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CHAPITRE 1 : FONDEMENT THEORIQUE ET PREUVE EMPIRIQUE

SUR LA RELATION ENTRE LE CYCLE ECONOMIQUE

Dans ce chapitre, il sera question d’analyser dans une première section la revue théorique et
dans une seconde section, la revue empirique sur la relation entre le cycle économique et le
cycle du crédit.

Section 1 : revue de littérature théorique sur le cycle économique et le cycle


du crédit

Cette section sera consacrée à la revue théorique sur la relation entre le cycle économique et le
cycle du crédit. La première partie de cette section abordera la théorie du canal du crédit tandis
que dans la seconde partie nous présenterons le processus cumulatif de Wicksell.

1. La théorie du canal du crédit

Plusieurs analyses ont été effectuées sur la relation entre le cycle du crédit et de l’activité. Aux
nombres de celles-ci, nous pouvons évoquer l’analyse du canal du crédit qui montre que la
contraction de l’offre du crédit entraine celle de l’activité économique car il existe une étroite
corrélation entre celles-ci. Mettant l’accent sur le rôle des asymétries d’information au niveau
des marchés de capitaux dans la transmission d’impulsion monétaire, ce canal s’observe selon
Mishkin (1996) dans les pays où le marché financier n’est pas développé.

Selon Clerc (2001), le crédit joue un rôle macroéconomique important via deux canaux : le
canal strict et le canal large du crédit.

1.1. Le canal strict du crédit

Partant du modèle IS/LM traditionnel et en introduisant les prêts bancaires comme substituts
imparfaits des titres, Bernanke et Blinder (1988) formalise le modèle fondateur du canal strict
du crédit. Ils montrent que l'effet d'une politique monétaire restrictive se transmet à l'économie
réelle par la baisse de l'offre du crédit bancaire.

Ce canal met l’accent sur la position particulière des banques par rapport aux autres
intermédiaires financiers qui, à la fois reçoivent des dépôts et distribuent des crédits. Il met en
exergue l'offre de crédits bancaires, au lieu de ne tenir compte que de la demande de monnaie
des agents non financiers. En effet, la politique monétaire, en agissant sur l’offre de crédit
bancaire peut influencer les décisions de dépenses des agents lorsque les banques ne peuvent
isoler leur activité de prêteur de fonds des chocs de la politique monétaire et si certains
emprunteurs ne peuvent substituer à leurs emprunts bancaires d’autres formes de financement.

Pour Sharpe (1990) et Rajan (1992), l’imparfaite substitution entre les prêts bancaires et les
autres actifs financiers, au niveau des banques et des entreprises est l’hypothèse fondamentale
qui justifie l'importance du crédit bancaire. En effet, la condition pour laquelle une politique
monétaire restrictive affecte l’activité de crédit des banques et de certaines firmes est qu’elles
soient dans l’incapacités de se financer directement sur les marchés afin de compenser la baisse
de l’offre de prêts bancaires. Cela confère donc aux banques un rôle spécial par rapport aux
autres intermédiaires financiers dans l’octroi de financement aux entreprises. Cette situation se
confirme par Kashyap et Stein (1994) qui quant à eux font la différence entre les petites et
grandes banques commerciale dans l’analyse du financement intermédié dans le cycle du crédit.
En effet, selon eux, les problèmes d’asymétrie d’information (anti-sélection, information
imparfaite) poussent les petites banques à limiter leur offre de crédit parce qu’elles trouvent
difficilement des financements externes en cas de restriction monétaire.

Ainsi, Mishkin (1996) souligne qu'une conséquence importante de ce résultat est que la
politique monétaire aura une incidence plus forte sur les dépenses des petites entreprises, qui
dépendent davantage des prêts bancaires, que sur les grandes entreprises qui ont directement
accès aux marchés de capitaux, sans avoir à solliciter les banques.

1.2. Le canal large du crédit

Encore appelé mécanisme de l'accélérateur financier, ce canal se fonde sur l'existence


d'imperfections financières sur les marchés des capitaux. Plus explicitement, il fait le lien entre
les problèmes d’asymétrie d’information rencontré sur le marché de crédit et la prime de de
financement externe, ce dernier étant la différence de coût entre le financement externe et le
financement interne.

Mishkin (1996), soutient qu’il existe une corrélation positive entre la situation financière nette
des entreprises et leurs niveaux d’asymétrie d’information. En effet, un chocs monétaires
restrictif qui détériore la situation nette des entreprises entraine une détérioration de leur
capacité d’emprunt dû à une amplification des problèmes d’antisélection (une dégradation de
la situation nette confère au prêteur une moindre garantie en contrepartie des prêts). Ainsi on assiste
à une contraction des crédits à l’économie et des dépenses d’investissement.
Par contre, lorsqu’une politique monétaire expansive est suivie par une baisse des taux d’intérêt,
les charges d’intérêt des entreprises baissent et leur revenu d’exploitation augmente. Cette
situation conduit à une réduction des problèmes d’asymétrie d’information dû à l’amélioration
du bilan des banques et à l’accroissement des revenus d’exploitation des emprunteurs (Mishkin,
1996). En outre, la baisse des taux d’intérêt directeurs réduit le coût d’usage du capital.
L’impact réel de la politique monétaire expansive initiale est amplifié au-delà des effets
traditionnels associées au canal de taux d’intérêt par la baisse de la prime de financement
externe (liée à l’amélioration des bilans) associée à la réduction du coût d‘usage du capital (liée
à la baisse des taux d’intérêt). En somme, selon l’hypothèse du « canal de bilan », les
changements de la position de la politique monétaire agissent non seulement sur les taux
d’intérêt mais aussi de façon directe ou indirecte sur la situation financière des emprunteurs par
les prix de leurs actifs servant de collatéraux. L’amélioration de la situation financière des
emprunteurs et de la valeur des collatéraux est favorable à l’accroissement des crédits et
inversement. On assiste alors à la propagation et l’amplification des chocs affectant les bilans
sur la sphère réelle de l’économie.

Ainsi, le cycle du crédit, à travers le mécanisme de l’accélérateur financier, exerce un puissant


impact macroéconomique sur la production et la demande effective qui pourrait entraîner des
coûts économiques élevés lorsque les cycles financiers débouchent sur des crises financières.
Selon Aglietta (2017) l'intensité de ce mécanisme dépendrait de « l'ampleur de l'endettement
puis du désendettement au sein du cycle ».

2. L’analyse autrichienne du cycle et le processus cumulatif de Wicksell

D’autres économistes comme ont aussi analysé la relation entre la sphère financière et la sphère
réelle de l’économie. Dans cette partie, nous mettrons à nu ces théories.

2.1. Le processus cumulatif de Wicksell (1936)

Wicksell dans son analyse du processus cumulatif tente de décrire les mécanismes qui lient la
sphère réelle et la sphère monétaire. Il base son analyse sur deux taux d’intérêts, le taux naturel
et le taux monétaire. Le taux naturel désigne le niveau du taux d’intérêt réel qui permet de
maintenir une inflation stable tandis que le taux monétaire désigne le coût payé par les
emprunteurs de monnaie et est déterminé sur le marché de la monnaie et du crédit.

Dans le modèle des processus cumulatifs, l’ecart entre le taux naturel et le taux monétaire
entraine la variation de l’épargne et de l’investissement. Cette variation affecte les demandes
globales de biens de consommations et d’investissement puis le niveau général des prix. Il en
résulte un déséquilibre qui augmente la différence entre taux d'intérêt naturel et taux d'intérêt
monétaire et engendre une variation cumulative et auto-entretenue des prix.

En effet, un taux monétaire supérieur au taux naturel provoque l’inflation et à l’inverse, un taux
monétaire inférieur au taux naturel provoque une déflation. Plus explicitement, lorsque le taux
monétaire est inférieur au taux réel, on observe une forte incitation à investir qui conduit à la
hausse des prix d’investissement et des biens de consommations. L'expansion appelle
l'augmentation de l'investissement. Cette situation se poursuit tant que le taux monétaire est
inférieur au taux naturel. Car dès que le taux monétaire commence à augmenter, on peut
craindre une récession, situation dans laquelle on trouve un surendettement, une forte inflation
et une fuite des capitaux.

2.2.L’analyse autrichienne du cycle

Selon la théorie autrichienne, les cycles économiques ont des origines monétaires. Le crédit
serait la principale cause de déstabilisation du système économique. Selon Mises (1936) la
baisse des taux d’intérêt et l’extension du crédit dû à l’intervention des banques entraine un
boom artificiel. En effet, les banques centrales en baissant leurs taux directeurs incitent les
banques commerciales à étendre considérablement le crédit. Les banques centrales réagissent
en octroyant des fonds au-delà des limites et de leur disponibilité de fond. Ils prêtent même à
des ménages et entreprises peu solvable ou peu rentable. Le taux d’intérêt tombe alors en
dessous de son niveau normal auquel il aurait été maintenu sans l’intervention des banques.
Cette baisse du taux d’intérêt stimule l’activité économique à cause des investissement
importants qui s’en suivent. L’investissement injustifié suite à l’extension du crédit entraine par
la suite la dépression et la crise. Les banques centrales relèvent alors leurs taux directeurs, il
s’en suit un resserrement monétaire et une récession dû à la contraction de la masse monétaire.
Le financement commande donc le développement réel.

Section 2 : revue de littérature empirique sur le cycle économique et le cycle


du crédit

Plusieurs auteurs ont étudié la relation empirique entre le cycle du crédit et le cycle économique.
L’objectif de cette deuxième section est de faire une synthèse de ces différents travaux. Pour ce
faire, nous la subdivisons en deux sous sessions. La première session sera consacrée aux travaux
sur les pays développées et émergeant et la seconde aux pays en développement et l’Afrique.

1. Revue empirique sur la relation entre le cycle du crédit et le cycle économique pour
les pays développés et les pays émergents.

Certains auteurs se sont intéressés à la relation entre le cycle économique et le cycle du crédit
dans les pays développés. ²

1.1. Revue empirique sur la relation entre le cycle du crédit et le cycle économique
pour les pays développés

Aux nombres des travaux effectués sur les pays développés, nous pouvons cités en premier lieu,
le travail d’Ulrike Busch (2012) qui fait une analyse de Co-mouvement entre les Cycles de
crédit et cycles économiques en Allemagne. Pour ce faire, il utilise un modèle DSGE et deux
approches à savoir les corrélations croisées et une méthode inter-spectrale sur la période 1979
à 2011. Il en ressort qu’il existe une relation étroite entre les cycles économiques à moyen terme
et les cycles du crédit.

Par ailleurs, Silvana Bartoletto et al. (2013) font une analyse des cycles économiques, cycles
de crédit et avoirs bancaires d'obligations souveraine en Italie sur la période 1863-2013.Il en
ressort de cette étude que le crédit et le cycle économique sont mal synchronisés, en particulier
à moyen terme et que dans le cycle court, le cycle économique devance celui du crédit. De plus,
le Co-mouvement du crédit et du cycle économique augmente lorsque le crédit incarne les
obligations publiques détenues par les banques, un financement bancaire du secteur public.

De plus, Sanvi Avouyi-Dovi et al. (2006) font une analyse des Co-mouvements entre les
variables réelles et financières dans trois pays membres de l'UE (la République tchèque, la
Hongrie et la Pologne) et la zone euro. Ils adoptent trois approches différentes : identification
de points de retournement des séries et évaluation d’un indice de concordance ; décomposition
et comparaison des différentes composantes cycliques des séries ; enfin, calcul des corrélations
dynamiques entre les variables. Comme résultats, ils constatent une convergence des cycles
réels que des cycles financiers entre ces 3 pays. Il n’existe pas une forte dépendance entre crédits
et la production industrielle dans tous les pays ; cependant, il apparaît que la politique monétaire
lisse la distribution du crédit au cours des cycles.

Bruno Chiarini et al. (2015) proposent quant à eux une datation conjointe du cycle des affaires
et du crédit italien sur un horizon historique en utilisant la définition classique utilisée par le
NBER et introduite par Burns et Mitchell (1946) et un algorithme de datation simple à la Bry
et Boschan (1971). Comme résultat, ils constatent une mauvaise synchronisation du crédit et
du cycle économique surtout à moyen terme avec des phases de recessions plus grave quand
les contractions réelles et le crédit se chevauchent avec une avance du cycle économique sur le
cycle du crédit.

Meriem HASSAD et al. (2007) analysent l’évolution du degré de synchronisation des cycles
réels et du crédit entre la Tunisie, le Maroc et la Zone Euro avant et après l’accord d’association
avec l’Union Européenne. Pour faire, ils ont utilisé trois techniques qui sont : une analyse des
points de retournements obtenu avec l’algorithme Bry et Boshan (1971), ensuite un calcul des
corrélations entre les composantes cycliques et une étude des corrélations entre les composantes
permanentes. Cette étude à montrer une augmentation du degré de concordance entre la Tunisie
et la Zone Euro après la signature de l’accord d’association. Le calcul des matrices de
corrélations montre que la transmission des chocs d’activité est de plus en plus rapide.

Bucher et al. (2013) étudie l’impact de la volatilité du cycle économique sur les sources de
financement internes et externes des banques en Allemagne. Ils soutiennent que la croissance
excessive du crédit, les cycles de crédit et les faillites bancaires sont des phénomènes liés à des
modèles distincts d'options de financement des banques au cours du cycle.

La plupart des travaux montrent une procyclicité entre le crédit et l’activité dans les pays
développés, qu’en est-il des pays émergents ?

1.2. Revue empirique sur la relation entre le cycle du crédit et le cycle économique
pour les pays émergents

Au nombre des études portant sur la relation entre le cycle économique et le cycle du crédit
dans les pays émergent, nous avons énuméré ces travaux ci-dessous.

En premier lieu, Seema Saini et al. (2021) étudient la dynamique du cycle économique et du
cycle du crédit aux niveaux agrégés et désagrégés en inde. Pour ce faire, ils utilisent à la fois
l’approche paramétrique et l’approche non paramétrique pour l’identification des différents
cycles et font une analyse de la synchronisation entre cycle. Comme résultat, ils constatent que
les cycles du crédit et de l’activité sont procyclique pendant la période de crise et le cycle
économique précède celui du crédit au sens agrégé et désagrégé. On note cependant que
l’analyse aux niveaux sectoriel et industriel présente une asymétrie, certains secteurs présentant
des effets anticycliques.
Par ailleurs, Akinboade et Makina (2010) constatent que la croissance du crédit des banques
sud-africaines est procyclique au cycle économique dans leur étude de la relation entre les prêts
bancaires et le cycle économique en Afrique du Sud.

Aussi, Bahadir et al. (2012) analyse les effets différentiels de la dynamique du crédit des
ménages et des entreprises sur les cycles économiques dans les économies de marché
émergentes. Ils utilisent des données turques trimestrielles pour la période 1999-2011 et
constatent une forte corrélation positive du crédit aux ménages avec la production et le taux de
change réel et une corrélation négative avec les exportations nettes.

Nous constatons une corrélation entre cycle économique et cycle du crédit dans les pays
émergents. A présent, nous verrons cette relation dans les pays en développement et en Afrique.

2. Revue de littérature empirique sur la relation entre le cycle économique et le cycle


du crédit dans les pays en developpement et en Afrique

Cette section sera consacrée d’une part à l’analyse des travaux effectués d’une part sur les pays
en développement et d’autres d’autre part sur les pays d’Afrique.

2.1. Revue de littérature empirique sur la relation entre le cycle économique et le cycle
du crédit dans les pays en dévéloppement hors Afrique

Gómez-González et al. (2014) font une estimation des cycles de crédit et du PIB pour trois
économies latino-américaines et étudions leur relation dans le domaine fréquentiel. Pour ce
faire ils calculent les statistiques de cohérence entre les cycles du crédit et du PIB effectuent
des tests de causalité de type Granger dans le domaine fréquentiel. Ils constatent qu’entre ses
deux cycles, les corrélations les plus élevées sont obtenues dans les fréquences à moyen terme
et trouvent des preuves de causalité allant des cycles de crédit aux cycles de PIB dans les trois
économies.
Aussi, Alain MAURIN (2018) fait une étude des cycles économiques dans le bassin Caraïbe en
considérant les cas particuliers de la Barbade, la Jamaïque et Trinidad-et-Tobago. En premier
lieu, il a recours à des méthodes qui font consensus dans la littérature pour identifier les points
de retournement du cycle des affaires et du cycle de croissance et établir une description de
leurs principales caractéristiques empiriques. En second lieu, il compare les phases des cycles
obtenus pour ces trois pays et à examiner également leur synchronisation avec celles d’autres
pays.
2.2. Revue empirique sur la relation entre le cycle du crédit et le cycle économique
pour les pays d’Afrique

N’Guessan Béranger (2006) dans son analyse des Co-mouvements entre le crédit et l'activité
économique dans l'UEMOA, aboutit au résultat selon lequel les cycles économiques et les
cycles du crédit sont parfaitement synchronisés avec des spécificités entres les pays dont la côte
d’ivoire ou le comportement procyclique entre du crédit est contemporain. Il utilise des
méthodes non paramétriques telles que : l'indice de synchronisation, proposé par Harding et
Pagan (2002), de l'analyse des corrélations croisées entre les composantes cycliques et de
l'estimation d'une relation économétrique entre les deux cycles sur une période allant de 1970
à 2010.

Aussi, les travaux de Mouakassa et al. (2017) méritent aussi d’être cité. Elles tentent de montrer
que l’offre de crédit entretient les fluctuations économiques dans la CEMAC. Pour ce faire,
elles utilisent un modèle a correction d’erreur en version ADRL. Il en ressort qu’au cours de
considérée (1980- 2016), l’offre de crédit et l’activité sont en parfaite concordance avec une
influence positive de l’offre du crédit sur le cycle économique. Cependant, l’IPC et le spread
de taux d’intérêt contribuent négativement et significativement à l’explication des cycles
économiques dans cette union monétaire.

Par ailleurs, Gbenou (2021) a réexaminé l'impact d'une modification des taux du marché
monétaire et des crédits à l'économie sur la production et l'inflation. Il a utilisé pour ce faire
deux (2) approches dont celles des modèles à retards échelonnés (modèles ARDL) et Bayésien
Vectoriel Autorégressif augmenté de variables exogènes (BPVAR-X) sur un panel de données
agrégées de huit pays de l’UEMOA ainsi que l'approche par les modèles de panel dynamique à
effets fixes sur des séries individuelles des banques. Comme résultat, on peut noter qu’une
hausse du taux du marché monétaire a un effet négatif sur le la croissance et l’inflation
contrairement aux crédits à l’économie qui ont un effet significativement positif avec un impact
plus élevé que celui du taux du marché monétaire.

D’autre part, dans leurs recherches, Bita et al. (2017) étudient les éléments macroéconomiques
explicatifs de la demande de crédit bancaire. Pour ce faire, ils utilisent des données couvrant la
période 1980-2014. A l’aide de la méthode des moindres carrés ordinaires (MCO), les résultats
économétriques ont révélé que le taux de croissance économique affecte positivement la
demande de crédit bancaire. Par contre, le taux d’inflation et le taux d’investissement
n’influencent pas la demande de crédit bancaire.
Fiti et al. (2016) étudient la relation entre les prix des matières premières et le credit au secteur
privé au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire et au Niger et trouvent une forte relation entre le crédit
au secteur privé et les matières premières sur le long terme, suggérant que le crédit est sensible
aux chocs sur les matières premières.

A ce stade de notre réflexion, il est important de présenter le cadre dans lequel s’opère le lien
entre le cycle économique et le cycle du crédit. C’est celui de la politique monétaire.

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