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B.P.204 KIN. XI
Maurice Allais
LISTE DES ACRONYMES
Au lendemain des indépendances, les gouvernements des pays anciennement colonisés se sont massivement
tournés vers le marché des capitaux pour emprunter des ressources additionnelles nécessaires au financement des grands
travaux d’investissement. Ceux-ci partaient notamment de l’assurance que les prix du pétrole et d’autres produits de base
allaient se maintenir à un niveau soutenable sur une longue période. Le marché des capitaux était alors submergé par les
eurodollars que les banques occidentales prêtaient massivement.
Mais au début des années 1980, vont se produire une série des chocs extérieurs défavorables (hausse des taux
d’intérêts, baisse des prix et de la demande des exportations des produits de base, hausse des prix à l’importation,
resserrement du crédit extérieur et chute du cours du dollar américain) qui vont durement affecter les pays en
développement (PED) et contribuer à l’émergence de leur crise d’endettement.
Pourtant, les économies de l’Afrique, juste après leurs indépendances ont connu des périodes certes contrastées.
La période allant de 1960 à 1972 était caractérisée par une expansion, avec un taux de croissance économique de 3,4% (1).
Cette tendance s’est par contre renversée juste après quelques décennies, à tel point que, pour l’Afrique subsaharienne par
exemple, au cours des années quatre-vingt, tous les indicateurs de développement socio-économique indiquaient soit une
dégradation, soit une stagnation comme c’était le cas pour le revenu par tête et le pouvoir d’achat des habitants.
D’autre part, la RDC a connu une période d’expansion de 1970 à 1974 et un taux de croissance moyen de 7%.
Mais de 1974 à 2001, elle s’est plongée dans un déclin qui s’illustre au travers d’un « triangle maléfique » d’hyperinflation,
hyper-récession, et hyper-dépréciation surtout entre 1990 et 2000.
La récession peut être visible avec un taux de croissance économique qui est resté négatif depuis 1990 jusqu’en
2000 (-6,6% en 1990 et -6,9% en 2000(2)).
L’hyperinflation s’est traduite par un taux d’inflation qui s’est accru pendant toute la décennie 1990 jusqu’à
atteindre 451,45% en 2000. A l’instar de ceci, il faut noter que le déficit extérieur de la RDC a augmentée à une grande
vitesse pendant cette période et les réserve de change se sont épuisées.
Face à cet état des choses et suite à un environnement extérieur favorable à l’emprunt, notamment au travers : i)
d’importantes disponibilités dans les banque commerciales des pays du nord, ii) des taux d’intérêts faibles, iii) des cours
des matières premières semblant garantir la capacité de remboursement, la RDC à fait passer le stock de sa dette extérieur
de 4,7 à 8,9 milliards de USD entre 1980 et 1990. Ces fonds ont été empruntés pour financer le déficit de l’Etat, mais bien
au contraire, ils ont emmené le pays dans une situation d’insoutenabilité de la dette extérieure et de pauvreté.
Cette dette qui se chiffrait à 8,9 milliards $ USD en 1990 a connu une progression extraordinaire à cause du non-
paiement du service de la dette dû à l’arrêt de la coopération internationale. Elle a donc dû augmenter à raison de
500.000.000$ USD par an et a atteint un montant de 13,7 milliards $ USD en 2002 (3).
La RDC a été qualifiée pays pauvre et très endetté d’après le critère de soutenabilité de la dette. C’est ainsi
qu’elle a été admise a l’initiative pays pauvre et très endetté-renforcée (IPPTE-R) pour lui permettre de lutter efficacement
contre la pauvreté, par l’hypothèse qu’un stock excessif de la dette peut dissuader l’investissement et la création ou le
soutien des reformes couteuses au plan politique ainsi que la croissance et la réduction de la pauvreté (4).
De ce fait, après avoir atteint le point de décision de l’IPPTE-R en 2003, la RDC accéda au point d’achèvement
de l’initiative et obtint l’annulation de près de 80% du stock de sa dette extérieur soit 11,009 milliards de dollar USD
réduits (5).
Depuis la fin des années 90, le nouveau cadre conceptuel et pratique du développement tel que conçu par les
institutions financières internationales est désormais dominé par deux concepts : Document de stratégie pour la réduction
de la pauvreté et initiative pays pauvre très endettés (DSCRP et IPPTE).
Ceci s’explique par le fait que, d’après l’histoire économique des pays en développement, la dette publique
extérieure, est l’une de causes majeures de l’état de paupérisation de leurs populations au point que près de 80% de ces
populations vivent à la limite de la dignité humaine avec moins d’un dollar par jour.
De ce fait, la RDC est depuis plusieurs années en programme soutenu avec les institutions de Breton Wood
(IBW). Ce programme lui a donné des avantages et naturellement aussi quelques désavantages dont notamment la
réduction de la dette, l’accès aux financement au travers de ces institutions (Avantages), et comme désavantage, l’accès à
( 1)SAMBWA, J, F, PAS ou une nouvelle stratégie de développement économique, presses de la SNEL S.A, Bruxelles, 2001, P.19.
( 2)Banque centrale du Congo, Rapports annuels 2000-2004.
(3) NSHUE, A, Admission à L’IPPTE et atteinte du point d’achèvement par la RDC qu’est ce qui s’est passé, que peut-on espérer ! in cahier économique et social, IRES, UNIKIN,
En effet, le recours aux capitaux extérieurs est presque indispensable pour garantir une croissance forte et
durable à cause des déficiences du système financier national.
C’est ainsi que le problème central de cette étude repose sur le comportement à adopter par la RDC face aux
opportunités qui lui sont offertes après l’annulation d’une partie importante de sa dette tout en tenant compte des
éventuelles contraintes et conséquences y afférentes.
L’objectif général de cette étude est d’identifier les avantages et désavantages de l’endettement extérieure eu
égard aux autres moyens des financements du déficit du budget de l’Etat.
Les objectifs spécifiques de cette étude consistent d’abord en l’identification des parties prenantes dans le
processus d’endettement extérieur, ensuite en la détermination des raisons et limites du recours à l’endettement extérieur et
enfin, en la déduction des conséquences macroéconomiques de l’endettement extérieur.
L’analyse de ce travail part de l’hypothèse selon laquelle, le montant restant de la dette continue de courir ses
intérêts et mérite toujours une attention particulière afin de ne pas retomber dans le surendettement.
Pour atteindre les objectifs assignés à cette dissertation, le recours à la méthode analytique s’est avéré
indispensable. Cette méthode est complétée par la technique statistique et la technique documentaire.
La méthode analytique permet de saisir d’une part, le contexte socio-économique dans lequel se trouve la
RDC et d’autres part, comment à été atteint le point d’achèvement de l’IPPTE-R, mais aussi, l’analyse des différents
modes de financements du déficit public (l’endettement extérieur y compris bien entendu).
La technique documentaire a consisté en la consultation d’ouvrages, articles et autres pour asseoir le coté
théorique de l’étude. Cette technique s’est penchée sur les documents à caractère scientifique et administratif pour la
fiabilité des informations s’y retrouvant.
Le présent travail se voulant pertinent et scientifique et afin de ne pas faire de lui un simple amas des textes sans
soubassement chiffré, a connu le recours à la technique statistique permettant d’analyser, de présenter et d’interpréter
toutes les données chiffrées relatives au sujet.
Sur le plan pratique, la pauvreté et le sous-développement de la RDC préoccupent tout le monde mais peuvent
trouver issue a partir de l’allègement de la dette d’autant plus que les modèles portant sur le problème de soutenabilité
de la dette extérieure démontrent qu’une dette insupportable est un obstacle à la croissance économique et par ricochet au
développement.
Sur le plan scientifique, le présent travail fait preuve de sens critique comme exigé à tout scientifique. C’est ainsi
qu’il ne se contente pas seulement de présenter les faits mais, il va jusqu’à critiquer à tout moment que cela s’impose en se
référant à la théorie économique.
Ainsi connaitre les causes du blocage du processus de maturation de l’économie congolaise serait contribué à
l’augmentation des pistes pour arriver au bien-être.
Restreindre son champ d’application ne doit nullement être envisagé comme une fuite de responsabilité, mais
une démarche scientifique qui consiste en un découpage d’une étude dans le temps comme dans l’espace.
La présente étude trouve son champ d’application sur l’allègement de la dette et les perspectives de financement
de la RD Congo.
La délimitation, n’étant pas une faiblesse, mais une manière de permettre l’entrée dans une profondeur, dans le
cadre de ce travail, la période retenue est celle allant de 2006 à 2010.
Après avoir défini les concepts de ce travail au premier chapitre, le second chapitre tentera de décrire l’évolution
de la dette extérieure de la RDC. L’étude sera bouclée au troisième chapitre par l’état de lieu de la RDC après le point
d’achèvement de l’IPPTE-R, les modes de financement du déficit public, ainsi que les Perspectives de financement pour ne
pas retomber dans le surendettement.
Chapitre Premier :
GENERALITES CONCEPTUELLES
Le concept « dette » sous-entend, ce qu’une personne (débiteur) doit à une autre (créancier) généralement en
engagement financier (argent). Dans la littérature, la dette est l’obligation qu’à un débiteur vis-à-vis de son créancier.
(6)
Cette obligation est évolutive (dans le temps et dans l’espace) et change selon le contexte .
L’endettement est dû au déséquilibre qui peut être entre l’épargne et l’investissement, au déficit budgétaire ou
encore au déficit de la balance courante.
La dette dont il est question dans le présent travail est la dette du tiers monde. Elle est constituée de la somme de
l’endettement public et privé (les proportions varient selon les pays) qui pèse sur l’économie des pays en voie de
développement (PVD) (7).
La dette publique est celle qui est constituée de l’encours total des titres d’emprunts publics (titres d’emprunt
d’Etat, bons du trésor, etc.) elle résulte du financement par l’emprunt plutôt que par l’impôt des déficits publics (8).
Pour ce type de dette, il faut considérer toutes les dettes contractées par les pouvoirs publics d’un pays auprès des
créanciers publics ou privés. Cette dette peut être contractée par une entreprise publique, mais également par une entreprise
privée mais bien entendu avec la garantie de l’Etat.
La dette privée quant à elle est celle qui est contractée par une société privée suffisamment importante pour
inspirer confiance aux préteurs en dehors de la garantie de l’Etat (9).
La dette intérieure, est l’ensemble d’engagements financiers de l’Etat (débiteur) envers les institutions
financières comprises dans son pays. Cette dette a une particularité : elle est libellée en monnaie nationale. Ici, l’Etat
s’endette auprès de ses propres groupes ou des privés.
Ce type de dette est très intéressant : il peut être illustré comme la main droite d’une seule et même personne qui
s’endette auprès de la main gauche.
Quand les moyens nationaux sont insuffisant, le pouvoir public (débiteur s’engage auprès des créanciers
extérieurs (publics ou privés). Cette dette est libellée en une ou plusieurs monnaies étrangères, du fait qu’on considère que
l’Etat peut s’engager auprès de plusieurs autres Etats par rapport aux conditions de l’emprunt.
La dette extérieure d’un Etat à un moment donné peut être comprise comme étant la somme d’engagements
contractuels en cours et ayant donné lieu à des versements de la part des résidents d’un pays en faveurs des non résidents,
les obligeant de rembourser soit le principal, soit les intérêts, soit les deux à l’échéance. Cette dette peut être privée ou
publique selon le cas.
Les institutions financières internationales : Banque Mondiale, Fond Monétaire international, Banque Africaine
de développement, Banque Européenne d’Investissement accordent des prêts aux pays qui dégagent un besoin de
financement pour leurs projets de développement.
L’ensemble de ces prêts en provenance d’eux constitue la dette multilatérale et fait d’eux des créanciers
multilatéraux et de leurs prêts la dette multilatérale.
La dette bilatérale est celle qui est accordée par des pays donateurs réunis en club des donateurs (club de paris,
club de Londres), des institutions fictives sans statut juridique. Ceux-ci tiennent souvent leurs réunions en France (à
Bercy), à Londres ou à New York.
La dette flottante est celle de l’Etat vis-à-vis de ses créanciers par le biais d’obligation telles que : les bons du
Trésor et les certificats de trésorerie. Elle se caractérise par la courte échéance des titres qui la compose, le caractère
( 6)MANGAY, M, Dette extérieure et Croissance en RD Congo, Mémoire de DES en gestion de la politique (GPE), FASEG, UNIKIN, 2009-2010, p.6
( 7)Collins, A, Dictionnaire des Sciences économiques et de gestion, Paris, 2001, P.128
(8) Collins, A, Op.cit., P.128
(9) LUKANYI,B, Op.cit. P.3
continuel d’opérations d’émissions et de remboursement. Son volume varie donc en fonction de la différence quotidienne
entre la souscription et le remboursement.
Une dette amortissable est une dette remboursable à terme fixe ou par annuité comprenant les emprunts
obligataires d’une durée de dix ans au moins, les emprunts à moyen terme et à long terme ainsi que les engagements
contractés par l’Etat comportant un règlement par annuités.
Globalement, le service de la dette est le paiement des intérêts plus l’amortissement du capital emprunté pendant
une période donnée, selon l’accord signé avec le créancier.
Pour un pays, c’est le total des paiements d’intérêt et des remboursements afférents aux dettes publiques
(10)
extérieures (publiques et privées) de ce pays . En d’autres termes, elle est la somme que l’emprunteur doit payer chaque
année pour honorer sa dette. Le service de la dette comprend les intérêts et le principal.
Il est constitué de l’encours de la dette, des intérêts payés et des intérêts de retard.
Par définition, le stock de la dette est l’ensemble d’obligations courantes au titre de la dette, c’est-à-dire
(11)
l’encours (principal), les arriérés en principal et intérêts, les autres charges et les intérêts de retard . C’est donc, le total
des obligations qu’on a eu à contracter par rapport à toutes les dettes non encore payés.
On parle de rééchelonnement lorsqu’à l’échéance, un Etat ne rembourse pas sa dette, et que ses créanciers
prennent la décision d’étendre a nouveau les délais sans réduire d’une unité le montant dû.
C’est une réduction de la charge annuelle du service de la dette grâce au rééchelonnement, à l’annulation de tout
ou d’une partie de la dette, à l’allongement de celle-ci ou à la réduction de taux d’intérêt (12).
C’est le montant total de la dette restant du en capital. Il désigne la partie de la dette non encore payée.
1.7. Solvabilité
Au plan théorique, la solvabilité est la possibilité que la dette finisse par s'annuler. C’est un critère assez peu
opérationnel, car le moment ou le pays devient créditeur net peut être très lointain, même dans les hypothèses les plus
favorables.
La soutenabilité de la dette est un critère évalué sur base d’un ratio déterminé (généralement le rapport D/Y,
encours de la dette divisé par le PIB). La dette est soutenable lorsque ce ratio tend vers une limite finie. De façon plus
claire, lorsque ce ratio baisse avec le temps. Le fait que les ratios d’endettement ne connaissent pas de tendance explosive
suffirait à assurer la possibilité de continuer de s’endetter.
1.9. Conditionnalité
La conditionnalité, exprime une limitation non d’ordre endogène, comme l’est la contrainte de solvabilité, mais
exprime plutôt une contrainte d’ordre exogène, déterminée par des distorsions structurelles. Elle se présente comme un
processus d’ajustement, modifiant à la fois le comportement des créanciers et celui du pays débiteur. Face aux rigidités
structurelles existantes, à la fragmentation du marché des capitaux, à la faible intégration de la population au circuit
monétaire national, à l’insuffisance d’infrastructures physiques, au niveau rudimentaire d’éducation, la conditionnalité
accompagne généralement toute stratégie de développement initiée souvent par les institutions financières internationales
ayant pour objectif de surmonter les obstacles pour bénéficier des prêts requis.
1.10. Surendettement
On entend couramment par surendettement, l’existence d’un encours important de dette extérieure ayant des
conséquences négatives sur l’investissement et la croissance. Les investisseurs s’attendent à une hausse d’impôts actuels et
futurs pour permettre le nécessaire transfert des ressources à l’étranger au titre de remboursement. La réduction anticipée
du rendement après impôts des investissements privés et l’utilisation d’une part croissante de l’épargne intérieure aux fins
du service de la dette, ont pour effet d’évincer l’investissement intérieur et de décourager l’investissement étranger. Ces
effets peuvent également motiver la fuite des capitaux.
(10 )PIRIOU J.P, Lexique des Sciences Economiques et Sociales, Ed. Découverte, Paris, 1997, p.104
(11) Division Informatique de l’OGEDEP, Terminologie de la dette, Kinshasa, 2006, p.2
(12) Division informatique OGEDEP, Op.cit, p.3
Le surendettement risque également de décourager les réformes. La restructuration économique (par exemple,
les reformes fiscales, libéralisation du commerce, reforme de l’administration, privatisation, réforme budgétaire) a des
répercussions sociales, politiques et entraîne des coûts économiques connexes (prenant par exemple la forme d’un
ralentissement économique), ses avantages ne se matérialisant que plus tard. Si les décideurs viennent à anticiper que les
créanciers étrangers chercheront à s’approprier une partie des bénéfices de la réforme économique en exigeant à long terme
des remboursements plus importants, tout en laissant l’économie subir les coûts des ajustements à court terme, ils seront
moins enclins à entamer des réformes, ce qui enfreint davantage la croissance.
De plus, dans la mesure où les investisseurs potentiels préfèrent attendre que les rendements soient suffisants
pour compenser les risques posés par l’investissement ou le rapatriement des capitaux, ils auront tendance à ne réagir que
lentement à toute réforme significative. L’effet possible de désincitation des réformes économiques risque d’être plus
sérieux pour les pays à faible revenu qui sont d’ailleurs très endettés et dont les distorsions structurelles profondes et la
gestion macroéconomique inadéquate (combinées à un accès limité aux marchés étrangers des capitaux privés) font déjà
obstacle à des réformes soutenues. Il est ainsi possible d’affirmer qu’au-delà d’un certain niveau, l’accumulation des dettes
extérieures décourage l’investissement et ralentit la croissance.
L’annulation de la dette consiste en l’effacement d’une part ou de la totalité de l’encours total de la dette d’un
pays après application d’un mécanisme d’allègement. Cette annulation concerne le principal et les intérêts
Chapitre Deuxième :
Le présent chapitre comprend deux sections, la première est consacrée à l’évolution de la dette extérieure et la
deuxième au processus de l’initiative PPTE-R.
Une partie de cette dette a été contractée avant l’indépendance, mais la grande partie l’a été au cours de la
deuxième république. La question à ce niveau serait de savoir ; à quoi a servi la dette extérieure de la RDC si elle n’a pas
emmené le développement ?
La réponse à cette interrogation est que ces capitaux ont été affectés à des financements des projets très
ambitieux et très couteux (appelés communément les « éléphants blancs ») sans au préalable effectuer des études
profondes sur la rentabilité en vue d’un remboursement à l’échéance, mais aussi une mauvaise gestion des investissements.
Ces emprunts ont servi à financer des projets très ambitieux tel que : la construction du barrage d’INGA, de la sidérurgie de
MALUKU, la RTNC, l’échangeur de LIMETE, des ponts et immeubles, etc.
Certains de ces investissements auraient certainement pu être très rentables, mais ils ont étés associés à une
mauvaise gestion qui a caractérisé le régime de la deuxième république, conjuguée notamment par une institutionnalisation
de la corruption du régime MOBUTU.
Pourtant, même sur le plan microéconomique, lorsqu’une banque veut accorder un crédit, elle doit au préalable
se rassurer de la gestion des fonds et l’affectation de la créance en vue de s’assurer de la capacité de remboursement de
l‘emprunteur. Or, au cours de la décennie 1980, les bailleurs des fonds ont accordé des nombreux prêts aux pays du sud
sans s’assurer de l’affectation et du remboursement de la dette mais plutôt au calcul des intérêts et aux rééchelonnements
des dettes.
Cette atteinte du point d’achèvement a été conditionnée par le respect d’une certaine ligne de conduite et de
certaines normes sur le plan macro-économique.
Tableau n°1 : Evolution de la dette extérieure de la RDC de 2006 à 2010 (en millions de dollar)
RUBRIQUES 2006 2007 2008 2009 2010
Dette publique (total) 10 639,11 11 218,16 10 785,38 13 704,90 12 283,79
Créanciers officiels 10 240,65 10 833,00 10 593,00 13 490,50 7 293,73
créanciers privés 397,10 385,16 192,38 214,40 4 989,06
dette avec garantie
publique 0,68 - - - -
Créanciers privés 0,68 - - - -
Source : Direction générale de gestion de la dette publique (DGDP), Finances/Kinshasa, 2010,
Ce tableau démontre que le stock de la dette est à plus de 90% du aux créanciers officiels. Mais aussi, le stock
de la dette s’est accru de plus de 10% à cause du non paiement du service de la dette envers le club de paris.
Durant cette période, la dette extérieure est passé de 10638,43 millions de dollars à 13704,9 millions de dollars
américains, soit une augmentation de près de 28%, contrairement à d’autres rubriques budgétaires qui devraient justifier cet
accroissement pour assurer le service de la dette. L’allocation des crédits au financement des dépenses publiques n’a pas
été affectée prioritairement aux activités productives. Aussi force est de constater que quand bien même les investissements
sont minimum par rapport aux besoins de l’économie, la proportion dans l’affectation pose un problème pour impacter
dans le retour sur l’investissement car sa répartition par institution constitue une entrave dans l’incapacité d’assurer
régulièrement le service de la dette.
Il ressort de ce tableau que, le stock de la dette extérieure de la RDC demeure assez élevé en dépit de l’accession
du pays au point de décision de l’IPPTE-R.
De 2006 à 2007, le stock de la dette a connu une progression de 4,3% à cause notamment de l’accumulation des
arriérés du club de paris.
De 2007 à 2008, le stock de la dette a connu un répli de 0,9% à cause de la baisse de la dette du FMI de 24%,
du club de kinshasa de 7,8% et de la dette à court terme de 20,9%.
Mais en général, le stock de la dette exterieure de la RDC a connu une progression de 14,6% de 2008 à 2009. Il
est passsée de 10.878,8 en 2008 à 12.467,7 miliions de USD en 2009. En raison notamment de l’accumulation des arriérés
dus au club de paris dépuis 2006.
Au cours de l’année 2009, la coopération de la RDC avec les institutions financières internationales a
éffectivement répris à cause de la continuité du programme économique du gouvernement tel que recommandé par ceux-
ci.
La situation de la dette extérieure en 2010 sera exposée à la dernière section du présent chapitre qui traite du
processus de l’initiative PPTE-R.
Le service de la dette qui est constitué du paiement du principal et des intérêts, est passé de 128,94 à 201,4
millions de dollars américains de 2006 à 2009 et 37,83 millions au deuxième trimestre 2010 cette baisse sensible se justifie
par le niveau du stock de la dette après le point d’achèvement.
Il faut cependant noter que, les ressources issues de l’allègement du service de la dette à titre d’initiative PPTE-R
sont destinées à être affectés aux dépenses pro-pauvres (santé, éducation, eau potable, etc.).
900
800
700
FMI
600
Club de Paris
500 402,5 400,8
400 Club de Kinshasa
A cause de l’accumulation des arriérés, le service de la dette est resté très élevé jusqu’ à ce que la coopération
avec les institutions financières internationales aient été renouée. Les paiements du service de la dette en 2007 n’ont
totalisé que 163,0 millions d’USD représentant moins de 50% du total du service prévisionnel. La contre-performance
observée est imputable essentiellement au non-paiement, depuis juin 2006, du service dû au Club de Paris.
Par rapport au service de la dette effectué en 2007, en 2008, il se dégage une augmentation consécutive d’une
part et essentiellement, au remboursement d’un montant plus important au titre de la Facilité pour la Réduction de la
Pauvreté et la Croissance (FRPC) du FMI, et d’autre part mais dans une moindre mesure, à l’effet taux de change 14.
Le programme de réduction de la dette des pays les plus pauvres adopté par le Fonds Monétaire International et
la Banque Mondiale à la fin de 1996 repose sur une évaluation de la soutenabilité de la dette des pays concernés. Seuls les
pays dont la dette est "insoutenable" peuvent bénéficier des mesures prévues.
La façon dont cette soutenabilité est évaluée n'a rien d'évident. Les projections reposent sur de nombreuses
hypothèses concernant les paramètres exogènes (notamment les prix des matières premières). De plus, les relations qui
devraient être prises en compte pour la projection sont controversées. Ceci laisse donc beaucoup de place pour une
évaluation subjective de la soutenabilité. Il est donc à craindre que l'évaluation de la soutenabilité de l'endettement de ces
pays résulte des rapports de force au sein des institutions multilatérales plutôt que d'une évaluation objective et
transparente.
Depuis près de 6 ans, la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) ont développé la méthode
du cadre d’analyse de la viabilité de la dette extérieure (CAVD) qui permet d’évaluer la capacité des pays à faible revenu à
faire face à leurs engagements au titre d’endettement public. Cette méthode est basée sur l’indice Country Policy and
Institutional assements (CPIA) élaboré chaque année par la Banque mondiale pour évaluer la performance des institutions
et des politiques menées par ses membres.
A partir de ces ratios, le FMI dégage l’indice CPIA. Les pays sont ensuite classés selon qu’ils ont un indice
CPIA satisfaisant, moyen ou insuffisant. Un pays dont le ratio VAN/PIB est de 30, VAN/X de 100, VAN/R de 200, STD/X
de 15 et STD/R de 25 a une politique et des institutions de mauvaise qualité et est inapte à gérer un fardeau de dette plus
élevé. Ce pays a un indice CPIA insuffisant.
Où :
- VAN = Valeur actualisée nette
- X= Exportations
- R=Revenu National
- STD=Service total de la dette
14
Banque centrale du Congo, Rapport annuel, 2008, p.144.
Les institutions de Breton Wood après calcul, ont attribué à la RDC une note moyenne de 2,7 qui traduit une
politique macroéconomique et institutionnelle insuffisante. Les seuils qui lui sont applicable sont donc ceux de la troisième
colonne du tableau n°3.
De manière générale, la soutenabilité de la dette est appréciée à partir du calcul des indicateurs (en Ratio) dont
les plus utilisés sont :
( ) et
( )
700,00% 695,30%
600,00%
500,00%
400,00% DETTE/PIB
335,36% DETTE/EXPORTATION
300,00%
193,30%
200,00% 141,30%
123,16% 108,30% 111,50% 40%
100,00% 91,80%
26%
0,00%
2006 2007 2008 2009 2010
Cette figure démontre que, de 2006 à 2010, ces ratios ont de manière générale une tendance baissière mais avant
le point d’achèvement ils sont tous au rouge et démontrent que la dette est restée toujours insoutenable.
A fin 2010, l’encours de la dette publique et publiquement garantie est estimé à USD 3013,4 millions, soit 23 %
du PIB équivalant à USD 2.262 millions en valeur actualisée sur les exportations d’après la méthodologie du CAVD (ou
25,6 pourcent de la valeur actualisée sur les exportations), avec la participation de tous les créanciers à l’initiative PPTE-R.
L’Initiative des Pays Pauvres Très Endettés (I-PPTE) a été lancée en septembre 1996 par la Banque Mondiale et
le FMI au cours de leur réunion annuelle. C’est un dispositif global de réduction de la dette dans lequel tous les créanciers
peuvent accorder un allègement de dette aux pays les plus pauvres et les plus endettés.
Cette initiative a été modifiée en 1999 pour devenir initiative pays pauvres et très endettés-renforcée (IPPTE-R)
pour tenir compte de la dimension « réduction de la pauvreté ».
L’objectif de cette initiative est de permettre aux pays pauvres et très endettés de mettre un terme aux opérations
de rééchelonnement qui avaient tendance à alourdir indéfiniment la charge de la dette.
L’initiative PPTE a été complétée depuis 2005 par l’Initiative d’Allègement de la Dette Multilatérale (IADM),
qui vise l’annulation intégrale des créances admissibles vis-à-vis du FMI, de la Banque Mondiale et du Fonds Africain de
Développement. Cette nouvelle initiative a pour but d’aider les pays pauvres très endettés à « accélérer le processus de
réduction de la pauvreté » et à accroître leurs capacités de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD).
A fin décembre 2009, le groupe des PPTE compte 41 pays. Parmi ceux-ci, 27 ont déjà atteint le point
d’achèvement. Les 8 pays demeurant encore dans la période intérimaire, les pays qui ont déjà atteint le point de décision en
cette année sont ; la Guinée Bissau, le Tchad, le Togo, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, le Liberia, la République du
Congo et la République Démocratique du Congo.
La RDC devait atteindre le point d’achèvement en 2006 mais faute d’une revue non concluante du programme
(15)
économique du gouvernement par les services du FMI le point d’achèvement ne put pas être atteint en 2006. Ce
passage nous montre si bien que cette initiative n’est pas un cadeau mais par contre, le respect d’une ligne de conduite à
suivre tracée par les institutions de Bretton Woods. Cette ligne de conduite part de l’entrée en programme avec ces
institutions à travers le point de décision de l’initiative (c’est la première étape : le point d’achèvement est dans ce cas la
(15)
NSHUE, M, op. Cit. p160
dernière). Cette collaboration avec les institutions de Bretton Woods (IBW) qui sont des institutions dans lesquelles
prédomine une vision capitaliste et libérale de l’économie ne s’arrête certainement pas au point d’achèvement.
Le point d’achèvement est conditionné par la réalisation des 7 déclencheurs (ils sont aussi appelés repères)
suivants :
a) Rédaction, approbation (par les IBW) et mise en œuvre d’un document des stratégies pour la croissance et la
réduction de la pauvreté
Il s’agit de l’achèvement d’un DSRP complet à travers un processus participatif et sa mise en œuvre pendant au
moins un an. Cette exigence doit être dûment documentée dans les rapports annuels de progrès produits par le pays et jugée
satisfaisant par une évaluation conjointe des services de l’IDA et du FMI. Le DSCRP complet de la RDC a été approuvé en
mai 2007 par les conseils d’administration de la Banque mondiale et du FMI. Compte ténu de son caractère très technique
et de sa complexité, le DSCRP a été remplacé par le DSCRP-II.
Au cours de cette période, les indicateurs macroéconomiques sont restés relativement stables et n’ont pas
sensiblement variés sauf qu’en en 2009, le taux de croissance du PIB réel est passé de 6,2% alors qu’il était de 2,8% en
2008. Cette situation est causée notamment par la crise financière internationale dont les effets sont sans doute visibles
dans les pays africains. L’impact de cette crise se justifie par le fait que, pour la plupart des pays africains l’activité
économique est extravertie.
En effet, le cabinet d’audit avait constaté que, « la quasi-totalité des dépenses sur les ressources PPTE pour les
exercices 2003-2004 et 2005 ont été irrégulièrement gérées et ce en dehors du respect de la définition de dépenses ‘pro-
pauvres’ et des règles de passation des marchés publics d’application légale en République Démocratique du Congo ».
À ce jour, les procédures d’exécution des dépenses de l’engagement jusqu’au paiement sont appliquées suivant
les mécanismes de la chaîne de la dépense. Conformément à une instruction du 17 juin 2005 du Directeur du Trésor et de
l’Ordonnancement (DTO), la Banque centrale du Congo (BCC) effectue les paiements de l’État par virement bancaire en
domiciliant les titres de paiement aux guichets des banques endéans les 48 heures après leur réception. La transmission par
liaison informatique des avis de débit et de crédit de la BCC au Trésor respecte le délai de 48 heures après tout mouvement
de compte. Toutefois, ce délai est parfois dépassé suite à certaines pannes techniques observées au niveau des installations
de la BCC. Cependant, il y a lieu de relever qu’une bonne partie des dépenses urgentes payées ne passent pas par la chaîne.
e) Amélioration de la gouvernance et de l’offre des services dans les secteurs prioritaires
Dans le cadre de ce cinquième repère, il est exigé d’une part l’achèvement d’un exercice spécifique de suivi
budgétaire pour les dépenses dans les secteurs de la santé, de l’éducation, du développement rural et des infrastructures
caractérisé par : (i) un suivi détaillé des dépenses pro pauvres ; (ii) une évaluation par les bénéficiaires de la qualité des
services rendus ; (iii) une évaluation par les prestataires des contraintes à la provision effective et efficace des services.
D’autre part, il est exigé l’adoption et la mise en vigueur d’un nouveau code des marchés publics et des décrets/arrêtés
principaux d’application.
Un tel système doit être capable, d’une part, de produire des projections mensuelles du service de la dette et de
prendre en compte les décaissements récents ainsi que les données sur l’exécution du service de la dette et, d’autre part, de
permettre la centralisation des informations sur la dette dans un centre unique. Par ailleurs, les projections mensuelles du
service de la dette devront être publiées à l’avance sur une base trimestrielle.
A la lumière de ce tableau, il se dégage des que la dette a connu une amélioration considérable par la politique
mise en place par les différents partenaires de cette initiative. En effet, le stock de la dette avant le point d’achèvement
représentait une enveloppe de 13,705 milliards d’USD alors qu’après le point d’achèvement, il est tombé à 2,696 milliards
d’USD soit un effacement à la hauteur de 11,009 milliards d’USD soit 80,33% d’effacement de la dette.
Cependant, une chose est certaine : les institutions financières qui ont mis en place cette initiative ne laisseront
plus la RDC libre d’opérer ses choix et de mettre en place ses politiques économiques. Ceci peut être perceptible à travers
ce qui s’est passé lors de la négociation du contrat chinois par les autorités congolaises. Les institutions de Breton Wood s e
sont interposées pour y voir clair pourtant, la RDC est un pays indépendant. Le fait d’être en programme avec ces
institutions met en question l’autonomie du pays en ce qui concerne ses décisions même en matière de politiques
économiques.
Figure n°2 : Ratio stock dette/PIB (en %)
150%
122%
100%
0%
Avant Point d'achèvement Après Point d'achèvement Norme tolérable
Le graphique ci-dessus nous renseigne qu’il y a une très nette amélioration de la situation de la dette extérieure
partant de son ratio dette sur PIB et en considérant la norme requise de 30%. En effet, ce ratio s’élevait à 122% avant le
point d’achèvement et s’est soldé à 24,6% après le point d’achèvement.
Chapitre troisième :
Toujours recourir à l’emprunt risque de replonger la RDC dans le surendettement, d’où la nécessité de
déterminer les limites et la politique d’endettement pour éviter de replonger dans le cycle d’endettement.
Le présent chapitre comprend trois sections : la première s’occupe des modes de financement du déficit de l’état,
la deuxième de la situation de la RDC après l’atteinte du point d’achèvement. La troisième section quant à elle s’attelle à
l’attitude à adopter face aux IBW et face aux éventuelles opportunités d’endettement et besoins de financement pour ne
pas retomber dans le surendettement.
Le recours à l’emprunt extérieur peut avoir pour cause hormis les autres, le financement du déficit du budget de
l’Etat. Cette section présente les différents moyens de financer le déficit de l’Etat.
Y CI (1)
Y C 0 cY d I (2)
Y CO cY T I (3)
C CO cY T (4)
Interprétation : la dérivée de la consommation par rapport à T est négative ; c'est-à-dire qu’une hausse d’impôt
diminue la consommation. Ainsi, il faut savoir jusqu’à quel niveau les ménages peuvent-ils supporter une hausse d’impôt.
Du point de vue de l’indépendance et de l’autonomie, cette forme d’emprunt est intéressante d’autant plus
qu’aucun pays ou institution internationale ne peut imposer au pays débiteur des règles à suivre comme c’est le cas avec
16
BOFOYA, K, Finances publiques approfondies, Galimage, Kinshasa, 2011, p43.
17
BOFOYA, K, op. Cit. p143
les institutions de Bretton Woods qui imposent à leurs pays débiteurs le respect du « catéchisme de Washington18 » dont
deux des dix commandements doivent attirer l’attention de tout économiste à savoir ; libéralisation du commerce et
abolition des barrières aux investisseurs étrangers.
En attendant la maturation du système financier national, le recours aux capitaux extérieurs est indispensable pour garantir
une croissance forte et durable 19.
Ces propos de MUKOKO (2003) semblent affirmer qu’à nos jours, le seul moyen de financement possible pour
la RDC est le recours à l’emprunt externe alors que, des études ont prouvé qu’on peut par exemple recourir au financement
monétaire malgré le risque des tensions inflationnistes. On peut aussi se passer des capitaux extérieurs, surtout pour la
RDC, en valorisant les richesses nationales par de partenariats du type « joint-venture ».
En augmentant la masse monétaire l’Etat diminue la valeur réelle de la monnaie ancienne détenue par les agents
économiques ; il gagne l’équivalent de la perte de la valeur réelle de la monnaie anciennement détenue par les agents
économiques.
Le seigneuriage mal utilisé crée des tensions inflationnistes. C’est pourquoi, les ressources qui en résultent
doivent être réellement canalisées vers des secteurs porteurs de croissance comme l’agriculture et doit faire l’objet d’un
calcul délibéré de la part des pouvoirs publics en vue d’optimaliser les ressources internes de financement 20.
D’après ce tableau le service de la dette effectué en 2010 représente à peu près 54% du service prévisionnel. Si
cette situation se maintient, le stock restant de la dette peut tendre vers une limite finie.
Ce tableau démontre que le service effectué de la dette est passé de 291,9 millions de dollars à 159,2 millions de
dollars de 2009 à 2010 ; soit une réduction de 132,7 millions de dollars.
Une année après l’atteinte du point d’achèvement, les congolais lambdas s’attendaient à une certaine
amélioration bien que petite soit-elle, de la situation socio-économique. Cependant, la réalité est bien contraire comme
nous pouvons l’apercevoir juste après la publication de l’indice de développement humain (IDH) de 2011. La RDC qui
18
MUKOKO, S, politique économique en RDC ; leçons des trois dernières décennies, in notes de conjoncture, vol1, N°1, inédit, Kinshasa, 2003. P28.
19
MUKOKO, S, Op. Cit
20
BOFOYA, K, op. Cit, p92
l’année 2010 occupait l’avant dernière place (168ème/169), juste avant le Zimbabwe) selon la classification de l’IDH se
retrouve en 2011 à la dernière place (187ème/187)21.
Face à cet état des choses, les concepteurs de l’initiative PPTE semblent avoir été très ambitieux en imposant
aux pays pauvres de suivre et de mettre en place des programmes d’ajustement structurels alors que le développement est
loin de suivre cette logique.
- Des espaces budgétaires nouveaux relatifs notamment à la diminution du service de la dette. Logiquement, à une
diminution de l’encours total de la dette correspond une diminution relative du montant des dépenses publiques
servant à faire face au service de la dette. L’initiative PPTE-R prévoyait que les ressources dégagées par
l’allègement de la dette puissent être affectées aux dépenses pro-pauvres (santé, éducation,…). Ceci devrait être
visible au travers de l’IDH mais ce n’est malheureusement pas le cas.
- Des espaces d’endettement : une dette moins élevée est une opportunité pour le pays dans la mesure où les
besoins financiers des pays pauvres et la restauration de leur situation financière laissent augurer une certaine
reprise des flux d’endettement.
En restaurant la situation financière des États les plus pauvres, les initiatives multilatérales d’annulation de la
dette ouvrent des possibilités de ré-endettement pour ces pays, alors que ceux-ci restent confrontés à d’importants besoins
de financement au regard de leurs objectifs de développement. À titre illustratif, le montant des financements nécessaires à
la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) pourrait atteindre, pour les pays à bas revenus,
près de 150 milliards de dollars d’ici à 2015. Pour la majorité des pays d’Afrique sub-saharienne, les coûts de financement
des OMD devraient représenter plus de 20 % de leur PIB 22. Alors que le besoin est si important, les pays à faible revenu
dont fait partie la RDC affichaient des taux de croissance insuffisant (entre 5 % et 6 % pour les pays africains 23) au regard
des performances estimées à l’origine nécessaires pour atteindre les OMD (7 % à 8 % par an), ce qui se traduit par de
moindres rentrées fiscales.
Ces taux de croissances, rien que pour la réalisation des OMD démontrent qu’en étant en programme avec les
institutions de Bretton Wood (IBW), il risque d’être indispensable de recourir à nouveau à l’endettement extérieur.
Cependant la section précédente a exposé d’autres sources de ressources pour l’Etat mais le recours au seigneuriage
(optimal bien sur) par exemple, est quasi impossible à moins de tourner le dos aux IBW.
La reprise de l’endettement dans certains pays en développement s’inscrit dans un contexte international marqué
par l’apparition de nouveaux prêteurs (pays émergents d’Asie et d’Amérique latine, pays du Golfe), dont les pratiques de
financement diffèrent à plusieurs titres de celles observées par les bailleurs « traditionnels ».
En effet, en cherchant à pénétrer sur des marchés devenus attractifs au regard notamment des besoins en matières
premières, les prêteurs émergents offrent des financements pour des montants très substantiels, souvent largement
supérieurs à ceux susceptibles d’être mobilisés par le FMI ou l’AID, et en outre, sans conditionnalité de politique interne,
liée notamment à la gouvernance. Ces financements sont souvent proposés sous forme peu ou non concessionnelle et
peuvent être gagés sur des ressources naturelles ou assortis d’engagements de la part des pays récipiendaires (achats de
biens d’équipement, fourniture de pétrole à un prix fixé à l’avance…).
La RDC a recouru dans le cadre du financement de son programme de construction des infrastructures, à un prêt
d’environ 6 milliards d’USD auprès de la chine. Ce montant élevé est accordé en contrepartie d’un remboursement par
tonnage des minerais24.
Le fait de disposer des ressources est bien bon mais, en cas de pénurie des minerais, il se posera le même
problème de solvabilité. Il faut cependant soumettre l’endettement à des règles prudentielles propres pour ne pas se
retrouver dans l’insoutenabilité.
Certains pays qui ont bénéficié de l’allègement de la dette à titre d’initiative PPTE se sont relancés dans le ré-
endettement. L’Ouganda par exemple, qui a figuré parmi les premiers pays à bénéficier des mesures d’allègement de la
dette au titre de l’initiative PPTE-R en 2000, a des taux d’endettement élevés : le ratio de dette extérieure rapportée aux
exportations, qui avait été fortement réduit à l’issue de la mise en œuvre de l’initiative PPTE-R en 2000 (150 %), atteint
204 % en 2004 et 186 % en 2005.
21
PNUD, Rapport sur le développement humain 2011.
22
Rocher, e, Le risque de ré-endettement des pays en développement après les annulations des dettes, in bulletin de la banque de France, N° 157, paris, janvier 2007, p4.
23
Selon le rapport BAD-OCDE, Perspectives économiques en Afrique 2005-2006
24
KALALA, L, contenu, perspectives de financement et impact du projet de développement cinq chantiers sur la croissance économique de la RDC, défense de mémoire
de DEA/MASTER, NPTCI/Faseg/UNIKIN, Kinshasa, le 12 novembre 2011.
3.3. Stratégies et attitudes à adopter face aux opportunités d’endettement et aux institutions financières
internationales
25
3.3.1. Règles prudentielle pour garantir la soutenabilité en cas de recours à l’emprunt
Considérons le déficit de l’Etat :
D G T rB
t t t t (1)
Avec,
Lorsque l’Etat finance son déficit par l’emprunt, il est soumis à une contrainte de soutenabilité. Le respect de
cette contrainte nécessite que le ratio de la dette (b B Y ) ne soit pas croissant (b 0) avec b dB dt .
dB (G T ) rB (2)
En divisant par Y, on obtient :
dB G T B
r
Y Y Y Y (3)
YdB BdY dB B dY
d (B Y )
Y2 Y Y Y (4)
dB B dY
d (B )
Y Y Y Y
dB
yb db
Y (5)
dB G T
De (3) g t rb avec g (taux des dépenses) et t taux d’imposition ou de mobilisation fiscale)
Y Y Y
yb db g t rb
db ( g t ) (r y)b (6)
C’est l’équation (6) qui permet d’apprécier la dynamique de la dette ou le cheminement temporel de la dette. Il
y’a donc deux cas à distinguer :
a. Si r y , l’économie est sur un sentier de forte croissance. La dynamique de la dette est stable car la croissance
permet l’amortissement de la dette dans un horizon temporel. Dans ce cas, quel que soit le déficit budgétaire, la
dette est soutenable : l’économie peut financer des paiements d’intérêts sur sa dette en empruntant toujours
davantage sans être confrontée à des contraintes de solvabilité.
b. Si r y , les forces de stabilisation n’existent plus. La dynamique de la dette est explosive, car le ratio de la dette
indique une trajectoire insoutenable. En d’autres termes, le ratio d’endettement croit constamment : c’est l’effet
« boule de neige ».
Dans ce dernier cas l’Etat ne doit plus continuer à contracter des dettes db 0 , mais par contre pour honorer ses
engagements passés il doit avoir des excédents budgétaires. Ces excédents dépendront du niveau auquel on veut stabiliser
la dette ; c’est-à-dire : ( g t ) (r y)b . La dette publique, dans cette hypothèse, remplace les impôts qui devraient être
prélevés. Ces impôts seront prélevés quelque part dans le futur en considérant que l’Etat est un agent économique dont la
durée de vie est illimitée. Mais il faut que cette dette ait contribué au bien-être principalement par le financement des
infrastructures telles que les routes, les ponts, les aéroports, les ports,… Ce qui permettrait aux générations futures de
supporter le poids de cette dette avec l’idée que les générations précédentes ont bien mené la guerre pour le modernisme et
par conséquent pour le développement durable du pays. Au cas contraire, la dette peut être déclarée odieuse 26.
25
BOFOYA, K, Op. Cit. p 150.
Ce modèle a été proposé par le professeur Bofoya. Pour plus de précision, le lecteur peut se referer à son ouvrage « Finances publiques approfondies ».
26
Une dette est odieuse lorsqu’elle n’a pas profité au peuple mais quand elle a seulement servi à remplir les poches des dirigeants politiques alors que le remboursement
doit être fait par le peuple.
3.3.2. Attitude à adopter face aux institutions de Bretton Woods
Avec le problème de l’endettement et tous les ajustements structurels qu’a connu a RDC comme tout les autres
pays pauvres, il serait mieux pour la RDC de tourner le dos aux institutions de Bretton Woods en matière de financement
pour les raisons ci-après :
- La dépendance en matière de financement met en cause l’autonomie du pays en ce qui concerne l’élaboration des
politiques économiques et de modèle de développement qui doit nécessairement être endogène et non exogène.
Aucun pays et aucune institution ne peut développer un pays indépendant. Les peuples africains doivent reprendre
en main les leviers de commande, et être en mesure de choisir un avenir conforme à leur identité.
- Depuis 1980, la dette extérieure publique (c’est-à-dire contractée par les pouvoirs publics ou garantie par eux) à
long terme de l’Afrique a continué sa progression effrénée. Celle de l’Afrique subsaharienne a été multipliée par 4,
passant de 45 milliards de dollars en 1980 à 175 milliards en 2003 alors que pendant ce temps le revenu par
habitant a stagné et l’Afrique est restée toujours un continent sous développé.
- Le service de cette dette extérieure publique est bien sûr très élevé en regard des capacités financières du continent.
Afin d’y faire face, les institutions internationales prônent sans relâche des réformes économiques pour attirer les
investissements privés, provenant notamment des firmes multinationales, à travers des privatisations ou des prises
de participation. Mais ces investissements conduisent souvent à une perte de souveraineté de l’Etat dans des
domaines stratégiques (énergie, eau, télécoms, etc.) et génèrent des profits qui fuient très vite le pays pour gagner la
maison-mère des grands groupes et leurs principaux actionnaires. Ces rapatriements de profits sont encouragés par
la libéralisation de l’économie imposée par les programmes d’ajustement structurel, ce qui est préjudiciable pour
les pays en développement.
- En matière d’aide publique pour le développement(APD), l’efficacité de cette aide est très discutable puisqu’une
part importante (achat d’aliments, de médicaments, d’équipements, coût du transport, missions d’experts, etc.) reste
dans le pays qui fournit l’aide.
- Le rapport 2004 de la conférence des nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) sur la dette
africaine est très percutant sur le mécanisme de la dette qui appauvrit les pauvres pour enrichir les riches : "Entre
1970 et 2002, l’Afrique a reçu 540 milliards de dollars environ en prêts ; mais bien qu’elle ait remboursé près de
550 milliards de dollars en principal et intérêts, elle affichait encore un encours de dette de 295 milliards de
dollars à fin 2002. Les chiffres sont encore plus déconcertants pour l’Afrique subsaharienne, qui, ayant reçu 294
milliards de dollars en prêts et remboursé 268 milliards de dollars en service de la dette, reste cependant débitrice
de quelque 210 milliards de dollars. La conclusion du rapport est que cela équivaut à un transfert inverse de
ressources en provenance du continent le plus pauvre du monde."
- Suite aux programmes d’ajustement structurel imposés par le FMI, l’essentiel de la politique économique des pays
du Sud est décidé à l’extérieur des pays concernés, notamment à Washington, à Londres, à Paris ou à Bruxelles. La
dette permet aux créanciers d’exercer des pouvoirs exorbitants sur les pays endettés. Les pays qui se sont soumis au
diktat des créanciers représentés par le FMI et la Banque mondiale ont été au fil des temps contraints d’abandonner
toute souveraineté. Les gouvernements ne sont plus à mesure de mettre en place la politique pour laquelle ils ont été
élus. C’est une nouvelle colonisation.
- Actuellement, la chine et d’autres pays émergents disposent des ressources susceptibles d’être investies dans les
pays en développement à des conditions beaucoup très avantageuses que les ressources du FMI. Ces ressources
sont en grande partie affectées dans les infrastructures de base dont bénéficie le pays en lieu et place des ressources
du FMI dont la grande partie rentre dans le pays développés sous forme de rémunération des experts et d’achat des
produits qui chôment dans ces pays.
En bref, la dette a déjà été remboursée depuis longtemps: Pour 1 $ dû en 1980, les Etats africains ont remboursé
4 $ mais en doivent encore 2,5 ! Elle a donc cessé de faire l’objet d’un remboursement équitable dans des conditions
régulières, pour devenir un instrument de domination implacable, dissimulant racket et pillage. Tout compte fait, la dette
organise un transfert de richesses des populations du Sud vers leurs riches créanciers du nord.
CONCLUSION
Nous voici arriver au terme de notre travail portant sur « l’analyse de la dette extérieure de la RDC de 2006 à
2010 et après l’atteinte du point d’achèvement de l’IPPTE-R ». En effet, en élaborant ce travail, le souci a été celui de
savoir s’il est avantageux de continuer à financer les déficits de l’Etat par l’endettement extérieur eu égard aux autres
moyens des financements du déficit du budget de l’Etat.
Le présent travail voulait répondre à la question suivante : quel comportement la RDC doit-elle adopter après
l’atteinte du point d’achèvement de l’IPPTER-R ?
Par ailleurs, en vue d’orienter cette recherche, nous sommes partis de l’hypothèse selon laquelle, le montant
restant de la dette continue de courir ses intérêts et mérite toujours une attention particulière afin de ne pas retomber dans le
surendettement.
La dette extérieure a été un lourd fardeau sur la RDC comme beaucoup d’autres pays en développement.
Maintenant qu’elle est allégée, le pays peut renoncer aux modes de financements par emprunt extérieur et se contenter de
pouvoir générer tout seul les ressources nécessaires pour son développement. Nous pouvons retenir qu’il y a eu des
remarquables performances sur la situation de la dette.
En effet, le stock de la dette avant le point d’achèvement représentait une enveloppe de 13,705 milliards d’USD
alors qu’après le point d’achèvement, la dette est revue à 2,696 milliards d’USD soit un effacement à la hauteur de 11,009
milliards d’USD représentant 80,33% d’effacement de la dette. Par ailleurs, En termes de perspectives, Ce montant doit
faire l’objet d’une attention particulière. Pour éviter qu’à cause de la capitalisation d’intérêts, il puisse reprendre une
croissance incontrôlée et replonger le pays dans le surendettement et l’insoutenabilité. La RDC doit mettre en place une
politique économique privilégiant un financement interne de ses déficits et une orientation des ressources vers les secteurs
porteurs de croissance.
Après l’accession au point d’achèvement de l’initiative PPTE-R, les relations avec les institutions financières
internationales doivent changer : elles ne doivent plus être considérées comme étant des institutions d’appui au
développement par le fait que le développement est endogène, et ne peut être conçu que par et pour les nationaux. Aucun
pays ne peut abandonner ses propres préoccupations pour développer un autre.
Contrairement aux attentes des congolais les retombées de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE-
R sont loin d’être visible sur le plan social bien que l’initiative ait prévu que les espaces budgétaires crées par l’allègement
soient affectés aux dépenses pro-pauvres. Ceci peut être capté par la réduction du service effectué de la dette qui est passé
de 291,9 millions de dollars à 159,2 millions de dollars de 2009 à 2010 ; soit une réduction de 132,7 millions de dollars.
Mais il est clair que les 132,7 millions de dollars pour un pays qui a un budget de près de 7 milliards de dollars représente
une goutte d’eau dans la mer, sont loin de pouvoir contribuer efficacement à la réduction de la pauvreté.
Les espaces d’endettement offerts par l’atteinte du point d’achèvement doivent être considérés comme un appât
de la part des institutions financières internationales et peuvent faire retourner la RDC dans le cycle d’endettement et
même dans le surendettement.
BIBLIOGRAPHIE
A. OUVRAGES
1. BLANCHAR, O. et COHEN, D, (2010), Macroéconomie, 5 ème éd, Pearson éducation, paris, 649P.
2. BOFOYA, K, (2011), Finances publiques approfondies, Galimage, Kinshasa, 2011, 172P.
3. KRUGMAN, P, (2000), La mondialisation n’est pas coupable ; vertus et limites du libre échange, la découverte,
Paris, 2000, 224P
4. KRUGMAN, P, (2001), réduction de la dette pour les plus pauvre à titre d’IPPTE banque mondiale, Washington,
102P.
5. SAMBWA, J, F, (2001), Programme d’ajustements structurels ou une nouvelle stratégie de développement
économique, presses de la SNEL S.A, Bruxelles, 415P.
B. ARTICLES
6. Conférence des nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), Rapport sur la dette africaine, 2004.
9. PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT (PNUD), Rapport sur le développement
humain 2010.
10.PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT (PNUD), Rapport sur le développement
humain 2011.
D. MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLES
1. KALALA, L, (2011), contenu, perspectives de financement et impact du projet de développement cinq chantiers sur
la croissance économique de la RDC, Mémoire de DEA/NPTCI/FASEG/UNIKIN/RDC, Kinshasa, 2011, 120P.
2. MANGAY, M, (2010), Dette extérieure et Croissance en RD Congo, Mémoire de DES en gestion de la politique
(GPE), FASEG, UNIKIN, 2009-2010, 90P.
E. WEBIOGRAPHIE
1. www.cadtm.org
2. www.imf.org
3. www.lepoint.fr
4. www.projectsyndicate.org
5. www.unmondelibre.org
6. www.undp.org
7. www.worldbank.org
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE................................................................................................. II
AVANT-PROPOS ........................................................................................ V
0.INTRODUCTION ....................................................................................... 8
a) Rédaction, approbation (par les IBW) et mise en œuvre d’un document des stratégies pour la croissance et la
réduction de la pauvreté ............................................................................... 18
b) Maintien de la stabilité du cadre macro-économique et consolidation de la croissance économique 18
c) Utilisation de l’épargne budgétaire pour financer les secteurs sociaux18
d) Amélioration de la gestion des finances publiques ............................ 18
e) Amélioration de la gouvernance et de l’offre des services dans les secteurs prioritaires 19
f) Adoption des stratégies sectorielles satisfaisantes pour les secteurs prioritaires 19
g) Amélioration de la gestion de la dette publique ................................. 19
Chapitre troisième : ..................................................................................... 21
3.3. Stratégies et attitudes à adopter face aux opportunités d’endettement et aux institutions financières
internationales .............................................................................................. 24
CONCLUSION ............................................................................................ 26
BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................... 27