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Glossaire de concepts

Ce glossaire comporte les principaux


concepts de politique économique que
l’étudiant est tenu de connaitre et de
comprendre.
La politique de régulation
conjoncturelle:
La politique de régulation conjoncturelle se caractérise par un ensemble
d’interventions à court terme, destinées à corriger certains déséquilibres liés aux
mouvements cycliques d’expansion et de récession tels que le chômage,
l’inflation, qui perturbent la recherche du plein emploi et une croissance
équilibrée.
Les politiques conjoncturelles visent à agir à court terme sur la situation
économique de manière à régulariser certains déséquilibres existants. La politique
budgétaire et la politique monétaire constituent les deux composantes les plus
utilisées dans l’action étatique. Les justifications théoriques des politiques
économiques ont fait l’objet depuis les années 30 de vifs débats qui mettent en
prise deux grands courants de pensée. Ainsi, durant les trente glorieuses, âge d’or
de la politique keynésienne, le débat portait sur les moyens d’une stabilisation de
l’économie (relance par la demande), sur le rôle du secteur public en matière
d’allocation des ressources, sur les instruments de redistribution nécessaires pour
soutenir la consommation et l’investissement. L’objectif de plein emploi et la
gestion du chômage étaient au cœur de la politique économique. Cette dernière
trouve sa légitimité dans le défaut de coordination par les prix.
La politique structurelle:
La politique structurelle: vise à instaurer une croissance
harmonieuse en infléchissant l’évolution des structures
économiques à long terme. En général, les instruments
utilisés dans la politique de régulation conjoncturelle
concernent la politique budgétaire, la politique monétaire et
la politique des revenus. Les interventions structurelles
portent sur la politique industrielle.
La politique structurelle cherche à améliorer les bases et les
structures de l’économie. Elle agit ainsi plus durablement que
la politique conjoncturelle et s’intéresse particulièrement au
tissu productif de l’économie (secteur, entreprises...). Afin de
simplifier cette présentation, nous nous contenterons
d’analyser la politique structurelle conduite par l’Etat en
matière de politique industrielle.
Les principaux objectifs de la
politique économique

Les principaux objectifs de la politique économique sont la croissance,


le plein-emploi, la stabilité des prix et l'équilibre des échanges
extérieurs.
Les instruments spécifiques de politique économique sont le budget, la
régulation de la masse monétaire, l'action sur les taux d'intérêt et le
taux de change, l'intervention sur la formation des revenus et sur la
redistribution, et la réglementation.
Carré magique de Nicholas Kaldor
Pour définir les objectifs de la politique économique, il est souvent fait référence
au carré magique de l'économiste keynésien Nicholas Kaldor (1908-1988). Cette
représentation graphique des objectifs de la politique économique résume la
situation conjoncturelle d'un pays à partir de quatre indicateurs : le taux de
croissance du PIB, le taux de chômage, le taux d'inflation (le taux de croissance
des prix à la consommation) et le solde de la balance des transactions courantes
(en pourcentage du PIB). Ces quatre indicateurs correspondent aux quatre
objectifs fondamentaux des politiques économiques.
La jonction des quatre points permet de montrer la situation économique idéale.
Le carré est appelé magique car une telle situation d'équilibre est dans les faits
quasiment impossibles à atteindre. En revanche, la distance des points par
rapport au carré idéal permet d'apprécier le niveau de détérioration de la
situation économique ou bien l'efficacité des politiques mises en œuvre.
A partir de ce carré, on distingue deux relations importantes en macroéconomie :
- La relation entre l'inflation et le chômage est aussi connue sous le nom de
courbe de Phillips. Cette courbe est révélatrice du dilemme des politiques
économiques keynésiennes : la hausse de l'inflation permet de réduire le
chômage, mais la lutte contre l'inflation entraîne une hausse du chômage.
- La relation entre la croissance et le chômage s'exprime ainsi: plus la croissance
est forte et plus le chômage baisse.
Rôle économique de l’Etat
(principal acteur de la Politique Economique)

l’Etat, principal acteur de la Politique Economique


La typologie la plus souvent retenue pour décrire le rôle que joue l’Etat
dans la vie économique repose sur les trois fonctions proposées par
Richard Musgrave (The Theory of Public Finance, 1959): allocation,
stabilisation, distribution.
A- La fonction d’allocation
B- La fonction de stabilisation
Les politiques de stabilisation tentent de réguler l’évolution des
variables macroéconomiques de façon à éviter ou à limiter les
principaux déséquilibres susceptibles d’affecter l’économie nationale.
En ce domaine, on retient les plus souvent quatre objectifs (le « carré
magique » de Nicholas Kaldor) : croissance plein-emploi, stabilité des
prix et équilibre extérieur.
1- La croissance 2- Le plein-emploi 3- La stabilité des prix 4- L ‘équilibre extérieur
C- La fonction de distribution
La Politique Budgétaire

La politique budgétaire désigne l'ensemble des mesures qu'un


gouvernement peut prendre et qui ont des conséquences sur le
niveau et la composition de ses recettes et de ses dépenses.
La politique budgétaire constitue, avec la politique monétaire, l’un des
principaux leviers de la politique économique de l’Etat. Elle consiste à
utiliser certains instruments budgétaires (dépenses publiques,
endettement public, prélèvements fiscaux) pour influer sur la
conjoncture économique. La politique budgétaire englobe la politique
de dépenses et la politique fiscale tout en tenant compte des soldes
budgétaires. Pour bien distinguer la politique de dépenses de la
politique fiscale, il arrive à l'occasion que l'appellation de politique
budgétaire soit restreinte à la gestion des dépenses, mais cette
désignation spécifique constitue l'exception plutôt que la règle.
Les principaux instruments de la
politique budgétaire
Les principaux instruments de la politique budgétaire sont :
• les dépenses publiques, lesquelles comprennent les dépenses de
fonctionnement (rémunération, location, formation, déplacements, etc.), les
dépenses de transfert (aides et subventions diverses tant aux individus qu'aux
sociétés ou gouvernements locaux), les dépenses d'investissement
(équipements et infrastructures de toutes sortes) et le service de la dette;

• les recettes publiques se réfèrent à l'ensemble des prélèvements (impôts,


taxes et cotisations sociales) et des recettes exceptionnelles (droits miniers,
pétroliers ou gaziers, dividendes, vente d'actifs…) qui forment les ressources
de l'État;

• le solde budgétaire est l'écart positif (excédent) ou négatif (déficit) entre les
recettes et les dépenses. Cet écart peut être le fruit d'une volonté délibérée
d'augmenter les dépenses, de diminuer les prélèvements, d'accumuler
quelques réserves ou de compenser certains déséquilibres conjoncturels.
Règles budgétaires
Une règle budgétaire est une restriction permanente
imposée à la politique budgétaire. Elle consiste à fixer
une limite ou un objectif numérique aux grands agrégats
des finances publiques (recettes, dépenses, solde
budgétaire, dette). Le maintien de la discipline budgétaire
s'en trouve facilité et les efforts d'assainissement
budgétaire qui en découlent sont mieux acceptés.
Poursuivant des objectifs divers, ces règles budgétaires
peuvent prendre différentes formes, mais, en général,
s'inscrivent dans la perspective d'assurer la viabilité à
long terme des finances publiques
Exemples de règles budgétaires
- les règles d'équilibre budgétaire qui spécifient un objectif d'équilibre
global des recettes et des dépenses, structurel ou cycliquement ajusté,
accompagné ou non d'une référence explicite au poids relatif de la
dette dans le PIB;
- les règles relatives à la dette qui établissent une limite ou une cible
précise à atteindre quant au poids relatif de la dette dans le PIB, mais
qui fournissent peu d'encadrement budgétaire lorsque la dette est
inférieure à ce plafond;
- les règles touchant les dépenses qui fixent des limites permanentes
aux dépenses publiques en termes absolus, en taux de croissance ou
en pourcentage du PIB et qui, comme telles, n'ont pas de lien avec la
dette puisqu'elles ne contraignent pas les recettes;
- les règles concernant les recettes qui imposent un plafond ou un
plancher aux recettes, permettant de maximiser la collecte et d'éviter
un fardeau fiscal excessif, sans pour autant, elles non plus, avoir de lien
avec la dette.
la soutenabilté des finances publiques
la soutenabilté des finances publiques est corollaire à la
réussite de toute politique budgétaire. Elle est définie
comme la capacité d'un gouvernement de faire face à ses
engagements financiers à long terme.
Parmi les facteurs qui amènent à s'interroger sur la
viabilité des finances publiques, il y a la progression
importante de la dette des gouvernements, la rigidité de
certaines dépenses publiques et le vieillissement des
populations. Ces éléments préoccupants laissent voir que
la préservation dans le temps des programmes et des
avantages actuellement consentis par les gouvernements
pourrait ne pas être acquise définitivement.
Les stabilisateurs budgétaires
automatiques
Les recettes et les dépenses publiques fonctionnent comme des «stabilisateurs
automatiques » puisqu’elles contribuent à amortir les variations conjoncturelles de l’activité
économique.
Ainsi, Les recettes et les dépenses publiques exercent spontanément une action contra
cyclique sur l’activité économique, c’est-à-dire d’atténuation des aléas de la conjoncture
économique.
En effet, si une grande partie des dépenses publiques sont indépendantes des variations à
court terme de l’activité économique (exemple: les dépenses de rémunération et de
retraite des fonctionnaires), certaines d’entre elles sont, en revanche, mécaniquement liées
à la conjoncture. C’est notamment le cas des dépenses d’indemnisation du chômage ou des
prestations sociales versées sous condition de ressources, qui augmentent quand l’activité
économique se dégrade.
Lorsque l’activité économique ralentit, les dépenses publiques ont tendance à s’accélérer
tandis que les entrées de recettes ralentissent mécaniquement, ce qui provoque une
détérioration du solde budgétaire. Dès lors, le montant des recettes fiscales diminue et le
volume de dépenses publiques augmente. La détérioration de l’activité économique
provoque alors un transfert de revenus des administrations publiques vers les ménages et
les entreprises, ce qui atténue mécaniquement l’effet du ralentissement économique sur
les revenus de ces derniers.
A l’inverse, en période de forte expansion économique, les prélèvements fiscaux et sociaux
augmentent mécaniquement, tandis que les dépenses diminuent, ce qui a tendance à
freiner la croissance de la demande intérieure.
Cependant, ce mécanisme de stabilisation automatique ne fonctionne pleinement que si les
ménages et les entreprises ne modifient pas leur comportement de consommation, et si les
taux d’intérêt ne sont pas affectés par la croissance de la dépense publique en période de
récession.
Multiplicateur keynésien des dépenses
publiques
En cas de forte dégradation de la conjoncture économique, les
gouvernements peuvent être tentés de mener une politique budgétaire
volontariste. Une telle politique consiste à soutenir l’activité économique à
court terme, en faisant jouer le « multiplicateur keynésien ».
On appelle « multiplicateur keynésien », le mécanisme macroéconomique mis
en exergue par Keynes, qui permet de compenser la faiblesse des dépenses
privées par un accroissement des dépenses publiques.
En effet, une augmentation des dépenses publiques engendre des revenus
supplémentaires qui sont pour partie consommés, pour partie épargnés, et
pour partie récupérés par les administrations publiques sous la forme
d’impôts et de cotisations sociales.
Les gouvernements peuvent également soutenir l’activité en réduisant les
charges fiscales et donc en augmentant le revenu des personnes privées.
Cette politique stimule l’activité économique, mais dans une moindre
proportion que la dépense publique, car une partie de ce revenu
supplémentaire est immédiatement épargnée par les ménages et les
entreprises.
Politique monétaire

La politique monétaire consiste à agir sur l'activité économique par


l'intermédiaire de la quantité de monnaie en circulation et /ou du taux
d'intérêt. La politique monétaire doit, à la fois, éviter un excès de
création monétaire et une insuffisance de liquidités susceptible de
freiner l'activité économique (ni trop, ni trop peu).
La quantité de monnaie en circulation dans une économie ne doit pas
être faible car les agents économiques seront alors obligés de limiter
leurs activités économiques : consommation, investissement et
production. A l’inverse, une quantité de monnaie trop abondante met
à la disposition des agents économiques un pouvoir d’achat bien
supérieur à la quantité de biens disponibles, ce qui peut provoquer
une hausse des prix et générer l’inflation.
La politique monétaire a un rôle contra-cyclique à court terme,
réduisant les fluctuations conjoncturelles. A long terme, elle peut
éviter l’inflation en décourageant les anticipations et les
comportements inflationnistes dans les secteurs financier et reel.
Les objectifs de la Politique
Monétaire
Les objectifs de la politique monétaire rejoignent les
objectifs de la politique économique (la croissance, le
plein-emploi, la stabilité des prix et l'équilibre des
échanges extérieurs).
Toutefois, la politique monétaire ne peut pas agir
directement sur ces objectifs. En revanche, elle peut agir
efficacement sur certaines variables de l'économie qui
elles-mêmes influencent les objectifs de croissance et de
stabilité des prix. Ces variables, comme la masse
monétaire par exemple, sont appelées des "objectifs
intermédiaires". Les autorités monétaires se fixent donc
des objectifs intermédiaires sur lesquels elles exercent
une influence directe.
Les objectifs intermédiaires de la
politique monétaire
Les objectifs intermédiaires sont:
- les objectifs quantitatifs,
- les objectifs de taux d'intérêt
- les objectifs de taux de change.
- l’instrument d’agrégats monétaires peut être
considéré comme objectif intermédiaire.
Les Politiques monétaires expansives
Les Politiques monétaires expansives ou accommodantes consistent
en: accroissement de la quantité monétaire QM, baisse du taux
d’intérêt, dépréciation de la monnaie (taux de change).
Pour les keynésiens, la politique monétaire ne doit pas avoir pour seul
objectif la lutte contre l’inflation mais elle doit également poursuivre
des objectifs de croissance économique, de production et d’emploi.
Ainsi, en période de crise, une politique d'expansion monétaire est
susceptible de stimuler la demande globale. Elle se traduit par la
baisse des taux d'intérêt et un accroissement des liquidités bancaires,
ce qui aboutit à un accroissement de l'offre de crédit, à l’augmentation
de la consommation et de l'investissement et donc à l’augmentation
de la demande globale.
C'est une politique qui doit être conduite avec précaution car elle peut
générer de l'inflation.
les Politiques monétaires restrictives
les Politiques monétaires anti-inflationnistes ou
restrictives consistent en: une baisse de la
croissance de la quantité de monnaie, une
hausse taux d’intérêt, et une appréciation de la
monnaie.
la Politique monétaire est expansive en phase
basse du cycle (pour sortir de la récession) et
restrictive en phase haute (pour prévenir
l’inflation)
Les règles d’action en politique
monétaire
- La règle d’or de Paul A. Samuelson.: Le taux d’intérêt réel à long
terme doit rester inférieur au taux de croissance du PIB. Elle est
justifiée par la théorie et les modèles de croissance équilibrée. Le taux
réel neutre à long terme est égal au potentiel de croissance de
l’économie et les investisseurs doivent pouvoir se financer à un taux
d’intérêt inférieur à leurs anticipations de rentabilité
- La règle de John. Taylor (taux courts): Pragmatique, elle est fondée
sur l’expérience américaine des années 1980 et 1990: le taux
d’intérêt directeur de la BC, nominal ou réel à court terme, doit être
fonction de l’écart d’inflation/norme et de l’écart de
croissance/potentiel (output gap).
- Les conditions monétaires dépendant aussi du taux de change:
une dépréciation de la monnaie ayant un effet expansionniste et donc
inflationniste, et vice versa ; l’indicateur des conditions monétaires est
une moyenne pondérée des taux d’intérêt et du taux de change.
Les canaux de transmission de la
Politique Monétaire.
Les agents économiques sont confrontés à des besoins de financement pour
consommer et investir. Les conditions auxquelles ces agents pourront trouver leur
financement sont fixées via la politique monétaire.
La politique monétaire exerce des effets sur l'activité et le comportement des agents
économiques à travers quatre canaux de transmission : le taux d'intérêt, le crédit,
l'effet de richesse et le taux de change.
- Le taux d’intérêt : . C’est le canal traditionnel d’action de la politique monétaire.
Lorsque la banque centrale augmente ou diminue ses taux directeurs, le coût du crédit
augmente ou diminue. La baisse des taux d'intérêt dynamise l'investissement des
entreprises et la consommation des ménages. Un taux trop bas constitue une double
incitation à s’endetter à l’excès pour les ménages et pour l’Etat. Un taux trop élevé
peut bloquer la croissance dans le secteur réel.
- Le crédit : en rendant l'accès au crédit plus ou moins facile et plus ou moins coûteux,
la politique monétaire agit sur l'offre et la demande de biens et de services.
- L'effet de richesse traduit la variation de la demande consécutive à la
variation de la valeur du patrimoine des agents économiques. Lorsque
les patrimoines enregistrent des moins-values, cela incite les agents
économiques à consommer moins et à épargner plus. Inversement,
lorsque les patrimoines enregistrent des plus-values, cela les incite à
consommer plus et à épargner moins.
- Le taux de change : les fluctuations des taux de change ont une
influence directe sur les coûts des importations et des exportations.
Une baisse du taux de change renchérit les importations et peut
stimuler les exportations en diminuant leurs prix.
Sur le plan financier, le prix des actifs boursiers et immobiliers, l’effet
de richesse, agit sur la demande finale : la hausse des taux fait baisser
le prix des actions, et donc appauvrit les ménages et les entreprises et
vice versa, un taux trop bas favorise la formation de bulles financières
et immobilières.
Les instruments de la Politique
Monétaire.
Pour mettre à la disposition de l’économie la
quantité de monnaie adéquate, les autorités
monétaires disposent d’un ensemble de moyens
d’intervention que l’on peut regrouper en deux
catégories :
- Les instruments directs qui agissent sur la
distribution des crédits.
- Les instruments indirects qui agissent sur la
liquidité bancaire.
Les instruments directs :

Les instruments directs :


- L’encadrement du crédit: Les autorités monétaires limitent
directement les crédits accordés. Cette mesure consiste à fixer un taux
de progression des crédits distribués que les banques doivent
respecter, chose qui limitent la création monétaire par les banques.
Cependant, cette politique d’encadrement du crédit n’a fait
qu’augmenter les taux d’intérêts et par conséquent décourager les
investissements productifs et ralentir la croissance économique.
- La sélectivité des crédits: Par cette mesure, les autorités monétaires
orientent les crédits vers des secteurs particuliers jugés stratégique ou
prioritaires pour le développement économique et social du pays.
Les instruments indirects :

• Les instruments indirects :


- Le taux de réescompte: Lorsque les banques n’ont pas suffisamment de
liquidité, elles peuvent se refinancer auprès de la banque centrale en
réescomptant les effets de commerce qu’elles possèdent moyennant un taux
de réescompte. En modulant le taux et le niveau d’escompte, la banque
centrale influe sur la création monétaire et sur le niveau de liquidité de
l’économie nationale.
- L’open Maret : la banque centrale intervient sur le marché monétaire afin
d’acheter et de vendre des titres. L’objectif est d’influer sur la liquidité du
marché. En achetant des titres, la banque centrale fournit des liquidités et fait
augmenter le cours des titres, provoquant une baisse des taux d’intérêts.
Donc la banque centrale achète des bons de trésor pour injecter de la
monnaie dans l’économie. A l’inverse, en vendant des titres, la banque
centrale réduit le volume des liquidités, fait augmenter les taux d’intérêts, ce
qui accroit le prix du refinancement pour les banques du second degré. Cette
politique est appliquée dans une conjoncture inflationniste.
- La réserve obligatoire: Le système des réserves obligatoires consistent à obliger les
banques de second rang à déposer à la banque centrale des réserves en monnaie
banque centrale, non rémunérés, en fonction des dépôts. Il s’agit de créer
artificiellement une fuite en monnaie banque centrale pour limiter les possibilités de
création monétaire. En jouant sur le coefficient de réserves obligatoires ou l’assiette
sur laquelle porte ces réserves… la Banque centrale peut encadrer le crédit. Par le taux
de réserve obligatoire la banque central vise à rendre les banques ordinaires plus ou
moins liquides afin d’encourager ou de freiner la distribution des crédits. Le taux de la
réserve obligatoire change avec la conjoncture économique.
- Les Taux directeurs: sont les taux d’intérêt au jour le jour fixés par la banque centrale
d’un pays ou d’une union monétaire, et qui permettent à celle-ci de réguler de
l’activité économique. Il existe trois taux directeurs : le taux de réserve, le taux de
refinancement, le taux de réescompte.
Les taux directeurs permettent de réguler l’investissement économique et ainsi
d’encourager l’activité économique dans les périodes de creux, ou de freiner le
surinvestissement pendant les périodes de surchauffe inflationniste.
Les taux directeurs influencent donc la croissance et le taux de change. Une hausse
des taux directeurs peut mener vers une nouvelle appréciation de la devise
concernée.
Bon courage!

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