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Chapitre 7 L’influence des politiques économiques sur

l’entreprise
• la politique économique englobe un ensemble de décisions et
d'actions prises par les autorités publiques pour influencer
l'économie nationale dans le but d'atteindre certains objectifs.
• Ces objectifs peuvent varier, mais ils incluent généralement la
stabilité économique, la croissance économique, le plein emploi, la
maîtrise de l'inflation, la distribution équitable des revenus, et
d'autres aspects du bien-être économique.
• Il existe plusieurs types de politiques économiques, qui peuvent être
classées en deux catégories principales : les politiques de demande et
les politiques d'offre.
• Politiques de demande :

• Politique monétaire : Elle concerne la gestion de la masse monétaire,


des taux d'intérêt et d'autres instruments financiers par une banque
centrale pour influencer la demande globale dans l'économie.
• Politique budgétaire : Elle implique l'utilisation des instruments
fiscaux, tels que les impôts et les dépenses publiques, pour stimuler
ou freiner l'activité économique.
• Politiques d'offre :

• Réformes structurelles : Ces politiques visent à améliorer l'efficacité


et la flexibilité de l'économie à long terme. Elles peuvent inclure des
réformes du marché du travail, des réformes fiscales, des
investissements dans l'éducation et la formation, etc.
• Politique industrielle : Elle vise à promouvoir le développement de
certaines industries en fournissant des incitations, des subventions ou
en éliminant des obstacles.
I. Identifier les principaux outils des politiques
économiques

• Il existe deux grands types de politiques


économiques : les politiques conjoncturelles et
les politiques structurelles.
A. Les outils de la politique conjoncturelle :
les politiques budgétaire et monétaire

• La politique conjoncturelle désigne l’action de


l’État à court terme qui vise à réguler l’activité
économique.
1. La politique budgétaire
• La politique conjoncturelle désigne l’action de l’État à court terme qui
vise à réguler l’activité économique.
• Cette action est menée, outre par la politique monétaire, par la
politique budgétaire, qui désigne l’ensemble des mesures prises par
les pouvoirs publics pour réguler l’activité économique par l’utilisation
de son budget qui reflète les choix opérés par l’État en matière
économique, sociale, culturelle, etc.
• Le budget de l’État désigne ainsi l’ensemble des
documents, votés par le Parlement, qui
prévoient et autorisent les ressources et les
dépenses de l’État pour chaque année. C’est la «
loi de finances ».
• Le solde du budget de l’ensemble des administrations publiques est
constitué par la différence entre les recettes et les dépenses
publiques.
• Lorsque les recettes sont inférieures aux dépenses, on est en
présence d’un déficit public et, à l’inverse, d’un excédent.
• Le solde du seul budget de l’État se nomme « déficit budgétaire ».
• En modulant le niveau et la répartition des dépenses et/ou des
recettes publiques, l’État peut poursuivre deux grands types
d’objectifs avec sa politique budgétaire :
• – les politiques de relance (expansionniste), qui sont des politiques
conjoncturelles visant à soutenir l’activité économique (plans de
relance, politiques de lutte contre le chômage, etc.) ;
• – les politiques de rigueur (d’austérité), qui sont des politiques
conjoncturelles visant à limiter les déficits publics et à réduire
l’endettement de l’État, ou à lutter contre l’inflation.
2. La politique monétaire
• Le second instrument de la politique conjoncturelle est la politique
monétaire, qui désigne l’action par laquelle une banque centrale agit
sur la quantité de monnaie en circulation et ainsi sur les conditions de
financement de l’économie.
• Au sein de l’Union économique et monétaire, c’est la Banque centrale
européenne (BCE) qui mène la politique monétaire des 20 pays
membres.
• Le principal outil de la politique monétaire de la BCE est la
modulation de son taux directeur. Il s’agit du taux auquel les banques
commerciales empruntent de la monnaie à la BCE.
• Il influence le coût du crédit, en le rendant plus ou moins cher, et
donc le volume de crédits accordés par les banques commerciales à
leurs clients, car il sert de référence à la formation d’autres taux,
notamment celui auquel elles accorderont des crédits à leurs clients.
• Actuellement, la BCE mène une politique de
rigueur pour faire face à l’inflation qui s’est
accentuée depuis 2022.
• Ainsi, elle a remonté plusieurs fois son taux
directeur en 2022/2023 (3 % en mars 2023).
B. Les outils de la politique structurelle

•La politique structurelle désigne l’action de


l’État à long terme visant à agir sur les
structures économiques du pays et le
fonctionnement des différents marchés.
• Il existe une grande diversité de politiques
structurelles, comme :
• – la politique de l’emploi, qui a pour but d’assurer un
meilleur fonctionnement du marché (favoriser l’accès
à l’emploi en améliorant la flexibilité du marché du
travail, par exemple) ;
• – la politique d’innovation, qui vise à favoriser la
recherche et développement, et ainsi l’innovation
technologique ;
• – la politique industrielle, qui désigne l’ensemble
des actions et mesures prises par les pouvoirs
publics pour modifier, soutenir et orienter
l’évolution des activités industrielles ;
• – la politique environnementale, qui vise à
préserver l’environnement, et à lutter
notamment contre le réchauffement climatique ;
• – etc.
• II. L’impact des politiques sur l’environnement des entreprises
A. L’impact des politiques de l’offre

•Les politiques de l’offre désignent des


mesures visant à relancer l’activité
économique en permettant aux entreprises
de produire mieux et moins cher, c’est-à-
dire en facilitant leur activité.
B. L’impact des politiques de la demande
• Les politiques de la demande désignent des
politiques qui visent à relancer l’activité en
soutenant la demande (consommation et
investissement) par l’amélioration du pouvoir
d’achat des ménages ou par des politiques de
grands travaux.
• Dans le cadre d’une politique de relance par la demande, les
pouvoirs publics peuvent utiliser :
• – l’outil budgétaire, en augmentant les dépenses de l’État
(investissements publics, revalorisations des prestations
sociales, etc.) ou en diminuant les impôts pour augmenter le
revenu disponible des ménages (soutien à la consommation)
et les marges des entreprises, qui pourront alors davantage
investir ;
•– la politique monétaire : en diminuant
son taux directeur, la BCE encourage le
crédit qui permet de consommer ou
d’investir.
•III. Les limites de l’intervention de l’État
A. Les contraintes budgétaires
• L’appartenance à l’Union économique et monétaire (UEM) impose
des limites budgétaires à ses pays membres : le Pacte de stabilité et
de croissance (PSC), créé en 1997, vise à garantir une certaine
discipline budgétaire des États de la zone euro, afin d’assurer la
stabilité des prix et la croissance.
• Il leur impose notamment de maintenir leurs déficits publics sous la
barre de 3 % du PIB et leurs dettes publiques sous la barre de 60 % du
PIB.
• L’ensemble de ces contraintes limite les marges de manœuvre de
l’État en matière de politique budgétaire.
B. Les contraintes de la mondialisation

•L’intervention de l’État est également


contrainte car les économies s’insèrent dans
une économie mondialisée avec une forte
concurrence mondiale.
• Par exemple, la forte mobilité des capitaux au niveau mondial
augmente la concurrence entre les pays pour attirer les capitaux.
• Ainsi, la BCE (Banque centrale européenne) doit tenir compte du
niveau des taux d’intérêt respectifs pour déterminer sa politique
monétaire.
• Si elle diminue son taux directeur, le risque est celui d’une fuite des
capitaux, qui iront se placer dans un pays où la rémunération est plus
élevée, pouvant entraîner des difficultés de financement pour le pays
d’origine.

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