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RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de L’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou

Domaine : Sciences Économiques, Commerciales et Sciences de Gestion

Filière : Sciences Financières et Comptabilité/ Compus Tamda II

Spécialité : master I : finance d’Entreprise.

Module : gestion bancaire

Le thème :

Les comitès de bâles

Présenter par :

BEHDAD SMAIL

 Groupe : 01
Le plan du travail :

❖ Introduction

❖ Chapitre I : Les comitès de bâles Bâle I

• Historique et approche

• Accord

• propres réglementaires au sens large

• Engagements de crédit

• Mise en œuvre Disparition

❖ Chapitre II : Bâle II

➢ Accords de Bâle II et le ratio McDonough

➢ Les principaux piliers

❖ Chapitre III : Bâle III

➢ règlementation Bâle III

➢ Principes clés
Introduction.

Le Comité est une institution créée en 1974 1 par les gouverneurs des banques centrales du
« groupe des Dix » (G10). La création du Comité suivait de quelques mois un incident
survenu à la suite de la liquidation d'une société allemande (Herstatt), incident qui avait vu
cette faillite avoir un effet domino sur certaines autres banques.

Le Comité était initialement appelé « Comité Cooke », du nom de Peter Cooke, un directeur
de la Banque d'Angleterre qui avait été l'un des premiers à en proposer la création, et qui
en fut le premier président.

Le Comité se compose de représentants des banques centrales et des autorités


prudentielles des treize pays suivants : Allemagne, Belgique, Canada, Espagne, États-

Unis, France, Italie, Japon, Luxembourg, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède et Suisse. Au cours
de la session des 10 et 11 mars 2009, il a été décidé de l'élargir à l'Australie, au Brésil, à la
Chine, à la Corée, à l'Inde, au Mexique et à la Russie2. Le 10 juin 2009, il a, en outre, été
ouvert à Hong Kong et à Singapour, ainsi qu'à d'autres membres du G20 :

Afrique du Sud, Arabie saoudite, Argentine, Indonésie et Turquie3.

Bâle I

fait référence à un ensemble de recommandations formulées en 1988 par le Comité de Bâle,


un comité rassemblant les banquiers centraux des pays du G-10 sous l'égide de la Banque
des règlements internationaux, à Bâle, pour garantir un niveau minimum de capitaux
propres, afin d'assurer la solidité financière.

Ces recommandations, également connues sous le nom d'Accord de Bâle de 1988 (ou, plus
précisément, Convergence internationale de la mesure et des normes de fonds propres -
Juillet 1988, mise à jour en date d'avril 19981 ), visaient à assurer la stabilité du système
bancaire international. En effet, comme indiqué dans le texte, l'accord ciblait en priorité les
banques exerçant une activité internationale. Afin d'atteindre cet objectif, un ratio minimal
de 8 % de fonds propres par rapport à l'ensemble des crédits accordés par les banques a été
fixé. Ce ratio, appelé ratio Cooke par référence au président du Comité au moment de la
mise en place des recommandations, fut mis en place dans la plupart des pays de l'OCDE en
1992. Il fut aménagé au milieu des années 1990 afin d'y intégrer la gestion des risques
horsbilan, tel que les risques liés aux dérivés, mais il devint rapidement évident qu'une
refonte de l'Accord était nécessaire, ce que le Comité a réalisé avec Bâle II qui a été mis en
œuvre à partir de 2006.

Historique et approche

Le Comité de Bâle a été créé par les gouverneurs des banques centrales du G 10 en 1974,
avec pour objectif premier l'amélioration de la stabilité du système bancaire international,
lui-même garant de la stabilité d'un système financier de plus en plus internationalisé. Ainsi,
dans l'introduction du texte, le Comité écrit :

"Deux objectifs fondamentaux ont présidé aux travaux du Comité sur la convergence en
matière de contrôle bancaire.

Tout d’abord, le nouveau dispositif devrait servir à renforcer la solidité et la stabilité du


système bancaire international; deuxièmement, ce dispositif devrait être équitable et
présenter un degré de cohérence élevé dans son application aux banques des différents
pays, afin d’atténuer les inégalités concurrentielles existant entre les banques
internationales." S'agissant dans un premier temps de limiter le risque de faillite, le Comité
se concentra sur le risque de crédit. Lorsqu'une banque subit des pertes sur les crédits
accordés, elle ne peut couvrir ces pertes qu'en consommant son capital. Lorsque tout le
capital est consommé, la banque commence à consommer les capitaux déposés ou qui lui
ont été prêtés et est en état de faillite virtuelle (il est en fait peu vraisemblable qu'on en aille
jusqu'au point où tout le capital sera consommé).
Accord

L'Accord de Bâle de 1988 a placé au centre de son dispositif le ratio Cooke, qui veut que le
ratio des fonds propres réglementaires (au sens large) d'un établissement de crédit par
rapport à l'ensemble des engagements de crédit de cet établissement ne pouvait pas être
inférieur à 8 %. Autrement dit, la banque doit financer chaque 100 (euros) de crédit de la
façon suivante : minimum 8 (euros) en fonds propres et maximum 92 (euros) en utilisant ses
autres sources de financement tels que dépôt, emprunts, financement interbancaire, etc.
L'accord définissait également ce qu'il fallait considérer comme fonds propres

réglementaires et ce qu'il fallait considérer comme l'ensemble des engagements de crédit

Fonds propres réglementaires au sens large

L'accord définit les deux composants des fonds propres, le noyau de fonds propres (capital
de base) et les fonds propres complémentaires, ainsi que les éléments à déduire :
• Le noyau de fonds propres est composé du capital social (détail dans le texte de
l'accord) et des réserves publiées ;

• Les fonds propres complémentaires qui comprennent les réserves non publiées (sous
conditions), les réserves de réévaluation (sous conditions), les provisions générales ou
réserves générales pour créances douteuses (constituées en prévision de pertes
éventuelles), les instruments hybrides de dette et de capital et la dette subordonnée à
terme ;

• Les éléments à déduire des fonds propres sont le goodwill et les investissements
dans les filiales ayant une activité bancaire et financière qui ne sont pas consolidées dans les
systèmes nationaux. En outre, l'accord précise que le noyau de fonds propres doit composer
a minima 50 % des fonds propres d'une banque.

Engagements de crédit

L'ensemble des engagements de crédits de la banque étaient visés, avec toutefois certains
aménagements:
• certains crédits étaient pondérés à des valeurs inférieures à 100 % selon la qualité du
crédit ou de la contrepartie. Ainsi, certains crédits étaient pondérés à 50 % (crédits garantis
par une hypothèque), 20 % (contrepartie bancaire, organisme international ou état non
OCDE) ou même 0 % (contrepartie = état OCDE);

• certains engagements, tels les engagements à moins d'un an, n'étaient pas repris
dans les engagements de crédit
Mise en œuvre

Mise en œuvre règlementaire

À strictement parler, l'accord ne contient que des recommandations, à charge de chaque


état, membre ou non, et de chaque autorité de régulation, de les transposer dans son droit
propre et de les appliquer.

Dans l'Union Européenne, l'accord a été traduit dans le ratio de solvabilité européen
(directive 89/647/CEE [archive] du 18 décembre 1989). La directive donne les éléments du
dénominateur (risques pondérés).
Le numérateur (les fonds propres), sera lui ultérieurement défini dans la Directive
89/299/CEE du Conseil du 17 avril 1989 concernant les fonds propres des établissements de
crédit .

En France, cette directive est transposée en droit français par le Règlement n° 91-05 du 15
février 1991 relatif au ratio de solvabilité [archive] du Comité de la règlementation bancaire
et financière (CRBF), qui énonce dans son article 1 er :

"Les « établissements de crédit » (Règlement n° 94-03 du 8 décembre 1994), ci-après


dénommés établissements assujettis, sont tenus dans les conditions prévues au présent
règlement de respecter en permanence un ratio de solvabilité, rapport entre le montant de
leurs fonds propres et celui de l'ensemble des risques de crédit qu'ils encourent du fait de
leurs opérations, au moins égal à 8 %.
Critiques

Il est rapidement apparu que Bâle I n'était qu'une étape sur un chemin qui n'a peut-être pas
de fin. Tout d'abord, la pondération des engagements de crédit était insuffisamment
différenciée pour rendre compte de toute la complexité effective du risque crédit. Les
banques ont généralement profité de ce manque de discrimination pour monter des
opérations d'arbitrage prudentiel. Ensuite, les années 1990 ont vu l'émergence d'un
phénomène nouveau, à savoir la croissance explosive des dérivés et donc des risques
"horsbilan". Ceux-ci furent traités dans des recommandations additionnelles qui furent
intégrées dans l'accord vers 1996 et qui imposaient un ratio de fonds propres distinct à la
somme des engagements hors-bilan. De même, ces accords illustrent les limites de la
régulation micro prudentielle, notamment du fait de la pro-cyclicité de cette
règlementation2 .

Disparition

Après plusieurs années de préparation, l'accord dit de Bâle II a été finalisé en 2005 et a déjà
été traduit dans une Directive européenne. Il est totalement entré en application dans
l'Union à partir du 1 er janvier 2007.

Néanmoins, l'accord de 1988 (dans sa version amendée) ne disparaît pas entièrement, dans
le sens où l'ensemble de ses éléments ne sont pas repris dans Bâle 2, et ce-dernier y fait
parfois explicitement référence (il convient alors de s'y référer). A titre d'exemple,
concernant les facteurs de conversion des engagements hors bilan en équivalent risque de
crédit de l'approche standard de calcul des exigences minimales de fonds propres, le texte
de Bâle 2 indique : "CCFs not specified in paragraphs 82 to 86 remain as defined in the 1988

Accord."

Bâle II

Les normes Bâle II (le second accord de Bâle) constituent un dispositif prudentiel destiné à mieux
appréhender les risques bancaires et principalement le risque de crédit ou de contrepartie et les
exigences, pour garantir un niveau minimum de capitaux propres, afin d'assurer la solidarité
financière. Ces directives ont été préparées depuis 1988 par le Comité de Bâle, sous l'égide de la
Banque des règlements internationaux et ont abouti à la publication de la Directive CRD.
Les normes de Bâle II devraient remplacer les normes mises en place par Bâle I en 1988 et visent
notamment à la mise en place du ratio McDonough destiné à remplacer le ratio Cooke.

Les accords de Bâle II et le ratio McDonough

La grande limite du ratio Cooke, et donc des réglementations issues des premiers accords

de Bâle, est liée à la définition des engagements de crédit. La principale variable prise en

compte était le montant du crédit distribué. À la lumière de la théorie financière moderne,

il apparaît qu'est négligée la dimension essentielle de la qualité de l'emprunteur, et donc

du risque de crédit qu'il représente.

Le Comité de Bâle a proposé en 2004 un nouvel ensemble de recommandations, au terme


duquel sera définie une mesure plus pertinente du risque de crédit, avec en particulier la
prise en compte de la qualité de l'emprunteur, y compris par l'intermédiaire d'un système
de notation financière interne propre à chaque établissement (dénommé « IRB » pour
Internal Rating Based).

Le nouveau ratio de solvabilité est le ratio McDonough, du nom du président du Comité de


Bâle à ce moment-là, William J. McDonough.

Les recommandations de Bâle II s'appuient sur trois piliers (terme employé explicitement
dans le texte des accords) :

• l'exigence de fonds propres (ratio de solvabilité McDonough) ;

• la procédure de surveillance de la gestion des fonds propres ;

• la discipline du marché (transparence dans la communication des établissements).

Les principaux piliers


Don régissant le cadre Bâle 2 Bâle 2 introduit notamment un nouveau ratio de solvabilité :

le ratio Mac ough dont le niveau reste à 8% des emplois pondérés, et couvre en plus du

risque de crédit, le risque de marché et le risque opérationnel.

Nouveauté supplémentaire, l’évaluation du risque de crédit se fait soit en Méthode

Standard commune à tous les établissements, soit de façon plus fine suivant les approches

IRB, développées en interne par les établissements eux-mêmes.

Ratio Mac Donough et approches d’évaluation des différents risques

La crise financière de 2008 a cependant mis en évidence les lacunes de Bale 2 avec une

couverture insuffisante de certaines grandes natures de risque inhérentes à l’activité

bancaire.

C’est notamment le cas du risque de liquidité pour lequel le cadre réglementaire en place

ne définissait pas d’exigences en matière de seuil.

Bâle III

• Les Accords de Bâle III publiés le 16 décembre 2010 par le Comité de Bâle sont des
propositions
• de réglementation bancaire1,2.
• La réforme Bâle III fait partie des initiatives prises pour renforcer le système financier à
la suite
• de la crise financière de 2007, sous l'impulsion du Conseil de stabilité financière et du
G20, pour
• garantir un niveau minimum de capitaux propres et renforcer la solidité financière des
banques.
• Elle part du constat que la sévérité de la crise s'explique en grande partie par la
• croissance excessive des bilans et hors bilan bancaires (via, par exemple, les produits
• dérivés), tandis que dans le même temps le niveau et la qualité des fonds propres
• destinés à couvrir les risques se dégradaient. En outre, de nombreuses institutions ne •
disposaient pas non plus de réserves suffisantes pour faire face à une crise de
liquidité.
Compte tenu du rôle du système financier dans le financement de l'économie réelle

règlementation Bâle III

renforce le système financier et la solidité des banques Les effets dévastateurs de la


crise financière de 2008 sur les bilans des banques mais surtout sur l’économie
réelle ont amené les autorités prudentielles à réformer profondément le cadre
règlementaire avec l’arrivée de Bâle 3.

La réforme entrée en vigueur en Juillet 2013, vise à stabiliser le système financier


dans son ensemble, et à renforcer la stabilité et la solidité des banques. Quatre
principaux points ont été abordés dans cette réforme :
Le renforcement de la structure de capital des banques, avec l’amélioration de la
qualité et du niveau des fonds propres. Ainsi, le ratio de solvabilité passe de 8% à
10,5%, avec une articulation cette fois autour de 2 couches de capital

Principes clés

Parmi les évolutions à venir (1er janvier 2013), on peut citer les points suivants3,4 (encore
non finalisés) :

• mise en place d’un ratio de liquidité pour les banques internationales ;

• mise en place d’un ratio dit « d’effet de levier » ;


• redéfinition des fonds propres réglementaires (Tiers 1, 2, 3) ;

• une révision de la couverture de certains risques ;

• la mise en place de mesures contra-cycliques ;

• l'ajustement de valeur de crédit (CVA) fait maintenant partie intégrante des règles
prudentielles.

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