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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO

FACULTE D’ADMINISTRATION DES AFFAIRES ET SCIENCES ECONOMIQUES

B.P 4745/ Kinshasa II

RELATION CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ET


DEVELOPPEMENT EN RDC

LUKUSA MEJI AARON


Diplômé d’Etat

Travail de fin de cycle présenté en vue de l’obtention


de grade de gradué en Administration des Affaires et
Sciences Economiques.

Directeur : ZUMBU Dieu-Merci


Professeur

DECEMBRE 2022
Professeur
ii
iii

IN MEMORIUM

Si la mort était une personne, nous mènerions une lutte sans relâche pour l’anéantir et
ainsi l’empêcher d’emporter ceux qui nous sont chers.

Mais hélas, elle est une force invisible et irréversible qui atteint et frappe jeunes et vieux,
justes et injustes. Elle n’épargne personne, c’est donc une force qui nous dépasse et un
passage obligé pour tous ceux qui respirent.

Il existe des êtres chers que nous aurions voulu avoir autour de nous physiquement en
ce moment, voir leur sourire, leur joie nous ferrai un grand plaisir mais, ils nous ont
quitté avant et cela sans nous retirer leur confiance !

A vous mon regretté père LUKUSA MEJI FREDDY que DIEU a retiré à fleure d’âge,
que vous soyez immortalisé par ce travail ;

A mon cher frère ANDRE LUBANZA MWANZA qui est parti au-delà du rideau
pendant que nous avions encore besoin de lui ;

Cher papa et cher frère, vos empreintes restent à jamais marquées dans le souvenir de
nos pensées et l’amour qui nous a lié sera à jamais plus fort que tout, même plus que
cette mort qui nous a séparé.

PAIX A VOS ÂMES.


iv

EPIGRAPHE

« Tout homme a le devoir de ne pas songer au mariage avant de s’être assuré qu’il
peut suffire aux besoins de ses enfants. »

Robert Thomas Malthus


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DEDICACE

A nos parents, dont le courage et l’amour nous soutiennent encore ;

A ma jumelle, dont les conseils et les accompagnements nous fortifie.

Je dédie ce travail.
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REMERCIEMENTS

Que l’honneur et la grâce soient rendus au Dieu Tout puissant, Maitre de l’univers pour
ses merveilles tout le long de nos recherches.

La simplicité et l’humilité sont deux qualités humaines qui attirent la sympathie car elles
sont l’expression de la réalité.

Le fil à lui seul est incapable de coudre un vêtement quelle que soit sa couleur ou son
épaisseur, et il ne peut de lui-même traverser un tissu mais plutôt lorsqu’il est rattaché à
une aiguille. Le fil n’est pas tranchant, ni solide mais puise toute sa force dans sa
connexion avec l’aiguille ; mes parents sont cette aiguille.

A ma mère BIJIKA KABONGO MICHOU, JEANNY TSHIBUABUA et papa


MUKALU MWANZA MARTIN, pour tout ce que vous avez fait de notre personne,
pour votre affection, éducation, amour et attention, nous vous dédions ce travail et
trouvez ici le fruit de vos efforts.

Nos remerciements s’adressent ensuite, respectivement au professeur Docteur DIEU


MERCI ZUMBU pour avoir accepté volontairement de diriger et d’encadrer ce travail
nonobstant leurs multiples occupations. Ses remarques et conseils nous ont été d’une
importance capitale ; la documentation qu’ils nous ont recommandée et mise à notre
disposition nous a été d’un grand utile.

Nous portons également notre reconnaissance à l’assistant BAYA TSHIMANGA


SIMON qui, malgré les multiples occupations faisait preuve de disponibilités en nous
apportons son aide pour la réalisation de ce travail.

Nous ne pouvons laisser passer sous silence, les actes de générosité dont nous sommes
l’objet de la part de la famille MWANZA, nous citons LUKUSA MEJI JOSEPH,
KAZADI MUANA- MEJI ZADIO, KAPINGA MWANZA RACHEL, KABEYA
MWANZA, TSHIBUABUA MWANZA BENJAMIN pour leurs encouragements et
leurs soutiens, tant morale que spirituel.
vii

Nos remerciements vont tout droit à l’égard de ma famille LUKUSA, nous citons
KANJINGA LUKUSA SHARON et KABONGO LUKUSA RICHARD pour leurs
encouragements et leurs soutiens, tant morale que spirituel.

Nous sommes redevables particulièrement à notre grand -père KABONGO WA


KALALA RICHARD pour son soutien financièrement et matériellement ; et ses
conseils qui nous ont aidé au courant de notre parcourt universitaire.

A papa DIKONDA KALENDA DIDIER BRUNO, nous vous remercions pour votre
encouragement et votre soutient tant financier que matériel.

A papa JULES KASHALA MUKEBA, nous vous remercions pour votre


encouragement et soutien tant financier.

A nos oncles et tantes : ROGER KALALA KABONGO, JEANCY MBWEBWA


KABONGO, SERGE TSHIMANGU KABONGO, SYLVIE NGOMA KABONGO,
RUTH KAJINGA KABONGO, JOCELYNE TSHIKAJI KABONGO, SARAH
TSHIKAJI KABONGO, nous vous remercions pour votre encouragement et votre
soutient tant moral et matériel.

Nous pensons également à nos compagnons de lutte : KABEYA TSHITENGE


JONATHAN, KABAMBA KABAMBA OSEE, MATONDO GÉDÉON,
TSHINYAMA ALBET et KAYEMBE MBIYE ESPOIR dont la complicité et la
complémentarité dans la quête du savoir nous ont étés très bénéfiques.

Nous remercions également tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation
de ce travail, trouvent au travers de ces lignes l’expression de notre immense gratitude.

Aaron LUKUSA MEJI


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SIGLE ET ABREVIATION

B.I.T : Bureau international de travail

BC : Banque Centrale du Congo

F.A.O : Organisation des Nation – Unies pour l’alimentation et l’agriculture.

IDH : Indice de développement humain

INS : Institut National de Statistique

O.M.S : Organisation Mondiale de Santé

ONG : Organisation non Gouvernementale

PIB : Produit Intérieur Brut

PNB : Produit National Brut

PNUD : Programme de Nations -Unies pour Développement

R.D.C : République Démocratique du Congo


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LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1 : La croissance démographique et le PIB par habitant ............................. 30

Tableau n°2 : Le taux de chômage par tranche d’âge et par milieu de résidence ........ 31

Tableau n°3 : La population active en chiffres ............................................................. 31

Tableau n°4 : L’espérance de vie à la naissance en R.D.C ........................................... 32

Tableau n°5 : Evolution de taux de natalité .................................................................. 33

Tableau n°7 : Evaluation de décès et de taux de mortalité ........................................... 34


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1. INTRODUCTION

1.1 Etat de la question

Pour QUIVYR et CAMPEN, H (1988), « pour un esprit scientifique s’inscrit


inévitablement dans un contenu et peut être situé par rapport à des courants des pensées
qui précède et influencent par ailleurs »

Pour BACHELARD, G (1938), « pour un esprit scientifique toute connaissance est une
repose à une question, il ne peut y avoir connaissance scientifique. Rien n’est donné.
Tout est construit »

Vue l’évolution de la science, ils demeurent « rares » les domaines où il y ‘ a des


questions qui sont restées non explorées, où les hommes de science n’ont pas orienté
leurs lunettes de recherches. En effet, il importe pour tout chercheur d’être informé sur
tout ce qui a été dit et écrit sur le thème et son champ de recherche.

De ce fait, nous ne pensons pas être le seul à avoir travaillé sur Relation croissance
démographique et développement en R. D.C.

Pour KATEMBO BALILONDA, qui a travaillé sur la problématique de la croissance


démographique sur la vie sociale de la population de la ville de la Goma. Il a constaté
que la population de Goma ne teint pas en compte de la situation démographique,
certains mettent au monde d’une manière régulière sans tenir compte de la situation
financière. Il a conclu que 87% de ses enquêtes révèlent qu’il y a irresponsabilité de la
part de l’Etat en matière d’emploi et de sensibilisation sur le plan de la démographie,
dans ce secteur, 64% ont affirmé qu’il n’y a pas une occupation.

AKILIMALI MURULA, qui a travaillé sur le problème de la croissance rapide de la


population et son impact sur l’espace limité. Il remarque du jour au lendemain les gens
mettent au monde et l’espace pour garder ces enfants est trop limité, dans ses résultats
il a trouvé que 77% de ses enquêtes ont affirmé que l’Etat doit faire en sorte que la ville
de Goma s’étende jusqu’à Minora.
2

Pour Julian Simon (1981) Dans son ouvrage intitulé « the ultimate ressource » où il
défend une thèse populationniste par excellence, il dit que l’observation humaine montre
que les niveaux de vie se sont élevés en même temps que la population augmentait et la
principale cause de cette richesses grandissante est l’accroissement démographique plus
une population est nombreuse, plus il lui sera facile d’inventer une solution à son
problème.

Pour CANTILLON (1755), l’effectif de la population dépend aussi de la production des


subsistances mais cette dépendance n’est plus rigide, elle revêt plutôt l’aspect d’une
contrainte en fonction de laquelle les diverses sociétés humaines (et les différentes
classes sociales à l’intérieur d’une société) peuvent bénéficier d’une marge relative à la
composition.

Pour Thomas Malthus dans sa célèbre loi de la population « il dit que la misère existante
provient d’un excès de la population résultant de sa croissance en progression
arithmétique

1.2 Problématique

Pour BACHELARD, G (1938), « l’esprit scientifique nous interdit d’avoir une opinion
sur les questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savons
pas formuler clairement. Avant tout, il faut savoir poser des questions »

On ne peut pas parler du développement sans population. Le développement de la


R.D.C est, et sera, largement conditionné par son développement humain qui doit
s’entendre à la fois comme développement de ses ressources humaines et aussi
l’amélioration du niveau de vie de la population du point de vue du revenu, de la santé,
de l’éducation et du bien – être en général. Mais le problème de la population n’est pas
uniquement question de chiffres, c’est aussi question du bien-être humain et
développement. Dans certains pays la croissance démographique n’est pas un obstacle
pour le développement ; la population en nombre croissant exerce une pression sociale
qui se traduit par l’adoption de nouvelles techniques agricoles ; les niveaux de vie
augmentent en même temps que la population augmente. Plus leur population est
nombreuse, plus il leur est facile d’inventer une solution à leurs problèmes.
3

En R.D.C la croissance démographique est un obstacle pour le développement du fait


que la population augmente, les biens, les ressources et les produits alimentaires par
habitant diminuent jusqu’à atteindre zéro. La population augmente plus vite que la
production, la croissance devient régressive c’est-à-dire que l’augmentation de
production ne peut empêcher une réduction du PIB par habitant.

Les débats portants sur relation qui peuvent exister entre la croissance démographique
et le développement, datent de longtemps. Depuis belle lurette, la juxtaposition de ces
deux concepts que sont le développement et la croissance démographique, dans les
analyses ayant trait au bien – être des populations a toujours soulevé des vifs débats
controversés. Ces débats portent sur les sens de dépendance entre la croissance
démographique et le développement d’une part, et sur les effets que l’un entrainerait sur
l’autre part.

Sur ce fait, la démarche scientifique de notre travail nécessitera un certain nombre de


questionnement :

• Est-ce que cet accroissement peut constituer un facteur d’augmentation du


rythme de création de nouvelles richesses comme le soutient une partie
d’économistes et penseurs tels qu’Esther BOSERUP, Julien Simon, jean
Bodin … ? pourrait -il être au contraire une cause d’appauvrissement
d’une nation comme soutient une autre partie d’auteurs de la
prédominance Malthusienne tels que Malthus, David Ricardo.
• Analyser le lien existant entre la démographique et le développement.

1.3 Objectif général

L’objectif principal poursuivi dans ce travail est de déterminer la relation croissance


démographique et le développement.
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1.4 Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques à atteindre à l’issue de ce travail sont les suivants :

• Déterminer les causes de la croissance démographique ;


• Comment limiter cette forte croissance.

1.5 Hypothèse

L’hypothèse étant une réponse provisoire au regard des questions soulevées dans la
problématique. Ainsi, nous formulons les hypothèses selon lesquelles :

• La croissance démographique frein le développement du point que la


population augmente plus vite que la croissance économique. L’offre sur le
marché est strictement inferieur à la demande, on ne produit pas suffisamment
pour répondre aux besoins de la population.
• La croissance démographique a des conséquences perverses sur le
développement de la R.D.C à tel point que la population augmente de façon
rapide et la croissance économique n’augmente pas.
• L’indice de synthétique de fécondité de la R.D.C est resté élevé au cours de
ces vingt-cinq dernières années alors que la croissance n’a pas suivi le rythme.
Le gouvernement doit limiter les nombres de naissance dans une famille ;
l’expérience de tous les pays émergents a démontré que la baisse rapide de la
fécondité portée par la révolution contraceptive a accompagné la croissance
économique.
• L’accroissement rapide de la population occasionne une diminution des
ressources susceptibles d’améliorer les conditions de vie de la population.

1.6 Méthodologie

La disponibilité matérielle et financière que dispose le chercheur et la nature du


problème examiné déterminent les méthodes et techniques destinées à atteindre un
objectif. Dans le cadre de notre travail nous avons utilisé la méthode descriptive,
technique d’analyse document et d’observation directe.
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1.7 Définition de concepts

La démographie ou étude de la population et le développement usent chacune d’un


vocabulaire spécialisé qui leur est propre.

✓ Croissance démographique est l’augmentation de l’effectif d’une population


au cours d’une période donnée. Celle -ci correspond à la somme du solde
matériel et du solde migratoire, calculé en général pour une année. L’effectif
d’une population augmente quand il y’ a excédé des naissances sur les décès
(solde naturel) et des entrées de migrants sur les sorties (solde migratoire)
✓ Transition démographique désigne le passage d’un régime traditionnel où la
fécondité et la mortalité sont faibles et s’équilibrent également.
✓ La politique de la population : ensemble de mesures explicites ou implicites
prises par un Etat afin d’exercer une influence sur les effectifs, la croissance,
la composition ou la répartition de la population. Cette politique peut aller
dans le sens d’une population plus nombreuse, en favorisant la natalité ou
l’immigration (politique de la famille, politique migratoire …), ou moins
nombreuse, en limitant les naissances. Elle peut aussi viser à modifier la
répartition de la population dans un pays encourageant les migrations ou en
déplaçant les populations.
✓ Le développement : est la combinaison des changements mentaux et sociaux
d’une population qui la rendent apte à faire croitre cumulativement et
durablement son produit réel global est au cœur des systèmes économiques.
✓ Le développement économique désigne les évolutions positives dans les
changements structurels : démographique, techniques, industriels, sanitaires,
culturels, sociaux … De tels changements engendrent l’enrichissement de la
population et l’amélioration des conditions de vie.
✓ La croissance économique désigne l’augmentation de la production des biens
et des services dans une économie sur la période longue. En pratique
l’indicateur utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut (PIB). Il est
mesuré en volume ou à un prix constant.
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1.8 Subdivision du travail

Hormis l’introduction générale et la conclusion générale, le présent travail porte sur


trois chapitres dont le premier sur la revue de la littérature, le deuxième chapitre
porte sur le contexte de l’étude et méthodologie et le dernier porte sur les discussions,
implications et limites.
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CHAPITRE I : LA REVUE LITTERATURE

I.1. La revue théorique

A cette étape nous allons recourir à des ouvrages, des articles ainsi que d’autres
documents publiés sur les différents moteurs de recherche de l’internet ainsi que les
bibliothèques de la place dans le but de collecter les différentes informations dont nous
ferons usage dans ce travail.

I.1.1. LA DEMOCRAPHIE

Le terme démographie fait son apparition en 1885, mais on peut considérer que la
démographie est une science récente puisque c’est seulement dans la seconde partie du
XXème siècle qu’elle se constitue en discipline autonome ; elle est née avec THOMAS
MALTHUS et développée en France par ALFRED SAUVY (1898 – 1990).

La démographie est l’étude quantitative des populations humaines : fécondité,


conjugalité, migration, vieillissement et mortalité. La tâche des démographes consiste à
analyser les variables de ces phénomènes dans le temps et dans l’espèce, selon les
milieux socioéconomiques et culturels. Elle consiste aussi à comprendre leurs
répercussions sur les individus, les femmes et la société.

Elle a deux approches :

• L’approche quantitative, elle est une description des phénomènes touchant la vie
humaine et la population (Nombre de naissance, de décès, mouvement
migratoire, ……) le démographe ne peut pas s’arrêter à une description
comptable, il utilise quelques instruments de mesure comme les tables de
mortalité et les indicateurs synthétiques.
• L’approche qualitative, elle interprète les différentes mesures prises par le
pouvoir public, et fait appel aux différentes sciences sociales (économie,
géographie, sociologie) ces analyses rendent possible une prise de conscience
des phénomènes dermographiques et permettent aux pouvoirs publics de
s’engager, s’il le juge nécessaire, des politiques démographiques tendant à
modifier la situation analysée.
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La croissance démographique est l’accroissement global d’une population sous l’effet


de 4 facteurs qui sont :

➢ La natalité
➢ La mortalité
➢ L’immigration
➢ L’émigration

Le taux de croissance se calcule comme suit :

TC= (TBN – TBM) + (TBI – TBE)

- TBN : Taux brut de natalité ;


- TBM : Taux brut de mortalité ;
- TBI : Taux brut d’immigration ;
- TBE : Taux brut d’émigration

L’accroissement d’une population au cours d’une année est égal à la différence entre les
flux d’entrées (naissance + immigration) et les flux de sortie (décès + émigration)

Soit pour une année : Po= population totale en début de période

P1= La population totale en fin de période ;

N = Le nombre des décès ;

M= Le nombre des immigrations ;

E : Le nombre des immigrations.

L’accroissement total de P est égal à la somme des soldes des flux naturels et
migrations :

P1 – P0 = (N – M) + (I – E)
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I.1.1.1 Les régimes de la population

A) Le régime primitif

Ce régime est caractérisé par une forte natalité et une forte fécondité. C’est le régime
démographique qui caractérisa toutes les sociétés humaines avant les foyers de la
médecine et l’augmentation du nombre des calories consommées quotidiennement. Les
populations se renouvelaient à l’identique du fait du niveau élevé de la mortalité et de
la fécondité. C’est un régime démographique qui est proche de celui du régime animal.
Les périodes de fortes augmentations et de diminution des effectives alternants dans le
temps au gré des variations des moyens de subsistance ou de la nourriture.

B) Le Régine transitoire

Ce régime est caractérisé par une baisse de la mortalité avec une légère tendance à la
baisse de fécondité. C’est le régime démographique qui caractérise la plupart des pays
en développement actuellement.

En effet, grâce aux progrès de la médecine, la mortalité a baissé dans ces pays.
Cependant, le nombre moyen d’enfants par femme reste toujours assez élevé bien qu’il
soit légèrement en recul par rapport aux années d’avant la colonisation européenne,
japonaise, etc...

C) Le régime de maturité

C’est le régime qui se caractérise par une baisse significative de la mortalité et de la


fécondité, C’est le régime démographique actuel de l’Europe occidentale et de
l’Amérique du nord.

Ici les taux de mortalité et de natalité sont constants, la structures par âge de la
population est invariable, l’effectif des décès varie comme celui des naissances et
comme celui de la population aux taux r.
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I.1.1.2 Les indicateurs de la croissance

Les principaux indicateurs de la croissance démographique

a) Le taux d’accroissement naturel de la population

Ce taux renseigne sur le rythme d’accroissement d’une population non soumise aux
mouvements migratoires internationaux. Il est exprimé en pourcentage et est calculé
comme suit :

𝑁−𝐷 𝑁−𝐷
Rn = × 100 Rn = × 100 Où :
𝑃 𝑃

D : Nombre de décès au cours de la période d’une année ;


N : Le nombre des naissances vivantes sur l’ensemble d’un territoire considéré durant
la même période ;
P= La population totale au cours d’une période de référence.

b) Le taux d’accroissement migratoire de la population

Ce taux renseigne de son côté sur le rythme d’accroissement d’une population résultant
de mouvements migratoires. Il est exprimé en pourcentage et se calcule comme suit :
𝐼−𝐸 𝐼−𝐸
Rn = × 1O0 Rn = × 100 Où :
𝑃 𝑃

I : Le nombre des personnes qui ont émigré ;


E : Le nombre des personnes qui ont émigré au cours de la période de référence dans le
territoire.

Ainsi, le taux d’accroissement total de la population se calcule comme suite :

( 𝑁−𝐷)+(𝐼−𝐸)
R= × 100
𝑃

Nous distinguons ici deux sortes de migrations à savoir : les migrations interne et
internationale.

Les migrations internes sont celles qui concernent les nationaux d’un même pays qui
quittent une ville ou un coin du pays vers une ou une autre suite aux facteurs répulsifs
ou les push : il s’agit ici des conditions de vie difficile à la campagne ou le mal de vivre
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au village, etc... Ou encore suite aux facteurs d’attraction ou les pulls qui sont
notamment les différences de salaires entre la ville et la campagne, l’image que véhicule
la ville à la campagne où elle est synonyme de modernité, les conditions de vie
meilleures qu’offrent la ville à ses habitants avec les vitrines de ses magasins bien
achalandées et les facilités de déplacements, les possibilités de poursuites d’études,
d’émancipation de la femme et d’ascension sociale, etc.

Les migrations internationales sont constituées des mouvements des populations vers
l’étranger à raison des facteurs d’ordre économiques, politique et social.

I.1.2. LE DÉVELOPPEMENT

Le développement peut être défini comme « l’ensemble des transformations sociales qui
rendent possible une croissance économique autonome et qui se nourrit elle-même,
PERROUX 1963.

Depuis les années 1970, le tableau du développement qui est dressé est sombre ( SACHS
, 1980) : la crise économique est mondiale , les politiques de développement échouent ,
les inégalités se creusent ; les conditions de vie se dégradent .D ‘ ailleurs , à propos des
pays du sud , le terme de développement qui s’ est progressivement substitué à celui de
sous – développement semble se limiter de plus en plus à la description de réalités
appréciées d’ une manière négatives , GUICHAOUA et GOUSSAULT , 1993.

Il y a lieu de distinguer le développement économique de la croissance économique afin


d’éviter toutes confusions. Par croissance économique on entend une élévation du
revenu par habitant, ainsi que de la production.

Le pays qui augmente sa production de biens et services, par quelque moyen que ce soit,
en l’accompagnant d’une élévation du revenu moyen, a mis à son actif « une croissance
économique ».

De ce fait, outre la croissance économique, le développement économique comporte


davantage d’implications, et en particulier des améliorations de la santé, de l’éducation
et d’autres aspects du bien être humain.
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Les pays qui élèvent leur revenu, mais sans assurer ainsi une augmentation de
l’espérance de vie, une réduction de la mortalité infantile et un accroissement des taux
d’alphabétisation échouent dans des aspects importants du développement.

Ainsi, la théorie de développement raisonne à partir d’une hypothèse selon laquelle le


développement résulte de la substitution des structures productives capitalistes à un
niveau technologique élevé, à des structures peu efficaces centrées sur le travail et à
faible technologie. De ce fait il est important de distinguer aussi le développement
humain de l’écodéveloppement, du développement durable et du développement
participatif.

a. Le développement humain

Le premier rapport mondial sur le développement, paru en 1990, définissait le


développement humain comme le processus qui conduit à l’élargissement de l’éventail
des possibilités offertes aux individus.

Mais ce concept du développement humain est récent, et tend à évaluer le progrès du


développement en termes de bien-être social et d’accès aux moyens de la liberté
politique. Ce concept a été popularisé par les rapports sur le « développement humain »
publiés chaque année, depuis 1990, par le programme des nations unies pour le
développement (PNUD).

b. Ecodéveloppement

Le concept « d’économie de développement » se réfère à une idée de développement


tenant compte de façon équilibrée de l’économie et de l’écologie. Elle implique des
actions concertées pour, d’une part améliorer la productivité agricole et répondre aux
priorités des populations en matière de qualité de vie, et d’autres parts engager en
processus de restauration à long terme des équilibres écologiques.

Ce concept prend donc en compte la dimension écologique et privilégié les expériences


des micros développements.
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c. Le développement durable

La commission mondiale pour l’environnement et le développement (CMED) définit le


« développement durable » comme un développement qui répond aux besoins actuels
sans limiter l’aptitude à répondre aux besoins des générations futures.

Le développement durable est un processus par lequel les politiques économiques,


fiscales, commerciales, énergétiques, agricoles et industrielles sont toutes conçues en
vue d’instaurer un développement qui soit économiquement, socialement et
écologiquement durable. Par conséquent, la consommation actuelle ne saurait être
financée en contractant des dettes économiques que d’autres devront rembourser.

L’investissement dans la santé et l’éducation des populations d’aujourd’hui doit se faire


sans pour autant créer des dettes sociales. Les ressources naturelles être exploitées de
manière à ne pas s’endetter sur le plan écologique en altérant l’équilibre qui existe entre
la population et l’environnement.

En générale, les conditions minima nécessaires pour instaurer un développement


durable sont :

• Une élimination de la pauvreté ;


• Une diminution de la croissance démographique ;
• Une répartition plus équitable des ressources ;
• Une population en meilleure santé, plus instruite et mieux formée ;
• Un gouvernement décentralisé et plus participatif ;
• Un système d’échange plus équitable et plus ouvert au sein des pays et entre pays,
comprenant une augmentation de la production pour la consommation totale ;

Une meilleure compréhension de la diversité de l’écosystème, un besoin de solution


adaptes aux problèmes écologies locaux.
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d. Le développement participatif

Le développement participatif est défini comme le moyen d’une participation plus large
de l’ensemble de la population aux activités de production, avec un partage plus
équitable du fruit de ces activités.

En somme, le concept de développement durable englobe à la fois le développement


humain, l’écodéveloppement et le développement participatif.

Les indicateurs du développement

La distinction entre pays en développement et les pays développés est basé sur un certain
nombre d’indicateurs tant économiques que sociaux.

I.1.2.1. Les indicateurs économiques du développement

Avant tout c’est le produit intérieur brut (PIB) et le produit national brut ou revenu
national brut qui sont les indicateurs économiques du développement.

1. Le PIB : mesure la valeur totale de la production des biens et services finaux dans
les économies, peu importe que les propriétaires des biens et services soient des
nationaux ou des étrangers. Autrement dit c’est la somme de toutes les valeurs
ajoutées produites à l’intérieur des frontières d’un pays au cours d’une année.

Le PIB en monnaie nationale est converti en dollars Américains (USD) sur base de taux
de change officiel pour permettre des comparaisons internationales

2. Le PNB ou RNB : est la somme de toutes les valeurs ajoutées des biens et services
produits par l’Etat et les entreprises, quel que soit le lien de la production, dans
le pays ou à l’étranger.

Donc, la somme de toutes les valeurs ajoutées produites par les ressortissants d’un pays,
qu’ils produisent dans le pays ou même à l’étranger.
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I.1.2.2. Les indicateurs sociaux du développement

Les principaux indicateurs sociaux sont relatifs à :

• La santé : l’espérance de vie à la naissance, le taux de mortalité infantile, le taux


de mortalité maternelle, le nombre d’habitants par médecin, la taille moyenne des
individus, etc.
• L’instruction : le taux d’alphabétisation, le taux de scolarisation, le pourcentage
des filles dans l’enseignement secondaire ou supérieur, etc...
• L’urbanisation : le pourcentage de la population urbanisée.
• La démographie : le taux de croissance annuel de la population, le taux de fertilité
totale (nombre de naissance par femme)

D’une façon générale les indicateurs sociaux montrent un retard global des pays en
développement mais aussi une amélioration progressive des conditions de vie.

Outre ces indicateurs, le programme des nations unies pour le développement met en
place un indicateur composite qui est l’indicateur du développement humain (IDH).

Cet indicateur mesure les résultats moyens d’un pays pour les 3 dimensions
fondamentales du développement humain à savoir :

• Un niveau décent de vie, mesuré par le produit brut (PIB) par habitant en termes
de pouvoir d’achat en USD ;
• La longévité et la bonne santé, mesurée par l’espérance de vie à la naissance ;
• L’accès à la connaissance, mesurée par le taux d’alphabétisation des adultes (+
15ans) et le taux de scolarité brut combiné pour l’enseignement primaire,
secondaire et supérieur.

L’IDH se situe entre 0 et 1. le PNUD a défini trois niveaux de développement humain :

• Développement humain faible ;


• Développement humain moyen ;
• Développement humain élevé.
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L’IPH (indice de pauvreté humaine) : cet indice traduit la non satisfaction des besoins
essentiels (alimentation, habillement, logement et services collectifs de base comme :
l’éducation, les soins de santé, l’eau potable.)

I.1.3.L’impact de la croissance démographique sur l’utilisation des services de base

• Ecoles :

Une population dont le nombre des personnes scolarisées est en dessous de la capacité
numérique d’accueil et d’encadrement par les professionnels de l’enseignement ne
permet pas à un pays comme la R.D.C de réaliser des économies d’échelle.

En effet, l’institution éducative est un dispositif comprenant un certain nombre


d’équipements dont des salles de classes, de moyens de locomotion, des infirmeries, etc.
La sous -utilisation de ce matériel constitue une perte pour l’Etat, chacune des places
non occupées étant une marque à gagner. La conséquence est que les centres scolaires
et académiques sont prioritairement construits dans des lieux à densité de peuplement
raisonnable. Cela peut influencer négativement les résultats scolaires des ceux dont les
centres sont éloignés, et qui viennent parfois à l’école à pieds pour atteindre le centre
scolaire le plus proche.

Cependant, une population qui croit rapidement peut ne pas permettre à l’Etat de
s’ajuster à temps en augmentant ses capacités d’accueil. Dans un tel contexte, les
effectifs pléthoriques retrouvés dans des salles de classe ont une incidence négative sur
la qualité de l’enseignement dispensé. Au lendemain, l’offre insuffisante de formation
peut compromettre la généralisation dès l’instruction.

• Hôpital et centre de santés :

L’état de santé de la population est l’un des principaux déterminants de la mortalité et


de l’espérance de vie, la quantité et la qualité de structures sanitaires du personnel
soignant et l’imprégnation des populations en matière de prévention et de premiers
soins, réduit la morbidité et la mortalité. Une forte poussée démographique peut
déséquilibrer le nombre de personnels soignants par rapport à la population totale. Pour
les médecins par exemple, la densité médicale doit être au moins pour 3000 habitants.
17

En dessous de ce seuil fixé par l’OMS, la qualité des soins ne réponds plus aux normes
et peut se dégrader en termes d’accueil des patients, de leur suivi et de la célérité dans
les prestations. A cela, il faut ajouter les difficultés que la R.D.C a pour répondre à la
tendance haussière de la demande de soins, celle -ci exigeant que de nouveaux
investissements soient réalisés.

• L’EAU :

Les effets de la pression de la croissance démographique sur les ressources en Eau sont
les zones urbaines, particulièrement dans les régions ou le niveau de développement est
faible. En R.D.C on assiste de qui plus grande et plus juste répartition de l’eau (l’eau
comme bien inaliénable). Mais celles – ci se heurtent parfois aux compagnies privées
(généralement situées dans le pays développé de l’hémisphère nord) qui possèdent les
capitaux et les savoir-faire en matière d’opération hydrauliques, la croissance
démographique a également une incidence directe sur l’augmentation des besoins
alimentaires.

La FAO estime que les surfaces irriguées augmenteront d’environ 14% d’ici 2035.
L’agriculture devra répondre à la nécessité de produire davantage tout en réduisant sa
consommation en eau. Plus il y ‘a carence d’eau plus on utilise l’eau inappropriée qui
cause des maladies hydriques.

• Electricité :

Le taux dé accès à l’électricité estimé à plus de 35% en Afrique permet de raccorder


annuellement 25 millions d’habitants supplémentaires. A cette vitesse, le continent
africain ne pourra pas atteindre le 7 objectif de développement durable de l’ONU qui
l’oblige à raccorder plus de 6O millions d'habitants par an. La croissance
démographique et économique compte parmi les facteurs d’influence à la demande en
électricité. Par ailleurs, d’autres facteurs s’avèrent déterminants : le changement
climatique (qui entraine une hausse du besoin de refroidissement et une baisse du besoin
de chauffage), l’interaction entre l’efficacité électrique par le passé, on a clairement pu
constater qu’il existait une corrélation entre la consommation d’électricité et la
croissance démographique et économique. La croissance est responsable de manière
18

aussi bien directe qu’indirecte de la hausse de la consommation électrique : d’une part,


un revenu plus élevé entraine par exemple une augmentation de la surface habitable
moyenne par personne ainsi qu’une hausse de la consommation électrique par personnel.

Autre, de nouveaux comportements de consommations électriques. Le développement


de ces facteurs a conduit à une hausse de la consommation électrique ces dernières
années.

I.1.4. L’impact de la croissance démographique sur l’environnement

« La désertification gagne du terrain sur tous les continents, dans l’indifférence générale.
Pourtant, le climat n’est pas seul en cause. La pression démographique et la
surexploitation des sols expliquent la progression du mal » KYRIELLE, un extrait tiré
sur ces écrits sur l’environnement où la pression démographique est accusée dans tout
le mal ; il va loin en disant que : Désertification, déforestation, érosion et salinisation
des sols, réchauffement global et extinction d’espèces sont quelques manifestations du
mal environnement. La croissance démographique des pays du sud est l’une des causes
les plus souvent avancées. D’emblée, l’existence d’une liaison forte entre
l’environnement et population est posée.

Selon des études récentes menées aux Etats -unies, la population mondiale augmente
d’environ 80 millions d’âmes chaque année, soit l’équivalent de la population entière
d’un pays comme l’Allemagne, Bien que les taux de fécondité se soient effondrés dans
la plupart des régions du monde comme l’Asie et l’Afrique où le taux de fécondité
actuellement est légèrement supérieur à 6 enfants par Femme. Même dans les zones où
les taux de fécondité ont étreint la limite supérieure du seuil de reproduction (2, 1 enfants
par couple), la population continue à augmenter en raison du Momentum
démographique, phénomène qui intervient lorsque les jeunes composent une grande
partie de la population. Deux domaines spécifiques d’interaction entre population et
environnement : les changements climatiques et les schémas d’occupation des sols.

Deux domaines spécifiques illustrent le caractère complexe de l’influence des


dynamiques démographique sur l’environnement : les schémas d’occupation des sols et
des changements climatiques de la planète.
19

I.1.4.1. Occupation des sols

Finalement, pour satisfaire les besoins en ressources d’une population croissante, des
changements dans les schémas d’occupation des sols se sont imposés : accroissement
de la production alimentaire par les biais de la forestations, intensification de la
production sur les terres déjà cultivées ou développement des infrastructures nécessaire
pour supporter un tel accroissement de la population. Pendant les trois derniers siècles,
la superficie mondiale des terres cultivées a augmenté de plus de 45%, passant ainsi de
62 millions de km² à 15 millions de km². Les changements provoqués par la présence
de l’homme dans le schéma d’occupation de sols provoquent que fragmentation et une
perte des habitats naturels, première cause directe de la disparition des espèces. En fait,
si la déforestation garde son rythme actuel, dans les cinquante prochaines années, un
quart des espèces de la planète au rond des paru.

I.1.4.2. Les changements climatiques de la planète

Ces dernières années ont été parmi les plus chaudes jamais enregistrées ; Des études
récentes laissent entendre que ces de règlements de températures sont dus à la
concentration croissante de gaz à effet de serre, qui absorbent les radiations scolaires et
réchauffent l’atmosphère. Ces mêmes recherches suggèrent aussi que la plupart des
changements atmosphériques sont liés à l’homme et aux dynamiques démographiques.
Tout d’abord, la production industrielle et la consommation d’Energie sont responsable
d’une grande partie des émissions de dioxyde de carbone provenant de l’utilisation des
carburants fossiles. Ensuite, les changements dans le schéma d’occupation des sols,
comme la déforestation, nuisent aux échanges d’oxyde de carbone entre la terre et
l’atmosphère. Pour finir, certains procèdes agricoles, comme la culture de riz paddy et
l’élevage du bétail, sont à l’origine des fortes émissions de gaz à l’effet de serre dans
l’atmosphère, notamment du méthane. Selon une estimation, entre 1985 et 2100, la
croissance démographique sera responsable de 35% de l’augmentation des émissions de
CO2 au niveau mondial et 48% dans le pays en voie de développement. Ainsi, pour
pouvoir répondre au problème de réchauffement de la planète, il est nécessaire de se
concentrer sur les problèmes démographiques et d’envisager le développement de
techniques de production et de consommation durable.
20

I.1.5. Population

La composition de la population peut également avoir des effets sur l’environnement.


Ceci est dû au fait que différents sous – groupes de population peuvent avoir des
comportements différents. Par exemple la population mondiale est à la fois constituée
du plus grand nombre de jeunes (24 ans et moins) et du plus grand nombre de gens âgés
(60 ans et plus) de toute son histoire. Or les tendances migratoires variant en fonction
de l’âge : les jeunes gens émigrent plus que leurs aînés, parce qu’ils doivent quitter le
foyer parental à la recherche de nouvelle génération est relativement nombreuse, nous
devrions donc prévoir ainsi anticiper les conséquences gravis que cela peut représenter
pour l’environnement. D’autres aspects de la composition de la population sont
également importants ; ainsi le niveau de revenu est particulièrement significatif des
conditions environnementales. Dans les différents pays, le rapport entre le
développement économique et la pression environnementale forme une courbe en forme
de U renversé : les nations dont l’économie est moyennement développée sont plus
enclin à exercer des pressions fortes sur le milieu naturel, essentiellement par une
consommation excessive des ressources et par la production de déchets. En revanche,
du fait de leur activité industrielle très limitée, les nations les moins développées
exerceront probablement moins pression sur l’environnement peuvent revenir en raison
de l’amélioration des technologies et des moyens de production de l’Energie. Toutes
fois le rapport entre le niveau de revenu et la pression sur l’environnement est diffèrent
en fonction des pays et des foyers. Ces pressions exercées sur l’environnement peuvent
être aussi importantes dans les pays comme la R.D.C où le niveau de revenu est élevé
comme la France. La pauvreté peut entrainer des modes d’utilisation des ressources
insoutenables pour pourvoir aux besoins de subsistance sur une durée limitée. De plus
dans les pays où le revenu par habitant est élevé, la consommation d’énergie élevé va
de pair avec une production de déchets important.

I.1.6. La démographie comme contrainte au développement en Afrique


subsaharienne

Le changement démographique est le processus de développement. La démographie et


le développement ont plusieurs natures qui dépendent de la capacité des sociétés et des
21

acteurs sociaux à maitriser les diverses transformations qui les affectent. Cependant,
certaines relations générales apparaissent communes à la plupart des évolutions
rencontrées en Afrique. La baisse de la mortalité et celle de la fécondité, qui déterminent
l’évolution de la croissance de la population et des structures par âge, favorisent la
croissance économique et les progrès sociaux. Cette croissance socio- économique
contribue, à son tour et en retour, à une accélération de la transition démographique. Sur
ce plan , les politiques visant l’ amélioration de la situation sanitaire des individus
participant au premier plan des stratégies mises en œuvre pour réduire la pauvreté ,
améliorer le développement humain et accroitre les capacités productives des pays .Ce
domaine de la santé n’est pas le seul concerné , et d’autres secteurs sont en interaction
avec les phénomènes démographiques : l’ éducation ( qui modifie les comportements de
procréation et de soins ) , la législation familiale ( qui affecte la nuptialité , le
comportement fécond et l’ insertion des femmes dans les activités productives) , le
développement urbain et rural ( qui influence la demande d’ enfants et la régulation du
marché du travail , pour ne citer que le plus importants domaines d’ intervention . D’une
manière générale, les politiques en la matière visent, plus importants domaines
d’intervention. D’une manière générale, les politiques en la matière visent, plus ou
moins directement, à diminuer le nombre d’enfants souhaités et à accroitre l’utilisation
de la contraception moderne par les familles tout en développant l’autonomie de la
femme et sa participation à la vie économique (banque mondiale, 2007).

I.1.7. Les incertitudes

Développée par VIMARD et FESSASSI, 2010 ; ils ont affirmé que la démographie
constitue la première incertitude. En effet, loin d’être encore stabilisée, comme dans la
plupart des autres régions du sud, la population continuera de croitre en Afrique durant
les prochaines décennies à un rythme soutenu et encore assez mal apprécié (United
Nations, 2009). Concernant les facteurs strictement démographiques, les progrès en
matière de prévention du VIH/sida, d’une part, et l’augmentation de la pratique
contraceptive, d’autre part, peuvent être identifiés comme les déterminants majeurs du
niveau de cet accroissement. L’évolution des priorités et la nature des politiques seront
également importantes sur ce plan. Concernant les facteurs socio-économiques, la
22

croissance des revenus et la réduction de la pauvreté en matière d’accès à la santé et à


l’éducation seront les principaux déterminants de l’évolution des effectifs de population.
Le développement de l’Afrique, morcelée en 55 pays, dépendra également des progrès
des intégrations régionales autour de quelques pays potentiellement « pilotes de
croissance », selon le terrain de la Banque mondiale (World Bank, 2006), comme le
Nigeria et l’Afrique du sud par exemple.

I.1.8. Les causes de la croissance démographique en R.D.C

Ici il est question d’expliquer les causes naturelles, migratoires de cette croissance
démographique. Retenons que partout en République démocratique du Congo l’enfant
reste un don de DIEU. Lorsqu’une femme ne parvient pas à coucher, la faute n’est jamais
attribuée à l’époux car la stérilité ne peut être que féminine. De ce fait donner à son
époux une descendance nombreuse lui confrère une certaine responsabilité et une
garantie dans la famille de l’époux. Ainsi la femme n’a qu’une seule alternative qui est
de procréer, de faire un maximum d’enfants tant qu’elle peut.

Dans nombreuses cultures africaines, les familles nombreuses sont prises car elles
permettent d’assurer la descendance et revêtent un prestige considérable. Dans ces
cultures, faire entrave à une naissance peut empêcher le retour d’un ancêtre. Les familles
nombreuses dans la société sont constituées sans tenir compte du cout économique
d’enfant. En fin dans cette société souvent patriarcale, les décisions sont rarement prises
en couple. Ces sociétés sont de ce fait des sociétés à forte croissance démographique
s’expliquant et se distinguant à deux niveaux : la fécondité et la natalité élevées, et sa
moyenne d’âge très baisse.

Le nombre élevé d’enfant par femme en R.D.C s’explique par manque et ou les couts
élevés des moyens de contraception voire par l’altitude d’une catégorie des femmes à
l’égard des méthodes contraceptives. Il s’observe cependant des différentes villes de la
république démocratique du Congo. Ces différences sont liées aux facteurs
démographiques (âge moyen au mariage, durée moyenne du mariage) et socio-
économique (fréquence des rapports sexuels au cours des cycles menstruels, durée de
23

l’allaitement de l’enfant au sein maternel, niveau d’instruction de la femme et de


l’homme, niveau de revenu du foyer, usage des méthodes de contraception, …).

Pour les causes migratoires, les conflits ont accéléré un mouvement migratoire déjà
amorcé depuis des décennies mais s’est développé à un rythme et dans les conditions
effroyables. La population congolaise poussée par la violence, la peur, les crises
politiques, la pauvreté, le chômage et la guerre de l’Est de la R.D.C, sont venues
s’agglutiner dans la ville de Kinshasa déjà qui est déjà surchargées, sans activités
économiques ou infrastructures suffisante pour accueillir. La surpopulation de la ville
de Kinshasa n’est donc pas un évènement passager, mais bien un phénomène durable,
qui est appelé à s’aggraver encore avec la poursuite d’exode.

Retenons que l’accroissement de la population s’explique par le fait que :

• Beaucoup de personnes continuent à vouloir des enfants, quel que soit le


nombre de ceux qu’ils ont déjà ;
• La paternité et la maternité sont le symbole de la virilité et de la féminité ;
• Cet accroissement est lié à des conditions et niveaux socio-économiques ;
• De la méfiance de certains à l’égard des moyens contraceptifs.

Il y’ a aussi d’autres causes telles que :

I .1.8.1. Les causes culturelles :

Elles concernent l’organisation familiale en République Démocratique du Congo. Celle


-ci a longtemps été dominée par le concept de la famille élargie et le statut réservé à
ceux ayant déjà procrée. La famille élargie repose sur le fait que les enfants
n’appartiennent pas seulement aux parents, mais à une lignée lointaine qu’il faut
pérenniser. Cela fait que les enfants qui en soient issus appartiennent aussi à tous les
multiples parents vivants, membres de la lignée.

I.1.8.2. Les causes socio- économiques :

Elles concernent l’environnement socio-économique qui caractérise la R.D.C. Ce


dernier est marqué par un taux de chômage élevé surtout chez les jeunes et en milieu
24

urbain. Parmi les causes, on peut citer la structure des économies qui sont pour la plupart
rentières, et l’afflux massif des demandeurs d’emplois compte tenu de la structure par
âge de la population qui est constituée en grande partie de potentiels demandeurs
d’emplois (plus de 16 ans au sens du B.I.T).

Sachant que notre pays ne dispose pas d’une couverture sociale universelle. Dans la
plupart des cas, seuls les travailleurs des sociétés privées d’une certaine envergure
disposent d’une couverture sociale avec quelque foi une extension aux membres de leurs
familles. Dans un environnement pareil, les concernés se replient vers des communautés
affinitaires auprès desquels ils pourront trouver un réconfort affectif ou matériel en cas
de sinistre. La famille étant le regroupement affinitaire de base et celui auquel l’on est
naturellement proche, avoir un nombre d 'enfants non négligeable est un gage de sécurité
affective et plus tard de sécurité matérielle quand ceux -ci commencent à participer aux
dépenses de la famille. Pour certains les enfants constituent une certaine assurance
vieillesse en l’absence de sécurité sociale.

I.2 Revue empirique

Afin d’étayer notre argumentaire dans l’optique de clarifier le positionnement de notre


recherche, nous allons analyser quelques travaux empiriques antérieurs pour détailler
les méthodes auxquelles les autres ont recouru, les résultats auxquels ils ont abouti et
déceler certaines limites de leurs approches.

Les questions démographiques ont été toujours au centre de préoccupations des


économistes et des hommes politiques. L’histoire de la pensée économique nous montre
que la quasi-totalité des théoriciens de la science économique s’est intéressée aux effets
de la croissance démographique sur la croissance économique.

Thomas Robert Malthus, affirme que « le pouvoir multiplicateur de la population est


infiniment plus grand que le pouvoir qu’à la terre de produire la subsistance de
l’homme » il donne un exemple d’une progression arithmétique (1,2,3,4, 5…) des
ressources alimentaires et d’une progression géométrique (1,2,6,16 ,22 …) de l’espèce
humaine indique qu’en longue période, la population ne peut pas croitre selon ce rythme
biologie. Cela condamnerait donc les hommes à vivre en permanence du minimum, à ne
25

jamais de passer durablement le seuil des subsistances. D’où la nécessité selon Malthus
est de freiner la croissance démographique en utilisant soit des moyens de prévention
comme recul de l’âge de départ en mariage, soit alors des politiques de limitation des
naissances dans les familles surtout au sein des plus défavorisées.

L’ensemble des discours malthusiens a été repris par les libéraux tels que Jean Baptiste
Say qui n’a pas hésité à affirmer qu’il était bien plus important d’épargner que de
féconder. Par ailleurs, en reconnaissant la capacité de l’espèce humaine à se reproduire
à l’infini, il met en place un schéma bien précis selon lequel l’augmentation de la
population est bornée par le défaut de moyens d’existence. Cependant cette théorie
repose sur la prise en compte du rendement, qui constitue le rapport entre la quantité
produite et la surface cultivâtes et non de la productivité, qui correspond au rapport entre
la quantité produite et le travail de l’homme.

Alfred Sauvy a développé le concept d’optimum de peuplement pour bien montrer que
le défaut de la population autant que son excès, peuvent freiner le développement
économique d’une nation. Dans le même d’ordre d’idée, Esther BOSERUP (1965)
présenta des arguments dans le but de réfuter l’idée selon laquelle la croissance
démographique rapide est un frein au développement. Selon elle, cette croissance
engendre de préférence une nouvelle organisation dans la collecte et dans la progression
des denrées agricoles par tête. C’est l’accroissement de la population que résultent des
modifications dans le monde d’exploitation des terres et non l’inverse.

Ainsi, c’est la croissance économique qui incite les sociétés à se trouver des nouvelles
techniques pour l’exploitation des terres.

Par contre, moins le pays est peuplé est moins cette société cherchera à trouver des
nouvelles techniques pour améliorer la production de ces terres. Par-là, BOSERUP
défend le rôle moteur que joue la croissance de la population dans le changement des
techniques. Ce qu’elle désigne sous le nom de pression créatrice.

M. NEYMARK justifie, au contraire, la théorie de Malthus, car elle prouve la force et


la puissance des obstacles qui s’opposent à l ‘ accroissement de la population, et c’est
précisément cette force et cette puissance qui donnent naissance à la théorie de Malthus
26

qui, sans eux, n’aurait pas de raison d’être. M.NEYMARCK a montré que la population
des Etats européen n’avait pas doublé en 25 ans.

ESTHER BOSERUP qui, dans plusieurs ouvrages et articles, inverse la paradigme


Malthusien pour faire la population une condition nécessaire à la croissance économique
dans le secteur agricole. Elle a montré comment une population en nombre croissante
exerce une pression sociale qui se traduit par l’adoption de nouvelles techniques
agricoles. Pour ESTHER BOSERUP, la juxtaposition des croissances arithmétique des
ressources et géométrique de la population n’a pas de raison d’être puisque la première
est déterminée par la seconde. L’innovation, et donc la propension à produire
d’avantage, est une fonction directe de l’effectif de la population.

ESTHER BOSERUP affirme ce propos à une correspondance entre des systèmes de


culture (cueillette, agriculture itinérante, jachère de savane) et des fourchettes de densité
de la population, en revanche leur sens l’est. C’est ainsi que l’on a pu observer,
notamment dans certaines régions d’Amérique latine, une régression des techniques
agricoles à la suite d’une baisse des effectifs de la population.

Cantillon a démontré l’existence de trois déterminants en faveur de l’augmentation de


la population. Il y’ a d’une part, un mode de vie relativement modeste ; d’autre part des
ressources suffisantes par ménage et enfin l’usage des ressources (moteurs de
l’économie) par les propriétaires. L’optimisme de Smith, quant à lui, le conduit à
affirmer que la marque décisive de la prospérité d’un pays est l’augmentation du nombre
de ses habitants.

Bodin affirme qu’il n’y a pas de problème démographique mais un problème


d’organisation sociale, C’est également la thèse des pays socialistes. Dans la mesure où
les dispositions sont prises pour subvenir aux besoins de la population, la croissance
démographique ne constitue pas en soi un réel problème (théorie nataliste). Ainsi,
lorsqu’il y a des limites économiques à la demande d’hommes, l’augmentation de la
population est freinée. Il y’ aurait donc une loi de l’offre et de la demande, de telle sorte
que le besoin de main-d’œuvre détermine le nombre d’habitants. En effet la conclusion
de ce groupe des populationnistes indique que ce n’est pas le chiffre de la population
27

qui cause la pauvreté, mais les mauvaises politiques économiques, mauvaise loi et les
mauvaises institutions. Le japon et les Pays-Bas sont densement peuplés mais pauvres
en ressources, alors que l’Afrique est riche mais la population restée éparpillé, les Etats-
Unis ont décollé avec le taux de croissance des longs termes de la population les plus
élevés du monde.

CHARLES FOURIER (1772 -1873) pense, comme Malthus que « l’homme sensé veut
n’avoir qu’un petit nombre d’enfants, afin de leur assurer la fortune sans laquelle il n’est
point de bonheur. On n’aura donc à redouter que le déficit (de population) ; et on prendra
des mesures pour exciter cette fécondité »

Jean de Sismondi (1773-1842) de sa part condamne fermement le capitalisme égoïste


qui multiplie la misère. Cette dernière rend les pauvres plus féconds ; il faut donc, pour
lui, leur enseigner la prévoyance (éducation, épargne, etc.).

Karl Marx (1818 -1883) explique la surpopulation par les mécanismes propres au régime
capitaliste. Il critique violement la loi de population qui affirme qu’en tout lieu et en tout
temps, la population croit plus vite que les subsistances. Si Malthus fait de sa loi une loi
naturelle, Marx en fait une loi historique qui n’est valable que pour le système
capitaliste.

Dans son ouvrage sur phare de capital (1867) : « une loi de population abstraite et
immuable n’existe que pour la plante ou l’animal, et encore seulement tant qu’ils ne
subissent pas l’influence de l’homme » (cité par Drouin, 2012). Pour lui, le niveau de la
population est plutôt déterminé par les conditions sociales et économiques qui prévalent
dans les différentes sociétés.
28

CHAPITRE II : CONTEXTE DE L’ETUDE, LES ASPECTS


METHODOLOGIQUES ET LES RESULTATS DE LA RECHERCHE

II.1 Présentation du cadre de recherche.

Ce chapitre va au – delà de considérations théoriques, il se propose d’analyser les


différentes données que nous avons récoltées dans le cadre de notre recherche et la
présentation du cadre méthodologique.

La république démocratique du Congo est un pays aux dimensions continentales dotée


d’importantes potentialités agro-sylvo-pastorales et minières qui entrent en
contradiction avec les conditions de vie de sa population. Avec une superficie de
2345000km²et une population totale de 68 millions d’habitants, la RDC est l’un des pays
les plus grands du continent dans une position géostratégique au cœur et au centre de
l’Afrique. Elle doit jouer dans l’environnement international et de l’écosystème le rôle
de charnière entre l’EST – OUEST, étant entendu qu’elle est incontournable par ses
immenses richesses du sol-sol et en réserve d’eau, de forêt etc.… toute fois, le pays est
classé à la 168eme position sur 177 nations au regard de l’indice de développement
humain (IDH) de 0,411 en 2007 et son produit intérieur brut par habitant estimé à 700
dollars en parité de pouvoir d’achat (PPA) pour l’année 2008.

Pour analyser le problème des liens relation croissance démographiques et le


développement en R.D.C, nous nous appuierons sur les théories Malthusiennes disant
que le taux de croissance de la production suivant une loi géométrique. Présentant la
population comme un danger si rien ne gêne cet accroissement qui favorise son
augmentation exponentielle qui fait en sorte que la population va en doublant 25ans, et
sachant que cette augmentation ou croissance très importante dégrade l’environnement
et les moyens pour sa reproduction agricole. Les analyses des Malthusiennes nous
aiderons à expliquer et à bien analyser les faits que nous constatons dans notre pays.
29

II.2 Présentation des données empirique et approche méthodologique

Voici la grille ainsi que les penseurs qui ont parlés.

Indicateurs du problème de développement Penseurs

PIB/habitant ROBERT SOLOW, HOOVER EDGAR,


JOSEPH STIGLZ

Chômage ARTHUR LEWIS, T.R. MALTHUS

Inégalité sociales JOSEPH STIGLIZ

Niveau d’enseignement JOSEPH STIGLZ

Rapports actifs sur inactifs T.R.MALTHUS

Au regard de la grille ci- haut, nous, nous constatons que :

• La croissance démographique entraine une progression lente PIB/habitant qui


rend plus faible que le niveau du PIB / tête, elle fait de la population une
population à faible revenu ;
• La croissance démographique entraine un accroissement du chômage ;
• Elle entraine aussi un renforcement des inégalités sociales ;
• Elle rend plus difficile l’amélioration du niveau d’enseignement et même de
la qualité des soins de santé ;
• Elle entraine un accroissement du taux de dépendance en fonction de l’âge
(rapports actifs sur inactifs).

II.2. Présentation de la méthodologie

Approche Méthodologique

Cette étude est du type descriptif et longitudinal. Les données sont recueillies à partir
des sites de l’INS, le PNUB, BC. Les données quantitatives ont été obtenues grâce aux
entretiens avec quelques personnels de différents services.
30

Technique document

C’est l’ensemble des étapes permettant de chercher, identifier et trouver des documents
relatifs à un sujet par l’élaboration d’une stratégie de recherche. Cette méthode nous a
permis d’obtenir des informations ou des données à partir des documents, livres, articles,
publications se reportant à notre sujet de recherche.

Technique d’observation directe

L’observation directe est la seule méthode de recherche sociale qui capte les
comportements au moment où ils se produisent sans l’intermédiaire d’un document ou
d’un témoignage.

Cette observation nous a permis de conclure que la croissance démographique a des


effets négatifs au développement au point où la population augmente plus vite que la
production.

II.3. Présentation de résultats

De ce fait on fera un état de lieu de la démographie en R.D.C à travers l’évolution de sa


production qui nous indiquera le taux de croissance de la population, nous monterons
aussi le niveau de chômage, de la progression du PIB /habitant.

Nos estimations s’efforcent de montrer comment les théories Malthusiennes tendent à


se vérifier en RDC.
Tableau n°1 : La croissance démographique et le PIB par habitant
ANNEES PIB par habitant Variation annuelle PIB par habitant
2021 494$ 5,1%
2020 470$ -8,2%
2019 512$ 9,2%
2018 469$ 14,9%
2017 408$ -1,7%
2016 415$ -6,2%
2015 442$ 22 ,5%
2014 361$ 6,4%
2013 339$ 4,5%
2012 325$ 19,0%
2011 273$ 10 ,8%
2010 246$ 18 ,4%
Source : Banque centrale 2022
31

Au regard de ce tableau ci-avant présentant le PIB / tête, nous remarquons qu’un


congolais ne dispose que 490 en 2021 comme revenu annuel. Ainsi nous pouvons
affirmer que la croissance démographique a de l’effet sur le niveau de vie de la
population congolaise et cet effet est négatif, de ce fait cette croissance est causée par la
pauvreté mesurée de manière économique en recourant au PIB / habitant. Ce phénomène
fait à ce que la population congolaise ait un pouvoir d’achat faible, de cette situation
résulte que des épargnes soient faibles ou presque pas.

Tableau n°2 : Le taux de chômage par tranche d’âge et par milieu de résidence

Chômage au sens du BIT : en Urbains Ruraux RD. CONGO


10-24 ans 15,7 2,3 5,5
25-54 ans 10,1 1,3 4, 3
55 ans et + 5,1 0,4 1,8
Ensemble 10,3 1 ,3 3,8
Sources : enquête 1-2-3 Nationale, 2012, INS, R.D.C

Tableau n°3 : La population active en chiffres

ANNEES 2018 2019 2020


Population active 28.829.039 29.801.894 30.801.897
Source : International Labour ORGANIZATION, ILOSTAT DATABASE.

Nous avons constaté que la population congolaise ne cesse pas d’augmenter cela
implique de sérieuses répercussions sur les possibilités d’emploi. Car le taux ou la
proportion de la population active dépasse la création d’emploi existants. Nous
remarquons que deux situations de grandes envergures touchent les travailleurs
congolais que le secteur moderne n’arrive pas à absorber à cause du nombre sans cesse
croissant de la population.

Ils se voient assigner soit des services non productifs, soit des fonctions traditionnelles
à faible productivité et à revenu de subsistance très bas. Cette forte proportion de main
d’œuvre tend à entraver le développement technologique et industrialisation se trouvant
32

ainsi ralentie par une pauvreté généralisée qui de son côté réduit la demande relative des
biens manufacturés.

Dans notre pays, aucune politique de réduction du chômage ne prend en compte


l’accroissement de l’offre du travail correspondant à la croissance de la population
active. Les chômeurs et la population inactive constituent des populations en charge, de
ce fait tout le revenu que touchent les employés ne contribuent pas au développement
du pays par contre ils sont affectés à des besoins et charges divers de cette catégorie de
la population.

Tableau n°4 : L’espérance de vie à la naissance en R.D.C

Date 0 – 14 ans % 15- 64 ans % Plus 64 ans


2021 45,61% 51,36% 3, 03%
2020 45,80% 51,19% 3,02%
2019 46,00% 50,98% 3,02%
2018 46,17% 50,82% 3 ,4%
2017 46 ,28% 50,70% 4,0%
2016 46,35% 50,63% 3,02%
2015 46,36% 50,65% 3,76%
2014 46,39% 50 ,59% 3,02%
2013 46,35% 50,60% 3,01%
2012 46,45 % 50,64% 3,00%
2011 46,26% 50,73% 3,01%
2010 46,14% 50,87% 2,99%
Source : perspective monde, 2022

Cette faiblesse est due aux facteurs tels que les conflits armés, la stagnation économique
expliquant la stagnation du niveau de vie, et la résurgence de maladies infectieuses telles
que la tuberculose, le VIH/ sida ainsi que le paludisme.
33

Tableau n°5 : Evolution de taux de natalité

DATE Taux de natalité en %


2020 5 ,72%
2019 5,82%
2018 5,92%
2017 6,02%
2016 6,11%
2015 6,20%
2014 6,29%
2013 6, 36%
2012 6,43%
2011 6,49%
2010 6,54%
Source : L’institut nationale de la statistique, 2021

Tableau n°6 : Evolution de taux de fécondité

DATE Taux de fécondité


2020 5,7%
2019 5,82%
2018 5,92%
2017 6,02%
2016 6,11%
2015 6,20%
2014 6,29%
2013 6,30%
2012 6,43%
2011 6,49%
2010 6,54%
Source : L’institut nationale de la statistique, 2021
34

Tableau n°7 : Evaluation de décès et de taux de mortalité

ANNEES Décès Taux de mortalité


2020 827.860 9,12%
2019 816.869 9,29%
2018 807.108 9,48%
2017 798.703 9,69%
2016 791.546 9 ,92%
2015 785.342 10,16%
2014 780.518 10,42%
2013 776.027 10,70%
2012 771.665 10,98%
2011 767.545 11,27%
2010 764.035 11 ,59%
Source : L’institut nationale de la statistique, 2021
35

CHAPITRE III. DISCUSSION ET IMPLICATION

Dans ce chapitre, il sera question avant tout de présenter les résultats de nos différentes
estimations et d’effectuer par la suite les discussions différents résultats trouvés, dans le
but de déduire les différentes implications qui en découlent ainsi que les limites.

III.1 DISCUSIONS DES RESULTATS

Nos résultats à travers l’estimation du modèle, nous permettent de confirmer notre


hypothèse selon laquelle l’accroissement rapide de la population occasionne une
diminution des ressources susceptibles d’améliorer les conditions de vie de la
population. Ceci est du fait que la population augmente, les biens, les ressources et les
produits alimentaires par habitant diminuent jusqu’à atteindre zéro. Cette population
augmente plus vite que la production, la croissance devient régressive c’est à dire que
l’augmentation de production ne peut empêcher une réduction du PIB par habitant.

Toutefois, ce résultat ne semble pas totalement différé des observations de Thomas


Robert Malthus, Jean Baptiste Say, Alfred Sauvy et David Ricardo, qui ont démontré
que l’accroissement démographique rapide est un frein pour le développement. Cette
population qui croit rapidement est généralement jeune, ce qui peut favoriser les
dépenses de consommation au détriment de l’épargne.

Les résultats obtenus se divergent avec ceux trouvé par d’autre auteur comme : ESTHER
BOSERUP, Bodin et Cantillon, qui ont démontré que l’accroissement démographique
ne peut être qu'une source d’enrichissement de l’Etat.

• Notre résultat converge avec ceux de Malthus, il affirme que le taux de croissance
de la production qui lui, suit une loi arithmétique est inférieur à celui de la
population qui suit une loi géométrique. Il présente la population comme un
danger. Si rien ne gêne son accroissement, elle augmente exponentiellement.
Donc, elle va en doublant tous les 25 ans. Il faut l’arrêter par « la contrainte
morale » comme l’obligation du mariage tardif ou « des obstacles destructifs »
comme les famines et les maladies. Le pouvoir multiplicateur de la population
36

est infiniment plus grand que le pouvoir qu’à la terre de produire la subsistance
de l’homme.
• Notre résultat va de pair avec ceux de Jean Baptiste Say, qui n’a pas hésité à
affirmer qu’il était bien plus important d’épargner que de féconder ; les épargnes
placées reproductivement procurent l’abondance des choses consommables qui
satisfait aux besoins de la vie ; ce sont les épargnes qui permettent aux familles
de consommer, outre le revenu de leur industrie, de leurs travaux et de leurs
talents, un autre revenu encore, celui de leur capital.

Say affirme que les freins à l’accroissement démographique tels que les épidémies, les
guerres, la charté des denrées alimentaires etc., ne sont pas suffisants pour empêcher la
croissance de la population. C’est à l’homme d’agir en être conscient au lieu d’être guidé
par les lois de la reproduction. Selon Say, le bonheur de l’homme passe par la limitation
de naissances.

• Ce résultat n’est pas totalement en désaccord non plus avec les constats de David
Ricardo, qui affirme que l’augmentation de la population, on exploite de plus en
plus des terres moins fertiles (de faibles rendement) et le facteur travail devient
de moins en moins productif ; le taux de profit, quant à lui, suivre une tendance
baissière ce qui impactera négativement le niveau de la production et par
conséquent l’accroissement de la population. La loi des rendements décroissants
conduirait à une baisse de la production moyenne par travailleur. Face à la
limitation des richesses produites, la population devrait cesser d’augmenter et,
inversement, la multiplication des ressources stimulerait la croissance
démographique.

Il confirme il y ‘ a une relation de causalité entre l’accroissement des richesses et


l’accroissement de la population. (FABRA, 1974cité par DUMANT , 1990).

III.2 Implications des résultats

Les recommandations que nous formulons sont de la nature de nos résultats trouvés dans
nos estimations.
37

Nous pouvons identifier huit implications enfin pour envisager le développement en


RDC malgré l’accroissement rapide de la population.

1. Un programme de planification familiale, si l’ enfant est considéré comme un


prestige en R.D.C , il faut passer par l’ éducation pour donner une nouvelle
vision ; et il faut donc réduire la croissance démographique contrarie
généralement les efforts en vue d’une meilleure répartition des ressources parce
qu’il est difficile d’ améliorer le sort des pauvres tout en essayant de faire face à
une augmentation considérable de la population.il peut y avoir un développement
au moment même avec une augmentation de la population .

Les couples peuvent bénéficier d’une aide dans la réalisation de leurs projets de
procréation, grâce à la diffusion d’informations et à l’accès aux produits
contraceptifs. Les programmes de planification familiale assureront une diffusion
plus étendue ou bon marché (ou offrant les deux avantages) d’une forme au moins
de contraception ; ils mettent en œuvre une action d’information et de propagande
pour inciter les gens à y recourir ;

2. Il faut aussi tâcher d’enfoncer aussi profondément que possible dans l’esprit des
gens que l’homme n’a pas seulement pour devoir de perpétuer l’espèce, mais
qu’il n’a pas l’espoir raisonnable d’atteindre ce but, la nature ne l’invite
nullement à laisser une postérité ;
3. Il faut abandonner les coutumes traditionnelles qui voient en l’abondance
d’enfants une source de richesses ;
4. Il faut la prise de conscience de la part de tout un chacun de la situation ;
désastreuses que nous traversons en cherchant non pas à s’intéresser sur le
nombre d’enfants mais à leurs qualités, choisir le bon moment de procréer sous
contrainte de ressources dont il dispose ou il disposera car il ne sert à rien de
mettre au monde des enfants dont on est incapable de nourrir, vêtir, loger,
éduquer, soigner …
5. Que les dirigeants instaurent une loi visant à définir les conditions préalables sur
les plans financiers, matériels avant d’avoir un enfant ;
6. Qu’ils instaurent aussi une loi visant à retarder de structure de l’âge au mariage ;
38

7. Que les ONG ensemble avec les autres agents de développement, multiplient des
sensibilisations surtout dans les villes considérées pauvres en matière de
contraceptions ou à l’usage du préservatif ;
8. Le gouvernement doit investir dans le secteur d’agricole.

III.3 Limitations des résultats

Au regard de nos analyses, nous avons trouvé que la croissance démographique reste
une question préoccupante pour la plupart des dirigeants gouvernementaux dans la
mesure où la population augmente, les biens, les ressources et les produits alimentaire
par habitant diminuent jusqu’à atteindre zéro. La population augmente plus vite que la
production, la croissance devient régressive c’est à dire que l’augmentation de la
population ne peut empêcher une réduction du PIB par habitant en d’autres termes de la
richesse moyenne disponible pour chaque habitant.
39

CONCLUSION

Notre travail dont le thème est « Relation croissance démographique et le


développement en RDC », avait pour Object de déterminer les conséquences de la
croissance démographique sur la vie de la population congolaise.

Ainsi ce travail s’est déroulé autour des questions suivantes :

➢ Est – ce que cet accroissement peut constituer un facteur d’augmentation du


rythme de création de nouvelles richesses comme le soutient une partie
d’économistes et penseurs ? pourrait – il être au contraire une cause
d’appauvrissement d’une nation comme soutient une autre partie d’économistes
?
➢ Analyser le lien existant entre la démographique et le développement ?

Les objectifs spécifiques poursuivis étaient :

➢ Déterminer les causes liées à la croissance démographique


➢ Comment limiter cette forte croissance.

Pour vérifier nos hypothèses, nous avons recouru aux méthodes descriptives. Quant aux
techniques, nous avons fait usage de la technique d’analyses documentaire et celle
d’observation directe.

En dépit de manifestations de scepticisme et d’opposition, retenons que la majorité des


spécialistes considère pratiquement que tous les pays en développement, le
ralentissement de la démographie permettrait un développement plus rapide du revenu
individuel.

Ces résultats nous ont conduit à affirmer nos hypothèses selon lesquelles :

• L’accroissement rapide de la population occasionne une diminution des


ressources susceptibles d’améliorer les conditions de vie de la population.
• La croissance démographique en R.D.C frein le développement du point que la
population augmente plus vite que la croissance économique. L’offre sur le
40

marché est strictement inferieur à la demande, on ne produit pas suffisamment


pour répondre aux besoins de la production.
• L’indice de synthétique de fécondité de la R.D.C est resté élevé au cours de ces
vingt-cinq dernières années alors que la croissance économique n’a pas suivi le
rythme. Le gouvernement doit limiter le nombre de naissance dans la famille,
l’expression de tous les pays émergents montre que la baisse rapide de la
fécondité portée par la révolution contraceptive accompagnée de croissance
économique.

Il en découle de ce travail les implications sur les résultats. Primo, il faut la prise de
conscience de la part de tout chacun de la situation désastreuse que nous traversons en
cherchant non pas à s’intéresser sur le nombre d’enfants mais à leurs qualités, choisir le
bon moment de procréer sous contrainte de ressources dont il dispose ou il disposera car
il ne sert à rien de mettre au monde des enfants dont on est incapable de nourrir, vêtir,
loger, éduquer et soigner.

Tout ce que la société est en droit d’exiger de ses membres est de ne pas avoir d’enfants
s’ils ne sont pas état de les nourrir. Ceci doit être considéré comme un devoir formel.
41

BIBLIOGAPHIE

A. Ouvrages et note du cours

1. ALAIN MUJINGA (2021) démographie


2. TABUTIN, D et B. SCHOUMAKER .2004 « la démographie de l’Afrique au sud
du Sahara des années 1950 aux années 2000 », population, 59.

II. ARTICLES SCIENTIFIQUES

1. Renault, B, économie du développement. Nouveaux horizons, 1998.


2. G. GAUDERLIER (1901), étude sur les lois de la population et la loi de Malthus.
3. SANDRON FEDERIC. (2002), croissance économique et croissance
démographique : théories, situations, politiques.
4. LEWIS W.A, Développement économique et planification, 1979, P90.
5. MPIRY Ben Opine, la pratique de l’économie de développement, éd
ECONOSCOPIE.
6. OHLIN G, Régulation démographique et développement économique, centre de
développement de l’organisation de coopération de développement, paris 1967.
7. Jacques VALLIN, repère « la démographie », éd la découverte, paris XIII, 1995.

III. Thèses, mémoires et TFC

1. THIERRY SANTIME (2020), transition démographique et développement vont-


ils de pair ? Revue analytique du cas de l’Afrique subsaharienne.
2. NGUYEN THI THANHTHUA (2005), la relation entre le développement et
croissance économique : cas du VIETNAM.
3. ARIEL ASIFIWE LWANGO, croissance démographique sur la vie socio-
économique en cas de Goma.

IV. DOCUMENTS OFFICIELS ET WEBOCRAPHIE

1. http:/www.lintemaute.com/science /science -et – nous /dossiers


/06/démographie/11
2. www.pppafrica.org
3. Https//ins -rdc.org
4. https://www.bcc.cd
42

TABLE DES MATIERES

IN MEMORIUM ............................................................................................................. i

EPIGRAPHE.................................................................................................................. iv

DEDICACE .................................................................................................................... v

REMERCIEMENTS ...................................................................................................... vi

SIGLE ET ABREVIATION ........................................................................................ viii

LISTE DES TABLEAUX.............................................................................................. ix

1. INTRODUCTION ...................................................................................................... 1

1.1 Etat de la question ................................................................................................. 1

1.2 Problématique ....................................................................................................... 2

1.3 Objectif général .................................................................................................... 3

1.4 Objectifs spécifiques ............................................................................................. 4

1.5 Hypothèse ............................................................................................................. 4

1.6 Méthodologie ........................................................................................................ 4

1.7 Définition de concepts .......................................................................................... 5

1.8 Subdivision du travail ........................................................................................... 6

CHAPITRE I : LA REVUE LITTERATURE ................................................................ 7

I.1. La revue théorique .................................................................................................... 7

I.1.1. LA DEMOCRAPHIE ........................................................................................... 7

I.1.1.1 Les régimes de la population ............................................................................... 9

A) Le régime primitif ...................................................................................................... 9

B) Le Régine transitoire .................................................................................................. 9

C) Le régime de maturité ................................................................................................ 9

I.1.1.2 Les indicateurs de la croissance ........................................................................ 10

a) Le taux d’accroissement naturel de la population .................................................. 10


43

b) Le taux d’accroissement migratoire de la population ............................................ 10

I.1.2. LE DÉVELOPPEMENT ..................................................................................... 11

a. Le développement humain ..................................................................................... 12

b. Ecodéveloppement ................................................................................................. 12

c. Le développement durable ..................................................................................... 13

d. Le développement participatif ............................................................................... 14

I.1.2.1. Les indicateurs économiques du développement ............................................ 14

I.1.2.2. Les indicateurs sociaux du développement ...................................................... 15

I.1.3.L’impact de la croissance démographique sur l’utilisation des services de base . 16

I.1.4. L’impact de la croissance démographique sur l’environnement ......................... 18

I.1.4.1. Occupation des sols .......................................................................................... 19

I.1.4.2. Les changements climatiques de la planète ...................................................... 19

I.1.5. Population ............................................................................................................ 20

I.1.6. La démographie comme contrainte au développement en Afrique subsaharienne


....................................................................................................................................... 20

I.1.7. Les incertitudes .................................................................................................... 21

I.1.8. Les causes de la croissance démographique en R.D.C........................................ 22

I .1.8.1. Les causes culturelles : .................................................................................... 23

I.1.8.2. Les causes socio- économiques : ...................................................................... 23

I.2 Revue empirique ...................................................................................................... 24

CHAPITRE II : CONTEXTE DE L’ETUDE, LES ASPECTS METHODOLOGIQUES


ET LES RESULTATS DE LA RECHERCHE ............................................................ 28

II.1 Présentation du cadre de recherche. ....................................................................... 28

II.2 Présentation des données empirique et approche méthodologique ........................ 29

II.2. Présentation de la méthodologie .......................................................................... 29

II.3. Présentation de résultats ....................................................................................... 30


44

CHAPITRE III. DISCUSSION ET IMPLICATION ................................................... 35

III.1 DISCUSIONS DES RESULTATS ....................................................................... 35

III.2 Implications des résultats ...................................................................................... 36

III.3 Limitations des résultats ....................................................................................... 38

CONCLUSION ............................................................................................................. 39

BIBLIOGAPHIE........................................................................................................... 41

TABLE DES MATIERES ............................................................................................ 42

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