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Finances publiques

Filière : sciences économiques et


gestion

Semestre 4, groupes : D, E et F

Professeur : Anas BENJELLOUN


Éléments de bibliographie
Agnés Bénassy-Quéré, Benoiit coeuré, Pierre
Jacquet et Jean Pisani- Ferry : « politique
économique », de Boeck, 2011.

Fréderic Brigaud et Vincent Uher : « Finances


publiques », Armand Colin, 2015.

Christophe Chauvet : « politique économique»,


Dunod, 2016.

Joseph Deiss et Philippe Gugler : « politique


Carine Bouthevillain, Gilles Dufrénot, Philippe
Frouté et Laurent Paul : « Les politiques
budgétaires dans la crise », de Boeck, 2013.

Michel Lascombe et Xavier Vandendriessche,


« Finances publiques », édition Dalloz, 2009.

Florence Huart, « Economie des finances


publiques », édition Dunod, 2012.

Ministère de l’économie et des finances « La loi des


finances pour l’année 2023 ».
Objet du cours: Ce cours a pour objet l’étude des
moyens d'action financiers permettant aux personnes
morales de droit public d'influencer la vie économique
et sociale.
Le contenu du cours dispensé dans le cadre du module FP
traite les thématiques suivantes :
Introduction générale
- Les lois de finances et le budget de l’État

- Les catégories et les principes des lois des finances

- La procédure budgétaire

- La structure du budget de l’Etat

- Les recettes du budget général de l’Etat

- Les dépenses du budget général de l’Etat

- Les comptes spéciaux de trésor

- Les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA)

- La politique budgétaire

- La politique monétaire
Introduction
Les finances publiques (FP) désigne la science qui s’attache à l’étude

des règles et des moyens d’action financiers permettant aux

personnes morales de droit public (État, collectivités territoriales,

établissements publics et la Sécurité sociale ) d’influencer la vie

économique et sociale.
Durant tout le 19iéme siècle et le début du

20iéme siècle, L’intervention publique se

limitait essentiellement à :

-des mesures fragmentaires et incoordonnées

dans le domaine social,

- l’aménagement des conditions de paiements

internationaux.
Distinction entre finances classiques et
finances modernes

A- Les FP classiques:

Dans le cadre de l’Etat libéral c’est à dire « Etat

gendarme», les finances classiques étaient

destinées principalement à financer les activités

essentielles de l’Etat (diplomatie, justice, défense

et police).
Il n’y avait pas de raison de modifier les dépenses des
services étatiques en fonction des résultats de la
conjoncture.

Ce n’est que dans les périodes critiques comme les


guerres qu’elles augmentent sensiblement.

Les FP ne doivent se porter au secours de secteurs en


difficulté.

L’emprunt est très peu utilisé. Vu comme une facilité


provisoire et risque de gêner les entreprises privées en
détournant du circuit productif des capitaux qui
peuvent ensuite lui faire défaut.
Selon l’orthodoxie classique, le budget de l’Etat doit être

équilibré : Les dépenses doivent être = aux ressources

définitivement acquises, c’est-à-dire aux impôts

effectivement perçus.
B- Les finances publiques modernes

La première guerre mondiale a touché non seulement

les militaires mais tous les civils.

l’Etat sera progressivement conduit à pallier les

carences du secteur privé et à se faire ravitailleur,

transporteur ou assureur.
On se préoccupe avant toute décision financière, de
son incidence économique et sociale.
Par exemple :
* l’Etat peut, même s’il n a pas besoin d’argent, prélever
des impôts pour lutter contre l’inflation.

*Des dépenses d’investissement, type « grands


travaux », peuvent être mise en œuvre pour lutter
contre le chômage et déclencher une reprise des
affaires.

Aussi par la masse de ses commandes ,l’Etat peut jouer


un rôle économique déterminant.
Si le total des rentrées n’est pas suffisant on utilise l’un
des autres moyens de financement (emprunt) ou l’on
établit un budget en déséquilibre.

Pour augmenter les dépenses ne reste alors que ↑ du


déficit.

Cependant, le rôle économique de l’Etat est par


ailleurs réduit du fait des privatisations d’entreprises
publiques. (Ne dispose plus de leviers d’intervention).
Qui légitiment l’action de la puissance publique dans
l’économie?

La première guerre mondiale a rompu l’ordre économique


libéral qui avait prévalu jusqu’alors. Cette guerre a
consacrée l’Etat comme un acteur de premier plan, garant
de l’intérêt général.

L’agent public manipule un certain nombre de moyens


(instruments) pour atteindre certaines fins (objectifs).

La politique économique est un vrai système de décision.

– Manipulation de la part de l’agent public d’un certain nombre de s


(instruments) pour atteindre certaines fins (objectifs) [tique
économique est un vrai système de décision.
L’Etat a ajouté une fonction supplémentaire à son

arsenal : la stabilisation économique. Les objectifs


sont bien entendu de soutenir la croissance
économique, tout en limitant le chômage, l’inflation
et les déséquilibre extérieurs. C’est ce qu’on appelle
le carré magique de Nicolas Kaldor.
LE CARRE MAGIQUE

10 %
CROISSANCE

CHÔMAGE
0% 12 %
0%
12 %
-5 % 0 5%

INFLATION
SOLDE COURANT
0%
La croissance économique évaluée par le taux de
croissance du PIB. : c’est l’accroissement en pourcentage
du PIB d’une année par rapport à la précédente.

L’objectif est d’atteindre une croissance soutenue, stable


et durable.

Il s’agit alors de se rapprocher de la croissance


potentielle.

Le plein emploi du facteur travail et du facteur capital


doit être réalisé.
Le taux de croissance économique

n’est jamais régulier dans une


économie. Il peut accélérer, ralentir,
voir devenir négatif.
PIB PIB
Crise

Crise

n io
ans
ion

Exp
io
Récess
ans

ion
Exp

ans
Dé p

Exp
res

Reprise

n
s

sio
io n

an
Exp
Reprise

Temps Temps
L’emploi, mesuré par le taux de chômage. la politique
économique cherche à réduire, directement ou
indirectement, le taux de chômage.

L’inflation, mesurée par le taux d’inflation. La


politique économique cherche à garantir le pouvoir
d’achat des agents économiques en garantissant une
stabilité des prix, donc en maitrisant l’inflation.

L’équilibre de la balance commerciale, mesuré par le


solde de la balance commerciale. La politique
économique cherche à favoriser les exportations d’une
économie.
LES CONFLITS POTENTIELS

CHÔMAGE CROISSANCE

La baisse du
La croissance est La croissance est
chômage peut
souvent génératrice
générer l’inflation
inflationniste d’importations

INFLATION SOLDE COURANT


 À son tour, Richard Musgrave (1989), distingue usuellement trois
fonctions essentielles de la politique économique :

 1- l’allocation des ressources c’est-à-dire leur affectation


entre les différents usages possibles : investissements,
éducation, protection de l’environnement, etc.

 2- la stabilisation macroéconomique face à des chocs


exogènes qui éloignent l’économie de l’équilibre, c’est-à-dire
la réduction des écarts par rapport à cet équilibre est le rôle
que les économistes keynésiens attribuent usuellement aux
politiques monétaires et budgétaires.

 3-la redistribution entre agents ou entre régions c’est-à-dire


la modification de la réparation des revenus : c’est ce que
vise la politique des transferts sociaux par exemple.
La politique structurelle et la politique
conjoncturelle
La politique structurelle vise à agir, sur le long
terme, sur les structures économiques du pays, sur le
fonctionnement des différents marchés.

Cette définition laisse apparaitre le caractère


extrêmement large des politiques structurelles et les
difficultés d’une approche exhaustive : politique
agricole, politique industrielle, de la recherche,
politiques sociales, politique de l’emploi, politique
commerciale, politique environnementale ou de
développement durable.
Exemple : suppression d’un monopole
étatique sur l’énergie, ouverture du
marché du gaz et de l’électricité à la
concurrence.

La politique conjoncturelle : vise à


orienter, sur le court terme, l’activité
économique dans différents domaines.
Elle est fondée essentiellement sur des
instruments de natures financières.

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