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Analyse de La Relation Banques Et Croissance Économique en RDC
Analyse de La Relation Banques Et Croissance Économique en RDC
Epigraphe
« Banks were the happiest engines that were invented for spurring
economic growth »
Alexander Hamilton(1981)
i
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Dédicace
Caleb Mukadi
ii
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Remerciements
ce parcours académique.
iii
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
NDALA.
Caleb MUKADI
iv
Liste d’abréviations et sigles
1. BCC : Banque Centrale du Congo
2. CADECO : Caisse d’Epargne du Congo
3. FMI : Fond Monétaire International
4. FPI : Fond pour la Promotion de l’Industrie
5. GECAMINES : Générale des Carrières des Mines
6. PIB : Produit Intérieur Brut
7. PIR : Programme Intérimaire Renforcé
8. PEG : Programme Economique du Gouvernement
9. Pm : Productivité marginale
10. PM : Productivité moyenne
11. PME : Petite et Moyenne Entreprise
12. PMI : Petite et Moyenne Industrie
13. PT : Production Totale
14. RDC : République Démocratique du Congo
15. SOFIDE : Société Financière de Développement
16. SONAS : Société Nationale d’Assurance
17. USA : United States of America
18. USD : United States Dollar
iv
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
N° Titre Page
1 Illustration de la loi des rendements non proportionnels 17
2 Evolution du taux de croissance économique de 1980 à 1989 41
3 Evolution du taux d'inflation de 1980 à 1989 42
4 Evolution du taux de croissance économique de 1990 à 2001 43
5 Evolution du taux d'inflation de 1990 à 2001 45
6 Evolution su taux de croissance économique de 2002 à 2012 46
7 Evolution du taux d'inflation de 2002 à 2012 48
8 Evolution du total bilantaire des banques de 2006 à 2012 56
9 Evolution des crédits de 2005 à 2012 56
10 Evolution des dépôts de 2005 à 2012 56
11 Répartition des crédits en fonction de leur nature en RDC 57
12 répartition des crédits selon l'horizon temporel 57
13 répartition des dépôts selon l'horizon temporel 58
14 Evolution des crédits de 2005 à 2012 62
Réponse du taux d'inflation aux chocs sur le taux de
15 croissance 73
16 Réponse du taux d'inflation aux chocs sur le crédit bancaire 74
17 Réponse du taux d'inflation aux chocs sur l'intermédiation 74
18 Réponse du crédit bancaire aux chocs sur le taux de croissance 75
N° Titre Page
1 Evolution du taux de croissance par secteur de 1990 à 2001 44
2 Participation sectorielle au PIB de 2002 à 2012 47
3 Décote de la monnaie scripturale de 1992 à 1997 49
4 Evolution des crédits par secteurs d'activité de 2005 à2012 59
5 Nombre des guichets bancaire par province 61
6 Etude de la stationarité des variables 68
7 Détermination du décalage optimal 69
8 Résultats des estimations 72
9 Décomposition de la variance du taux de croissance 76
10 décomposition de la variance du crédit bancaire 76
11 Décomposition de la variance de l'intermédiation 77
12 Décomposition de la variance du taux d'inflation 77
N° Titre Page
1 Système financier d'une nation 25
2 La crise bancaire en RDC 51
3 Structure du système financier 54
4 Schéma de causalité des variables 71
v
0. INTRODUCTION
« Tout passe d’abord par le « fictif », c’est-à-dire, l’imaginaire des savants »
R.E. LUCAS
1
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
1. Problématique de la recherche
1
DARREAU, P., Croissance et politique économique, de Boeck, Bruxelles, 2003, p .32.
2
LAGUERRE, L., « Le crédit et le capitalisme : la contribution de J. A SCHUMPETER à la théorie monétaire »,
in cahier d’économie politique CAIRN, L’Harmattan, paris, 2006, p. 259.
3
DIATKINE, S., Les fondements de la théorie bancaire : des textes classiques aux débats contemporains, éd.
Dunod, Paris, 2002, p. 53.
2
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Par ailleurs, l’économie congolaise depuis 2002 a rompu avec les années de
décroissance et a gardé la même performance jusqu’à ce jour comme l’illustre
le taux de croissance dont l’évolution est restée positive de 2002 à 2012, avec un
taux moyen de 5,98%.
Pour ce faire, les préoccupations essentielles de notre étude tournent autour des
questions ci-après :
2. Hypothèse de recherche
a. Objet de l’étude
3
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
c. Intérêt de l’étude
Au plan scientifique, elle va dans le même sens que les travaux que nous avons
énumérés dans la revue de la littérature, qui analysent la relation système
financier et croissance, en Haïti, au Sénégal et ailleurs. Mais pour sa part, cette
étude se veut originale du fait qu’elle vérifie si les conclusions trouvées ailleurs,
et principalement sur le sens de causalité, se vérifient aussi pour le cas de la
RDC.
4
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
e. Délimitation spatio-temporelle
La présente étude s’étale sur la période allant de 1980 à 2012. Notre choix se
justifie du fait que pendant cette période, l’économie congolaise a connu deux
grande phases, notamment une décroissance du produit intérieur brut couplée
avec une diminution du nombre des banques pendant la décennie 1990 et une
croissance du produit intérieur brut couplé avec une augmentation des banques
durant la décennie 2000.
3. Canevas du travail
5
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Alan J. Perlis.
6
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Pour rendre intelligible cette étude, certains concepts clés auxquels elle se
rapporte régulièrement seront clairement expliqués et contextualisés dans ce
chapitre. A cet effet, ce chapitre comportera trois sections. La première section
va s’intéresser aux notions relatives à la croissance économique. La deuxième
section traitera des banques et du système financier de manière générale tout
d’abord et en suite spécialement en RDC. La troisième section qui boucle ce
premier chapitre fera une revue de la littérature sur la relation « système
financier bancaire et croissance économique ».
L’analyse de la croissance part d’une fonction de production pour avoir une idée
des relations qu’il y’a entre la production et les facteurs qui sont à la base de sa
réalisation, soit :
4
NSHUE. M., « Macroéconomie de long terme », Notes de cours de licence en économie mathématique, inédit,
UPC, 2010, p. 48.
7
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Y = AF(K, L) (1)
K= le capital ;
L= le travail ;
A= le progrès technique.
(2)
L'échec très vite de certaines politiques de développement, alors même que des
économistes ayant opté pour des choix économiques différents prenaient leur
5
NSHUE, M., op.cit. p.10.
8
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
9
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
part du revenu non captée ni par les travailleurs ni par les propriétaires fonciers,
est le motif de l’accumulation. Il doit être suffisamment intéressant pour que le
capitaliste investisse. Si l’accumulation du capital s’arrête on a moins besoin de
travailleurs, l’on va arrêter de cultiver les terres les moins fertiles, les salaires
vont donc baisser et il y a une stabilisation de l’économie vers un état
stationnaire (GUELLEC et RALLE, 1995)7.
En bref, bien que KARL MARX et SCHUMPETER donnaient déjà pour l’un
l’importance à l’accumulation continue du capital et pour l’autre l’importance
de l’innovation pour soutenir la croissance économique, les classiques se
mettent tous d’accord sur le fait que la croissance tend à s’épuiser à long terme.
Par contre, au cours des années, les faits ont prouvé le contraire : en considérant
les données de long terme BARRO et DE LA FUENTE, (1997) observent des
taux de croissance par habitants positifs et persistants pendant plus d’un siècle
sans tendance à la baisse. C’est dans cette optique que le courant néoclassique a
tenté de formuler un modèle permettant d’éviter la décroissance des rendements
à long terme.
7
NATHALIE, A., FRANCOISE, N, « Théorie de la croissance : les leçons pour les pays en développement », in
Revue sélective de la littérature théorique et empirique, Paris, 2002, p.2.
8
RODOLPH, E., et MURAT, Y, « Croissance économique », Working paper, Paris, Novembre 2008, p.8.
9
MR DIEMER, « Economie générale », cours dispensé à l’université IUFN AUVERGNE, France, 2009, p.5.
10
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
(1)
(2)
Avec,
(3)
(4)
(5)
* +[ ] (6)
Pour répondre à cette question, ils passent par la notion d’accélérateur pour
analyser la stabilité de la croissance dans le long terme. Ils considèrent pour leur
part non plus I0 mais plutôt Iy pour passer d’une analyse statique (keynésienne)
11
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
- Investissement-Epargne : I= sY
- Utilisation maximale des capacités de production : I= βΔY= uΔY
t
- Plein emploi du facteur travail : L= VY=L0[1+n]
[ ]
(1.2)
(1.3)
(1.4)
À ceci, il faudrait également ajouter le taux de croissance naturel qui est le taux
de croissance compatible avec la résorption du chômage. C’est-à-dire que la
12
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
C’est ainsi que pour HARROD et DOMAR, la croissance est dite équilibrée si
elle respecte l’égalité ci-dessous :
13
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
……………………………………… (1)
…………………………………………..(2)
̇ …….….(3)
[ ]………………………………….(4)
………………………(5)
10
DARREAU, P., op cit, P32.
11
Lire à ce sujet, KIBALA, K, (2010), et Darreau. P. (2003).
14
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
̅ …………………………………………….(7)
̅ ……………………………………………..(8)
15
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
̅ ̅
Conditions d’Inada :
1ère Condition :
PM K, L
0
Pm Pm = 0
16
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
17
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
message optimiste : tous les pays qui font un effort d’investissement, sont
susceptibles de connaître une croissance économique.
A terme, on se dirige vers une convergence, puisque tous les pays proches de
leur état régulier connaissent, pour un taux d’investissement donné, une
croissance plus faible que celles des pays qui en sont moins proches. Si tous les
pays étaient identiques (à l’exception de leur intensité de départ en capital) : la
croissance des pays les plus pauvres serait plus rapide que celle des pays les plus
riches. Si tous les pays sont hétérogènes (propension à épargner, accès à la
technologie, taux de fécondité…), la convergence ne se réalisera qu’à certaines
conditions : le taux de croissance est d’autant plus élevé que le PIB de départ par
habitant est faible par rapport à sa situation d’équilibre de long terme. La
propriété de convergence tient à l’existence de rendements du capital
décroissants. Les économies qui ont un niveau de capital/travailleur faible (par
rapport à son niveau de long terme), tendent à avoir des niveaux d’équilibre et
de croissance plus élevés. Il s’agit d’une convergence conditionnée car les
niveaux d’équilibre du capital et de la production/travailleur dépendent de la
propension à épargner, du taux de croissance démographique…
18
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Les travaux des années suivantes se sont efforcés d’apporter une solution à la
croissance de long terme, en proposant une théorie du progrès technique. Les
hypothèses de la concurrence doivent alors subir quelques modifications : dose
minimale de non-rivalité (caractéristique des biens publics), existence
d’hypothèses de rendements constants des facteurs de production (travail non
qualifié, capital, terre), voire possibilité de rendements croissants.
ARROW (1962) et SHESHINSKI (1967) ont alors proposé des modèles dans
lesquels les découvertes étaient des retombées de la production ou de
l’investissement (mécanisme décrit comme l’apprentissage). Chaque découverte
a des retombées immédiates sur l’économie (diffusion rapide). Le modèle de
Solow fût enrichi en y intégrant la notion d’investissement en capital humain.
Sous l’impulsion de GREGORY MANKIW, DAVID ROMER et DAVID
WEIL, la notion d’investissement en capital humain fût assimilée à un
investissement de court terme. Si une formation permet de transformer du travail
non qualifié en travail plus qualifié, donc d’utiliser des équipements plus
complexes et d’en tirer meilleur profit, le niveau technologique du pays
augmente de même que son état régulier et son rythme de croissance. Certes, ce
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« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
modèle continue à faire appel au progrès technique exogène pour expliquer que
la croissance ne se ralentit pas au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’état
régulier. Toutefois, l’investissement en capital humain permet d’endogénéiser
une partie de ce progrès technique. Dans cette problématique, la formation rend
l’apport du facteur travail plus efficace, ce qui contribue à stimuler la croissance
économique sans qu’il soit nécessaire de faire appel autant que dans le modèle
de SOLOW au progrès technique. Contrairement à l’investissement matériel, qui
engendre des rendements décroissants, l’investissement humain engendre des
rendements constants (toute année de formation supplémentaire augmente
l’efficacité du travail dans la même proportion) qui empêchent que la croissance
ralentisse. L’état régulier est repoussé au fur et à mesure que l’on s’en approche
(à condition que le niveau de formation s’élève). Toutefois, même dans ce
modèle enrichi, le rôle du progrès technique exogène persiste.
Tous ces travaux ont été poursuivis par GROSSMAN et HELPMAN (1991),
AGHION et HOWITT (1992), BARRO et SALA-I-MARTIN (1995)…Le
progrès technique résulte ainsi d’un objectif fixé en recherche-développement,
activité récompensée selon SCHUMPETER (1934) par la détention d’une forme
de pouvoir monopolistique ex-post. S’il n’y a pas de tendance à l’épuisement de
ces découvertes, les taux de croissance peuvent rester positifs à long terme. Dans
ce cas, le taux de croissance à long terme dépend des actions des gouvernements
(politique fiscale, respect des lois, fourniture de biens collectifs, système
financiers…). Le gouvernement a un pouvoir d’infléchissement du taux de
croissance à long terme. Les théories de la croissance endogène reposeraient
donc sur l’idée que la concurrence parfaite n’est pas une situation à souhaiter, et
que l’activité économique nécessite une concurrence imparfaite et une
intervention publique. En même temps, elles postulent l’idée selon laquelle, sur
le long terme, ni le taux d’investissement, ni l’effort de formation ne suffisent à
assurer une réduction des écarts de développement entre pays.
Le progrès technique n'est plus une variable exogène, inexpliquée, mais une
variable économique qui renvoie à des comportements et à des grandeurs
macroéconomiques. Comprendre les mécanismes de la croissance, pour pouvoir
les influencer, apparaît comme l'une des tâches primordiales des économistes,
20
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
21
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
A travers les années, la lutte contre la pauvreté est devenue une aspiration
profonde pour bien des pays en développement (PED) et s’avère être l’objectif
premier de toutes les politiques de développement envisagées aujourd’hui ou à
mettre en œuvre dans les jours à venir par les dirigeants. Par ailleurs, y parvenir
n’est pas chose facile. En effet, en observant la profondeur des crises
économiques et de la pauvreté dans les pays sous-développés particulièrement
ceux d’Afrique subsaharienne qui n’ont pas tendance à converger pour rejoindre
les pays développés comme le supposaient SOLOW et ses contemporains,
extirper la pauvreté ou en réduire l’incidence nécessite beaucoup d’efforts et des
politiques actives des pouvoirs publics. L’intérêt accordé aux problèmes
soulevés par la pauvreté a donné lieu à un volume considérable de théories
explicatives de la croissance, lesquelles théories se proposent de mettre en
relation la croissance à certains phénomènes pouvant l’influencer. A la
différence des théories de croissance endogène, ces théories ne cherchent pas à
expliquer le progrès technique mais plutôt à mettre en évidence certains facteurs
qui lui seraient favorables ou défavorables. Il s’agit entre autres, de la relation
entre la croissance et l’ouverture sur l’extérieur, de la relation entre la croissance
et l’endettement extérieur, et la relation entre la croissance et le système
financier, etc.
22
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
16
KABUYA, K., « Economie bancaire », notes du cours dispensé en première licence économie monétaire,
UNIKIN, Kinshasa, 2007, p.2.
23
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
17
Actuellement cette possibilité est fortement mise en doute après la crise des subprimes aux USA.
24
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
plutôt ceux qu’il pense qu’ils sont à même d’être choisis par les autres
concurrents. En conclusion, KEYNES considérait que c’était une très mauvaise
chose de laisser des tels marchés dicter d’importantes décisions en matière
d’économie et que quand l’ensemble de l’économie devient un sous-produit des
activités d’un casino, on ne peut que s’attendre à ce que le travail soit mal fait.
Par ailleurs, BECK (2010) énumère quatre avantages liés au système basé sur
les banques, notamment :
la relation qui lie les banques aux entreprises permet de réduire le cout
relatif à l’acquisition de l’information ;
les banques favorisent l’innovation en identifiant et finançant les travaux
les plus méritants ;
Les banques peuvent réduire le risque de liquidité par la concentration de
l’épargne et la répartition adéquate de l’investissement entre le court et le
long terme ;
Le système basé sur les banques permet aux investisseurs individuels de
partager le risque et entreprendre des projets plus risqués et aux
rendements élevés
25
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
qui limite l'activité des banques à celle de banque de dépôt, accordant des crédits
à partir des dépôts reçus, à partir de l'épargne des agents. Cette théorie n'a pas
saisi le sens fondamental du métier bancaire, selon lui. De plus, il considère que
« les banques ne doivent pas se limiter au prêt à court terme et encore moins se
baser sur la règle des effets réels19 qui leur donne pour objectif de financer
l'activité courante, c'est-à-dire de n'escompter que des traites gagées sur des
marchandises existantes ou en cours de fabrication ». Schumpeter s'oppose
clairement à la tradition issue de Smith selon laquelle les banques doivent
accorder les crédits pour financer l’encaisse de transactions et non
l’accumulation et la formation du capital et donc ne prêter qu’à court terme.
THORNTON 20rejeta déjà cette règle et contredisait SMITH d’autant plus que
selon lui, « la règle des effets réels ne garantit pas la solvabilité du crédit, d'une
part, et la stabilité des prix, d'autre part. Elle ne permet pas de financer
l'innovation. » Or, selon SCHUMPETER, seule l'innovation permet de
développer la production de façon à assurer véritablement la solvabilité du crédit
accordé et la stabilité des prix puisque la vente de produits futurs
supplémentaires rendra possible le remboursement de ce crédit.
19
A. SMITH faisait une distinction entre effets réels et effets fixes et recommandait que les banques
n’escomptent que les effets réels qui sont émis lors de la vente effective de marchandises et non les effets fictifs
qui ne recouvrent qu’une reconnaissance de dette en l’absence de contrepartie réelle.
20
Cité par DIATKINE, S. Op.cit. p.51.
21
La revue de la littérature à la section suivante expose les récentes études sur le débat entre le développement
financier et la croissance économique.
22
Cité par MUKUNDI, N, (2013).
26
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
27
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Nonobstant les divergences des auteurs sur cette question, la plupart des travaux
laissent entrevoir une relation positive entre le volume du financement bancaire
et la création de richesse d’une nation et prennent comme indicateurs d’analyse,
le rapport crédit bancaire à l’économie sur le Produit Intérieur Brut (PIB). Aussi
en poursuivant la même logique, une abondante littérature théorique et
empirique détermine un lien positif entre le développement financier et la
croissance économique connue comme l’accroissement du PIB annuel global
d’une nation. D’après les travaux de GOLDSMITH (1969) et MC KINNON
29
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
En 1989, dans son rapport sur la question, la banque mondiale présentait déjà
une étude approfondie du lien entre finance et croissance et a insisté sur le
développement du secteur financier dans les pays en développement pour
renforcer la croissance économique. Aussi, le rapport du FMI publié en 2006
indique que les économies qui ont connu la croissance la plus rapide entre 1960
et 2004 parmi les pays d'Afrique subsaharienne autres que les pays producteurs
de pétrole, sont celles qui sont le plus développées sur le plan financier.
Cependant, la causalité entre ces deux phénomènes a connu une importance de
taille lors de l'évaluation au début des années 90 des politiques de libéralisation
financière des entreprises à la fin des années 80 et surtout la prise en compte du
23
Il faut entendre par répression financière, « l’ensemble des mesures réglementaires qui empêchent les
intermédiaires financiers d’opérer à leur potentiel technologique maximal ».
30
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
AGLIETTA (2001) a souligné le rôle capital des banques dans une économie
monétaire. Il attire l’attention sur le fait que, les banques peuvent donner des
fonds à l’emprunteur sans épargne préalable. Le pouvoir de création monétaire
des banques, facilite l’accumulation de capital et de l’épargne.
Comme souligné plus haut, cette étude s’inscrit dans le cadre de la théorie de la
croissance endogène. Dans cette optique, deux modèles théoriques de cette
lignée traitant de la relation système financier croissance économique endogène
ont retenu notre attention. Il s’agit du modèle de PAGANO et de celui de
ROUBINI et SALA-I-MARTIN.
1. Le modèle de pagano24
(1)
L’’équation relative à l’investissement s’écrit :
(2)
24
NSHUE, M., op.cit, p.42.
31
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
25
Lire à ce sujet, DARREAU, P., op. cit. p.141.
32
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Hypothèses du modèle :
(1)
26
Du fait que Y=AK, les transferts sont proportionnels au revenu et à la consommation.
27
Le seigneuriage vaut :
En temps discret :
en cas d’inflation, les agents subissent une
perte réelle détenue en t-1 égale à :
28
BOFOYA, K., Economie politique, ed. GALLIMAGES, Kinshasa, p.129.
33
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
∫ ou, (2)
34
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Ø(F) est une fonction strictement croissante en F tel que Ø(F) = 1 pour F=F*, où
F* est le niveau de développement financier le plus élevé que peut atteindre
l’économie. De ce fait, pour une épargne donnée, toute hausse de F entraine
une augmentation de l’investissement réalisé.
La contrainte budgétaire de l’agent représentatif se présente comme suit :
[ ] (3)
Avec : qui est l’investissement brut par tête réalisé, est le taux
d’inflation, Dm+(n+ ).m est la demande totale d’encaisses monétaires
(accroissement du stock de monnaie, et reconstitution de l’encaisse réelle par
tête, rendue nécessaire par la croissance démographique et par l’inflation), s est
l’épargne par tête, égale au revenu net (revenu par tête plus transfert par tête,
moins impôt par tête) moins la consommation.
L’agent économique maximise sa fonction d’utilité (2) sous la contrainte (1) et
(3).
Sur le plan empirique, plusieurs économistes ont étudié la nature du lien entre
financement bancaire et croissance économique entre autres nous avons :
SENDENIZ ET YÜNCÜ (2006) qui ont fait une analyse de causalité au sens de
GRANGER, dans 11 pays de l’OCDE, sur le rôle du crédit bancaire dans le
secteur réel. Ils ont relevé que, le secteur bancaire joue un rôle de choix dans le
secteur réel.
35
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Le taux d’investissement :
36
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
période t+1. Les intermédiaires financiers ont un impact positif sur le taux de
croissance grâce à deux mécanismes : tout d'abord, ils entraînent un
accroissement du taux de rentabilité du capital en dirigeant l'épargne collectée
vers des investissements peu liquides mais productifs ; enfin, ils évitent des
liquidations prématurées du capital. Sans intermédiaires financiers, un agent
ayant un besoin de liquidité en t+1 ; vend les actifs de l'entreprise dans laquelle
il a placé son épargne en t, et le taux de croissance est moins important en t+2.
37
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Henry Poincaré
38
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
39
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
S’agissant de la période 1980 à 1989 il y’a lieu de noter que, pendant cette
période, la RDC a subi la discipline et la rigueur des programmes d’ajustement
structurels dits de « première génération32 » (1983 et 1987-1988), qui permirent
une certaine reprise de l’activité économique (taux de croissance moyen 1,81%)
soutenue par une hausse des dépenses en capital et donc une augmentation de
l’investissement33.
Source : calculs de l’auteur, sur base des données de la Banque Centrale du Congo
32
Expression tirée de KABUYA, K., et TSHIUNZA, M., (2006), op.cit, p14.
33
Les dépenses en capital par rapport au total, sont passées de 5,1% en 1979 à 11,2% en 1988, et l’investissement
est passé de 9,9 % du PIB à 14% de 1980 à 1987.
40
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
140
120
Taux d'inflation
100
80
60 inflation1980-1989
40 Linéaire (inflation1980-1989)
20
0
1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990
Années
Source : calculs de l’auteur, sur base des données de la Banque Centrale du Congo
Le taux d’inflation qui a été ramené à son plus bas niveau en 1985
comparativement à toute la période, et ceci pendant la période d’ajustement
structurel, a repris une tendance plutôt ascendante vers la fin de la période.
S’agissant de la période de 1990 à 2001 il y’a lieu de noter que, pendant cette
période: cette période connu sous le vocable de « déglingue économique 34» est
caractérisée par une instabilité générale du cadre macroéconomique qui a
coïncidé avec l’arrêt de la coopération internationale et du programme
d’ajustement structurel de « première génération » vers entre 1990 et 1992.
Pendant cette période, le système bancaire qui aurait pu soutenir l’activité, fut
également mis par terre en favorisant des pratiques peu ou carrément pas
recommandables tel que les jeux d’argents « BINDO35 » qui mirent le système
bancaire par terre.
41
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
pouvant plus être financés ni par des prélèvements à cause de la situation déjà
difficile des ménages et des entreprises, ni par le concours extérieur à cause de
la suspension de la coopération avec les bailleurs internationaux, le seul moyen
de financement est resté « le financement monétaire » avec pour effet d’une
part, l’inflation qui s’est élevée jusqu’à son plus fort niveau en 1994, soit un
taux d’inflation de 9796,9 %(cfr graphique N°5 ci-dessous), et d’autre part le
gonflement de la dette extérieure dû principalement à l’accumulation des
arriérés du service de la dette pendant la période de suspension de la coopération
internationale. Le stock de la dette extérieure s’est gonflé par effet boule de
neige, laissant à l’Etat un fardeau de 13,7 milliard d’USD en 2009, soit plus de
140% du PIB.
GRAPHIQUE N°4 : Evolution du taux de croissance économique de 1990à 2001 en RDC
2
0
1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002
-2
-4
-6
taux de croissance 1990-2001
-8
-10
-12
-14
-16
Source : calculs de l’auteur, sur base des données de la Banque Centrale du Congo
42
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
TABLEAU N°1 : Evolution du taux de croissance par secteurs de 1990 à2001 en RDC
Secteurs d’activité 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
A. Sect des biens -7,2 -6,3 -8,2 -2,7 -0,8 0,7 -0,5 -7,3 -0,7 -1,9 -8,2 -3,3
4. Agriculture 2,6 2,8 3,1 1,9 -0,8 -2,3 -2,9 -2,8 -1,4 -5,1 -11,7 -3,9
5. Extraction 15,6 -22,8 -36,3 -20,3 1,9 6,3 3,2 -13,9 9,6 7,9 29,1 0,8
6. Manufacture -14,6 -21,5 -27,6 -12,2 -10,2 13,1 -3,4 -21,8 -7,3 4,3 -10,9 -16,2
7. Electr et eau 3,2 6,2 7,8 -17,1 -3,3 6,8 18,9 -10,6 -5,9 10,5 -6,6 8,6
8. Construction -39,7 -16,5 -35 -11,3 20 18,7 24,7 -30,7 4,5 13,7 3,5 6,7
B. Sect des services -5,7 -10,1 -12 -29,4 -10 -0,6 -2,3 -1,3 -4,7 -6,8 -6,9 -3,5
1. Commerc gr et de -2,5 -12 -9,7 -28,5 -2,3 -0,6 -0,2 -1,6 -6,7 -11,9 2,3 -0,7
2. Transp et comm -27,6 -15,9 13,7 -25,7 -2,8 -0,6 -3,5 -8,4 -8,5 -20,7 28,5 8,1
3. services marcha 31,6 -18,4 -26,2 -21,3 -1,3 -0,5 -0,5 -2 -6,5 -5 -18,7 -10
4. services non march 7,3 25,2 -9,2 -38,7 -53,8 -1,5 -21,2 15,4 21,7 33,6 -44,7 -23,6
5. Droits, Tax Import -31,6 -30,1 -48,9 -29 -2 47,9 -4,3 58,9 -21,3 -49,4 25,1 44,4
PIB -6,6 -8,4 -10,5 -13,5 -3,9 0,7 -1,1 -5,4 -1,7 -4,3 -6,9 -2,1
Source : calculs de l’auteur, sur base des données de la Banque Centrale du Congo
43
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Source : calculs de l’auteur, sur base des données de la Banque Centrale du Congo
44
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
10
Taux de croissance
8
Economique
6
Taux de croissance 2002-2012
4
Source : calculs de l’auteur, sur base des données de la Banque Centrale du Congo
Secteurs d'activité/années 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
I. AGRICULT CHASSE PECHE 6,5 9,9 4,4 15,6 23,6 20,6 18,8 40,6 15,8 15,7 14,5
II. INDUSTRIES 54,3 44,8 62,3 46,9 21,5 20,6 30 39,8 57,9 49 49,1
Activités extractives et métallurgiques 30,3 25,6 29,7 22,9 2,1 5,4 23,7 12,1 45,9 35,3 32
Activités de fabrication 8 -2,4 13,9 3,2 0,7 5,4 1,8 2 0,9 1 1
Prod et distr d'eau, d'électricité
et de gaz 0,7 1,3 -1 0,2 0,6 3,4 -0,6 -0,4 0,1 -0,2 -0,1
Construction 15,2 20,3 19,6 20,6 18,2 7,1 5 26,2 11,1 12,9 16
II. SECTEURS DES SERVICES 42,1 41,5 34,4 34,5 50,6 57,2 53,5 30,6 19,9 26,6 33,2
9,1 11 15,3 22,4 28,8 38,8 39,5 32,2 13,1 15,9 22,2
Transport, entreposage et comm 21,2 19,7 8,4 6,7 11,8 9,8 8 6,3 4,2 4,8 4,7
Services marchands 9,9 6,2 7,1 6,4 8 6,7 4,7 7,6 2,6 5,8 5,8
Adm Publ, et défense, sécurité sociale 1,9 4,7 3,5 -0,9 2 1,9 1,3 -16 0 0,1 0,4
Source : calculs de l’auteur à partir des données de la Banque Centrale du Congo
45
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
étude est principalement le fruit des performances affichées dans les industries
extractives, le commerce de gros et de détail, la construction, la communication
et l’agriculture.
Mais en poussant plus loin le raisonnement, on peut bien voir que la croissance a
été essentiellement impulsée par les secteurs minier, le commerce, et les
télécommunications et non pas par les secteurs structurants tels que l’agriculture
et la manufacture qui couvrent souvent un large segment de la population et qui
peuvent rendre la croissance susceptible de pouvoir réduire sensiblement le
chômage et la pauvreté; cette croissance soutenue par les grandes entreprises
minières et des télécommunications qui sont réputées être à forte intensité
capitalistique qui utilisent plus de machines et nécessitent une faible main
d’œuvre généralement hautement qualifiée a du mal à pouvoir impulser le
développement, elle est la résultante d’un développement des activités des
grandes entreprises au détriment des petites structures du secteur privé telles que
les micros, petites et moyennes entreprises.
60
50
Taux d'inflation
40
30 Taux d'inflation 2002-2012
20
Linéaire (Taux d'inflation
10 2002-2012)
0
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
Années
Source : calculs de l’auteur, sur base des données de la Banque Centrale du Congo
46
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
38
KABUYA, K., Macroéconomie, notes du cours dispensé en première licence , Academic printing Company,
Kinshasa, 2005, p72.
47
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
La crise du système bancaire pendant cette période est également tributaire des
politiques irresponsables et des comportements inadaptées notamment de la part
de l’Etat en matière de politique budgétaire, la banque centrale en matière de
financement des opérations financières du trésor. C’est ce qu’illustre le schéma
ci-dessous de KABUYA, K (2008).
39
KABUYA, K., (2005), op.cit. p.70.
48
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Source : KABUYA, K., « Economie bancaire », notes du cours dispensé en 1ère licence économie monétaire, UNIKIN/UPC, 2008, p.39.
Dans ce schéma on peut lire que le déficit budgétaire de l’Etat financé par la création monétaire entraine l’éviction du crédit
à l’économie au profit du crédit à l’Etat. L’expansion monétaire et la forte circulation fiduciaire hors banque qui en résulte
49
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
50
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Source : LOKOTA, I., Système financier et croissance économique en RDC, mémoire de licence, UPC, KINSHASA, 2008, p.9.
40
Journal officiel, Loi 005-2002 relative à la constitution, à l’organisation et au fonctionnement de la banque
centrale du Congo, art 3 et 6, 07 mai 2007.
51
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Source : Banque centrale du Congo, Rapport sur la supervision des intermédiaires financiers, 2010, p.25.
41
MUKUNDI, N., 2012. Op.cit, p.101.
52
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
1000
Dépots
800
2000
Crédits
600 Cédits
1500
400
1000 200 Linéaire
Dépots
(Cédits)
500 0
2004 2008 2012
0 Années
2004 2006 2008 2010 2012
Source : Banque centrale du Congo, Rapport sur la supervision des intermédiaires financiers, op.cit., p25.
Ces deux graphiques montrent l’évolution des dépôts et des crédits de 2005 à
2010, il s’observe une augmentation à travers le temps de ces deux composantes
de l’intermédiation financière, malgré leur baisse en 2008-2009, la tendance est
plutôt croissante. Cette croissance n’est pas suffisante pour analyser l’efficacité
de l’intermédiation bancaire eu égard aux enjeux de croissance économique et
de développement. Il serait mieux de pousser l’analyse plus loin jusqu’à la
nature temporelle des crédits et des dépôts, la répartition des crédits par
secteurs d’activité, le taux d’intermédiation bancaire, le taux de bancarisation,
etc.
GRAPHIQUE N°11 : Répartition des crédits en fonction de leur nature en RDC
53
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Le gros des crédits octroyés par les banques créatrices de monnaie est constitué
des crédits à décaissements (81%) qui débouchent sur le versement des espèces
et l’augmentation de la circulation fiduciaire hors banque, alors que les crédits
d’engagement qui consistent en des simples écritures comptables et qui sont
constitués en grande partie des crédits documentaire à l’importation et à
l’exportation ne constituent que 19% du total des crédits.
GRAPHIQUE N°12 : répartition des crédits à décaissement selon l’horizon temporel en RDC
Crédit à Court
Terme
69%
D’après la nature temporelle des crédits octroyés, les crédits sont à hauteur de
69% de court terme. Les crédits à moyen terme ne représentent que 31% du
total, dans un contexte de quasi inexistence des crédits à long terme qui
constitue des prêts sur lesquels peuvent reposer des gros investissement
productifs capable de soutenir une croissance économique soutenable et durable.
GRAPHIQUE N°13 : répartition des dépôts selon l’horizon temporel en RDC
Dépôt à vue
89% Dépôt à terme
Source : calculs de l’auteur, sur base des données de la Banque Centrale du Congo
Ce graphique informe que les dépôts que reçoivent les banques commerciales
sont en grande partie à court terme, soit pour une part de 89%, alors que les
54
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
55
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
L’accès aux services bancaires : En effet, face aux conditions souvent raides
d’accès aux services bancaires, la plupart d’agent économique dégageant des
besoins de financement se tournent vers le secteur informel. Dans plusieurs
milieux de la république, L’accès aux services bancaires, tant pour les
entrepreneurs que pour les particuliers, est très limité et est souvent réservé aux
nantis et la plupart des banques n’octroient des crédits qu’aux institutions
internationales opérant dans le pays. Ces banques évoluent presqu’en tant que
pourvoyeurs de financements pour les secteurs des mines et du pétrole alors que
ces secteurs qui sont d’une grande importance en terme de participation dans la
croissance économique actuelle, n’ont presque pas d’effet d’entrainement
pouvant permettre de rehausser le niveau de vie et soutenir une croissance pro-
pauvre.
TABLEAU N°5 : nombre des guichets bancaires par province en RDC
42
Les banques étrangères sont attirées par l’existence d’opportunités dans les pays d’accueil, il y a une relation
positive entre la croissance économique du pays d’accueil et l’arrivée des banques étrangères, elles réduisent le
cout de l’information influencent l’intermédiation en baissant les coûts des opérations, elles bénéficient de
l’ « effet taille » par rapport à leurs tailles beaucoup plus importantes que les banques domestiques, ce qui fait
réduire leurs couts unitaires. Elles ont également une bonne gestion des risques que les banques domestiques.
56
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
offrir les banques étrangères, elles ont aussi des effets négatifs entre autres elles
peuvent réduire la stabilité des crédits des banques domestiques en facilitant
la fuite des capitaux en période de crise, en augmentant le risque de contagion
et le transfert des chocs négatifs venant des pays d’origine.
GRAPHIQUE N°14 : Evolution des crédits de 2005 à 2012 en RDC
900
800
700
600
Crédits
500 Cédits
400
300
Linéaire
200
(Cédits)
100
0
2004 2006 2008 2010 2012
Années
43
Ce chiffre est principalement dû à la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat. Mais ceci
ne constitue pas une bancarisation dont l’économie à effectivement besoin, à cause du fait que ces comptes
d’après leur fonctionnement actuel, ne sont qu’un moyen de paiement et non un moyen de collecte des dépôts
pour financer les crédits.
57
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
par banque) et de leur forte aversion aux risques, alors qu’il existe des gros
besoins de financements des PME et PMI de l’agriculture et de la manufacture
susceptibles de créer des emplois nouveaux et soutenir la croissance
économique. La Société financière de développement (SOFIDE) qui finance des
secteurs sensibles et prioritaires tel que l’agriculture, à court et moyen terme
n’a plus bénéficié des ressources nécessaires pour son fonctionnement de la part
de ses bailleurs de fonds depuis plus d’une décennie, a reçu un financement de
la part de l’Etat (l’un de ses actionnaires), à hauteur de près de 20 millions de
USD en 2012, avec promesse d’un complément de 10 millions d’ USD en 2013.
Ce type d’institutions est capable de soutenir et encourager l’entrepreneuriat
local.
Dans un tel contexte, les entreprises qui n’ont pas accès facile au financement
bancaire ne recourent qu’à leurs fonds propres ou quelques fois à la micro
finance.
Nous ne pouvons pas clore cette section sans évoquer le contexte politique, les
faiblesses de l’appareil judiciaire et l’environnement des affaires de façon
générale qui n’encouragent pas les banques à octroyer des prêts à long terme
bien que le pays en a besoin pour rajeunir son appareil de production.
44
MUKUNDI, N, (2013), Op.cit. p105.
58
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
CHAPITRE III.
BANQUES ET CROISSANCE ECONOMIQUE EN
RDC : vérification empirique de la relation
« Les mathématiques n’assurent bien sûr que
la cohérence même des théories et non pas la pertinence
de leurs hypothèses. D’autres outils relevant de la
statistique et de l’économétrie doivent être mobilisés
pour cela… l’économiste doit donc maitriser
tout un ensemble d’outils pour conduire son analyse et
cela se rapproche dans une certaine mesure de
l’ingénieur. »
Murat Yidizoglu
59
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Afin d’éffectuer une analyse empirique, notre choix a porté sur six variables qui
sont : le taux de croissance économique, le creditbancaire en pourcentage du
PIB, le taux d’inflation, le taux brut de scholarisation au sécondaire,
l’intermédition finacière, l’approfondissement financier.
Ce choix n’a été que préliminaire, par ce qu’en définitive, l’entrée des variables
dans le modèle a été dicté par l’éxistence d’une rélation causale. Voici les
variables choisies pour l’analyse :
60
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Pour mieux capter les relations qui existent entre le système bancaire et la
croissance économique, nous pouvons recourir à plusieurs méthodes. Comme
présenté dans la revue de la littérature, il semble d’après certains chercheurs,
que le système bancaire et la croissance économique sont liés par une certaine
relation. Cependant, plusieurs courants s’opposent quant au sens de causalité.
Pour notre cas, où nous cherchons à analyser les relations système bancaire
croissance économique en RDC, nous allons procéder par une démarche
économétrique qui va nous préciser les sens de causalité entre d’une part le
système bancaire et d’autre part la croissance économique.
A cet effet, nous allons recourir au test de causalité. Ce dernier est d’autant plus
important qu’il permet d’établir les liens d’interdépendance entre les variables,
déterminant ainsi laquelle d’elles est la cause ou l’effet des autres. Pour
répondre à cette question, on recourt traditionnellement à deux tests : celui de
SIMS (1980) et celui de GRANGER (1969).
Par rapport au sujet de cette recherche, nous nous proposons ainsi de procéder
par le test de causalité au sens de Granger afin de savoir si la prédictibilité du
45
BOURBONNAIS, R, Econométrie, 7ème édition, éd DUNOD, Paris, 2009, P 271.
61
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
[ ] * + * +[ ] * +[ ] * +[ ] * +
La vérification de la stationnarité ;
La détermination du nombre de décalage optimal ;
Le test de causalité ;
L’estimation des paramètres du modèle ;
L’analyse de la dynamique du modèle VAR.
Etant donné que les séries temporelles peuvent être affectées par des effets de
tendance ou de saisonnalité, il est nécessaire de les stationnariser afin d’ôter
toute influence déterministe ou stochastique.
62
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
La non stationnarité des séries peut conduire à des conséquences allant jusqu’à
l’invalidation des tests statistiques et à l’invalidation même de l’analyse faite.
TABLEAU N°6 : Etude de la stationnarité des données
1% -2,62 1% -2,71
CREBAN
-
1,25
5% -1,95
10% -1,61
NS/DS -6,7 5%
10%
-1,95
-1,61 S I(1)
1% -2,62 1% -2,63
INTERM
-
1,21
5% -1,95
10% -1,61
S -8,9 5%
10%
-1,94
-1,61 S I(1)
1% -3,61
M2PIB -5,7 5% -2,93 S I(0)
10% -2,6
1% -2,62
-
TINFL
2,37
5% -1,95 S I(0)
10% -1,61
1% 2,63
EDU 3,24 5% 1,95 S I(0)
10% 1,61
Source : calculs de l’auteur à l’aide du logiciel E-views 5
Ce tableau nous renseigne que toutes les variables de l’étude sont stationnaires à
niveau sauf deux qui déviennent stationnaire après la diférence prémière, il
s’agit de creban et intermau départ et le sont devenues après différences. La
variable M2pib est stationnaire par ce qu’en comparant sa valeur ADF calculée à
celle tabulée de MCinoon, celle-là est supérieure à celle-ci lorsqu’on les
prends en valeurs absolues. Par ailleurs, on peut également noter que toutes les
variables non stationnaires sont rendus stationnaire après la prémière différence
Elle sont donc I(1) alors que toutes les autres sont I(0).
63
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
MODELE/CRITERE AIC SC
Modele1 34.06079 34.94052*
Modele2 33.74813 35.33165
Modele3 33.62391* 35.91121
Source : calculs de l’auteur à l’aide du logiciel E-views 5
46
KINTAMBU, M., «introduction à l’économétrie », Syllabus du cours, inédit, UNIKIN, Kinshasa, 2006-2007,
p.102.
64
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
DCREBAN
TC TINFL
DINTERM
Source : Calculs de l’auteur à l’aide du logiciel E-views 5
47
BOURBONNAIS, R., « Econométrie », 7ème édition, DUNOD, Paris, 2009, p.271.
65
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Ce schéma renseigne que pour toutes les variables considérées, chacune d’elle
cause l’inflation en RDC, toutes les trois variables, à savoir, le taux de
croissance économique, le crédit bancaire et l’intermédiation financière sont la
cause et le taux d’inflation est l’effet et que le taux de croissance économique
cause le crédit bancaire. C’est sur base de ce test que sont introduites les
variables dans le modèle à estimer.
66
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
N 38 38 38 38
Les chiffres entre ( ) correspondent aux statistiques du test de Student (T_Stat)
Interprétation économétrique
Il ressort des estimations que :
67
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
68
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
200
100
-100
-200
-300
-400
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
A un choc positif sur le crédit bancaire correspond une réponse rapide du taux
d’inflation. Ce dernier augmente fortement pendant les deux premières années,
et un peu faiblement la troisième année après quoi, il diminue à partir de la
quatrième année jusqu’à atteindre son niveau de long terme presqu’à la sixième
année.
GRAPHIQUE N°17 : réponse du taux d’inflation au choc de l’intermédiation financière
Response of TINFL to Cholesky
One S.D. DINTERM Innovati on
400
300
200
100
-100
-200
-300
-400
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
69
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
-1
-2
-3
-4
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
B. Décomposition de la variance
Variance
Decomposition
of TC:
Period S,E, TC DCREBAN DINTERM TINFL
Ce tableau indique que près de 85% des variations du taux de croissance sont
expliquées par ses propres innovations, 13,24% sont dues aux variations du taux
70
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Variance
Decomposition
of
DCREBAN:
Period S,E, TC DCREBAN DINTERM TINFL
A travers ce tableau on peut lire que 54,49% des variations du crédit bancaire
sont dues à ses propres innovations, 37,50% sont dues aux innovations du taux
de croissance économique, 5,08% sont dues aux innovations de l’intermédiation
financière et 2,94% sont dues aux innovations du taux d’inflation.
TABLEAU N°11: Décomposition de la variance de l’intermédiation financière
Variance
Decomposition
of DINTERM:
Period S,E, TC DCREBAN DINTERM TINFL
71
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Variance
Decomposition
of TINFL:
Period S,E, TC DCREBAN DINTERM TINFL
On peut lire dans ce tableau que 66,29% des variations du taux d’inflation sont
dues à ses propres innovations, 22,93% sont dues aux innovations du taux de
croissance économique 5,28% sont dues aux innovations d é l’intermédiation
bancaire et 5,10% sont dues aux innovations du crédit bancaire.
Interprétation économique
48
Un peu plus haut nous avons pu constater que les crédits des banques sont plus des crédits de court terme, à
hauteur de près de 70%.
72
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Par ailleurs, les résultats démontrent également que le taux d’inflation dépend
significativement des valeurs de l’efficacité du secteur financier(Dinterm) décalé
d’une période. C’est-à-dire qu’on peut réduire l’inflation en augmentant
l’efficacité du système financier étant donné que son coefficient est lié
négativement avec l’inflation. En considérant cette relation, nous pouvons
affirmer que l’efficacité du système financier agit sur le taux de croissance
économique de manière indirecte en passant par le taux d’inflation par ce que ce
dernier est quant à lui relié négativement au taux de croissance économique ;
augmenter l’efficacité du système bancaire entraine une baisse du taux
d’inflation qui à son tour entraine une augmentation du taux de croissance
économique. Par ailleurs, cette situation reste en phase avec la théorie selon
laquelle la stabilisation de l’inflation à long terme est fonction notamment de la
stabilité du système financier.
73
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
74
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
CONCLUSION
Les objectifs de cette étude étaient d’une part, de dresser une revue de la
littérature sur la question, et de déterminer les facteurs qui empêchent au
système bancaire de jouer son rôle et qui font qu’il ne soit pas capable de
soutenir une croissance auto-entretenue.
Au niveau de la revue de la littérature, nous avons constaté que bien qu’il existe
plusieurs positions sur la relation croissance économique et système financier,
pour la plupart des travaux, le système bancaire favorise la croissance
économique.
Nous sommes partis du constat selon lequel, le système financier congolais est
fondé sur les banques « Bank Oriented » et de ce fait, l’essentiel du
financement des activités doit nécessairement passer par les banques.
Cependant, l’économie congolaise est sous bancarisée et les crédits octroyés par
le système bancaire sont à près de 80% des crédits de court terme et ne sont
pas absorbé en grande partie par des secteurs qui sont susceptibles de soutenir
fortement une croissance économique inclusive.
Les résultats obtenus ont démontré que pendant la période considérée toutes les
variables considérées dans le modèle, à savoir le taux de croissance
économique, le crédit bancaire, l’intermédiation financière causent le taux
d’inflation et qu’aucune d’elles ne cause le taux de croissance économique, mais
aussi que le taux de croissance économique cause le crédit bancaire.
De même, les résultats des estimations du modèle VAR ont démontré que le
taux de croissance économique et le taux d’inflation sont reliés de façon
statistiquement significative par une relation négative. Pour sa part,
l’intermédiation financière est liée au taux d’inflation de façon statistiquement
significative par une relation négative. Ces résultats attestent qu’il existe une
quasi déconnection entre les indicateurs du système bancaire et la croissance
75
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Au regard des résultats obtenus dans cette étude, nous suggérons ce qui suit :
76
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Enfin, disons que notre modèles est loin d’être parfaits et que d’autres
techniques d’estimation et de modélisation de la relation « banques et
croissance économique »méritent d’être exploitées aux fin d’approfondir les
connaissances. Toutefois, nous proposons à d’autres études de pouvoir
s’intéresser aux effets de seuil du développement du système bancaire en vue de
déterminer le seuil à partir duquel son amélioration pourrait entrainer la
croissance économique en RDC.
77
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
BIBLIOGRAPHIE
A. OUVRAGES
1. AGLIETTA, M, Macroéconomie financière, éd. la découverte, Paris,
2001, 119 p.
2. BOURBONNAIS, R, Econométrie, 7ème édition, éd. Dunod, Paris, 2009,
271 p.
3. DARREAU, P, Croissance et politique économique , éd. de Boeck,
Bruxelles, 2003, 158 p.
78
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
79
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
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« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
ANNEXES
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« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Année Taux de croissance Crédit bancaire/PIB Intermédiation bancaire Taux d'inflation M2/PIB
1970 -0,25 5,79 42 -2,84 8,52
1971 6,01 6,72 42 8,2 8,00
1972 0,15 7,96 44 10,18 8,81
1973 8,14 8,14 47 17,89 9,53
1974 3,13 11,56 45 18,24 10,39
1975 -4,98 14,84 10 12,27 10,71
1976 -5,31 15,56 37 57,4 9,92
1977 0,76 16,01 35 68,9 11,42
1978 -5,35 18,15 31 48,8 14,50
1979 0,43 11,72 29 101,77 7,51
1980 2,19 9,24 28 46,6 7,90
1981 2,35 9,70 23 35,4 8,81
1982 -0,46 12,79 19 36,7 10,78
1983 1,41 13,45 39 76,5 72,37
1984 5,54 6,28 39 52,2 6,62
1985 0,47 5,55 39 23,8 6,90
1986 4,72 7,35 42 44,4 8,07
1987 2,68 6,68 52 78,7 8,78
1988 0,47 9,94 44 71,1 10,56
1989 -1,27 11,21 60 104,1 8,52
1990 -6,57 25,33 34 81,3 12,89
1991 -8,42 18,07 25 2154,4 15,21
1992 -10,50 14,31 53 4129,2 15,84
1993 -13,47 16,40 27 1986,9 30,68
1994 -3,90 3,43 35 2373,1 8,40
1995 0,70 1,70 39 541,9 6,74
1996 -1,02 1,01 20 492,4 0,00
1997 -5,62 1,02 15 198,5 0,00
1998 -1,62 3,22 13 29,1 0,00
1999 -4,27 3,27 9 284,9 0,00
2000 -6,91 8,12 4 513,9 15,18
2001 -2,10 1,84 6 359,9 4,84
2002 3,47 0,19 3 31,5 4,86
2003 5,79 1,40 3 12,9 5,42
2004 6,64 1,11 6 4 8,09
2005 7,80 2,88 8 21,6 7,78
2006 5,58 4,13 10 13,1 9,98
2007 6,26 5,31 21 16,7 12,28
2008 6,16 8,88 34 18 15,08
2009 2,83 7,10 41 46,1 16,37
2010 7,17 0,81 42 23,5 16,36
82
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
t-Statistic Prob.*
MODELE/CRIT HANNAN
AKAIKE SCHARTZ
ERE QUIN
Modele1 34.06079 34.94052* 34.36784
Modele2 33.74813 35.33165 34.30082*
Modele3 33.62391* 35.91121 34.42224
83
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t-Statistic Prob.*
84
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
t-Statistic Prob.*
85
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
86
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Exogenous: None
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
t-Statistic Prob.*
87
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
88
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
1.0
0.5
0.0
-0.5
-1.0
-1.5
-1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5
Root Modulus
0.766192 0.766192
-0.343556 0.343556
0.254696 0.254696
-0.078246 0.078246
89
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
Included observations: 38
1 9.928665 2 0.0070
2 0.665094 2 0.7171
3 1.255436 2 0.5338
4 11.16945 2 0.0038
1 25.13066 0.0676
2 29.00494 0.0239
3 20.24783 0.2093
4 9.562529 0.8885
5 15.36672 0.4980
6 16.10182 0.4459
90
« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
7 16.14861 0.4426
8 23.49054 0.1012
9 12.86575 0.6825
10 9.206735 0.9047
11 13.34429 0.6474
12 6.931392 0.9746
VAR Residual Heteroskedasticity Tests: No Cross Terms (only levels and squares)
Date: 02/25/14 Time: 12:27
Sample: 1970 2009
Included observations: 38
Joint test:
Chi-sq df Prob.
128.3389 80 0.0005
Individual components:
91
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« Analyse de la relation banques et croissance économique en RDC »
CHAPITRE III.................................................................................................................................. 59
BANQUES ET CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC : vérification empirique de la relation ..... 59
3.1. Présentation des données d’analyse .................................................................................... 60
3.2. Présentation du modèle d’analyse ...................................................................................... 61
3.3. Analyse proprement dite .................................................................................................... 62
3.3.1. Vérification de la stationnarité ................................................................................... 62
3.3.2. Détermination du LAG optimal .................................................................................. 64
3.3.3. Test de causalité......................................................................................................... 64
3.3.4. Estimation des paramètres du modèle ......................................................................... 66
3.3.5. Considérations finales par rapport aux hypothèses .......................................................... 74
CONCLUSION ............................................................................................................................... 75
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................................................... 78
ANNEXES ....................................................................................................................................... 81
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