Vous êtes sur la page 1sur 29

La finance au service

de l’économie

Réalisé Encadré par


par :
El guerouani safia Mr:EL MARZOUKI
ABDENEBI

Année universitaire 2022/2023


UN Chapitre1: SIÈCLE DE FINANCE : DE LA PREMIÈRE
MONDIALISATION À LA GLOBALISATION DES MARCHÉS

Chapitre2 :COMPRENDRE LES MARCHÉS FINANCIERS EN 2016

PLAN
Chapitre3 :INVESTISSEURS, ASSUREURS ET BANQUES FACE À LA
POLITIQUE DES TAUX D’INTÉRÊT ZÉRO
La finance c'est surtout la discipline qui permet de maximiser la création
de la  valeur de l'entreprise par l'investissement et le placement et essaie de
déterminer les financement nécessaire à l entreprise en veillant à baisser
les coût et à trouver  les bonnes options de financement selon la situation
où se trouve l'entreprise afin de maximiser sa valeur
on peut a résumer donc la finance en une phrase: la création de richesse
nécessitent des investissement qui doivent être financer et qui doivent être
suffisamment rentable ; ce si dit les principe concept de l'entreprise c'est
la création de richesse /répartition des richesse ; investissement ;
INTRODUCTION
financement et rentabilité. Le secteur de la finance représente en France
près de 3 % de la valeur ajoutée totale et contribue à près de 5 % de
l’ensemble des prélèvements obligatoires. En zone euro, les banques
nationales détiennent en moyenne environ 25 % de la dette de leur pays.
La détention de cette dette s’est internationalisée. Alors que, en 1993, seul
un tiers de la dette publique française était détenu par des non-résidents,
l’Agence France Trésor évalue la part de ces derniers à environ 62 % à la
La mondialisation financière caractérise un processus
d’intégration des marchés financiers internationaux sous le
double impact de la libéralisation financière internationale et de
UN SIÈCLE DE l’accroissement de la mobilité internationale des capitaux
FINANCE : DE LA
PREMIÈRE Tout lecteur familier des romans de la fin du 19 e siècle, ou tout

MONDIALISATION À historien ayant eu l’occasion de travailler avec des documents

LA GLOBALISATION financiers ou des recueils de statistiques de cette période, ne peut

DES MARCHÉS qu’être frappé par l’étendue des liens financiers au sein de l’Europe,
et entre l’Europe et d’autres continents (en particulier l’Amérique et
l’Asie) avant la Première Guerre mondiale
I. Les grandes étapes de la mondialisation financière de 1870 aux années 1970
1) 1870-1913 : la première mondialisation financière

C’est à partir des années 1870-1880 que les flux de capitaux internationaux connaissent une croissance
importante, ces flux (sortants) représentent 20% du PIB mondial à la veille de la Première Guerre
mondiale (un tel niveau ne sera observé à nouveau qu’un siècle plus tard, dans les années 1990). Les
investissements de portefeuille l’emportent largement (80% des flux de capitaux sortants) sur les
Investissements Directs à l’Etranger (IDE) : il s’agit essentiellement de capitaux à long terme (titres de la
dette publique, titres de sociétés de chemins de fer).
Ces flux proviennent principalement des pays européens (50% pour l’Angleterre) et se dirigent
notamment vers les pays neufs : l’Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada), l’Argentine, l’Australie.
Parmi les facteurs explicatifs de cette première mondialisation financière : la généralisation de l’étalon-
or, le développement du commerce international, l’essor des communications.
2) De la première guerre mondiale aux années 1970 : un recul de la mondialisation financière

L’intégration des marchés financiers au cours des vingt dernières années représente l’aspect le plus spectaculaire
de la mondialisation. Le système de Bretton Woods créé après la seconde guerre mondiale était fondé sur des
comptes des mouvements de capitaux fermés et des taux de change fixes. Alors que la libéralisation graduelle du
commerce et des IDE démarrait, la mondialisation financière ne figurait pas encore à l’ordre du jour. Les marchés
financiers nationaux demeuraient séparés. C’est en 1973 qu’intervinrent les premiers changements, avec la rupture
du système de Bretton Woods. Toutefois, celle-ci n’entraîna pas aussitôt une course effrénée à la libéralisation des
mouvements de capitaux. Le phénomène ne débuta dans les pays industrialisés qu’au début des années quatre-
vingt, avec une augmentation subséquente des mouvements de capitaux entre ces pays. Comme cela a été rappelé,
«le système monétaire mondial a été soumis d’un seul coup à trois révolutions: la déréglementation,
l’internationalisation et l’innovation». La libéralisation financière a créé un environnement propice à une mobilité
accrue des capitaux. Toutefois, l’augmentation des mouvements de capitaux a aussi été fortement stimulée par la
révolution des technologies de l’information
Sur les marchés de capitaux, la première mondialisation a vu l’intégration croissante des marchés financiers des
pays avancés. Cette intégration financière a été favorisée par la stabilité des changes qu’autorisait le système de
l’étalon or. Les destinataires des flux de capitaux présentent des caractéristiques communes d’une vague de
mondialisation à l’autre : les investissements se dirigent vers les pays riches en ressources naturelles, disposant
d’une main-d’œuvre formée et bénéficiant de coûts de transport limités et d’un cadre institutionnel favorable au
recouvrement des créances. Lors de la première mondialisation, les flux de capitaux internationaux ont été
favorisés par la baisse du risque de change et des coûts de transaction liée à l’étalon or

L’intégration financière (autrement dit le degré d’internationalisation des échanges financiers) est souvent mesurée
par les économistes au moyen de trois principaux indicateurs. Tout d’abord la corrélation entre les mouvements
d’épargne et d’investissement au sein d’un pays. Si cette corrélation est élevée alors cela signifie que le pays est peu
intégré au reste du monde car il finance principalement son investissement par de l’épargne national Une deuxième
mesure consiste à rapporter au produit intérieur brut (PIB) le stock d’actifs et de passifs étrangers d’un pays. Une
valeur élevée de ce ratio signifie que le pays est ouvert financièrement car il emprunte (passif) ou investit (actif)
beaucoup à l’étranger. Enfin une troisième mesure – peu utilisée dans les travaux historiques en raison d’un manque
de données – consiste à rapporter au PIB les flux de capitaux étrangers. Ces différentes mesures concordent pour
affirmer que la mondialisation financière retrouva au cours des années 1990 son niveau de 1914
II. Depuis les années 1970 : la seconde globalisation financière

Le tournant des années 1970 : éclatement du système de Bretton Woods, chocs pétroliers et tournant
de la politique monétaire aux Etats-Unis

Les chocs pétroliers (prix du pétrole multipliés par 4 en 1973, par 3 en 1979) conduisent les pays de
l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) , dont la capacité d’absorption est faible, à réaliser
des placements, essentiellement sous forme liquide (80% du total), auprès des banques occidentales,
américaines en particulier. Le « recyclage des pétrodollars » servira notamment à alimenter des prêts, à
moyen et long termes, accordés aux PED. Les chocs pétroliers vont ainsi être à l’origine de flux de
capitaux internationaux importants

Un autre événement ayant stimulé, de manière plus structurelle, la mondialisation financière est l’éclatement
du système de Bretton Woods, donc le passage à un système de changes flottants. Dans ce contexte, les
opérations de change, principalement des opérations financières de couverture (risque de change lié à la
volatilité) et de spéculation , vont connaître une croissance rapide, nettement supérieure à celle des
opérations liées aux transactions commerciales qui dominaient jusqu’alors.
Bretton Woods Accords économiques, en vigueur
entre 1944 et 1971, ayant dessiné les grandes lignes
du système financier international, organisé autour du
dollar comme monnaie de référence

Enfin, l’envolée des taux d’intérêt aux Etats-Unis (lutte contre l’inflation) après l’arrivée de Paul
Volcker à la tête de la Réserve fédérale (près de 20% en 1980-81) ainsi que l’apparition de déficits
publics dans certains pays avancés et la crise de la dette dans les PED en 1982 (défaut de paiement du
Mexique) vont être un facteur supplémentaire d’accélération de la mobilité des capitaux internationaux
puisqu’elles vont impliquer une réorientation de ces capitaux, principalement vers les Etats-Unis
I. Les effets économiques de la mondialisation financière :

Lors de la première mondialisation, les flux de capitaux ont facilité l’industrialisation et les transferts de technologie
vers les pays de peuplement européen, et favorisé l’affirmation des États-Unis comme puissance mondiale. Un quart
des flux se dirigeait ainsi vers l’Amérique du nord, principalement les États-Unis tandis que les investissements en
Amérique latine étaient majoritairement destinés aux pays les plus développés du continent : 60 % des flux à
destination de l’Amérique latine se dirigeaient vers l’Argentine et l’Uruguay.

Un autre argument en faveur du développement des marchés financiers, donc de la globalisation financière, réside dans
la diversification des portefeuilles d’actifs que ce développement permet en étendant l’offre de placements. Les
travaux de Markowitz (1952), prix Nobel en 1990, et de Tobin (1958), dans le cadre de la théorie des choix de
portefeuille, ont en effet montré que la diversification d’un portefeuille.
Notons que la pression exercée sur les politiques budgétaires est d’autant plus forte que les capitaux sont mobiles
internationalement, ce qui a de fortes chances d’être le cas dans des pays pour lesquels la dette publique est détenue à
70% (cas de la France) voire à 80% (cas du Portugal ou de l’Irlande) par des non-résidents.
D’autre part, ces marchés financiers sanctionneraient également, via des sorties de capitaux, les politiques monétaires
favorisant l’inflation, dans la mesure où les créanciers ont une aversion pour l’inflation, laquelle érode la valeur réelle
des actifs (en supposant que les prix nominaux des actifs n’augmentent pas plus vite que l’inflation).
l’influence des marchés financiers irait même au-delà dans le domaine de la politique monétaire puisqu’ils affirment
que l’indépendance des banques, censée favoriser la mise en œuvre de politiques monétaires de lutte contre l’inflation,
a été « indéniablement acquise sous la pression des marchés ». En généralisant encore d’avantage, la discipline de
marché, via la sanction potentielle que constituent des sorties de capitaux, est susceptible de s’exercer sur toutes les
politiques économiques, conjoncturelles et structurelles, mais aussi sur les politiques sociales. Et, sous condition que
cette discipline favorise la stabilité macroéconomique et la croissance économique, la financiarisation serait une source
d’efficacité économique parce qu’elle serait une source d’efficacité de l’action des Etats.
Les marchés financiers ont connu, en 2016, plusieurs épisodes de
stress, avec de forts mouvements de prix et des pics de volatilité
expliqués par la multiplication de nouvelles inattendues que les prix
des actifs ont dû intégrer durant l’année – tels les résultats du

COMPRENDRE LES referendum britannique ou l’élection présidentielle américaine –


mais aussi par la difficulté des marchés à évaluer à leur juste valeur
MARCHÉS
les actifs, dans un environnement marqué par des politiques
FINANCIERS EN
monétaires expansionnistes
2016
Les marchés d’actions et de dette obligataire à haut rendement
au cœur des turbulences
Indice de volatilité des indices boursiers (en %
Le suivi des conditions de volatilité montre que chacune des corrections
observées sur les marchés d’actions s’est accompagnée d’une forte
augmentation de la volatilité, notamment en Europe . Les données
montrent que si la volatilité reste à un niveau relativement bas jusqu’au
début de l’année 2015, elle augmente sensiblement au second semestre et
début 2016 avec des épisodes de pics de volatilité et des niveaux jamais
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
atteints depuis 2011, au plus fort de la crise des dettes souveraines
européennes. Cette évolution touche par ailleurs l’ensemble des places
boursières, comme en témoigne l’évolution des différents indices de
volatilité considérés. De plus, une analyse de l’évolution du indice de la
boursiers qui mesure la capacité du marché à proposer des couvertures de
volatilité et qui atteint un niveau moyen de 87 au début d’année 2016
contre 75 en 2006, montre un risque important de matérialisation de
nouveaux épisodes de pics de volatilité.
Les émissions obligataires corporate sont restées dynamiques, à l’exception du segment du high yield

Malgré la dégradation de la perception du risque de crédit et l’augmentation induite des spreads


obligataires observées en 2015, les émissions d’obligations sont restées soutenues en 2015, et sur les
premiers mois de l’année 2016.

Le constat général d’une bonne tenue des émissions obligataires masque des évolutions contrastées selon les
segments de marché et, en particulier, la notation des titres. En effet, si les émissions de titres de dette jugées de
bonne qualité (notées en catégorie investissement) sont restées dynamiques, faisant office au plus fort des
turbulences de valeurs refuges, les émissions d’obligations spéculatives se sont en revanche repliées, notamment
aux États-Unis. À cet égard, la remontée des cours du pétrole début 2016 a permis de relâcher la contrainte de
solvabilité des émetteurs américains du secteur de l’énergie, à l’origine, sinon d’un retournement de tendance, du
moins d’un raffermissement
au début du second trimestre. Les émissions en France et, plus généralement, en Europe ont présenté un profil
quelque peu différent, avec un très net ralentissement au second semestre 2015, ce dernier étant par ailleurs plus
marqué pour les émissions en devises. Les émissions par les entreprises françaises se sont ainsi inscrites en
baisse de 35 % à 57 milliards d’euros. Cette tendance s’est interrompue à la fin du premier trimestre 2006, à la
suite de l'annonce de la BCE d’élargir des rachats d’actifs aux obligations corporate notées investment grade, qui
a bénéficié à l’ensemble du marché
Sur les marchés émergents, les émissions obligataires sont restées soutenues malgré la forte volatilité des marchés
et la détérioration de l’environnement économique. Paradoxalement, c’est le cas en Chine, où le recours au marché
a fortement progressé, malgré les craintes liées au ralentissement de la croissance économique .

les marchés d’obligations ont également connu des mouvements de grande ampleur à l’image du taux à 10 ans
français qui a connu une violente remontée entre avril et juin 2015 en passant de 0,35 % à 1,30 %. Cette phase
correspondait à une correction de la tendance baissière engagée depuis plusieurs trimestres dans un mouvement de
fuite vers la qualité alimenté par les inquiétudes sur la croissance mondiale. La tendance baissière observée depuis
le début de la mise en place de la politique monétaire de la Banque centrale
L’impact du Brexit sur le financement de l’économie par le marché

L’ouverture des négociations au Conseil européen sur les modalités de sortie du Royaume-Uni de l’Union
européenne suite au référendum du 23 juin 2016, du fait de leur durée24 et compte tenu de la taille du secteur
financier outre-Manche, devrait avoir des conséquences majeures sur les marchés européens. La première, très
immédiate, serait une augmentation significative et durable de la volatilité sur les marchés financiers européens
sur l’ensemble des classes d’actifs -mouvement d’ailleurs déjà nettement perceptible à l’approche du référendum-
face à l’incertitude entourant le contenu de l’accord. Il n’est également pas à exclure que le référendum au
Royaume-Uni alimente les craintes que d’autres pays de l’Union s’engagent dans des voies similaires, faisant
réémerger un risque de dislocation de la zone euro, avec pour conséquence des sorties de capitaux et une
dégradation des conditions de financement, renforçant au passage la probabilité que les banques centrales, dont la
Banque d’Angleterre, maintiennent des politiques monétaires accommodantes.
INVESTISSEURS, ASSUREURS ET BANQUES
FACE À LA POLITIQUE DES TAUX D’INTÉRÊT
ZÉRO
Le 10 mars 2016, la Banque centrale européenne (BCE) a pris trois décisions importantes pour stimuler
une nouvelle fois le crédit dans la zone euro afin de relancer la croissance économique et de lutter
contre une éventuelle déflation
Premièrement, elle a abaissé ses principaux taux directeurs. Le taux de refinancement, c’est-à-dire le
taux d’intérêt auquel les banques commerciales s’endettent auprès de la BCE, est désormais fixé à 0
%. Il est encadré par le taux de prêt marginal à 0,25 % et le taux de dépôt à – 0,4 %.

Deuxièmement, la BCE a augmenté son programme mensuel d’achat des dettes publiques
(quantitative easing) de 60 milliards à 80 milliards d’euros et l’a étendu aux obligations
d’entreprises non financières (investment grade )

Troisièmement, elle accorde aux banques commerciales de nouveaux crédits (targeted long-term
refinancing operations – TLTRO) dont les taux d’intérêt pourront être négatifs, jusqu’à – 0,4 %, si les
établissements de crédit utilisent ces crédits pour prêter plus aux ménages et aux entreprises d’ici à janvier
2018
Les effets des taux zéro

À l’automne 2016, l’État français emprunte à taux négatif sur les marchés jusqu’à cinq ans inclus et à taux très
faibles à horizons plus longs. De grandes entreprises françaises parviennent elles aussi à emprunter à taux négatifs
sur les marchés, tandis que les ménages empruntent (ou renégocient leurs emprunts passés) à des taux inférieurs à
2 %.
Les déterminants des taux d’intérêt sont largement européens et mondiaux  : politiques monétaires, ralentissement
de la productivité et excès d’épargne. À court terme, la politique économique française a peu de prise sur les taux,
tandis que la politique monétaire européenne joue un rôle important. À plus long terme, les taux des emprunts
publics dépendent naturellement de la signature de l’État français, mais tant que celle-ci n’est pas remise en cause,
ces taux restent essentiellement déterminés par des facteurs mondiaux et européens1. Au niveau européen, les taux
d’intérêt extrêmement bas sont le symptôme d’une économie déprimée dans plusieurs pays de la zone euro, qu’il
s’agisse de la demande agrégée à court terme ou des perspectives de croissance à long terme. Pour la France,
toutefois, les taux bas constituent une opportunité historique pour accélérer la transformation des administrations
publiques et réexaminer les politiques relatives à l’épargne des ménages
Ainsi, aux États-Unis, la Réserve fédérale a procédé en décembre 2015 à une première hausse de ses fonds fédéraux de
25 points de base, qui met fin à la politique de taux zéro prévalant depuis sept ans et initie le processus de
normalisation monétaire. Pour autant, ce dernier n’en est qu’à ses débuts et devrait s’opérer à un rythme modéré. En
outre, la taille du bilan de la banque centrale restait m

En Europe, outre une dernière baisse de ses taux directeurs, notamment celui de la facilité de dépôt à -0,4 %, la BCE a
décidé en mars 2016 d’amplifier sa politique monétaire non conventionnelle. Les achats de titres ont ainsi vu leur volume
mensuel passer de 60 à 80 milliards d’euros, le champ des actifs éligibles élargi aux obligations non financières notées en
catégorie investissement1 , avec un plafond de rachat des titres fixé à 70 % des lignes obligataires. Autre fait notable, afin
d’atténuer l’impact négatif induit par la baisse des taux d’intérêt directeurs sur le refinancement des banques et faciliter le
financement de l’économie, les taux appliqués aux Targeted longer-term refinancing operations (TLTROs) dépendent
désormais des volumes de crédit octroyés par les banques, à un niveau compris entre le taux de facilité de dépôt et le taux
principal de refinancement2 . Pour sa part, la Banque du Japon a porté son taux de dépôt pour la première fois de son
histoire en territoire négatif (-0,1 %) tout en maintenant inchangé son programme de rachats de titres3 et ce, afin de
relancer l’inflation et la demande.
Qu’est-ce que la finance de marché et d’entreprise ?

Par finance de marché, on entend le domaine qui étudie les


marchés financiers de manière générale. Plus précisément, la
finance de marché permet de déterminer le prix d’actifs
financiers (actions, obligations, swaps, options, dérivés,…) mais

FINANCE également la manière dont les investisseurs constituent leur

D’ENTREPRISE ET portefeuille d’actifs. En bref, la finance de marché se place

FINANCE DE entre les marchés financiers, les institutions financières et les


MARCHÉ : instruments financiers. 
Concernant la finance d'entreprise, on parle du domaine de la
finance qui traite les décisions financières des entreprises. Sa
principale activité est l’analyse et la « maximisation de la valeur
de la firme pour ses actionnaires envisagée sur une longue
période ». 
La théorie financière s’est construite, dans les années 1950-1960, en dissociant les aspects « demande » et « offre » de
financements. La finance d’entreprise et la finance de marché se sont alors développées indépendamment, donnant
lieu à des corpus théoriques distincts.

Les principaux apports de la théorie financière

1.2.2. L'efficience des marchés financiers

L'étude de l'évolution des cours boursiers révèle qu'ils suivent une promenade aléatoire ; en d'autres termes,
les variations successives des cours sont indépendantes. En conséquence, il est inutile de vouloir utiliser
l'information contenue dans les cours passés pour tenter de prédire les cours futurs. Ce résultat s'explique
par la concurrence intense que se livrent les investisseurs sur le marché financier. Les cours intègrent toute
l'information disponible pour les investisseurs à un instant donné et ne peuvent évoluer qu'en fonction
d'informations nouvelles. Bien qu'il ait eu de nombreux précurseurs, Samuelson (1965) a été le premier à
fournir une explication cohérente de l'hypothèse d'efficience, fondée sur la concurrence
La théorie de l'efficience des marchés constitue, en fait, une analyse du comportement temporel des prix
d'équilibre des actifs financiers et son étude est intimement liée à la théorie des marchés contingents ainsi
qu'aux différents modèles d'évaluation des actifs financiers
Les principaux apports de la théorie financière

. La théorie du portefeuille
La contribution de Markowitz (1952) a originellement un objectif normatif et opérationnel. En supposant, d'une part, que
le risque d'un titre financier puisse s'appréhender par la variance des taux de rentabilité, d'autre part, que sa rentabilité
anticipée puisse se mesurer par l'espérance mathématique, comment peut-on construire un portefeuille optimal? À partir
d'un ensemble de titres, dont les espérances de rentabilité et les variances sont connues, Markowitz détermine tout d'abord
l'ensemble des portefeuilles efficaces, qui, pour une variance donnée, offrent une rentabilité maximale et inversement qui,
pour une espérance mathématique donnée, présentent une variance minimale. Bénéficiant de l'effet de diversification du
risque, ces portefeuilles dominent les titres individuels et constituent l'ensemble des choix, au sein duquel l'investisseur
sélectionne finalement le portefeuille optimal, en fonction de son attitude particulière face au risque. Ainsi, un
investisseur prudent choisira un portefeuille moins risqué, mais également moins rentable. Dans le cadre simplificateur
espérance-variance, cette analyse a permis d'appréhender précisément le phénomène de diversification et de mettre en
évidence l'importance des corrélations entre les taux de rentabilité des différents titres et la notion de contribution au
risque global d'un portefeuille. Les travaux de Markowitz ont constitué la base de la construction du MEDAF qui a été le
premier modèle d'évaluation des actifs en incertitude.
. Le modèle d'équilibre des actifs financiers
En supposant que les différents investisseurs raisonnent dans un cadre espérance-variance, que leurs anticipations
soient homogènes et que le marché financier soit parfait (absence de coûts de transaction et d'impôts, libre accès à
l'information...), Sharpe (1964) et Lintner (1965) sont parvenus séparément à démontrer qu'à l'équilibre du
marché, le taux de rentabilité requis pour un actif financier quelconque était égal au taux de rentabilité sans
risque, augmenté d'une prime de risque fonction de la prime de risque de marché et du coeffcient de sensibilité, le
bêta, qui représente le risque non diversifiable associé à la détention du titre1. Bien que la validation empirique de
ce modèle se soit heurtée à de nombreuses difficultés, son apport à la théorie des décisions d'investissement en
incertitude est primordial, puisqu'il permet de quantifier de façon précise le prix du risque et procure ainsi une
solution simple aux problèmes d'ajustement pour le risque, des taux d'actualisation ou des fux. Il se révèle en
outre relativement robuste lorsqu'on lève certaines des hypothèses initiales et il est extensible à un cadre
multipériodique.
modèle d'évaluation par arbitrage
Si le modèle d'équilibre des actifs financiers (MEDAF) permet d'obtenir une relation d'évaluation des taux de
rentabilité et des cours des actifs financiers, il le fait au prix d'hypothèses fortes, en supposant la réalisation de
l'équilibre sur le marché financier et en attribuant un rôle central au portefeuille de marché.
À la suite de ces critiques et de celles qui ont porté sur la non-testabilité du MEDAF, Ross (1976) a proposé un
modèle alternatif, le MEA ou APT (Arbitrage Pricing Theory ). Ce modèle suppose uniquement l'impossibilité
de réaliser des profts d'arbitrage sans risque sur le marché financier. Il est à la fois plus souple et plus général
que le MEDAF. Reposant sur des hypothèses moins rigides, il permet de représenter la rentabilité requise d'un
actif, de façon plus fne, en fonction d'une structure à plusieurs facteurs, auxquels sont associées plusieurs
primes de risque liées à des variables-clés, telles que le niveau des taux d'intérêt, le taux de croissance du PNB,
le taux d'inflation. La relation du MEDAF peut être obtenue comme cas particulier du MEA. Cependant,
comme le MEDAF, ce modèle rencontre de nombreux problèmes de testabilité.
La théorie financière de l’entreprise

Les questions incluses dans le domaine de la finance d'entreprise recouvrent notamment l'explication des
décisions d'investissement et de financement des frmes. Depuis Modigliani et Miller, l'étude de ces questions
est indissociable de la problématique issue de l'étude des marchés financiers et la plupart des modèles
théoriques s'appuient sur les résultats des recherches réalisées sur les marchés, en particulier en matière
d'évaluation des actifs. Cette association a conduit jusqu'à l'émergence de la théorie de l'agence à oblitérer les
aspects organisationnels, vraisemblablement déterminants dans l'explication de ce type de décisions et à
négliger l'étude des conditions et des modalités de création de la valeur.

L'analyse de la décision d'investissement repose initialement sur les travaux de Fisher et sur le critère de
maximisation de la valeur. Dans une perspective normative, elle a posé les bases théoriques de l'évaluation de
la rentabilité d'un investissement et de ses conditions d'acceptation. Le développement des modèles
d'évaluation des actifs financiers a conduit à adapter la théorie feshérienne pour introduire l'incertitude
L'étude de la structure et des choix de financement traditionnellement séparée de celle des décisions
d'investissement dans le cadre défini par Modigliani et Miller a également été profondément renouvelée. Au delà
de la question irrésolue et non nécessairement prioritaire de l'optimalité de la structure de financement, il s'agit
notamment d'expliquer les pratiques en matière de politique de dividendes 1 et de justifier l'existence des multiples
instruments de financement utilisés par les entreprises. La résolution de ces problèmes a progressé avec
l'introduction successive de différents types d'imperfections : la fiscalité, les coûts de faillite, les asymétries
d'information et les confits d'intérêts entre les dirigeants, les actionnaires et les créanciers. Délaissant l'analyse
marginaliste traditionnelle, le cadre d'analyse dominant dans ce domaine devient celui de la théorie des jeux et la
plupart des modèles conduisent à un abandon du principe de séparabilité entre l'investissement et le financement.
CONCLUSION

La croissance mondiale devrait tomber à 3,1 % en 2016 avant de


remonter à 3,4 % en 2017. La prévision, révisée à la baisse de
0,1 point pour 2016 et 2017 par rapport à avril dernier, s’explique par
une dégradation des perspectives pour les pays avancés à la suite du
vote du Royaume-Uni, en juin dernier, en faveur de la sortie de
l’Union européenne (Brexit) et par une croissance plus faible que
prévu aux États-Unis. Ces développements ont encore fait baisser les
taux d’intérêt mondiaux, et il est maintenant prévu que la politique
monétaire restera accommodante pendant une plus longue période.
MERCI POUR VOTRE
INTENTION

Vous aimerez peut-être aussi