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PROBLEMES ECONOMIQUES CONTEMPORAINS

CHAPITRE 1 : LA GLOBALISATION FINANCIERE

L’un des phénomènes marquant de l’économie contemporaine est la montée en puissance de la finance
internationale dans un contexte de globalisation.
La globalisation financière est un processus d’interconnexion des marchés de capitaux au niveau national et
international conduisant à l’émergence d’un marché unifié de l’argent à l’échelle planétaire.
Elle s’inscrit dans un processus historique long et complexe conduisant à la mondialisation de l’économie. Ses
causes sont multiples d’ordre politique, démographique, et technologique. Elle a donné lieu à des analyses
divergentes plus ou moins optimistes quant à ses effets sur le fonctionnement de l’économie mondiale ; toutefois,
pour les pays en développement cette globalisation financière ne les a pas facilités la tâche dans la recherche des
capitaux nécessaire au financement de leur activités de développement. Pour ces derniers, ce mouvement de
libéralisation des capitaux a été surtout guidé par la volonté des satisfaire les intérêts des pays industrialisés qui
continus de financer leur investissement et leur déficit budgétaire par les capitaux issus des marchés financiers
internationaux. De plus ses inquiétudes ne sont en fait qu’un aspect d’un mécontentement plus large envers la
globalisation financière.
Il y a néanmoins un consensus sur la nécessité d’une reforme de l’architecture financière internationale afin
d’adopter celle-ci à la globalisation des marchés des capitaux et aux multiples besoins formulés par les différents
acteurs.
La globalisation financière est au cœur du mouvement de mondialisation et ainsi le point de départ d’un triple
processus : décloisonnement, dérégulation, désintermédiation. On parle de la révolution trois D.

1. La révolution des trois D


A. La Dérégulation
Elle s’inscrit dans un mouvement apparu principalement aux USA au début des années 80. Mouvement annoncé
par l’administration REAGAN et donc le relai a été pris en Europe en particulier dans le groupement TATCHER.
Ce mouvement trouve son fondement philosophique repose sur l’idée que l’activité humaine produit d’autant plus
d’effet bénéfique qu’elle est mue par la liberté et la recherche de l’intérêt individuel. L’avènement sur la scène
politique de ces gouvernements marque le triomphe des idées libérales. Sur le plan politique, le triomphe de la
révolution libérale postule que l’économie ne peut atteindre son optimum que si les forces du marché ne sont
libérés de certaines contraintes.
Ces contraintes trouvent leur traduction dans l’ensemble des règlementations (qui constitue un véritable garant
générateur d’importantes transactions qui opèrent les charges et les coûts notamment des entreprises et pèse
négativement sur le rendement des facteurs et la rentabilité des entreprises).
Sur le plan financier, ce nouveau comportement va conduire à la remise en cause du dispositif règlementaire des
USA à la suite de la crise de 1929. Ainsi, sont remise en question les lois relatives à l’organisation des banques
et à l’activité bancaire ; au mouvement des capitaux à l’intérieur et entre les places financières, aux conditions
d’émissions des titres et à l’accès du marché. Ce mouvement de remise en cause avec les mutations que
connaissent les organisations des marchés à pour rôle la conduite de la politique monétaire.
La refonte de la place financière de Londres constitue ainsi le point de départ de ce qu’on appelé le Big-Bang
financier : celui-ci libéralise totalement les transactions financières ainsi que le mouvement des capitaux d’une
place financière à l’autre.
Au total, la dérégulation consiste à abolir les règlementations entravant la liberté dans les opérations
financières internationales.
B. Le Décloisonnement
Il correspond à la suppression des frontières nationale entre les marchés et à l’intérieur des marchés, à l’éclatement
des compartiments existants.
C. La désintermédiation
La forte expansion des places financières s’accompagne d’une mutation du rôle des intermédiaires financiers, en
particulier les banques. Ceux-ci, se concentrent de moins en moins au financement direct par la monnaie de crédit
pour privilégier les opérations de mobilisation de l’épargne sur les marchés en assurant les émissions et
placements des titres. Les activités de services prennent ainsi le pas sur les activités traditionnelle de crédits.
En somme, la désintermédiation traduit le développement de la finance direct par rapport au financement
indirect c’est-à-dire le recours de plus en plus important pour toute opérations de placement d’emprunt aux
marchés financiers internationaux sans passer par les intermédiaires financiers et bancaire. En d’autres termes :
elle va de paire avec le développement prodigieux de la finance directe par rapport à la finance indirect.
• Cette globalisation financière c’est approfondi dans les années 90 avec le développement des marchés
financiers dans un petit nombre de pays en développement où en transition (pays émergents). Il est
aujourd’hui possible à un épargnant Japonais ou Français de confier son épargne à une compagnie
d’assurance vie qui placera une petite partie dans les actions d’une entreprise Thaïlandaise qui financera
ses investissements à moindre coûts.
• Le développement de la sphère financière a été sans commune mesure avec celle de la sphère réelle. En
2001 plus de 1200 milliards de dollars ont été échangés chaque jour sur le marché de change, alors que
les exportations mondiales des marchandises et services s’élevaient à 7442 milliards de dollars l’année
entière.
2. Les acteurs de la globalisation financière
Les participants des marchés financiers sont extrêmement variés. Parmi les plus important nous avons :
A. Les banques (commerciales et d’investissement)
Qui, soient échangent de la liquidité, soit placent à titre d’intermédiaires les actions et les obligations.
B. Les investisseurs institutionnels
Aux USA en particulier, les fonds de pensions (pension fond) et les fonds de placement (mutual fonds) drainent
et son énorme près de 8 milliards de dollars notamment pour ses derniers, en collectant les retraites des salariés,
leurs activités consistent à chercher la meilleure rémunération en optimisant la gestion du portefeuille sur la base
du couple risque/rendement. De ce fait, les investisseurs institutionnelles même s’ils ont une préférence nationale
(70-85% en grande bretagne et au Japon ; 88% en France ; 90% USA) sont gérés par les professionnelles avertis
qui ne cesse de restructurer leurs portefeuilles au gré des anticipations sur les rendements et les aléas du marché
mondiale de la finance.
C. Les entreprises
Elles ont désormais accès au marché monétaire et au marché financier (actions et obligations). Elles agissent non
seulement par les opérations publiques d’achat, mais aussi en développant leurs propres activités de placement,
de couverture, et même de spéculation. En particulier, les grands groupes multinationaux ont des moyens
financiers considérable qui leur permet de rivaliser et même parfois de surplanter les organismes purement
financiers.
D. Les banques centrales
Elles interviennent par les politiques monétaires et la mise en œuvre de la règlementation prudentielle qui impose
aux banques et établissements financiers certains ratios de liquidité et de solvabilité. Le contrôle des banques et
des marchés financiers est nécessaire que ceux-ci sont soumis à des comportements mimétiques lorsqu’ils se
mettent ensemble soumettent le système à un risque notable de contagions sur la base d’un effet de domino qui,
de proche en proche est susceptible de déstabiliser le système.

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