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Introduction
7. La politique budgétaire
Conclusion
Le système financier assure l'intermédiation entre les deux types
d’agents, les agents à capacités de financement et les agents à
besoin de financement suivant en cela deux modes de financement,
direct ou indirect. Dans la finance directe, le financement se passe
sur le marché financier, lieu où s’échangent les valeurs mobilières
(action, obligation, etc.) émises par les agents non financiers à
capacités de financement. Dans la finance indirecte, une institution
financière (la banque notamment) joue le rôle d’intermédiaire.
Le système financier permet la facilitation des échanges en
facilitant les paiements et en apportant une dimension intemporelle
par l'accès au crédit. Il permet également la mobilisation de l'épargne
et la production des informations sur les investissements rentables et
sur les capacités d'endettement des agents. Il donne des possibilités
de répartition du risque en permettant aux agents de détenir des
portefeuilles diversifiés.
Avant les années 80, l’Etat occupait une place prédominante dans
ce système. Aujourd’hui le cadre national s’estompe au profit de
l’intégration régionale. Les systèmes financiers sont composés de
marchés financiers, de banques, d’autorités réglementaires, etc. Ce
changement de structure est-il le vrai responsable des crises qu'a
connues le monde durant ces quatre dernières décennies ? La crise
financière de 2008 par exemple, a montré la faiblesse des théories
dominantes actuelles basées sur la déréglementation, la capacité du
système à s’auto réguler et le comportement rationnel des acteurs
économiques. La question qui se pose est quel est le degré de
pertinence et d’efficacité des interventions des Etats dans l'économie
de manière générale et dans le système financier en particulier et
précisément dans des situation de crises.
Encadré 8
Qu’est-ce qu’un système financier
efficace ?
1
La théorie du Choix Public peut être résumé en trois points,
l'individualisme méthodologique, le choix rationnel et la
politique comme échange. Cette école montre l'inefficacité publique,
Notamment dans le domaine des dépenses publiques, et elle montre que le
développement des interventions publiques ne s'explique pas par l'intérêt
général, mais par les intérêts de certains groupes sociaux.
6. Etats et trajectoires des pays en développement
7. La politique budgétaire
7.1. L’équilibre budgétaire
Taux
d’intérêt S2 S1
r1
ro
I(r)
r1 B
I2
A
r1 I1
I, S
Sr
I2
A
I1
I, S
Dans une étude faite par Jérôme Creel, Éric Heyer et Mathieu
Plane3les auteurs concluent que l’impact sur l’activité des politiques
budgétaires diffèrent, d’une part, en fonction des instruments utilisés
(dépenses publiques, baisse d’impôts…), des horizons de prévision,
de la taille des pays et de leur structure productive et fiscale. L’impact
de toute politique économique variera selon la position de l’économie
dans le cycle.
Encadré 9
Rôle de l’Etat dans le financement de
l’économie
Le nouveau rapport de la Banque mondial (Global Financial
Development Report), (2012), pose la problématique du rôle
de l’Etat dans le secteur financier et le meilleur équilibre entre
le soutien au crédit et l’aide d’urgence en faveur des banques.
Le rapport examine le comportement des systèmes financiers
durant la crise financière mondiale. En abordant la question
des banques publiques, le rapport montre que dans certains
pays comme le Chili, la Tunisie, L’Inde, etc., les autorités ont
injecté des capitaux dans les banques publiques pour servir de
prêts aux entreprises (PME) et aux exportateurs. Certaines
banques d’Etat ont continué d’octroyer des crédits au risque
d’évincer les banques privées. Le rapport pointe le doigt sur
les risques inhérents à de telles pratiques et recommande aux
pays d’analyser les risques posés par les banques publiques.
Pour une évaluation des Etats dans leurs activités de
réglementation et de supervision, le rapport note que certains
pays ont adopté des politiques prudentes, ce qui les a mis à
l’abri des risques, c’est le cas notamment de la Malaisie et du
Pérou. En Australie, au Canada et à Singapour, les
supervisions ont été efficaces. Par contre, d’autres pays,
notamment en Europe et en Asie centrale, ont été largement
touchés par la crise. Ce ci est dû au fait que ces pays
acceptaient des définitions du capital moins strictes, faisaient
preuve de moins de rigueur dans le calcul des normes de
fonds propres au regard des risques de crédit.
Conclusion