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Le développement du système

financier et la croissance en
RDC.

Hugues Keje
Plan
 0. Rappel
 1. Evolution du système fin et la croissance en
RDC
 2. Relation Développement financier et
croissance
 3.Modélisation de l’effet du développement
financier et son instabilité sur la croissance
 4.Leçons à tirer
0.Rappel
 Système financier:
 Rôle du système financier: Financer l’économie.
 Deux types de finance: finance direct et la
finance indirecte
 Finance directe: « Marché financier »:
 Finance indirecte: l’intermédiation financière
(système bancaire, institutions financière non
banc, institutions de financement spécialisées.
Fonctionnement de la fin. indirecte

Agent à Agent à
CF BF

Dépôt
Crédit
Banque
Bilan d’une BCM
Actif Passif
Crédit Réserve
Dépôt
1. Evolution du système fin et la croissance en
RDC

 A. Evolution du système financier : MM, Dépôts


et crédits bancaires.

 B. Evolution de la croissance: taux de croissance


économique
Evolution de la MM, Dépôts et crédits de 2001 à 2010

2500000000

2000000000

1500000000

1000000000

500000000

0
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

depot crédit MM
Evolution du rapport des crédits sur les dépôts
en Pourcentage

70.0
64.3

59.1
60.0

53.6
50.0 47.4
46.4

40.0 40.4

34.5

29.4 29.3
30.0 28.4

20.0

10.0

0.0
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Autres indicateurs
 Augmentation du nombre des banques
 Augmentation d’autres institutions financières:
IMF, messagerie financière,
 Relance du FPI, SOFIDE (en cours)
 Diversification des moyens de paiement: cartes
bancaires, mobile banking, gamme varié des
produits financiers…
2. Relation : Développement
financier et croissance
 Comment le dvpt fin influence positivement ou
négativement la croissance économique?
 Deux impacts: direct= positif ; indirect=négatif
A. Impact direct.
 Le système fin influence le commerce, le volume et la
qualité des investissements.
 Une économie monétaire moderne permet :

-la réduction des coûts et de délai des transactions


-le développement des échanges
 la spécialisation des producteurs
 L’intermédiation fin agit favorablement sur l’épargne et
l’investissement. les intermédiaires financiers grâce à des
économies d’échelle, réduisent les coûts d’information du
financement externe, et ce faisant accroissent le
rendement implicite des placements tout en diminuant le
coût des emprunts.
 ils adaptent les actifs financiers aux préférences
des épargnants et des investisseurs en réduisant
l’asymétrie d’information entre prêteurs et
emprunteurs.
 Ils inventent de nouveaux actifs financiers, qui
réduisent les risques attachés aux activités de prêts
et d’emprunts, risques d’insolvabilité, d’illiquidité et
de variation imprévue du prix des actifs.
 Les économies en développement sont en général
des « économies d’endettement », en ce sens que la
plus grande part du financement externe des
entreprises est le fait des intermédiaires financiers
L’instabilité financière
 La libéralisation des systèmes financiers semble avoir induit une rapide croissance
financière, mais aussi une forte instabilité financière dans les pays en développement.
 un développement trop rapide de la monnaie scripturale, qui ne peut
s’accompagner de la mise en place d’une véritable surveillance bancaire, risque
d’engendrer des défaillances bancaires en série
 L’augmentation du nombre des banques et de la concurrence n’a pas que des
aspects bénéfiques. Elle tend à réduire la longévité des relations entre banques et
clients, ceux-ci passant plus facilement d’une banque à l’autre, et elle diminue ainsi
l’incitation de la banque à investir en information dans la mesure où le rendement
de cet investissement est à long terme.
 D’autre part, l’intensification de la concurrence conduit les banques à élever les
taux d’intérêt créditeurs pour conserver ou attirer les dépôts, ce qui tend à réduire leur
marge. Ceci est souvent considéré comme favorable au développement de l’épargne et
de l’investissement. Cette baisse risque d’inciter les banques à accroître leur rendement
en acquérant des actifs plus risqués.
 Le risque excessif peut résulter aussi d’un aléa moral.
Selon Mac Kinnon, les banques ont un
comportement d’aléa moral dans un contexte où:
-l’Etat et le système judiciaire sont faibles
- Inexistence de la surveillance bancaire
-incertitude macroéconomique
 Donc, les banques octroient des crédits à des taux
excessivement élevés, elles prennent des risques
de change et de transformation des échéances
pour accroître leur activité.
 John Stiglitz a soutenu que l’inégalité
d’information entre investisseurs sur ces
marchés suscite des comportements de «
passager clandestin » càd les actionnaires
n’exercent pas un véritable contrôle sur les
dirigeants d’entreprise et que la liquidité du
marché incite les détenteurs de titres en cas
de difficulté à vendre leurs parts plutôt qu’à
faire pression pour un changement de gestion.
Ces imperfections conduisent à une allocation
inefficace de l’épargne à l’investissement.
B. Impact indirect:
 Il est question de voir l’impact de l’instabilité du
développement du système financier sur la
croissance.
 l’instabilité financière,  une instabilité du
taux de croissance.
 Instabilité financière = instabilité du taux
d’investissement.
 En période de boom et de financement facile, la
qualité des projets d’investissement est faible,
mal préparés.
 Par contre en récession, la qualité des projets
s’améliore mais l’investissement diminue.
 L’instabilité financière  une instabilité du taux
de change qui induit une mauvaise allocation des
ressources. L’incertitude du tx change diminue le
tx d’investissement.
2. Modélisation de l’effet du
développement financier et son
instabilité sur la croissance

 Présentation du modèle
 Estimation du modèle
Présentation du modèle
1. Equation de la croissance

Les différentes variables du modèle:


Le dvpt financier (DF) :
Rapport de M3 sur PIB ou Rapport des crédits privés sur PIB.
Le premier a l’avantage de sa généralité, et prend en compte
l’effet sur le développement de la monétarisation de l’économie (réduction des
coûts de transaction, effet de conduit à la Mac Kinnon notamment).

Le second, parce qu’il exclut le crédit au secteur public, représente plus précisément
le rôle des intermédiaires financiers dans le financement du secteur productif.
L’instabilité financière:
 elle peut être saisie par deux variables:

Selon Guillaumont et Kpodar (2006), l'indicateur


d'instabilité financière est calculé à partir de
l'écart-type du résidu de la variable de
développement financier régressée sur sa valeur
retardée et une tendance,
alors que Loayza et Rancière (2006) mesurent
l'instabilité financière à partir de l'écart-type du
taux de croissance de la variable de développement
financier.
Par défaut, nous retenons le taux de change.
 Capital Humain:
Il est représenté par le taux de scolarité
 Le taux d’Inflation
2. Estimation du modèle de 1970 à
2010
Coefficie Erreur- Statistique
  nts type t Probabilité significativité
Constante -16,048 5,1919 -3,0912 0,0039 *
DF -0,0008 0,0015 -0,5097 0,6135
Tx change -2,7036 1,1912 -2,2696 0,0295 **
kh 0,8081 0,2283 3,5398 0,0012 *
INFLATION -0,0004 0,0008 -0,4921 0,6257
instabilité
pol -5,8020 1,6252 -3,5700 0,0011 *
R² 0.61
INTERPRETATION
 Le développement du système financier
congolais ne contribue pas significativement à sa
croissance.
 DF présente un impact négatif donc il ya présente
d’une instabilité financière
 Vérifier si cette relation serait de LT ou CT par le
test de cointégration.
LECONS A TIRER
 Une politique de libéralisation financière, destinée
à promouvoir le développement financier, ne
doit pas se faire dans n’importe quel
environnement politique et économique
 Développement du système bancaire à travers le
crédit; la culture bancaire,
 Encourager l’expansion des entreprises enfin qu’elles
soient éligibles sur le marché financier;
 Crise fin ralentisse la croiss et aggrave la pauvreté
index
 Economie monétaire moderne: c’est une
économie monétaire avec une forte
transformation de la monnaie fiduciaire
(manuelle) en monnaie scripturale.
 L’asymétrie d’information : offreurs et
demandeurs n’ont pas les mêmes informations
sur le marché suite soit à un aléa moral soit à
l’anti-sélection.

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