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REGLEMENTATION

BALOISE
Séance du 20-10-2021
ESB Alger
Bâle I
• Bâle I fait référence à un ensemble de recommandations formulées en 1988 par le Comité de Bâle
, un comité rassemblant les banquiers centraux des pays du G-10 sous l'égide de la 
Banque des règlements internationaux, à Bâle, pour 
garantir un niveau minimum de capitaux propres, afin d'assurer la solidité financière.
• Ces recommandations, également connues sous le nom d'Accord de Bâle de 1988 (ou, plus
précisément, Convergence internationale de la mesure et des normes de fonds propres - Juillet
1988, mise à jour en date d'avril 1998), visaient à assurer la stabilité du système
bancaire international. En effet, comme indiqué dans le texte, l'accord ciblait en priorité les
banques exerçant une activité internationale.
• Principe de BALE 1: Les banques doivent disposer d’un niveau de fonds propres suffisant pour
combler leurs pertes éventuelles.
• >> Mise en place de processus de modélisation pour la gestion des risques 11 Les accords de Bâle
Ils proposent une méthode statistique basée sur le calcul d’une probabilité de défaut ou risque de
crédit permettant de calculer le niveau de fonds propres : notation externe
• >> Afin d'atteindre cet objectif, un ratio minimal de 8 % de fonds propres par rapport à l'ensemble
des crédits accordés par les banques a été fixé.
• Ce ratio, appelé ratio Cooke par référence au président du Comité au moment de la mise en place
des recommandations. Il fut aménagé au milieu des années 1990 afin d'y intégrer la gestion des
risques hors-bilan, tel que les risques liés aux dérivés, mais il devint rapidement évident qu'une
refonte de l'Accord était nécessaire, ce que le Comité a réalisé avec Bâle II qui a été mis en œuvre
à partir de 2006.

• - Il a regroupé au départ les contrôleurs bancaires de douze pays (Allemagne, Canada, Espagne,
Etats-Unis, France, Grande Bretagne, Italie, Japon, Luxembourg, Pays Bas, Suède et Suisse) - Il
élabore des règles, recommandations et meilleures pratiques qui sont la référence dans le domaine
du contrôle bancaire.
• G-10
Accord
• L'Accord de Bâle de 1988 a placé au centre de son dispositif le ratio Cooke, qui veut que le ratio
des fonds propres réglementaires (au sens large) d'un établissement de crédit par rapport à
l'ensemble des engagements de crédit de cet établissement ne pouvait pas être inférieur à 8 %.
• L'accord définissait également ce qu'il fallait considérer comme fonds propres réglementaires et
ce qu'il fallait considérer comme l'ensemble des engagements de crédit.
Fonds propres réglementaires
• L'accord définit les deux composants des fonds propres, le noyau de fonds propres (capital de
base) et les fonds propres complémentaires, ainsi que les éléments à déduire :
• Le noyau de fonds propres est composé du capital social et des réserves publiées ;
• Les fonds propres complémentaires qui comprennent les réserves non publiées (sous
conditions), les réserves de réévaluation (sous conditions), les provisions générales ou réserves
générales pour créances douteuses (constituées en prévision de pertes éventuelles), les
instruments de dette et de capital et la dette subordonnée à terme ;
• Les éléments à déduire des fonds propres sont les investissements dans les filiales ayant une
activité bancaire et financière qui ne sont pas consolidées dans les systèmes nationaux.
• En outre, l'accord précise que le noyau de fonds propres doit composer a minima 50 % des fonds
propres d'une banque.
Engagements de crédit
• L'ensemble des engagements de crédits de la banque étaient visés, avec toutefois certains
aménagements:
• certains crédits étaient pondérés à des valeurs inférieures à 100 % selon la qualité du crédit ou de
la contrepartie. Ainsi, certains crédits étaient pondérés à 50 % (crédits garantis par une
hypothèque), 20 % (contrepartie bancaire, organisme international) ou même 0 %;
• certains engagements, tels les engagements à moins d'un an, n'étaient pas repris dans les
engagements de crédit
Bâle I : Avantages
• Renforcement de la solidité et de la stabilité du système bancaire
international
• Mettre les banques sur le même pied d’égalité : uniformisation des
règles prudentielles
• Généralisation du Ratio Cook (adopté dans plus que 100 pays)

[Fonds propres / Risques de crédit (en 1992) + risques de marché (en


1997) ] > 8%
Critiques Et Limites
• Il est rapidement apparu que Bâle I n'était qu'une étape sur un chemin qui n'a peut-être pas de fin.
• Tout d'abord, la pondération des engagements de crédit était insuffisamment différenciée pour rendre
compte de toute la complexité effective du risque crédit. Les banques ont généralement pris avantage
de ce manque de discrimination pour monter des opérations d'arbitrage prudentiel.
• Ensuite, les années 1990 ont vu l'émergence d'un phénomène nouveau, à savoir la croissance explosive
des dérivés et donc des risques "hors-bilan". Ceux-ci furent traités dans des recommandations
additionnelles qui furent intégrées dans l'accord vers 1996 et qui imposaient un ratio de fonds propres
distinct à la somme des engagements hors-bilan.
• De même, ces accords illustrent les limites de la régulation micro-prudentielle
• Limites:
- Approche indépendante du profil de risque de chaque banque
- Faible sensibilité aux risques
- Risque opérationnel ignoré
Bâle II
Les normes Bâle II (le second accord de Bâle) constituent un dispositif prudentiel destiné à mieux
appréhender les risques bancaires et principalement le risque de crédit ou de contrepartie et les
exigences, pour 
garantir un niveau minimum de capitaux propres, afin d'assurer la solidarité financière. Ces
directives ont été préparées depuis 1988 par le Comité de Bâle, sous l'égide de la 
Banque des règlements internationaux .
Les normes de Bâle II devraient remplacer les normes mises en place par Bâle I en 1988 et visent
notamment à la mise en place du ratio McDonough destiné à remplacer le ratio Cooke.

En 2010, le minimum de fonds propres Tiers-I requis par les accords de Bâle est de 4 % mais les
investisseurs exigent plutôt des banques un ratio supérieur à 10 %. Face aux 500 milliards d'euros de 
produits dérivés et aux risques hors bilan qu'ils représentent, la révision des normes bancaires 
Bâle III est en cours.
Suivant le même canevas, les normes Solvabilité II concernent le secteur de l'assurance et de la
réassurance ; elles ont été édictées en 2009 et ont pris effet au 1er janvier 2016
Les accords de Bâle II et le ratio
McDonough
• La grande limite du ratio Cooke, et donc des réglementations issues des premiers accords de Bâle, est liée à la
définition des engagements de crédit. La principale variable prise en compte était le montant du crédit
distribué. À la lumière de la théorie financière moderne, il apparaît qu'est négligée la dimension essentielle de
la qualité de l'emprunteur, et donc du risque de crédit qu'il représente.
• Le Comité de Bâle a proposé en 2004 un nouvel ensemble de recommandations, au terme duquel sera définie
une mesure plus pertinente du risque de crédit, avec en particulier la prise en compte de la qualité de
l'emprunteur, y compris par l'intermédiaire d'un système de notation financière interne propre à chaque
établissement (dénommé « IRB » pour Internal Rating Based).
• Le nouveau ratio de solvabilité est le ratio McDonough, du nom du président du Comité de Bâle à ce
moment-là, William J. McDonough.
• Les recommandations de Bâle II s'appuient sur trois piliers (terme employé explicitement dans le texte des
accords) :
• l'exigence de fonds propres (ratio de solvabilité McDonough) ;
• la procédure de surveillance de la gestion des fonds propres ;
• la discipline du marché (transparence dans la communication des établissements).
BALE II: Objectifs de la réforme
réglementaire

• Approche dynamique de la relation fonds propres / risques


• Gestion dynamique de l’ensemble des risques de la banque
• Renforcement du rôle des organismes de contrôle bancaire
• Renforcement de la transparence bancaire
Pilier I : l'exigence de fonds propres

L'exigence de fonds propres affine l'accord de 1988 et cherche à rendre les fonds propres cohérents avec les 
risques encourus par les établissements financiers. Parmi les nouveautés, signalons la prise en compte des 
risques opérationnels (fraude et pannes de système) et des risques de marché, en complément du risque de
crédit ou de contrepartie.
Cette exigence fait passer d'un ratio Cooke où
Fonds propres de la banque > 8 % des risques de crédits
à un ratio McDonough où
Fonds propres de la banque > 8 % des (risques de crédits (85 %) + de marché (5 %) + opérationnels (10 %))
De plus, le calcul des risques de crédits se précise par une pondération plus fine des encours (l'encours pondéré
= RWA) avec une prise en compte :
•du risque de défaut de la contrepartie (le client emprunteur) ;
•du risque sur la ligne de crédit (type de crédit, durée, garantie) de l'encours.
Ces risques s'expriment par des probabilités :

PD : Probabilité de défaut qui dépend des caractéristiques de la contrepartie (société X) et non de la seule
catégorie à laquelle se rattache l'emprunteur (par exemple grandes entreprises)

LGD : Taux de perte en cas de défaut qui dépend des caractéristiques du crédit accordé
qui s'appliquent sur l'encours à un an du client : l'EAD (exposition au moment du défaut).

Pour le risque de crédit, les banques peuvent employer différents mécanismes d'évaluation :
•La méthode dite « standard » consiste à utiliser des systèmes de notation fournis par des organismes externes (
agences de notation).
•Les méthodes plus sophistiquées (méthodes IRB) avec la méthode dite IRB-fondation et celle dite IRB-
avancée impliquent des méthodologies internes et propres à l'établissement financier d'évaluation de cotes ou de
notes, afin de peser le risque relatif du crédit.

Ainsi, en méthode standard, les PD et les LGD sont imposés par le régulateur (ACPR en France, par exemple),
soit directement pour la LGD, soit en imposant un organisme de notation (Cotation BDF, Standard & Poor's...)
En méthode IRB-fondation, la banque estime sa PD et le LGD reste imposé par le régulateur. En méthode IRB-
avancée, la banque maîtrise toutes ses composantes.
Le choix de la méthode permet à une banque d'identifier ses risques propres en fonction de sa gestion. Une
banque qui voudrait être au plus près de sa réalité tendra vers le choix d'une méthode avancée. Mais en
contrepartie, l'investissement est d'autant plus important : la détermination d'une LGD demande ainsi la gestion
et l'historisation de plus de 150 données mensuelles sur un minimum de cinq ans sur chacun des crédits
accordés.
Le calcul du risque de crédit est alors :
RWA = f(PD;LGD) x EAD où f respecte une loi normale. Ce risque ainsi calculé est le risque inattendu.
Il se complète du calcul d'une perte attendue (Expected Loss) :
EL = PDxLGDxEAD
Dans le ratio :
Fonds propres pris en compte / ( Risque de crédit + Risque opérationnel + Risque de Marché ) > 8 %
la somme des RWA de chacun des clients composera le risque de crédit.

Les fonds propres pris en compte sont les fonds propres comptables réduits de l'insuffisance des provisions
individuelles sur les clients comparées à leur perte attendue. Or, aucune banque ne provisionne un « très bon
client » alors que pour ce même client, il existe déjà une perte attendue. Inversement, un client au contentieux
mais dont tous les crédits seraient garantis par des garanties réelles, valorisée au-dessus de l'encours de crédit.
L'application et le suivi des risques:

• Bâle II n'est plus qu'un simple ratio réglementaire (pilier 1), mais dépasse le ratio Cooke en
imposant un suivi exhaustif (pilier 2), une communication et une information financière (pilier 3).
• Au sein du pilier 2, la séparation des services de « décision et contrôles » (des sièges bancaires et
des « ex-direction des engagements ») en deux activités spécifiques est délicate, coûteuse en
termes de coefficient d'exploitation et incohérente avec le métier (division du travail et
méconnaissance des fonds de commerce des banques que représentent les agences
Pilier II : la procédure de surveillance de la
gestion des fonds propres
• Comme les stratégies des banques peuvent varier quant à la composition de l'actif et la prise de risques, les
banques centrales auront plus de liberté dans l'établissement de normes face aux banques, pouvant hausser
les exigences de capital là où elles le jugeront nécessaires.
• Cette partie examine les principes essentiels de la surveillance prudentielle et comporte des recommandations
concernant la gestion des risques ainsi que la transparence et la responsabilité prudentielle.
• Cette nécessité s'appliquera de deux façons :
• Validation des méthodes statistiques employées au pilier 1 (back testing) : La banque devra prouver a
posteriori la validité de ses méthodes définies a priori en fonction de ses données statistiques et cela sur des
périodes assez longues (5 à 7 ans). Elle devra en outre être capable de "tracer" l'origine de ses données.
• Test de validité des fonds propres en cas de crise économique : La banque devra prouver que sur ses segments
de clientèle, ses fonds propres sont suffisants pour supporter une crise économique touchant l'un ou tous de
ces secteurs.
• La commission bancaire pourra en fonction de ces résultats imposer la nécessité de fonds propres
supplémentaires.
Pilier III : la discipline de marché
• Des règles de transparence sont établies quant à l'information mise à la disposition du public sur
l'actif, les risques et leur gestion.
• L'application de Bâle II est une puissante machine qui « formate » les données de gestion d'une
banque.
• Ses conséquences sont de trois ordres au niveau du pilier III :
• Uniformisation des bonnes pratiques bancaires : quelle que soit la banque et quelle que soit la
réglementation qui la régit (droits nationaux) les pratiques doivent être transparentes et
uniformisées.
• Les bases mises en place pour ce calcul sont une puissante source de données de gestion, qui
réconcilient les vues risques, comptables et financières ;
• Transparence financière : les analystes trouveront une lecture des portefeuilles de risque
identique pour toute banque dans tous pays.
BALE 3

Bâle III constitue la troisième série d’accords établis par le Comité de Bâle, après ceux dits de Bâle I et de
Bâle II. Ces accords ont été pris en réponse à la crise des subprimes qui a pointé la fragilité des banques. 

Pour rappel, le ratio Cooke se répartissait en deux composantes : le numérateur, correspondant à la mesure
des fonds propres réglementaires, et le dénominateur, mesurant les actifs pondérés par leurs risques. Le ratio
d’adéquation des fonds propres devait atteindre au minimum 8 %.

En juin 2004, un nouveau dispositif d’adéquation des fonds propres a été adopté par le Comité de Bâle en
remplacement du ratio « Cooke ». Ce nouveau dispositif, désigné comme l’accord de Bâle II, est entré en
vigueur le 31 décembre 2006.

Il prévoyait une couverture plus complète des risques bancaires, incitant les établissements à améliorer la
gestion interne de leurs risques et affine la méthode de calcul du ratio de solvabilité (lien avec dico « ratio de
solvabilité bancaire »).
En 2010, en réponse à la crise financière, le Comité de Bâle présente la réforme dite de  » Bâle III ».
Cette fois, l’objectif est d’accroître la capacité de résilience (c’est à dire la capacité à s’adapter à la
conjoncture) des grandes banques internationales.

Ces nouveaux accords prévoient notamment un  renforcement du niveau et de la qualité des fonds
propres et une gestion accrue de leur risque de liquidité. Ces règles ont été transposées en droit
communautaire européen par l’intermédiaire d’une directive.

S’agissant du dénominateur, la gamme des risques pris en compte dans la précédente réglementation a été
élargie. De nouvelles dispositions relatives au risque de contrepartie ont notamment été mises en place.

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