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CHAPITRE I 

: PRESENTATION GENERALE DE LABOREX CAMEROUN S.A

Dans ce chapitre, il est question de présenter LABOREX CAMEROUN S.A


par son environnement interne et son environnement externe en deux
sections.

SECTION I : HISTORIQUE ET EVOLUTION DE L’ENTREPRISE


Nous aborderons successivement l’historique de LABOREX CAMEROUN S.A et
son organisation.
A- Historique de LABOREX CAMEROUN S.A
Toute organisation économique a un processus d’évolution qui lui est
propre suivant sa croissance et l’évolution de son marché.
Filiale du grand groupe EURAPHARMA, LABOREX CAMEROUN S.A exerce
dans le domaine de la distribution de produits pharmaceutiques et
parapharmaceutiques. Elle voit le jour en 1949, dans un contexte où le bon
médicament était difficilement acquis à moindre coût par la majorité.
B- Evolution
Au fil des années, l’entreprise a connu une évolution notoire.
Le leadership de LABOREX CAMEROUN S.A s’est vu amélioré avec 61,6% de
part de marché. La fidélité de ses partenaires y est pour beaucoup, ainsi que
leur encouragement en vue d’une constante amélioration. Avec ce chiffre elle
consolide sa place de leader dans la distribution de produits pharmaceutiques
et parapharmaceutiques depuis 2014.
Aussi, depuis 2013, LABOREX CAMEROUN S.A édité chaque mois un journal
« LABOREX CAMEROUN NEWS » qui renseigne sur l’effectivité des travaux du
personnel, les maladies récurrentes et leur traitement, ainsi que les mesures de
prévention de celles-ci. Les plus intéressantes sont les rubriques « Arrivages
Médicaments » et « Promotions » qui, d’une part, renseigne sur le nouveau
stock acquis par l’entreprise, qui informe également le public sur les produits
en rupture et ceux dont la production a été arrêtée, ce qui permet à sa
clientèle (Pharmacies, Hôpitaux publics et Centres hospitaliers) de passer des
commandes en fonction du stock disponible. Et d’autre part, renseigne sur les
prix exclusifs de certains produits. Cette deuxième rubrique, permet d’écouler
une certaine quantité de produits.
Enfin, la création du site internet www.laborex-cameroun.com permet aux
clients des différentes agences de passer leurs commandes, ce qui allège la
tâche des téléopérateurs qui recoivent en grande partie les besoins par
téléphone.

SECTION II : ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE


L’environnement de l’entreprise est l’ensemble des éléments externes à
l’entreprise susceptibles d’influencer son activité. Il sera donc question pour
nous de de donner les composantes de l’environnement de LABOREX
CAMEROUN S.A.
I- Environnement interne de l’entreprise
C’est l’ensemble des éléments influençables par l’entreprise et ayant une
incidence sur celle-ci.
1- Objectifs et missions de LABOREX CAMEROUN S.A
a- Missions de l’entreprise
Conformément aux missions et objectifs d’EURAPHARMA, LABOREX
CAMEROUN a pour principale mission l’approvisionnement des officines de
pharmacie et des établissements sanitaires. Et ceci dans les meilleures
conditions et délais.
b- Objectifs de l’entreprise
Nous entendons par objectif le but fixé par l’entreprise et dont la
réalisation est son point d’achèvement.
L’objectif principal de LABOREX CAMEROUN S.A est la distribution des
produits pharmaceutiques de qualité en temps. Aussi, la fidélisation de sa
clientèle avec un service après-vente irréprochable tout en proposant une
gamme de produits variés qui répond aux attentes de ces derniers, le respect
des consitions de travail, ainsi que la minimisation des coûts et la maximisation
du bénéfice peuvent être cités comme des objectifs de l’entreprise.
2- Organisation de l’entreprise
LABOREX CAMEROUN S.A est un grossiste répartiteur des produits
pharmaceutiques, organisé en agences de distribution dans 4 villes du
Cameroun.
Le siège social situé à Douala répond à une structure hiérarchique constituée
d’un ensemble de directions et de services.
a- La direction générale
Elle désigne l’organe de décision de l’entreprise. Placée sous la supervision
du Directeur Général, elle a pour mission de coordonner toutes les activités de
l’entreprise et des autres services, de représenter celle-ci sur le plan légal et
institutionnel en toute circonstance. En tant que dispositif dominant, cette
direction est chargée de l’orientation stratégique de la structure, de son
organisation et de l’animation managériale, tout en veillant à la réalisation des
objectifs et l’assurance des résultats.
b- Le sécrétariat
Ce service est rattaché directement à la Direction Générale et au Servive
Administratif et Fiscal ; mais a un certain nombre de tâches bien définies, à
savoir :
- L’accueil des visiteurs et le standard téléphonique ;
- La gestion des courriers entrants et sortants de l’entreprise ;
- Le retrait des chèques des clients et factures ;
- La rédaction des comptes rendus.

c- La Direction Administrative et Financière


Elle est chargée de la définition de la politique financière de l’entreprise : il
s’agit de lz mise à disposition des ressources nécessaires à l’atteinte des
objectifs. Elle est également chargée de la supervision du service comptable et
de la trésorerie.
d- La Direction Commerciale
Elle a pour mission principale de définir et appliquer la politique commerciale :
le développement de la clientèle, la fidélisation, la négociation des avantages
commerciaux et la réalisation des objectifs de vente se traduisant par l’atteinte
du chiffre d’affaires.
e- Direction d’exploitation
Elle est en charge de la supervision de l’organisation et la planification de toute
l’exploitation, dont la réception et le dispatching des stocks, l’organisation pour
la mise à disposition des médicaments dans les brefs délais. Elle travaille en
collaboration avec l’expédition et les chauffeurs, s’assure de la manutention
des comandes, de leur préparation jusqu’au chargement des véhicules.
f- Directeurs d’agence (Yaoundé, Bafoussam, Garoua)
Ce sont ceux chargés de la prise de décision concernant leurs agences,
l’application des règles émises par la Direction Générale et de la distribution
des produits dans leurs secteurs.
g- Le service informatique
Ce service participe activement à l’activité de l’entreprise avec pour principales
missions l’enregistrement des commandes, la réception informatisée des
marchandises, le bon fonctionnement des équipements ainsi que la stabilité du
réseau.
h- Le service transit
C’est le cœur du système d’approvisionnement car il est chargé de dédouaner
les marchandises au port et à l’aéroport. Il veille à ce que les transitaires
respectent les procédures douanières et les cotations qui en ressortent.
i- Le service comptable
Ce service veille à l’application de toutes les règles comptables liée à la
spécificité de l’entreprise. Il s’occupe de la saisie des pièces cmptables (pièces
de caisse, factures clients et fournisseurs, recettes, remises chèques…) et de
leur archivage, de l’établissement des ordres de paiement et du contrôle
journalier de la caisse et même des régularisations.
j- Le service Administratif et Fiscal
Coiffé également par la direction administrative et financière, le service
administratif et fiscal est à la charge de la gestion du personnel et assure les
obligations fiscales et sociales.
k- Le service de la saisie
Comme son nom l’indique, il s’occupe de la saisie des commandes des clients
par téléphone, de manière de manière directe (le client arrive à l’agence et
passe directement sa commande) ou via Internet. Il est ensuite chargé de
transmettre la/les commande(s) saisie(s) au magasion déballé qui s’occupe
d’établir un bon de livraison et de préparer la commande du client.
3- Activités de l’entreprise
LABOREX CAMEROUN S.A gère diverses activités concourant à son bon
fonctionnement. Elle se distingue en amont par l’approvisionnement et en aval
par la distribution.
a- L’approvisionnement
Il désigne l’acquisition des marchandises nécessaires au fonctionnemnt de
l’entreprise. La fonction Approvisionnement a plus un volet logistique en ce
qu’elle permet d’organiser les flux et le stockage des produits achetés. C’est
dans cette optique que LABOREX circonscrit cette fonction, afin de satisfaire sa
clientèle. Pour cela, elle pratique deux types d’approvisionnement : les
importations de produits de l’etranger par coie maritime et par voie aérienne
et les approvisionnement locaux qui sont effectués à l’intérieur du territoire
national.
b- La distribution
La distribution consiste en l’acheminement des produits ou des biens et des
personnes d’un lieu à un autre. Elle est une fonction très importante parce
qu’elle permet de mettre un certain nombre de produits à la disposition des
consommateurs. C’est ainsi que LABOREX CAMEROUN S.A assure cette tâche
par un réseau de quatre agences sur toute l’étendue du territoire national,
consolidant ainsi sa place de leader dans ce secteur. Ces agences sont situées
à :
 Douala 
 Yaoundé
 Bafoussam
 Garoua

II- Environnement externe de l’entreprise


C’est l’ensemble des éléments externes à l’entreprise ayant une influence sur
celle-ci et que l’entreprise ne peut pas contrôler.
1- La clientèle
La croissance de toute entreprise est conditionnée par le volume de son
portefeuille client, car plus il est étendu et diversifié, plus l’entreprise réalise
u chiffre d’affaires élévé. Et à l’instar de toute entreprise prestataire de
services, LABOREX CAMEROUN S.A aujourd’hui compte environ plus de 450
clients dont les réguliers sont : les pharmacies, les hôpitaux et les centres
hospitaliers. On distingue deux types de clients :
 Les clients au comptant : qui sont des personnes physiques ou
morales qui reçoivent les livraisons des produits contre paiement
direct. On peut citer JOHN PHARMA, DISPENSAIRE OYAK, Centre
médicalisé MABANDA…
 Les clients à terme : qui reçoivent des livraisons avec règlement à vue
de la facture. ils bénéficient d’un plafond de crédit et d’une échéance
(15 jours, 20 jours, 30 jours) parmi lesquels Pharmacie Sainte Anne,
Pharmacie Olympique…

2- Les fournisseurs
Ce sont des personnes physiques ou morales mettant à la disposition des
entreprises des biens ou services nécessaires à la production , à la
commercialisation ou à la consommation. LABOREX CAMEROUN S.A compte
deux types de fournisseurs :
 Les fournisseurs de marchandises : constitués d’une part de
fournisseurs étrangers et d’autre part de
fournisseurs locaux tels que les laboratoires PHARMA PLUS, OK
PLAST…
 Les fournisseurs de frais généraux : qui concernent l’entretien des
locaux (SELAREX CLEAN), le logement (AKWA PALACE), l’électricité
(ENEO), l’eau (CDE), ainsi que la maintenance de la flotte automobile
(CFAO EQUIPMENT).

3- Les partenaires
Ce sont des personnes physiques ou morales qui accompagnent
LABOREX dans la réalisation de son activité. Nous pouvons citer entre
autres :
 Les banques : CITI BANK, STANDARD CHARTERED BANK, SGBC,
BICEC, ECOBANK, AFRILAND FIRST BANK ;
 Les compagnies d’assurance dont AXA ;
 La caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) ;
 Le ministère de la santé ;
 La direction des douanes ;
 Le ministère du commerce.

4- La concurrence
Il s’agit des entreprises exercant dans le même secteur d’activité que
LABOREX, et dans la même branche dont la distribution des produits
pharmaceutiques. A ce jour, les concurrents sont nombreux mais le principal
est UBIPHARM.

La présentation nous a permis de découvrir davantage LABOREX


CAMEROUN S.A, sa structure, son organisation et son environnement. Ce
travail achevé, nous pouvons aborder le second chapitre qui concerne les
aspects théoriques de la gestion de la paie.

CHAPITRE II : DISPOSITIONS LEGALES ET COMPTABLES LIEES AU TRAITEMENT


DES SALAIRES
Il est important de savoir que la paie est un domaine complexe dans les
entreprises, car elle intègre à la fois des obligations fiscales, comptables et
même parfois des obligations syndicales.
Dans ce chapitre, il sera question de voir de plus près les aspects théoriques de
la gestion de la paie.
SECTION I : LE CALCUL DES SALAIRES
I- Quelques notions fondamentales
1- Définitions
La gestion de la paie est l’organisation du mode de rémunération des
employés et du calcul des charges salariales et patronales relatives à cette
rémunération. Ainsi, dans l’entreprise, la gestion de la paie est de la
responsabilité du service comptabilité et de la direction des ressources
humaines.
Le salaire est la contrepartie du travail de toute personne mettant à la
disposition d’un employeur son activité professionnelle et sous l’autorité de ce
dernier.
Le personnel est l’ensemble de personnes d’une société participant à la
réalisation des objectifs fixés par celle-ci en contrepartie d’une rémunération
appelée salaire.
Le contrat de travail est une convention par laquelle une personne
(employé), s’engage à mettre toute son activité professionnelle sous l’autorité
et la direction d’une autre personne (employeur) en contrepartie d’une
rémunération.
Le bulletin de paie est un document obligatoire transmis à un employé
par son employeur selon la périodicité de la paie et récapitulant les différentes
informations relatives au travail et à la rémunération du salarié.
2- Formes de salaire
Il existe plusieurs formes de salaires, selon qu’il soit payé en temps ou en
fonction du rendement.
 Le salaire au temps : il est proportionnel au temps de travail effectué par
le salarié. Il peut être exprimé en heure, en semaine ou en mois.
 Le salaire au rendement : encore appelé salaire à la pièce, il est
proportionnel au nombre de pièces produites ou vendues par le salarié.
S=n*P
avec S = salaire total, N = nombre de pièces produites et
P=rémunération pièce
Remarque : Au Cameroun, le salaire au temps est le principe généralement
admis et pratiqué. Le salaire au rendement est l’exception, et n’est applicable
au Cameroun que s’il a été prévu par la convention collective ou par le contrat
de travail. Dans ce cas, les calculs doivent être affichés.
3- Documents relatifs à la paie 
Nous pouvons citer :
 Le document d’information du personnel employé (DIPE) : Certifié par la
CNPS, c’est un document qui retrace les impôts et les cpotisations tant
de la part salariale que de la part patronale.
 Le bulletin de paie : composé de mentions obligatoires telles que :
- Noms et prénoms de l’employé ;
- Désignation et adresse de la société ;
- Matricule de l’employé et la date d’embauche ;
- Classification professionnelle et fonction tenue ;
- Période à laquelle se rapporte la rémunération versée ;
- Numéro CNPS ;
- Retenues sur salaire ;
- Matricule de l’employeur.
 Le livre de paie : il retrace toutes les informations concernant la paie du
personnel employé pour une période donnée.
II- Modalités de calcul du salaire net
Le calcul du salaire net à payer se fait en plusieurs étapes.
A- Composantes du salaire
Le salaire comporte différents éléments qui servent de base de calcul des
retenues. Il comprend :
1- La partie principale du salaire
a) Le salaire de base
C’est le salaire proprement dit, obtenu en multipliant le taux horaire normal
par le nombre d’heures légal effectuées. Il est calculé sur la base d’une durée
légale du travail fixée à 08h par jour, soit 40 h par semaine, soit :
H = (40 h * 52 semaines) / 12 mois
= 173,333333 h par mois
N.B : Ici il faut noter que certains secteurs ont un taux horaire mensuel
différent du fait de leur taux horaire journalier. Nous pouvons citer ici :
- le secteur des entreprises du gardiennage………………………… 56 h / semaine
- le secteur hôtelier et de restauration ……………………………….. 54h / semaine
- le secteur agricole ……………………………………………………………. 48h / semaine

b) Les heures supplémentaires


Ce sont des heures effectuées au-delà de la durée légale du travail ; elles sont
rémunérées à un taux horaire supérieur au taux de rémunération d’une heure
normale.
Les heures supplémentaires subissent les majorations suivantes :
Heures supplémentaires Taux de majoration
Les 08 premières heures supplémentaires (41ème à 48ème) 20%
Les 08 heures suivantes (49ème à 56ème) 30%
Les 04 heures suivantes (57ème à 60ème) 40%
Les heures de dimanche 40%
Les heures de nuit à partir de 22h et les jours fériés légaux 50%
Source : Code général des impôts
Remarque : Les heures supplémentaires ne doivent pas excéder 20 h par
semaine ( Décret N°95/677/PM du PM du 18 Décembre 1995).
Le Salaire Minimal Interprofessionnel Garanti (SMIG) au Cameroun est de
36.270 fcfa. C’est le plus bas salaire légal à payer à tout travailleur. C’est le
salaire en dessous duquel aucun salarié ne doit être payé.
2- Eléments accessoires du salaire
Il s’agit de compléments de rémunération qui s’ajoutent au salaire de base ,
versés sous formes d’avantages en nature ou de primes.
a) Les primes
Les primes sont attribuées au salarié par rapport à des conditions de travail
spécifiques ou pour récompenser un salarié. Aucune prime n’est fixée par la loi,
elles résultent généralement d’une convention ou d’un accord collectif, un
usage ou un engagement unilatéral de l’employeur. Elles figurent également
dans le bulletin de paie. On peut citer :
- La prime d’ancienneté ;
- La prime d’assiduité ;
- La prime de bonne suggestion ;
- La prime de technicité ;
- La prime de rendement, etc…
Remarque : La prime d’ancienneté est octroyée à l’employé après une période
de 2 années effectives passées au sein de cette entreprise au taux de 4%. Au-
delà de ces 2 ans, ce taux sera majoré de 2% par année supplémentaire.
b) Les indemnités
Ce sont des sommes destinées à rembourser ou à compenser des frais ou à
réparer un préjudice causé à quelqu’un. On peut citer :
- L’indemnité de licenciement ;
- L’indemnité de déplacement ;
- L’indemnité de représentation ;
- L’indemnité de transport.

c) Les avantages en nature


Les avantages en nature sont des prestations accordées par l’employeur au
salarié gratuitement ou moyennant une participation inférieure à leur valeur
réelle (nourriture, logement, véhicule de fonction…). Ils figurent sur le bulletin
de paie. L’estimation des avantages en nature est faite selon un barème
contenu dans le CGI. Les taux y contenus sont à appliquer sur le salaire brut
taxable.
Salaire brut taxable = salaire de base + Indemnités et primes taxables
 Logement ……………………………………………...... 15%
 Véhicule……………………………………………………… 10% (Par véhicule)
 Nourriture ………………………………………………… 10%
 Domestique ………………………………………………. 5% (Par domestique)
 Electricité ………………………………………………….. 4%
 Eau ……………………………………………………………. 2%
Selon la CNPS, les avantages en nature sont retenus pour leur montant réel, à
l’exception de :
- Logement :
- La nourriture :

B- Etude des différentes retenues sur salaire


1- Les retenues fiscales
a) L’impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP)
C’est un impôt qui a été institué par la loi de finance 2003, et est entré en
vigueur le 01er Janvier 2004. Il représente ainsi le montant de l’impôt à prélever
sur le salaire de l’employé en sa qualité de personne physique. Sont exonérés
de l’IRPP :
- Les bourses d’études ;
- Les allocations ou avantages à caractère familial ;
- Les salaires inférieurs à 62.000 fcfa brut par mois ;
- Les pensions pour blessures et invalidité accordées aux hommes qui ont
servi aux forces armées .
Sous réserve des conventions internationales, l’IRPP est calculé par
application du barème ci-après sur le revenu global net annuel imposable
(RNAI) arrondi au millier de francs inférieur :
Revenu Net Annuel Imposable (RNAI) Taux
De 0 à 2 000 000 FCFA 10 %
De 2 000 001 à 3 000 000 FCFA 15 %
De 3 000 001 à 5 000 000 FCFA 25 %
Plus de 5 000 000 FCFA 35 %

b) Le Crédit Foncier du Cameroun


La contribution au CFC est une taxe parafiscale recouvrée par l’administration
fiscale et reversée au CFC dont l’objet est d’apporter son concours financier à la
réalisation des projets afférents à l’habitat. Elle a été instituée par la Loi
N°77/10 du 13 Juillet 1977 et a été modifiée par la Loi N°90/050 du 19
Décembre 1990 .
La base de la contribution au CFC est le montant du salaire brut mensuel
taxable, arrondi au millier de franc inférieur. Le taux est de 1% pour la retenue
salariale. Le calcul se fait par application numérique de la formule suivante :
CFC = 1% * salaire brut taxable mensuel arrondi au millier de franc inférieur.
Exemple : L’employée Bisseck de la société A possède un salaire brut mensuel
de 7.232.215 FCFA. Calculer la contribution au CFC .
- Base arrondie au millier de franc inférieur : 7.232.215 = 7.232.000
- Application numérique : 1% * 7.232.000 = 72.320 FCFA.

c) Redevance Audiovisuelle
Elle a été instituée au Cameroun par l’ordonnance N°89/004 du 12 Décembre
1989 portant institution d’une RAV au profit de l’Office de Radiodiffusion
Télévision Camerounaise (CRTV), destinée à contribuer au développement de
l’activité audiovisuelle. Mais, le 01er Janvier 2004, cette ordonnance qui
permettait de déduire la RAV sur un autre impôt a été supprimée. La redevance
audio-visuelle est donc devenue un véritable impôt pour le salarié.
Elle est due par les salariés des secteurs public, parapublic et privé et par les
personnes physiques et morales redevables de la contribution des patentes.
En ce qui concerne les salariés, il s’agit de tarifs qui varient en fonction du
montant des salaires suivant le barème suivant :
Tableau N°2 : Barème de la RAV
Tranche de salaire brut mensuel imposable Montant RAV
0 à 50 000 FCFA 0
50 001 à 100 000 FCFA 750
100 001 à 200 000 FCFA 1950
200 001 à 300 000 FCFA 3250
300 001 à 400 000 FCFA 4550
400 001 à 500 000 FCFA 5850
500 001 à 600 000 FCFA 7150
600 001 à 700 000 FCFA 8450
700 001 à 800 000 FCFA 9750
800 001 à 900 000 FCFA 11050
900 001 à 1 000 000 FCFA 12350
Plus de 1 000 000 FCFA 13000

Pour ce qui est des redevables de la patente, la redevance est égale à une fois
le montant de la patente en principal due.
N.B : Sont exonérés de la RAV :
- les pensions et rentes viagères ;
- les salaires du personnel domestique ;
- les salaires de moins de 50.000 fcfa.

d) La Taxe de Développement Local (TDL) ou Taxe Communale (TC)


C’est une taxe qui frappe les habitants d’une agglomération où la commune
fournit certains services (Eau, Energie, enlèvement des ordures,etc…). Elle est
prélevée par l’Etat et reversée aux communes. Un barème est publié par
commune et peut être différent d’une commune à une autre. Il indique pour
chaque tranche de salaire le montant prélevé. Il se calcule sur le Salaire Brut
Taxable de l’employé.
N.B : seuls les chefs de famille paient la taxe communale, les femmes mariées
dont le mari est salarié ne paient pas la dite taxe.
Au Cameroun, le barème de la TDL peut se présenter ainsi :

Salaire brut taxable mensuel Taxe de Développement Local


Compris entre 62 000 – 75 000 3000 FCFA
75 001 à 100 000 6 000 FCFA
100 001 à 125 000 9 000 FCFA
125 001 à 150 000 12 000 FCFA
150 001 à 200 000 15 000 FCFA
200 001 à 250 000 18 000 FCFA
250 001 à 300 000 24 000 FCFA
300 001 à 500 000 27 000 FCFA
Supérieur à 500 000 30 000 FCFA

2- Retenues sociales et autres retenues


a) Retenues sociales
Il s’agit principalement du PVID (Pension Vieillesse Invalidité Décès). Elle
constitue la participation des salariés à la caisse de recettes gérée par le Trésor
Public pour les fonctionnaires, la CNPS pour les travailleurs du secteur privé.
Son taux est de 4,2 % du salaire cotisable plafonné à 750.000 fcfa par mois. Le
salaire cotisable est déterminé de la manière suivante :
SC = SB – QP – QI + AN (estimé selon la CNPS)
 Salaire Cotisable (SC) ;
 Salaire Brut (SB)
 Quelques Primes (QP) ;
 Quelques Indemnités (QI) ;
 Avantages en nature (AN).
Parmi les primes et indemnités venant en diminution du salaire de base on
peut citer :
- Indemnité de déplacement ;
- Indemnité de lait ;
- Indemnité de byciclette ;
- Indemnité de représentation ;
- Indemnité de panier et prime de lait ;
- Prime de salissure ;
- Prime d’outillage ;
- Prime de risque et de sécurité ;
- Allocations familiales ;
- PVID ;
- Accident de travail et maladie professionnelle.

b) Autres retenues
Sur le salaire, d’autres retenues peuvent être opérées telles que :
- Les retenues syndicales : 1 % du salaire de base normale et est opérée à
la demande de l’employé syndiqué.
- Les acomptes (sommes versées au salarié avant la date de paiement
normale de salaire, mais correspondant au travail déjà effectué) ;
- Les avances sur salaire (sommes versées au salarié ne correspondant pas
au travail déjà effectué).
Tableau récapitulatif des taux des différentes retenues salariales
Retenues salariales Assiettes Taux
Impôt sur le Revenu des Salaire Brut Taxable Pourcentage par
Personnes Physiques (IRPP) tranche selon le barème
Centimes Additionnels IRPP 10%
Communaux (CAC)
Taxe Communale (TC) Salaire de base Selon le barème
Contribution au Crédit Foncier Salaire Brut Taxable 1%
(CFC)
Redevance Audio-Visuelle (RAV) Salaire Brut Taxable Selon le barème
Pension Vieillesse Invalidité Salaire Cotisable plafonné à 4,2%
Décès (PVID) 750 000 FCFA/mois
Cotisations syndicales (CS) Salaire de base 1%
Source : SINGOCK Crépin « cours de fiscalité »
3- Les charges patronales
On entend par charges patronales, toutes les charges supportées par
l’employeur à l’issue d’une opération sur les salaires payés aux travailleurs. On
distingue deux catégories de charges patronales qui diffèrent par rapport à leur
base d’imposition : les charges fiscales patronales et les charges sociales
patronales.
a) Charges patronales fiscales
 La contribution au CFC : Le CFC patronal est payé par l’employeur en
raison des salaires qu’il verse. Sont assujettis au crédit foncier du
Cameroun les employeurs du secteur privé et public à l’exclusion de :
- Les missions diplomatiques ;
- Les associations et organismes à but non lucratif ;
- La chambre consulaire (chambre de commerce).
La base d’imposition ici n’est pas la même que pour le salarié. En effet, pour
l’employeur la contribution au crédit foncier sera calculée sur la base de la
masse salariale globale, sans exonération de certains éléments du salaire
dont bénéficient les salariés. Le taux d’imposition est fixé à 1,5%.
 Le Fonds National de l’Emploi (FNE) : la contribution patronale au FNE est
une taxe parafiscale dont l’émission, la liquidation, le recouvrement sont
dévolus de la DGI. Son taux est de 1%.

b) Les charges patronales sociales


Elles sont constituées par des sommes versées par l’employeur à la CNPS en
vue de la couverture des évènements heureux et malheureux de l’employé.
 Les prestations familiales : les taux de cotisation par régime s’établissent
comme suit :
- 7% pour le régime général, des domestiques de maison ;
- 5,5% pour le régime agricole ;
- 3,70% pour l’enseignement privé.
 La Pension Vieillesse Invalidité Décès : ce sont des cotisations allouées
par l’employeur au travailleur pour lui permettre de se prendre en
charge après son départ en retraite. Il est également de 4,2% du salaire
cotisable plafonné à 750 000 FCFA / mois.
 Les accidents de travail et risques professionnels : c’est une cotisation
faite par l’employeur qui permet de garantir à un salarié victime d’un
accident professionnel ou d’une maladie de travail décrite parmi les
maladies indemnisables en fonction du secteur d’activité. On distingue 3
catégories de risques.
- Les entreprises relevant du risque faible (professions libérales,
entreprises de distribution) où le taux est de 1,75% du salaire cotisable
non plafonné ;
- Les entreprises relevant du risque moyen (entreprises industrielles, de
transport urbain et fluvial) où le taux est de 2,5% du salaire cotisable non
plafonné ;
- Les entreprises relevant du risque élevé (entreprises forestières, de
travaux public) où le taux est de 5% du salaire cotisable non plafonné.
N.B : Lorsqu’une entreprise exerce deux ou plusieurs activités communes
ayant de différentes classifications en termes de risques, le taux à retenir est
celui de l’activité qui offre la plus grande masse salariale.
Tableau récapitulatif des retenues patronales

DESIGNATION BASE TAUX


Allocation familiale (AF) Salaire cotisable CNPS Régime général 7%
plafonné à Régime agricole 5,65%
750 000FCFA/mois Enseignement 3,7%
Pension Vieillesse Invalidité Salaire cotisable plafonné à 4,2%
Décès (PVID) 750 000FCFA/mois
Accident de travail et risque Salaire cotisable non Risque faible 1,75% - Risque
professionnel plafonné Moyen 2,5% - Risque élevé 5%
Crédit Foncier Camerounais Base de crédit foncier 1,5%
Fonds National de l’Emploi Base de crédit foncier 1%
employeur

C- Base de calcul des différentes retenues


Il est constitué d’un ensemble d’éléments du salaire susceptible d’être
encaissés en espèces à savoir :
SALAIRE DE BASE
+ Rémunération des heures supplémentaires
+ Primes
+ Indemnités
+ Allocations familiales
+ Avantage en nature (sous forme d’argent)
= SALAIRE BRUT
- Indemnités non taxables (indemnité de représentation, indemnité de
déplacement, indemnité de byciclette)
- Allocations familiales
- Avantage en nature sous forme d’argent
= SALAIRE INTERMEDIAIRE TAXABLE
+ Avantages en nature (estimés selon le fisc)
= SALAIRE BRUT TAXABLE
N.B : la base de calcul de l’IRPP est le revenu net annuel global (RNAI)
RNAI = (SBTm – SBTm*30% - SBTm*1% - SC*4,2% - RAV) * 12 – TDL – 500 000
Avec : SBTm = Salaire Brut Taxable Mensuel
SC = Salaire Cotisable
RAV = Redevance Audio-Visuelle
TDL = Taxe de Développement Local

SECTION II : LA COMPTABILISATION DES CHARGES DU PERSONNEL


La comptabilisation de la paie pour une traçabilité plus claire, doit suivre un
ordre particulier.
1- La rémunération brute
Cette étape consiste à enregistrer tous les éléments de la rémunération brute
des employés. Il s’agit principalement de :
 Salaire des heures normales, des heures supplémentaires et des primes :
ils sont enregistrés dans le compte 661 (Rémunération directe versée au
personnel national) pour les nationaux et dans le compte 662
(Rémunération du personnel non national) pour les expatriés salariés. Il
faut préciser qu’ici une subdivision de ces comptes sera faite en fonction
des exigences et des éléments de rémunération accordés aux employés.
 Les indemnités : elles sont enregistrées dans le compte 663 (Indemnités
forfaitaires versées au personnel). Ici aussi une subdivision sera faite en
fonction des exigences et des indemnités octroyées au personnel.
 Par respect de la partie double, la contrepartie de ces écritures doit être
passée dans un compte de tiers, le compte 422 (Personnel, rémunération
due).
2- Les retenues sur salaire
Ici il sera question d’enregistrer toutes les retenues tant fiscales que sociales
opérées sur le salaire des employés. C’est ainsi que nous aurons :
 Au débit le compte 422 (Personnel, rémunération due) qui enregistrera
la somme des retenues sur salaire.
 Au crédit nous aurons le compte 4472 (Impôts sur salaire) qui
enregistrera tous les impôts retenus à la source sur le salaire des
employés. Il s’agit de l’IRPP, du CFC salarial, de la TDL et de la RAV.
 Toujours au crédit, nous aurons le compte 4313 (Caisse de retraite
obligatoire). Ce compte enregistrera les retenues sociales opérées sur le
salaire de l’employé au titre de Pension Vieillesse Invalidité Décès.
A ce niveau, nous devons rappeler que plus il y a de retenues , plus les comptes
seront mouvementés. Au cas où nous avons les avances et acomptes effectués,
nous créditerons respectivement les comptes 4211 (Personnel, avance) et 4212
(Personne, acompte). Au cas où le salarié est affilié à un syndicat, nous
mouvementerons le compte 425 (Représentant du personnel). Et si cette
retenue est faite par un juge via une opposition ou par saisie-arrêt, nous
créditerons le compte 423 (Personnel, opposition, saisie-arrêt)
3- Les charges patronales
Ici seront enregistrées toutes les cotisations faites par l’employeur sur la tête
de ses employés. En l’occurrence nous aurons les charges fiscales (le FNE et le
CFC patronal) et les charges sociales (la PVID, la prestation familiale et le risque
professionnel). C’est ainsi que nous allons mouvementer :
 Au débit le compte 6413 (Taxe sur appointement du salaire) qui
enregistrera la somme des impôts payés par le patron.
 Toujours au débit, nous aurons 664 (charges sociales sur salaire) qui
enregistrera toutes les charges sociales supportées par l’employeur sur la
tête de ses employés. Ce compte peut se subdiviser en deux sous
comptes 6641 et 6642 en fonction que les employés soient nationaux ou
non nationaux.
 Au crédit, nous aurons les comptes 4311 (Prestations familiales), 4312
(Accident de travail) et 4313 (Pension vieillesse Invalidité Décès) pour
enregistrer une par une les charges sociales supportées par l’employeur
sur la tête de ses employés.
 Toujours au crédit, nous aurons le compte 4422 (Impôts et taxes pour les
collectivités publiques) pour enregistrer les charges fiscales supportées
par l’employeur.

4- Les impôts à payer


Puisque le système camerounais est déclaratif, il faut déclarer au plus tard le 15
de chaque mois les impôts sur salaires calculés lors du traitement de la paie.
Pour cela, il faudra mouvementer :
 Au débit, les comptes 4472 (Impôts sur salaire) et 4422 (Impôts et taxes
pour les collectivités publiques) ;
 Au crédit, nous allons mouvementer le compte 4421 (Impôts et taxes
d’Etat) qui enregistre le montant total des impôts sur salaire à payer.
C’est cette écriture qui constate notre dette envers l’administration fiscale.

5- Le solde à payer
Encore appelé salaire net, c’est ce dernier qui est réellement versé entre les
mains des employés. Il est obtenu en soustrayant du salaire brut les retenues
fiscales et sociales . ici, nous mouvementerons tour à tour :
 Au débit, le compte 422 (Personnel rémunération due) du net net à
payer aux employés ;
 Au crédit, le ou les compte(s) de trésorerie c’est-à-dire un compte de la
classe 5, suivant que le règlement ait été fait à la banque ou à la caisse. Si
le règlement a été fait par virement bancaire, nous allons mouvementer
le compte 521 (banque). S’il a été fait en espèces nous allons
mouvementer le compte 571 (caisse).
Ce chapitre nous a permis de passer en revue les dispositions légales et
comptables liées au traitement des salaires, en définissant les modalités de
calcul des salaires, ainsi que leur comptabilisation. Il sera question par la suite
de procéder au traitement des opérations du personnel dans la pratique et
ainsi qu’à l’identification des risques opérationnels liés à la gestion de la paie et
des recommandations.

CHAPITRE III : LE TRAITEMENT DES OPERATIONS DE PAIE DANS LA PRATIQUE


Ce troisième chapitre fera le point du type d’organisation de LABOREX
CAMEROUN S.A en ce qui concerne sa gestion des salaires. L’intégralité du
processus y sera exposée, depuis le traitement, le règlement jusqu’à
l’enregistrement comptable, en passant par les différents centres de décisions.
Ensuite viendra l’identification des risques opérationnels et les propositions de
solutions pour l’amélioration de la gestion de paie.

SECTION I : TRAITEMENT COMPTABLE DES SALAIRES


A- La composition du personnel de LABOREX CAMEROUN S.A
Le personnel de LABOREX S.A est composé essentiellement de deux (2) types
de salariés : Le personnel permanent et contractuel d’une part et le personnel
occasionnel d’autre part.
1- Le personnel permanent et contractuel
Le personnel permanent regroupe tous ceux qui sont engagés par l’entreprise
conformément à la législation du travail au Cameroun. Ils bénéficient d’un
Contrat à Durée Indéterminée et d’un salaire de base défini ainsi que tous les
autres éléments du salaire à savoir : la rémunération des heures
supplémentaires, les primes et les autres avantages.
Ils bénéficient également de congés payés : 2 jours par mois pour les cadres et
1,5 jour par mois pour les autres employés. C’est le DRH qui est chargé d’établir
le planning des congés payés.
Ils sont de même déclarés à la CNPS et bénéficient d’une Police d’assurance.
2- Le personnel temporaire ou occasionnel
Ils bénéficient d’un Contrat à Durée Déterminée (CDD). On peut distinguer :
- Les stagiaires professionnels traités comme le personnel permanent de
l’entreprise. A ce titre ils bénéficient aussi des avantages salariés, des
congés et autres gratifications accordées par la Direction Générale. Mais,
leur salaire est uniquement constitué du salaire de base, du salaire
catégoriel et de l’indemnité de transport. Depuis 2020, ils ne bénéficient
plus d’une police d’assurance.
- Les stagiaires académiques sont ceux qui sont recrutés dans l’entreprise
afin d’appliquer leurs connaissances acquises au cours de leur formation,
avec pour objectif principal de produire un rapport de stage académique.
La durée maximale est de 3 mois et ils ne bénéficient pas d’un salaire.

B- L’organisation de la paie du personnel de LABOREX CAMEROUN


S.A
Le 13 de chaque mois, chaque agence envoie la fiche des éléments de paie
(présence, primes exceptionnelles, congés…) au DRH à LABOREX AKWA, qui
l’imprime et la vise. Ensuite, il envoie cette fiche au Directeur Général qui la
signe également et l’envoie au gestionnaire de paie qui traitera ces éléments.
Après ce traitement, il imprime le bulletin de paie et contrôle le bas de ce
bulletin (avances, prêts, retenues…) et le haut (salaire catégoriel, transport,
primes d’ancienneté, de logement, heures supplémentaires…) est contrôlé par
le DRH.
Au plus tard le 25 du mois, le gestionnaire de paie procède au paiement en
faisant l’extraction du Net à Payer, ensuite il l’envoie à la trésorerie qui la
mettra en ligne sur la plate forme CITY DIRECT. Après validation par le DG ou le
DAF, la banque CITY procède au paiement.
C- CAS PRATIQUE
Le cas pratique de notre étude porte sur le traitement de salaire du mois de
Juin 2020 de deux employés de LABOREX CAMEROUN S.A :
 M. TALA est un employé de 12ème catégorie échelon E. Dans ce secteur
d’activité, le salaire de 12ème catégorie échelon A est 346 405 FCFA.
M. TALA bénéficie d’un véhicule appartenant à l’entreprise.
 M. ONANA est payé sur la base d’un salaire honoraire dont le taux est de
714,75F/heure. Il a effectué au cours du mois de Juin 2020 les heures
suivantes :
- 1ère semaine : 60 heures de travail
- 2ème semaine : 47 heures de travail
- 3ème semaine : 50 heures de travail
- 4ème semaine : 63 heures de travail
M. ONANA est un employé de 6ème catégorie, échelon E. Dans ce secteur
d’activité, le salaire mensuel de 6ème catégorie, échelon A est de 91 530
fcfa.
N.B : Ici , nous considérerons les salaires mensuels échelon E de la 12ème et 6ème
catégorie sont les salaires de base mensuels de la 1ère catégorie échelon A du
secteur d’activité.
Annexe : ELEMENTS DES SALAIRES
Eléments M. TALLA M. ONANA
Salaire de base 396000
Indemnité d’assiduité 25000
Indemnité de fonction 50000
Indemnité de logement 160000
Prime de transport 60000 30000
Prime de bilan 150000

Travail à faire :
1. Déterminer la rémunération nette et les retenues sur salaire de chaque
employé.
- La première étape est la détermination du salaire brut taxable mensuel.
Monsieur ONANA ayant effectué un total de 220 heures de travail pour le mois,
il faut calculer la rémunération des heures supplémentaires en supposant qu’il
relève du régime normal.
Nombre d’heures supplémentaires = 220 – 173,33 = 46,67 heures pour le mois.
Nombre d’heures normales par semaine = 173,33/4 = 43,33 heures par
semaine en supposant quatre semaines de travail pour le mois et 173,33
heures de travail normal par mois.
 Ventilation des heures de travail de M. Onana :
Semaines Heures Ventilation des HS
Effectuées Normale Supplémentaires 20% 30% 40%
s
1ère 60 43,33 16,67 8 8 0,67
2ème 47 43,33 3,67 3,67
3ème 50 43,33 6,67 6,67
4ème 63 43,33 19,67 8 8 3,67
Total 220 173,33 46,68 26,34 16 4,34

 Rémunération des heures supplémentaires de M. Onana


Eléments Base Taux Nombre Montant
Salaire de base 714,7 1 173,33 123 879
HS à 20% 714,7 120% 26,34 22 590
HS à 30% 714,7 130% 16 14 866
HS à 40% 714,7 140% 4,34 4 343
HS à 50% 714,7 150% 0 /
Total 165 677

Le salaire de base de M. ONANA est de 123 879 fcfa et la rémunération de ses


heures supplémentaires du mois est de 41 799 fcfa, ce qui donne un revenu de
165 677 fcfa.
 Le tableau ci-dessous montre que le SBT de Talla est de 808 375 fcfa et
celui d’Onana est de 220 677 fcfa.
ELEMENTS TALLA ONANA
Salaire de base + heures supplémentaires 396 700 165 677
Indemnité d’assiduité 25 000
Indemnité de fonction 50 000
Indemnité de logement 160 000
Prime de transport 60 000 30 000
Prime de bilan 150 000
Salaire brut mensuel (SBm) 816 700 220 677
Indemnité de logement -160 000
Salaire intermédiaire taxable (SIT) 656 700 220 677
Evaluation avantages en nature
Logement : 656 700 * 15% = 98 505 < 160 000 98 505
Véhicule fonction : 656 700 * 10% = 65 670 65 670
Total avantages en nature selon le fisc 161 675
Salaire brut taxable (SBT) 818 375 220 677
- Pour le calcul des retenues sur salaire, il faut également tenir compte du
salaire base de calcul des cotisations à la CNPS, appelé salaire cotisable
(SC).

Eléments TALLA ONANA


Salaire de base 396 700 165 677
Indemnité d’assiduité 25 000
Indemnité de fonction 50 000
Indemnité de logement 160 000
Prime de transport 60 000 30 000
Prime de bilan 150 000
Salaire brut mensuel (SBm) 816 700 220 677
Prime de transport -60 000 -30 000
Salaire cotisable (SC) 756 700 190 677

La base de calcul des cotisations sociales à la CNPS ne peut être supérieure à


300 000 FCFA. Le salaire cotisable de M. Talla est de 756 700 FCFA, la base de
calcul qui sera retenue est 750.000 FCFA. Pour M. Onana, son salaire cotisable
est inférieur à 750.000 FCFA, par conséquent la base de calcul de ses
cotisations à la CNPS est de 190 677 FCFA.
- Après avoir trouvé les bases de calcul, il faut déterminer les retenues
parafiscales et sociales.
Eléments Taux M. TALLA M. ONANA
Base de calcul Montan Base de calcul Montant
t
Contribution CFC 1% 818 375 8 184 220 677 2 207
Cotisation CNPS 4,2% 750 000 31 500 190 677 5 339
RAV Barème 818 375 11 050 220 677 3 250
TDL barème 396 000 2 25O 123 879 1 000
Total retenues 52 984 11 796
avant IRPP
Une fois ces retenues déterminées, on peut alors calculer l’IRPP et les CAC.
Pour cela, on doit d’abord trouver le revenu net annuel imposable.
RNGAI = (SBT – SBT*30% - SBT*1% - SC*4,2% - TDL – RAV) *12 – 500 000
D’où :
RNGAI pour TALLA = 5 738 545 FCFA, on arrondit à 5 738 000 FCFA.
RNGAI pour ONANA = 1 180 104 FCFA, on arrondit à 1 180 000 FCFA.
On peut alors calculer le montant de l’IRPP et des CAC.
 Pour M. TALLA
Tranches du RNGAI Montant Taux Impôts
De 0 à 2 000 000 2 000 000 10% 200 000
De 2 000 001 à 3 000 000 1 000 000 15% 150 000
De 3 000 001 à 5 000 000 2 000 000 25% 500 000
Plus de 5 000 000 738 000 35% 258 300
Total 5 738 000 1 108 300
IRPP annuel 1 108 300
IRPP mensuel 1 108 300 / 12 92 358
CAC/IRPP mensuel 92 358 * 10% 9 236

 Pour M. ONANA
Tranches du RNGAI Montant Taux Impôts
De 0 à 2 000 000 1 180 000 10% 118 000
De 2 000 001 à 3 000 000 15% -
De 3 000 001 à 5 000 000 25% -
Plus de 5 000 000 35% -
Total 1 180 000 118 000
IRPP annuel 118 000
IRPP mensuel 118 000/12 9 833
CAC/IRPP mensuel 9 833* 10% 983
Au final, on a :
Eléments TALLA ONANA
Retenues Gains Retenues Gains
Salaire de base 396 700 123 879
Rémunération heures supplémentaires 41 799
Indemnité d’assiduité 25 000
Indemnité de fonction 50 000
Indemnité de logement 160 000
Prime de transport 60 000 30 000
Prime de bilan 150 000
Contribution CFC 8 184 2 207
Cotisations CNPS 31 500 5 339
RAV (CRTV) 11 050 3 250
TDL 2 250 1 000
IRPP 92 358 9 833
CAC/IRPP 9 236 983
Total 154 578 816 700 22 612 220 678
Salaire net à percevoir fin du mois 662 122 198 066

2. Calcul des charges patronales payées par la société LABOREX


CAMEROUN S.A par employé, sachant que le risque est moyen pour M.
Talla et élevé pour M. Onana.
Eléments M. TALLA M.ONANA
Taux Base calcul Montant Taux Base calcul Montant
Charges sociales
Allocations familiales 7.0% 750 000 7.0% 190 677
PVID 4.2% 750 000 4.2% 190 677
Accident de travail 3.5% 756 700 5.0% 190 677
Total charges sociales
Charges parafiscales
Contribution CFC 1.5% 818 375 1.5% 220 677
Contribution FNE 1.0% 818 375 1% 220 677
Total charges
parafiscales
Total charges
patronales

3. Comptabilisation
N° Libellés Montant
D C D C
66111 Rémunération directe versée au personnel national 562 378
66121 Primes et allocation

SECTION II : IDENTIFICATION DES RISQUES OPERATIONNELS ET


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