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Université Mohammed V- Agdal ‫ﺟﺎﻣﻌﺔ ﷴ اﻟﺨﺎﻣﺲ – اﻛﺪال‬

Faculté des Sciences Juridiques,


‫ﻛﻠﯿﺔ اﻟﻌﻠﻮم اﻟﻘﺎﻧﻮﻧﯿﺔ واﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﺔ‬
Economiques et Sociales
Rabat ‫اﻟﺮﺑـــــــﺎط‬

POLITIQUES BUDGÉTAIRE ET
MONÉTAIRE
CHATRI Abdellatif
Université Med V, FSJES Agdal

Semestre 5
2020/2021
PLAN

CH I POLITIQUE BUDGETAIRE

CH II POLITIQUE MONETAIRE

CH II INTERACTIONS ENTRE LA POLITIQUE


MONETAIRE ET LA POLITIQUE BUDGETAIRE
I. ELEMENTS INTRODUCTIFS
La politique monétaire est une composante essentielle de la politique économique
(ensemble d’interventions de l’Etat sur l’activité économique ) :
Selon Musgrave, les fonctions de la politique économique
Allocation Stabilisation Redistribution

•Politique fiscale, •Politique budgétaire •Politique fiscale


•Aménagement du territoire •Politique monétaire •Politique sociale
•Politique R&D •ect •Politique des revenus
•ect •ect

Ou de façon, plus simple, on distingue:


Politiques conjoncturelles Politiques structurelles
•Politique budgétaire • Politique industrielle
•Politique monétaire • Politique commerciale (ouverture,
•Politique de change libéralisation, concurrence…)
• Politique territoriale (aménagement du
territoire, régionalisation),
• Politique de formation et la politique
technologique (promotion de la recherche-
•Politique de Go
développement et de l’innovation).
•Politique de stop
• Politique de l’emploi (35 heurs en France)
• Politique du secteur financier…ect
I. ELEMENTS INTRODUCTIFS
La politique monétaire est l'action par laquelle l'autorité monétaire, la banque
centrale, agit sur l'offre de monnaie dans le but de remplir ses objectifs.

La politique monétaire consiste à :


 Choisir l’objectif ou les objectifs de la politique monétaire;
 Choisir l’ancre nominale : des cibles explicites annoncées au public;
 Choisir le régime de change (fixe ou flottant)
 Choisir la manière dont les flux de capitaux circulent
 Choisir et mobiliser les instruments appropriés
 Ect
II. STRATEGIES MONETAIRES
Objectifs de la politique monétaire:
Dans le passé:
 Assurer une croissance soutenue de l’économie à même de favoriser
l’augmentation des revenus et par conséquent l’épargne, l’investissement et
l’emploi;
 Maintenir les prix dans des niveaux en adéquation avec le développement
économique;
 Réduire les pressions sur les avoirs extérieurs en confortant les réserves de
change et en maintenant une certaine stabilité de la monnaie nationale;
 Préserver les équilibres fondamentaux tant internes qu’externes.

C’est ce qu’on résume généralement sous le mon du «Carré magique de N.


Kaldor »
II. STRATEGIES MONETAIRES
Difficultés d’atteindre simultanément ces objectifs:
ACTUELLEMENT:
L’objectif unique ou au moins prioritaire/premier de la politique monétaire est la maitrise
d’inflation
Remarques :
Si la politique monétaire se fixe pour objectif premier l’inflation, d’autres objectifs lui sont
assignés : plein emploi, stabilisation du taux de change, stabilisation des taux d’intérêt de long
terme ect
Après la crise de 2008, les banques centrales se sont vues conférées un autre mandat, la
stabilité financière en plus de la stabilité des prix
Pour le Maroc: la stabilité des prix est l’objectif premier (mais pas l’unique objectif) Pour
autant que cet objectif de stabilité des prix ne soit pas menacé, la politique monétaire peut
contribuer à la réalisation d’autres objectifs de la politique économique: croissance, emploi…
Si l’objectif final/premier fait aujourd’hui un large consensus, plusieurs régimes monétaires sont
à distinguer:
 CIBLAGE MONETAIRE
 REGIME A INDICATEURS AVANCES
 CIBLAGE D’INFLATION
II. STRATEGIES MONETAIRES
REGIME DE CIBLAGE MONETAIRE
L’objectif final ne peut être atteint directement, d’où la nécessité de la fixation des
objectifs intermédiaires et opérationnels
Objectif intermédiaire
-Maîtriser l’évolution de la MM : M3 ou M1….
Remarque: d’autres objectifs intermédiaires peuvent être fixés: Maîtriser l’évolution
des taux d’intérêt à long terme; maîtriser le taux de change….
Objectifs opérationnels
-
-Le taux du marché monétaire interbancaire
-La quantité de monnaie centrale en circulation (base monétaire).

Instruments •Objectif
Objectif Objectif s
1 de politique 2 opérationnel 3 intermédiaire 4 finaux
monétaire
II. STRATEGIES MONETAIRES
REGIME A INDICTAURS AVANCES : LE CAS DU MAROC
Les actions de politique monétaire doivent être précédées par une analyse des conditions
économiques et par une évaluation de leurs effets potentiels sur l’inflation, la production, la
balance des paiements….ect

Mise en place du cadre multicritère d’analyse du risque inflationniste (en remplacement de


l’objectif intermédiaire):
Le nouveau cadre inclut désormais, outre l’analyse monétaire, le suivi d’un ensemble de variables
d’offre et de demande susceptibles d’exercer des effets sur l’évolution de l’inflation:
• Evolution de la demande globale : analyse des composantes de la demande, à savoir la
consommation, l’investissement et la demande étrangère nette ;
• Pressions sur les capacités de production : suivi de l’évolution des facteurs d’offre en faisant
ressortir principalement les tensions sur les capacités de production et les tensions sur le marché
du travail.
• Conditions monétaires et prix des actifs : analyse des variables monétaires et financières qui
influencent les décisions des ménages et des entreprises en matière de dépense et de placement
à court et moyen terme. Ces données portent sur les taux d’intérêt, l’évolution de la masse
monétaire, de ses contreparties et de ses composantes, celles relatives aux placements
alternatifs à la monnaie, ainsi que celles concernant les prix des actifs financiers et immobiliers;
• Prix à l’importation : suivi de l’évolution de l’inflation dans le monde, des prix internationaux
des matières premières, notamment le prix du pétrole, ainsi que les prix à l’importation des
différentes catégories de biens ;
• Prévision de l’inflation : analyse de l’évolution des prix ainsi que des principales composantes
de l’IPC, et établissement des prévisions d’inflation, sur la base des résultats issus des différents
modèles économétriques prévisionnels développés au sein de la Banque. L’horizon de
prévision pour chaque exercice est fixé à quatre trimestres.
II. STRATEGIES MONETAIRES
II. STRATEGIES MONETAIRES
 CIBLAGE D’INFLATION

Ce régime s’articule sur les principales caractéristiques


suivantes:
• l'annonce publique d'une cible numérique d'inflation à moyen
terme ;
• L’engagement institutionnel de la stabilité des prix comme
unique objectif, ou du moins un objectif prioritaire de la
politique monétaire, auquel les autres objectifs sont
subordonnés ;
• l’utilisation des instruments repose sur l’analyse d’une batterie
d’informations qui ne se limitent pas aux agrégats monétaires;
• la transparence de la stratégie de la politique monétaire à
travers la communication avec le public sur le plan d'action,
les objectifs et les décisions des autorités monétaires et
• La responsabilisation de la banque centrale eu égard à
l’atteinte de ses objectifs en matière d'inflation .
II. STRATEGIES MONETAIRES
 Une stratégie répondue aux PED: ancrage du taux de change

Cette stratégie présente les principaux avantages suivants:

 Premièrement, il s’agit d’un cadre simple, relativement facile à


mettre en œuvre et à expliquer au public.
 Deuxièmement, le rattachement à une devise à faible inflation peut
aider à réduire l’inflation intérieure. Une solution crédible à une
monnaie à faible inflation peut également être un signe fort que les
décideurs ont l'intention de suivre une politique monétaire
prudente et peuvent donc contribuer à réduire les anticipations
d'inflation.
 Troisièmement, si la monnaie d'ancrage est la devise dans laquelle
de nombreuses transactions extérieures ont été libellées, le taux de
change fixe éliminera une source importante d'incertitude dans ces
transactions et favorisera le commerce international et l'intégration
financière.
II. STRATEGIES MONETAIRES
Cette ancre a aussi quelques inconvénients:
 le pays renonce à son autonomie en matière de politique monétaire
(il perd de son efficacité ou oblige la banque centrale à stériliser ses
réserves de change).
 Cela empêche également les pays d'être plus flexibles et de gérer
efficacement les chocs exogènes.
 Cela pourrait également encourager une croissance excessive des
passifs financiers libellés dans la monnaie d'ancrage, le public
estimant que le risque de change est faible.
 Si la dévaluation devient inévitable à terme, l'exposition au risque
de change accroît considérablement les enjeux d'une crise de la
balance des paiements. Et même si une crise ne se produit pas, ces
expositions peuvent rendre plus difficile pour le pays de sortir du
régime de taux de change fixe, et la sortie peut donc être retardée.
II. STRATEGIES MONETAIRES
 Il est important de savoir que dans de nombreux pays qui
n'adoptent pas explicitement un ancrage du taux de change, les
autorités monétaires agissent souvent, parfois de manière très
agressive, pour limiter les fluctuations des taux de change (régimes
flottants étroitement gérés). Dans ces cas également, la flexibilité
de la politique monétaire est subordonnée à l'objectif de taux de
change.
III. TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE
1. CANAUX TRADITIONNELS DE TAUX D’INTÉRÊT

M ↑⇒ ir↓⇒ I ↑⇒ Y ↑
M ↑⇒ Pe↑⇒πe↑⇒ ir↓⇒ I ↑⇒ Y ↑
Pe: prix attendus
2. CANAUX DES PRIX D’AUTRES ACTIFS

2.1. Canal du taux de change


M ↑⇒ ir↓⇒ E ↓⇒ NX (X-M)↑⇒ Y ↑
2.2. Canal du cours des actions
Coefficient de Tobin q: M ↑⇒ Pe↑⇒ q ↑⇒ I ↑⇒ Y ↑ Pe: cours des actions
Valeur marchande/valeur
comptable réelle
M ↑⇒ Pe↑⇒ richesse ↑⇒ consomma on ↑⇒ Y ↑
Effet richesse (Pigou)
3. CANAUX DU CRÉDIT
M ↑⇒ dépôts bancaires ↑⇒ prêts bancaires ↑⇒ I ↑⇒ Y↑
M ↑⇒ Pe↑⇒ sélec on adverse ↓ et aléa de moralité ↓⇒ prêts ↑⇒ I ↑⇒ Y ↑
Pe: cours des actions
Cas par culier: canal du bilan: M ↑ ⇒ i ↓ ⇒ trésorerie ↑ ⇒ sélec on adverse ↓ et aléa
de moralité ↓ ⇒ prêts ↑ ⇒ I ↑ ⇒ Y ↑
III. TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE
Fonctionnement:
 Canal du taux d’intérêt:
Lorsque la banque centrale conduit une politique monétaire expansionniste (Plus d’offre
monétaire, baisse des taux d’intérêt nominaux de court terme), les agents n’ajustent pas
immédiatement leurs anticipations d’inflation ( du fait de la rigidité des prix à court terme
et de l’interdependance des agents).
Par conséquent, une baisse du taux nominal à court terme fait baisser le taux d’intérêt
réel de court terme, qui n’est autre que la différence entre le taux nominal et l’inflation
anticipée. (NB: En cas de hausse du taux nominal, c’est l’inverse qui se produira).
La baisse du taux d’intérêt réel réduit le coût du capital et « pénalise » l’épargne. Par
conséquent, les agents augmentent leurs dépenses d’investissement et de consommation.
La hausse de la demande globale relancera alors la croissance, tant que les prix ne se seront
pas ajustés
NB: Ce canal du taux d’intérêt met l’accent sur le taux d’intérêt réel plutôt que
nominal, comme étant celui qui affecte les décisions des consommateurs et des
entreprises. De même, c’est bien le taux d’intérêt réel à long terme, et non à court
terme, qui a une incidence majeure sur les dépenses.
La transmission des variations des taux courts aux taux longs repose sur
l’hypothèse des anticipations rationnelles
III. TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE
Fonctionnement:
 Canal du taux de change:
Ce canal met l’accent sur les effets de la variation des conditions monétaires sur le taux de
change réel. Ainsi, une baisse des taux d’intérêt réels nationaux réduit l’attrait des dépôts
nationaux et induit des sorties des capitaux, ce qui entraîne la dépréciation réelle du taux de
change (en l’absence d’ajustement des prix). Cette dépréciation de la monnaie nationale
abaisse le prix des biens nationaux par rapport aux biens étrangers, ce qui se traduit par une
augmentation des exportations nettes et donc de la production globale
Canal des prix d’actions:
-En cas de hausse de l’offre de monnaie, les agents estiment qu’ils disposent de trop de
liquidités par rapport au niveau souhaité et tentent, dès lors, de réduire leurs
Encaisses en investissant sur les marchés, notamment le marché boursier. L’augmentation
de la demande sur les actions fait monter leurs coirs. Le Q de tobin, ou rapport entre la
valeur boursière ou marchande et la valeur comptable des entreprises augmente, ce qui
incite ces dernières à émettre de nouvelles actions. En conséquence l’investissement
augmente ainsi que la production.
-Plus généralement, l’on sait que les prix d’actifs entretiennent une relation négative avec
les taux d’intérêt. Ainsi, une baisse des taux d’intérêt découlant d’une politique monétaire
expansionniste augmente les prix des actions et mène à la même conclusion
III. TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE
 Canal du crédit:
Sur l’offre du crédit: Une politique monétaire expansionniste contribue à accroître les
réserves et les dépôts bancaires, augmente la quantité de prêts bancaires disponibles, ce qui
conduira à une hausse des dépenses d’investissement et de consommation (rôle spécifique
des banques). De la même façon, une politique monétaire expansionniste réduit le coût de
financement des banques, qui à leur tour peuvent répercuter cet assouplissement sur la
clientèle, ce qui doit aboutir à plus de crédits distribués et plus de monnaie en circulation
dans l’économie
Sur la demande du crédit: , car si les banques abaissent effectivement le taux du crédit
suite à la baisse du coût de leur refinancement, on peut en attendre que les ménages et les
entreprises demandent davantage de crédit et investissent davantage.
Canal du bilan: Une politique monétaire expansionniste augmente les prix d’actifs et
donc les garanties (collatéraux) que les entreprises sont capables d’apporter sous cette
forme pour obtenir un crédit auprès des banques. Les asymétries d’information (et le
risque) baissent ce qui entraine une augmentation des dépenses d’investissement et la
demande globale
En plus de ces canaux « objectifs » y a des canaux subjectifs:
Ces canaux occupent de plus en plus une place grandissante dans les analyses des banques
centrales, notamment le canal du signal ou de l’information.
• Annonce par avance des intentions/ objectifs
• Renforcement de la crédibilité et de la transparence
III. TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE
Efficacite de la PM:
III. TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE
III. TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE
IV. FONCTIONS DE REACTION
REGLE DE TAYLOR

in +
in le taux d'intérêt considéré comme « neutre » à long terme
C1 ET C2 des paramètres (ou par restriction sont égaux à ½ dans la spécification
nitiale))
Deuxième terme différence entre le taux d'inflation courant et la cible d'inflation de la
banque centrale
Troisième terme est la différence entre les niveaux respectifs de la croissance et de la
croissance potentielle.

• Versions prospective: Forward-looking version

• Evaluation de l’orientation de la PM utilisant la règle de Taylor :


– Si icurrent - itr < 0  PM restrictive
– If icurrent - itr > 0  PM accomodante
• Plusieurs versions augmentées, notamment celle pouvant prendre en
charge le mandat de stabilité financière
I. TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE
LA COURBE DE PHILLIPS

Dans sa version initiale, la courbe met en relation l’inflation et les salaires captés par des
mesures d’excés de demande
I. TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE
 AUTRES REGLES
• Anticipations d’inflation:
• PM neutre si Et π t+i = πT
• Restrictive si Et π t+i < πT
• Laxiste si Et π t+i > πT

H0 : α=β=0

• Equation de Fisher
Prime de
Taux nominal risque

Taux réel
Inflation
anticipée
V. Cadre operationnel
Instruments de la politique monétaire:
Comment la banque centrale agit sur l’offre de monnaie?
1. Les instruments directs:
 Le réescompte auprès de l’Institut d’Emission: technique de refinancement direct
des banques en monnaie centrale en contrepartie de titres de créance privés ou
publics. (Technique de réescompte automatique a été supprimée en juin 1995)
 Encadrement des crédits: limitation de l’extension des concours bancaires par la
fixation d’un taux maximum d’expansion au cours d’une période donnée afin de
contrôler la masse monétaire.
 Technique instaurée au Maroc en 1969 et abandonnée en janvier 1991 au profit d’une
politique par les taux.
 Sélectivité des crédits : favoriser le financement des secteurs jugés prioritaires à
travers des mesures incitatives :
 Exemptions aux restrictions et limitation des crédits en période d’encadrement
 Possibilité de réescompte
 Taux de refinancement préférentiel
 Ou par des mesures contraignantes (ie emplois obligatoires) imposant aux banques
d’accorder des crédits aux secteurs auxquels elles se désintéressent : concours aux
organismes de coopératives agricoles, promotion de construction de logements
sociaux
Technique abandonnée au début des années 90
 Administration des taux : abandonnée dès 1996
V. Cadre operationnel
2. Les instruments indirects
Les derniers réaménagements de la politique monétaire
a. LES OPÉRATIONS PRINCIPALES:

• les avances à 7 jours


• et les reprises de liquidité à 7 jours.

REPO REPURCHASE AGREEMENT

Les avances à 7 jours sont réalisées sous forme d’opérations de pension livrée ou, le
cas échéant, de prêts garantis et sont consenties au taux directeur.
Les reprises de liquidités à 7 jours se font sous forme de dépôts à blanc et sont
assorties du taux directeur minoré de 50 points de base.

Procédure: appel d’offres


V. Cadre operationnel
II. LES OPÉRATIONS DE RÉGLAGE FIN ;

-Pension livrée,
-Prêts garantis

III. LES FACILITÉS PERMANENTES (opérations à l’initiative des banques)

Avances à 24 heures et des facilités de dépôt à 24 heures

Les avances à 24 heures sont réalisées sous forme d’opérations de pensions livrées
ou, le cas échéant, de prêts garantis et sont consenties au taux directeur majoré de 100
points de base.
Les facilités de dépôt à 24 heures se font sous forme de dépôts à blanc et sont
assorties du taux directeur minoré de 100 points de base.
V. Cadre operationnel
IV. LES OPÉRATIONS DE LONG TERME (Durée supérieure à 7 jours);

• de pensions livrées ;
• de prêts garantis ;
• ou de swaps de change; acheter ou vendre du Dirham au comptant contre devise et,
simultanément, le revendre ou le racheter à terme, à une date et à un taux de change
prédéterminés (sur appel d’offres ou de gré à gré).

Eligibilité large à des institutions autres que celles soumises à la RO.

V. ET LES OPÉRATIONS STRUCTURELLES.

• les achats ou les ventes de titres émis par le Trésor sur le marché secondaire
• et l’émission par Bank Al-Maghrib de titres d’emprunt négociables et leur rachat.
Réserve monétaire (voir ci-après)
V. Cadre operationnel
V. Cadre operationnel
La réserve monétaire: constitution de réserves obligatoires
bloquées dans un compte auprès de la Banque Centrale dont le taux
est calculé sur la base des exigibilités des banques libellées en
dirhams (exceptées les exigibilités libellées en dirhams
convertibles). Entrent dans le calcul de ces exigibilités les éléments
suivants:
- Comptes ordinaires des sociétés de financement au Maroc.
- Comptes ordinaires des établissements de crédit assimilés au Maroc.
- Comptes ordinaires des établissements de crédit à l’étranger.
- Comptes et emprunts de trésorerie.
- Emprunts financiers.
- Comptes chèques et comptes courants créditeurs.
- Autres comptes à vue de la clientèle.
- Comptes d’épargne, hors comptes sur carnets .
- Dépôts réglementés.
- Dépôts de garantie.
- Autres dettes envers la clientèle.
- Dettes diverses en instance.
- Certificats de dépôts émis.
V. Cadre operationnel
REMARQUE IMPORTANTE:
Dans le cadre de la gestion des effets de la crise et l’objectif de relancer le crédit, la
répartition du montant global retenu dans le cadre des appels d’offres à 7jours n’est plus
effectuée depuis juillet 2015 sur la base de 50% à parts égales (à hauteur de la demande du
soumissionnaire) et 50% au prorata (sur les soumissionnaires restants) , mais selon les
éléments suivants:

NB: Avec ce nouveau mode de répartition, BAM cherche à relancer le crédit, et au-delà
l’économie dans son ensemble.
V. Cadre operationnel
Focus sur la politique monétaire non conventionnelle:
En période de crise, les instruments habituels de la politique monétaire peuvent devenir
inefficaces. En particulier le canal du taux d’interet devient inoperant, le taux directeur ne
pouvant être négatif. Les banques centrales sont alors conduites à utiliser des mesures dites
« non conventionnelles »; à savoir:

Quantitative easing (Assouplissement quantitatif): injection massive de la liquidité, y


compris par le biais de l’achat de la dette publique

Qualitative easing (Assouplissement qualitatif): engagement de maintenir les taux bas


(Aujourd’hui taux négatif au japon et nul en Europe) et mise en place des opérations de
financement de long terme, y compris en monnaies étrangères

Credit easing (Assouplissement de crédit): la banque centrale peut se substituer aux


banques commerciales et au marché pour financer directement l’économie: élargissement
de la gamme des contreparties et des actifs éligibles
Hiérarchie de taux sur le marché interbancaire
Taux sur les facilités permanentes (24 h)= taux des opérations principales de refinancement majoré de 100 points
de base
 Taux la facilité de dépôt= taux des opérations principales de refinancement minoré de 100 points de base.
Ils sont fixés de telle manière à ce que les banques n’y recourent qu’en dernier ressort, pour couvrir des besoins
temporaires en liquidité ou pour assurer un rendement minimal pour leurs excédents de fin de journée.
Hiérarchie des taux sur le marché interbancaire:
− le taux de la facilité de prêt marginal est supérieur au taux des appels d’offres des opérations principales de
refinancement puisque les banques peuvent toujours et à tout moment obtenir des fonds au jour le jour au travers de la
facilité de prêt marginal ;
− le taux des appels d’offres de reprises de liquidités est toujours supérieur à la facilité de dépôt puisque cette dernière
peut être toujours et à tout moment utilisée par les banques pour placer leurs excédents de liquidités.
Par ailleurs, si le système bancaire est « en Banque », le taux interbancaire doit être inférieur au taux de la facilité de prêt
marginal et supérieur au taux des appels d’offres des opérations principales de refinancement.
En effet :
− le taux interbancaire est nécessairement inférieur aux taux de la facilité de prêt marginal, sinon les banques
s’adresseraient à la Banque centrale plutôt qu’aux autres banques sur le marché interbancaire pour assurer l’équilibre de
leur besoin de liquidité ;
− le taux interbancaire est nécessairement supérieur au taux des appels d’offres des opérations principales de
refinancement, sinon aucune banque ne souscrirait aux appels d’offres puisque les banques éprouvant des besoins de
liquidité pourraient trouver les fonds dont elles ont besoin à meilleur prix auprès des banques disposant de liquidités en
excédent.
Finalement, donc, BAM peut influencer le taux du marché interbancaire dans l’objectif de le maintenir durablement
à l’intérieur de son corridor cible.
Les facteurs de liquidité bancaire
Ces facteurs peuvent être de nature autonome ou institutionnel (non autonome):
Les facteurs autonomes de la liquidité: sont ceux dont l’évolution ne dépend pas de la politique monétaire de
la banque centrale mais de phénomènes économiques spontanés, indépendants des choix publics. Il s’agit
principalement:
1-La circulation fiduciaire:
Son volume fluctue de façon saisonnière en fonction des habitudes de paiement du public. La demande
de billets de banque est en effet particulièrement élevée à l’occasion des fêtes religieuses, pendant l’été lors
de la commercialisation de la récolte céréalière, et au moment des départs en vacances ainsi que des entrées
de touristes et des Marocains résidant à l’étranger, au début de chaque moi (loyers, autres frais...). Pour faire
face à ces retraits, les banques s’approvisionnent en billets auprès des agences de Bank Al-Maghrib, et
voient en conséquence diminuer leurs liquidités, leurs comptes étant débités.

 A l’inverse, en période de reflux de la monnaie fiduciaire, les banques effectuent des dépôts auprès de ces
agences et améliorent, à due concurrence, leurs trésoreries.
2-Les créances sur l’Etat ou compte courant du Trésor auprès de BAM :
Lorsque le Trésor effectue des dépenses (paiements de salaires, règlements liés à la réalisation de marchés
publics, remboursements de dettes intérieures...), son compte auprès de la Banque centrale est débité au
profit de celui des banques auprès desquelles les bénéficiaires ont domicilié leurs comptes. Inversement,
lorsque le Trésor recouvre des impôts ou émet des emprunts, les prélèvements effectués sur les avoirs
bancaires des agents économiques réduisent d’autant la liquidité des banques et améliorent celle du Trésor.
3-Les avoirs extérieurs:
Les ventes de devises à Bank Al-Maghrib se traduisent, pour les banques cédantes, par l’inscription au crédit
de leurs comptes de la contre-valeur en dirhams des cessions. Leurs avoirs en monnaie centrale augmentent de
ce fait et leur liquidité s’améliore. A l’inverse, les achats de devises à Bank Al-Maghrib donnent lieu à une
inscription au débit de leur compte, ce qui réduit d’autant leurs avoirs sur les livres de la Banque centrale.
Les facteurs institutionnels (non autonomes):

Sont des facteurs dont l’évolution dépend des décisions de la banque centrale
et de la politique monétaire. Le facteur institutionnel de liquidité essentiel utilisé
par BAM est la réserve monétaire.

Les R.O sont des avoirs en monnaie centrale que les banques doivent
conserver en compte bloqué à la banque centrale, c'est donc une réserve de
liquidité destinée à garantir les déposants.

Cet instrument est utilisé pour modifier la liquidité bancaire, c'est-à-dire les
besoins des banques en monnaie centrale, car une hausse du taux des
réserves obligatoires provoque à court terme un besoin de liquidité. Les
banques doivent en effet se procurer de la monnaie centrale pour alimenter leur
compte à la banque centrale.
Le cadre institutionnel de la politique monétaire
-Le Conseil de Bank Al-Maghrib:
Attributions:
Réunions trimestrielles pour prendre les décisions de politique monétaire:
-Fixation des taux d’intervention de la Banque;
-Détermination du niveau et la rémunération des réserves obligatoires;
-Détermination des conditions d’émission des titres d’emprunt émis par la Banque centrale;
-Information de l’évolution de la situation économique, monétaire et financière ainsi que de la conduite
de la politique monétaire. Les décisions prises par le Conseil sont rendues publiques par un
communiqué trimestriel publié à l’issue de sa réunion.

Composition:
- Président, Gouverneur de Bank Al-Maghrib;
- Directeur général de la Banque,
-Directeur du Trésor et des finances extérieures (sans voix délibérative pour ce qui concerne les
décisions monétaires
-Six membres désignés par le Premier ministre, dont trois sur proposition du Gouverneur, parmi les
personnes connues pour leur compétence en matière monétaire, financière ou économique et
n’exerçant aucun mandat électif, aucune fonction de responsabilité dans les établissements de crédit
ou à caractère financier ou dans l’administration publique.
Le Comité Monétaire et Financier:
Attributions:
Instance consultative qui se réunit mensuellement et qui a pour attributions:
-Débattre des sujets relatifs à l’évolution économique monétaire et financière, à la politique monétaire, à la
gestion des réserves, à l’évolution du marché des changes, à la supervision bancaire, et aux systèmes de
paiement;
-Examine et valide les analyses et prévisions relatives à l’évolution de la situation économique, monétaire et
financière.
Composition:
-Président: Gouverneur;
-Directeur général;
-Responsables de le Direction des Etudes et des Relations Internationales, de la Direction des Opérations
Monétaires et des Changes, de la Direction de la Supervision Bancaire et du Département de la Recherche. La
Direction de l’Audit et de la Prévention des Risques en assure le secrétariat.
-Le Comité du Marché Monétaire:
Attributions:
-Analyser la situation du marché monétaire et statuer sur le montant d’intervention de la Banque lors des
séances d’appels d’offres hebdomadaires
-Examiner la situation des trésoreries bancaires, analyser l’évolution du Taux Moyen Pondéré du marché
monétaire interbancaire, se prononcer sur les modalités et les montants d’intervention de la Banque pour la
séance d’appel d’offres et proposer au Gouvernement de la Banque toute mesure susceptible d’améliorer la
conduite de la politique monétaire et le fonctionnement du marché.
Composition:
-Président: responsable de la Direction des Opérations Monétaires et des Changes;
-Membres du Comité Monétaire et Financier ou de leurs représentants. Il se réunit tous les mercredis à 11
heures.
La Direction des Opérations Monétaires et des Changes assure le suivi et les interventions quotidiennes sur le
marché monétaire.

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