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COURS DE POLITIQUE ECONOMIQUE

Première licence Economie


Etudiants

Prof: Mumba Kapansa jacques


INTRODUCTION

La politiques comme les actions que les pouvoirs publics accomplissent afin d’atteindre certains buts. Les buts de la
politique gouvernementale sont parfois résumés en un raccourci tel que « le bien général du pays» ou le bien etre du
pays. Ce buts global se compose d’une multitude de buts subsidiaires plus précis par exemple :

- Le maintien de l’ordre public ;


- La préservation de la liberté d’expression et choix;
- La réduction des tentions sociales;
- La dependance du pays contre les agressions exterieures ;
- L’élévation du niveau de vie de la population et l’amélioration de la santé et l’éducation.
INTRODUCTION

En outre, comme les gouvernements de nos pays sont des gouvernements élus, ils ont aussi
pour but de conserver le soutien des électeurs. Tous ces buts revetent un aspect économique
plus ou moins marqué. Le niveau de vie est évidemment de nature économique; mais les
autres buts aussi requierent d’habitude des interventions dans les affaires économiques. Des
preparatifs des defenses et des depenses de santé publique par exemple, exigent que des
ressources soient detournées d’usages directement productifs.

La politique économique est donc l’aspect économique de la politique gouvernementale au


sens large. C’est l’intervention déliberée que le gouvernement opère dans les affaires
économiques : afin d’atteindre ses buts.
De ce fait, on appelle politiques économiques l’ensemble des actions mises en place par les
pouvoirs publics pour corriger des « déséquilibres » économiques jugés dommageables.
L’appréciation de « ce qui ne va pas » doit, en principe, se fonder sur une théorie
économique. La théorie propose une représentation rigoureuse et cohérente de l’ensemble
de la réalité économique. Elle débouche sur des implications normatives et permet de
prévoir les effets à attendre de telle ou telle action de politique publique.
INTRODUCTION
L’économie est une science humaine et sociale. Les interactions entre les agents économiques, les déterminismes, les
anticipations, la confiance jouent un rôle important dans la dynamique économique.

Cela étant, le choix d’un modèle théorique (et de la politique économique qui en découle) doit se faire sur la base de la
proximité des hypothèses de ce modèle avec les caractéristiques de l’environnement économique (degré d’ouverture,
degré de flexibilité des prix…).

À court terme, c’est-à-dire sur un horizon inférieur à


deux ans, les corrections économiques peuvent À plus long terme d’autres enjeux apparaissent :
concerner un soutien à apporter
À court terme, c’est-à-dire sur un horizon À plus long terme d’autres enjeux apparaissent :
inférieur à deux ans, les corrections
économiques peuvent concerner un soutien à
apporter

- à la croissance, -- la protection
la protection de de la laplanète
planèteet et la
la soutenabilité du
- à la création d’emploi, soutenabilité du
développement économique, développement
- à la stabilisation des prix, économique,
-- la répartition des revenus et des patrimoines,
- à la croissance,
- à l’équilibrage des relations extérieures. la répartition des revenus et des
l’orientation
patrimoines, sectorielle
l’orientationdesectorielle
l’économie,
de
- à la création d’emploi,
- la dynamisation des forces motrices de la croissance
l’économie,
- à la stabilisation des prix,
- (innovation, capital
la dynamisation humain),
des forces motrices de la
- à l’équilibrage des relations extérieures.
- le bon fonctionnement deshumain),
croissance (innovation, capital marchés,
le bon fonctionnement des marchés,
-- la pertinence de l’insertion de l’économie nationale
- la pertinence de l’insertion de l’économie
dans la mondialisation.
nationale dans la mondialisation.
Historique

On situe généralement dans les années 1930-1940 le développement des politiques économiques,
«susceptibles d’affecter un ordre économique qui avait surtout été jusque-là pensé comme naturellement
équilibré».

Les objectifs de la politique économique

Aujourd’hui, le simple jeu du marché ne suffit plus à rétablir les équilibres fondamentaux des économies
capitalistes. C’est pourquoi l’intervention de l’État devient nécessaire : on parle de régulation étatique. L’État
élabore pour cela une «politique économique».
La politique économique désigne l’ensemble des décisions prises par le gouvernement afin d’atteindre certains
objectifs (relance de l’économie, diminution du chômage...). Pour atteindre ces objectifs, les pouvoirs publics
disposent d’un certain nombre d’instruments.

a. Les principaux objectifs de politique économique


Selon l’économiste Nicholas Kaldor, 4 objectifs paraissent particulièrement importants :
• la croissance économique mesurée à partir du taux de croissance du PIB (Produit Intérieur Brut) ;
•l’emploi évalué par le taux de chômage ;
• la stabilité des prix mesurée par le taux d’inflation (hausse des prix) ;
• l’équilibre extérieur évalué par le solde de la balance des paiements courants (exportations/importations).
La représentation graphique de ces quatre objectifs est appelée « carré magique ».
Le « carré magique» de Nicholas Kaldor
Le « carré magique» de Nicholas Kaldor

Remarque : pour le tracé du « carré magique » d’un pays, il convient de prendre des échelles différentes pour chacun
des axes.
Le carré magique (tracé en pointillé) représente la situation idéale pour une économie : un taux de croissance le plus
élevé possible ; un commerce extérieur excédentaire ; une situation proche du plein emploi (taux de chômage proche de
zéro) et un taux d’inflation le plus faible possible (taux proche de zéro).

b. Distinction entre politique conjoncturelle et politique structurelle


La politique économique se compose d’une dimension conjoncturelle et une dimension structurelle.
• Les politiques conjoncturelles visent à agir à court terme et à guider l’activité économique du pays ; elles se
composent essentiellement des politiques budgétaire et monétaire. Elles ont souvent deux orientations possibles (mais
antagonistes) : la priorité à l’emploi (on parlera de politique de relance ou « politique de Go »), la priorité à la lutte
contre l’inflation (on parlera alors de politique de rigueur ou « politique de Stop »). Le gouvernement fera alors le
choix entre l’une ou l’autre de ces deux priorités.
• Les politiques structurelles visent au contraire à agir sur le long terme en modifiant durablement les structures
de l’économie. Il s’agit de préparer et d’accompagner l’économie aux changements économiques majeurs
(industrialisation, mondialisation, délocalisations…). Elles comprennent des politiques telles que la politique de la
concurrence, la politique industrielle, la politique de la recherche et du développement…
INTRODUCTION

Le concept de « préférences de politiques économiques » renvoie d’ailleurs au choix de l’opinion (ou


des autorités) de privilégier soit l’activité, soit la stabilité. Ces choix sont d’autant plus délicats que les
interdépendances entre les objectifs sont nombreuses et évolutives.

Des arbitrages renvoient aussi à l’horizon temporel : privilégier le court terme peut accentuer les
déséquilibres à plus long terme !

Il en va ainsi de la pratique prolongée du déficit des administrations publiques qui alimente la dette
publique ; de la dérégulation financière qui accroît les risques de formation de bulles spéculatives ; de
l’intensification de l’exploitation naturelle qui soutient la croissance à court terme mais pose à plus
long terme des problèmes d’épuisement des ressources. Les politiques économiques recèlent donc de
nombreux enjeux et leur conduite apparaît complexe.
Chapitre 1: Les politiques conjoncturelles

Les politiques conjoncturelles cherchent à contrôler la demande globale en agissant à court terme sur une ou
plusieurs de ses composantes. La situation la plus probable est celle d’une insuffisance de la demande qui, dès lors,
doit être soutenue. Les politiques conjoncturelles sont dites d’inspiration keynésienne en raison notamment de leur
horizon temporel et, de manière liée, de la justification analytique de leur efficacité. John M. Keynes a beaucoup
contribué à démontrer l’efficacité des politiques budgétaire et monétaire sur la courte période (Théorie générale de
l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 1936).

La politique économique conjoncturelle poursuit quatre grands objectifs : la croissance économique d’une part, le
plein emploi, la stabilité des prix et les équilibres commerciaux.

La croissance economique

La croissance économique peut se définir comme l’accroissement sur une courte ou une longue période des quantités de
biens et services produits dans un pays. Cette production va générer de la valeur ajoutée, par la combinaison des facteurs
de production, et in fine davantage de richesses dans le pays concerné, qui sera mesurée par l’évolution du PIB.

Le produit intérieur brut aux prix du marché vise à mesurer la richesse créée par tous les agents, privés et publics, sur un
territoire national pendant une période donnée. On peut le déterminer par la somme des valeurs ajoutées de toutes les
activités de production de biens et de services et en y ajoutant les impôts moins les subventions sur les produits.
La croissance économique est donc une hausse de la valeur ajoutée créée sur une période donnée, ce qui a priori indique
une enrichissement de la population, un progrès économique sous réserve d’un partage raisonnable de cette richesse.

Une hausse de la croissance ne signifie pas nécessairement une hausse du niveau de vie moyen. Le PIB est un indicateur
quantitatif, et non qualitatif, d’où les régulières remises en cause.

On distingue par ailleurs la croissance intensive, basée sur l’augmentation de la productivité du travail ou du capital
(ou comment produire plus avec les mêmes quantités de travail et de capital) et la croissance extensive (qui nécessite
de mobiliser davantage de capital et de travail).

Par exemple, si une entreprise vend 100 pièces en N, puis 102 pièces en N+1, une hausse de la productivité de 2%
permet de produire ces quantités supplémentaires avec le même stock de travail. A l’inverse, si la productivité n’est
que de 1%, l’entreprise ne pourra pas produire 102 pièces, mais 101, sans recourir à de l’embauche supplémentaire.
L’objectif de la croissance est très approximatif puisqu’il occulte le problème de la répartition de la croissance
entre les différents secteurs d’activité. Une croissance peut être très forte du fai t du développement de l’industrie
lourde mise au service d’un armement destiné à satisfaire les désirs de puissance des dirigeants sans améliorer le bien-
être de la population (la croissance ne fait pas le bonheur).
En outre, le taux de croissance ne donne aucune indication sur la répartition des fruits de la croissance entre les
catégories d’acteurs économiques (actionnaires, salariés, consommateurs) et entre les catégories socio-
professionnelles. Si une grande partie de la population ne touche pas les dividendes de la croissance (ex. : Tiers-
monde) ou la croissance accentue les inégalités sociales, l’intérêt de cet objectif devient beaucoup moins évident.

LE PLEIN EMPLOI

Le gouvernement se concentre sur la création d'emplois pour les citoyens d'un pays.
Essayer d'éliminer, en premier lieu, le chômage. D'autre part, il cherche à mettre fin au
chômage structurel, ainsi qu'à réduire la saisonnalité dans ces emplois plus cycliques. Bref,
il essaie d'offrir à la main-d'œuvre un emploi qui lui assure un bon niveau de vie.
Le plein emploi correspond à une situation où l’ensemble de la population active est en
emploi. Cela ne signifie pas un taux de chômage de 0%, car il y a toujours un taux de
chômage incompressible, appelée chômage frictionnel généré par les périodes entre deux
emplois (entretiens d’embauche etc) et le délai pour de jeunes actifs entre leur arrivée sur le
marché du travail et leur premier emploi.
Par ailleurs, tout dépend de ce qu’on définit comme un chômeur. En effet, la définition retenue
est celle du BIT, qui exclue les situations de sous emploi (temps partiel subi) et le halo du
chômage. Le plein emploi ne signifie pas par ailleurs un emploi à temps plein pour tous…
On parle de plein emploi lorsque le taux de chômage atteint 3,5%, en deçà des tensions sur le marché du
travail peuvent apparaître, le stock de travail pouvant se révéler insuffisant.

Cette vision du plein emploi à partir du taux de chômage reste cependant à relativiser, car il n’intègre pas ce
qu’on appelle le sous emploi, comme du temps de travail partiel subi.
Le plein emploi est réalisé si l’ensemble des facteurs de production disponibles dans l’économie et notamment le
facteur travail — est utilisé de la façon la plus efficace possible, c’est-à-dire dans l’usage qui assure leur plus forte
productivité.
Principales causes de chômage

On peut faire un regard sur les principales causes du chômage - y compris le chômage par manque de
demande, structurel, frictionnel et salarial réel
1. CHÔMAGE FRICTIONNEL
Il s'agit du chômage causé par le temps que les gens mettent pour changer d'emploi, par exemple les diplômés ou les
personnes qui changent d'emploi. Il y aura toujours du chômage frictionnel dans une économie parce que
l'information n'est pas parfaite et qu'il faut du temps pour trouver du travail.

2. CHÔMAGE STRUCTUREL

Cela se produit en raison d'une inadéquation des compétences sur le marché du travail et peut être causé par :
 Immobilités professionnelles. Cela fait référence aux difficultés d'acquérir de nouvelles compétences applicables à
une nouvelle industrie et au changement technologique, par exemple un agriculteur au chômage peut avoir du mal à
trouver du travail dans les industries de haute technologie.
 Immobilités géographiques. Cela fait référence à la difficulté de changer de région
pour trouver un emploi, par exemple, il peut y avoir des emplois à Londres, mais il
peut être difficile de trouver un logement ou une scolarité convenable pour leurs
enfants.
 Changement technologique . S'il y a développement de technologies économes en
main-d'œuvre dans certaines industries, il y aura alors une baisse de la demande pour
certains types de main-d'œuvre qui ont été remplacés par des machines.
 Changement structurel dans l'économie. Le déclin des mines de charbon en raison
d'un manque de compétitivité signifiait que de nombreux mineurs de charbon étaient au
chômage. Cependant, ils ont eu du mal à trouver des emplois dans de nouvelles
industries telles que les ordinateurs.
3. Chômage classique ou salaire réel :
Le chômage classique se produit lorsque les salaires réels sont maintenus au-dessus du taux de
salaire d'équilibre du marché, ce qui entraîne un excédent de main-d'œuvre fournie.
Le chômage classique est parfois appelé chômage des salaires réels car il fait référence à des
salaires réels trop élevés.

wage=salaire
Chômage=unemployment

Chômage classique = Q3-Q2.


Dans un marché libre, la quantité de travail serait Q1. Mais, avec des salaires maintenus à W2,
l'offre (Q3) est supérieure à la demande (Q2)

• Cela se produit lorsque les salaires sur un marché du travail concurrentiel sont poussés au-dessus de
l'équilibre, par exemple à W2 l'offre de travail (Q3) est supérieure à la demande de travail (Q2)
conduisant au chômage.
 Les salaires pourraient être poussés au-dessus du niveau d'équilibre par les salaires minima ou les
syndicats. C'est ce qu'on appelle parfois le chômage « déséquilibré ».
4. CHÔMAGE VOLONTAIRE

Le chômage volontaire est défini comme une situation où les chômeurs choisissent de ne pas accepter un
emploi au taux de salaire en vigueur.
Raisons du chômage volontaire
 Des allocations de chômage généreuses, qui rendent l'acceptation d'un emploi moins attrayante.
 Des taux d'imposition marginaux élevés, qui réduisent le salaire net effectif.
 Chômeurs espérant trouver un emploi plus adapté aux compétences/qualifications.
 Certains emplois sont perçus comme « dégradants » ou trop fastidieux. Par exemple, cueillette de
fruits/gardien de sécurité.
• Préférence pour les « loisirs » (ne pas travailler) par rapport au travail.
 
Cela se produit lorsque les gens choisissent de rester au chômage plutôt que d'accepter les emplois
disponibles. Par exemple, si les prestations sont généreuses, les personnes peuvent préférer continuer à
toucher des prestations plutôt que de trouver du travail. Le chômage frictionnel est également un type de
chômage volontaire car ils choisissent d'attendre de trouver un meilleur emploi

5. Demande insuffisante ou "chômage cyclique"

Le chômage cyclique est la composante du chômage global qui résulte directement des cycles de reprise et de
ralentissement économiques. 
Points clés à retenir
•Le chômage cyclique est l’impact de la récession ou de l’expansion économique sur le taux de chômage total.
•Le chômage cyclique augmente généralement pendant les récessions et diminue pendant les expansions
économiques et constitue un axe majeur de la politique économique.
•Le chômage cyclique est un facteur parmi d’autres qui contribuent au chômage total, y compris les facteurs
saisonniers, structurels, frictionnels et institutionnels.
 Le chômage par manque de demande se produit lorsque l'économie est en dessous de sa pleine
capacité. Par exemple, en période de récession, la demande globale (DA) chutera, entraînant une baisse
de la production et une croissance économique négative.
 Avec une baisse de la production, les entreprises emploieront moins de travailleurs parce qu'elles
produisent moins de biens. En outre, certaines entreprises fermeront leurs portes, ce qui entraînera des
licenciements à grande échelle.
 En période de récession, le chômage a tendance à augmenter rapidement à mesure que les entreprises
licencient des travailleurs.
Le taux de chômage naturel

Définition : Le taux de chômage naturel est le taux de chômage lorsque le marché du travail est en
équilibre. C'est le chômage causé par des facteurs structurels (du côté de l'offre). (par exemple,
compétences inadaptées
 Le taux de chômage naturel est la différence entre
ceux qui voudraient un emploi au taux de salaire
actuel – et ceux qui sont désireux et capables
d'accepter un emploi. Dans le schéma ci-dessus,
c'est le niveau (Q2-Q1)
 Le taux de chômage naturel comprendra donc :
 Chômage frictionnel
 Chômage structurel . Par exemple, un
travailleur qui n'est pas en mesure d'obtenir
un emploi parce qu'il n'a pas les bonnes
compétences
 Le taux de chômage naturel est le chômage causé
par des facteurs liés à l'offre plutôt que par des
facteurs liés à la demande

Milton Freidman a fait valoir que le taux de chômage naturel serait déterminé par des facteurs
institutionnels tels que.
 Disponibilité des informations sur l'emploi . Un facteur déterminant le chômage frictionnel et la
rapidité avec laquelle les chômeurs trouvent un emploi.
 Le niveau des prestations . Des prestations généreuses peuvent dissuader les travailleurs d'accepter
des emplois au taux de salaire en vigueur.
 Compétences et éducation. La qualité de l'éducation et des dispositifs de reconversion influencera le
niveau des mobilités professionnelles.
 Le degré de mobilité de la main-d'œuvre. Voir : mobilité de la main -d'œuvre
 Flexibilité du marché du travail Par exemple, des syndicats puissants peuvent être en mesure de
restreindre l'offre de main-d'œuvre à certains marchés du travail
Hystérésis . Une hausse du chômage causée par une récession peut entraîner une augmentation du taux
de chômage naturel. En effet, lorsque les travailleurs sont au chômage pendant une certaine période, ils

Les économistes classiques mettent l'accent sur les facteurs liés à l'offre comme la principale cause du
chômage. Ils soutiennent que le chômage par manque de demande tend à n'être que de courte
durée. Cependant, d'autres économistes keynésiens soulignent l'importance de la demande globale dans
la détermination du chômage.
Ils soutiennent que le chômage peut être causé par des facteurs d'insuffisance de la demande parce que
Les salaires sont collants vers le bas ; cela signifie que les travailleurs ne sont pas disposés à accepter
une baisse de salaire
Si les salaires sont réduits, il y a une baisse des dépenses de consommation, ce qui entraîne une baisse
de la DA. Cela aggrave donc la situation du chômage.
Théorie du salaire d'efficience. Cela stipule que si les salaires sont réduits, les travailleurs sont
découragés et travaillent moins dur, ce qui entraîne une baisse de la production.
Pendant une récession, la confiance est faible et les entreprises hésitent à dépenser de l'argent pour
embaucher plus de travailleurs, même à un salaire inférieur.
Keynes a dit qu'à long terme, les salaires pourraient s'ajuster, mais à long terme, nous sommes tous
morts ! Autrement dit, pourquoi attendre plusieurs années en espérant que les salaires s'ajusteront à
la baisse pour réduire le chômage.
Dans les années 1930, le chômage de masse s'est poursuivi jusqu'à la Seconde Guerre
mondiale. Cependant, lorsque les gouvernements ont commencé à dépenser pour les dépenses
militaires, le chômage a diminué.
LA STABILITÉ DES PRIX
Par le recours à la politique budgétaire et monétaire, il s'agit de garantir la stabilité des prix dans le pays.
Pour cela, la politique économique est chargée d'orchestrer tous les rouages ​de telle sorte que l'inflation
reste à un niveau optimal pour l'économie et ses agents économiques.
Les prix sont issus de la rencontre entre l’offre et la demande. En cas de croissance économique forte, la
demande de biens économiques ou de matières premières peut s’accroître plus rapidement que l’offre,
surtout si le stock de travail disponible est restreint. La conséquence de ce déséquilibre est alors l’inflation, à
savoir  une hausse générale, durable et cumulative des prix. Cette hausse des prix va alors pénaliser le
pouvoir d’achat des ménages.
Ici les ménages sont inégaux face à la hausse des prix, en fonction de leur capacité à générer une épargne
qui leur permette de compenser d’une part la hausse des prix, et de la nature de leurs revenus (les retraites
non indexées sur l’inflation par exemple…).

Selon le niveau de l'inflation, on distingue un régime d’inflation contenu (- 3 % par an), une


inflation « rampante » (4 à 9 % par an), et un niveau d’inflation « galopante » (+ de 10 % par
an).
Causes de l'inflation

L'inflation signifie qu'il y a une augmentation soutenue du niveau des prix. Les principales causes de
l'inflation sont soit une demande globale excédentaire (AD) (croissance économique trop rapide), soit des
facteurs de poussée des coûts (facteurs de l'offre).
 
LES CAUSES DE L’INFLATION PEUVENT DONC VENIR :
 d’une demande globale excessive (une surchauffe de l’économie),
 des structures de marchés empêchant une baisse des prix (marché peu concurrentiel etc) d’un
excédent monétaire

Une inflation non maîtrisée peut donc aboutir à une baisse de la richesse globale, en perturbant le marché
du travail et la croissance économique.
A l’inverse, une absence d’inflation qui se traduit par une baisse durable des prix est aussi voire plus
problématique : on parle alors de déflation. Elle se caractérise par une baisse continue et auto entretenue du
niveau général des prix.

RÉSUMÉ DES PRINCIPALES CAUSES DE L'INFLATION


Inflation tirée par la demande - la demande globale augmente plus rapidement que l'offre globale
(croissance trop rapide)
Inflation par poussée des coûts – Par exemple, la hausse des prix du pétrole se traduit par une hausse des
coûts.
Dévaluation - augmentation du coût des biens importés, et également stimulation de la demande intérieure.
Hausse des salaires - des salaires plus élevés augmentent les coûts des entreprises et augmentent le
revenu disponible des consommateurs pour dépenser plus.
Anticipations d'inflation – Des attentes d'inflation élevées poussent les travailleurs à exiger des
augmentations de salaire et les entreprises à faire monter les prix.

ILLUSTRATION GRAPHIQUE
LES ÉQUILIBRES DE LA BALANCE DES PAIEMENTS

Balance des paiements améliorée: consiste à équilibrer les entrées et les sorties de capitaux. L'objectif
poursuivi est de garantir, en premier lieu, la solvabilité du pays. En revanche (et s'il y en a un), un autre
objectif est de réduire le déficit extérieur du pays; ainsi que, enfin, le maintien d'un niveau optimal des
réserves du pays.
Les équilibres s’apprécient à partir de la balance des paiements, un document comptable retraçant
l’ensemble des opérations entre agents résidents et non résidents, c’est à  dire toutes les entrées et sorties
de biens, de services et de capitaux, pendant un an. On y retrouve plus spécifiquement les transactions
courantes, qui s’analyse sous deux formes : 

La balance commerciale détermine le solde entre les exportations et les importations de biens et de
services, effectué en devises, et dont la valeur est déterminée par un taux de change

La valeur de la devise (monnaie) est ici déterminante pour les équilibres publics
La balance des transactions courantes.

Le compte des transactions courantes recense toutes les opérations définitives d’un pays, qui ne seront pas
suivies ultérieurement d’un flux en sens inverse.

Si son solde est négatif, cela signifie que la nation s’endette vis-à -vis de l’extérieur, pour financer
consommation et investissement, l’étranger est investisseur net dans le pays.

Si son solde est positif, cela signifie que la nation dégage une épargne qu’elle peut placer à  l’étranger, elle
est investisseur net à l’étranger. Cet indicateur exprime ainsi l’endettement et l’indépendance de l’Etat. La
dette implique en effet de rémunérer le capital investi, et le remboursement des prêts consentis.

Objectif = garantir un échange monétaire équilibré avec les autres pays. Il faut veiller à la
stabilité du taux de change et ensuite au taux de devises disponibles.
La stabilité du taux de change est un facteur d’équilibre extérieur important. Un
déséquilibre entre exportations faibles et importations croissantes déprécie la monnaie
nationale face aux monnaies étrangères : en effet, le pays, pour importer des produits,
développe une forte demande en devises étrangères alors que la demande en monnaie
nationale reste faible.
Le maintien d’un taux de devises suffisant est aussi nécessaire car s’il est constaté un
manque de devise, le pays est obligé de vendre son argent pour en acheter. Cela diminue la
masse monétaire au sein du pays et par conséquent freine la consommation des produits
nationaux. La production doit donc diminuer, ce qui entraîne par la suite du chômage.
 
1.1. Les principaux instruments de la politique économique
a. La politique budgétaire

b. La politique des revenus

c. La politique monétaire
L’essentiel
La politique économique représente l’ensemble des décisions prises par le gouvernement pour agir sur l’activité
économique du pays. En fonction des objectifs poursuivis (maîtrise de l’inflation, baisse du chômage, relance de la
croissance économique, développement du commerce extérieur...), les instruments de politique économique privilégiés
par le gouvernement seront différents : politique budgétaire, politique monétaire, politique des revenus
principalement.

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