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Module : théories économiques contemporaines

Chapitre 1 : les méthodes d’analyse économique


Introduction :

L’économie moderne commença de supplanter L’économie traditionnelle


dans plusieurs pays au cours de la seconde moitié de XIXe siècle __ et
s'imposa ensuite dans bien dans bien d’autres dans la seconde moitié du
XXe siècle. Un système dans lequel la norme était l’entreprise individuelle
et l’autofinancement céda la place à un autre, fait de société commerciale
jouissant de diverses formes de liberté économique et d’institutions qui
leur permettaient de fonctionner.

C’est la “Grande transformation “ à propos de laquelle histoire, sociologie


et analystes de la vie économique écrivaient tant d’ouvrage. Là où elle fut
adopté complément, l’économie moderne a bien engendré une
transformation profonde des notions [1] [1] plusieurs nations européennes
connurent, au XIXe siècle, une …, mais pas tellement de l’analyse
économique.

L’économie est-elle une science ?

Avouons qu’il au moins deux raisons principales qui peuvent nous faire
douter de la scientificité de l’analyse économique. D’abord on remarque
qu’il a une avance très progressive et lente dans la connaissance en
économie ou la compréhension des mécanismes économiques mais sans
que l’on puisse parler de réelles découvertes, au sens où on trouverait
quelque chose qui était caché ou totalement inconnu. Ensuite, vous
connaissez le critère de scientificité selon Popper (1953) qui stipule qu’une
proposition est un phénomène rare en économie. En effet, le phénomène
économiques se répètent très rarement à l’identique. Et il est difficile de
faire des expériences contrôlées, c’est-à-dire qui permettent d’isoler les
phénomènes et fixent certaines variables pour «mesures » les effets des
autres. Le plus souvent, on doit se contenter d’expériences uniques et
bien réelles (par exemple la fameuse crise des supprimés de 2008) pour
trouver la théorie explication (pourquoi cette crise ? Quel nouveaux
mécanisme en jeu ?. En revanche. Les politiques économiques ou les
réformes économiques peuvent fournir des expériences naturelles qui
permettent de tester des hypothèses… nous y reviendrons.
Le nom respect du critère de scientificité n’est pas le fait unique de la
science économique ! En effet des sciences dites dures, comme la
climatologie par exemple, souffrent également de cette critique : les
prévisions planétaires des modèles climatiques ne peuvent pas être
testées empiriquement à très grande échelle (sans parler de l’inefficacité
d’une simple expérience physique en laboratoire). Les interconnexions
entre variables sont nombreuses, complexes (modélisation du cycle de
l’eau avec prises en compte des rouleaux océaniques par exemple),
aléatoire (une éruption volcanique isolée à un grand effet sur le climat
global) et ne sont pas toutes encore connues ou bien maîtrisées.

La science économique est dans une situation similaire à celle de la


climatologie : grâce au développement des connaissances en statistiques,
à l’augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs et à la
constitution de bases de données de plus en plus précises et riches ( voir
Eurostat, le centre des statistiques européennes, disponibles en ligne),
l’expérimentation en économie progresse et on peut, depuis quelques
décennies seulement, confronter les données aux modèles grâce à
l’économétrie ( qui est la branche de la statistiques qui permet le
traitement des données économiques).

III les modèles économiques


Dès ses origines, la science économique a raisonné en termes
de modèles et a fini par en faire un mode de pensée quasi
exclusif. Après une phase de pré-modélisation amorcée par
Cournot (1838-1880) et une phase de modélisation classique
succédant à Walras (1880-1950), elle est entré dans une phase
de modélisation systématique dans le sillage de la théorie des
jeux (1950-2005) portée par le développement de l'informatique
et l'accumulation des données, cette dernière phase voit la
coexistence tant de modèles macro-empirique de prévision que
de modèles micro-économique (sectoriels ou thématiques) plus
théorique et explicatif.
Nombre d'articles de revue ont désormais pour objet exclusif de
présenter un modèle en l'agrémentant des justifications
empirique et opératoires appropriées.
1 Définition
Les modèles économiques sont représentation simplifiées du
monde réel. Leurs finalité est de mettre à jour un ou plusieurs
mécanismes fondamentaux qui aident à comprendre un
phénomène
IIs comportent trois grandes familles de relations :
Des relations de comportement
Des relations d'équilibre
Des relations comptables
2 les fonctions des modèles
A Fonctions démonstrative
Un modèle apparaît aussi comme un outil efficace d'explication
et de simulation des phénomènes économiques. Le modèle se
présente d'abord sous la forme d'un ensemble d'hypothèses qui
résument les caractéristiques d'un système extérieur. Mais il
permet surtout de déduire systématiquement de ses hypothèse
un ensemble de conséquences plus ou moins 4 surprenantes
auxquelles le système se doit aussi de satisfaire.
Tout modèle fonctionne ainsi comme un moteur d'inférence qui
permet la simulation des effets de certains présupposés.
Le modèle est donc essentiellement l'expression d'une structure
explicative qui rend compte des certaines phénomènes à partir
de principes plus profonds. Mais il peut aussi tourner à vide et
inciter à un jeu ferme entre hypothèses et conséquence
relatives à un univers à jamais virtuel.
Les hypothèses de modèle ont l'avantage d'être dûment
explicités, ce qui en permet une manipulation aisée. D'une part,
ces hypothèse sont exhaustivement énumérés, bien qu'au
terme d'une mise à jour parfois laborieuse. Ainsi, les modèles
d'équilibre de marché ont révélé l'existence d'une hypothèse
implicite d'information parfaite, hypothèse ensuite formellement
explicités. D'autres parts, ces hypothèses sont construites pour
être indépendantes, ce qui permet de remplacer facilement
une hypothèse par une autre, en particulier dans les modèles
directement énoncés sous forme de système d'axiomes. Ainsi
les modes de négociation portant sur le partage d'une
ressource entre divers acteurs reposent sur des exiomes de
rationalité collective qui ont été progressivement décantés et
isolés.
Les conséquences de modèles sont rigoureusement déduites
de ses hypothèses, soit par voie Analytique (démonstration
mathématique), soit par simple simulation (calcul sur
ordinateur).
D'une part, elles sont obtenues par une procédure mécanisée,
capable de traiter des relations nombreuses et complexes.
B) Fonctions empirique
Un modèle s’impose un cadre puissant de confiance des idées
théorique aux données empiriques. Un modèle n’est pas
seulement un intermédiaire vague entre des théories pures
souvent rigides et des faits stylisés purement locaux. II peut
chercher une adéquation empirique plus précise avec les
données existantes (spontanées ou provoquées) concernant un
système concret. Tout modèle est néanmoins l’objet d’un
processus d’idéalisations qui le conduit au système visé que
sous certains aspects et dans certaines limites. Le modélisateur
peut établir des accrochés locales entre la théorie et l’empire en
restant conscient de la nature et de l’importance des éléments
négligés. Mais il peut aussi perdre tout contact avec la réalité
en ne précisant pas les directions et les intensités des
approximatives réalisés.
C) Fonctions praxéologique
Un modèle est aussi un instrument puissant de prévision et de
programmation au service de la décision. Pour ce faire, il doit
certes traduire de façon empiriquement satisfaisante la situation
sur laquelle ou veut agir. Mais, il doit plus avant être associé à
des moyens d’action pour modifier cette situation et des principes
normatifs pour juger de la situation. Tout modèle est
délibérément soumis à une conceptualisation qui conduit à
l’adapter à certain environnement et a certains problèmes. Le
modélisateur peut en tirer un usage opératoire en explorant de
façon volontariste des situations connues, des situations non
encore examinées, voire des situations inatteignables. Mais il
peut aussi lui faire jouer un rôle magique, aussi lorsqu’il sert
d’alibi jour justifier certaines prévisions et prescriptions décidées
par ailleurs. Les prévisions permises par les modèles sont à la
fois claires et cibles. D’une part, un modèle permet de balayer
l’éventail des scénarios du futur possibles (scénario rose, gris ou
noir), voire de leur affecter des probabilités. Ainsi, la baisse de la
durée du travail provoque, par influence directe et par le biais
des répercussions sur la productivité, des conséquences en
termes d’emplois, exprimées sous forme de fourchettes. Dans
part plusieurs modèles de prévision être mis en concurrence,
avec là encore des résultats sensibles à leurs spécifications
particulières. Ainsi, des modèles de prévision du trafic permettent
d’estimer trafic entre deux villes en s’appuyant sur des modèles
simples de type newtonien ou sur des modèles plus sophistiqués
explicitant le comportement rationnel des automobiles.

Chapitre 3 : les nouvelles théories en croissance


Introduction :
Les théories contemporaines de la croissance et du cycle sont
années quarante
D’une reformulation dynamique de la théorie keynésienne,
centrée Sur l'accumulation du Capital. En fait ce qui allait
devenir le modèle de base des théories de la croissance était,
à l'origine, une interrogation relativement pessimiste sur les
possibilités d'une croissance équilibrée de plein-emploi.
Les déséquilibres engendrés par les chocs pétroliers vont
conduire à une disparition quasi complète des théories de la
croissance, du moins dans les préoccupations des théoriciens.
La Seule innovation importante des années soixante-dix et
quatre-vingt est l'intégration explicite des déséquilibres dans
les modèles de croissance antérieurs. La fin des années
quatre-vingt marque au contraire la renaissance antérieurs de
ces théories avec les théories de la croissance endogène.
I le modèle de harrod-domar
La théorie postkeynésienne (ićo-keynésienne) de la
croissance économique a été formulée par l'économiste
américain d'origine polonaise Evsey Domar et l'économiste
britannique Roy Harrod.
Leurs résultats étaient si proches l'un de l'autre qu'ils ont
ensuite été connus dans la science comme la théorie de
Harrod-Domar.
Le modèle se présente comme un système keynésien simplifié, incluant
une fonction d’investissement et une fonction d’épargne. Mais Harrod et
Domar ont élargir l’analyse keynésienne : l’investissement n’est plus
seulement considéré comme générateur de revenu (effet de
multiplication keynésien) mais aussi comme susceptible de créer de
nouvelles capacités de production. Grâce à ce nouveau rôle de
l’investissement la croissance résulte du processus d’ajustement des
capacités de production optimale et de demande.

Il part de l’idée que le capital consiste constitue le facture déterminant


obligatoire de la production et de la croissance. Dans le modèle la
fonction de production, à une forme précuise, dans laquelle la production
est par hypothèse, une fonction linéaire du capital. Le modèle
commence par préciser le niveau de production que nous modifions par
la suite pour étudier les évolutions de la production ou la croissance
économique.
1La fonction de production (total) est comme suit :

𝐾
𝒚= Où v est constante
𝑣
Dans cette équation, les réserves du capital sont multipliées
1
par le chiffre fixe
𝑣
Pour calculer la production globale.
Si v=3 et qu’une firme possède un capital de 30 millions de
dollars, sa production annuelle sera de 10 millions de dollars.
La constante « v » devient donc le coefficient du capital v=k

La mesure d’un « v » plus élevé peut indiquer une production


moins efficace si l’exploitation du capital n’est pas aussi
productivité que possible.
Exemple : une usine qui compte beaucoup de machines
inutilisées et dont les processus de production sont mal
organisés, à un coefficient de capital plus élevé qu’une usine
dont la gestion est plus efficace.
2 la croissance de la production

En partant de la fonction simple de la production et à travers


la relation qui lié les changements de production aux
changements des réserves de capital, le rapport fondamental
de harrod-domar pour une économie est donné par :
𝑠
𝑔= −𝑑
𝑣
Avec :
g : taux de croissance de la production
s : l’épargne
v : productivité total du capital
d : taux de dépréciation du capital
Cette relation exprime que le capital créé par
l’investissement est le déterminant principal de la croissance
de la production et que l’épargne permet l’investissement.
Ainsi ce modèle diffuse un message clair : épargnez
davantage et faites des investissements productifs et
l’économie se développera.
Les économistes peuvent utiliser ce cadre pour prévoir la
croissance ou pour calculer le montant de l’épargne
nécessaire pour un taux de croissance.
Application du modèle harrod-domar
Soit les données relatives à une économie donnée :
Le tau d’épargne (ou d’investissement) est 24%
Le coefficient d’accroissement marginal du capital et du
produit de 3
Le taux de dépréciation de 5%
Quel est le taux de croissance g qui sera atteint cette
économie.
0,24
LA REPONSE : Le taux g est 3% puisque : − 0,05 = 0,03
3

3 les principes forces et faiblesse du modèle Harrod-domar


A) Les principes forces du modèle
La simplicité du modèle (fonction de production simple)
Le nombre de données requises est réduit et l’équation est
facile à exploiter et à évaluer
Le modèle est peut se révéler efficace à court terme
Le rôle stratégique accordé à l’épargne comme vecteur de la
croissance
B les principes faiblesse du modèle

La priorité donnée à l’épargne : plusieurs variables peuvent


affecter les décisions d’épargne et donc la croissance tels
que les mauvaises décisions d’investissement, changement
des politiques gouvernementales, fluctuation des prix
mondiaux ou encore la malchance
Le modèle adopte des hypothèses rigides de rations fixes
(capital / travail), capita / production et travail / production.
Pour garder ces rations constantes, il faut que le capital, le
travail et la production progressent au même rythme.
La croissance économique ne dépend pas de la croissance
dans l’utilisation du travail un pays qui a un taux d’épargne
et un surplus d’actif pour augmenter g en utilisant plus de
travailleurs que de capital.

II LE MODELE DE SOLOW
Robert Merton Solow (né le 23 aout 1924) est un économiste américain,
surtout connu pour sa théorie sur la croissance économique.

Le modèle de Solow, il a reçu en 1987 le prix Nobel d’économie

Solow a introduit en 1956 un nouveau modèle de croissance


économique plus avancé que celui d’Harrod Domar

Face aux problèmes de rigidité posés par la fonction de production de


Harrod-Domar, Solow la remplace par une fonction de production
néo-classique flexible et permet la substitution entre les facteurs de
production.
Hypothèse de Solow :

Solow part de l’hypothèse d’une fonction de production à rendement


décroissant du capital (Pmk en baisse).

Explication :

1 La main d’œuvre étant fixe, la mise à disposition du personnel pour le


travail, d’une quantité de machine initiale → Forte augmentation de la
production.

2 La progression constante du nombre de machine alors que la main


d’œuvre est fixe → Surcroit de la production de chaque machine
additionnelle va diminuer la fonction de production qui possède ces
caractéristique est la suivante

Contrairement aux keynésiens, les néoclassique considèrent que le capital K et


le travail L sont des facteurs substituables dans le temps. Ainsi la fonction de
production du modèle néoclassique s’écrit de la façon suivant :

𝐐𝐭 = 𝐟(𝐊𝐭; 𝐋𝐭)

On suppose que cette fonction de production est une fonction de production


néoclassique.

Le modèle de Solow exprime toutes les variables stratégiques par travailleur,


par exemple :

Production par travailleur

Capital par travailleur

𝑌 𝐾
Y= F(𝐾; 𝐿) Devient : = F( 𝐿 ; 1)
𝐾
Pour simplifier la fonction de production, on va remplacer en minuscule y et k
𝒀
C’est-à-dire y pour la production par travailleur avec : y = 𝑳

𝑲
Et pour le capitale par travailleur « k » donné par : k = 𝑳

Ceci nous la fonction de production : 𝐲 = 𝒇(𝐤)


La première équation de Solow nous monte que le capital par travailleur joue
un rôle fondamental dans le processus de croissance
La deuxième équation du modèle est relative aux facteurs qui déterminent les
changements de capitale par travailleur

Elle est comme suit : ∆𝑲 = 𝒔𝒚 − (𝒏 + 𝒅)𝑲


Avec :

Δk : Taux de croissance du capital par travailleur

sy : L’épargne par travailleur (s taux d’épargne et y le revenu ‘production’ par


travailleur)

n : Croissance démographique de la production

K : Réserves de capital par travailleur

d : Taux de dépréciation du capital

Cette équation est importante. Elle stipule le changement de capital par


travailleur (c’est-à-dire : Δ) est déterminé par trois facteur :

Δk est relié positivement à l’épargne par travailleur : l’augmentation de s


donne lieu à l’accroissement de l’investissement par travailleur est des
réserves de capital k

Δk est relié négativement avec l’évolution démographique : avec l’essor de


la croissance démographique (donc population active) on nL nouveaux
travailleurs et en l’absence de nouvel investissement chute du capital par
travailleur k (de –nk).

La dépréciation réduit les réserves de capital : chaque année la dépréciation


de capital chute de la masse du capital par travailleur (de –nk)

Donc, l’épargne et l’investissement ajoutent au capital par travailleur alors


que l’essor de la population active et la dépréciation du capital le réduisent

Par contre, si l’épargne par travailleur sy est plus élevé que le montant du
nouveau capital un nombre positif : augmentation du capital par
travailleur.

On distinguera donc deux situations :

Approfondissement de capital : le processus par lequel l’économie augmente


le montant du capital par travailleur (k).
Exemple : les pays dont les travailleurs ont un accès à un nombre accru de
machines, ordinateurs, camions etc. sont en mesure de produire plus par
travailleur

Elargissement du capital : quand une économie détient une épargne juste


suffisante pour suivre l’expansion de la population active et de dépréciation du
capital. (Élargissement de la masse total du capital et de la taille de la
population).

Dans ce cas on a : sy= (n+d)k

Le diagramme de Solow

Le point A où se croisent les 2ème et 3ème courbe nous avons : Sy =(n+d)K.

Sur les autres points le long de l’abscisse, la différence verticale entre la courbe
sy et la ligne (n+d) détermine le changement du capital par travailleur

A gauche de point A (où k =K1 et y=y1) le montant de l’épargne par personne


est supérieur au montant d’épargne requis pour compenser l’arrivée des
nouveaux travailleurs et la dépréciation.

Par suite, le montant du capital / personne augmente (approfondissement du


capital) et l’économie se déplace jusqu’au point A.
Pour la fonction de production, le déplacement à droite suppose
l’augmentation de la production par travailleur (passant d’y1 vers y0)

A la droite du point A c’est la situation inverse sy<(n+d)k

→ K/travailleur baisse = déplacement à la gauche → jusqu’au point A.

@MOHSINE

COURS PROF MME SEMAA HALIMA

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