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Année 2019/2020

Rapport de projet fin


d'études
Sujet du projet :

<<gestion des risques bancaires>>

Projet réaliser par :

Nabil Achrak

Omar Natij

Encadré par :

Mr : Issam El Behja
Introduction générale
Le risque fait partie de la vie quotidienne de la banque puisqu’elle vit dans un
environnement qui ne cesse de changer. Afin de faire face aux nombreux risques encourus,
la banque a adopté un processus de gestion considéré comme un élément indispensable
pour assurer son bon fonctionnement. Pour cela, avant de présenter ce processus de
gestion, il est opportun de passer en revue la définition du risque et les facteurs qui le
génèrent, ainsi que ses différents types.

Originairement «le mot risque vient du latin resecare qui signifie la rupture dans un équilibre
par rapport à une situation attendue». le risque peut être défini comme suit: «Le risque
correspond à l'occurrence d'un fait imprévisible, ou à tout le moins certain, susceptible
d'affecter les membres, le patrimoine, l'activité de l'entreprise et de modifier son patrimoine
et ses résultats ». En gros, le risque est une situation d'événements simultanés ou
consécutifs dont les conséquences sont incertaines et dont la réalisation affecte les objectifs
de l'entreprise qui le subit ». Tous les risques sont permanents comme les pertes liées à des
évolutions adverses. La conséquence est que toute mesure du risque repose sur l'évaluation
de telles dégradations et de leur impact sur les résultats. Le risque, inhérent au secteur
bancaire se diffère par sa multiplicité et par son caractère multidimensionnel ne pouvant
être mesuré par un seul indicateur
La question des risques extrêmes revêt une importance particulière qui se justifie par
l’impact désastreux des pertes que peut subir un établissement financier. Elle constitue un
domaine d’intérêt public dans la mesure où elle représente une menace pour la stabilité du
système financier. Il existe plusieurs instances de règlementation de statut international
qui visent à garantir cette stabilité financière.
Le comité sur le système global et financier s’intéresse aux sources de stress sur les
marchés financiers, aux fondements structurels des marchés et tente d’apporter des
améliorations dans le fonctionnement et la stabilité des marchés financiers.
Le comité sur les systèmes de paiements et règlements travaille sur la promotion
des systèmes de paiements et de compensations efficaces. L’institut de Stabilité Financière
est créé sous l’impulsion conjointe du Comité de Bâle sur la Supervision Bancaire et de la
BRI. Il vise à seconder les superviseurs du secteur financier et à améliorer et renforcer le
système financier.
Le Comité de Bâle pour la supervision Bancaire(CBSB) vise surtout à promouvoir la
coopération entre superviseurs bancaires pour améliorer la surveillance bancaire. Il
constitue ainsi le principal organe international qui émet des recommandations précises sur
un certain nombre de problématiques aux superviseurs qui peuvent l’imposer à leurs
établissements financiers . Le comité de bale est crée en 1974 . Son objectif est de
proposer des recommandations que les régulateurs nationaux peuvent adopter. Les
différentes recommandations formulées sont soumises aux pays membres mais n’ont pas
force de loi.
Les accords de base de la CBSB surviennent souvent après des crises financières.
La crise financière des subprimes a contraint le régulateur à repenser le cadre réglementaire
en introduisant des exigences plus strictes, notamment en matière de fonds propres.
Cependant, les règles édictées par les autorités de règlement sont soumises à
le besoin d'équilibre, car des contraintes trop fortes peuvent ralentir
l'activité économique et des exigences inadéquates peuvent conduire à une prise de risque
disproportionné. Au-delà de ces aspects réglementaires, les institutions financières ont tout
intérêt pour la mise en œuvre de modèles liés à cet équilibre.
 Chapitre I : les normes de Bâle et les
mesures préventives internes

BALE 1
Bâle I se réfère à un ensemble de recommandations formulées par le Comité de Bâle en
1988. Ces recommandations visaient à assurer la stabilité du système bancaire international
en fixant une limite minimale au montant des fonds propres des banques.

Dans le cadre de l'accord Bâle I, ratio Cooke est au cœur de son système. Ce dernier
implique que le rapport entre le capital réglementaire (au sens large) d'un établissement
financier et l'ensemble des obligations de crédit de cet établissement ne peut être inférieur
à 8% (ce qui peut se traduire par le fait que la banque doit financer tous les 100%) . unités
monétaires de crédit au moins 8 unités de capital et au maximum 92 unités via d'autres
sources de financement telles que dépôts, prêts, financements interbancaires . Le ratio
Cook, du nom de Peter William Cook (directeur de la Banque d'Angleterre et président du
Comité de Bâle à l'époque), est le ratio de solvabilité d'une banque qui fixe une limite à
l'encours pondéré des prêts accordés par une institution financière. sur la base des fonds
propres de la banque. Ce ratio permet de subordonner les emprunts bancaires aux exigences
de la norme de rentabilité financière, la banque devant maintenir un ratio minimum entre
ses fonds propres et le niveau de ses engagements. De ce fait, les établissements de crédit
sont tenus de respecter en permanence un ratio de solvabilité au moins égal à 8%. La bonne
application de ce ratio permet aux banques de faire face aux impondérables  tels que le
retournement de la conjoncture et l’augmentation des impayés de la part de ménages moins
solvables et les retraits soudains aux guichets de la banque. L’une des raisons de besoins
d’adéquation du capital en matière de gestion du bilan.

RATIO COOKE = FONDS PROPRES NETS / RISQUE DE CREDIT = 8%

en gros l'accord définit et précise ce qu'il faut considérer comme fonds propres
réglementaires et ce qu'il faut considérer comme l'ensemble des engagements crédit
Fonds propres de base (noyau dur) : Ce sont le capital et les réserves. Ils
ne doivent pas être inferieur a 4% des risques pondérés de la banque ;
Fonds propres complémentaires : ils se composent des quasi-fonds propres
comme les dettes subordonnées, les titres assimiles et certaines provisions ;
Fonds propres sur-complémentaires : c'est un type de fonds propres qui a
été crée par le Comite de Bale en 1996, pour que les banques puissent faire face
a certains risques de marche en émettant des dettes _a court terme avec une
échéance qui doit être au moins égale a deux ans. Ces fonds qui sont désignés par l'Accord
de Bale comme fonds propres de catégorie III ne sont autorises que pour couvrir les risques
de marche qui sont lies aux titres et moyens de financement négociables générateurs
d'intérêt, ainsi que les devises et les marchandises ;

 Engagements de crédit

Toutes les obligations de prêt de la banque ont été couvertes, avec toutefois quelques
ajustements, consistant en une pondération inférieure à 100% de certains prêts, en fonction
de la qualité du prêt ou de la contrepartie. Ainsi, certains prêts ont été pondérés à 50%
(prêts garantis par hypothèques), d'autres à 20% (banque contrepartie, organisation
internationale ou pays non OCDE), et d'autres encore à 0% (contrepartie = pays de l'OCDE).
Certains passifs, tels que les passifs dont l'échéance est inférieure à un an, n'ont pas été
inclus dans les engagements de prêt.
2.3 Les amendements aux accords Bâle I

En décembre 1988, le Comité publie une note sur la prévention de l’utilisation du


système bancaire pour le blanchiment des fonds. Le Comité incite
les dirigeants des banques à mettre en place des procédures efficaces contre
le blanchiment en accord avec la législation en vigueur dans leurs pays respectifs.
En juillet 1989, le Comité met en évidence les risques liés aux systèmes informatiques
et de télécommunications et rédige un outil de référence pour les autorités de
contrôle. En avril 1990, un rapport sur les échanges d’informations entre autorités du
contrôle bancaire et instance de surveillance des entreprises d’investissements examine
les moyens qui permettraient l’échange d’informations prudentielles. Ils exigent
l’utilisation uniquement à des fins prudentielles des informations reçues. Pour les
informations
non publiées et très sensibles, les législations diffèrent mais celles qui
l’acceptent insistent sur la confidentialité des données et sous conditions. Les raisons
de la demande d’informations doivent être motivées et les autorités peuvent refuser
si elles considèrent que la demande n’est pas justifiée. Plusieurs amendements font
suite à ces accords :
– Amendement de Novembre 1991 sur les provisions générales : Les modifications
apportées à l’accord Bâle I portent essentiellement sur les
provisions générales. Le texte initial envisageait la possibilité de constituer des
provisions en prévision d’éventuelles pertes futures. La législation et les pratiques
comptables en vigueur dans certains pays interdisent la constitution de provisions
pour des pertes non identifiées. Si les PRG reflètent une baisse avérée de la valeur
d’un actif spécifique, elles entrent dans le calcul des fonds propres complémentaires.
Pour des provisions crées pour couvrir des pertes identifiées et pour la dévalorisation
d’un actif, elles ne sont pas disponibles pour faire face à d’éventuelles pertes
et ne peuvent être inclues dans le calcul des fonds propres.
– Amendement de Juillet 1994 : Il redéfinit les critères du groupe préférentiel en y
incluant tous les pays de l’OCDE ou ceux qui ont conclus avec le FMI des accords
spéciaux de prêts dans le cadre des Accords Généraux d’Emprunts du fonds mais
exclut tout pays ayant rééchelonné sa dette extérieure souveraine au cours des 5
dernières années.
– Amendement de Juillet 1994 (2) : Il s’agit d’un accord sur le traitement du risque
de crédit lié à certains instruments hors bilan. Il concrétise les discussions menées
en avril 1993 sur la compensation des fonds propres. La compensation des fonds
propres telle qu’elle a été présentée en avril 1993 est acceptée et deux nouvelles
propositions sont formulées .

BALE 2
I-Présentation des accords Bâle II
Les accords de Bâle II sont un ensemble de recommandations permettant d'évaluer les
risques dans les banques et d'allouer des capitaux pour couvrir ces risques. C'est le
fondement de la promotion de la santé et de la stabilité du système bancaire international.
La mise en œuvre de ces recommandations est un processus déjà engagé par les banques
centrales de différents pays.

 Les objectifs des accords :

L'objectif principal est de fournir un cadre pour promouvoir la santé et la stabilité du


système bancaire international, tout en maintenant une confiance suffisante dans le fait que
les règles d'adéquation des fonds propres ne seront pas une source importante d'inégalités
concurrentielles entre les banques en expansion internationale.
Le comité estime que le cadre révisé encouragera l’adoption de pratiques renforcées de
gestion des risques par le secteur bancaire, et voit l’un de ses principaux avantages.

 L’étendue et évolution des accords Bâle II


Par rapport aux accords Bâle I (1988) dont l’accent était mis sur une seule mesure (fonds
propres de la banque) avec une faible différenciation du risque, les accords Bâle II étend les
mesure à trois piliers (fonds propres, surveillance, transparence) avec un éventail de
mesures du risque crédit, risque de marché, risque opérationnel). Ce nouvel accord
rassemble le cadre prudentiel et les exigences de fonds propres découlant des pratiques de
gestion des risques bancaires.

Deux objectifs: renforcer des règles du jeu équitables

mieux aligner les exigences de fonds propres sur les risques sous-jacents.
Cette réforme associe le capital réglementaire (s'occuper des superviseurs) et le capital
économique (s'occuper des institutions) et établit un cadre prudentiel pour la surveillance
bancaire dans les années à venir.

Les fondements des accords Bâle II.


Le nouveau dispositif introduit trois piliers qui renforcent les synergies entre contrôle
interne et extrême des risques et entre normes quantitatives et qualitatives de gestion de
ces derniers :

Pilier I : L'exigence
minimale de fonds
propres

L'accord Bale II porte


des modifications sur le
premier accord et
impose aux
établissements
financiers d'avoir un niveau de fonds propres compatible avec leurs risques encourus. Il
prend en compte les risques opérationnels (fraudes et erreurs) en complément du risque de
credit ou de contrepartie et des risques de marche, On passe alors du ratio Cooke au ratio
McDonough :
RATIO MCDONOUGH = total des fonds propres / risque crédit (75%) + risque de
marché(5%) + risque opérationnel (20%)
Il existe plusieurs méthodes qui sert à calculer les fonds propres requis pour chaque
risques à savoir les risques de crédit, les risques de marche et les risques operationnels.
Le graphe ci-dessous montre ces méthodes :
Pilier II : la procédure de surveillance prudentielle

Le second pilier vise deux objectifs : d'une part, inciter les banques à
développer des techniques de gestion de leurs risques et de niveau de fonds
propres et , d'autre part, permettre aux autorités d'augmenter les exigences de capital
règlementaire en cas de nécessite.
Pilier III : la discipline de marché

Ce troisième pilier met l'accent sur la nécessité de rendre les pratiques


transparentes, et d'améliorer la communication entre les
établissements pour permettre de renforcer la discipline de marché. l'information devrait
être mise à la disposition du public sur les actifs, les risques et leur gestion.

BALE 3
En 2008 une crise financière provoquée par la concrétisation du risque de crédit à grande
échelle arrive aux Etats Unis et se propage rapidement dans le monde entier.
Les origines de cette crise se trouvent en 2002 quand le marché des prêts immobiliers aux
Etats Unis commence une expansion importante . cette expansion a été faite par les
autorités américaines qui avaient comme but l'accroissement économiques du pays .
en 2006 les autorités américaines vont revenir au taux normal des prêts Les emprunteurs
commencent à avoir des difficultés pour rembourser les banques et les prochains acheteurs
font attendre leur décision d'achat ; la chute de la demande va baisser les prix de
l'immobilier et les banques se trouvent en difficulté pour vendre leurs actifs et récupérer de
la liquidité.

Renforcer le dispositif mondial de fonds propres


Prenant en compte les risques qui ont donné lieu à la crise, le Comité de Bâle décide
d'augmenter la résilience du système bancaire mondial et pour cela sa première mesure agit
sur le fonds propres. Le comité prend les décisions nécessaires pour resserrer les exigences
de qualité et de niveau de capital requis, ainsi que pour élargir la couverture des risques.

le Comité va créer un ratio de levier qui cherche à limiter l'utilisation excessive du levier
financier dans le secteur bancaire et offre une protection supplémentaire aux risques
résultants des différences potentielles entre les risques calculés et les risques affrontés .

le ratio de levier

l'effet de levier est le fait d'utiliser l'endettement pour augmenter la capacité


d'investissement d'une entreprise ou même d'un particulier .

le ratio de levier a été réfléchit par le comité de bale pour réguler l'effet de levier du bilan et
hors bilan accumulé par les banques . Pendant la crise, l'effet levier a fortement diminué
lorsque les investisseurs ont voulu récupérer leurs investissements en prévention des pertes
futures.

Pour faire des préventions sir ces effets graves sur le système le bancaire , le Comité
développe le ratio de levier.

Ce ratio cherche à protéger les banques des effets causés par la diminution du levier en
période de crise telles que la diminution des fonds propres et la pression la baisse sur les
prix des actifs.
Le Comité a établit un ratio de levier minimum de 3% en fonds propres de base .

RATIO DE LEVIER = FONDS PROPRES DE BASE / TOTAL ACTIF == >= 3%

ratio de liquidité à court terme

l'objectif de ce ratio est de renforcer la résistance du système bancaires faces aux difficultés
à court terme( max 30 jours) . Les banques doivent détenir des actifs liquides de haute
qualité, En cas de crise, ces actifs doivent être liquidés rapidement et sans perte pour
répondre aux défis de la banque dans les 30 jours à venir.

ratio de LCR = total d'actifs liquides / total des sorties de fonds net 30j à venir = >=100%

Ca veut dire que le total des actifs liquides doit être égal ou supérieur aux sorties des fonds
pour les 30 jours à venir .

ratio de liquidité à long terme

Ce ratio complémente le ratio de liquidité à court terme. Son objectif est d'encourager les
banques à soutenir leurs actifs avec des dettes stables ; ca veut dire des dettes qui vont etre
remboursées à long terme.

donc il limite le recours des banques aux fonds de court terme et encourage la détention de
fonds de long et moyen terme. Il se calcule comme suit :

ratio de liquidité à long terme = fonds stable disponible / fonds stables requis = > 100%
Tableau Comparatif Bâle I, Bâle II et Bâle III

BALE I BALE II BALE III

1988 - 1992 2004 - 2007 2010


Propose le Ratio Cook. Ce Pilier I : Changement du - Renforcement de la qualité
ratio exige des banques de ratio Cook pour le ratio et de la quantité de fonds
détenir un minimum de 8% McDonough. Ce ratio inclut propres afin d'assurer la
de fonds propres par en plus des risques de crédit solvabilité des banques.
rapport aux actifs pondérés et de marché, le risque - Création du ratio de levier
par coefficients de risque. Ce opérationnel. pour contrôler
ratio prenait en compte le l'endettement
risque de crédit et le risque - Création de ratios de
de marché. liquidité à court terme et à
long terme

Pilier II : Une supervision


périodique est exigée pour
s'assurer de la bonne gestion
des banques et de la
correcte application du ratio
du pilier I.
Pilier III : Mise en place de la
discipline de marché. Les
banques sont obligées de
rendre publique
l'information concernant
leur gestion interne. pour
assurer transparence

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