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Université de Yaoundé II

Faculté des sciences économiques et de gestion


Cours de Politique Economique (Licence 3)
Pr AVOM Désiré ; Pr NKOA François ; Dr ONGONO Patrice ; Dr AZENG Thérèse

FICHE DE TRAVAUX DIRIGÉS


Année académique 2022-2023

CHAPITRE 0 : INTRODUCTION GENERALE


(1) Définir les termes suivants : politique économique, instrument de politique économique,
objectif de politique économique, taxe pigouvienne, externalité, asymétrie d’information,
bien public, théorème de Coase, carré magique, perte sèche du monopole.
(2) Quelles conditions doivent être remplies pour qu’une variable soit un bon instrument de
politique économique ?
(3) Rappelez les quatre objectifs de politique économique défini par Nicholas Kaldor ainsi que
leurs indicateurs de mesure.
(4) Robert Mundell et Jan Tinbergen ont établi des règles d’affectation des instruments aux
objectifs de politique économique. Présentez chacune de ces règles.
(5) Qu’entend-on par fondements de la politique économique ? Expliquez en quelques lignes
la différence entre le fondement normatif et le fondement positiviste de la politique
économique.
(6) Quelles sont les trois fonctions économiques de l’Etat identifiées par Richard Musgrave ?
Présentez chacune d’elle en quelques lignes.
(7) Etablissez la différence entre l’approche keynésienne et l’approche néoclassique de la
politique économique.
(8) Etablissez la différence entre la politique conjoncturelle et la politique structurelle ; entre
la politique pro-cyclique et la politique contra-cyclique ; entre la politique de relance et la
politique de rigueur (d’austérité).
(9) Quelle différence faites-vous entre la politique économique et la planification ? Présentez
les trois principaux types de planification.

CHAPITRE 1 : LES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE CONJONCTURELLE


(1) Montrez que si le PIB par habitant y  d’un pays croit à un taux constant g , alors le
log 2
revenu par tête va doubler dans ce pays après un nombre d’années n  . Après
log1  g 
combien d’années va doubler le revenu par habitant dans un pays où le PIB par tête croit à
un taux de 2,5% ? A un taux de 3% ? A un taux de 7% ?
(2) Quel facteur explicatif de la croissance économique est mis en évidence dans chacun des
graphiques ci-dessous ? Justifiez votre réponse.

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(3) Qu’appelle-t-on plein emploi ? Comment le mesure-t-on ?


(4) Présentez les différentes formes de chômage. Qu’appelle-ton taux de chômage naturel ?
Comment le mesure-t-on ?
(5) Expliquez pourquoi l’assurance-chômage peut contribuer à aggraver le chômage.
(6) A votre avis, la législation sur le salaire minimum peut-elle contribuer à accroitre le
chômage ? Illustrez vos analyses par des graphiques.
(7) La création des agences de promotion de l’emploi comme le Fonds National de l’Emploi
(FNE) favorise-t-elle la réduction du chômage ?
(8) Quelles est la principale implication de la théorie keynésienne du chômage ? De la théorie
néoclassique du chômage ?
(9) Comment les Nouveaux Economistes Keynésiens (NEK) ont-ils expliquez le chômage ?
(10) Les fondements théoriques de la Courbe de Phillips.
(11) Qu’appelle-t-on stabilité des prix ? Quelle différence faites-vous entre l’inflation, la
déflation et la désinflation ?
(12) A votre avis, l’inflation a-t-elle des coûts pour la société ? Justifiez votre réponse.
(13) A votre avis, pourquoi les banques centrales ne ciblent-elles pas une inflation zéro.
(14) Quelles sont les principales théories explicatives de l’inflation ? A quelle théorie
explicative de l’inflation peut-on associer le graphique ci-dessous ? Justifiez votre réponse
et interprétez le graphique.

(15) Que représente l’équation suivante ? Utilisez cette équation pour expliquer pourquoi
la courbe de Phillips devient verticale à long terme.
  
  
    
   
Taux de chômage  Taux d' inflation   Taux d' inflation 
Taux de chômage   -
  -  
  naturel 
u      actuel
     
anticipé
  
 
 uN  

  
   e 
  

    

(16) Quelles sont les trois principales implications de la théorie monétariste de


l’inflation sur la politique monétaire ?
(17) Qu’appelle-t-on incohérence temporelle des autorités monétaires ? Le concept
d’incohérence temporelle se rattache-t-il à la théorie monétariste ou à la théorie des
anticipations rationnelles ?
(18) Quel impact l’incohérence temporelle des autorités monétaires a-t-elle sur la courbe
de Phillips lorsque les agents économiques font des anticipations rationnelles ?
(19) Quelles sont les principales implications de la théorie des anticipations rationnelles en
matière de politique monétaire ?

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CHAPITRE 2 : LES DIFFICULTES DE MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE


ECONOMIQUE
(1) L’un des problèmes majeurs qui se pose aux autorités lors de la mise en œuvre de la
politique économique est le choix des objectifs qu’il faut poursuivre avec priorité.
- Ce problème se pose-t-il lorsque les objectifs sont concurrents ou lorsqu’ils sont
complémentaires ?
- Le problème de la préférence collective a été mis en évidence par Nicolas de
Condorcet et confirmé mathématiquement par Kenneth Joseph Arrow. En quoi
consistent le Paradoxe de Condorcet ? Enoncez le Théorème d’impossibilité d’Arrow.
- Quelles solutions alternatives pouvez-vous proposer pour opérer une hiérarchisation
des objectifs de politique économique ?

(2) La rationalité politique, c'est-à-dire la dimension d’homme politique du décideur public,


constitue un autre problème majeur pour la mise en œuvre de la politique économique. La
prise en compte de cette dimension du décideur a conduit à la théorie du cycle politico-
économique.
- Qu’est-ce qu’un cycle économique ? Qu’appelle-t-on cycle politico-économique ?
- Interprétez le graphique ci-dessous en vous appuyant sur la théorie du cycle politico-
économique de William Nordhaus.

(3) L’incertitude constitue un autre problème majeur de la mie en œuvre de la politique


économique.
- Quelle différence faites-vous entre le risque et l’incertitude ?
- En présence d’incertitude, le décideur doit-il recourir aux politiques de règle ? aux
politiques discrétionnaires ? ou alors adopter un comportement de prudence ?

CHAPITRE 3 : LA POLITIQUE BUDGETAIRE


(1) Définissez les termes suivants : politique budgétaire ; budget de l’Etat ; contrainte
budgétaire de l’Etat ; « effet boule de neige » de la dette ; déficit primaire ; déficit
conventionnel ; déficit opérationnel ; déficit structurel.
(2) Quelle différence faites-vous entre le déficit budgétaire et la dette publique ?
(3) On suppose que la contrainte budgétaire de l’Etat est représentée par l’équation simplifiée
suivante : Gt  iBt 1  Tt  Bt  Bt 1  , où Bt est la dette nominale émise par le
gouvernement à la période t ; G t les dépenses publiques nominales hors charges

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d’intérêt ; Tt les recettes nominales de l’Etat (recettes fiscales) ; i le taux d’intérêt


nominal moyen sur la dette publique.
(a) Montrez que la dynamique de la dette publique peut s’écrire sous la forme de
l’équation de récurrence suivante :
1i
bt  d t  bt 1
1g
Avec Bt Yt  bt le taux d’endettement public (poids de la dette publique dans le PIB) ;
Dt Yt  dt le taux de déficit primaire (poids du déficit primaire dans le PIB ; et
Y t Y t 1  1  g où Y est le PIB nominal, et g est le taux de croissance du PIB nominal.

(b) A quelle condition la dette publique est-elle soutenable ?


(4) Qu’appelle-t-on stabilisateurs budgétaires automatiques ? Pourquoi dit-on que le système
fiscal et les dépenses publiques sont des stabilisateurs budgétaires automatiques.

CHAPITRE 4 : LA POLITIQUE MONETAIRE


(1) Définir les termes suivants : politique monétaire ; objectifs intermédiaires de la politique
monétaire ; marché monétaire ; liquidité d’un actif, liquidité d’une banque, risque de
liquidité ; open-market ; réserves obligatoires ; bons du trésor assimilables (BTA) ;
Obligations du trésor assimilables (OTA) ; escompte ; réescompte ; taux d’intérêt directeur.
(2) Les canaux de transmission de la politique monétaire.
(3) La politique des réserves obligatoires constitue l’un des instruments conventionnels de la
politique monétaire.
(a) Qu’appelle-t-on réserves obligatoires ?

Les réserves obligatoires désignent le montant des fonds qu’une banque commerciale doit
conserver auprès de la Banque centrale pour se prémunir contre les demandes de conversion
soudaines des clients de leurs dépôts en cash.

(b) Quelles sont les principales finalités de la politique des réserves obligatoires ?

Les principales finalités de la politique des réserves obligatoires sont : (i) La prudence (Il s’agit
ici pour la Banque centrale de s’assurer que les banques commerciales détiennent
suffisamment des actifs liquides de très haute qualité qui couvrent ne serait-ce qu’en partie,
leurs engagements) ; (ii) Le contrôle de la masse monétaire (Il s’agit ici de contrôler le
multiplicateur monétaire et le spread des taux d’intérêt, c'est-à-dire l’écart entre le taux
d’intérêt sur les dépôts et le taux d’intérêt sur les prêts) ; (iii) La gestion de la liquidité bancaire
et le pilotage des taux d’intérêt à court terme : Grâce aux réserves obligatoires, la Banque
centrale peut réguler l’offre et la demande des liquidités sur le marché monétaire et stabiliser
les taux d’intérêt à court terme.

(c) Présentez les principaux types d’opérations d’open-market effectuées par la BEAC.
(4) La politique d’open-market constitue une autre mesure dite conventionnelle de la
politique monétaire.
(a) Qu’appelle-t-on open-market ?

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Les opérations d’open-market désignent les achats et les ventes de titres de très haute qualité
par la banque centrale sur le marché monétaire dans le but d’injecter ou de ponctionner
(retirer) les liquidités.

(b) En termes de finalités, qu’est-ce qui distingue fondamentalement la politique d’open-


market de la politique des réserves obligatoires ?

Tout comme la politique des réserves obligatoires, la politique d’open-market a aussi pour
finalité : le pilotage des taux d’intérêt à court terme, la gestion de la liquidité bancaire, et le
contrôle de la masse monétaire. Mais en plus de ces trois finalités, la politique d’open-market
est le principal indicateur de l’orientation générale que la banque centrale souhaite donner à
la politique monétaire.

(5) Selon l’économiste néerlandais Jan Tinbergen, il est délicat pour les autorités monétaires
de cibler directement un objectif final tel que la stabilité des prix, à cause du caractère
imprécis et instable de la relation qui lie les objectifs finals aux instruments. Pour faire face
à une telle difficulté, l’économiste néerlandais Jan Tinbergen recommande de recourir à
des variables intermédiaires
(a) Qu’appelle-t-on objectif intermédiaire de la politique monétaire ?
(b) En matière de politique monétaire, quelles sont les deux principaux types d’objectifs
intermédiaires que vous connaissez ?
(c) Quels sont les trois critères que propose Jan Tinbergen pour guider le choix des
objectifs intermédiaires ?
(6) On définit le marché monétaire comme le lieu immatériel où les banques et d’autres
institutions éligibles, s'échangent des liquidités à court terme qu’elles détiennent en
compte auprès de la banque centrale.
(a) Quelle différence faites-vous entre la liquidité d’un actif et la liquidité bancaire ?

Selon John Maynard Keynes, la liquidité d’un actif désigne « sa capacité à être échangé
rapidement dès que le besoin se présente, contre le moyen de paiement de l’économie (la
monnaie), dans un délai minimum, sans coût ni risque de perte de valeur ». La liquidité
bancaire quant à elle mesure la capacité des banques à faire face à leurs obligations de
trésorerie (demandes de conversion en cash) suivant leur échéance.

(b) Dans la CEMAC quelle est le nom de l’organisme chargé de veiller à la capacité des
banques à faire face à leurs demandes de cash ?
(c) Au niveau international, des normes ont été édictés par le Comité de Bâle sur le
contrôle bancaire pour s’assurer que les banques gèrent au mieux le risque de
liquidité. Qu’appelle-t-on risque de liquidité ? Pourquoi appelle-t-on les normes
édictées par le Comité de Bâle Ratios Cooke ?

Le risque de liquidité est le fait pour une banque de ne pas avoir assez de liquidités pour
répondre à ses demandes de cash à court terme. Pour faciliter le contrôle du risque de
liquidité, la communauté internationale a institué un certain nombre de normes et de règles
appelées normes prudentielles ou ratios prudentiels. Ces normes ont été adoptées par le
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire pour s’assurer que les banques gèrent au mieux le
risque de liquidité. Ce Comité fut initialement appelé Comité Cooke, du nom de Peter Cooke,
Directeur de la Banque d’Angleterre qui avait été le premier à proposer sa création.

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(d) Quels sont les deux principaux compartiments du marché monétaire de la BEAC ?
Présentez leurs spécificités respectives. Sur quel compartiment s’effectue l’open-
market ?
(7) Le recours aux instruments conventionnels peut considérablement réduire l’efficacité de la
politique monétaire surtout pendant les périodes de crise financière.
(a) Qu’appelle-t-on instrument conventionnels de la politique monétaire ?
(b) Qu’est ce qui peut justifier l’inefficacité des instruments conventionnels pendant les
crises financières ?

L’inefficacité des instruments conventionnels en période de crise provient du fait la politique


monétaire conventionnelle repose essentiellement sur le choix d’une cible pour le taux
d’intérêt nominal à court terme. Or, pendant les périodes de crise financière, les marges de
manœuvre de la Banque centrale sur le taux d’intérêt s’épuisent parce que le taux d’intérêt
ne peut pas baisse au-dessous d’un certain niveau étant donné qu’il a une limite minimale qui
est de zéro.

(c) Quelles sont les principales mesures non conventionnelles que les banques centrales
ont utilisées pendant la crise financière des subprimes ?

Les principales mesures non conventionnelles utilisées pendant la crise financière des
subprimes furent : les taux d’intérêt négatif, le quantitative easing et le qualitative easing.

(d) L’une des mesures non conventionnelles a consisté à pratiquer des taux d’intérêt
négatifs. Quel était l’objectif d’une telle politique ? Quelles sont ses limites ?

Les taux d’intérêt négatifs sur les réserves excédentaires des banques : l’objectif de la politique
de taux d’intérêt négatifs est d’encourager l’octroi des crédits par les banques commerciales,
et non d’induire des déplacements de cash des comptes de la Banque centrale vers les
coffres-forts des banques commerciales. Les taux négatifs visent donc à amplifier le caractère
expansionniste de la politique monétaire et sont complémentaires du quantitative Easing dont
l’objectif est de fournir massivement des liquidités aux banques commerciales et les inciter à
réallouer ces liquidités dans l’économie.

(8) Les règles de politique monétaire guident la fixation du niveau de l’instrument (taux
d’intérêt ou masse monétaire) que la banque centrale manipule pour atteindre ses
objectifs. Trois principales règles sont généralement évoquées : la règle de Milton
Friedman, la règle de McCallum et la règle de Taylor.
(a) En quoi consiste chacune de ces règles ?
(b) Pourquoi dit-on que la règle de Taylor est plus activiste que la règle de McCallum ?

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