurs effectuent des choix rationnels, choix que la
publicité et le marketing modifient. Les efforts déployés par l'entreprise pour influencer la
demande peuvent, en grevant le coût du budget publicitaire, se répercuter sur les prix. Chacun
décide ou non d'acheter un bien en fonction du prix de celui-ci.
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Dans la réalité, toutefois, la demande ne détermine pas tant le prix que le nombre d'unités
vendues pour un même produit, car la plupart des entreprises préfèrent fabriquer un nouveau
produit plutôt que de laisser le prix de celui déjà en place dériver pour atteindre un niveau
d'équilibre (Charles, 1919).
Le cout d'achat représente tout ce qu'ont couté les marchandises et les matières jusqu'à leur
mise en stock au magasin (Silem, 2001). Il est constitué des éléments suivants :
Ce sont des coûts qui représentent tout ce qu'ont coûté les opérations relatives à l'exécution de
la vente. Le coût de distribution est exclusivement unique et constitué par les charges de la
fonction distribution dont les frais de transport, de déplacement au lieu de vente. Ainsi, en
matière commerciale, le prix de revient comprend l'ensemble de toutes les charges couvrant
un produit fini ou service créé et vendu (Bremond, 1981).
I.1.3. LE MARCHE
I.1.3.1. Notion
I.1.3.2. Définition
Le marché d'un bien (produit, service ou facteur) est la rencontre d'un ensemble d'offres et de
demandes de ce bien, donnant lieu à un échange sur la base d'un prix (Muhinduka, 2018).
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D'une part, selon l'étendue de leur réseau géographique, et dans ce cas, on parle du
marché mondial, du marché régional (continental), du marché sous régional, du
marché national ou local ;
D'autre part, suivant le nombre respectif d'offreurs et de demandeurs, tel que nous
aurons l'occasion de le constater plus loin.
A partir de ces caractéristiques, il est possible de déterminer les structures de marché qui sont
les formes alternatives que peut présenter un marché, en fonction de la manière dont s'y
réalisent les quatre caractéristiques fondamentales. Ainsi, plusieurs structures de marché
peuvent survenir en fonction du nombre d'offreurs et de demandeurs. Dressons une typologie
élémentaire de ces structures :
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Toutes ces formes alternatives se résument en fait à deux principales hypothèses, à savoir la
concurrence pure et parfaite et la concurrence imparfaite. Un marché répond aux
caractéristiques de la concurrence pure et parfaite lorsque les conditions suivantes sont
remplies:
Si l'une ou l'autre de ces six conditions n'est pas respectée (ne se vérifie pas), le marché
devient imparfait ou incomplet ou encore on parle de la concurrence imparfaite. Plusieurs de
ces conditions n'étant jamais remplies, le marché de concurrence pure et parfaite est une
situation théorique.
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I.1.3.4. Le monopole
Une entreprise est en situation de monopole lorsque le marché, elle n'a pas de concurrent. A
cet égard, elle est Price maker puis que le prix du marché dépend de son bon vouloir. Elle
peut soit fixer, par vote d'autorité, le prix auquel se soldera les transactions ou offrir une
quantité relativement faible du bien de manière à ce que la spéculation fasse grimper le prix
.Autrement, le monopoleur pratique un prix supérieur à celui qui aurait été pratiqué sur un
marché concurrentiel. La caractéristique fondamentale d'une situation de monopole, du point
de vue de l'analyse économique, est qu'un monopoleur dispose d'un pouvoir de marché dans le
sens où la quantité de bien qu'il est en mesure de vendre varie de façon continue en fonction
du prix qu'il. Ceci est à opposer au cas de l'entreprise concurrentielle dont les ventes tombent
à zéro si elle pratique un prix supérieur à celui du marché (Rivoire, 1994).
Il est possible de rencontrer des marchés présentant à la fois des structures ou caractéristiques
presque identiques à celui de concurrence parfaite ou celui de monopole sans pour autant
correspondre à l'une de ces deux situations, tel est le cas d'un marché de concurrence
monopolistique.
En effet, lorsqu'une entreprise arrive à différencier son produit, elle jouit d'un droit exclusif de
vendre son produit dans des conditions qu'elle fixe elle-même. Autrement dit, elle est capable
d'augmenter son prix sans pour autant perdre la totalité de ses clients. La demande adressée
aux concurrents de la firme dépend ainsi du degré de ressemblance entre les produits qu'ils
proposent et celui de la firme (Barre R, 1976).
La concurrence monopolistique est probablement le type de marché que l'on rencontre le plus.
Mais fort malheureusement, c'est également le type de marché le plus difficile à analyser. Les
situations de monopole pur et de concurrence parfaite sont beaucoup plus simples et sont des
fois utilisées comme première approximation pour des modèles élaborés de concurrence
monopolistique (Barre, 1996).
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Elle se définit comme le volume de bien mis à la disposition du marché (Barre R, 1955).
La demande d'un bien, à son tour est une intention d'achat d'une certaine quantité d'un bien
pour un prix donné (Jacquemin, 2001).
La quantité de produits que les consommateurs souhaitent acheter est affectée par de
nombreux facteurs, dont les plus importants sont :
le prix des marchandises;
les goûts et les préférences des consommateurs;
le nombre des consommateurs;
le revenu des consommateurs;
le prix des produits concurrents;
la gamme des produits disponibles auprès des consommateurs.
La quantité fournie par les producteurs est aussi affectée par un nombre de facteurs, dont les
plus importants sont :
le prix des marchandises/produits sur le marché;
le prix des intrants/les coûts de production;
les facteurs technologiques;
le climat;
les possibilités d’entreposage.
I.1.5. LA MONNAIE
Dans un système actuel, les marchandises ne s'échangent pas entre eux (troc), mais surtout des
marchandises contre la monnaie ensuite l'échange de la monnaie contre le bien désiré.
L'avènement de la monnaie dans le circuit économique a suscité une très grande importance
qui concerne le moyen d'échange, celle de la politique économique.
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I.1.5.1. Définition
Par définition, la monnaie est définie comme un stock d'actifs aisément mobilisable pour
procéder à des transactions (Mamkiwg, 2003).
L'unité de compte : c'est un instrument qui sert à compter, à mesurer les autres biens.
C'est la fonction qui monétise l'économie (étalon de mesure) ;
Le moyen de paiement : c'est l'intermédiaire des échanges. Cette fonction fait
acquérir au détenteur de la monnaie le pouvoir d'achat ;
L'instrument de réserve des valeurs : c'est un outil grâce auquel on conserve le
pouvoir d'achat dans le temps. Cette fonction donne ma liberté de choisir le moment,
pour effectuer une transaction, immédiatement ou à terme.
Il y en a deux :
I.1.6. L'INFLATION
Elle se définie comme la hausse permanente et accélérée du niveau général des prix des
marchandises et des facteurs de production. Elle est provoquée par une augmentation de la
demande de biens qui n'entraine pas une augmentation correspondante des quantités,
échangées, ou dans une diminution de l'offre de biens sans une diminution de la demande.
1
(Delaplace, 2017)
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Elle se mesure par l'indice du niveau général des prix. Le taux d'inflation d'une économie
donnée, est le pourcentage d'accroissement de l'indice des prix au cours d'une période donnée
(une année). Par opposition à l'inflation, la déflation, constitue un mouvement général à la
baisse des prix ; ce mouvement entraine très souvent une stagnation ou une récession de
l'activité économique (INSEE, 2021)
Les denrées alimentaires sont généralement des produits agricoles. La production agricole est
tributaire des conditions agro-environnementales dans lesquelles croissent les différentes
spéculation. Les paramètres climatiques (la pluie, la température, et le taux d’humidité),
influencent soit positivement soit négativement la production agricole (USAID, 2018).
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Birashirwa P. (2020), dans son travail sur « Les caractéristique des petits vendeurs et
changement de prix des produits agricoles dans la ville de Bukavu », il se fixe comme objectif
d’analyser la formation du prix des produits vivriers agricoles dans la ville de Bukavu.
Passant par des méthodes analytique, statistique, descriptive et historique ; ainsi que l’usage
des techniques d’entrevue, documentaire et d’enquête ; il aboutit aux résultats selon lesquels il
y a une relation significative de la volatilité et certains facteurs tels que : le prix d’achat, la
qualité de produit, le taux de taxe, les coûts subis par le vendeur, la concurrence, la quantité,
etc. A partir de ces résultats il conclut que globalement la volatilité des prix sur les marchés
est influencée négativement ou positivement selon les différents facteurs en lien avec ce
dernier.
Vwima S. (2013), dans son article intitulé : « le rôle du commerce frontalier des produits
alimentaires avec le Rwanda dans l’approvisionnement des ménages de la ville de Bukavu »,
il se fixe l’objectif de mettre en évidence l’importance des approvisionnements des produits
alimentaires en provenance du district de Ruzizi /Rwanda dans la sécurité alimentaire de la
ville de Bukavu. A partir de la technique d’enquête, et l’usage des méthodes statistiques
unidimensionnelles et multidimensionnelles ; il aboutit aux résultats selon lesquels il faut
stimuler la production et favoriser le commerce des produits alimentaires locaux afin de
couvrir une part accrue de la demande, à un prix compatible avec le pouvoir d’achat de la
population.
Masudi. (2014), dans son travail de fin de cycle portant sur « Analyse de l’évolution des prix
des produits de première nécessité dans la ville de Bukavu », il se fixe comme objectif de
connaitre les causes et conséquences de l’instabilité des prix de ces produits sur les marchés et
proposer le cas échéant quelques pistes de solution pour y remédier. Pour enrichir son étude, il
a utilisé la méthode comparative, la méthode statistique et la technique d’entretien. Il aboutit
aux résultats selon lesquels l’instabilité des prix de ces produits sur les marchés serait causée
par plusieurs facteurs entre autres les raisons structurelles liées aux spécificités des marchés
des produits agricoles et à leurs contraintes propres, une instabilité du taux de change
causerait aussi une variation des prix et la nature de la demande. Et toutes ces causes de la
variabilité des prix auraient comme conséquences d’augmenter la production et les profits
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Byangela. (2011), dans son travail de mémoire portant sur « La transmission des prix et
analyse des marchés des produits vivriers entre le secteur de Tanganyika et la ville d’Uvira :
cas spécifique de l’huile de palme », il se fixe comme objectif d’analyser les coûts liés à la
transmission des produits vivriers dans les différents marchés entre le secteur de Tanganyika
et la ville d’Uvira. Pour approfondir son étude, il a fait recours au modèle économétrique et
comparatif. Il réalise qu’en terme de probabilité, le prix dans le secteur de Tanganyika est
fonction des coûts de transport avec p-value de 0,050 mais aussi qu’il est fonction des taxes
avec p-value de 0,02957. Il trouve au contraire que dans la ville d’Uvira, les résultats sont
contraires c’est-à-dire le prix n’est pas fonction de ces deux éléments.
Notre étude qui porte sur l’analyse des facteurs déterminant la variation des prix des denrées
alimentaires pendant la covid-19 dans la ville de Bukavu : cas de la commune d’Ibanda, nous
avions comme objectif d’étudier ou d’analyser les facteurs justifiant la variation des prix des
denrées alimentaires dans la commune d’Ibanda pendant la période de la Covid-19 en se
basant sur les vendeurs des denrées alimentaires.
Pour ce faire, il discute tout d’abord les facteurs qui justifient la hausse des prix denrées
alimentaires pendant la période de la pandémie à covid-19 et aussi certains produits
alimentaires vendus sur les marchés de la commune d’Ibanda. Après l’enquête, cette étude est
parvenue aux résultats démontant, grâce aux statiques descriptives que la variation des prix
des denrées alimentaires pendant la covid-19 était due significativement par : les mesures de
confinement, l’indisponibilité des produits et l’augmentation des coûts pendant la covid-19 et
ces résultats trouvés différencie largement notre travail à ceux de nos prédécesseurs.
Cependant, grâce aux analyses, nous remarquons que l’intervention étatique pendant la covid-
19 pour réglementer les marchés des denrées alimentaires était quasiment inaperçue qui serait
aussi la cause de cette variation à la hausse des prix observée pendant la pandémie à covid-19.
19
II.I.1.1. Localisation
Le relief de la commune d’Ibanda est moins accidenté que celui de la commune de Kadutu.
C’est aussi une suite de collines, des plateaux et des vallées et cela du Nord au Sud. Ses
pentes plus ou moins fortes favorisent des érosions caractérisées par des ruissellements
renforcés par des constructions anarchiques : à Muhungu, à Panzi, à Ndendere, etc. L’on y
trouve un sol argileux de couleur rouge issu d’une altération profonde des trachytes et des
basaltes ce sol possède une perméabilité très réduite, ce qui favorise un intense ruissellement
qui est la source de plusieurs cas d’érosions. Ce sol argileux est mal protégé car non couvert
d’arbres.
2
(Données issues du bureau communal d’Ibanda, 2019)
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A l’instar de toute la ville de Bukavu, la commune d’Ibanda jouit d’un climat tropical
d’attitude avec une longue saison pluvieux qui va de septembre à mai, contre une courte
saison sèche qui va de mois de juin jusqu’au mois d’Août de chaque année. En moyenne, il
pleut 1600 mm d’eau par an dans la commune d’Ibanda ; où la température annuelle est entre
17o et 22o avec une amplitude thermique de 40° C.
II.1.1.4. Hydrographie
La commune d’Ibanda fut créée par l’arrêté collectif n°11/203/58 du 03 octobre 1958. Elle est
l’une de 3 communes que compose la ville de Bukavu. Elle joue un rôle important dans le
domaine politique, administratif, économique et intellectuel.
Sa superficie est de 11,57Km2. A sa création, elle était habitée uniquement par les blancs. A la
veille de l’indépendance de notre pays en 1959, beaucoup des blancs regagnèrent la
Belgique en abandonnant leurs maisons. Celles-ci seront occupées petit à petit par les cadres
noirs à partir de 1960. En 1974, la commune d’Ibanda s’agrandit en englobant le quartier
Panzi. Actuellement la commune d’Ibanda est peuplée de 283 807 habitants et subdivisée en
3 quartiers : NDENDERE, NYALUKEMBA et PANZI.
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La commune d’Ibanda est l’une de trois communes qui constituent la ville de Bukavu :
IBANDA, KADUTU et BAGIRA. Elle abrite une administration publique et se trouve dirigé
par un bourgmestre. Elle est composée de 3 quartiers : NDENDERE, NYALUKEMBA et
PANZI.
QUARTIER CELLULES
NYALUKEMBA NYAWERA, MUHUMBA, NGUBA
NDENDERE NYAMOMA, MUHUNGU, RUZIZI, MANIEMA
PANZI BIZIMANA, MULENGEZA, MAJOR VANGU,
KAZAROHO, MUSHUNUNU
La ville de Bukavu est construite sur le territoire des Bashi ; c’est ainsi que ces derniers sont
prédominants dans toute la ville y compris dans la commune d’Ibanda autres ethnies sont : les
BAKONGO, BANANDE, BALUBA, BAREGA.
HOMMES 58 755
FEMMES 65 363
GARCONS 74 056
FILLES 85 633
TOTAL 283 807
1. l’habitat
Des maisons en pisées, qui détournent la médiocrité, la pauvreté. Elles sont souvent
serrées, usées, penchées et de petites tailles : Panzi, Essence, Muhungu ;
Des maisons en matériaux semi-durables : construites donc en planches ;
Il y a lieu de faire remarquer que Labotte, Nyawera, Muhungu, Nyalukemba ont
hérité en grande partie les maisons en matériaux durables qui remontent de l’époque
coloniale.
Depuis les années 1980, la commune d’IBANDA ne connaît pas des lotissements vraiment
officiels l’on y constante une occupation des terrains qui engendre souvent un déboisement
intensif et des conflits fonciers très violents.
2. La santé
3. L’Education
Aujourd’hui, ce n’est plus facile de compter les écoles dans la commune d’Ibanda, qu’il
s’agisse des écoles non conventionnées, conventionnées ou privées. Nous savons seulement
que la commune d’Ibanda renferme des bonnes écoles primaires, nous pouvons citer les
écoles primaires ALFAJIRI, NYALUKEMBA, IBANDA, NIDUNGA,AVENIR, MGR
BYAENE, EDAP/ISP, UJASIRI, HODARI, MWANZO, ELIMU, NYANDJA, IMANI
PANZI, TUMAINI, LYCEE CIREZI, …
En ce qui concerne les universités et les institutions supérieures nous avons : l’institut
supérieur pédagogique de Bukavu, institut supérieur de management, institut supérieur des
sciences commerciales et financières, l’université de CEPROMAD, l’institut supérieur de
commerce, le grand séminaire de missionnaires d’Afrique de la Ruzizi, université évangélique
en Afrique, …
4. Réligion
Le christianisme est la religion dominante dans la commune d’Ibanda où l’on recense des
catholiques et des protestants. La commune héberge la grande cathédrale notre dame de la
paix de l’Eglise catholique. A côté des catholiques et des protestantes, l’on note la présence
des musulmans et des plusieurs sectes caractérisées par des maisons de prières où des pasteurs
zélés prétendent chasser les démons à longueur des journées.
Sports : presque tous les sports sont représentés dans la commune d’Ibanda : Football,
Volley ball, Basket ball, Clubs de judon et de Karaté.
Les loisirs: la commune d’Ibanda recense un nombre important des salles de fête et de
spectacle telles sont les cas des salles de l’institut Alfajiri, salle du centenaire Mater
dei, de chahi, Fiesta, Marie claire, de l’hôtel Bugugu, Belvedere, Célestine, la
24
La commune d’Ibanda est le siège de la plupart des ONGD locales de développement qui
opérènt tant dans la ville qu’à l’intérieur de toute la province du Sud-Kivu : IADL, comité
Anti Bwaki, APIDE, CRONGD, PIFEVA, …
La pêche: la pêche dans la commune d’Ibanda s’effectue dans une partie du lac Kivu
et dans la rivière Ruzizi. on utilise les filets maillants pour la pêche, on pêche les
poissons comme : tilapia, les fretins, communément appelé « SAMBAZA »
L’Elevage : le petit bétail et la base cours sont les plus dispersés dans la commune
d’Ibanda et surtout dans le quartier panzi. on y trouve des chèvres, des poules, des
cobayes, de canards, …
Pour des raisons de charte et afin de faciliter l’interprétation de ces données, nous avons jugé
bon de représenter cette même situation économique dans le tableau ci-dessous.
Tableau 5: Répartition des entreprises dans la commune d’Ibanda par secteur d’activité
en 2019
Ces chiffres prouvent à suffisance que l’économie à IBANDA est prédominée par le
commerce soit 32.6%, les moulins et quincailleries occupent le deuxième rang avec 16.54%
alors que les pharmacies et formations sanitaires viennent en 3ème lieu avec 15.83%.
L’artisanat
C’est une activité pratiquée par des professionnels artisans dans la commune d’Ibanda et qui a
son rôle économique dans la production des profils substantiels. Cette activité est tenue par
les travailleurs, maçons, menuisiers, cordonniers, des maisons des arts là où il y a des services
pour fabriquer des cachets, les t-shirts, …
26
Transport
Voie routière
Dans la commune d’Ibanda, les infrastructures routières ne sont pas en bon état malgré
quelques réhabilitations ou aménagements faits par ici, par-là surtout pendant la saison
pluvieuse. A part la route principale de la commune qui va de labotte à la frontière de Ruzizi
Ier et l’autre qui vient d’être réhabilitée par l’O.V.D en partenariat avec l’entreprise chinoise
des ponts et chaussées, la route qui va du monument de la paix vers le rond-point Major
vangu (Essence), les autres voies sont quasi-impraticables. On y trouve un peu partout
véhicules qui font le transport en commun et d’autres véhicules particuliers.
Voie lacustre
La commune d’Ibanda et de la ville en général, et assure avec ses bateaux les relations
d’échanges avec la province du Nord-Kivu et île d’Idjwi qui est exploité par le bac de l’office
des routes. Actuellement le port est caractérisé par l’envasement. Ce qui rend difficile
l’accostage des bateaux sur ce port. Cependant, d’autres compagnies privées (bateau
Emmanuel, Rafiki, Salama font la navigation Bukavu Goma et vice-versa)
Voie aérienne
18 compagnies aériennes ont leur siège dans la commune d’Ibanda. Elles assurent le transport
des marchandises et des personnes. Citons entre autre : Air Congo, TMK, KIVU Air et CAA3.
3
Ministère de transport, 2019
27
II.1. Méthodes
Dans cette partie nous allons présenter les différentes méthodes utilisées dans ce présent
travail.
a) Méthode comparative
Dans le cadre de ce travail, nous avons recouru à cette méthode pour nous permettre de faire
une comparaison évolutive des prix avant et pendant la COVID-19 pour en dégager les
conclusions.
b) Méthode Analytique
c) Méthode descriptive
Elle nous a permis de mener une étude descriptive de la commune d’Ibanda à travers les
marchés des produits sous étude.
II.2. Techniques
Dans cette dernière nous allons présenter les différentes techniques utilisées dans ce présent
travail.
a) Technique documentaire
b) Questionnaire d’enquête
Il nous a permis d’adresser les questions aux différents grossistes et détaillants exerçants des
produits en question ainsi qu’aux consommateurs pour recueillir les informations utiles à la
recherche.
Cet outil nous a permis de calculer l’évolution de différentes grandeurs retenues (le paramètre
prix des denrées alimentaires) cela dans les grandeurs mesurables et calculables. Pour ce faire,
nous nous sommes servis du logiciel SPSS et MS EXCEL.
Dans ce travail pour analyser les facteurs déterminants la variation des prix des denrées
alimentaires pendant la période de la covid-19 dans la ville de Bukavu : cas de la commune
d’Ibanda.
Nous nous sommes servis des statistiques descriptives qui lient les tableaux croisés et des
diagrammes afin d’avoir une idée globale sur notre population et aussi savoir si la COVID-19
a des effets sur la volatilité des prix des denrées alimentaires dans la ville de Bukavu et la
commune d’Ibanda en particulier.
1
𝑉 (𝑥 ) = ∑𝑛𝑖=1(𝑥𝑖 − 𝑥̅ )
𝑛
e) Interview libre
Cette technique nous a été utile pour nos entretiens avec les commerçants dans le but de
connaitre les causes profondes de la volatilité des prix des denrées alimentaires pendant la
COVID-19 à Bukavu et plus particulièrement dans la commune d’Ibanda.
Nous procédons par la formule de l’estimation (Bugandwa, 2012) qui est donnée par :
𝑛 ≥ 𝑍 2 (1 − π) π⁄
ϵ²
Avec :
n : la taille de l’échantillon
z : le seuil choisi pour la détermination du quantile Z (1-α/2) (1,96 pour un vendeur avec un
seuil de confiance de 95%).
ϵ : le degré de précision voulu par le chercheur. Dans cette recherche, nous avons fixé un
degré de précision de 90%. Ceci pour un intervalle de confiance de 95% avec π=50%.
En effet, l’analyse descriptive des principales caractéristiques retenues de nos enquêtés est
selon le sexe, le niveau d’étude, l’état civil, l’activité principale, la tranche d’âge, le quartier
de résidence, le statut dans le ménage, le revenu mensuel et la taille du ménage.
Analphabète 12 12,5
Secondaire 43 44,8
Universitaire 26 27,1
Total 96 100,0
Taille de ménage Moins 17 17,7
de 4personnes
4 à 8 personnes 53 55,2
Plus de 26 27,1
8personnes
Total 96 100,0
Etat civil Célibataire 18 18,8
Divorcé 9 9,4
Marié 61 63,5
Veuf/veuve 8 8,3
Total 96 100,0
Activité principale Petit 96 100,0
commerçant
70.8% de nos enquêtés sont des femmes et 29.2% sont des hommes;
La tranche d’âge de 35 à 40 ans représente 44,8% de nos enquêtés puis suivent les
personnes de la tranche d’âge de 20 à 25 ans qui représente 19,8% de nos enquêtés, puis la
33
tranche d’âge de 25 à 30ans qui représente 11,5%, celle de 40 à 45 qui représente 11,5%
suivie par la tranche d’âge de 30 à 35 ans qui représente 10,4% puis suivent les enquêtés
de la tranche d’âge de 35 à 40 ans qui représentent 2,1% et en fin les tranches d’âge de
45à 50 et 50ans et plus qui représentent 1% respectivement ;
44,8% des personnes enquêtées dans les ménages ont un niveau d’étude secondaire,
27,1% ont un niveau d’étude universitaire, 12,5% analphabètes, 10,4% ont fait des
formations/métiers et arts et enfin 5,2% ont un niveau d’étude primaire;
53 enquêtés soit 55,2% des petits commerçants des denrées alimentaires comportent un
nombre de membres de famille compris entre 4 et 8 personnes, 26 enquêtés soit 27,1% de
petits commerçants comportent un nombre de membres de famille inférieur à 4 personnes,
et 17 enquêtés soit 17,7% de petits commerçant comportent un nombre de membres de
famille supérieur à 8 personnes ;
63,5% de nos enquêtés sont mariés, 18,8% sont célibataires, 9,4% sont des divorcés et
8,3% sont des veuf (ve) s. La prééminence des personnes mariées est expliquée par le fait
que ce sont eux qui ont plus besoin de développer leurs activités pour couvrir les charges
ménagères à leur responsabilité ;
100% de nos enquêtés sont des petits commerçants cela est expliqué par le fait que ses
sont eux qui ont des informations suffisantes sur la variation des prix des denrées
alimentaires pendant la covid-19 ;
16,7% de nos enquêtés vivent dans le quartier Ndendere, 44,8% de nos enquêtés vivent
dans le quartier Nyalukemba et 38,5% de nos enquêtés vivent dans le quartier Panzi. La
majorité des enquêtés dans le quartier Nyalukemba s’expliquerait par la présence de deux
grands marchés que dans d’autres quartiers enquêtés ;
54,17% de nos enquêtés sont des chefs de ménage et 45,83% sont des conjoints dans leurs
ménages respectifs et
37 enquêtés soit 38,5% de petits commerçants des denrées alimentaires ont un revenu
mensuel situé dans l’intervalle de 151 à 200$, 34 enquêtés soit 35,4% de petits
commerçants ont un revenu mensuel qui varie entre 101 à 150$ , 12 enquêtés soit 12,5%
des petits commerçant ayant un revenu mensuel de 251 et plus, 8 enquêtés soit 8,3% de
petits commerçant qui ont un revenu mensuel situé entre 51 et 100$ et enfin 5 enquêtés
soit 5,2% de petits commerçants ont un revenu qui varie de 201 à 250 le mois.
34
Cette figure fait la représentation des facteurs qui déterminent la fixation des prix des denrées
alimentaires pendant la covid-19 dans de la commune d’Ibanda. 81,25% des vendeurs
enquêtés fixaient le prix selon les coûts d’achat (prix d’achat et autres frais accessoires
d’achat), 11,46% des vendeurs fixaient les prix sur base des bénéfices qu’ils recherchaient,
35
5,208% des enquêtés fixaient le prix sur base de la demande et enfin 2,083% fixaient le prix
en fonction du marché (des autres vendeurs du même produit).
III.2.2. L’intervention de l’Etat en matière de fixation des prix des denrées alimentaires
pendant la covid-19
Il sera question de voir le taux d’intervention des autorités étatiques dans la fixation des prix
des produits sous étude.
Figure 2: Intervention de l’Etat en matière de fixation du prix pendant la covid-19
Effectifs Pourcentage
Haricot 25 26
Huile 19 19,8
Sucre 14 14,6
Total 96 100
Il sied à signaler que le choix de ces produits a été motivé par le fait que ces derniers sont les
denrées alimentaires qui sont plus négociés sur les marchés de la commune d’Ibanda et dont
leurs prix ont connus une volatilité importante pendant la covid-19.
37
III.2.4. Facteurs influencant la variation à la hausse des prix des denrées alimentaires
pendant lacovid-19
Il nous est important de presenter aussi les facteurs qui ont été à la base de la variation à la
hausse des prix des denrées alimentaires pendant la covid-19 dans la commune d’Ibanda.
Figure 3: Facteurs influencant la variation à la hausse des prix des denrées alimentaires
pendant la covid-19
Cette figure fait la représentation des différentes raisons qui agissaient sur la hausse des prix
des denrées alimentaires pendant la covid-19. Il ressort de celle-ci que la hausse des prix était
influencée à 45,83% par les mesures de confinement observés tout au début de la pandémie à
covid-19 ; 30,21% par l’indisponibilité des produits et 23,96% par l’augmentation des coûts.
38
II.2.5. Les consequences qui se sont manifestées lors du changement des prix
Nous allons voir ici les effets de la variation des prix des denrées alimentaires.
Tableau 8: Les consequences qui se sont manifestées lors du changement des prix
Effectifs Pourcentage
Total 96 100
Source : Nos compilations avec le logiciel SPSS 20.0
Il ressort de ce tableau que 10,4% des vendeurs des denrées alimentaires approuvent une
diminution de la demande contre 56,3% des enquêtés qui approuvent que la demande n’a pas
diminué mais plutôt les clients s’approvisionnaient en petite quantité et en fin 33,3% des
enquêtés approuvent que la demande des denrées alimentaires est restée la même pendant la
covid-19.
III.2.6. Les problèmes que rencontraient les commerçants pendant la période de la
Covid-19
Il sera question de presenter les problèmes auxquels faisaient face les commerçants des
denrées alimentaires.
Tableau 9: Les problèmes que rencontraient les commerçants pendant la période de la
Covid-19
Effectifs Pourcentage
Total 96 100
Source : Nos compilations avec le logiciel SPSS 20.0
Il ressort de ce tableau que dans l’exercice de vente des denrées alimentaires pendant la
période de la pandémie à covid-19, 60,4% des vendeurs faisaient face à un problème
d’Instabilité des prix, 26% faisaient face au problème de la fermeture des frontières et 13,5%
faisaient au problème d’indisponibilité des produits.
39
Face à l’instabilité des prix pendant la période à Covid 19, certains diminuaient leur panier de
consommation car les prix ne faisaient qu’augmentaient du jour au lendemain voir certains
changeaient leurs habitudes de consommation.
III.2.7. Lieu d’approvisionnement des vendeurs
Là dessous nous présentons les différents milieux où s’approvisionnaient les vendeurs des
denrées alimentaires pendant la covid-19
Total 96 100
40
Total 96 100
Source : Nos compilations avec le logiciel SPSS 20.0
Il ressort de ce tableau, pour stabiliser les prix des denrées alimentaires, 90,6% des enquêtés
suggèrent que l’Etat doit baisser les taxes pour diminuer leurs coûts et 9,4% des enquêtés
suggèrent à l’Etat de construire les infrastructures routières pour permettre une bonne
communication entre les zones de production et celles de consommation.
III.2.10. Le prix moyen de vente d’avant et pendant la covid-19 des produits en étude
Nous allons montrés dans le tableau ci-dessous comment ont étés les prix des denrées
alimentaires pendant et avant la pendemie à covid-19.
41
Tableau 11: Le prix moyen de vente d’avant et pendant la covid-19 des produits en
etude
Pour ce faire, il discute tout d’abord sur les facteurs qui justifient la hausse des prix denrées
alimentaires pendant la période de la pandémie à covid-19 et aussi sur certains produits
alimentaires vendus sur les marchés de la commune d’Ibanda( Farine de maïs, Farine de
manioc, le haricot, Huile de palme et du sucre).
A l’aide des données de l’enquête effectuée auprès des vendeurs des denrées alimentaires
dans différents marches de la commune d’Ibanda, cette étude est parvenue aux résultats
démontant, grâce aux statiques descriptives que la variation des prix des denrées alimentaires
pendant la covid-19 était due par : les mesures de confinement, Indisponibilité des produits et
l’augmentation des coûts. Il fait aussi la démonstration des conséquences qui se sont
manifestées lors de la variation à la hausse des prix des produits en question, sont entre autre :
diminution de la clientèle, stagnation et approvisionnement en petite quantité.
Les statistiques et le test ont montré que la covid-19 a significativement impacté la hausse des
prix des denrées alimentaires dans la ville de Bukavu en général et la commune d’Ibanda en
particulier.
Cependant, grâce aux analyses, nous remarquons que l’intervention étatique pendant la covid-
19 pour réglementer les marchés des denrées alimentaires était quasiment inaperçue. Cela
serait aussi la cause de changement à la hausse des prix des denrées alimentaires.
En somme, l’objectif primordial de ce travail était d’étudier les facteurs justifiant la variation
des prix des denrées alimentaires dans la commune d’Ibanda pendant la période de la Covid-
19 dans la commune d’Ibanda, selon l’hypothèse assignée dans ce travail, on trouve que
généralement la variation des prix des denrées alimentaires pendant la covid-19 était
positivement impacté par les effets de cette dernière. Ainsi, au regard des observations
dégagées ci-haut, nous pouvons dire que notre hypothèse a été confirmée.
43
Nous ne saurons prétendre avoir tout analysé, ni tout avoir épuisé en ce qui concerne l’analyse
des facteurs déterminants la variation des prix des denrées alimentaires pendant la Covid-19
dans la ville de Bukavu . Notre réflexion étant limitée reste inachevée. Toutefois, nous
croyons qu’elle a de l’intérêt scientifiquement et nécessite d’être complétée et approfondie par
d’autres chercheurs.
RECOMMANDANTIONS
Notre hypothèse émise au départ ait été confirmé au travers la synthèse des résultats et les
analyses qui ont suivi, nous recommandons donc :
A. Au pouvoir étatique de :
Mettre en place des plans de contingence au niveau national, provincial, et territorial.
Ce plan de contingence devrait offrir aux gouvernants l’opportunité de penser au
renforcement des capacités de services et communautés en vue de la gestion efficace des
crises et surtout d’entrevoir les mesures d’atténuation des crises ;
Mettre en œuvre les opérations de stockage public par l’Etat et les collectivités
publiques permettrait une mise en correspondance des objectifs poursuivis lors des crises
alimentaires avec la taille des stocks et leurs mécanismes de gestion stocks stratégiques,
stocks d'intervention, stocks régulateurs, stocks d'urgence, stocks de réserve) ;
Construire les infrastructures routières pour permettre une bonne communication entre
les zones de production à celles des consommation afin de pouvoir réduire les risques et
coûts que subissent les vendeurs des denrées alimentaires ;
Baisser les taxes et impôts
Accorder des subventions aux petits commerçants pendant les périodes des crises comme
celle de la covid-19.
B. Aux vendeurs des denrées alimentaires de :
S’organiser en mode associatif afin de réglementer leur secteur d’activité soit en trouvant le
juste prix et réservé des sanctions à ceux qui s’en détourneront.
44
BIBLIOGRAPHIE
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du Covid-19. MercalexNewsletter, 3.
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entre le secteur de Tanganyika et la ville d'Uvira.
19. Marc. (1966). L'évolution des pris depuis cent ans . Paris: PUF.
20. Martin, & All. (2020). Impacts socio-éconilique de la Covid-19. Konrad Adenauer
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45
21. Masudi. (2014). Analyse de l'évolution des prix des produits de premiers nécessités dans
la ville de Bukavu.
25. PAM. (2020). Evaluation des effet de la covid-19 sur la sécurité alimentaire en Afrique.
27. Reardon. (2020). Comment le COVID-19 pourrait perturber les chaines de valeur
alimentaires dans les pays en developpement. LIBRARY NEWSLETTERSMEDIA.
32. Swinnen. (2020). Impacts de la COVID-19 sur les moyens de subsistances et la sécurité
alimentaire. IFPRI.
34. UN-WIDER, K. C. (2020). COVID-19 to push half a billion people into poverty. 52.
ANNEXES
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QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
I. CARACTERISTIQUES INDIVIDUELLES DE L’ENQUETE
1. Masculin 2. Féminin
1. Depuis combien de temps vendez-vous les denrées alimentaires dans la ville de Bukavu ?
4. Sur base de quoi vous vous referez lors de la fixation du prix de vos produits surtout
pendant la covid-19 ?
5. Quelles sont les raisons qui vous poussent à hausser les prix pendant cette période de la
COVID-19 ?
a. Oui b. Non
7. Quelles sont les conséquences qui se sont manifestées lors du changement des prix des
denrées alimentaires sur les marchés pendant la période de la pandémie à COVID-19?
1. Oui 2. Non
9. Quels sont les problèmes auxquels rencontraient par les commerçants pendant la période de
la Covid-19?
a. Indisponibilité des produits b. Instabilité des prix c. Manque des places dans le marché
g. Autres à préciser……….
f. Autres à préciser……………………
15. Quelle est votre prix de vente de ton produit d'avant et pendant la COVID-19 ?
1. OUI 2. NON
17. Quelles sont les mesures prises par l’Etat pendant la période de la Covid-19 pour
réglementer ce secteur ?...............................................................................................................
18. Quelles sont les stratégies à mettre en place pour stabiliser le prix des denrées alimentaires
sur le marché?