Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
DECEMBRE 2022
Professeur
ii
iii
IN MEMORIUM
Si la mort était une personne, nous mènerions une lutte sans relâche pour l’anéantir et
ainsi l’empêcher d’emporter ceux qui nous sont chers.
Mais hélas, elle est une force invisible et irréversible qui atteint et frappe jeunes et vieux,
justes et injustes. Elle n’épargne personne, c’est donc une force qui nous dépasse et un
passage obligé pour tous ceux qui respirent.
Il existe des êtres chers que nous aurions voulu avoir autour de nous physiquement en
ce moment, voir leur sourire, leur joie nous ferrai un grand plaisir mais, ils nous ont
quitté avant et cela sans nous retirer leur confiance !
A vous mon regretté père LUKUSA MEJI FREDDY que DIEU a retiré à fleure d’âge,
que vous soyez immortalisé par ce travail ;
A mon cher frère ANDRE LUBANZA MWANZA qui est parti au-delà du rideau
pendant que nous avions encore besoin de lui ;
Cher papa et cher frère, vos empreintes restent à jamais marquées dans le souvenir de
nos pensées et l’amour qui nous a lié sera à jamais plus fort que tout, même plus que
cette mort qui nous a séparé.
EPIGRAPHE
« Tout homme a le devoir de ne pas songer au mariage avant de s’être assuré qu’il
peut suffire aux besoins de ses enfants. »
DEDICACE
Je dédie ce travail.
vi
REMERCIEMENTS
Que l’honneur et la grâce soient rendus au Dieu Tout puissant, Maitre de l’univers pour
ses merveilles tout le long de nos recherches.
La simplicité et l’humilité sont deux qualités humaines qui attirent la sympathie car elles
sont l’expression de la réalité.
Le fil à lui seul est incapable de coudre un vêtement quelle que soit sa couleur ou son
épaisseur, et il ne peut de lui-même traverser un tissu mais plutôt lorsqu’il est rattaché à
une aiguille. Le fil n’est pas tranchant, ni solide mais puise toute sa force dans sa
connexion avec l’aiguille ; mes parents sont cette aiguille.
Nous ne pouvons laisser passer sous silence, les actes de générosité dont nous sommes
l’objet de la part de la famille MWANZA, nous citons LUKUSA MEJI JOSEPH,
KAZADI MUANA- MEJI ZADIO, KAPINGA MWANZA RACHEL, KABEYA
MWANZA, TSHIBUABUA MWANZA BENJAMIN pour leurs encouragements et
leurs soutiens, tant morale que spirituel.
vii
Nos remerciements vont tout droit à l’égard de ma famille LUKUSA, nous citons
KANJINGA LUKUSA SHARON et KABONGO LUKUSA RICHARD pour leurs
encouragements et leurs soutiens, tant morale que spirituel.
A papa DIKONDA KALENDA DIDIER BRUNO, nous vous remercions pour votre
encouragement et votre soutient tant financier que matériel.
Nous remercions également tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation
de ce travail, trouvent au travers de ces lignes l’expression de notre immense gratitude.
SIGLE ET ABREVIATION
Tableau n°2 : Le taux de chômage par tranche d’âge et par milieu de résidence ........ 31
1. INTRODUCTION
Pour BACHELARD, G (1938), « pour un esprit scientifique toute connaissance est une
repose à une question, il ne peut y avoir connaissance scientifique. Rien n’est donné.
Tout est construit »
De ce fait, nous ne pensons pas être le seul à avoir travaillé sur Relation croissance
démographique et développement en R. D.C.
Pour Julian Simon (1981) Dans son ouvrage intitulé « the ultimate ressource » où il
défend une thèse populationniste par excellence, il dit que l’observation humaine montre
que les niveaux de vie se sont élevés en même temps que la population augmentait et la
principale cause de cette richesses grandissante est l’accroissement démographique plus
une population est nombreuse, plus il lui sera facile d’inventer une solution à son
problème.
Pour Thomas Malthus dans sa célèbre loi de la population « il dit que la misère existante
provient d’un excès de la population résultant de sa croissance en progression
arithmétique
1.2 Problématique
Pour BACHELARD, G (1938), « l’esprit scientifique nous interdit d’avoir une opinion
sur les questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savons
pas formuler clairement. Avant tout, il faut savoir poser des questions »
Les débats portants sur relation qui peuvent exister entre la croissance démographique
et le développement, datent de longtemps. Depuis belle lurette, la juxtaposition de ces
deux concepts que sont le développement et la croissance démographique, dans les
analyses ayant trait au bien – être des populations a toujours soulevé des vifs débats
controversés. Ces débats portent sur les sens de dépendance entre la croissance
démographique et le développement d’une part, et sur les effets que l’un entrainerait sur
l’autre part.
1.5 Hypothèse
L’hypothèse étant une réponse provisoire au regard des questions soulevées dans la
problématique. Ainsi, nous formulons les hypothèses selon lesquelles :
1.6 Méthodologie
A cette étape nous allons recourir à des ouvrages, des articles ainsi que d’autres
documents publiés sur les différents moteurs de recherche de l’internet ainsi que les
bibliothèques de la place dans le but de collecter les différentes informations dont nous
ferons usage dans ce travail.
I.1.1. LA DEMOCRAPHIE
Le terme démographie fait son apparition en 1885, mais on peut considérer que la
démographie est une science récente puisque c’est seulement dans la seconde partie du
XXème siècle qu’elle se constitue en discipline autonome ; elle est née avec THOMAS
MALTHUS et développée en France par ALFRED SAUVY (1898 – 1990).
• L’approche quantitative, elle est une description des phénomènes touchant la vie
humaine et la population (Nombre de naissance, de décès, mouvement
migratoire, ……) le démographe ne peut pas s’arrêter à une description
comptable, il utilise quelques instruments de mesure comme les tables de
mortalité et les indicateurs synthétiques.
• L’approche qualitative, elle interprète les différentes mesures prises par le
pouvoir public, et fait appel aux différentes sciences sociales (économie,
géographie, sociologie) ces analyses rendent possible une prise de conscience
des phénomènes dermographiques et permettent aux pouvoirs publics de
s’engager, s’il le juge nécessaire, des politiques démographiques tendant à
modifier la situation analysée.
8
➢ La natalité
➢ La mortalité
➢ L’immigration
➢ L’émigration
Où
L’accroissement d’une population au cours d’une année est égal à la différence entre les
flux d’entrées (naissance + immigration) et les flux de sortie (décès + émigration)
L’accroissement total de P est égal à la somme des soldes des flux naturels et
migrations :
P1 – P0 = (N – M) + (I – E)
9
A) Le régime primitif
Ce régime est caractérisé par une forte natalité et une forte fécondité. C’est le régime
démographique qui caractérisa toutes les sociétés humaines avant les foyers de la
médecine et l’augmentation du nombre des calories consommées quotidiennement. Les
populations se renouvelaient à l’identique du fait du niveau élevé de la mortalité et de
la fécondité. C’est un régime démographique qui est proche de celui du régime animal.
Les périodes de fortes augmentations et de diminution des effectives alternants dans le
temps au gré des variations des moyens de subsistance ou de la nourriture.
B) Le Régine transitoire
Ce régime est caractérisé par une baisse de la mortalité avec une légère tendance à la
baisse de fécondité. C’est le régime démographique qui caractérise la plupart des pays
en développement actuellement.
En effet, grâce aux progrès de la médecine, la mortalité a baissé dans ces pays.
Cependant, le nombre moyen d’enfants par femme reste toujours assez élevé bien qu’il
soit légèrement en recul par rapport aux années d’avant la colonisation européenne,
japonaise, etc...
C) Le régime de maturité
Ici les taux de mortalité et de natalité sont constants, la structures par âge de la
population est invariable, l’effectif des décès varie comme celui des naissances et
comme celui de la population aux taux r.
10
Ce taux renseigne sur le rythme d’accroissement d’une population non soumise aux
mouvements migratoires internationaux. Il est exprimé en pourcentage et est calculé
comme suit :
𝑁−𝐷 𝑁−𝐷
Rn = × 100 Rn = × 100 Où :
𝑃 𝑃
Ce taux renseigne de son côté sur le rythme d’accroissement d’une population résultant
de mouvements migratoires. Il est exprimé en pourcentage et se calcule comme suit :
𝐼−𝐸 𝐼−𝐸
Rn = × 1O0 Rn = × 100 Où :
𝑃 𝑃
( 𝑁−𝐷)+(𝐼−𝐸)
R= × 100
𝑃
Nous distinguons ici deux sortes de migrations à savoir : les migrations interne et
internationale.
Les migrations internes sont celles qui concernent les nationaux d’un même pays qui
quittent une ville ou un coin du pays vers une ou une autre suite aux facteurs répulsifs
ou les push : il s’agit ici des conditions de vie difficile à la campagne ou le mal de vivre
11
au village, etc... Ou encore suite aux facteurs d’attraction ou les pulls qui sont
notamment les différences de salaires entre la ville et la campagne, l’image que véhicule
la ville à la campagne où elle est synonyme de modernité, les conditions de vie
meilleures qu’offrent la ville à ses habitants avec les vitrines de ses magasins bien
achalandées et les facilités de déplacements, les possibilités de poursuites d’études,
d’émancipation de la femme et d’ascension sociale, etc.
Les migrations internationales sont constituées des mouvements des populations vers
l’étranger à raison des facteurs d’ordre économiques, politique et social.
I.1.2. LE DÉVELOPPEMENT
Le développement peut être défini comme « l’ensemble des transformations sociales qui
rendent possible une croissance économique autonome et qui se nourrit elle-même,
PERROUX 1963.
Depuis les années 1970, le tableau du développement qui est dressé est sombre ( SACHS
, 1980) : la crise économique est mondiale , les politiques de développement échouent ,
les inégalités se creusent ; les conditions de vie se dégradent .D ‘ ailleurs , à propos des
pays du sud , le terme de développement qui s’ est progressivement substitué à celui de
sous – développement semble se limiter de plus en plus à la description de réalités
appréciées d’ une manière négatives , GUICHAOUA et GOUSSAULT , 1993.
Le pays qui augmente sa production de biens et services, par quelque moyen que ce soit,
en l’accompagnant d’une élévation du revenu moyen, a mis à son actif « une croissance
économique ».
Les pays qui élèvent leur revenu, mais sans assurer ainsi une augmentation de
l’espérance de vie, une réduction de la mortalité infantile et un accroissement des taux
d’alphabétisation échouent dans des aspects importants du développement.
a. Le développement humain
b. Ecodéveloppement
c. Le développement durable
d. Le développement participatif
Le développement participatif est défini comme le moyen d’une participation plus large
de l’ensemble de la population aux activités de production, avec un partage plus
équitable du fruit de ces activités.
La distinction entre pays en développement et les pays développés est basé sur un certain
nombre d’indicateurs tant économiques que sociaux.
Avant tout c’est le produit intérieur brut (PIB) et le produit national brut ou revenu
national brut qui sont les indicateurs économiques du développement.
1. Le PIB : mesure la valeur totale de la production des biens et services finaux dans
les économies, peu importe que les propriétaires des biens et services soient des
nationaux ou des étrangers. Autrement dit c’est la somme de toutes les valeurs
ajoutées produites à l’intérieur des frontières d’un pays au cours d’une année.
Le PIB en monnaie nationale est converti en dollars Américains (USD) sur base de taux
de change officiel pour permettre des comparaisons internationales
2. Le PNB ou RNB : est la somme de toutes les valeurs ajoutées des biens et services
produits par l’Etat et les entreprises, quel que soit le lien de la production, dans
le pays ou à l’étranger.
Donc, la somme de toutes les valeurs ajoutées produites par les ressortissants d’un pays,
qu’ils produisent dans le pays ou même à l’étranger.
15
D’une façon générale les indicateurs sociaux montrent un retard global des pays en
développement mais aussi une amélioration progressive des conditions de vie.
Outre ces indicateurs, le programme des nations unies pour le développement met en
place un indicateur composite qui est l’indicateur du développement humain (IDH).
Cet indicateur mesure les résultats moyens d’un pays pour les 3 dimensions
fondamentales du développement humain à savoir :
• Un niveau décent de vie, mesuré par le produit brut (PIB) par habitant en termes
de pouvoir d’achat en USD ;
• La longévité et la bonne santé, mesurée par l’espérance de vie à la naissance ;
• L’accès à la connaissance, mesurée par le taux d’alphabétisation des adultes (+
15ans) et le taux de scolarité brut combiné pour l’enseignement primaire,
secondaire et supérieur.
L’IPH (indice de pauvreté humaine) : cet indice traduit la non satisfaction des besoins
essentiels (alimentation, habillement, logement et services collectifs de base comme :
l’éducation, les soins de santé, l’eau potable.)
• Ecoles :
Une population dont le nombre des personnes scolarisées est en dessous de la capacité
numérique d’accueil et d’encadrement par les professionnels de l’enseignement ne
permet pas à un pays comme la R.D.C de réaliser des économies d’échelle.
Cependant, une population qui croit rapidement peut ne pas permettre à l’Etat de
s’ajuster à temps en augmentant ses capacités d’accueil. Dans un tel contexte, les
effectifs pléthoriques retrouvés dans des salles de classe ont une incidence négative sur
la qualité de l’enseignement dispensé. Au lendemain, l’offre insuffisante de formation
peut compromettre la généralisation dès l’instruction.
En dessous de ce seuil fixé par l’OMS, la qualité des soins ne réponds plus aux normes
et peut se dégrader en termes d’accueil des patients, de leur suivi et de la célérité dans
les prestations. A cela, il faut ajouter les difficultés que la R.D.C a pour répondre à la
tendance haussière de la demande de soins, celle -ci exigeant que de nouveaux
investissements soient réalisés.
• L’EAU :
Les effets de la pression de la croissance démographique sur les ressources en Eau sont
les zones urbaines, particulièrement dans les régions ou le niveau de développement est
faible. En R.D.C on assiste de qui plus grande et plus juste répartition de l’eau (l’eau
comme bien inaliénable). Mais celles – ci se heurtent parfois aux compagnies privées
(généralement situées dans le pays développé de l’hémisphère nord) qui possèdent les
capitaux et les savoir-faire en matière d’opération hydrauliques, la croissance
démographique a également une incidence directe sur l’augmentation des besoins
alimentaires.
La FAO estime que les surfaces irriguées augmenteront d’environ 14% d’ici 2035.
L’agriculture devra répondre à la nécessité de produire davantage tout en réduisant sa
consommation en eau. Plus il y ‘a carence d’eau plus on utilise l’eau inappropriée qui
cause des maladies hydriques.
• Electricité :
« La désertification gagne du terrain sur tous les continents, dans l’indifférence générale.
Pourtant, le climat n’est pas seul en cause. La pression démographique et la
surexploitation des sols expliquent la progression du mal » KYRIELLE, un extrait tiré
sur ces écrits sur l’environnement où la pression démographique est accusée dans tout
le mal ; il va loin en disant que : Désertification, déforestation, érosion et salinisation
des sols, réchauffement global et extinction d’espèces sont quelques manifestations du
mal environnement. La croissance démographique des pays du sud est l’une des causes
les plus souvent avancées. D’emblée, l’existence d’une liaison forte entre
l’environnement et population est posée.
Selon des études récentes menées aux Etats -unies, la population mondiale augmente
d’environ 80 millions d’âmes chaque année, soit l’équivalent de la population entière
d’un pays comme l’Allemagne, Bien que les taux de fécondité se soient effondrés dans
la plupart des régions du monde comme l’Asie et l’Afrique où le taux de fécondité
actuellement est légèrement supérieur à 6 enfants par Femme. Même dans les zones où
les taux de fécondité ont étreint la limite supérieure du seuil de reproduction (2, 1 enfants
par couple), la population continue à augmenter en raison du Momentum
démographique, phénomène qui intervient lorsque les jeunes composent une grande
partie de la population. Deux domaines spécifiques d’interaction entre population et
environnement : les changements climatiques et les schémas d’occupation des sols.
Finalement, pour satisfaire les besoins en ressources d’une population croissante, des
changements dans les schémas d’occupation des sols se sont imposés : accroissement
de la production alimentaire par les biais de la forestations, intensification de la
production sur les terres déjà cultivées ou développement des infrastructures nécessaire
pour supporter un tel accroissement de la population. Pendant les trois derniers siècles,
la superficie mondiale des terres cultivées a augmenté de plus de 45%, passant ainsi de
62 millions de km² à 15 millions de km². Les changements provoqués par la présence
de l’homme dans le schéma d’occupation de sols provoquent que fragmentation et une
perte des habitats naturels, première cause directe de la disparition des espèces. En fait,
si la déforestation garde son rythme actuel, dans les cinquante prochaines années, un
quart des espèces de la planète au rond des paru.
Ces dernières années ont été parmi les plus chaudes jamais enregistrées ; Des études
récentes laissent entendre que ces de règlements de températures sont dus à la
concentration croissante de gaz à effet de serre, qui absorbent les radiations scolaires et
réchauffent l’atmosphère. Ces mêmes recherches suggèrent aussi que la plupart des
changements atmosphériques sont liés à l’homme et aux dynamiques démographiques.
Tout d’abord, la production industrielle et la consommation d’Energie sont responsable
d’une grande partie des émissions de dioxyde de carbone provenant de l’utilisation des
carburants fossiles. Ensuite, les changements dans le schéma d’occupation des sols,
comme la déforestation, nuisent aux échanges d’oxyde de carbone entre la terre et
l’atmosphère. Pour finir, certains procèdes agricoles, comme la culture de riz paddy et
l’élevage du bétail, sont à l’origine des fortes émissions de gaz à l’effet de serre dans
l’atmosphère, notamment du méthane. Selon une estimation, entre 1985 et 2100, la
croissance démographique sera responsable de 35% de l’augmentation des émissions de
CO2 au niveau mondial et 48% dans le pays en voie de développement. Ainsi, pour
pouvoir répondre au problème de réchauffement de la planète, il est nécessaire de se
concentrer sur les problèmes démographiques et d’envisager le développement de
techniques de production et de consommation durable.
20
I.1.5. Population
acteurs sociaux à maitriser les diverses transformations qui les affectent. Cependant,
certaines relations générales apparaissent communes à la plupart des évolutions
rencontrées en Afrique. La baisse de la mortalité et celle de la fécondité, qui déterminent
l’évolution de la croissance de la population et des structures par âge, favorisent la
croissance économique et les progrès sociaux. Cette croissance socio- économique
contribue, à son tour et en retour, à une accélération de la transition démographique. Sur
ce plan , les politiques visant l’ amélioration de la situation sanitaire des individus
participant au premier plan des stratégies mises en œuvre pour réduire la pauvreté ,
améliorer le développement humain et accroitre les capacités productives des pays .Ce
domaine de la santé n’est pas le seul concerné , et d’autres secteurs sont en interaction
avec les phénomènes démographiques : l’ éducation ( qui modifie les comportements de
procréation et de soins ) , la législation familiale ( qui affecte la nuptialité , le
comportement fécond et l’ insertion des femmes dans les activités productives) , le
développement urbain et rural ( qui influence la demande d’ enfants et la régulation du
marché du travail , pour ne citer que le plus importants domaines d’ intervention . D’une
manière générale, les politiques en la matière visent, plus importants domaines
d’intervention. D’une manière générale, les politiques en la matière visent, plus ou
moins directement, à diminuer le nombre d’enfants souhaités et à accroitre l’utilisation
de la contraception moderne par les familles tout en développant l’autonomie de la
femme et sa participation à la vie économique (banque mondiale, 2007).
Développée par VIMARD et FESSASSI, 2010 ; ils ont affirmé que la démographie
constitue la première incertitude. En effet, loin d’être encore stabilisée, comme dans la
plupart des autres régions du sud, la population continuera de croitre en Afrique durant
les prochaines décennies à un rythme soutenu et encore assez mal apprécié (United
Nations, 2009). Concernant les facteurs strictement démographiques, les progrès en
matière de prévention du VIH/sida, d’une part, et l’augmentation de la pratique
contraceptive, d’autre part, peuvent être identifiés comme les déterminants majeurs du
niveau de cet accroissement. L’évolution des priorités et la nature des politiques seront
également importantes sur ce plan. Concernant les facteurs socio-économiques, la
22
Ici il est question d’expliquer les causes naturelles, migratoires de cette croissance
démographique. Retenons que partout en République démocratique du Congo l’enfant
reste un don de DIEU. Lorsqu’une femme ne parvient pas à coucher, la faute n’est jamais
attribuée à l’époux car la stérilité ne peut être que féminine. De ce fait donner à son
époux une descendance nombreuse lui confrère une certaine responsabilité et une
garantie dans la famille de l’époux. Ainsi la femme n’a qu’une seule alternative qui est
de procréer, de faire un maximum d’enfants tant qu’elle peut.
Dans nombreuses cultures africaines, les familles nombreuses sont prises car elles
permettent d’assurer la descendance et revêtent un prestige considérable. Dans ces
cultures, faire entrave à une naissance peut empêcher le retour d’un ancêtre. Les familles
nombreuses dans la société sont constituées sans tenir compte du cout économique
d’enfant. En fin dans cette société souvent patriarcale, les décisions sont rarement prises
en couple. Ces sociétés sont de ce fait des sociétés à forte croissance démographique
s’expliquant et se distinguant à deux niveaux : la fécondité et la natalité élevées, et sa
moyenne d’âge très baisse.
Le nombre élevé d’enfant par femme en R.D.C s’explique par manque et ou les couts
élevés des moyens de contraception voire par l’altitude d’une catégorie des femmes à
l’égard des méthodes contraceptives. Il s’observe cependant des différentes villes de la
république démocratique du Congo. Ces différences sont liées aux facteurs
démographiques (âge moyen au mariage, durée moyenne du mariage) et socio-
économique (fréquence des rapports sexuels au cours des cycles menstruels, durée de
23
Pour les causes migratoires, les conflits ont accéléré un mouvement migratoire déjà
amorcé depuis des décennies mais s’est développé à un rythme et dans les conditions
effroyables. La population congolaise poussée par la violence, la peur, les crises
politiques, la pauvreté, le chômage et la guerre de l’Est de la R.D.C, sont venues
s’agglutiner dans la ville de Kinshasa déjà qui est déjà surchargées, sans activités
économiques ou infrastructures suffisante pour accueillir. La surpopulation de la ville
de Kinshasa n’est donc pas un évènement passager, mais bien un phénomène durable,
qui est appelé à s’aggraver encore avec la poursuite d’exode.
urbain. Parmi les causes, on peut citer la structure des économies qui sont pour la plupart
rentières, et l’afflux massif des demandeurs d’emplois compte tenu de la structure par
âge de la population qui est constituée en grande partie de potentiels demandeurs
d’emplois (plus de 16 ans au sens du B.I.T).
Sachant que notre pays ne dispose pas d’une couverture sociale universelle. Dans la
plupart des cas, seuls les travailleurs des sociétés privées d’une certaine envergure
disposent d’une couverture sociale avec quelque foi une extension aux membres de leurs
familles. Dans un environnement pareil, les concernés se replient vers des communautés
affinitaires auprès desquels ils pourront trouver un réconfort affectif ou matériel en cas
de sinistre. La famille étant le regroupement affinitaire de base et celui auquel l’on est
naturellement proche, avoir un nombre d 'enfants non négligeable est un gage de sécurité
affective et plus tard de sécurité matérielle quand ceux -ci commencent à participer aux
dépenses de la famille. Pour certains les enfants constituent une certaine assurance
vieillesse en l’absence de sécurité sociale.
jamais de passer durablement le seuil des subsistances. D’où la nécessité selon Malthus
est de freiner la croissance démographique en utilisant soit des moyens de prévention
comme recul de l’âge de départ en mariage, soit alors des politiques de limitation des
naissances dans les familles surtout au sein des plus défavorisées.
L’ensemble des discours malthusiens a été repris par les libéraux tels que Jean Baptiste
Say qui n’a pas hésité à affirmer qu’il était bien plus important d’épargner que de
féconder. Par ailleurs, en reconnaissant la capacité de l’espèce humaine à se reproduire
à l’infini, il met en place un schéma bien précis selon lequel l’augmentation de la
population est bornée par le défaut de moyens d’existence. Cependant cette théorie
repose sur la prise en compte du rendement, qui constitue le rapport entre la quantité
produite et la surface cultivâtes et non de la productivité, qui correspond au rapport entre
la quantité produite et le travail de l’homme.
Alfred Sauvy a développé le concept d’optimum de peuplement pour bien montrer que
le défaut de la population autant que son excès, peuvent freiner le développement
économique d’une nation. Dans le même d’ordre d’idée, Esther BOSERUP (1965)
présenta des arguments dans le but de réfuter l’idée selon laquelle la croissance
démographique rapide est un frein au développement. Selon elle, cette croissance
engendre de préférence une nouvelle organisation dans la collecte et dans la progression
des denrées agricoles par tête. C’est l’accroissement de la population que résultent des
modifications dans le monde d’exploitation des terres et non l’inverse.
Ainsi, c’est la croissance économique qui incite les sociétés à se trouver des nouvelles
techniques pour l’exploitation des terres.
Par contre, moins le pays est peuplé est moins cette société cherchera à trouver des
nouvelles techniques pour améliorer la production de ces terres. Par-là, BOSERUP
défend le rôle moteur que joue la croissance de la population dans le changement des
techniques. Ce qu’elle désigne sous le nom de pression créatrice.
qui, sans eux, n’aurait pas de raison d’être. M.NEYMARCK a montré que la population
des Etats européen n’avait pas doublé en 25 ans.
qui cause la pauvreté, mais les mauvaises politiques économiques, mauvaise loi et les
mauvaises institutions. Le japon et les Pays-Bas sont densement peuplés mais pauvres
en ressources, alors que l’Afrique est riche mais la population restée éparpillé, les Etats-
Unis ont décollé avec le taux de croissance des longs termes de la population les plus
élevés du monde.
CHARLES FOURIER (1772 -1873) pense, comme Malthus que « l’homme sensé veut
n’avoir qu’un petit nombre d’enfants, afin de leur assurer la fortune sans laquelle il n’est
point de bonheur. On n’aura donc à redouter que le déficit (de population) ; et on prendra
des mesures pour exciter cette fécondité »
Karl Marx (1818 -1883) explique la surpopulation par les mécanismes propres au régime
capitaliste. Il critique violement la loi de population qui affirme qu’en tout lieu et en tout
temps, la population croit plus vite que les subsistances. Si Malthus fait de sa loi une loi
naturelle, Marx en fait une loi historique qui n’est valable que pour le système
capitaliste.
Dans son ouvrage sur phare de capital (1867) : « une loi de population abstraite et
immuable n’existe que pour la plante ou l’animal, et encore seulement tant qu’ils ne
subissent pas l’influence de l’homme » (cité par Drouin, 2012). Pour lui, le niveau de la
population est plutôt déterminé par les conditions sociales et économiques qui prévalent
dans les différentes sociétés.
28
Approche Méthodologique
Cette étude est du type descriptif et longitudinal. Les données sont recueillies à partir
des sites de l’INS, le PNUB, BC. Les données quantitatives ont été obtenues grâce aux
entretiens avec quelques personnels de différents services.
30
Technique document
C’est l’ensemble des étapes permettant de chercher, identifier et trouver des documents
relatifs à un sujet par l’élaboration d’une stratégie de recherche. Cette méthode nous a
permis d’obtenir des informations ou des données à partir des documents, livres, articles,
publications se reportant à notre sujet de recherche.
L’observation directe est la seule méthode de recherche sociale qui capte les
comportements au moment où ils se produisent sans l’intermédiaire d’un document ou
d’un témoignage.
Tableau n°2 : Le taux de chômage par tranche d’âge et par milieu de résidence
Nous avons constaté que la population congolaise ne cesse pas d’augmenter cela
implique de sérieuses répercussions sur les possibilités d’emploi. Car le taux ou la
proportion de la population active dépasse la création d’emploi existants. Nous
remarquons que deux situations de grandes envergures touchent les travailleurs
congolais que le secteur moderne n’arrive pas à absorber à cause du nombre sans cesse
croissant de la population.
Ils se voient assigner soit des services non productifs, soit des fonctions traditionnelles
à faible productivité et à revenu de subsistance très bas. Cette forte proportion de main
d’œuvre tend à entraver le développement technologique et industrialisation se trouvant
32
ainsi ralentie par une pauvreté généralisée qui de son côté réduit la demande relative des
biens manufacturés.
Cette faiblesse est due aux facteurs tels que les conflits armés, la stagnation économique
expliquant la stagnation du niveau de vie, et la résurgence de maladies infectieuses telles
que la tuberculose, le VIH/ sida ainsi que le paludisme.
33
Dans ce chapitre, il sera question avant tout de présenter les résultats de nos différentes
estimations et d’effectuer par la suite les discussions différents résultats trouvés, dans le
but de déduire les différentes implications qui en découlent ainsi que les limites.
Les résultats obtenus se divergent avec ceux trouvé par d’autre auteur comme : ESTHER
BOSERUP, Bodin et Cantillon, qui ont démontré que l’accroissement démographique
ne peut être qu'une source d’enrichissement de l’Etat.
• Notre résultat converge avec ceux de Malthus, il affirme que le taux de croissance
de la production qui lui, suit une loi arithmétique est inférieur à celui de la
population qui suit une loi géométrique. Il présente la population comme un
danger. Si rien ne gêne son accroissement, elle augmente exponentiellement.
Donc, elle va en doublant tous les 25 ans. Il faut l’arrêter par « la contrainte
morale » comme l’obligation du mariage tardif ou « des obstacles destructifs »
comme les famines et les maladies. Le pouvoir multiplicateur de la population
36
est infiniment plus grand que le pouvoir qu’à la terre de produire la subsistance
de l’homme.
• Notre résultat va de pair avec ceux de Jean Baptiste Say, qui n’a pas hésité à
affirmer qu’il était bien plus important d’épargner que de féconder ; les épargnes
placées reproductivement procurent l’abondance des choses consommables qui
satisfait aux besoins de la vie ; ce sont les épargnes qui permettent aux familles
de consommer, outre le revenu de leur industrie, de leurs travaux et de leurs
talents, un autre revenu encore, celui de leur capital.
Say affirme que les freins à l’accroissement démographique tels que les épidémies, les
guerres, la charté des denrées alimentaires etc., ne sont pas suffisants pour empêcher la
croissance de la population. C’est à l’homme d’agir en être conscient au lieu d’être guidé
par les lois de la reproduction. Selon Say, le bonheur de l’homme passe par la limitation
de naissances.
• Ce résultat n’est pas totalement en désaccord non plus avec les constats de David
Ricardo, qui affirme que l’augmentation de la population, on exploite de plus en
plus des terres moins fertiles (de faibles rendement) et le facteur travail devient
de moins en moins productif ; le taux de profit, quant à lui, suivre une tendance
baissière ce qui impactera négativement le niveau de la production et par
conséquent l’accroissement de la population. La loi des rendements décroissants
conduirait à une baisse de la production moyenne par travailleur. Face à la
limitation des richesses produites, la population devrait cesser d’augmenter et,
inversement, la multiplication des ressources stimulerait la croissance
démographique.
Les recommandations que nous formulons sont de la nature de nos résultats trouvés dans
nos estimations.
37
Les couples peuvent bénéficier d’une aide dans la réalisation de leurs projets de
procréation, grâce à la diffusion d’informations et à l’accès aux produits
contraceptifs. Les programmes de planification familiale assureront une diffusion
plus étendue ou bon marché (ou offrant les deux avantages) d’une forme au moins
de contraception ; ils mettent en œuvre une action d’information et de propagande
pour inciter les gens à y recourir ;
2. Il faut aussi tâcher d’enfoncer aussi profondément que possible dans l’esprit des
gens que l’homme n’a pas seulement pour devoir de perpétuer l’espèce, mais
qu’il n’a pas l’espoir raisonnable d’atteindre ce but, la nature ne l’invite
nullement à laisser une postérité ;
3. Il faut abandonner les coutumes traditionnelles qui voient en l’abondance
d’enfants une source de richesses ;
4. Il faut la prise de conscience de la part de tout un chacun de la situation ;
désastreuses que nous traversons en cherchant non pas à s’intéresser sur le
nombre d’enfants mais à leurs qualités, choisir le bon moment de procréer sous
contrainte de ressources dont il dispose ou il disposera car il ne sert à rien de
mettre au monde des enfants dont on est incapable de nourrir, vêtir, loger,
éduquer, soigner …
5. Que les dirigeants instaurent une loi visant à définir les conditions préalables sur
les plans financiers, matériels avant d’avoir un enfant ;
6. Qu’ils instaurent aussi une loi visant à retarder de structure de l’âge au mariage ;
38
7. Que les ONG ensemble avec les autres agents de développement, multiplient des
sensibilisations surtout dans les villes considérées pauvres en matière de
contraceptions ou à l’usage du préservatif ;
8. Le gouvernement doit investir dans le secteur d’agricole.
Au regard de nos analyses, nous avons trouvé que la croissance démographique reste
une question préoccupante pour la plupart des dirigeants gouvernementaux dans la
mesure où la population augmente, les biens, les ressources et les produits alimentaire
par habitant diminuent jusqu’à atteindre zéro. La population augmente plus vite que la
production, la croissance devient régressive c’est à dire que l’augmentation de la
population ne peut empêcher une réduction du PIB par habitant en d’autres termes de la
richesse moyenne disponible pour chaque habitant.
39
CONCLUSION
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons recouru aux méthodes descriptives. Quant aux
techniques, nous avons fait usage de la technique d’analyses documentaire et celle
d’observation directe.
Ces résultats nous ont conduit à affirmer nos hypothèses selon lesquelles :
Il en découle de ce travail les implications sur les résultats. Primo, il faut la prise de
conscience de la part de tout chacun de la situation désastreuse que nous traversons en
cherchant non pas à s’intéresser sur le nombre d’enfants mais à leurs qualités, choisir le
bon moment de procréer sous contrainte de ressources dont il dispose ou il disposera car
il ne sert à rien de mettre au monde des enfants dont on est incapable de nourrir, vêtir,
loger, éduquer et soigner.
Tout ce que la société est en droit d’exiger de ses membres est de ne pas avoir d’enfants
s’ils ne sont pas état de les nourrir. Ceci doit être considéré comme un devoir formel.
41
BIBLIOGAPHIE
IN MEMORIUM ............................................................................................................. i
EPIGRAPHE.................................................................................................................. iv
DEDICACE .................................................................................................................... v
REMERCIEMENTS ...................................................................................................... vi
1. INTRODUCTION ...................................................................................................... 1
b. Ecodéveloppement ................................................................................................. 12
CONCLUSION ............................................................................................................. 39
BIBLIOGAPHIE........................................................................................................... 41