Vous êtes sur la page 1sur 40

DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).

Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique


MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 1/40
NOTA : ce cours correspond au chapitre 6 & 7 (page 99 à 146) du livre « Économie contemporaine DCG 5 réforme
2019/2020 » de l'éditeur DUNOD ISBN : 978-2-10-078955-9

Compétences et savoirs à acquérir à la fin du cours


Chapitre Compétences Savoirs
Quels sont la place et le rôle de l’état ? - Identifier les fonctions de l’état - Les fonctions de l’état (musgrave)
- Repérer les différents organes de - Organes de l’action publique :
l’action publique au niveau national et administrations (centrale, sécurité
local sociale), autorités administratives
-Comparer les choix budgétaires de indépendantes et collectivités locales.
plusieurs états (niveau structure des - Budget de l’état : niveau et structure
dépenses publiques et prélèvements des dépenses publiques ;, niveau et
obligatoires) structure des prélèvements obligatoires.
-Analyser l’évolution des finances - Déficit public et dette publique
publiques d’un pays et ses enjeux - Soutenabilité de la dette publique

Quelles politiques économiques l’état - Distinguer les différents types de - Objectifs de la politique économique :
peut-il mener ? politiques économiques croissance plein emploi, stabilité des
- Identifier les caractéristiques des prix, équilibre extérieur
politiques de l’offre et de la demande - Typologies des politiques
- Apprécier les enjeux d’une politique économiques :
économique donnée conjoncturelles/structurelles ; d’offre et
-Analyser une décision de politique de demande
économique dans un contexte précis. - Politique de demande : instrument de
. relance budgétaire effets et limites
(friedman, laffer, friedman)
- Politique de l’offre : instruments effets
et limites (théorie croissance endogène)
-Justifications et limites de l’intervention
de l’état (wagner, keynes, approches
libérales)
L’appartenance à l’union européenne - Identifier les enjeux des principales - Principales phases d’élargissement et
influence-t-elle la conduite de la phases d’élargissement et d’approfondissement, poids économiques
politique économique des pays membres d’approfondissement de la communauté de l’union européenne
économique européenne (CEE) puis de - Principes de proportionnalité et de
l’union européenne. subsidiarité
- Illustrer les principes de - Régulation conjoncturelle au sein de
proportionnalités et de subsidiarités l’union économique et monétaire
- Caractériser l’organisation de la (objectifs et instruments) : politique
régulation conjoncturelle au sein de l’UE monétaire de la banque centrale
et UEM européenne, encadrement des politiques
- Expliquer les mécanismes permettant budgétaires nationales.
d’atteindre les objectifs de politique - Politiques structurelles de l’UE : budget
monétaire. de l’UE, degré inégal d’intégration des
- Analyser les difficultés posées par la politiques de la concurrence,
divergences structurelles au sein de commerciale, fiscale et sociale
l’union européenne

Indique une recherche de


Indique un travail à faire Indique un mécanisme
définitions à effectuer et à économique à comprendre
mémoriser

Indique un apport théorique à Indique une vidéo à


mémoriser regarder
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 2/40

Quels sont la place et le rôle de l’état dans la sphère


économique?
Source :https://www.youtube.com/watch?v=9fcAlisq3Lg
Nom du fichier : rôle de l’état dans économie marché
Dossiers : place et rôle de état économie marché/vidéo

Un petit peu d’histoire :


DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 3/40
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 4/40
Quels sont les rôles de l’état ?

Quels sont les fonctions de l’état ?


Source :https://www.youtube.com/watch?v=i8V5vbbL0Vo
Nom du fichier : les fonctions de l’état
Dossiers : place et rôle de état économie marché/vidéo

Reliez avec des flèches les actions, objectifs et fonctions de l’état correspondants
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 5/40
Quels sont les constituants de l’état ?

Voir page ci-


dessous et page
suivante

https://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_266499/en/pourquoi-intervention-puiss-publique-m-gosse
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 6/40

le budget de l’état, le déficit / excédent budgétaire / public et la dette de l’état ou la dette publique
publique

Source :https://www.lemonde.fr/economie/video/2013/09/26/le-budget-de-l-etat-comment-ca-
marche_3485274_3234.html
Nom du fichier :le budget de l’état
Dossiers : place et rôle de état économie marché/vidéo

Le budget de l’état est constitué de recettes et de dépenses, en situation de déséquilibre (recettes ≠ dépenses)
on peut avoir :
Recettes > dépenses = déficit du budget de l’état (en général en période de crise économique)
Recettes < dépenses = excédent du budget de l’état (en général en période de croissance économique)
Le budget devant être équilibré, la situation de déficit du budget de l’état entraîne l’endettement de celui-ci sur les
marchés financiers (voir cours précédent sur la relation état banque centrale), ce qui entraîne un poste de dépense
supplémentaire, le remboursement de la dette qui comprend notamment la charge de la dette à savoir le montant des
intérêts de cette dette à intégrer dans les dépenses
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 7/40

Ne pas confondre le déficit budgétaire qui concerne exclusivement le déficit du budget de l’état avec le déficit
public qui intègre en plus les éventuels déficits des collectivités locales, du régime de sécurité sociale et des
organismes divers d’administration centrales (qui regroupe des organismes auxquels l'État a donné une compétence
fonctionnelle spécialisée au niveau national)

En utilisant les graphiques ci-dessous, répondez aux questions suivantes :


1°) Que peut-on dire de la dette publique de la France entre 1996 et 2019
2°) Que peut-on dire de l’année 2007 concernant cette dette, était-elle nulle ?
3°) en prenant deux périodes particulières, années 2003 / 2004 et 2008 / 2009 peut-on observer une corrélation entre
PIB et dette publique, expliquez pourquoi ?
4°) L’évolution du PIB français montre deux inflexions relativement importante, pouvez-vous donner les années ainsi
que les raisons ?
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 8/40

Nom du fichier :une des explications dette publique


Dossiers : place et rôle de état économie marché/vidéo
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 9/40

En utilisant les trois graphiques ci-dessous, répondez aux questions suivantes :


1°) De quelle dette s’agit-il ? Quels sont les organisations publiques concernés ?
2°) que peut-on dire de l’évolution de la dette, est-elle très impactée par les politiques économiques
menées ?
3°) Comment expliquer que la charge de la dette puisse diminuer alors que la dette continue sa progression ?
4°) Comment expliquer que le cumul de la charge de la dette ne cesse d’augmenter alors que cette charge peut
diminuer suivant les années
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 10/40
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 11/40

https://postjorion.wordpress.com/2019/01/26/372-mise-a-jour/

Source :https://www.youtube.com/watch?v=YyaAHHuJ5g0
Nom du fichier :Dr CAC - Pourquoi la dette augmente
Dossiers : place et rôle de état économie marché/vidéo

Source :https://www.dailymotion.com/video/xukls6
Nom du fichier :Dr CAC - Comment réduire le déficit public
Dossiers : place et rôle de état économie marché/vidéo

En utilisant le texte suivant et vos connaissances, répondez aux questions suivantes :


1°) Donnez une définition de la soutenabilité de la dette.
2°) Énumérez les éléments à prendre en compte suivant ces économistes pour mesurer la soutenabilité d’une dette
pour un pays donné.

Comment juge-t-on la soutenabilité d'une dette publique?


Après six mois de négociations ardues, et de pressions des créanciers du pays qui ont menacé Athènes d'une sortie de la zone euro, Alexis
Tsipras a été contraint de signer un accord avec l'Europe sur un nouveau prêt de 86 milliards d'euros sur trois ans contre des mesures
d'austérité qui devront être mises en place très rapidement en Grèce.
De son côté, le FMI souhaite un allègement voire un effacement d'une partie de la dette grecque qu'il juge insoutenable. Il propose trois
options: un effacement de la dette pure et simple, des transferts annuels au budget grec, ou un allongement du délai de grâce sur l'ensemble
de la dette européenne. On ne sait toujours pas s'il participera au nouveau plan d'aide accordé à Athènes. Lors de la dernière estimation, en
mars dernier, la dette publique grecque atteint 170% du PIB soit, 300 milliards d'euros.
Qu'est-ce qui rend une dette insoutenable? La soutenabilité de la dette exprime la capacité d'un État à faire face à ses emprunts, c'est-à-dire,
sa solvabilité. Elle est liée aux recettes prévisibles qui permettront de payer les intérêts voire de rembourser une partie de la dette.

Pas de critère absolu


«Il n'y a pas de critère absolu pour juger de la soutenabilité car cela dépend de la capacité du gouvernement à lever de nouveaux impôts ou à
abaisser ses dépenses, donc du contexte socio-politique qui varie d'un pays à l'autre. Cela dépend aussi des perspectives de croissance que
l'on ne connaît pas», déclare Agnès Bénassy-Quéré, professeur à l'Ecole d'Economie de Paris, Université Paris 1.
Pour se faire une idée, elle propose plusieurs méthodes: vérifier que le ratio de la dette sur le PIB n'explose pas dans les dix années à venir,
que le ratio service de la dette (intérêts et remboursement) sur le PIB n'est pas trop important chaque année, regarder la maturité moyenne de
la dette (plus elle est courte, plus le pays est vulnérable à une crise de liquidités), regarder s'il y a des marges de manoeuvre fiscales ou des
actifs privatisables. A partir de ces critères, elle juge la dette grecque insoutenable.
«La définition de la soutenabilité de la dette publique est extrêmement délicate, met en garde Henri Sterdyniak, économiste à l'OFCE. Celle-
ci dépend des anticipations des marchés financiers (qui peuvent être auto-réalisatrices) et du comportement du gouvernement». Pour lui, la
dette publique est soutenable quand les marchés financiers estiment que le gouvernement est capable de contrôler son évolution et que sa
probabilité de faire défaut est négligeable.

Rembourser les intérêts


De son côté, Jean-Marc Daniel, professeur d'économie à l'ESCP-Europe, assure: «Le seul critère de la soutenabilité d'une dette est la capacité
à rembourser les intérêts dus. Si les recettes sont supérieures à la charge de la dette, comme c'est le cas de la Grèce, alors la dette est
soutenable, le reste est une histoire d'arbitrage entre les différents postes de dépenses». Le montant des intérêts de la dette grecque s'élevait à
7 milliards d'euros en 2014, c'est-à-dire environ 4% de son PIB, d'après les chiffres d'Eurostat.
«En réalité tout dépend si l'on parle de soutenabilité vis-à-vis des marchés (en ce qui concerne la Grèce, sa dette n'est pas soutenable), ou de
la capacité du pays à faire des arbitrages pour ses dépenses. Dans ce cas, la dette de la Grèce est soutenable. Elle doit simplement faire des
choix», conclut Jean-Marc Daniel.
Certains pays, les Etats-Unis ou le Japon par exemple, s'endettent dans leur propre monnaie et contrôlent leur taux d'intérêt. Ils sont dans une
situation très différente puisque l'Etat s'endette auprès de la Banque Centrale, qui crée la monnaie. De plus, ils peuvent maintenir des taux
très bas. Leur dette peut augmenter, elle reste soutenable puisque les marchés n'ont pas à craindre la faillite. Le risque est uniquement
l'inflation ou la dépréciation de la monnaie. Mais les pays qui ne contrôlent pas leur taux d'intérêt, qui s'endettent en monnaie étrangère (pays
en développement) ou bien ceux qui ne peuvent pas s'endetter auprès de leur banque centrale comme c'est le cas des pays de la zone euro,
«leur dette devient insoutenable si les marchés considèrent que le gouvernement perd le contrôle de ses finances et a une probabilité de faire
défaut», explique Henri Sterdyniak.

Par MARIE THEOBALD (le figaro économie)


DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 12/40

Le taux d’intérêt des marchés financiers sur les emprunts souverains impactent directement le volume
emprunté (cas de la France graphique de droite) mais ce n’est pas le seul déterminant, la Grèce en
période de forte crise économique (2009 à 2012) augmente fortement sa dette alors que les taux ont
tendance à fortement augmenter, l’un entraînant l’autre et inversement dans une spirale infernale de la dette
(charge de la dette qui vient aggraver davantage le déficit budgétaire et ainsi de suite ..)

Quels sont les interventions de l’état dans la sphère


économique?
Les courants économiques ont une approche fort différente de l’intervention de l’état
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 13/40

Source :
Nom du fichier :Le projet de loi de finances (PLF), comment ça marche
Dossiers : intervention économique etat/vidéo

Par le Projet de loi de finance l’état décide du coût des politiques qu’il décide de mener pour l’année à
venir, ses interventions à financer sont :
- des frais de fonctionnement : par exemple le choix ou non d’embaucher ou de ne pas remplacer les fonctionnaires
partant à la retraite impacte fortement ce poste de dépense.
- des frais investissement : Par exemple le choix ou pas de construire de nouvelles infrastructures publiques (APU C
ou APU L) va fortement impacter ce poste de dépense.
- des frais d’intervention : suivant qu’il décide de mener une politique en faveur de l’offre ou de la demande,
l’arbitrage entre les recettes et les dépenses de son budget va être impacté.
- des frais inhérents à la charge de la dette : dans ce domaine l’état doit juste accepter de « subir » les conséquences
de ses choix passés et des aléas des cycles économiques.

L’état intervient de deux façons dans la sphère économique et sociale :


- par une politique conjoncturelle :de court ou moyen terme ayant pour objectif principal
« d’accompagner » au mieux les aléas des cycles économiques (ex : le traitement social du chômage)
- par une politique structurelles : de plus long terme ayant pour objectif de transformer en profondeur la structure
économique du pays (ex : la réforme du code du travail)

https://www.lesbonsprofs.com/ses/politiques-structurelles-et-politiques-conjoncturelles-1063

Les outils à sa disposition (à nuancer pour les pays membres de la zone €) sont :
- la politique budgétaire : qui consiste à orienter la loi de finance vers les objectifs économiques à atteindre
- la politique monétaire : qui a pour but de réguler l’activité économique soit en injectant des liquidités (cas de
politique expansionniste) afin de relancer l’économie soit en « retirer » afin d’éviter une période de « surchauffe »
économique et d’inflation trop forte (politique restrictive), tout ceci a été abordé dans le cours précédent.
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 14/40

https://fr.slideshare.net/JeanMarcLepain/6-la-politique-budtaire
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 15/40

Reliez chaque notion (partie gauche) à la politique correspondante (partie droite)

En utilisant le texte et le schéma suivants répondez aux questions suivantes :


1°) Quelles sont les 2 types de politiques budgétaires possibles?
2°) Complétez les ... du schéma suivant par
La politique budgétaire:Un gouvernement peut utiliser le budget de l’état pour réguler l’activité
économique. Une augmentation des dépenses publiques et/ou une baisse des impôts permet de stimuler la
consommation des ménages et l’investissement des entreprises, donc l’emploi et la croissance. On appelle cela une
politique budgétaire de relance. A l’inverse, si le déficit public est excessif, le gouvernement peut entreprendre une
politique budgétaire de rigueur(ou d’austérité) en diminuant les dépenses publiques et/ou en augmentant les impôts.
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 16/40

Mettez un croix ( X ) dans la bonne case et précisez s'il s'agit d'un moyen (M) ou d'une conséquence (C)
ou les deux de la politique budgétaire:

Les conséquences des décisions de l’état en politique conjoncturelle


Pour décider des politiques conjoncturelles à mener, un état doit au préalable apprécier la situation
économique du moment ou chercher à anticiper au mieux son évolution à cours terme (préparation du PLF
pour l’année à venir)

https://https://esarcom2.files.wordpress.com/2011/10/theme-14-pic.jpg
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 17/40

Les objectifs que peut se fixer un état dans le domaine des politiques conjoncturelles peuvent de résumer à
l’approche de Nicholas KALDOR ( économiste britannique du XXe siècle) appelée le Carré Magique.

Les objectifs des politiques conjoncturelles sont donc d'élargir au maximum la surface de ce quadrilatère pour
atteindre le carré magique, lequel correspond à une situation de plein-emploi, de stabilité des prix, de croissance forte
et d'un solde commercial excédentaire.

L’inflation : Stabiliser les prix c’est éviter l’inflation et éventuellement la déflation. La construction de
l’Union économique et monétaire a fait de la lutte contre l’inflation le seul objectif assigné en permanence à
la Banque centrale européenne. L’objectif macroéconomique en matière d’inflation se formule, et se
mesure, dans les termes d’une valeur-cible de l’indice général des prix, exprimée en pourcentage de hausse annuelle
de celui-ci. Dans le cas de la zone euro, la cible est fixé à 2% qui sont considérés comme le taux idéal
Le plein emploi:Par « plein emploi » il faut entendre le taux de chômage le plus faible possible, parce que le taux de
chômage ne peut pas être nul. Le taux de chômage incompressible est souvent désigné comme « taux de chômage
structurel ».Vouloir avoir le plein emploi c’est chercher à rapprocher le taux de chômage effectif du taux de chômage
structurel et essayer de réduire ce dernier autant qu’il est possible de le faire.
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 18/40
L’équilibre des importations / exportations : Une balance commerciale positive signifie que le pays exporte plus de
biens et services qu’il n’en importe : on parle alors d’« excédent commercial » ou de « balance excédentaire ». Quand
elle est négative, on parle de « déficit commercial ».Si ni l’excédent ni le déficit commercial ne sont dangereux pour
une économie nationale, ils peuvent cependant être le signe et la cause d’autres problèmes économiques (en cas de
déficit : faiblesse de l’industrie, surévaluation de la monnaie favorisant les biens importés par rapport à la production
indigène ; ou, inversement en cas d’excédent, sous-consommation ou sous-évaluation de la monnaie permettant aux
étrangers d’acheter à bas prix l’outil industriel du pays).
La croissance : c’est la croissance du PIB réel (le pouvoir d’achat du PIB) qui est recherchée. Un niveau de vie plus
élevé élargit les choix des consommateurs et autorise des modifications du mode de vie. Un survol rapide des sources
de la croissance montre que l’intervention publique peut contribuer à en augmenter le rythme. Pour produire plus il
faut utiliser plus de travail et plus de capital, on parle dans ce cas de croissance extensive. Les pouvoirs publics
peuvent influencer la quantité et la qualité du travail disponible en modifiant la législation sur le temps de travail. Ils
peuvent former directement du capital (investissements publics) et soutenir l’investissement des entreprises (taux
d’intérêt faibles, subventions…). Une autre manière d’augmenter la production consiste à améliorer l’efficacité du
travail et du capital, on parle alors de croissance intensive (agir sur la productivité du travail et du capital). Les
gouvernements peuvent conduire des politiques de formation, soutenir les dépenses de recherche développement, et
l’innovation.
Par ailleurs l’état doit également prendre en compte l’équilibre de ses finances
L’équilibre des finances publiques.
un déficit budgétaire durable et important devient un handicap. En effet l’État finit par faire de la dette pour payer
l’ancienne dette. Comme il faut bien financer le déficit les gouvernements concernés doivent emprunter ce qui
signifie qu’ils doivent payer des intérêts. Si le taux de croissance du PIB est inférieur au taux d’intérêt, la dette
publique augmente mécaniquement (inversement, si le taux d’intérêt est inférieur au taux de croissance du PIB, la
dette diminue automatiquement).

Le tableau suivant caractérise les situations économiques « conjoncturelles » du Maroc et de la Tunisie en


2019.

En utilisant le
repère ci dessous, répondez aux questions suivantes
1°) Tracer le carré magique du Maroc et de la Tunisie (Sur la même représentation graphique).
2°) Commenter le résultat.
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 19/40

Pour atteindre son objectif, l’état peut donc combiner sa politique budgétaire et sa politique monétaire, cela
s’appelle le Policy Mix, tout en s’assurant que les décisions prises dans ces deux politiques n’ont pas des
effets inverses et contradictoires. Il existe donc quatre combinaisons possibles :
Politique monétaire Expansionniste Restrictive
Politique budgétaire
De relance 1 2
De rigueur 3 4

Exemple pour la
situation 3
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 20/40

Réaliser sous forme de graphique (comme précédemment) les conséquences possibles pour les trois autres
solutions de policy mix (situations 1, 2 et 3). votre réponse sera à rédiger sur feuille que vous rendrez à
votre professeur, n’oubliez pas de mentionner votre nom et prénom.
Les incompatibilités du carré magique
Faible taux de chômage et faible inflation: Une période d’expansion forte est généralement inflationniste et
le chômage est faible, inversement une période de récession est caractérisée par un taux de chômage
important et normalement par une faible inflation. Il est arrivé cependant que la conjoncture se traduise par une
combinaison d’un taux d’inflation élevé et d’un taux de chômage lui aussi important : on parle alors de stagflation.
Donc la plupart du temps une baisse du chômage s’accompagne d’une hausse de l’inflation
Inflation et croissance: Plus il y a de la croissance plus les prix augmentent. S’il y a de la croissance il faut
recruter, et qui dit recruter dit baisse du taux de chômage. Il y a donc une corrélation entre croissance du PIB et taux
d’inflation. La croissance économique peut faire naître des tensions sur l’utilisation des ressources productives, le
travail bien sûr mais aussi les matières premières et l’énergie (écologie). Ces tensions induisent l’augmentation du
salaire nominal et des prix des produits de base (exemple raréfaction du pétrole). Pour les salaires nominaux il faut
ajouter qu’en période de croissance le chômage est faible et les salariés sont en position de force pour négocier les
augmentations. On parle alors d’inflation par les coûts.Mais la croissance économique peut aussi être à l’origine
d’une inflation par la demande. La croissance de la production c’est aussi la croissance des revenus et cela autorise
une augmentation de la demande de produits. Difficile de ce fait d’atteindre un taux de croissance important sans
inflation
Croissance et emploi: Il ne suffit pas que la production augmente pour que l’emploi augmente en effet la croissance
peut venir d’une augmentation de la productivité ( d’un ou des deux facteurs de production), de plus la mondialisation
de la production se traduit souvent par des délocalisations qui affaiblissent davantage le lien entre croissance du PIB
et emplois (sur le territoire national). Donc le lien entre croissance et emploi n’est en rien automatique
Emploi et chômage: Un emploi en plus ce n’est pas forcément un chômeur en moins cela dépend bien évidemment
de l’évolution de la population active.
Croissance et équilibre transactions courantes: C’est le cas lorsque la croissance économique s’accompagne d’une
augmentation des importations qui n’est pas compensée par celle des exportations. Cela correspond à une
spécialisation de l’appareil productif qui n’est pas bien adaptée à la demande intérieure (il faut importer pour
satisfaire cette demande) ou/et à la demande extérieure. Cela peut être le cas si le pays ne produit pas une ressource
essentiel (pétrole) alors qu’il utilise fortement la voiture. L’augmentation de déficit de la balance extérieure se traduit
par des sorties de devises, le gouvernement doit défendre le niveau du taux de change en procédant à des ventes de
devises contre sa monnaie. Quand cela n’est plus possible parce que les réserves de change sont vides, il faut
procéder à une dévaluation et adopter un nouveau taux de change. Donc le lien entre équilibre de la BTC et
croissance n’est en rien assuré et dépend de la nature de la croissance et de l’économie considérée.
Un objectif inatteignable?
La réussite simultanée de ces 4 objectifs serait impossible, et relèverait d’une sorte de quadrature du cercle,
d’où le caractère magique du carré. Dans la pratique, on serait donc contraint de hiérarchiser ses objectifs et
le carré ressemblerait à tout sauf un carré.
Le seul exemple de la RFA de 1949 à 1989 suffit a démontrer qu’il est au moins possible de s’en rapprocher :
gouvernée par les principes de l’ordo-libéralisme, la RFA a alors réussi à concilier forte croissance, chômage faible,
inflation maîtrisée et excédent de la balance courante.
La courbe de Phillips (william économiste néo zélandais du XXe siècle) construite à partir de données
empiriques montre clairement une des formes d’incompatibilité de ce carré magique. Elle détermine la
relation inverse entre inflation et chomage. Suivant cette approche une politique monétaire de « relance »
(c’est à dire acceptant une augmentation raisonnée de l’inflation) permettrait de diminuer le taux de chômage. Cette
approche n’est pas obligatoirement vérifiée par la situation de nombreux pays
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 21/40

Cela doit vous rappeler un autre type d’incompatibilité que vous avez certainement abordés dans le paragraphe sur la
croissance économique. Robert Mundell (économiste canadien du XX e siècle) démontre les incompatibilités
inhérentes à la politique monétaire des états.

Pour la France le « carré magique » a évolué de manière différentes suivants les aléas économiques et les
décisions de politiques conjoncturelles
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 22/40

https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/pri_ind_sta_112837_fr_mosaique_fr_20200224.pdf
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 23/40
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 24/40
Les objectifs poursuivis par une politique de rigueur sont les suivants :

Mais des effets pervers peuvent apparaître :

https://

scienceseconomiquesetsocialesterminale.wordpress.com/2014/08/26/carte-mentale-politiques-rigueur-budgetaire/

Source :https://www.youtube.com/watch?v=rgiUVuzGxe0
Nom du fichier:relance ou austerite
Dossiers : intervention économique etat/vidéo
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 25/40

Les objectifs poursuivis par une politique de relance sont les suivants mais des limites apparaissent
cependant:

https://scienceseconomiquesetsocialesterminale.files.wordpress.com/2015/06/relance-et-limites.png
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 26/40

Pour aller plus loin, vous pouvez visionner cette vidéo :


Source :https://www.youtube.com/watch?v=1rSfRvT7cgQ
Nom du fichier:politique budgetaire et financement par endettement
Dossiers : intervention économique etat/vidéo

Les conséquences des décisions de l’état en politique structurelle

Politique à long terme qui vise à transformer la structure même de l’économie, elle peut s’orienter dans deux
directions pas forcement incompatibles (comme essaye de le démontrer au moins dans les déclarations le
gouvernement de M MACRON).
- Une politique structurelle en direction de la demande : d'inspiration plutôt keynésienne, est un ensemble de mesures
visant à favoriser la croissance en stimulant la demande globale (par exemple, investissement public (effet
multiplicateur) en augmentant le SMIC ou le salaire des fonctionnaires etc ..). Cette politique se base sur le constat
d’une croissance économique insuffisante du fait d’une demande globale trop faible, l’objectif étant de l’augmenter
afin que la production des entreprises trouvent des débouchés sur le marché national
- Une politique structurelle en direction de l’offre : d'inspiration libérale, est un ensemble de mesures favorisant
l'offre (abaissement des impôts ou des charges sociales sur les entreprises, etc.). Cette politique se base sur le constat
d’une croissance insuffisante du fait d’une mauvaise adaptation de l’offre à la demande et à l’évolution technologique
et cela en économie ouverte et mondialisée. Elle regroupe des mesures prises par un gouvernement pour agir sur
l'offre des entreprises et non sur la demande comme les politiques keynésiennes. L'objectif des mesures est de
restaurer des conditions propices au développement de l'offre, en particulier en abaissant les taxes et impôts pesant
sur les entreprises et les ménages à revenus élevés (dans un soucis de relance de l’investissement), en favorisant le
profit dans le partage de la valeur ajoutée (au détriment des impôts et taxes et des salaires), en incitant les ménages à
l'épargne (soucis d’augmenter les capacités d’investissement), en diminuant les dépenses budgétaires de l’état et en
pratiquant une politique de déréglementation et de flexibilisation (marché du travail par exemple).
Complétez le tableau suivant et recherchez le principe de l’effet Laffer sur le taux d’imposition:

Avantages Inconvénients
Politique de la demande

Politique de l’offre
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 27/40

Quelles justifications à l’intervention de l’état

Outre l’approche Marxiste qui préconise que l’état se substitue au marché, les économistes de toutes
tendances reconnaissent à l’état une légitimité dans le monde économique.

Ainsi Adam Smith (économiste écossais du XVIII e siècle, fondateur du courant classique libéral ) tout en justifiant
l’allocation optimale des ressources par un marché libre et sans entrave (concept main invisible) reconnaît que l’état a
un rôle important dans le bon fonctionnement de ce marché. Cette action est triple :
- l’État assure les fonctions régaliennes (armée, police, justice)
- l’État définit le cadre des lois, garantit les droits de propriété indispensables au bon fonctionnement des marchés, et
le respect des règles de concurrence.
- l’État a un rôle clé dans le maintien des infrastructures (matérielles et intellectuelles) nécessaires à la vie
économique et à la croissance des nations. (précurseur de la théorie de la croissance endogéne)

Pour Keynes (John Maynard économiste anglais du début du XXe siècle fondateur du courant éponyme), il n’est pas
question de remettre en cause les principes de base du marché (comme peut le faire Karl Marx économiste et
philosophe allemand du XIXe siècle), mais particulièrement marqué par les crises économiques du début du XXe
siècle (notamment celle de 1929), il conceptualise l’intervention de l’état, en période de crise économique,
directement sur les marchés afin de mener une politique contra-cyclique, ayant pour but de recouvrer la croissance
économique

La croissance endogène (L'adjectif endogène qualifie ce dont la cause est interne, ce qui est produit, ce qui
émane de l'intérieur d'un organisme ou d'une structure, en dehors de tout apport ou influence extérieure, Il
s'oppose à exogène) est une théorie qui explique la croissance économique par des facteurs endogènes
comme le développement du capital humain, les savoir-faire, le progrès technique
Cette théorie remet en question le modèle édicté par l'économiste américain du XXe siècle Robert Solow (dit
"modèle de croissance exogène") pour lequel le progrès aurait pour origine des facteurs extérieurs à la production,
sans pour autant en expliquer la cause, et qui conclut à une convergence des économies vers un état de croissance
stationnaire, ce qui n'a pas été constaté.
La théorie de la croissance endogène met l'accent sur quatre facteurs qui influent sur le taux de croissance
économique :
- les rendements croissants grâce aux gains d'échelle.
- l'intervention judicieuse de l'État, notamment par l'investissement dans des infrastructures,
- la recherche-développement ou innovation, activité à rendement croissant avec un coût d'appropriation minimal, en
partie à la charge de l’état
- la connaissance, ou capital humain, qui s'accumule, là aussi en partie à la charge de l’état.
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Croissance_endogene.htm

La loi de WAGNER (Adolph économiste allemand de la fin du XIXe siècle) démontre le rôle important de
l’état pour accompagner une période de croissance économique, les dépenses de l’état devant augmenter plus
que proportionnellement. D’après cette loi, l’état doit, de fait, accompagner une période de croissance
économique

Source :https://unspod.unice.fr/video/3768-la-loi-de-wagner/
Nom du fichier:loi wagner
Dossiers : intervention économique etat/vidéo
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 28/40
En utilisant les graphiques ci-dessous, répondez aux questions suivantes:
1°) D’après les quatre graphiques quelle est la politique conjoncturelle choisie par la France?
2°) Que constate-ton de la situation de la France en 2015 par rapport à la situation idéale du carré
magique?

Quelles sont les politiques économiques au sein de


l’union européenne?
Consultez la carte mentale sur l’Europe que vous a envoyé votre professeur, pour se faire il vous faut
télécharger et installer le logiciel gratuit freeplane à l’adresse suivante :
https://www.01net.com/telecharger/windows/Loisirs/education_et_scolarite/fiches/129972.html pour les
détenteurs d’ordinateurs compatibles Windows
https://www.freeplane.org/wiki/index.php/Macintosh pour les détenteurs d’ordinateurs compatibles Mac (à tester)
Après avoir décompresser le dossier, lancer le fichier « europe ».
Vous devrez mémoriser les grandes étapes de la construction européenne (y compris les processus d’élargissement)
ainsi que les différents éléments caractérisant ses membres
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 29/40

Source :https://www.youtube.com/watch?v=Fp4b5um5omE
Nom du fichier:les grandes étapes de l’union européenne
Dossiers : intervention économique etat/vidéo

l’organisation politique de l’Union Européenne est la suivante :

Les pays membres de l’union Européenne sont :

La zone euro a été créée en 1999 par 11 des 15 pays que l'UE comptait alors, rejoints par la Grèce en 2001,
la Slovénie en 2007, Chypre et Malte en 2008, la Slovaquie en 2009, l'Estonie en 2011, la Lettonie en 2014
et la Lituanie en 2015. Certains pays ne font pas partie de l’Union Européenne mais ont adopté l’€ comme
monnaie nationale

La zone euro (ou Union économique et monétaire- UEM) est l'ensemble géographique constitué par les 19
pays de l'Union européenne qui ont adopté l'euro comme monnaie nationale.
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 30/40

Plusieurs critères sont nécessaires pour rejoindre la zone euro : il s'agit des critères de convergence du traité
de Maastricht.
Les quatre critères sont définis dans l'article 121 du traité instituant la Communauté européenne. Ils
imposent la maîtrise de l'inflation, de la dette publique et du déficit public, la stabilité du taux de change et la
convergence des taux d'intérêt.
Stabilité des prix : le taux d'inflation d'un État membre donné ne doit pas dépasser de plus de 1,5 point celui des
trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix.
Situation des finances publiques :
a. Interdiction d'avoir un déficit public annuel supérieur à 3 % du PIB [N-1].
b. Interdiction d'avoir une dette publique supérieure à 60 % du PIB [N-1].
Taux de change : interdiction de dévaluer sa monnaie ; ceci fut rendu obsolète avec le passage à l'euro pour les pays
de la zone euro. En outre, l'État membre doit avoir participé au mécanisme de taux de change du système
monétaire européen (SME) sans discontinuer pendant les deux années précédant l'examen de sa situation, sans
connaître de tensions graves.
Taux d'intérêt à long terme : ils ne doivent pas excéder de plus de 2 % ceux des trois États membres présentant
les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix.

L'appréciation du non-respect de ces critères a été assouplie en mars 2005 sous l'impulsion de l'Allemagne et de la
France, sous la justification de tenir compte de la situation économique et des réformes structurelles engagées. Un
dépassement « exceptionnel et temporaire » est désormais autorisé.
Une fois entrés, les pays membres doivent continuer à respecter ces critères, sous peine d'avertissements puis de
sanctions. Le respect de ces critères est jugé nécessaire à la réussite du Pacte de stabilité et de croissance, pour éviter
les phénomènes de « passager clandestin » que les zones monétaires favorisent.

Les grands principes qui régissent le fonctionnement de l’union européenne sont :

Le principe de subsidiarité : consiste à réserver à l’échelon supérieur (ici l’Union européenne (UE))
uniquement ce que l’échelon inférieur (les États membres de l’UE) ne pourrait effectuer que de manière moins
efficace (traité de Maastricht (1992) et traité de Lisbonne (applicable depuis 2009)). Ce principe impose de prendre
les décisions à l’échelon le plus pertinent ( en dehors des compétences exclusives des deux niveaux (nation et UE).
Au niveau de l’UE, il existe rois types de compétences :
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 31/40
Les compétences exclusives : l’UE est la seule à pouvoir légiférer et adopter des actes contraignants dans ces
domaines.
• l’union douanière;
• l’établissement de règles de concurrence nécessaires au fonctionnement du marché intérieur;
• la politique monétaire pour les pays de l’UE dont la monnaie est l’euro;
• la conservation des ressources biologiques de la mer dans le cadre de la politique commune de la pêche;
• la politique commerciale commune;
• la conclusion d’accords internationaux sous certaines conditions.
Les compétences partagées : l’UE et les pays de l’UE sont habilités à légiférer et à adopter des actes contraignants.
Cependant, les pays de l’UE ne peuvent exercer leur compétence que dans la mesure où l’UE n’a pas exercé ou a
décidé de ne pas exercer la sienne, cela concerne les domaine suivants :
• le marché intérieur;
• la politique sociale, pour les aspects définis de façon précise dans le traité exclusivement;
• la cohésion économique, sociale et territoriale (politique régionale);
• l’agriculture et la pêche (à l’exclusion de la conservation des ressources biologiques de la mer);
• l’environnement;
• la protection des consommateurs;
• les transports;
• les réseaux transeuropéens;
• l’énergie;
• l’espace de liberté, de sécurité et de justice;
• les enjeux communs de sécurité en matière de santé publique, pour les aspects définis dans le TFUE
uniquement;
• la recherche, le développement technologique et l’espace;
• la coopération au développement et l'aide humanitaire.
Les compétences d’appui : l’UE ne peut intervenir que pour soutenir, coordonner ou compléter les actions des pays
de l’UE. Les actes juridiquement contraignants de l’UE ne doivent pas nécessiter une harmonisation des dispositions
législatives et réglementaires des pays de l’UE. Les compétences d’appui se rapportent aux domaines politiques
suivants:
• la protection et l’amélioration de la santé humaine;
• l’industrie;
• la culture;
• le tourisme;
• l’éducation, la formation professionnelle, la jeunesse et le sport;
• la protection civile;
• la coopération administrative.
Le principe de proportionnalité : le contenu et la forme de l’action de l’UE n’excèdent pas ce qui est nécessaire
pour atteindre les objectifs des traités. De manière générale une obligation de proportionnalité commande de ne pas
excéder ce qui est nécessaire à la réalisation des objectifs (ex : éviter des législations trop détaillées).

Le principe de la compétence d’attribution : Les compétences attribuées à l’UE se limitent aux transferts de
compétences, de pouvoirs que les états membres estiment préférable de ne pas exercer seul.( « la communauté (L’UE)
agit dans les limites des compétences qui lui sont conférées et des objectifs qui lui sont assignés par le présent traité
(validé et signé par les états membres) »)

l’UE depuis sa création constitue, avec les états-unis et la chine le trio de tête de l’économie
mondiale,suivant les mode de calcul ce classement peut différer, il n’en reste pas moins que ces trois régions
géographiques concentrent à elles seules plus de 60 % du PIB mondial.
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 32/40
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 33/40

l’union européenne la première zone économique d’échange :

Un géant de l’économie mondiale :


- 2e ou 3e puissance commerciale mondiale
- + de 20 % du PIB mondiale
- Une croissance supérieure à 2 %

Mais aussi :
- Dette publique + de 80 % du PIB
- Chômage > à 7 %

Une situation nouvelle :


- le Brexit : le Royaume-Uni quitte l’union
européenne
(une première dans l’histoire de l’UE), impact
économique pour l’ensemble des pays
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 34/40

Quelles sont les politiques économiques menées par les états membres ?

Comme dans l’ensemble des zones économiques, les états des pays membres mènent des différentes
politiques.
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 35/40
Les politiques monétaires

Dans l’union Européenne se trouve des pays membres de la zone € et des pays qui n’ont pas souhaité adopter
la monnaie unique. Pour ces derniers, la politique monétaire est du ressort exclusif de leur banque centrale
nationale indépendante ou pas. Pour les pays membres de la zone €, les décisions de politiques monétaires
sont de la responsabilité exclusive de la banque centrale Européenne qui bien qu’indépendante doit
poursuivre les objectifs qui lui sont imposés par les différents traités fondateurs de cette zone monétaire.
L’objectif principal et malheureusement unique (contrairement à la FED par exemple) est la lutte contre l’inflation et
de fait la stabilité du système financier européen. Les décisions prise doivent en matière monétaire tendre à satisfaire
l’ensemble des pays de la zone, chose bien difficile en regard de hétérogénéité des situations économiques.
Pour mener à bien sa mission la BCE est à la direction du Système Européen des Banques Centrales (SEBC) chargé
de faire appliquer les décisions de politique monétaire.

La BCE, comme toutes banques centrales possède plusieurs outils pour mener à bien sa politique monétaire,
qui peut se résumer sur l’essentiel à savoir :
- augmenter la masse monétaire ( voir agrégats cours précédent) en circulation afin de relancer
l’économie et de permettre la consommation et l’investissement des agents économiques avec le risque de
provoquer une augmentation plus ou moins forte de l’inflation
- réduire la masse monétaire en circulation afin d’éviter une période de « surchauffe de l’économie et lutter contre
l’inflation avec le risque de contraindre la croissance et d’empêcher les agents économiques de consommer et investir
Les outils qu’elle peut utiliser sont les suivants (voir cours précédent) :

• politiques conventionnelles :
1. Fixation des taux directeurs :
2. Fixation des réserves obligatoires
3. Fixation taux de dépôt
4. Politique d’open market
• politiques non conventionnelles
1. Quantitative Easing (QE
2. Opération Open Market
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 36/40

Complétez le tableau suivant, afin d’évaluer les effets attendus des différentes politiques de la BCE

Politiques conventionnelles
Politiques monétaires Effets attendus si augmentation Effets attendus si diminution
Taux directeurs

Réserves obligatoires

Taux de dépot

Politiques non conventionnelles


Effets si achat de titre Effets si vente de titre
Quantitative easing

Open Market
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 37/40
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 38/40

En utilisant les trois graphiques précédents, déterminer la politique menée depuis la crise de 2008 par la
BCE et analysez son impact sur l’inflation. Commentez !!

Les politiques budgétaires


Comme nous l’avons vu précédemment, les états membres sont en responsabilité de leur politique budgétaire
mais sous contrainte des critères de convergence de Maastricht. Parmi ces critères (voir liste plus haut) les
critères qui correspondent à la politique budgétaire sont :
Situation des finances publiques :
a. Interdiction d'avoir un déficit public annuel supérieur à 3 % du PIB [N-1].
b. Interdiction d'avoir une dette publique supérieure à 60 % du PIB [N-1].

De plus depuis 2011, dans le cadre du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance, aussi appelé «
pacte budgétaire » certains états membres ont inséré une règle organique (c’est à dire qui complète la
constitution) appelée « règle d’or » qui impose que le déficit d’un budget national ne soit pas supérieur à 0,5
du PIB . Dans le texte, l’article 3 du Traité explique que « la situation budgétaire des administrations
publiques doit être en équilibre ou en excédent ».

Enfin le budget de chaque état membre, pour des soucis d’harmonisation entre pays mais aussi de contrôle
de certaines pratiques passées, doit respecter les recommandations du « semestre européen » (voir ci-après).

Tout en étant responsable de sa politique budgétaire, on voit bien que toutes ces contraintes imposées par les
différents accords et traités, privent les états de la moindre marge de manœuvre budgétaire pour
relancer l’économie par exemple (par la dépense publique, l’augmentation de la demande effective et
globale et les effets multiplicateur, accélérateur et oscillateur voir cours précédent)

De par l’indépendance de la BCE et les contraintes qui pèsent sur la politique budgétaire, on peut
raisonnablement penser que le policy-mix est un outil impossible à utiliser pour les états membres

Le PSC (pacte de stabilité et de croissance qui vient compléter les critères de convergence) comporte
deux types de dispositions concernant le contrôle des objectifs budgétaires:
La surveillance multilatérale est une disposition préventive : les États de la zone euro présentent leurs
objectifs budgétaires à moyen terme dans un programme de stabilité actualisé chaque année. Un système
d’alerte rapide permet au Conseil Ecofin, réunissant les ministres de l’Économie et des Finances de l’Union,
d’adresser une recommandation à un État en cas de dérapage budgétaire.
La procédure des déficits excessifs est de nature plus dissuasive. Elle est enclenchée dès qu’un État dépasse le
critère de déficit public fixé à 3% du PIB, sauf circonstances exceptionnelles (notamment une récession de 2% du
PIB en un an, ce qui a été le cas de la plupart des pays de l’UE en 2009, à l’image de l’Allemagne dont le PIB a
régressé de 5% ou de l’Espagne où il a reculé de presque 4%).
La Commission adresse un avertissement à l’État concerné, puis suggère au Conseil Ecofin d’adresser à ce dernier
une recommandation. Celle-ci doit être approuvée à la majorité qualifiée. Si l’État ne met pas fin à la situation de
déficit excessif dans les délais impartis, le Conseil peut prendre des sanctions : dépôt auprès de la BCE, qui peut
devenir une amende (de 0,2 à 0,5% du PIB de l’État en question) si le déficit excessif n’est pas comblé.
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 39/40
DCG 5 : Économie contemporaine (réforme 2019-2020).
Cours n° 3 contributions des acteurs financiers à l'activité économique
MICHEL Thierry (dcg.michel@laposte.net) PAGE : 40/40

Ce graphique se passe de commentaires !!!!!

Vous aimerez peut-être aussi