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UNIVERSITE HASSAN II DE CASABLANCA

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES


ECONOMIQUES ET SOCIALES MOHAMMEDIA

Master recherche : Ingénierie Comptable Financière et Fiscale

Réalisé par :
Aznidi Souhaila Supervisé par :
El Idrissi Oumaima Mme. Boumahdi Lobna
Najile Hamza
Saidi El Mehdi

2021/2022
SOMMAIRE

Introduction ......................................................................................................................................................................... 3
Chapitre 1 : Généralité : .................................................................................................................................................... 4
Section 1 : définition et principe : ................................................................................................................................. 4
1. Définition : ............................................................................................................................................................ 4
2. Principe : ................................................................................................................ Error! Bookmark not defined.
Section 2 : Les hypothèses de la méthode des comparables : .................................................................................... 4
1. Les hypothèses de base : ...................................................................................................................................... 4
2. La démarche de la méthode : ............................................................................................................................. 5
Chapitre 2 : Multiple de valeur d’actif économique (multiple d’agrégats avant frais financiers) .......................... 7
Section 1 : Multiple du chiffre d’affaires, EBITDA et EBIT : .................................................................................. 7
1. Le multiple du chiffre d’affaire (PSR) :............................................................................................................ 7
2. Le multiple de l’EBE ou de l’EBITDA : ........................................................................................................... 7
Correction : .................................................................................................................................................................. 9
3. Multiple de Résultat d’exploitation ou de l’EBIT : ......................................................................................... 9
Section 2 : Les avantages et les limites : ..................................................................................................................... 12
1. Les avantages : ................................................................................................................................................... 12
2. Les Inconvénients : ............................................................................................................................................ 12
Conclusion .......................................................................................................................................................................... 13
Introduction
Évaluer une entreprise consiste à déterminer le prix le plus probable auquel une opération d'échange pourrait être
réalisée dans des conditions normales de marché. En théorie, toutes les méthodes d'évaluation devraient aboutir à la
même valeur, et « prix » et« valeur» devraient être identiques. En pratique, déterminer la valeur d’une entreprise est
mission complexe, elle s’apparente plus à un art abstrait qu’à une science exacte. En effet une faible variation d’un
taux d’actualisation change considérablement le résultat obtenu.

En outre, les flux prévisionnels sont sujets à caution. Des écarts significatifs de valorisation sont donc possibles ( et
même certains) d’une méthode à l’autre.

Il apparait indispensable d’utiliser plusieurs méthodes et de présenter la valorisation finale sous forme d’une
fourchette de résultats et non comme une seule valeur « absolue ».

L’hypothèse de valorisation est que l’acquéreur contrôle la société (fonction des statuts, de la forme juridique de la
société et aussi de l’éclatement de l’actionnariat), une participation minoritaire n’inclut pas la prime de contrôle
décisionnaire.

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Chapitre 1 : Généralité :

Section 1 : définition et principe :

Définition :

L’évaluation des entreprises par approche analogique :


L’approche comparative trouve son fondement dans un contexte de marché efficient. En effet, Évaluer une
entreprise par analogie consiste à la comparer à différentes entreprises jugées similaires à l'aide d'un ou de plusieurs
indicateurs spécifiques. Cette analogie peut se faire par comparaison boursière ou par comparaison avec des
transactions ((vente, achat, fusion, scission etc..) sur un panel d'entreprises (échantillon) dont les caractéristiques sont
proches de celles de l'entreprise à évaluer.

Section 2 : Les hypothèses de la méthode des comparables :

1. Les hypothèses de base :

Pour utiliser la méthode des comparables boursiers, certaines hypothèses sont à vérifier afin d’assurer de la fiabilité de
l’évaluation et ainsi éviter le risque de biaiser l’évaluation.
La validité de cette méthode dépend de l’existence et de la vérifiabilité des hypothèses suivantes :
o Efficience des marchés : pour que les entreprises puissent être comparables, les marchés doivent être efficients.
Autrement dit, les marchés doivent intégrer immédiatement toutes nouvelles informations par conséquent mes
prix de cession des entreprises doivent refléter leur valeur économique.
o Les critères de comparabilité : le choix des sociétés choisies pour effectuer cette méthode présente une étape
cruciale car elles doivent remplir un certain nombre de critères :

 Appartenance au même secteur d’activité ce qui stipule que 75% du chiffre d’affaires est généré
par l’activité de l’entreprise cible ;
 Les sociétés comparables doivent avoir la même structure de coûts opérationnels ;
 Les entreprises doivent avoir la même taille et émanant de la même position géographique.
o Le caractère récent des données : Dans cette méthode d’évaluation, il faut privilégier les informations
récentes. Sinon les valeurs calculées de la société cible seront biaisées. Pour ce qui est des multiples boursiers,
il faut choisir les capitalisations boursières les plus récentes sur le marché. Il faut aussi faire attention à un détail
très important. Si nous avons un échantillon d’entreprises comparables, nous devons choisir leur capitalisation
qui remonte à la même période.
o Le choix du multiple convenable : Il y a une variété de multiples qui permettent la valorisation d’une
entreprise. Il est à noter que les multiples les plus recommandés sont les le multiple de l’EBE et celui du résultat
d’exploitation parce qu’ils ne prennent pas en considération la structure financière des entreprises comparables.

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2. La démarche de la méthode :

La mise en œuvre de la méthode induit logiquement les étapes suivantes :


 Déterminer pour chaque entreprise cotée de l’échantillon de comparaison sa valeur de marché. Cette valeur se
calcule comme la somme de la capitalisation boursière et de la valeur de l’endettement net à la date de
l’évaluation. Dans le cas d’un échantillon de transaction la valeur retenue pour calculer les multiples et la valeur
économique des sociétés de l’échantillon c’est-à-dire le montant de la transaction. (G, Chapalain, 2004).
 Déterminer l’agrégat (solde ou inducteur) sur lequel se base l’évaluation, en général il s’agit d’un résultat
prévisionnel. Faute de données, on prendra le résultat du dernier exercice.
 Rapporter la valeur de marché de chaque entreprise à ce solde afin d’en déduire son multiple de valorisation.
Le multiple de valorisation se détermine comme suit :

M𝐮𝐥𝐭𝐢𝐩𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐯𝐚𝐥𝐨𝐫𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 = 𝐯𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝′𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐩𝐫𝐢𝐬𝐞 / 𝐫𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮


Certains évaluateurs calculent les multiples des sociétés comparables sur trois exercices (dernier exercice clos, exercice
en cours, prochain exercice) afin de déterminer une fourchette de valeur.
 Déterminer à partir de ces multiples un multiple moyen ou médian et l’appliquer au solde de l’entreprise cible.
Pour parfaire cette appréciation, il faudra exclure de l’échantillon les entreprises aux multiples très élevés ou
très faibles. Ainsi il est préférable de déterminer un multiple médian moins sensible aux valeurs extrêmes ou de
calculer une moyenne en excluant ces valeurs.

 La constitution de l'échantillon :
L’évaluation d’une entreprise par la méthode des multiples est fondée sur la sélection d’un échantillon de sociétés
comparables à celles qu’on veut évaluer, ces sociétés sont parfois appelées « Entreprises jumelles » et doivent
présenter des caractéristiques proches de l’entreprise cible (celle qu’on souhaite évaluer).
Les principaux critères de sélection des entreprises constituant l’échantillon sont :
o Le secteur d’activité : « Il correspond généralement au premier critère de sélection puisque les niveaux de
chiffre d’affaires, de marge d’exploitation ou de rentabilité dépendent fortement du sec teur d’activité ».
À ce propos, il ne suffit pas de relever les entreprises exerçant dans le même secteur économique. Il faut retenir
seulement celle qui sont placées sur le créneau dans lequel se situe la société à évaluer (J-B, Tournier., J-C, Tournier
2007, P.196).
o La taille : La taille d’une entreprise est un critère essentiel pour la construction de l’échantillon. C’est l’une
des grandes difficultés de l’évaluation des PME et des TPE puisqu’il est difficile de trouver des homologues
comparables. Aussi, la taille d’une entreprise peut être mesurée selon différent critères tels que le chiffre
d’affaires, le nombre d’employés, le niveau des flux de trésorerie disponibles, la capitalisation boursière, etc.
o La zone géographique : Les entreprises choisies doivent se situer dans un même pays ou une même zone
géographique et ce afin, de préserver l’homogénéité des données comptables et financières. Dans certains cas
il n’existe pas d’entreprises directement comparables dans l’environnement géographique proche de celle
qu’on veut évaluer.
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Pour sélectionner les entreprises, de cet échantillon il faudra donc se référer à des marchés internationaux à ce titre on
peut citer l’exemple d’Alliance assurances qui lors de son évaluation pour l’introduction à la Bourse d’Alger s’est
référer à des transactions ayant lieu sur la région Maghreb et certains pays du bassin méditerranéen puisqu’il
n’existait pas de transactions similaires dans le même secteur d’activité sur le marché Algérien.
o La croissance : C’est l’un des principaux critères de sélection des sociétés constituant l’échantillon, car au
sein d’un même secteur d’activité des entreprises de même taille peuvent avoir des taux de croissance
différents ce qui va se répercuter sur l’évaluation. En effet, des sociétés qui auraient des taux de croissance
différents n’auront pas le même niveau de valorisation.

 Les multiples d'évaluation :


Il existe différents multiples d'évaluation. Au numérateur se trouve soit la valeur de marché des capitaux investis
(VAE), soit la valeur de marché des capitaux propres (VCP).
Le dénominateur doit être cohérent avec le numérateur et est l'inducteur de valeur le plus explicite. Il peut s'agir du
chiffre d'affaires ou d'un résultat (EBE, résultat d'exploitation, résultat net) ou d'un autre élément. Cet inducteur peut
être une valeur actuelle ou une donnée prévisionnelle.
Les multiples les plus couramment utilisés sont :
• multiple de CA (Price sales ratio) : VAE ICA ;
• multiple d'EBE ou d'EBITDA : V AE I EBE ;
• multiple de RE ou d'EBIT: VAE I RE;
• multiple de RN (price earnings ratio, PER): V CP/ RN.

Le choix du multiple dépend du secteur d'activité et du type de transaction financière concernée par l'évaluation.
Ainsi, dans les opérations de LBO sont utilisés les multiples d'EBITDA (earning before interests, taxes, depreciation
and amortization) et d'EBIT (earning before interests and taxes). Le PER, lui, est très utilisé dans de nombreuses
transactions et notamment lors d'une introduction en Bourse. Il peut également être obtenu en divisant la valeur d'une
action par le bénéfice par action (BPA).

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Chapitre 2 : Multiple de valeur d’actif économique (multiple d’agrégats avant frais
financiers)

Section 1 : Multiple du chiffre d’affaires, EBITDA et EBIT :

1. Le multiple du chiffre d’affaire (PSR) :

Le PSR permet d’approcher la valorisation d’une société par sa part du marché, appréhendée à travers les ventes,
indépendamment de sa structure financière ou de sa rentabilité.
Ce multiple n’est vraiment pertinent que si les sociétés de l’échantillon présentent des rentabilités d’exploitation, un
rythme de croissance de leur activité ou encore une dimension opérationnelle comparables à ceux de la société à
évaluer.
Ce multiple permet de déterminer le nombre de fois où le chiffre d’affaires est intégré dans la valeur économique
d’une société.
Le multiple du chiffre d’affaires se calcule comme suit :
- VE / CA = Valeur de marché de la société / Chiffre d’affaires
- VE / CA = (Capitalisation boursière + Endettement net) / Chiffre d’affaires
Pour déterminer la valeur de l’entreprise cible, on procède comme suit :
𝑽𝑬 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒂𝒓𝒂𝒃𝒍𝒆
𝑉𝐸 𝐶 ⅈ𝑏𝑙𝑒 = ( ) ×𝐶𝐴𝑪ⅈ𝒃𝒍𝒆
𝑪𝑨

La valeur des fonds propres (VFP) de la cible est alors égale à :


VFP = 𝑉𝐸 𝐶 ⅈ𝑏𝑙𝑒 - Dettes nettes
𝑽𝑭𝑷𝒄ⅈ𝒃𝒍𝒆
𝑪𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒆 𝒍′𝒂𝒄𝒕ⅈ𝒐𝒏𝑪ⅈ𝒃𝒍𝒆 = 𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′𝒂𝒄𝒕ⅈ𝒐𝒏

2. Le multiple de l’EBE ou de l’EBITDA :

L’EBITDA est une ressource produite par l’entreprise permettant de rémunérer les apporteurs de capitaux (banques
et actionnaires) et de financer le développement de l’entreprise. Il est utilisé à l’échelle internationale par les
cabinets d’analyse pour effectuer des comparaisons entre des sociétés aux fiscalités et systèmes comptables différents.
Le rapport entre l’EBITDA et le CA n’est pertinent qu’en comparant des sociétés évoluant sur le même secteur d’activité.
Le multiple EBITDA tient compte de la rentabilité directement issue de l’exploitation avant prise en compte de la
structure financière et des dotations aux amortissements ;
Le multiple de l’EBITDA se calcule comme suit :
- VE / EBITDA = Valeur de marché de la société / EBITDA
- VE / EBITDA = (Capitalisation boursière + Endettement net) / EBITDA

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Ce qui permet d’en déduire la valeur de l’entreprise :
𝑽𝑬 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒂𝒓𝒂𝒃𝒍𝒆
𝑉𝐸 𝐶ⅈ𝑏𝑙𝑒 = ( ) × 𝐸𝐵𝐼𝑇𝐷𝐴𝑪ⅈ𝒃𝒍𝒆
𝑬𝑩𝑰𝑻𝑫𝑨

La valeur des fonds propres (VFP) de la cible est alors égale à :

VFP = 𝑉𝐸 𝐶 ⅈ𝑏𝑙𝑒 - Dettes nettes


𝑽𝑭𝑷𝒄ⅈ𝒃𝒍𝒆
𝑪𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒆 𝒍′𝒂𝒄𝒕ⅈ𝒐𝒏𝑪ⅈ𝒃𝒍𝒆 = 𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′𝒂𝒄𝒕ⅈ𝒐𝒏

 Exercice d’application :
ETTIJARIA est une entreprise non cotée qui exploite des supermarchés et des hypermarchés dans le nord du royaume
Sa valorisation par comparaisons boursières doit s’appuyer sur un référentiel de sociétés cotées du secteur de la
grande distribution.
L’échantillon retenu se compose de deux sociétés, DELTA NEGOCE et SEGMA MARKET, pour lesquelles on
dispose des informations suivantes :
Chiffres clés des sociétés comparables (montants en KMAD)
DELTA SEGMA
Société NEGOCE MARKET
Capitalisation boursière 25 867,00 6 387,00
Dettes nettes 2015 9 021,00 4 008,00
2015 68 730,00 22 843,00
Chiffres d'affaires 2016 71 362,00 23 961,00
2015 4 675,00 1 461,00
EBITDA 2016 5 114,00 1 596,00
2015 3 025,00 969,00
EBIT 2016 3 316,00 1 081,00
2015 1 699,00 491,00
Résultat net corrigé 2016 1 921,00 552,00

Les prévisions d’agrégats de compte de résultat sur ETTIJARIA sont les suivantes (montants en KMAD).

Société ETTIJARIA
2015 1 210
Chiffre d’affaires 2016 1 280
2015 79
EBITDA 2016 95
2015 64
EBIT 2016 77
2015 40
Résultat net corrigé 2016 50

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Par ailleurs, la dernière prévision de dette nette au 31/12/2015 est de (- 20 KMAD). Enfin, on
précise que le capital d’ETTIJARIA est composé de 6,768 Mille d’actions.

Calculez le cours moyen de l’action d’ETTIJARIA pour 2015 et 2016.

Correction :

Calculons d’abord la valeur d’entreprise (VE) des sociétés DELTA NEGOCE et SEGMA
MARKET :
VE = Capitalisation boursière + dettes nettes
VE (DELTA NEGOCE) =34888,00 KMAD
VE (SEGMA MARKET) = 10 395,00 KMAD
Ce calcul nous permet maintenant de déterminer les multiples (VE/CA, VE/EBITDA), d’en
déduire ensuite leurs moyennes respectives et de les appliquer aux agrégats de la société cible à
évaluer.

Société Multiple PSR Multiple EBITDA


Année 2015 2016 2015 2016
DELTA NEGOCE 0,51 0,49 7,46 6,82
SEGMA MARKET 0,46 0,43 7,11 6,51
MOYENNE 0,48 0,46 7,29 6,67
VE ETTIJARIA 582,42 590,54 575,82 633,42
VFP ETTIJARIA 562,42 570,54 555,82 613,42
Valeur de l'action 83,10 84,30 82,12 90,64

- Le cours moyen de l'entreprise ETTIJARIA en 2015 82,61 MAD


- Le cours moyen de l'entreprise ETTIJARIA en 2016 87,47 MAD

3. Multiple de Résultat d’exploitation ou de l’EBIT :

L'EBIT, abréviation anglaise pour earnings before interest and taxes, correspond en français à l'acronyme BAII pour
bénéfice avant intérêts et impôts. Indice incontournable de la comptabilité des entreprises et il est utilisé
pour comparer les performances financières des entreprises d’un même secteur. Ils peuvent notamment
permettre de calculer la valorisation de ces entreprises. Cet indicateur est scruté par les analystes financiers car il
donne une idée de la ressource dégagée par l’activité commerciale durant un exercice donné.
En effet, on multiplie l’EBIT de l’entreprise étudié par un facteur, puis on ajoute à cela la trésorerie nette, l'EBIT
équivaut au chiffre d'affaires net, après déduction des différentes charges d'exploitation qui incombent à une entreprise
(charges salariales, cotisations sociales, achats de matières premières, consommations énergétiques...).
'EBIT correspond donc au résultat d'exploitation d'une entreprise, et se différencie du bénéfice net par le fait que les impôts
sur le bénéfice et les charges et produits financiers ne sont pas pris en compte Une entreprise peut afficher un EBIT positif
mais un résultat net déficitaire, ce qui signifie que son activité est rentable malgré des charges financières lourdes ou des
charges exceptionnelles.

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Le multiple de l’EBIT se calcule comme suit :
Le calcul de l'EBIT est effectué avec les données issues du compte de résultat. A noter qu'il peut être calculé en pourcentage
ou en valeur absolue, il en existe deux méthodes pour l’obtenir : la méthode soustractive et la méthode additive.

Calcul de l'EBIT en méthode soustractive = chiffre d'affaires hors taxes - charges d'exploitation - dotation aux
amortissements et provisions
Calcul de l'EBIT en méthode additive = Résultat net + Charges financières + Impôts et taxes +/- profits et
charges exceptionnelles

 Exemple de calcul de EBIT :

Une entreprise présente un chiffre d’affaires hors taxes de 2 500KDH, des charges externes de 900KDH (dans lequel
on a pris en compte les autres charges) et des charges du personnel de 600KDH , et les dotations aux amortissement
et provisions représentent 130 KDH.
Calcul de l’EBIT :
1ere Méthode soustractive

CA(HT) 2500

Charges externes 900

Charges de personnel 600

Dot aux amorti et provisions 130

EBIT 870

2 ème méthode additive :

Soit une entreprise de résultat net de 640 KDH, charges financières de 80KDh, et impôts et taxes de 150 KDH

Résultat net 640


Charges financières 80
Impôts et taxes 150
EBIT 870

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a. Différence entre EBIT et EBITDA :

Les deux ratios financiers que nous venons de voir sont proches l’une de l’autre, à la principale différence que l’une
prend en compte les dotations aux amortissements et provisions (l’EBIT) mais pas l’autre (l’EBITDA), donc EBIT
aura toujours une valeur inférieure à celle de l’EBITDA.
D’où on peut déduire la relation suivante :
EBIT= EBITDA- Dotations aux amortissements et provisions
On peut comprendre que l’EBIT détermine la performance économique de l’exploitation, tenant compte de la perte de
valeur encaissé par les facteurs de production de la période considérée.
b. Etape de l’utilisation du multiple pour la valorisation de l’entreprise ciblé :

Prenons l’exemple d’une analyse sui souhaite valoriser la société A par la méthode des comparables, les informations
à sa disposition sont présentées dans le tableau suivant :

Capitalisation Dette nette Valeur de EBIT(REX)


boursière l’entreprise
(VE)
Société W 1500 200 1700 154
Société X 1600 195 1795 165
Société Y 1200 400 1600 125
Société Z 1350 270 1620 158
SociétéA 1460 250 1710 149
(agrégat
cible)

Nombre d’actions : 30000 actions

Société W : Multiple (VE/EBIT) =1700/154=11

Société X : Multiple (VE/EBIT) =1795/165=10,9

Société Y : Multiple (VE/EBIT) =1600/125=12,8

Société Z : Multiple (VE/EBIT) =1620/158=10,3

Et à la fin pour en obtenir la valeur globale de l’entreprise, il faut multiplier la moyenne du multiple sectoriel par
l’agrégat cible (les données financières de la société à valoriser)

Multiple VE/EBIT
Moyenne multiple 11+10,9+12,8+10,3/4=11,24
Agrégat cible 149
Valeur de l’entreprise cible 1675
Dette nette de l’entreprise cible 250
Valeur des capitaux propres 1425
Valeur par action 1425/30000=0,0475
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Section 2 : Les avantages et les limites :

1. Les avantages :

o Méthode simple et rapide


o Référence incontournable
o Résultats réels ou à court terme
2. Les Inconvénients :

 Les difficultés relatives à la constitution de l’échantillon sont présentées comme suit :


 Quelles informations consulter pour constituer l’échantillon ? Sources d’informations possibles : Ratios
internes aux établissements financiers ;
 La difficulté d’obtention des informations relatives aux transactions, les informations sont généralement
confidentielles. De ce fait, la valeur est rarement divulguée et souvent imprécise :
– quel est le périmètre exact de la cession ?
– hors ou y compris l’endettement ?
– quelles sont les garanties de passif ?
– quelles sont les clauses diverses liées à la vente ?
– quelle est l’importance stratégique de l’acquisition ? etc.
 L’existence d’un risque particulier à prendre en compte Par rapport à une référence boursière, il existe
souvent un coefficient de risque (abattement). Ce dernier est fonction de :
– la taille ;
– des risques spécifiques de la société ;
– de la croissance de la société, etc.
Exemples de risques spécifiques :
– forte dépendance vis-à-vis d’un client ;
– pas d’atout par rapport à la concurrence ;
– rôle essentiel des dirigeants ;
– déséquilibre de la structure financière…

 Les difficultés d’ordre pratique :


Pour la société à valoriser, on a en effet : Valeur = Multiple × Critère retenu. Or :
 Difficultés relatives aux exercices comptables Il s’agit d’assurer la meilleure cohérence possible avec les
calendriers des exercices de clôture de l’échantillon :
– y a-t-il cohérence dans les dates de clôture ?
– quels exercices retenir ?
– quelle pondération utiliser sur les différents exercices ?
 Difficultés relatives aux calculs (principes des analyses de régression) Faut-il calculer une moyenne simple ou
pondérée ? Quelle pondération ?
– faut-il exclure les extrêmes du calcul ?
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– faut-il plutôt retenir la médiane de l’échantillon ?
Exemple de problèmes relatifs à la médiane :
– la médiane masque les disparités au sein d’un secteur d’activité ;
– la médiane ne permet pas d’identifier les différents paramètres explicatifs de la valeur ;
– la médiane dépend elle-même de la qualité de l’échantillon.
 Difficultés relatives à la constitution de l’échantillon :
– Comment inclure dans l’échantillon des sociétés appartenant à des zones de cotation très différentes de la
société à évaluer ?
– Comment ajuster pour tenir compte des différences entre les sociétés de référence et la société valorisée
(taille, croissance…) ?
– Comment retenir le coefficient de risque spécifique ?
– Comment corriger des effets de marchés et du contexte de l’évaluation (prime de contrôle, abattement pour
manque de liquidité du titre, etc.) ?
Exemple d’applications correctives :
– décote d’illiquidité : cas des sociétés non cotées notamment → calcul d’une « prime de liquidité » ;
– décote de taille : cas des sociétés de taille modeste → décote allant généralement de 15 à 30 %.

 Difficultés à approcher la rentabilité courante réelle :


Peut surestimer les sociétés en déclin, en forte croissance ou en retournement.

Conclusion

La valorisation par analogie donne donc une fourchette de prix possibles. Les montants calculés par l’intermédiaire
du chiffre d’affaires ont plus une valeur indicative que réelle. De façon générale, la valorisation par analogie, si elle
peut être effectuée dans des conditions convenables, c’est-à-dire avec des éléments de comparaison adéquats et
précis, présente un grand intérêt. Elle est, par définition, réaliste et permet donc de vérifier les calculs obtenus par des
voies plus théoriques. Cependant, l’évaluation par analogie n’exclut pas les autres méthodes. En effet, le marché
boursier notamment peut être soumis à des conditions particulières très ponctuelles et temporaires. L’utilisation des
autres méthodes de valorisation permet de corriger ce que l’actualité immédiate pourrait introduire d’ excessif, en plus
ou en moins, dans le prix d’une entreprise. Cette remarque est particulièrement vraie pour les start-ups. Leur
valorisation très élevée, dans l’ensemble, ne se justifie que si le taux de croissance également considérable de leurs
résultats futurs, tel qu’il est envisagé, est fiable et durable, de façon individuelle. En effet, ces éléments doivent être
étudiés séparément pour chaque société prise en considération. Le caractère de « start up » (souvent dans les
nouvelles technologies : nano-, bio-, etc.) ne suffit pas à justifier automatiquement une valorisation très forte de cette
firme.

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