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I

ÉPIGRAPHE

<<...ne crains rien, car je suis avec ; Ne promène pas des regards

inquiets, car je suis ton Dieu ; Je te fortifie, je viens à ton secours, je te

soutiens de ma droite triomphante...>>

Esaïe 41:10
II

DÉDICACE

A l'Éternel Dieu tout puissant, miséricordieux qui malgré mon imperfection, ne cesse de
s'occuper de moi.
À mon père CIZUNGU CANDA Nyamuroha ;
À ma mère FURAHA BIDWEDWE ;
A toute la grande famille CIRHUZA CANDA CERUKOMA CIRHAGAGA
À vous mes frères et sœurs du sang ; Amadine CANDA, Bertille CANDA, Louis CANDA,
Laurent CANDA, Patient CANDA, Dieudonné CANDA, David CANDA ;
À mes beaux-frères : Juvénal MUBALAMA et ses enfants, Aganze MULOLO et ses enfants ;
À ma future épouse et nos petits-enfants ;
À mes amis et amies, tantes et oncles, cousins et cousines.
Nous dédions ce modeste travail !

Norbert CANDA BISIMWA


III

REMERCIEMENTS
Le présent travail qui consacre le fruit de nos efforts, ne pourrait pas aboutir à son terme sans
l'aide et les encouragements de plusieurs personnes auxquelles nous devons d'une manière
particulière exprimer le sentiment de notre profonde gratitude.
Nos remerciements s'adressent d'abord au professeur Stany VWIMA et l'assistant Hervé
LUNGELE pour avoir accepté de nous diriger et codiriger en dépit de vos nombreuses
charges, que Dieu soit votre ombrelle dans vos fonctions et recherches scientifiques.
C'est avec un sentiment attrayant que nous exprimons notre profonde gratitude à tous les
membres du corps académique de l'ISP/Bukavu et en particuliers tous les enseignants de la
section des Sciences Commerciales, Administratives et Informatique qui ont assuré et veillé à
notre formation pendant cinq années d'études supérieures.
Nous tenons à remercier de tout cœur notre cher papa et notre chère maman, pour tout le
soutien tant moral que financier qu'ils n'ont cessé de nous apporter durant nos études.
Nos remerciements fraternels s'adressent à tous les membres de notre famille, frères et sœurs
pour pouvoir nous assister et accepter tels quels nos manquements, que ce travail vous soit un
réconfort tant soit peu.
Nous remercions de tout cœur nos sœurs Amadine CANDA et Bertille CANDA, pour nous
avoir soutenus, dans la mesure du possible, dans tous les secteurs de la vie. Que notre Dieu
vous bénisse.
Nos remerciements s'adressent également à la famille Juvénal MATANDIKO, pour pouvoir
s'occuper de nous pendant toute notre formation, vos interventions nous ont été d'une grande
importance, que le bonheur de Dieu vous accompagne dans votre vie.
Nos remerciements les plus bienveillants s'adressent à tous nos compagnons de lutte :Cadeau
CIRUGWE ,Safari MURHABAZI Kabila, Jonas MAGAJU ,Dieumerci MUSAFIRI ,Roger
BYAMUNGU, Alain NGWIRA, Cédric ,Tuji TSHINGUTE, Tendresse RUTAHA ,Héritier
KASHEMA ,Serge CIDURHA, Alain BUCHULIRO, Ghislaine AWA, Georgette
KAMBALA, Salomon , Heri NKUZI , Asifiwe LUSEMA.
Nous ne pouvons pas terminer cette étape sans toutefois adresser nos sentiments de joie à tous
nos amis et amies qui ont soutenu d'une manière ou d'une autre à l'aboutissement de ce travail
qui ne sont pas cités nommément de trouver ici l'expression de notre franche reconnaissance.

Norbert CANDA BISIMWA.


IV

SIGLES ET ABRÉVIATIONS
BM : Banque mondiale
AA : Agro-alimentaire
BCC : Banque centrale du Congo
BCDC : Banque Commerciale pour le Développement du Congo
C : Consommation
C : Consommation incompressible
PMC : Propension moyenne à consommer
CDF : Congolese Democratic Franc
IPC : Indice de Prix à la Consommation
FMI : Fond Monétaire International
I : Importation
Kwh : Kilo watt heure
P : Prix
PmC : Propension marginale à consommer
Pce : Pièce
Pqt : Parquet
PE : Prix d'équilibre
QE : Quantité d'Equilibre
Qté : Quantité
SBC : Solde de la Balance de Paiement
TMB : Trust Marchand Bank
Um : Unité Monétaire
USD : United State Dollar
X : Exportation
MM : Masse Monétaire
Yc : Revenu Courant
Yt : Revenu transitoire
Yo : Revenu permanent
TXC : Taux de change
MCO : Moindre Carré Ordinaire
MCG : Moindre Carré Généralisé
RDC : République Démocratique du Congo
V

RESUME
L'analyse de l'incidence de la dépréciation des francs congolais sur la consommation des
ménages en RDC a été faite dans le but de comprendre les variables qui l'influencent et leurs
effets sur la vie socioéconomique.
Depuis plusieurs années, le gouvernement congolais à travers le ministère qui a l'économie et
finance dans ses attributions a cherché de maîtriser les francs congolais par rapport à sa valeur
mesurée en fonction du dollar américain.
Grâce aux stratégies prônées par les théories économiques et monétaires pour cette affaire, la
maîtrise n'a pas été effectivement réalisée. Le franc congolais se déprécie de plus en plus.
Sont moins nombreux les chercheurs qui se sont intéressés à comprendre l'incidence de cette
instabilité sur le bien être des ménages congolais. C'est pourquoi, l'objectif de cette étude est
d'évaluer l'impact de la dépréciation du franc congolais sur la consommation agrégée des
ménages.
Et ce à travers a priori l'étude de l'évolution de cette variable mesurée ici par le taux de
change, masse monétaire, importation et exportation.
La consommation des ménages était mesurée par la variable indice de prix à la
consommation.
Par application de la méthode de régression avec MCO, nous sommes aboutis aux résultats
selon lequel la consommation des ménages congolais était expliquée par la variation positive
du taux de change et la variation négative des importations. Les tests économétriques nous ont
permis de vérifier les hypothèses théoriques de l'estimation avec MCO.
L'étude recommande que le gouvernement puisse mettre en œuvre la politique de la relance de
la production, la politique monétaire pour apprécier les Francs congolais par rapport au dollar
américain et amener ainsi une amélioration du bien-être social et économique des congolais.
VI

ABSTRACT
The of the impact of the Congolese francs depreciation analysis on household consumption in
the DRC was carried out with the aim of understanding the variables that influence it and their
effects on socioeconomic life.
For several years, the Congolese government through the ministry which has the economy
and finances in its attributions sought to control the Congolese francs compared to its value
measured according to the American dollar.
Thanks to the strategies advocated by economic and monetary theories for this affair, control
has not been effectively achieved. The Congolese franc is depreciating more and more.
Fewer researchers have been interested in understanding the impact of this instability on the
well-being of Congolese households. This is why the objective of this study is to assess the
impact of the depreciation of the Congolese franc on aggregate household consumption.
And this through a priori the study of the evolution of this variable measured here by the
exchange rate, money supply, import and export.
Household consumption was measured by the consumer price index variable.
By applying the regression method with OLS, we arrived at the results according to which the
consumption of Congolese households was explained by the positive variation of the
exchange rate and the negative variation of imports. The econometric tests allowed us to
verify the theoretical assumptions of the estimate with OLS.
The study recommends that the government be able to implement the policy of stimulating
production, monetary policy to appreciate the Congolese Francs against the US dollar and
thus bring about an improvement in the social and economic well-being of the Congolese.
1

0. INTRODUCTION
0.1 PROBLEMATIQUE
Le monde actuel est en pleine évolution sur tous les plans et surtout dans le domaine
économique où l‟usage de la monnaie constitue la base (LEONIDAS NDAYIZEYI, 2018).
La monnaie nationale constitue, pour chaque pays, l‟un des signes les plus forts de la
souveraineté et de l‟unité nationale. C‟est grâce à elle que s‟échangent les biens et les services
tant à l‟intérieur qu‟à l‟extérieur du pays.
Elle permet la stabilisation et la croissance de l‟économie comme l‟affirment certains
auteurs, notamment ceux du Fonds monétaire Internationale (FMI) qui pensent qu‟il existe un
lien direct entre la stabilisation et la croissance économique.
Selon Robertson, cité par J.MARCHALL. ET J. LECAILLON, (1985, p.109), « la valeur
de la monnaie varie en fonction inverse de sa quantité disponible ou en d‟autres termes, le
niveau général des prix varie en fonction de la quantité de la monnaie disponible ».
Pour W. HERMANN ET AL, (1978, P.77) la monnaie est le moyen de paiement utilisé,
admis et considéré généralement comme mesure de valeur. Concernant la monnaie utilisée sur
le territoire, l‟Etat choisit l‟unité monétaire et le découpage monétaire, c‟est-à-dire la valeur
des devises billets et pièces, et l‟Etat a le privilège de battre la monnaie.
Des relations commerciales entre différents pays ayant chacun sa monnaie propre, ne
peut s‟établir que dans la mesure où ces monnaies peuvent être changées, c‟est-à-dire
converties entre elles. Le prix auquel se changera deux monnaies constitue le cours de change.
Comme tout pays, la RDC possède la monnaie (le Franc Congolais) qui est l‟un des
signes de sa souveraineté. Il y a des décennies, la situation qui prévaut en RDC, notamment la
situation socio-économique et politique à laquelle se sont ajoutées les guerres dites de
« libération » a conduit à une détérioration du tissue socio-économique accompagnée d‟une
dégradation des ressources internes qu‟externes.
Une rétrospection sur les trente dernières années précédentes (1990-2019) montre la
position du Franc congolais par rapport au dollar USA n‟a pas été bonne.
La démarche scientifique de notre travail part d‟un certain nombre de
questionnement :
 Quelle est l'évolution de la dépréciation des Francs congolais ces 30 dernières années ?
 Quel est l'impact de la dépréciation des Francs congolais sur la consommation des
ménages de la RDC ?
2

0.2 OBJECTIFS GENERAL ET SPECIFIQUES


Suite à nos questions de la problématique l‟objectif principal de notre recherche est
d‟étudier la dépréciation de la monnaie nationale par rapport à d‟autres devises et son
incidence sur la consommation des ménages dans la ville de Bukavu et déterminer les
variables pouvant expliquer cette incidence.
Il s‟agit spécifiquement de :
- Voir l'évolution de la dépréciation monétaire sur ces 30 dernières années.
- Chercher à savoir l'impact de la dépréciation des francs congolais par rapport
aux dollars américains sur la consommation des ménages de la RDC.
- Savoir les politiques applicables pour apprécier les Francs congolais.

0.3 HYPOTHESES
En guise d‟hypothèse aux questions précédentes, nous pensons que :
 L'évolution de la dépréciation des Francs congolais serait plus profonde sur ces 30
dernières années.
 La dépréciation des francs congolais aurait une incidence négative sur la
consommation des ménages soit une diminution du niveau de consommation.

0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET


Comme d‟aucun ne l‟ignore, la dépréciation monétaire est l‟un des fléaux qui rongent
l‟économie des pays du monde auquel la RDC ne fait pas exception.
Notre choix pour ce sujet est de relever à la lumière de l‟intellectuel, les effets de la
dépréciation de la monnaie sur la consommation des ménages de la RDC. Ce sujet porte un
intérêt économique et politique, car dit-on : « c‟est l‟économie d‟un pays qui détermine sa
politique ». Il n‟a pas d‟économie sans monnaie et celle-ci doit être acceptée par tous sur
l‟étendue du territoire, ce qui est déplorable pour la RDC.
Quitte à l‟autorité économique et politique de voir de quelle manière la monnaie se
déprécie et cela entraîne ipso facto la dépréciation de la souveraineté nationale.
La non-satisfaction des ménages serait pour l‟Etat, un manque à gagner car l‟impôt
qu‟il percevait va baisser.
3

0.5 DELIMITATION DU SUJET


Pour bien saisir ce travail, il est nécessaire de le circonscrire dans le temps et dans
l‟espace. Ce travail concerne la RDC. La RDC est ciblée parce que la transaction (dollar-FC
sont vives à l‟intérieur du pays).
Dans le temps ; cette étude va se borner sur la période qui va de janvier 1990 à décembre
2019 (soit 29 ans). A cette période le FC a connu une dépréciation profonde pour une période
de 30 ans.

0.6 METHODOLOGIE DU TRAVAIL


Pour récolter, analyser et interpréter les données de ce travail, nous avons fait recours
aux méthodes et techniques ci-après :
0.6.1 Méthodes et techniques de récoltes des données
Pour réaliser ce travail, nous avons fait recours à la méthode explicative qui nous a
permis de construire aisément un modèle d‟aide à la prise de décision de la consommation des
ménages du types linéaire, qui selon SENDRINE ET AL. (1998, P.3), « consiste à mettre en
relation une variable dépendante et des variables indépendantes toutes étant quantitatives ».
La méthode analytique, nous a permis d‟analyser les différentes variables du modèle pour
saisir l‟impact de la dépréciation sur la consommation de ménages.
Quant aux techniques, notre travail a nécessité l‟usage de la technique documentaire, laquelle
nous a aidé à la construction de la théorie. En plus, celle-ci nous a permis de récolter les
données statistiques relatives aux différentes variables.
0.6.2 Techniques d’analyse des données
Pour analyser les données, nous nous sommes servis de quatre types de techniques
d‟analyse :
a. L’analyse exploratoire des données
Selon G. WILLIAM (2005, p.7), trois éléments importants résument l‟essentiel de
cette analyse de la façon suivante :
- La construction des séries chronologiques que nous avons ensuite consignées dans les
tableaux statistiques à double entrée ;
- La transformation des données brutes en indices statistiques, ce qui contribue à rendre
les variables beaucoup plus indépendantes ; et la présentation graphique sur base de
ces indices pour permettre la visualisation des tendances et/ou des structures des
variables ainsi que leur évolution dans le temps.
4

Il faut ensuite préciser que, ces calculs nous ont été facile grâce aux logiciels
d‟analyses statistiques comme : Eviews11-Student version et Microsoft Office Excel 2007
avec « l‟utilitaire d‟analyse ».
b. L’analyse initiale des données
L‟analyse initiale consiste à choisir entre la (ou les) méthode (s) statistique (s), à
appliquer pour l‟analyse des données. Dans le cadre de notre travail, le choix a été porté sur
l‟analyse de régression en tant qu‟outil qui permet d‟étudier et de mesurer la relation existant
entre deux ou plusieurs variables.
c. L’analyse multi variée des données.
Pour ANDERSON, ET AL. (2004, p.625), l‟analyse multi variée des données se fait
pour un déploiement d‟espaces multidimensionnels de la transformation des données pour
réduire les dimensions et faciliter l‟interprétation, voire la recherche de structure. C‟est dans
ce cadre que notre analyse a porté sur la régression multiple.
d. L’analyse confirmatoire
Il est question ici de tous les tests d‟hypothèses qui ont été appliqués afin de
généraliser les résultats et de tirer des conclusions conséquentes.
De ce fait, pour valider nos conclusions, il a fallu nous assurer de la qualité de la
représentation du phénomène par le modèle appliqué. Pour la validité globale du modèle, les
coefficients de corrélation et de détermination ont été calculés.
1.2.1 Méthode d’estimation de modèle
Pour B.HAUDEVILLE (1996, p.53), un modèle est l‟ensemble des variables
organisées selon un système cohérent de relations mathématiques. Il permet alors d‟estimer
une équation, c‟est-à-dire de déterminer la fonction de consommation qui tient compte, aussi
bien de l'importation, du taux de change que d‟autres variables qui influencent la
consommation des ménages.la valeur des paramètres de la fonction qui va relier une variable
à ses déterminants présumés. En effet, ce modèle économétrique nous permettra de vous
rendre compte de la situation.

0.7 DIFFICULTES RENCONTREES


Pour donner un sens aux chiffres et aux lettres qui constituent ce travail, nous nous
sommes heurté à des multiples difficultés dont la plus majeure était le manque des moyens
financiers, car arriver à réunir toutes les données de ce travail, il a fallu effectuer plusieurs
déplacements à travers la ville de Bukavu.
5

En plus, la réticence de certains responsables des entreprises dans la récolte des données, a été
un handicap non négligeable. Pour contourner toutes ces difficultés, nous, avons été contraints
d‟être patients et tenace

0.8 SUBDIVISION DU TRAVAIL


Outre l‟introduction et la conclusion, ce travail comprend trois chapitres :
- Le premier est consacré à la revue de la littérature théorique et empirique sur la
monnaie et la consommation ;
- Le deuxième chapitre est consacré au cadre méthodologique ;
- Le dernier chapitre est consacré à la présentation, analyse des effets de la dépréciation
du franc congolais et la discussion des résultats sur la consommation des ménages de
la RDC.
6

CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE


SECTION I : REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE
I.1. LITTERATURE THEORIQUE
Dans ce point du premier chapitre consacré aux généralités, il est question de définir et
expliquer certains concepts clés relatifs à la monnaie et à la consommation des ménages.
I.1.1. La monnaie
Selon M. LEGRAIN ET ALII (1995, p.737), la monnaie est un instrument de
mesure et de conservation de la valeur, un moyen d‟échange des biens.
C‟est une unité de valeur admise et utilisée dans un pays ou un ensemble de pays.
Les économistes, comme le souligne D.BEGG ET AL (1996, P.137), définissent la monnaie
comme l‟ensemble des actifs financiers qui peuvent être utilisés pour régler des transactions
ou c‟est l‟intermédiaire des échanges.
Q. BLANCHARD (2001, P.102), quant à lui les actifs financiers qui peuvent être
utilisés directement pour acheter des biens sont appelés « monnaie ».
I.1.1.1. Les fonctions de la monnaie
La monnaie, selon les modalités, exerce trois fonctions essentielles dont :
a. L’intermédiaire des échanges
La monnaie, en tant qu‟intermédiaire des échanges est au carrefour de toute
transaction. Les travailleurs échangent leurs services contre la monnaie, les gens achètent
et/ou vendent des biens contre la monnaie. C‟est une voie des échanges des biens et des
services.
b. L’unité de compte
C‟est par elle que les prix sont fixés et les comptes sont tenus. La monnaie est l‟unité
de mesure et de compte par laquelle s‟effectuent les échangent.
c. La réserve de pouvoir d’achat
Elle sert des achats à une date future. Pour être acceptée dans l‟échange, la monnaie
doit toujours conserver sa valeur. Personne n‟accepterait pas d‟échanger ses biens ou services
contre une monnaie qui n‟aura pas la même valeur ou lendemain. Bien qu‟elle soit réserve du
pouvoir d‟achat, elle n‟est pas unique ou la meilleure, c‟est ainsi que les maisons, les
collections, les timbres et autres dépôts bancaires porteurs d‟intérêts servent tous de réserve
de valeur.
Par contre, les billets de banque non porteuse d‟intérêt, ne sont pas de bonnes réserves
de valeur car leur pouvoir d‟achat s‟érode avec l‟inflation.
7

I.1.1.2. Les différents types de monnaie


a. La monnaie marchandise
Ce sont des biens ordinaires possédant l‟usage industriel (Or, argent) ou consommés
(cigarette), qui servent aussi d‟intermédiaire des échanges.
b. La monnaie de signe
Moyen de paiement dont la valeur ou le pouvoir d‟achat entant que monnaie dépasse de
loin son coût de production ou sa valeur dans d‟autres utilisations.
c. La monnaie dette
Intermédiaire des échanges fondé sur la dette d‟une firme privée ou d‟un particulier
(D.BEGG ET AL, 1996, P.139).
I.1.1.3. Forme actuelle de la monnaie
SOPHIE BRANA, MICHEL CAZALS, « la monnaie » (Paris, 1997, p.21) nous
distingue deux formes actuelles de la monnaie.
a. La monnaie manuelle ou fiduciaire
Elle correspond aux pièces métalliques et aux billets.
b. La monnaie scripturale
Elle représente donc la forme de loin la plus importante. Elle n‟existe que sur base des
écritures passées dans les comptes des banques. On assiste généralement à leur
« dématérialisation » progressive. Et à présent, nous avons : le chèque, la carte bancaire, le
virement, l‟avis de prélèvement, le TIP (Titre Interbancaire de Paiement), le transfert, …
I.1.2. La dépréciation monétaire
Selon P.SAMUELSON (1995, P.115), la monnaie d‟une nation se déprécie quand
elle baisse la valeur par rapport aux autres devises. La dépréciation se définit également
comme la réduction générale du pouvoir d‟achat sur le plan interne et la détérioration des
termes de l‟échange sur le plan externe.
L‟augmentation du taux de change signifie l‟appréciation de la monnaie étrangère et la
dépréciation de la monnaie nationale.
La dépréciation de la monnaie d‟un pays dépend des transactions (importation et
exportation) que les nationaux effectuent avec les étrangers.
En effet, si l‟économie d‟un pays est extravertie, la monnaie de celui-ci va Ipso facto
subir une dépréciation vu que les nationaux auront besoins de devise pour acquérir les biens
étrangers ce qui fait que la monnaie étrangère sera plus appréciée.
8

a. Conséquences de la baisse de la monnaie nationale sur la devise étrangère.


Pour bien discerner cette notion, supposons que la parité monnaie nationale et la
devise se maintienne pour 1 UME (Unité de monnaie étrangère) = 8 UMN (Unité de monnaie
nationale)
b. Les résultats de la politique de change.
Les cercles vicieux correspondent au processus cumulatif de la dépréciation et de
déficit extérieur. Contrairement aux affirmations de la théorie. La baisse des taux de change
n‟atténue pas le déficit.
La dépréciation aboutit aux résultats opposés aux résultats attendus. Les importations se
maintiennent en volume et sont plus chères. Le déficit commercial tend donc à se creuser (J.Y
CAPUL ET ALII, 1995, P.387).
En effet, la hausse de la valeur de la monnaie devrait se traduire, au niveau des importations,
par une baisse de prix et une augmentation des valeurs et au niveau des exportations par une
hausse de prix et une baisse de volume.

Baisse des prix des Faibles hausse des


Dépréciation exportations valeurs exportées

Hausse des Maintien des


Déficit importations volumes importés

Inflation

Source : J.Y CAPUL ET AL, (1995, P.387).


La devise d‟un pays s‟apprécie lorsqu‟à la suite d‟une variation des taux change, une
unité monétaire nationale permet d‟acquérir une plus grande quantité des devises étrangères ;
à l‟inverse, elle se déprécie.
9

I.1.3. Le taux d’intérêt.


J. BREMOND ET A. GELDAN (1981, P.323), définissent le taux d‟intérêt
comme le revenu qui provient d‟un prêt monétaire, bancaire ou financier.
QUAND. C. JESSUA ET ALII (2001, P.476) pour eux, le taux d‟intérêt pourrait
être défini en tant que la rémunération du capital physique ou financier, l‟intérêt renvoie à
l‟analyse de la répartition ; en tant que rendement requis sur l‟investissement, il participe à la
détermination du produit
L‟équilibre sur les marchés financiers requiert que l‟offre de monnaie soit égale à la
demande, c‟est-à-dire que MS = Md. Pour un niveau donné de revenu nominal un taux
d‟intérêt plus bas augmente la demande de monnaie. Pour un niveau donné de taux d‟intérêt,
une augmentation du revenu nominal augmente la demande de la monnaie.
I.2. THEORIE SUR LA CONSOMMATION
I.2.1. QUELQUES DEFINITIONS
Dans le langage courant, la consommation peut être définie comme étant le fait de
consommer des biens et services, généralement dans le but de satisfaire ses besoins ou ses
désirs. Elle est le fait des consommateurs, des entreprises et de l‟Etat.
Selon Y.BERNARD et J-C COLLI (1976, p.134), la consommation est l‟emploi
d‟un bien ou service à la satisfaction d‟un besoin, impliquant la destruction de ce bien ou de
ce service.
La consommation selon Wikipédia (source : http//www. Wikipédia, « consommation »
accès le 11 mars 2008), est définie de deux manières :
- La consommation finale : qui est la quantité d‟un bien (ou d‟un service) qui, par usure
ou destruction concourt à la satisfaction directe de besoin des agents économiques
intérieures sans contribuer à l‟accroissement de la production.
- La consommation intermédiaire : en comptabilité nationale ; utilisation intégrale d‟un
bien ou d‟un service dans un processus de production.
I.2.2. PLACE DE LA CONSOMMATION DANS L’ECONOMIE
La consommation exercée en tant que fonction économique par les ménages fait partie
du cycle économique général. Le budget des ménages comporte comme ressources :
- Leurs revenus ;
- L‟argent qu‟ils peuvent emprunter ;
- Celui qu‟ils peuvent retirer de leur patrimoine (désépargne) ;
Ces ressources sont employées pour :
10

- Leurs consommations ;
- Leurs impôts et taxes ;
- Leurs remboursements d‟emprunts ;
- Leur constitution d‟épargne et leurs investissements (immobiliers,). En principe
l‟épargne sert à une consommation différée dans le temps.
On voit donc que la consommation dépend des revenus des consommateurs mais aussi
de leurs comportements vis-à-vis de l‟argent.
I.2.3. STRUCTURE DE LA CONSOMMATION
Selon un article de Microsoft Encarta sur DVD (2006) ; la consommation peut être
classée en fonction de la nature des biens consommés. Il existe trois grandes nomenclatures
de consommation :
- Les nomenclatures fonctionnelles : distinguent les dépenses selon les besoins qu‟elles
satisfont, elles regroupent les produits complémentaires (par exemple ; automobile et
essence) ou substituables (le train et l‟automobile comme moyen de transport suscitant
des dépenses) en huit postes :
 L‟alimentation
 L‟habillement
 Le logement
 L‟équipement du logement
 Le transport
 La santé les loisirs et
 Une rubrique résiduelle
- Les nomenclatures de durabilité : regroupent les produits selon leur durée
d‟utilisation : les biens durables (téléviseurs, machines laver, automobiles, etc.)
s‟opposent aux biens semi-durables (essentiellement habillement) ou non durables
(alimentation, dépenses d‟énergie).
- Les nomenclatures des productions : regroupent les dépenses par branche d‟activités
ou par produit, c‟est-à-dire, retiennent comme critère la nature des biens et services.
I.2.4. LE PRIX
I.2.4.1. Notions
Le prix, en économie, valeurs des biens estimés en fonction de ce que l‟acquéreur est
prêt à donner sur un marché pour les obtenir.
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Les prix sont généralement exprimés en monnaie, instrument d‟échange et unité de compte.
Toutefois, dans les systèmes fondés sur le troc, le prix pouvait être exprimé à travers
l‟échange de produits de base ayant une valeur comparable. Les prix de ces produits étaient
ainsi définis les uns par rapport aux autres, sans que le moyen de règlement que constitue
l‟argent ne soit utilisé.
I.2.4.2. Détermination des prix en fonction de l’offre et de la demande
Le mécanisme des prix joue un rôle fondamental dans l‟ajustement de l‟offre et de la
demande dans la mesure où il existe dans les économies de marché, un niveau de prix qui
permet d‟établir pour tout produit, un équilibre entre la production et la consommation. Ce
prix d‟équilibre constitue un compromis entre ce que les producteurs peuvent se permettre de
facturer et ce que les consommateurs sont disposés à payer. Les prix vont donc permettre de
déterminer ce qui sera produit, pour qui, dans quelle quantité et de quelle manière.
Ce sont les facteurs constitutifs de l‟offre et de la demande qui déterminent le prix
des produits.1 Ainsi, lorsque la demande est trop importante, les prix diminuent jusqu‟à ce
qu‟un équilibre soit atteint.
En matière d‟offre, les prix sont définis sur la base des coûts de production et de distribution,
qui sont fonction de la rareté des matériaux et de la technologie employée, ainsi que des
limites imposées par l‟organisation même de l‟entreprise.
I.2.4.3. Les effets de variations de prix
En faisant l‟hypothèse de l‟existence d‟un bien X et d‟un bien Y pour le
consommateur, on notera l‟existence d‟un « effet de substitution ». en effet, si le prix du bien
X diminue mais que le revenu reste stable, alors le prix du bien Y devient plus cher de
manière relative, et donc le consommateur aura tendance à consommer davantage de biens X.
Egalement à noter l‟effet dit de « Revenu », la baisse du prix du bien X et la stabilité du
revenu entrainent une augmentation du pouvoir d‟achat du consommateur qui le conduira à
consommer plus de bien X et plus de bien Y en fonction de ses préférences ses deux effets ont
été mis en évidence par John HICKS (Microsoft Encarta, sur DVD 2006, Op.cit.)

1
Http// : www.google.com « fixation des prix » accès le 21 Juin 2008
12

I.3. LE MÉNAGE
Un ménage est un petit groupe de personnes qui partagent le même logement, qui
mettent en commun tous où une partie de leurs revenus et consomment collectivement
certains biens et services principalement le logement et le repos.
Notons cependant que les collectivités constituées par les congrégations religieuses,
les patients à long terme des hôpitaux, les prisonniers de longue durée ou les prisonniers
permanent des maisons de retraite forment chacune un ménage.
I.4. LES DETERMINANTS DE LA CONSOMMATION
La consommation dépend de nombreux facteurs économiques :
 Le prix : le prix d‟un bien de consommation sur le marché, influence le consommateur
à porter son choix sur un produit. Le choix du consommateur est généralement porte
sur les produits ayant un prix bas.
 Le revenu : le revenu du ménage est un facteur important qui permet au consommateur
de se décider sur la consommation d‟un bien.
En général, lorsque le revenu augmente, plus le consommateur augmente sa
consommation, l‟effet d‟une hausse de revenu varie selon le type de bien consomme. Cette
sensibilité différente de la consommation aux variations de revenu a été mise en évidence par
ENGEL dans ses trois lois :
1ière loi : quand le revenu s‟accroit, la part consacrée aux dépenses d‟alimentation
diminue (élasticité revenue≤ 1)
2ème loi : Quand le revenu s‟accroit, la part affectée aux dépenses de vêtements,
chauffage, logement reste stable (élasticité revenu=1)
3e loi : la part des autres dépenses augmente (élasticité revenu »1)
 Le prix de production comparable : pour produit comparable, nous entendons les
produits capables de satisfaire le même besoin et pouvant être substituable. Dou
l‟augmentation du prix de l‟un entraine la consommation de l‟autre dont le prix est
resté constant.
 Les facteurs psychologiques : en plus des facteurs économiques ces facteurs
déterminent la consommation. Parmi ces facteurs psychologiques nous pouvons citer
l‟héritage culturel des individus, l‟appartenance a un groupe social, la composition des
ménages, leur localisation, leur statut professionnel, l‟action des entreprises en
particulier par la publicité.
 Les anticipations : la consommation peut aussi dépendre des attentes dans l‟avenir.
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Vu que celle-ci affecte la demande présente des viens et services, si par exemple
vous vous entendez à avoir l‟augmentation du salaire le mois prochain, vous pouvez être
pousse à acheter plus.
Et si vous pensez que le prix de bien va baisser dans quelques jours, vous en
achèterait moins aujourd‟hui.
 Habitudes : l‟habitude découle du facteur gout, un homme attire par le gout
de la canne à sucre en consomme pour une longue durée et fini par en faire
habitude.
 La consommation de tous : lorsque les consommateurs imitent la
consommation des autres.

SECTION II : REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE.


1. NGANDU LISIMO : Dans « la politique de l'autorité monétaire face à la dépréciation
du franc congolais et sur l'inefficacité de la politique monétaire ». Il a utilisé la
méthode d‟analyse descriptive et la méthode économétrique. Après investigation, Il
aboutit aux résultats suivants :
- Les variables qui provoquent la dépréciation du franc congolais sont monétaires
notamment : l'offre de la monnaie qui est abondante et le taux d'intérêt.
- L'inefficacité de la politique monétaire s'explique par la xénomonétarisation qui vérifie
la loi de GRESHAM ainsi que la sous bancarisation de la RDC.
2. Aimé TSHIBUYI LUPAKA (2011) : Dans « l'incidence de la dépréciation du franc
congolais par rapport au dollar américain sur la consommation des ménages à
Kisangani de 2006 à 2010 ». Il a utilisé la méthode descriptive et la technique
documentaire. Après ces investigations ; il a abouti aux résultats suivants : _La
dépréciation du franc congolais par rapport au dollar américain est causée par les
facteurs économiques, facteurs politiques, facteurs psychologiques.
- La dépréciation du franc congolais a un impact négatif sur la consommation des
ménages de Kisangani ; soit une hausse d'indice de prix à la consommation.
- La banque centrale du Congo met en œuvre ses instruments directs et indirects de la
politique monétaire pour apprécier le franc congolais.

Par conséquent une relance artificielle de la consommation par l‟Etat au moyen d'une
injection de revenus dans l‟économie est donc forcément efficace à court terme. Ainsi des
études empiriques ont démontré que l‟analyse de Keynes était vérifiée lorsque l'on compare à
14

un moment donné les budgets des ménages ayant de niveaux de revenu différent et ceci sur
une courte période.

3. UNYUTHI FWALING (1993) : Dans « L'analyse de l'instabilité monétaire en RDC de


1993 ». Il critique les causes de la volatilité du franc congolais et analyse les solutions
pour une stabilisation durable du franc congolais. Il a utilisé la méthode analytique et
la méthode statistique. Après ces investigations, il aboutit aux résultats suivants :
- L'instabilité monétaire que subie le franc congolais est dû à la crise de liquidité
dans le système bancaire. Cette situation qui a pour effet une inflation
hétérogène.
- Pour une stabilité durable du franc congolais ; il faut que l'autorité monétaire
préconise et coordonne des mesures visant à redresser la situation
socioéconomique, essentiellement la régulation de la masse monétaire.
4. MUHINDO KAGHOMA : Dans « La problématique de la dépréciation du franc
congolais par rapport au dollar américain sur le marché des biens et services de 2000 à
2005 ». Il a utilisé la méthode analytique et la méthode économétrique. Il analyse les
faits qui causent la dépréciation du franc congolais et les politiques appropriées pour
apprécier le franc congolais sur le marché des biens et services. A l'issue de ces
analyses critiques, il aboutit aux résultats suivants :
- La dépréciation du franc congolais est fonction de la mauvaise gestion du
budget de l'État, la masse monétaire, l'instabilité politique ainsi que le
pessimisme des agents économiques spéculateurs.
- La politique budgétaire stimule l'appréciation du franc congolais sur le marché
des biens et services par ce qu'elle permet de restaurer la confiance et la
crédibilité de l'État notamment dans le domaine financier.

5. BERTIN NGEREZA CIZUNGU (2009), Analyse des effets de la dépréciation du franc


congolais sur les activités des petites et moyennes entreprises de Bukavu; ce sujet avait
comme objectif de révéler à la lumière de l'intellectuel, les effets de la dépréciation de la
monnaie sur les activités des savonneries de Bukavu. Il a utilisé la méthode analytique et
descriptive.

Enfin, il a montré que la dépréciation du FC serait l'une des causes de la baisse du niveau
d'activités, voire la faillite des savonneries installées dans la ville de Bukavu.
15

6. YENGA-YENGA LUSAMBIYA Fiston (2007) dans son travail qui avait porté sur les
effets de l‟instabilité de francs congolais par rapport aux dollars américains sur les produits
des premières nécessités à Bukavu.
Il était parti de la question : l‟instabilité des francs congolais par rapport au dollar
américain aurai- t-il des percussions sur les produits de première nécessité ? Et comme
hypothèse qui a été vérifiée plus tard. Il a utilisé la méthode analytique et économétrique.
En fin LUSAMBIA a conclu que l‟instabilité des francs congolais est à la base de la
hausse de prix exagérée des biens de première nécessité. Il s‟est servi de la méthode
analytique pour escompter ce résultat.
16

CHAPITRE DEUXIEME : CADRE METHODOLOGIQUE DU TRAVAIL


1. Description de la méthodologie du travail
Pour être traité scientifiquement, tout travail doit adopter une certaine méthodologie
qui lui confère son authenticité et sa valeur. Ceci justifie la finalité objective d‟un travail
scientifique, aide aux chercheurs à trouver les données fiables qui lui mèneront à bon port (J.
PIERRE, 2010). Cependant le recours aux techniques telles que l‟outil économétrique a été
adopté. C‟est ainsi que les données relatives à l‟économie de la RDC ont été tirées des
rapports annuels de la Banque Centrale du Congo, de la Banque mondiale ainsi que du Fonds
Monétaire International. Notons par ailleurs que pour réunir les données nécessaires à la
partie théorique nous avons recouru à la documentation qui consiste à utiliser des articles et
d‟autres ouvrages abordant notre domaine de recherche telle l‟économie monétaire
internationale.
Pour la variable endogène retenue, c‟est-à-dire l‟indice des prix à la consommation, nous
allons essayer de pouvoir l‟expliquer à travers certaines variables exogènes ou explicatives
dont le taux de change, par des importations, par les exportations et la masse monétaire.
Pour ce qui est du mode de traitement des données, nous avons procédé dans un premier
temps au réaménagement statistique des données, par la suite les logiciels Ms Office Word et
Excel 2010 nous ont servis pour l‟encodage et le logiciel de traitement des données
économétriques Eviews11 (Student version) nous a été utile pour le traitement de ces
données.
Pour estimer les déterminants de l‟IPC en RDC à partir de ces données, le logiciel
Eviews11 a été utilisé pour le traitement de ces données. Plusieurs tests d‟hypothèses ont été
faits dans le cadre de l‟estimation par la méthode des Moindres Carrés Ordinaires (MCO).
Il a été procédé à la vérification des hypothèses de la présence ou non de l‟auto
corrélation des erreurs et de l‟hétéroscédasticité.
Pour tester s‟il y a autocorrélation des erreurs, nous avons utilisé le test de de Durbin-Watson
(DW). C‟est ainsi qu‟après test nous avons trouvé qu‟il n‟y a pas autocorrélation des erreurs.
Notons que ces hypothèses de MCO sont utilement vérifiées pour trouver les
estimateurs meilleurs et sans biais. Il a été donc nécessaire de passer par tous ces tests pour
nous rassurer de la fiabilité de notre estimation du taux de change pendant la période sous
revue.
Ce qui concerne le test de vérification de la présence de l‟hétéroscédasticité, celui de White
(White heteroscedasticity) a été appliqué dans notre cas. Il est également intéressant de
17

signaler qu‟avant l‟estimation de l‟IPC en RDC, l‟étude de la stationnarité des variables a été
faite. Il s‟agissait de savoir s‟il y a une constance des données dans le temps. Y a-t-il une
corrélation avec le temps ? Le test de Dickey Fuller Augmenté nous a été utile pour cette fin.
Ce test d‟ADF a permis de détecter la présence ou non de la racine unitaire et de conclure du
niveau d‟intégration des variables. Cette étude était nécessaire pour ne pas aboutir à des
résultats fallacieux.

Après avoir parlé de la méthodologie qui est même la clé de voute de tout travail scientifique,
il est important de placer un mot sur la présentation des variables d‟étude.

2. Présentation des variables d’étude


L‟étude dont il est question dans ce travail se propose d‟analyser l‟impact de la
dépréciation monétaire sur la consommation des ménages en République Démocratique du
Congo de 1990 à 2019. Dans cette section, il s‟agit de parler respectivement de la notion du
modèle, de la classification des modèles et la présentation des variables du modèle retenu.
2.1.Présentation des variables
Pour l‟estimation des déterminants du taux de change en RD Congo, nous avons deux
groupes de variables : les variables financières et les variables réelles.
Le choix de ces dernières est justifié par deux considérations importantes : d‟une part, les
variables retenues doivent être logiquement en correspondance avec le type de régime en
vigueur en RD Congo. Le choix de taux de couverture est dicté par le souci de compétitive.
Les réserves de change sont considérées comme une variable majeure de la stabilité du taux
de change et du niveau des prix nationaux (BOKARY, 2007). Les monnaies fortes sont
généralement très demandées et couvertes par des réserves substantielles ainsi que par une
vigueur économique d‟ensemble, alors que les monnaies faibles ne présentent pas les mêmes
avantages. La dette extérieure nous renseigne sur le stock réel des réserves de change.
L‟indice du prix à la consommation et M2 sont des indicateurs qui montrent l‟adéquation et la
crédibilité d‟une politique de change (MICHAEL et alii, 1993).

2.1.1. La masse monétaire


Une augmentation de la masse monétaire se manifeste par une appréciation du taux
de change réel et par conséquent de la consommation. Une baisse de la masse monétaire se
manifeste par la dépréciation du taux de change réel (FISCHER, 1994).
18

En effet, toute augmentation de la masse monétaire conduit à la hausse des prix des biens
échangeables. On peut donc s'attendre à ce que le coefficient de la variable masse monétaire
soit négatif (NUBUKPO, 2003).

2.1.2. Indice des prix à la consommation (IPC)


L'indice des prix à la consommation, est un indicateur général du coût de la vie. Il
mesure l'évolution de l'ensemble des prix des biens et des services consommés par les
ménages. Il sert au calcul des variations des paiements effectués par le gouvernement (METIN,
1998). L'IPC est le plus important et le plus largement utilisé.
En effet, l‟objectif ultime de toute politique de croissance économique, c‟est le bien-être de la
collectivité. La puissance économique est perçue par le niveau du revenu réel que gagne en
moyenne un individu. Atteindre un niveau élevé du revenu par habitant est une chose, et le
préserver en est une autre. En réalité, le revenu réel peut être affecté par le prix. Par exemple,
lorsqu‟une variation du niveau général des prix est plus que proportionnelle à celle du revenu
dont disposent les individus d‟une collectivité. Le pouvoir d‟achat du revenu de la population
tend à baisser (CLAUDIO ARAUJO, JEAN-FRANÇOIS BRUN ET JEAN-LOUIS COMBES,
2004).

Ainsi, mesurer l‟évolution du niveau général des prix, permet d‟évaluer ses effets sur
le revenu disponible. Ce faisant, les économistes recourent à la théorie de nombre indice. Le
nombre indice mesure les valeurs des dépenses de consommation des ménages consacrées aux
biens et services au cours de deux périodes. Son objectif est de décomposer l‟évolution de la
valeur de ces dépenses entre une évolution de « prix » et une évolution de la « quantité ».
Ainsi, les économistes et les statisticiens calculent l‟indice de prix à la consommation lorsque
l‟objectif est de mesurer le composant « prix » de la variation des dépenses de consommation
des ménages, tout en maintenant constantes les quantités.

Parallèlement, lorsque l‟on mesure la composante « quantité ou volume » de la


variation des dépenses de consommation des ménages, tout en maintenant constantes les prix,
on calcule l‟indice de volume. En s‟intéressant à la composante prix, l‟indice de prix à la
consommation mesure l‟inflation des prix telle qu‟elle est vécue et perçue par les agents
économiques dans leur rôle de consommateurs. Il saisit les variations des prix des biens et
services qu‟un agent économique consomme. Ces variations affectent le pouvoir d‟achat du
revenu des individus et donc, leur bien-être (HAUDEVILLE,1996). En tant qu‟indicateur des
changements de bien-être, l‟indice de prix à la consommation précise si le niveau de vie de
19

consommateurs entre deux périodes (t-1 et t) a augmenté ou diminué. L‟hypothèse qui sous-
tend cette comparaison est la constance de la structure de préférences de ménages au cours de
la période de temps considérée. En considérant 2 périodes où, la date t-1 correspond à la
période de base ou période de référence, avec Xib, la quantité de bien Xi consommée en cette
date et Pib, son prix d‟achat à cette même date ; et la date t correspond à la période courante.
Avec Xit, la quantité de bien Xi consommée en cette date et Pit, son prix d‟achat
(NUBUKPO, 2003).

2.2.Formulation du modèle à tester


Nous suivons la méthode développée par Clark et Macdonald (1997) qui propose un
modèle composite dit « modèle de taux de change comportemental d‟équilibre », BEER
(Behavioural Equilibrium Exchange Rate) expliqué à partir de l'indice des prix à la
consommation. Ce modèle a pour objet d‟expliquer empiriquement l‟évolution de l'indice des
prix à la consommation en lien avec le taux de change réel. Il ne s‟attache point à en trouver
les soubassements théoriques. Son explication reste en effet pratique et expiatoire. C‟est pour
cette raison que nous avons jugé bon de l‟appliquer aux cas des pays en développement telle
la République Démocratique du Congo. L‟approche consiste à retenir un ensemble de
variables fondamentales (de l‟économie réelle) et financières pouvant influencer l'Indice des
prix à la consommation. Le modèle s‟écrit comme suit :

logIPC = β0 + β1logTXC + β2logEXPORT + β3logIMPORT+ β4logMM +Ɛ

Avec :
 logIPC : désigne le logarithme décimal de l‟Indice des Prix à la consommation,
 logEXPORT : désigne le logarithme naturel des exportations
 LogMM désigne le logarithme décimal de la masse monétaire au sens large,
 logIMPORT : désigne le logarithme décimal des importations
 Ɛ : désigne le terme d‟erreur

2.3.Description des variables


Deux types de variables vont être utilisés dans le cadre de ce travail : des variables
financières notamment le taux de change et les variables réelles telles que les termes de
l‟échange (rapports de l‟indice de prix à l‟importation et de l‟indice des prix à l„exportation),
l‟indice des prix à la consommation, et la masse monétaire au sens large.
20

Les séries utilisées dans le cadre de cette étude consistent en des variations annuelles.
Les sources principales sont essentiellement la Banque Centrale du Congo dans ses rapports
annuels, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International. Cette étude couvre une
période allant de 1990 à 2019.

Toutes les séries originales sont transformées en logarithmes naturels pour vérifier les
caractéristiques des élasticités partielles à court terme et à long terme de l‟équation de l‟indice
des prix à la consommation.

2.4.Présentation des variables de l’étude


Variable Id. TYPE SIGNE ATTENDU Référence
Indice des Prix à la IPC V.D.
Consommation
Taux de Change TXC V.I. Positif (+) (1)
Masse Monétaire MM V.I. Négatif (-) (2)
Exportations EXPORT V.I. Négatif (-) (3)
Importations IMPORT V.I. Positif (+) (4)
Source : Nos recherches

Légende pour les références


(1) J.P. TSASA VANGU, Statistique appliquée, Centre Congolais-Allemand de
Microfinance UPC, Mai 2010, p.2.
(2) BOKARY F.D, Econométrie, le modèle général, SL et SN, 2000, p.1FEC, Etat
de lieux de l‟économie congolaise : Problèmes et pistes de solution pour la
relance économique en RDC, mars 2007.
(3) BURDA Michael et alii : Macroéconomie, une perspective européenne, De
Boeck, Paris, 1993.
(4) BOKARY F.D, Econométrie, le modèle général, SL et SN, 2000, p.1FEC, Etat
de lieux de l‟économie congolaise : Problèmes et pistes de solution pour la
relance économique en RDC, mars 2007.
Source : Documentations
21

3. TEST ECONOMETRIQUES
3.1.TEST DE STATIONNARITE DES SERIES
La satisfaction au test de stationnarité ou test de racine unitaire constitue la condition
sine qua none pour l‟application de la méthode des moindres carrés ordinaires (MCO). La
stationnarité est un concept clé pour la validité d‟une régression sur les séries temporelles.
D‟un point de vue statistique, la stationnarité suppose que le passé est comparable au présent
et au futur. Ainsi, une série chronologique est stationnaire, au sens strict, si sa distribution de
probabilité ne change pas au cours du temps. Cette définition forte de la stationnarité implique
que la distribution jointe (Yr+1, Yr+2, . . ., Yr+n) ne dépende pas de r. Si c‟est le cas, on
conclut que Yt est non stationnaire. Par ailleurs, un processus est stationnaire si celui-ci n‟a ni
trend, ni saisonnalité. De ce fait, fluctue autour d‟une moyenne constante (LARDIC et
MIGNON, 2002).
Il apparait donc que la stationnarité est une exigence qui assure l‟utilisation du
modèle en dehors de la période sur laquelle il a été estimé.
Pour procéder à l‟estimation de notre modèle, nous allons au préalable, nous rendre compte de
la stationnarité des variables à utiliser. Ceci est nécessaire, étant donné que les variables
économiques sont rarement des réalisations de processus stationnaire. Le non stationnarité
peut bien concerner l‟espérance que les moments de second ordre (MADDALA, 1998).
Nous devons préciser ici que le test qui a été utilisé est celui de Dickey Fuller Augmenté
(Ajusted Dickey-Fuller).

 Si la valeur d‟ADF est inférieure à la valeur critique au seuil de 5% ou si sa


probabilité est inférieure à 5% (en valeur absolue) alors on rejette H0 : la série X est
stationnaire.
 Si la valeur d‟ADF est supérieure ou égale à la valeur critique ou si sa probabilité est
supérieure à 5% (en valeur absolue) alors on accepte l‟hypothèse H0 : la série X est
non stationnaire.
Les résultats figurant dans ce tableau renseignent que le modèle est bon dans
l‟ensemble mais force est de constater que du point de vue de la significativité des variables,
le taux d‟intérêt et le terme de l‟échange ne sont pas significatif d‟autant plus que leurs
probabilités sont inférieures au seuil retenu c‟est-à-dire 5%. Il y a lieu donc de les éliminer
avant de poursuivre nos analyses.
Le coefficient de détermination R² nous permet de juger de la contribution des
variables exogènes à l‟explication de la variable endogène. Ce coefficient est de 0,885 soit
22

88,5%. En d‟autres mots, cela signifie que 88,5% des variations du taux de change sont
expliquées par la variation de la combinaison linéaire des variables retenues dans le modèle
(l‟indice de prix à la consommation, les réserves de change, la dette extérieure et la masse
monétaire au sens large). Le bon degré d‟ajustement de nuage des points par la droite
d‟estimation est confirmé par le coefficient de détermination ajusté qui est de 87%
(PHILLIPS et PERRON, 1988).
Quant à ce qui est de la significativité des variables du modèle, il faut dire que la
significativité globale du modèle est donnée à partir de la statistique F de Fisher Snedecor
(ELLIOTT, ROTHENBERG et STOCK, J. 1996).
La règle de décision pour ce test est la suivante :
Ho : βi = 0 : aucune variable indépendante n‟explique la variable endogène.
H1 : il existe au moins un βi ≠ 0 c‟est-à-dire qu‟il existe au moins une variable qui explique le
taux de change.
La significativité du modèle étant prouvée, il est important de tester la significativité de
chaque paramètre. Comme les signes des paramètres témoignent ou indiquent l‟influence des
variables exogènes sur la variable endogène, leur étude est importante.
Après avoir vérifié la relation de long terme entre les variables exogènes et la variable
endogène, il y a lieu de procéder aux différents tests qui donnent même le fondement de ce
modèle.

3.2.Test d’autocorrélation des erreurs

Le test de Breusch-Godfrey est un test statistique qui teste l'autocorrélation de n'importe


quel ordre. Il s'agit d'un test asymptotique qui teste directement la significativité du
coefficient ρ dans la formule :

où u est un bruit blanc avec le test de Wald.


L'hypothèse nulle (H0) stipule qu'il y a non autocorrélation donc ρ=0 . L'hypothèse de
recherche (H1) stipule qu'il y a autocorrélation donc ρ différent de 0 avec toujours.
L‟hypothèse de non auto corrélation des résidus est une condition nécessaire pour la
validation des résultats de l‟estimation par la méthode des MCO (BREUSCH, 1978).
Lorsque les erreurs sont auto corrélée, on utilise un nouvel estimateur : les moindres carrés
généralisés (MCG). La détection de la dépendance des erreurs s‟effectue en analysant les
23

résidus. Cette analyse peut être faite par le test de Durbin-Watson ou le test de Breusch-
Godfrey. Nous utilisons le test statistique de Breusch-Godfrey (1978) pour vérifier l‟auto
corrélation des erreurs dans notre modèle.
3.3.Test d’hétéroscédasticité de White (Détection d’hétéroscédasticité : Test de White)
Il est fondé sur une relation significative entre le carré des résidus et une ou plusieurs
variables explicatives à niveau et au carré ou encore en termes croisé au sein d‟une même
équation de régression (WHITE, 1980).
Soit n le nombre d‟observation pour estimer les paramètres de ce modèle et R² le coefficient
de détermination. On calcule la statique nx R². Cette statistique suit la loi de Chi-deux à 2
degrés de liberté. L‟hypothèse testée est la suivante :
H0 : αn = 0 ; homoscédasticité, contre ;
H1 : αn ≠ 0 ; hétéroscédasticité
La règle de décision est la suivante : si la probabilité d‟acceptation de l‟hypothèse nulle
automatiquement calculée par Eviews11 est inférieure à 5%, on rejette H0 et on conclut à
l‟hétéroscédasctité. Sinon, c‟est-à-dire si cette probabilité est supérieure à 5% on accepte
l‟H0, on conclut qu‟il y a homoscédasticité (CLAUDIO, BRUN ET COMBES, 2004).

3.4.Test de normalité

Ce test porte sur une série de résidu. On va tester si la distribution du résidu suit la loi
normale ou non. A l‟aide du test de Jarque-Bera qui est un test statistique qui sert à tester si la
distribution est normale ou si les erreurs suivent une loi normale (LARDIC et MIGNON,
2002).
Ho : les résidus suivent une loi normale
H1 : les résidus ne suivent pas une loi normale
3.5.Test stabilité des paramètres
Ce test permet d‟étudier la stabilité du modèle estimé au cours du temps.il y a un lien
entre la stabilité des paramètres et la linéarité d‟un modèle. Il existe deux versions de ce test :
le CUSUM fondé sur la somme cumulée des résidus récursifs et le CUSUM Square fondé sur
la somme cumulée du carré des résidus récursifs (BROWN, DURBIN ET EVANS, 1975).
24

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION DES


RESULTATS
Dans cette partie, nous présentons les résultats de notre recherche après analyses dans le
logiciel EVIEWS11-SV. L‟objectif étant de vérifier nos hypothèses de recherche, nous allons
présenter l‟évolution de chaque variable sélectionnée pour cette étude puis suivra présentation
des données en logarithme décimaux avant de faire la régression sur nos variables d‟intérêt.
La validité de notre modèle sera vérifiée par différents tests dont les résultats sont clairement
présentés dans cette partie.

1. EVOLUTION DES VARIABLES


A. INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION

160,0
140,0
120,0
100,0
80,0
IPC
60,0
40,0
20,0
0,0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29
Année

SOURCE : Nos calculs, Excel


Les données portant sur l‟indice des Prix à la Consommation nous renseignent une évolution
stagnante pendant les six premières années d‟étude. Les données des années 1996 à 1999
n‟étaient pas disponibles dans la banque des données de la Banque Mondiale; cela était dû à
l'instabilité politique de la RDC. La consommation agrégée des ménages congolais mesurée
à partir des prix comparatifs croissait depuis 2000 jusqu‟en 2017; cela était dû à la
fluctuation de prix de biens services sur le marché pour chuter les deux dernières périodes
où l'État congolais cherche des mesures pouvant atténuer la fluctuation de prix sur le marché
des biens et services. En 1990, la valeur globale de l‟IPC était de 81.995 et le taux de
variation négatif (-21.9%). La valeur la plus élevée pour un taux de variation positive était
enregistrée en 1991 et 1992 (2154,437 et 4129,17). On a enregistré des variations négatives
de l‟IPC en 1990 (-21,9%), en 1993 (-51,9%). De 1995 à 1998, un taux moyen de variation
de 62,96%. De 2001 à 2004, un taux moyen de variation de 62,35% ; en 2006 (-38,8%), en
2009 (-83,8%), de 2012 à 2013 (-36,6% et -91,7%), en 2015 (-40,3).
25

B. TAUX DE CHANGE

TAUX DE CHANGE
1800,0
1600,0
1400,0
TAUX DE CHANGE

1200,0
1000,0
800,0
600,0
400,0
200,0
0,0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29
ANNEES

Source : Nos analyses, Excel 2016


Ce graphique montre l‟évolution du taux de change entre 1990 et 2019. Cette évolution est
traduite par une stabilité du taux de change entre 1990 et 1996; cela était garanti par la
stabilité politique et une production existante mais aussi entre 2010 et 2015 quand la stabilité
politique était revenu et l'espoir de l'émergence de la RDC 2020. Le taux de change était
croissant exponentiellement entre 2016 et 2019.
Pour l'ensemble de la période 1990-2019, on enregistre une moyenne annuelle de 257,93. Le
changement enregistré entre la première et la dernière année est de 164775 %. C'est en 2019
qu'on enregistre la valeur la plus élevée (1 647,76) et c'est en 1990 qu'on enregistre la valeur
la plus basse (0). Nous disposons des résultats pour 30 années.
Sur la base des données disponibles, on peut estimer qu'en 2025 la valeur devrait osciller
autour de 2 761. Cette prévision présente un niveau de fiabilité relativement élevé puisque les
valeurs disponibles ont une structure plutôt linéaire, malgré des variations notables
(coefficient de corrélation = 0,78 et coefficient de détermination = 0,6).
Sur base des résultats ci-dessus, nous pouvons observer les taux de variation négatif du taux
de change en 2004, 2006 et 2012 respectivement (-1,41%, -1,19% et -0,0207 pour des valuers
respectives de 399,476 ; 468,279 et 919,566). Le taux de variation le plus élévé était
enregistré en 1997 (614% pour une valeur de 0,502). Le taux de variation le plus bas et
négatif était enregistré en 2004 (-1,41%).
26

C. MASSE MONETAIRE
L'évolution de la monnaie a connu plusieurs perturbations qui ont marqué l'économie
de la RD Congo. Après cette période, le pays a enregistré des taux de croissance du PIB
négatif entre 1990 et 2001, alors que le taux de croissance de la masse monétaire se situait
entre 195,4% et 199,4%. Entre 2002 et 2010, on a observé un taux de croissance de PIB
positif pendant que le taux de la croissance de la masse monétaire se situait entre 38,4% à
34,8%.
Depuis la fin de l'année 2002, les conditions économiques se sont améliorées. Il s'est
observé une maitrise de la stabilité des prix, qui est l'objectif final de la politique monétaire de
la Banque Centrale du Congo.
Nous pouvons clairement observer cela sur le graphique ci-dessous :

MASSE MONETAIRE
12000000000000,0

10000000000000,0
MASSE MONETAIRE

8000000000000,0

6000000000000,0
MM
4000000000000,0

2000000000000,0

0,0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29
ANNEES

Source : Nos analyses, EXCEL 2016


De 19990 à 1996 nous avions assisté à une stabilité de la masse monétaire dans l‟économie;
cela était dû à la stabilité politique et à la bonne gestion de la BCC qui appliqué sa politique
monétaire pour essayer d'équilibré la quantité de la monnaie et la quantité offerte. De 1996 à
1999; il n'y avait pas des données dû à l'instabilité politique qui a rongé le pays pendant tout
ce temps. En outre, entre 1999 et 2015, nous avions assisté à une injection d‟une masse
monétaire peu incontrôlée. De 2016 à 2019, nous pouvons observer une augmentation de la
masse monétaire dans l‟économie de notre pays dû à l'instabilité politique en arrachant même
l'autonomie à la banque centrale qui est devenue politisée.
27

D. IMPORTATIONS

IMPORTATIONS
25000000000,0

20000000000,0
IMPORTATIONS

15000000000,0

10000000000,0

5000000000,0

0,0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29
ANNEES

Source : Nos analyses, EXCEL 2016


Ce graphique nous montre que de 1990 à 1995 les importations étaient déclinantes; on
assistait quelques outils de production qui étaient encore fonctionnels laissés par les colons
belges et qui produisaient encore, ceux-là concouraient à la presque quasi
autosuffisance.De1996 à 2000 les données n‟étaient pas disponibles suite à l'instabilité
politique et des guerres dans différentes régions du pays. De 2000 à 2010 nous avions assisté
à des importations formant des fonctions sinusoïdales, croissantes et décroissantes. En effet,
les dix dernières années, les valeurs des exportations augmentaient d‟une manière incontrôlée
ayant ainsi des incidences sur les variables économico financières dont elle dépend; Toutes
les augmentations de l'importation étaient dus à la quasi inexistant de l'outil de production,
alors la population est sensée recourir à l'extérieur pour importer et voir comment survivre.
28

E. LES EXPORTS

EXPORT
18000000000,0
16000000000,0
VALEURS DES EXPORTS

14000000000,0
12000000000,0
10000000000,0
8000000000,0
6000000000,0
4000000000,0
2000000000,0
0,0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29
ANNEES

Source : Nos analyses, EXCEL 2016


Aux vues de ce graphique, il s‟observe des phénomènes cherchant à expliquer l‟évolution des
ventes des biens et services à l‟extérieur. De 1990 à 1993, la valeur les exportations était très
faibles et presque constantes alors que les deux années suivantes, elles commençaient à
augmenter lentement jusqu‟en 2006. En 2011, 2013 et 2017 les exportations atteignaient un
point d‟inflexion, chemin de son augmentation. En sommes, l‟économie était caractérisée par
fluctuations économiques ayant des effets significatifs sur la consommation des ménages. Les
exportations en RDC évolue mais en terme quantitative et moins significative du fait qu'on
exporte que les matières premières.

2. PRESENTATION DES DONNEES EN LOGARITHME


Nous avions tiré les données primaires dans la BASE DES DONNEES de la Banque
mondiale. Ces données ont été ensuite importées dans le logiciel économétrique EVIEWS
pour en faire une analyse. Cependant toutes les variables sélectionnées ont été transformées
en logarithme naturel (log) pour les nettoyer et les donner des caractères susceptibles de
supporter une analyse économétrique. Ces données portent sur les 5 variables de notre étude
étalées sur 29 ans. Vous trouverez en annexes la BDD non encore transformées en
logarithmes. On peut observer l‟indisponibilité des données pour les années 1996, 1997, 1998,
1999 et 2019.(cfr annexe).
3. TESTS ECONOMETRIQUES
Pour tester de la validité de notre modèle, nous allons recourir aux tests
économétriques suivants : Test de la normalité des résidus, test d‟hétéroscesticité des erreurs,
29

test de la non autocorrélation des erreurs, test de stationnarité des séries et le test de stabilité
des paramètres (CUSUM).
3.1. TEST DE STATIONNARITE
a) Test de stationnarité sur la variable IPC
Null Hypothesis: IPC has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -8.897146 0.0000


Test critical values: 1% level -3.752946
5% level -2.998064
10% level -2.638752

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation


Dependent Variable: D(IPC)
Method: Least Squares
Date: 11/08/20 Time: 13:21
Sample (adjusted): 1991 2018
Included observations: 23 after adjustments

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

IPC(-1) -0.167292 0.018803 -8.897146 0.0000


C 0.853411 0.153457 5.561235 0.0000

R-squared 0.790334 Mean dependent var 0.830453


Adjusted R-squared 0.780350 S.D. dependent var 1.570088
S.E. of regression 0.735851 Akaike info criterion 2.307363
Sum squared resid 11.37100 Schwarz criterion 2.406101
Log likelihood -24.53467 Hannan-Quinn criter. 2.332195
F-statistic 79.15920 Durbin-Watson stat 1.863364
Prob(F-statistic) 0.000000

Source : Nos analyses avec EVIEWS, SV


30

Commentaire : On rejette l‟hypothèse nulle selon laquelle notre série possède une racine
unitaire. C‟est pour dire que la série est stationnaire en niveau au seuil de significativité de 5
%.

b) Test de stationnarité sur les exportations (EXPORT)

Null Hypothesis: EXPORT has a unit root


Exogenous: Constant
Lag Length: 2 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.045944 0.0064


Test critical values: 1% level -3.831511
5% level -3.029970
10% level -2.655194

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.


Warning: Probabilities and critical values calculated for 20
observations
and may not be accurate for a sample size of 19

Dickey-Fuller t-statistics
1.0
0.5
0.0
-0.5
-1.0
-1.5
-2.0
-2.5
-3.0
92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18

Source : Nos analyses, EVIEWS11-SV


31

Ces résultats nous montrent que la variable IMPORTATION est stationnaire en niveau avec
tendance car la probabilité est inférieure au seuil de 5%. Aussi, la valur de la statistique de
DFA est inférieur aux valeurs de t pour les seuils de 1, 5 et 10%.

c) Test de racine unitaire avec la variable IMPORT


Null Hypothesis: IMPORT has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic 0.518636 0.9836


Test critical values: 1% level -3.752946
5% level -2.998064
10% level -2.638752

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.


32

Augmented Dickey-Fuller Test Equation


Dependent Variable: D(IMPORT)
Method: Least Squares
Date: 11/08/20 Time: 15:00
Sample (adjusted): 1991 2018
Included observations: 23 after adjustments

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

IMPORT(-1) 0.031589 0.060909 0.518636 0.6094


C -0.658017 1.371473 -0.479788 0.6363

R-squared 0.012647 Mean dependent var 0.052609


Adjusted R-squared -0.034370 S.D. dependent var 0.280464
S.E. of regression 0.285243 Akaike info criterion 0.411993
Sum squared resid 1.708639 Schwarz criterion 0.510732
Log likelihood -2.737918 Hannan-Quinn criter. 0.436825
F-statistic 0.268983 Durbin-Watson stat 1.482948
Prob(F-statistic) 0.609437

Dickey-Fuller t-statistics
1.0
0.5
0.0
-0.5
-1.0
-1.5
-2.0
-2.5
-3.0
92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18
33

Dickey-Fuller autoregressive coefficients


1.2

1.0

0.8

0.6

0.4

0.2

0.0
92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18

SOURCE : Nos analyses avec EVIEWS11-SV

La variable IMPORT n‟est pas stationnaire en niveau car la probabilité dégagée est supérieure
au seuil de significativité de 5%. Cela est prouvé également par le fait que la valeur de la
statistique de DFA est supérieure aux valeurs de t pour les seuils de 1, 5 et 10%. Il faut lui
enlever le trend et l‟intercept pour qu‟elle devienne stationnaire en différence deuxième.

c) Test de stationnarité sur la variable masse monétaire (MM)


Null Hypothesis: MM has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 4 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.761192 0.8010


Test critical values: 1% level -3.959148
5% level -3.081002
10% level -2.681330

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.


Warning: Probabilities and critical values calculated for 20
observations
and may not be accurate for a sample size of 15
Source: Nos analyses EVIEWS11-SV
34

Augmented Dickey-Fuller Test Equation


Dependent Variable: D(MM)
Method: Least Squares
Date: 11/08/20 Time: 15:07
Sample (adjusted): 1995 2018
Included observations: 15 after adjustments

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

MM(-1) -0.026240 0.034472 -0.761192 0.4660


D(MM(-1)) 0.199774 0.215201 0.928316 0.3775
D(MM(-2)) 0.425622 0.250129 1.701614 0.1230
D(MM(-3)) -0.083583 0.225831 -0.370112 0.7199
D(MM(-4)) -0.313250 0.250277 -1.251614 0.2423
C 0.952389 1.002801 0.949729 0.3671

R-squared 0.940640 Mean dependent var 0.356647


Adjusted R-squared 0.907662 S.D. dependent var 0.342954
S.E. of regression 0.104214 Akaike info criterion -1.395566
Sum squared resid 0.097745 Schwarz criterion -1.112346
Log likelihood 16.46674 Hannan-Quinn criter. -1.398583
F-statistic 28.52338 Durbin-Watson stat 1.137760
Prob(F-statistic) 0.000029

Commentaire : lecture faite de ce tableau laisse voir que la masse monétaire est intégrée
d‟ordre 1 avec tendance. Elle est donc non stationnaire, il faut qu‟on y introduise un filtre à la
différence première pour qu‟on la rende stationnaire.
Cette série devient stationnaire en différence première sans tendance et sans intercept.
35

d) Test de stationnarité sur le taux de change

Null Hypothesis: TXC has a unit root


Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -7.343716 0.0000


Test critical values: 1% level -3.752946
5% level -2.998064
10% level -2.638752

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation


Dependent Variable: D(TXC)
Method: Least Squares
Date: 11/08/20 Time: 15:09
Sample (adjusted): 1991 2018
Included observations: 23 after adjustments

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

TXC(-1) -0.158846 0.021630 -7.343716 0.0000


C 1.268462 0.186042 6.818133 0.0000

R-squared 0.719739 Mean dependent var 0.934922


Adjusted R-squared 0.706393 S.D. dependent var 1.596796
S.E. of regression 0.865231 Akaike info criterion 2.631302
Sum squared resid 15.72114 Schwarz criterion 2.730041
Log likelihood -28.25997 Hannan-Quinn criter. 2.656134
F-statistic 53.93016 Durbin-Watson stat 2.160626
Prob(F-statistic) 0.000000
36

Dickey-Fuller autoregressive coefficients


1.2

1.0

0.8

0.6

0.4

0.2

0.0
92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18

La variable Taux de Change est stationnaire en niveau avec le trend, c‟est-à-dire qu‟elle ne
possède pas des racines unitaires.
Le tableau ci-après résume nos résultats du test de stationnarité des séries.

Tableau. Ordre d’intégration des variables du modèle


TEST DE STATIONNARITE
Variables Stationnarité ADF
Oui/Non Ordre Valeur Valeur Constante Tendance
d‟intégration statistique critique
IPC Oui I(0) -8,897146 -2,995664 Sans Avec
TXC Oui I(2) -7,343716 -2,998064 Sans Avec
IMPORT Oui I(2) 0,518636 -2,998064 Sans Sans
EXPORT Oui I(0) -4,045944 -3,029970 Sans Avec
MM Oui I(1) -0,761196 -3,081002 Sans Sans
Source : L‟auteur à partir des données du modèle.
Les résultats de ce tableau ci-dessus indiquent que les importations sont intégrées en
deuxième différence, la masse monétaire est intégrée en différence première, indice des prix à
la consommation, le taux de change et les exportations sont intégrés en niveau. Puisque toutes
les variables ne sont pas intégrées de même ordre, elles ne peuvent donc pas être cointégrées
au sens de Granger selon la théorie économétrique ce qui implique que nous allons pouvoir le
différencier avant d‟effectuer l‟estimation des paramètres.
De ce fait, nous pouvons dégager une relation de long terme entre l‟IPC et les autres variables
explicatives tel le Taux de Change, les exportations, la masse monétaire et les importations à
partir du test de récursif.
37

3.2.TEST DE LA NORMALITE DES ERREURS

9
Seri es : Res i dual s
8 Sampl e 1990 2018
7 Observati ons 25

6 Mean 1.60e-16
5 Medi an 0.031884
Maxi mum 0.915826
4
Mi ni mum -1.300391
3 Std. Dev. 0.464222
Skewnes s -1.148283
2
Kurtos i s 5.356752
1
0 Jarque-Bera 11.27969
-1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 Probabi l i ty 0.003553

Source : Nos analyses avec EVIEWS11-SV

Le test de normalité des erreurs nous montre que l‟hypothèse de la normalité des résidus n‟est
pas prise en mains. Cela est prouvé par la probabilité dégagée par la statistique de Jacque-
Bera qui est très faible et inférieur au seuil de 5%. Cela étant, nous allons poursuivre nos
analyses en testant notre modèle par le recours à d‟autres tests économétriques.
De 1990 à 2019 l‟évolution moyenne a été de 1.60e-16 avec une dispersion autour de la
moyenne de 3.18%. Pendant cette période l‟évolution la plus haute a été de +91.58% et la
plus basse de -100.30%. Un Skewness égal à zéro représente une distribution strictement
symétrique comme la loi normale. Le kurtosis permet de connaitre le niveau d‟aplatissement
d‟une densité, ici il est égal à 5.35. Le kurtosis d‟une loi normale est de 3 donc ici nous ne
pouvons pas conclure que cette série à une distribution normale. Néanmoins, le test de Jarque-
Bera va nous permettre de déterminer si notre série suit une loi normale. Ici la statistique de
test JB=11.27. Par ailleurs la p-value est très en dessous de notre marge d‟erreur de 5%. Par
conséquent nous n‟acceptons pas l‟hypothèse nulle : nos données ne sont pas gaussiennes et
donc ne suivent pas une loi normale.
38

3.3.TEST D’HETEROSCEDASTICITE DES ERREURS

Heteroskedasticity Test: Breusch-Pagan-Godfrey


Null hypothesis: Homoskedasticity

F-statistic 3.104107 Prob. F(2,22) 0.0649


Obs*R-squared 5.502133 Prob. Chi-Square(2) 0.0639
Scaled explained SS 9.281739 Prob. Chi-Square(2) 0.0096

Test Equation:
Dependent Variable: RESID^2
Method: Least Squares
Date: 11/08/20 Time: 13:07
Sample: 1990 2018
Included observations: 25

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C -4.049399 1.768593 -2.289616 0.0320


MM 0.201436 0.083885 2.401326 0.0252
TXC -0.197969 0.085797 -2.307419 0.0308

R-squared 0.220085 Mean dependent var 0.206882


Adjusted R-squared 0.149184 S.D. dependent var 0.440725
S.E. of regression 0.406524 Akaike info criterion 1.149817
Sum squared resid 3.635752 Schwarz criterion 1.296082
Log likelihood -11.37272 Hannan-Quinn criter. 1.190385
F-statistic 3.104107 Durbin-Watson stat 0.627509
Prob(F-statistic) 0.064941

Source : Nos analyses, Eviews11-SV

En tenant compte des résultats dégagés par la statistique de Breusch-Pagan-Godfrey, nous


pouvons conclure que les erreurs d‟estimation de notre modèle ne sont pas corrélées entre
elles. Ceci est prouvé par le simple fait que la statistique F trouvée est supérieur au seuil
retenu (5%). L‟hypothèse nulle d‟homoscédasticité des erreurs est rejetée à ce seuil.
39

3.4.TEST DE LA NON AUTOCORRELATION DES ERREURS

Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:


Null hypothesis: No serial correlation at up to 2 lags

F-statistic 2.919928 Prob. F(2,20) 0.0772


Obs*R-squared 5.650047 Prob. Chi-Square(2) 0.0593

Test Equation:
Dependent Variable: RESID
Method: Least Squares
Date: 11/08/20 Time: 13:12
Sample: 1990 2018
Included observations: 25
Presample and interior missing value lagged residuals set to zero.

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C -0.600596 1.984666 -0.302618 0.7653


MM 0.029049 0.093969 0.309139 0.7604
TXC -0.029226 0.096676 -0.302304 0.7655
RESID(-1) 0.527700 0.248737 2.121522 0.0466
RESID(-2) -0.382237 0.347244 -1.100773 0.2841

R-squared 0.226002 Mean dependent var 1.60E-16


Adjusted R-squared 0.071202 S.D. dependent var 0.464222
S.E. of regression 0.447390 Akaike info criterion 1.406083
Sum squared resid 4.003152 Schwarz criterion 1.649858
Log likelihood -12.57604 Hannan-Quinn criter. 1.473696
F-statistic 1.459964 Durbin-Watson stat 1.791137
Prob(F-statistic) 0.251547

SOURCE : Nos analyses, EVIEWS11-SV

Au seuil de significativité de 10%, le test de non autocorrélation des erreurs nous prouve une
acceptation de l‟hypothèse nulle selon laquelle nos erreurs ne sont pas auto corrélée. La
statistique F dégagée est inférieur au seuil de 10 pourcents.
40

3.5.TEST DE STABILITE DE CUSUM

-2

-4

-6
2017 2018

CUSUM 5% Significance

Source : Nos analyses, EVIEWS11-SV

Nous constatons ci-dessus que les résidus récursifs (en bleu) sont très proches de zéro, il est
largement à l‟intérieur de l‟intervalle de confiance (en jaune). Nous pouvons donc conclure
qu‟il n‟y a pas d‟instabilité des paramètres dans le temps.

4. REGRESSION AVEC TOUTES LES VARIABLES


La régression retenue ici est la prise en compte de toutes les autres variables pouvant
déterminer la dépréciation du Franc congolais par rapport au dollars américain. Il s‟agit en
effet des variables importations (IMPORT), taux de change (TXC), exportations (EXPORT)
et masse monétaire (MM) toutes pouvant avoir des effets sur la consommation. Les résultats
sont présentés dans les tableaux ci-dessus.
41

Dependent Variable: IPC


Method: Least Squares
Date: 11/08/20 Time: 14:08
Sample (adjusted): 1990 2018
Included observations: 25 after adjustments

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C 4.639721 2.908784 1.595072 0.1264


EXPORT -0.020119 0.035429 -0.567870 0.5764
IMPORT -0.393094 0.178279 -2.204937 0.0393
MM 0.119131 0.143496 0.830206 0.4162
TXC 0.901788 0.142752 6.317163 0.0000

0.10265
R-squared 0.997351 Mean dependent var 6
8.07559
Adjusted R-squared 0.996821 S.D. dependent var 3
1.44108
S.E. of regression 0.455289 Akaike info criterion 9
1.68486
Sum squared resid 4.145766 Schwarz criterion 4
1.50870
Log likelihood -13.01361 Hannan-Quinn criter. 2
0.75201
F-statistic 1882.667 Durbin-Watson stat 0
Prob(F-statistic) 0.000000

Source : Nos analyses, EVIEWS11-SV

Ce tableau nous montre que le modèle choisi est significatif au seuil de significativité de 5%.
De toutes les variables sélectionnées, seulement deux variables sont significatives au seuil de
significativité de 5%., il s‟agit du taux de change et les importations. Néanmoins, les variables
exportations et importations sont corrélées négativement avec l‟Indice des prix à la
consommation.
42

Tout en négligeant la significativité des coefficients de notre modèle l'équation déduite de


notre analyse régressive est la suivante :

IPC=4,639721+0,119131MM+0.901788TXC-0,020119EXPORT-0,393094IMPORT
ESTIMATION DU MODELE APRES ELIMINATION DES VARIABLES NON
SIGNIFICATIVES
Après élimination des variables non significatives les résultats sont les suivants:

Dependent Variable: IPC


Method: Least Squares
Date: 11/08/20 Time: 16:15
Sample (adjusted): 1990 2018
Included observations: 25 after adjustments

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C 3.923695 2.538982 1.545381 0.1365


IMPORT -0.263726 0.113744 -2.318591 0.0301
TXC 0.993604 0.014380 69.09552 0.0000

R-squared 0.997207 Mean dependent var 0.102656


Adjusted R-squared 0.996953 S.D. dependent var 8.075593
S.E. of regression 0.445774 Akaike info criterion 1.334157
Sum squared resid 4.371715 Schwarz criterion 1.480422
Log likelihood -13.67696 Hannan-Quinn criter. 1.374724
F-statistic 3927.229 Durbin-Watson stat 0.879470
Prob(F-statistic) 0.000000

Source : Nos analyses avec EVIEWS11


Comme on peut le voir dans le tableau ci-dessus, le modèle choisi est bon: la probabilité de la
statistique de Fisher est inférieure au seuil choisi. Le R² ajusté est de 99,7%. Le maximum de
vraisemblance après itérations est inférieur à zéro. Nous pouvons donc conclure que la
variation de la consommation agrégée est expliquée par la variation du taux de change et celle
des importations.
43

Au vu de tous ces constats dégagés à partir de nos analyses, nous pouvons émettre des
suggestions qui vont dans le sens de l'appréciation du franc congolais pour permettre le bien-
être social et économique des congolais.

5. LES POLITIQUES D'APPRECIATION DE LA MONNAIE LOCALE PAR


RAPPORT AU DOLLAR AMERICAIN
Ce chapitre porte essentiellement sur notre troisième hypothèse, nous voulons
comprendre de ce fait les mesures prisent en compte par l'état Congolais pour améliorer les
performances économiques, et nous analysons aussi les politiques économiques appropriée
pour apprécier le CDF par rapport au USD.
En effet, l'état Congolais dispose via son institution monétaire des instruments dont il peut se
servir pour exercer une influence sur le cadre macroéconomique et principalement sur le
phénomène de dépréciation monnaie nationale.
Ainsi, l'état conduit l'économie vers un meilleur dosage de production, de stabilité, des prix,
d'emploi et de commerce extérieur.

5.1. POLITIQUE MONETAIRE


1. Définition
MOKILI BITILASI défini la politique monétaire comme l'ensemble des mesures relatives à la
création et au contrôle monétaire.
Michael PARKIN considère quant à lui la politique monétaire comme l'ensemble des mesures
qui visent à maitriser l'inflation et atténuer les fluctuations du cycle économique par la
régulation de la masse monétaire et par l'ajustement du taux d'intérêt et le taux de change.
2. Conduite de la politique monétaire
La monnaie pouvant affecter des nombreuses variables économiques, est au cœur des
préoccupations de l'autorité monétaire de part ses aspects variés et le taux d'intérêt.
La politique monétaire ressemble fortement à la conduite d'une voiture très étrangère, un
véhicule muni d'un accélérateur (la baisse du taux d'intérêt) et d'un frein (la hausse du taux
d'intérêt), qui sont tous deux relativement efficace mais dont les réactions sont tellement
imprévisibles que le conducteur (la banque centrale) n'a aucune certitude quant à la réponse
de ses manœuvres.
Pour ajouter du piquant au voyage, le conducteur n'a qu'une vue de l'arrière, il peut voir le
chemin parcouru mais non le chemin à parcourir. Le défi du conducteur consiste à conduire
cette voiture en tentant de maintenir une vitesse constante sur une route où altèrent les montés
(périodes économiques difficiles qui sont caractérisées par le fléchissement de la croissance,
44

du PIB réel, un risque de déflation et une augmentation du chômage) et des descentes


(périodes économiques caractérisées par une croissance du PIB réel, une hausse de l'inflation
et une baisse du chômage), le conducteur doit donc tantôt accélérer, tantôt freiner et tantôt ne
rien faire du tout.
Pour faire le meilleur voyage possible, le conducteur doit évaluer la situation immédiatement
tout en tachant de prévoir ce qui viendra ensuite, de même pour mener à bien la politique
monétaire la banque centrale doit envisager l`évolution de l'économie et ce, en basant ses
stratégies sur la situation économique du moment.
Pour faciliter l'étude complexe de la tâche d'une banque centrale, les économistes distinguent
3 aspects de la politique à savoir :
- Ses objectifs;
- Ses instruments;
- Ses indicateurs.
3. Les objectifs de la politique monétaire
L'objectif majeur de la politique monétaire est d'assurer la lutte contre l'inflation par le canal
de la stabilité interne et externe, stabilité interne qui consiste
à surveiller et à contrôler l'évolution de la masse monétaire et la stabilité externe qui consiste
quant à elle à surveiller le taux de change.
La finalité de la politique monétaire de l'autorité monétaire est de chercher à aboutir avec le
soutien des autorités politico administratives, à une situation que l'économiste.

5.2. POLITIQUE DE RELANCE DE LA PRODUCTION


La politique économique pure consiste à combiner tous les objectifs de la relance économique
en tenant compte du niveau de la production, de l'emploi, du commerce extérieur et de la
stabilité des prix.
Considérant la dégradation générale de l'économie de la RDC à l'égard des profonds déficits
commerciaux depuis des décennies, d'où une politique de relance économique s'impose pour
apprécier le franc Congolais face au dollar Américain. Il s'agit en fait d'une régulation
conjoncturelle de l'économie du pays ; en d'autres termes un cadrage conjoncturel des secteurs
économiques les plus sensibles à court terme, objectifs prioritaires et urgents de la politique
économique.
Pour ce faire, il faudra principalement stimuler d'une part la demande globale et d'autres parts,
l'offre globale en s'appuyant essentiellement sur trois volets à savoir :
- La demande nationale ou intérieure (la consommation nationale) ;
45

- L'offre nationale (production nationale des biens et sévices) ;


- La réglementation et/ou la déréglementation.
Il faut augmenter le pouvoir de consommation de la population en vue de lui permettre non
seulement de consommer, mais aussi et en même temps de stimuler la production nationale,
l'une et l'autre se stimulant, concourent à l'objectif de relance économique
En clair, l'augmentation du pouvoir d'achat de la population doit absolument servir avant tout
et principalement à payer la production nationale et au besoin les importations prioritaires et
non pour financer des productions externes non prioritaires et substituables, car sinon il y'aura
fuite de la demande, préjudiciable à l'économie nationale et susceptible d'annuler les effets
recherchés à travers les mesures prisent pour la relance.
Pour consommer, la population doit disposer d'un pouvoir d'achat ; en d'autres termes, il faut
enrichir la population au lien de l'appauvrir.
Concrètement, il faut notamment procéder au paiement de la dette publique interne, des
salaires aux agents des services publics, des subventions et de prestations sociales ou des
solidarité nationale verticale, construire dans la population, notamment par l'introduction de la
notion d'impôt négatif dans le système fiscal Congolais.
Dans tous les cas, on ne consomme pas sans moyens, sans argent.
Les objectifs que l'économie nationale doit à présent suivre sont des voies que le
gouvernement Congolais doit explorer pour augmenter le pouvoir d'achat pour l'ensemble de
la population en vue de stimuler la croissance.
Comme souligné précédemment, pour relancer l'économie nationale, il faut concomitamment
travailler sur deux fonds, l'offre et la demande.
Le gouvernement devra clairement définir ce qu'il compte faire simultanément pour l'une et
pour l'autre, tout en observant l'équilibre entre les deux ; dans les circonstances actuelles la
meilleure arme contre l'inflation est l'offre nationale c'est-dire la production nationale.
Des lors, il faudra consentir les efforts sur la production nationale en vue de réduire la
dépendance à l'extérieur, ou l'ouverture exagérée vers les exportations qui conduit au déficit
commercial et à la dépréciation de CDF, grâce au patriotisme déguisé de « consommer
Congolais ».
Dès que la RDC réduira sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur, surtout en ce qui, concerne la
consommation de masse, le CDF s'en tirera mieux ; alors automatiquement d'elle- même, la
part de l'inflation importée diminuera, puisque la demande des devises étrangères ne sera plus
aussi forte ; D'autre part, grâce à la reprise des exportations, la demande des devises
étrangères diminuera et concomitamment, celle de la monnaie nationale augmentera.
46

Signalons que dans cette politique de relance économique par les exportations, la RDC devra
diversifier sa production nationale qui reste dominée par l'exploitation minière.
47

CONCLUSION
Au terme de ce travail qui a porté sur « l‟incidence de la dépréciation du franc
Congolais par rapport au dollar Américain sur la consommation des ménages de la RDC 1990
à 2019 », il nous est indispensable du résumé et de donner quelques avis, considérations et
suggestions.
L'appréhension de la problématique de la dépréciation du franc Congolais par rapport
au dollar Américain, a mis en évidence la prépondérance de la confiance comme un acte de
construction sociale.
La réussite de toute stabilité visant à faire apprécier la monnaie Congolaise est conditionnée
par la formation d'un nouveau lien social ; dans ces conditions, la transformation du rapport
politique devient indispensable, pour réduire l'ampleur de la dépréciation du franc congolais.
Notre question problème était de connaitre les conséquences de la dépréciation du franc
Congolais sur une composante majeure des grandeurs macroéconomiques, soit la
consommation.
La problématique de ce travail a tourné autour de la question suivante :
- Quel est l'impact de cette dépréciation sur la consommation des ménages en RDC ?
Cette question problème a suscité l'émission de la réponse provisoire suivante :
- La dépréciation du franc Congolais par rapport au dollar Américain aurait une incidence
négative sur la consommation des ménages de la RDC, soit la hausse de l'indice des prix à la
consommation ;
La garantie de l'aboutissement d'une étude scientifique se situe dans la mesure où l'on suit un
chemin appelé méthode et qu'on utilise un instrument appelé technique.
Ce faisant, nous avons utilisé dans le cadre de ce travail, la méthode descriptive de part
l'exigence des sciences économiques, basée sur l'induction décisionnelle qui nous a permis
d'étudier l'évolution des variables dans le temps ; pour étudier la corrélation entre la
consommation et les variables explicatives de la dépréciation monétaire nous avons fait
recours à l'économétrie avec appui à la méthode de moindre carré ordinaire et moindre carré
généralisé. Pour vérifier les hypothèses classiques de la régression avec MCO nous avions fait
recours aux tests économétriques de normalité de résidu, d'autocedasticité des erreurs, de la
non autocorrélation des erreurs, des racines unitaires et CUSUM.
A l'issue de nos investigations, nous avons abouti aux résultats ci-apres :
48

Les résultats de L'analyse régressive avec le modèle MCO nous a prouvé que parmi toutes les
variables explicatives de la consommation agrégée des ménages choisies, deux seules étaient
significatives. Il s'agit du taux de change et des importations.
C'est à dire que la variation de la consommation des ménages captée par l'indice des
prix à la consommation est expliquée par la variance de ces deux variables. Le coefficient de
la variable TXC était significatif et positif tandis que celui des importations est négatif.
L'équation établie pour notre modèle de régression sont telles que :
IPC=4,639721+0,119131MM+0,901788TXC-0,020119EXPORT-0,393094IMPORT.
C'est par élimination des variables non significatives que nous avions retenues les variables
Taux de change et Importations.
En effet, lorsque la somme des valeurs des consommations faites par les ménages congolais
par rapport à l'évolution des prix augmente, le taux de change aussi augmente. En d'autres
termes, l'augmentation de l'IPC est expliquée par l'augmentation du taux de change. Par
ailleurs, la variable Import bien que significative, était corrélée négativement avec l'IPC. Cela
veut dire que l'augmentation de l'IPC est expliquée par la diminution des importations. Les
résultats de la régression linéaire multiple établis ont prouvé que le modèle était bon car la
valeur de R² est de 99,7%. Par le recours aux tests économétriques, nous avons trouvé que les
erreurs étaient en conflit avec la loi de Gauss (les résidus ne suivaient pas une loi normale),
cela a été révélé par la statistique de Jarque-Berra. aussi, les erreurs étaient
hétéroscédastiques, elles n'étaient pas en autocorrélation. Le test de Racine unitaire a prouvé
que toutes les variables n'avaient pas de Racine unitaire c'est-à-dire qu'elles étaient intégrées
même si l'ordre d'intégration était différent. Comme l'ordre d'intégration n'était pas le même
pour toutes les variables, on a conclu qu'elles n'étaient pas cointégrées et donc le recours au
test de stabilité des paramètres dans le temps qui a prouvé que les paramètres associés à notre
modèle était stables depuis 2010 à 2015. Ces résultats nous ont amené à émettre des
suggestions constructives.
En effet, La Banque Centrale du Congo met en œuvre ses instruments directs et
indirects de la politique monétaire pour apprécier le CDF, la politique monétaire de la BCC
qui se repose essentiellement sur 3 instruments :
- Le taux directeur de la BCC
- Les coefficients des réserves obligataires
- Les aspects d'offre des bons de trésorerie
Quant à notre hypothèse, elle a été confirmée
49

Par ailleurs, la stabilité de la monnaie Congolaise nécessite une volonté nationale de


relance de la production et l'exportation à moyen et là long terme. Ce processus constitue une
voie saine pour entrainer les capacités monétaires vers les circuits institutionnels en éliminant
la prédominance des marchés parallèles.
Il a été soutenu, comme le suggèrent certains auteurs, que la recherche d'une certaine
autonomie de la banque centrale pourrait constituer une alternative face à la pérennisation du
processus de dépréciation.
En effet, l'indépendance de cette institution par rapport au pouvoir politique devrait
soustraire la politique monétaire au pouvoir de décision du gouvernement ; cette dynamique
est de nature à privilégier la défense du pouvoir d'achat de la monnaie Congolaise comme un
objectif prioritaire de la politique économique. Il s'agit de constituer un pouvoir monétaire
dont la tâche primordiale serait de préserver le pouvoir d'achat de la monnaie nationale, en
limitant son implication directe dans le financement du déficit budgétaire de l'état, ainsi
s'impose la rigueur budgétaire.
L'analyse de la dépréciation de CDF doit s'inscrire dans une approche d'ensemble
visant à doter à celle-ci de toutes les fonctions que doit remplir une monnaie digne de cette
qualification.
Auréoler de tout ce qui précède, nous suggérons ce qui suit :
- Au gouvernement, de mettre en place un plan de relance économique visant à accroitre d'une
manière considérable les exportations et à limiter les importations qu'aux produits d'extrême
nécessité, et d'accorder l'autonomie et l'indépendance réelle à la BCC ;
- A la Banque Centrale du Congo d'étendre les actions de la politique monétaire à d'autres
instruments pour mener efficacement la lutte contre la dépréciation de CDF ;
- A la population Congolaise d'accorder sa confiance à la monnaie nationale.
Les travaux postérieurs pourront s'étalés à dégager d'autres variables causales de la
dépréciation du franc Congolais que nous n'avons pas pu analyser et évaluer les effets de la
dépréciation de CDF sur une d'autres composantes comme le revenu, l'épargne ainsi que
d'autres politique d'appréciation du franc Congolais par rapport au dollar Américain.
C'est ainsi que nous ne prétendons pas avoir réalisé, un travail parfait, étant donné la
complexité et la mobilité des faits monétaires résultant du caractère très particulier de la
monnaie nationale, et de ce fait, reconnaissons nos limites inhérentes à toute œuvre humaine
et souhaiterons d'être complété. Du reste, nous restons attentif à toutes les remarques et
suggestions qui nous aideraient à améliorer ce travail.
50

BIBLIOGRAPHIE
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B. DICTIONNAIRE
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52

3. Gand dictionnaire encyclopédie LAROUSSE, Vol5, mont parnasse, Paris, 1984.

C. COURS
1. Léonidas NDAIZEYE., Théorie monétaire, 1ére licence /isp/Bukavu./2017_2018.
2. Bibish MASOKA., macroéconomie, 2éme licence/isp/Bukavu./2019_2020.
3. Stany VWIMA., microecomie, 1ére licence/isp/Bukavu./2017_2018.
4. Stany VWIMA., commerce international, 2éme licence/isp/Bukavu/2019_2020.
5. B.B. KOMBA, Principes d’économétrie, cours et exercices résolus, UNIGOM, inédit,
2008-2009
6. J.P. KISONIA, Cours d’économétrie, Cours inédit L1 FSEG, ULPGL-Goma, Décembre
2012, p.6.
7. B.B. KOMBA, Principes d’économétrie, cours et exercices résolus, UNIGOM, inédit,
2008-2009
D. MÉMOIRES ET TFC
1. CIZA MUHANZI., Problématique de la détention de la monnaie à valeurs faciale élevée et
son impact sur la vie de ménage, inédit,isp/Bukavu,2015-2016.
2.KWABE MWAMI., L'impact des taxes sur la fixation de prix de vente des produits
Bralima, succursale de Bukavu, inédit,isp/Bukavu,2009-2010.
3. WABITA Milenge Joseph., Impact de l'inflation sur la consommation des produits
pétroliers de 2000 à 2007, inédit,isp/Bukavu,2007-2008
E. RAPPORT
1. BANQUE MONDIALE, rapport annuel des agrégats macroéconomiques en RDC,
19960_2019.
F. WEBOGRAPHIE
1.www.Bcc.cd
2.www.Banque
3.France.fr/Fr/syst_mon_fin.
4.www.imf.org
5.http:www.BCC.com
6. http:www.google.com
7.http://www.wikipedia Encyclopédie libre
53

TABLES DES MATIERES


ÉPIGRAPHE ............................................................................................................................... I
DÉDICACE ............................................................................................................................... II
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. III
SIGLES ET ABRÉVIATIONS ................................................................................................... IV
RESUME .................................................................................................................................... V
ABSTRACT ............................................................................................................................... VI
0. INTRODUCTION ................................................................................................................... 1
0.1 PROBLEMATIQUE ..................................................................................................... 1
0.2 OBJECTIFS GENERAL ET SPECIFIQUES ............................................................... 2
0.3 HYPOTHESES ............................................................................................................. 2
0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET ............................................................................... 2
0.5 DELIMITATION DU SUJET ....................................................................................... 3
0.6 METHODOLOGIE DU TRAVAIL............................................................................... 3
0.7 DIFFICULTES RENCONTREES ................................................................................ 4
0.8 SUBDIVISION DU TRAVAIL ...................................................................................... 5
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE ......................................................... 6
SECTION I : REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE.................................................... 6
I.1. LITTERATURE THEORIQUE ......................................................................................... 6
I.1.1. La monnaie ................................................................................................................ 6
I.1.2. La dépréciation monétaire......................................................................................... 7
I.1.3. Le taux d’intérêt......................................................................................................... 9
I.2. THEORIE SUR LA CONSOMMATION .......................................................................... 9
I.2.1. QUELQUES DEFINITIONS ..................................................................................... 9
I.2.2. PLACE DE LA CONSOMMATION DANS L’ECONOMIE ...................................... 9
I.2.3. STRUCTURE DE LA CONSOMMATION ............................................................... 10
I.2.4. LE PRIX ................................................................................................................... 10
I.3. LE MÉNAGE ................................................................................................................. 12
I.4. LES DETERMINANTS DE LA CONSOMMATION ....................................................... 12
SECTION II : REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE. ................................................ 13
CHAPITRE DEUXIEME : CADRE METHODOLOGIQUE DU TRAVAIL ............................ 16
1. Description de la méthodologie du travail .................................................................... 16
2. Présentation des variables d’étude ............................................................................... 17
54

3. TEST ECONOMETRIQUES ......................................................................................... 21


3.1. TEST DE STATIONNARITE DES SERIES ............................................................ 21
3.2. Test d’autocorrélation des erreurs ........................................................................ 22
3.3. Test d’hétéroscédasticité de White (Détection d’hétéroscédasticité : Test de White)
……………………………………………………………………………………………………….23
3.4. Test de normalité.................................................................................................... 23
3.5. Test stabilité des paramètres ................................................................................. 23
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS
.................................................................................................................................................. 24
1. EVOLUTION DES VARIABLES ................................................................................... 24
2. PRESENTATION DES DONNEES EN LOGARITHME ............................................... 28
3. TESTS ECONOMETRIQUES ....................................................................................... 28
3.1. TEST DE STATIONNARITE ...................................................................................... 29
3.2. TEST DE LA NORMALITE DES ERREURS ......................................................... 37
3.3. TEST D’HETEROSCEDASTICITE DES ERREURS ............................................. 38
3.4. TEST DE LA NON AUTOCORRELATION DES ERREURS ................................. 39
3.5. TEST DE STABILITE DE CUSUM........................................................................ 40
4. REGRESSION AVEC TOUTES LES VARIABLES ........................................................ 40
5. LES POLITIQUES D'APPRECIATION DE LA MONNAIE LOCALE PAR ................. 43
CONCLUSION ......................................................................................................................... 47
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................... 50
TABLES DES MATIERES ........................................................................................................ 53
ANNEXES ................................................................................................................................. 55
BASE DES DONNES BRUTES............................................................................................. 56
PRESENTATION DES DONNEES EN LOGARITHME ...................................................... 57
55

ANNEXES
56

BASE DES DONNES BRUTES


Indicator
Code IMPORT EXPORT IPC TXC MM
1990 2907698509,5 1,0 0,0 0,0 2,9
1991 2708057271,6 2,0 0,0 0,0 71,8
1992 1671824768,5 2,0 0,0 0,0 2797,0
1993 1085124309,4 3,0 0,0 0,0 82600,0
1994 810787478,8 1316878619,7 0,0 0,0 5838930,0
1995 1107535633,7 1607380673,7 0,0 0,1 26720830,0
1996
1997
1998
1999
2000 2432037317,1 2185507246,4 6,8 21,8 45084555984,0
2001 1873156997,8 891666666,7 31,3 206,6 63761826000,0
2002 2641466115,4 1367800837,6 41,1 346,5 88273467000,0
2003 5555714249,5 2145055691,0 46,4 405,2 114522211207,0
2004 5439902948,7 2340567899,4 48,3 399,5 208263491671,3
2005 6719969291,8 2745153230,6 58,6 473,9 256873824330,3
2006 5930563551,8 3136077074,8 66,2 468,3 402085410831,1
2007 7713529190,7 6539494270,7 77,4 516,7 605487402768,9
2008 7180469322,5 7723022252,0 90,8 559,3 938809896969,6
2009 7180469322,5 5000335250,3 93,4 809,8 1466552923542,1
2010 10704459171,2 8865916412,1 100,0 905,9 1976389544876,0
2011 13869099191,0 10210736241,2 115,3 919,5 2401251180119,2
2012 17622802354,0 9027202464,5 126,5 919,8 2897604395912,8
2013 19035638524,0 11910414647,4 127,6 919,6 3440626388049,7
2014 20684175569,1 13226085525,3 129,1 925,2 3945032876410,7
2015 19345887174,2 10512898980,7 130,1 926,0 4315292338667,2
2016 18627983169,2 8896176892,9 133,9 1010,3 5254942922917,7
2017 20442951882,2 13401989661,6 46,0 1464,4 7055720540248,3
2018 21412189109,4 16080742572,5 44,0 1622,5 9581773020949,8
2019

SOURCE : https//données :banque mondiale.org/indicateur/NV.ARG


57

PRESENTATION DES DONNEES EN LOGARITHME

EXPORT IMPORT IPC MM TXC


1990 0 21.7906277... -21.607227... 1.05988647... -19.849987...
1991 0.69314718... 21.7194973... -18.491742... 4.27417867... -16.773067...
1992 0.69314718... 21.2371815... -14.747151... 7.93631596... -13.049409...
1993 1.09861228... 20.8049603... -11.708884... 11.3217649... -10.590884...
1994 20.9985300... 20.5135165... -6.2335457... 15.5800581... -4.4277613...
1995 21.1978717... 20.8254032... -4.3742696... 17.1009539... -2.6557701...
1996
1997
1998
1999
2000 21.5051137... 21.6119951... 1.91673707... 24.5318055... 3.08275059...
2001 20.6086029... 21.3508910... 3.44265557... 24.8784205... 5.33086925...
2002 21.0364700... 21.6945999... 3.71666395... 25.2037054... 5.84783952...
2003 21.4864313... 22.4380928... 3.83776561... 25.4640346... 6.00432692...
2004 21.5736594... 22.4170270... 3.87693233... 26.0620699... 5.99015316...
2005 21.7331027... 22.6283494... 4.07016758... 26.2718508... 6.16101322...
2006 21.8662385... 22.5033850... 4.19285144... 26.7199303... 6.14906389...
2007 22.6011256... 22.7662416... 4.34938585... 27.1292995... 6.24755898...
2008 22.7674716... 22.6946305... 4.50896222... 27.5678788... 6.32667260...
2009 22.3327707... 22.6946305... 4.53657739... 28.0139358... 6.69676980...
2010 22.9054801... 23.0939262... 4.60517018... 28.3122928... 6.80894378...
2011 23.0467055... 23.3529291... 4.74768065... 28.5070110... 6.82382058...
2012 22.9235083... 23.5924594... 4.84045880... 28.6949054... 6.82410734...
2013 23.2006790... 23.6695787... 4.84850854... 28.8666746... 6.82390171...
2014 23.3054568... 23.7526347... 4.86086231... 29.0034784... 6.83003833...
2015 23.0758688... 23.6857456... 4.86827674... 29.0931861... 6.83085799...
2016 22.9088874... 23.6479307... 4.89672669... 29.2901902... 6.91800532...
2017 23.3186690... 23.7409040... 3.82864139... 29.5848598... 7.28921312...
2018 23.5008882... 23.7872261... 3.78418963... 29.8908837... 7.39173793...
2019

Source : Nos calculs, Eviews11

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