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Etablissement : FSHS
Parcours : Licence fondamentale
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SYLLABUS DE COURS
Nombre de crédits : 2
Enseignant responsable de l’UE : FIAGAN Koku-Azonko, Maitre-Assistant, Tel : +228 99762908, E-mail :
fiagan1983@gmail.com
Public cible : Cette unité d’enseignement s’adresse aux étudiants inscrits au semestre 5 de Géographie de
l’Université de Lomé.
Prérequis : Aucun prérequis n’est exigé pour suivre cette UE. Il suffit d’être inscrit à l’UL.
Objectifs de l’UE
Objectif général : Analyser la notion de population et de développement et les enjeux et défis que
représente une population nombreuse dans le processus de développement des pays africains.
Cetdescriptif
Bref enseignement fournit aux étudiants
de l’enseignement : les bases conceptuelles sur les questions
de population et développement et les outille à une analyse critique des politiques
de population, des stratégies de développement et les enjeux que représente une
croissance démographique sur le développement économique des pays. Il est
organisé en quatre chapitres et s’adresse aux étudiants du semestre 5 de
géographie qui ont suivi des enseignements sur la géographie de la population, le
sous-développement, etc.
Organisation de l’enseignement
Séance Activités Formules et Matériel/
Objectifs N° d’enseignement/apprentissage techniques Support
pédagogiques pédagogique
Présenter le dispositif 1 -Expliquer le dispositif d’apprentissage Exposé interactif Syllabus, PC,
d’apprentissage -Présenter le syllabus aux étudiants Connexion,
(En présentiel) -Expliquer les concepts de base Vidéoprojecteur,
Glossaire
Définir les notions de Chapitre 1 : Définition de l’objet Exposé interactif -Lire le support de
population et de d’étude : les notions de population et cours p. 2- 7
développement de développement -Ecouter la vidéo
2
1.1 Définir la notion de population sur la transition
1.2. Définir le concept de démographique
développement
1.3. Définir la notion de Exposé interactif Lire le support de
développement durable cours p. 7- 11
3
Lire le document
sur les ODD
1.4. Expliquer les théories de Exposé et travail Lire le support de
4
développement économique en équipes cours p.11-14
Comprendre les Chapitre 2 : Politique de population et Exposé interactif Lire le support de
diverses politiques de stratégie de développement Travail individuel cours p.15 -19
population 2-1. Comprendre les politiques de et exercices
population répétitifs Lire le document
Mesurer le niveau de 5 sur le calcul de
2.2. Mesurer le niveau de
développement des l’IDH et le rapport
développement des pays à partir des
pays à partir des du PNUD 2019
indicateurs
indicateurs
Comprendre les 2.3. analyser les diverses stratégies Exposé interactif Lire le support de
stratégies de 6 de développement cours p. 19-20
développement
Evaluer les -Faire le bilan de mi-parcours avec les Exposé interactif Retour
enseignements en étudiants d’évaluation
7
ligne à mi-parcours -Echanger sur les activités effectuées
(En présentiel) en ligne
- Donner des consignes pour la suite
des activités en ligne
- Evaluer à mi-parcours (DST)
Analyser l’impact de Chapitre 3 : L’analyse de l’impact de Exposé interactif Lire le support de
la croissance la croissance démographique sur cours p.21-23
démographique sur l’économique, le social et
l’économique, le l’environnement
social et Ecouter la vidéo
8 3.1. Analyser l’évolution de la
l’environnement sur Démographie
population mondiale
mondiale
3.2. Analyser l’’impact de la croissance
démographique sur l’économie,
l’éducation et la santé
3.2. Analyser l’’impact de la croissance Exposé interactif Lire le support de
cours p.23-26
démographique sur l’économie,
l’éducation et la santé (Suite)
9 3.3. Analyser les effets de la
croissance démographique sur la
santé de reproduction et
l’environnement
Analyser les Chapitre 4 : Le dividende Exposé interactif Lire le support de
opportunités qu’offre démographique Et travail en cours p.27-30
le dividende 4.1. Expliquer le dividende équipes Voir les vidéos sur
démographique en 10 démographique et analyser en quoi il le dividende
Afrique représente une opportunité aux PED démographique
4.2. Analyser comment soutenir le Lire le support de
dividende démographique en Afrique cours
4.3. Analyser le Plan National de Exposé interactif Lire le support de
11 Développement (PND) 2018-2022 à cours p.31-32
partir de l’Outil SWOT Lire résumé PND
Evaluer les - Faire le bilan final avec les étudiants Exposé interactif Retour
enseignements - Echanger sur les activités effectuées d’évaluation
déroulés en ligne 12 en ligne
durant les 9 séances - Préparer l’évaluation finale
(En présentiel)
Évaluation
- Évaluation en cours d’apprentissage (50%) : Question à choix multiples (QCM)
Bibliographie
- Lecture obligatoire
Atlas de l'Intégration Régionale en Afrique de l'Ouest, (2007) : Les dynamiques démographiques.
CONTE B., (2004) : Le concept de développement, Bordeaux 4, 6 p. ttp://conte.u-bordeaux4.fr
DEUBEL P., (2008) : Analyse économique et historique des sociétés contemporaines. Pearson Education France,
Paris.
DUMONT R., (1962) : L’Afrique noire est mal partie. Edition Seuil, Paris, 287 p.
MALTHUS T-R., (1798) : Essai sur le principe de population. Web:
http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/Siteweb:
http://pages.infinit.net/sociojmt
PNUD, (2016) : Rapport sur le développement humain 2016 : Le développement humain pour tous. Washington
DC, 31 p. (http://hdr.undp.org)
ROSTOW W. W., (1963) : Les étapes de la croissance économique.
A- Lecture recommandée
ALBERTINI J. M., (1967) : Les mécanismes du sous-développement. Editions Economie et Humanisme, Paris,
343 p.
BRUNEL S., (1995) : Le Sud dans la nouvelle économie mondiale. PUF, Paris, 406 p.
LATOUCHE S., (1986) : Faut-il refuser le développement ? PUF, Paris.
SAUVY A., (1952) : « Trois mondes, une planète », L’Observateur, Paris, 14 août, 14 p.
Population et Développement
1|P a ge
INTRODUCTION
Le 21e siècle marque une étape inédite dans l’histoire du monde. La croissance de la
population est presque exclusivement concentrée dans les pays en développement
d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. La dynamique de la croissance
démographique exerce une forte influence sur la demande d'aliments, de service
d'éducation, de santé, d'emplois, de logements et d'autres besoins sociaux. Il est
observé une montée significative de la demande en nourriture, en eau et en énergie
dans les pays en développement. Cette augmentation est en partie due à la croissance
des chiffres et en partie à l’augmentation du niveau de vie. On estime qu’une
croissance démographique rapide entrave le développement, en particulier dans des
pays disposant de peu de ressources financières face à la croissance démographique et
à la nécessité d’étendre les services sanitaires, éducatifs et sociaux. La limitation des
naissances et les investissements dans les secteurs productifs, et dans l’humain
pourraient mettre ces pays sur la voie du développement et favoriser l’atteinte du
dividende démographique.
- Politique de population
Ensemble de mesures explicites ou implicites prises par un Etat afin d’exercer une
influence sur les effectifs, la croissance, la composition ou la répartition de la
population. C’est également un plan conçu par un gouvernement afin d’exercer une
influence sur l’effectif, la croissance ou la répartition de la population. Cette politique
peut aller dans le sens d’une population plus nombreuse, en favorisant la natalité ou
l’immigration, ou moins nombreuse, en limitant les naissances. Elle peut aussi viser à
modifier la répartition de la population dans un pays en encourageant les migrations
ou en déplaçant les populations.
2|P a ge
- Population économiquement active
Personnes de 15 ans et plus (15 ans à 64 ans) qui ont un emploi ou sont demandeurs
d’emploi ; également désignée par le terme " main-d'œuvre ".
- La transition démographique
La transition démographique est le processus par lequel une population passe d’une
croissance démographique faible résultant d’une forte natalité et d’une forte mortalité
à une croissance démographique toujours faible, mais cette fois du fait de l’association
d’une faible natalité et d’une faible mortalité. Cette transition est subdivisée en quatre
étapes :
- Etape 1 : les taux de natalité et de mortalité sont tous les deux élevés, et la
croissance démographique est quasi nulle ;
- Etape 2 : le taux de mortalité en baisse. Dans le même temps, le taux de natalité
reste très élevé, ce qui engendre une très forte croissance démographique ;
- Etape 3 : au fur et à mesure du développement du pays, le taux de natalité
commence à baisse de même que la mortalité. La croissance démographique
diminue ;
- Etape 4 : avec un taux de natalité et de mortalité faibles, la population se
stabilise.
3|P a ge
Trois zones seulement restent encore au cœur de la seconde phase de la transition en
se maintenant près du niveau « naturel », soit 6 à 8 enfants par femme :
Cette définition implique deux faits principaux : si la croissance peut se réaliser sans
forcément entraîner le développement (partage très inégalitaire des richesses,
captation des fruits de la croissance par une élite au détriment du reste de la
4|P a ge
population), il y a tout de même une forte interdépendance entre croissance et
développement (le développement est source de croissance et nécessite une
accumulation initiale). Il est un processus de long terme, qui a des effets durables. Une
période brève de croissance économique ne peut ainsi être assimilée au
développement. En d’autre terme, le développement englobe des bouleversements
plus grands (valeurs et normes sociales, structure sociale, etc.) que le simple processus
de croissance économique. Le développement est par nature un phénomène qualitatif
de transformation sociétale (éducation, santé, libertés civiles et politiques…) alors que
la croissance économique est seulement un phénomène quantitatif d’accumulation de
richesses.
Selon Yves Lacoste (1965) « Il n’y a pas de développement sans croissance économique,
mais une croissance économique mal gérée ne génère pas nécessaire le
développement ».
5|P a ge
préalable nécessaire à l’amélioration des conditions de vie. Ensuite, le courant précité
oublie qu’une grande partie de l’économie du développement et des stratégies de
développement s’est construite contre le modèle capitaliste de marché. Certaines
notions participent à la compréhension du concept de développement. Il s’agit de la :
- La démocratie
Selon l’Encyclopédie Larousse du XXe siècle, la démocratie consiste dans l’exercice, soit
direct, soit indirect, du pouvoir par le peuple. Cette organisation politique implique
un état social caractérisé par le fait que tous sont égaux devant la loi, que tous
possèdent les mêmes droits. Les fonctions sont accessibles à tous, (...) les citoyens
devant être appelés à la vie intellectuelle et morale, et de plus en plus mis en état
d’exercer, d’une façon efficace et raisonnée, la part de pouvoir qui leur est attribuée.
L’Etat démocratique a l’obligation d’instituer des œuvres d’instruction et d’éducation,
et des œuvres de solidarité. Le régime démocratique a pour instrument, le suffrage
universel et pour cadre plus particulièrement approprié la forme républicaine ».
Il est très difficile de répondre de manière définitive à cette question du fait que la
mesure de la causalité entre démocratie et développement est compliquée (comment
mesurer la démocratie ? la tenue d’élections garantit-elle la démocratie ? Le processus
de démocratisation nécessite une dynamique culturelle et sociale qui peut être
extérieure à un processus de développement, et le processus de développement
nécessite des facteurs économiques d’accumulation, d’épargne interne qui ont peu à
voir avec la démocratie. Il y a donc un lien entre démocratie et développement, mais
leur relation n’est pas directe, elle implique la présence de variables supplémentaires
(structure, sociale, valeurs…). Néanmoins, il semble que se soit constitué aujourd’hui
un consensus sur l’idée de la nécessité qu’un processus de démocratisation
accompagne le processus de développement.
Il existe de causalité démocratie-développement pour trois raisons : le débat
démocratique permet le règlement pacifique des conflits sociaux et d’éviter qu’ils
entretiennent le sous-développement (guerres civiles à l’origine de famines…) ; les
démocraties gèrent mieux les catastrophes (circulation de l’information par la presse
libre, par exemple) ; la démocratie favorise l’éducation et la santé (le débat public
permet la circulation de l’information sur les maladies, l’hygiène…).
- La récession
En économie, une récession est une période de diminution passagère de l'activité
économique. La croissance devient inférieure à la croissance potentielle et l'écart de
production augmente, le phénomène inverse est une expansion. La définition est
variable d'un pays à l'autre. Pour certains, comme aux Etats-Unis, elle est définie
comme une période d'au moins deux trimestres consécutifs avec une baisse du PIB
(Produit intérieur brut). Dans d'autres pays, on parle de récession dès qu'il y a un
ralentissement de la croissance c'est-à-dire une baisse des taux de croissance, même
s'ils restent positifs.
6|P a ge
- L’inflation
L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une
augmentation générale et durable des prix. Il s'agit d'un phénomène persistant qui fait
monter l'ensemble des prix1, et auquel se superposent des variations sectorielles des
prix.
l’inflation par la demande : elle est due à un excès de demande par rapport à
l’offre. Afin de rétablir l’équilibre, les prix augmentent ;
l’inflation par les coûts : le prix d’un produit peut augmenter parce que son
coût de fabrication augmente ou parce que les produits qui le composent
augmentent. L’augmentation des salaires induit une augmentation des prix, qui
entraîne une revendication de hausse de salaire pour maintenir le pouvoir
d’achat ;
la théorie monétaire : l’augmentation des prix provient d’une création de
monnaie excessive. Il est créé plus de monnaie que de richesse réelle dans le
pays, ce qui déprécie la valeur de cette monnaie, donc fait augmenter les prix
pour compenser cette dépréciation.
- Plan d’austérité
Un plan d'austérité est une politique de rigueur visant à redresser l'économie d'un
pays. C’est une gestion rigoureuse de l’économie pouvant aller jusqu'à certaines
restrictions. Dans le cadre du capitalisme, il s'agit d'une politique visant à relancer
l'accumulation de profits à moyen terme en dévalorisant la force de travail.
7|P a ge
développement durable "sustainable development" ou développement soutenable.
Selon ce rapport, « Le développement durable répond aux attentes des générations
présentes à satisfaire leurs besoins sans compromettre la capacité des générations
futures de répondre aux leurs ». Le développement durable postule qu’un
développement à long terme n’est viable qu’en conciliant trois aspects indissociable :
le respect de l’environnement, l’équité sociale et la rentabilité économique.
L’adhésion des PED au développement durable ne pourra donc se faire que dans le
cadre d’un nouveau partenariat international qui rompt avec la tradition de
l’ajustement structurel d’imposer un modèle de développement par le haut. Le
développement durable est d’ailleurs perçu par certains auteurs, comme l’économiste
et anthropologue français Serge Latouche ou l’économiste et géographe française
Sylvie Brunel, comme un moyen déguisé d’imposer encore une fois un modèle de
développement occidental aux pays du Sud et ainsi de perpétuer la domination des
pays développés sur les PED.
D’OMD à ODD
Au début du nouveau millénaire, les dirigeants du monde entier se sont réunis aux
Nations Unies pour élaborer un projet ambitieux destiné à combattre la pauvreté sous
toutes ses formes. Cette vision, qui s’est traduite en huit objectifs du Millénaire pour
le développement (OMD), a constitué le cadre commun de développement mondial
lors des quinze dernières années. Les OMD ont permis de rassembler la planète autour
d’un programme commun pour lutter contre l’indignité de la pauvreté.
8|P a ge
L’extrême pauvreté a diminué de façon significative au cours des deux dernières
décennies. Au plan mondial, le nombre de personnes vivant dans une extrême
pauvreté a diminué de plus de moitié, passant de 1,9 milliard en 1990 à 836 millions
en 2015. La proportion de personnes sous-alimentées dans les régions en
développement a baissé de près de moitié depuis 1990, passant de 23,3 % en 1990-1992
à 12,9 % en 2014-2016.
Dans leur ensemble, les régions en développement ont atteint la cible consistant à
éliminer la disparité entre les sexes dans l’enseignement primaire, secondaire et
supérieur. Entre 1991 et 2015, la proportion de femmes dans l’emploi précaire par
rapport à l’emploi total des femmes a diminué de 13 points de pourcentage. En
revanche, l’emploi précaire des hommes a diminué de 9 points de pourcentage.
Pendant les 20 dernières années, les femmes ont gagné du terrain dans la
représentation parlementaire dans près de 90 % des 174 pays disposant de données.
9|P a ge
Objectif 6 : Combattre le VI H/sida, le paludisme et d’autres maladies
Les nouvelles infections au VIH ont chuté de près de 40 % entre 2000 et 2013, passant,
selon les estimations, de 3,5 à 2,1 millions de cas. Dans le monde, en juin 2014, 13,6
millions de personnes vivant avec le VIH recevaient un traitement antirétroviral, une
immense augmentation par rapport à seulement 800 000 personnes en 2003. Plus de
6,2 millions de décès dus au paludisme ont été évités entre 2000 et 2015, principalement
chez les enfants de moins de cinq ans en Afrique subsaharienne. Entre 2004 et 2014,
plus de 900 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide ont été livrées aux
pays d’Afrique subsaharienne où le paludisme est endémique. Entre 2000 et 2013, les
actions de prévention, diagnostic et traitement de la tuberculose ont sauvé environ 37
millions de personnes. Le taux de mortalité due à la tuberculose a diminué de 45 % et
le taux de prévalence de 41 % entre 1990 et 2013.
Dans de nombreuses régions, les zones terrestres et marines protégées ont augmenté
considérablement depuis 1990. En 2015, 91 % de la population mondiale utilise une
source d’eau potable améliorée, contre 76 % en 1990. Parmi les 2,6 milliards de
personnes ayant obtenu un accès à une source d’eau potable améliorée depuis 1990,
1,9 milliard avaient l’eau courante. Au niveau mondial, 2,1 milliards de personnes ont
accès à un service d’assainissement amélioré. La proportion de personnes déféquant à
l’air libre a diminué de près de moitié depuis 1990. La proportion de la population
urbaine des régions en développement vivant dans des taudis est passée de 39,4 % en
2000 à 29,7 % en 2014.
Les pays développés ont accru leur aide publique au développement de 66 % en termes
réels entre 2000 et 2014, atteignant 135,2 milliards de dollars. En 2014, le Danemark, le
Luxembourg, la Norvège, le Royaume-Uni et la Suède ont continué à dépasser la cible
des Nations Unies pour l’aide publique au développement de 0,7 % du revenu national
brut. Depuis 2015, 95 % de la population mondiale est couverte par un signal de
téléphonie mobile cellulaire. La pénétration d’Internet a augmenté, passant d’un peu
plus de 6 % de la population mondiale en 2000 à 43 % en 2015.
10 | P a g e
Tous les pays doivent mettre en œuvre l’intégralité de l’agenda, avec le même degré
d’ambition, tout en tenant compte de la variété des situations. Ils sont invités à rendre
compte annuellement de leurs progrès devant le Forum politique de haut niveau des
Nations unies. Cette enceinte des Nations unies, créée lors de la conférence Rio+20, se
réunit chaque année au niveau des ministres et tous les quatre ans au niveau des chefs
d’État et de gouvernement pour assurer le suivi des progrès vers les ODD. Les ODD
sont universels, inclusifs, et représentent un engagement ambitieux envers l’humanité
et la planète. Les OMD ont permis de rassembler la planète autour d’un programme
commun pour lutter contre l’indignité de la pauvreté. Les ODD sont plus ambitieux et
complexes, et ils renforceront les acquis des OMD.
11 | P a g e
les travaux de l’économiste américain Walt Rostow qui, en 1960, dans Les Étapes de la
croissance, définit cinq étapes de croissance que les pays doivent connaître pour se
développer :
La société traditionnelle
Le décollage
12 | P a g e
développement par le dualisme (système fondé sur l’opposition de deux éléments) (un
secteur moderne, capitaliste, qui est la source d’une accumulation et de gains de productivité ;
un secteur traditionnel, de subsistance, qui pèse sur le secteur moderne à cause de faibles gains
de productivité) et par les relations de dépendance sur le marché mondial. Pour Lewis,
le sous-développement provient de l’utilisation sous-optimale de la main-d’œuvre.
Lewis (1954) décrit une vision du développement basée sur un transfert de ressources
de l’agriculture vers l’industrie. Lewis pense donc que le processus de développement
se déroulera par la rupture du dualisme.
13 | P a g e
considérée comme la source même du sous-développement et de sa reproduction.
Pour eux, il faut rompre les échanges avec les pays du Nord et favoriser les échanges
Sud-Sud. Les économistes néomarxistes vont radicaliser dans les années 1960-1970
l’analyse centre-périphérie en développant la notion de dépendance. Pour
l’économiste égyptien Samir Amin (Le Développement inégal, 1973), le modèle
économique capitaliste est à l’origine du sous-développement. C’est le développement
des pays riches qui nécessite le sous-développement des pays pauvres. Le rapport de
domination n’oppose plus des classes sociales, mais des pays à l’échelle mondiale. Ils
vont ensuite théoriser la nature de l’échange qui s’effectue entre le centre et la
périphérie : il s’agit de « l’échange inégal ». Ils considèrent donc que le sous-
développement est le produit du capitalisme et donc du développement. Ainsi, pour
assurer le développement de la périphérie, Samir Amin va prôner la déconnexion,
c’est-à-dire la rupture du lien de dépendance avec le centre par le protectionnisme, et
faire la promotion d’un développement autocentré* (basé sur le marché intérieur).
Mais cette déconnexion est aussi à l’origine de divergences au sein de l’école
néomarxiste.
14 | P a g e
Chapitre 2 : Politique de population et stratégie de développement
L’un des partisans de la politique antinataliste est Thomas Robert Malthus (1766-1834).
Il fut l’un des premiers à s’intéresser aux questions de population. Il réalisa que les
populations et les ressources naturelles ne croissaient pas au même rythme. Il conclut
que cette tendance était l’une des principales raisons de la misère et de la pauvreté.
Alors, pour remédier à ces maux sociaux, Malthus préconisa que les familles qui
n’avaient pas les moyens de se nourrir n’aient plus d’enfants.
15 | P a g e
Les premières réunions organisées par l’ONU ont tiré la sonnette d’alarme : cette
croissance rapide allait aggraver la pauvreté et bloquer le développement des pays aux
ressources limitées. La plupart tentait de ralentir la croissance démographique en
encourageant les couples à avoir moins d’enfants et en leur donnant accès à des
services de planification familiale (Planification familiale ou planning familial : la
planification familiale est l’ensemble des mesures destinées à informer les femmes, et plus
largement les couples, sur leurs droits en matière de sexualité, le contrôle des naissances, l’accès
aux contraceptifs et les suivis de grossesses sont au centre de ces démarches).
La Chine et l'Inde ont été tentées par une planification étatique des naissances, fondée
sur la contrainte. La République Populaire de Chine a connu entre 1950 et 1970, une
croissance démographique spectaculaire. Diverses mesures furent décidées et, en 1979,
la « politique de l’enfant unique » fut imposée. Suite à ces mesures, le taux de fécondité
baissa fortement, passant de 6,06 enfants par femme pour la période 1965-1970 à 1,64
enfant pour la période 2005-2010. Elle la justifie par la volonté de gérer l'explosion
démographique sans compromettre le niveau de développement.
La Chine est le pays le plus peuplé du monde avec 1,35 milliard d’habitants, suivie par
l’Inde, qui en compte 1,25 milliard. Mais l’Inde va dépasser la Chine en 2025 selon les
estimations, avec 1,5 milliard d’habitants contre 1,4 milliard. Pékin a lancé dès 1979 sa
politique de contrôle des naissances, dite de « l’enfant unique ». La méthode choisie a
été très contraignante, sans se préoccuper des droits humains. La décision politique est
venue du sommet de l’État, de façon autoritaire, sans demander aux gens leur avis et
sans les associer au processus. Même si elle a apporté des résultats concrets, on voit
qu’aujourd’hui les autorités chinoises assouplissent cette politique car le nombre de
personnes âgées augmente aussi très vite. Pour autant, on voit que l’amélioration du
niveau de vie chinois joue également aujourd’hui dans la baisse de la natalité. En ce
qui concerne l’Inde, le taux de fécondité global atteint aujourd’hui 2,5 enfants par
femme mais il existe d’énormes disparités à l’intérieur du pays. Dans certains États
déjà très peuplés, le taux de fécondité reste à quatre enfants par femme et dans
d’autres, moins peuplés, le taux est de 1,8 enfant par femme, même pas le taux de
remplacement qui est de 2,1 enfants par femme. On voit là que l’Inde n’a pas une
natalité contrôlée et que la population augmente. L’approche indienne n’a pas été aussi
coercitive qu’en Chine, en dépit d’une phase de stérilisation forcée qui a provoqué un
tollé et qui s’est arrêtée. Mais l’accès défaillant des femmes à l’éducation, à la santé et
au planning familial explique également cette difficulté indienne à maîtriser la
croissance de sa population ».
16 | P a g e
Mettre en place une politique de population sous-entend qu’il existe un effectif
optimal, lié aux quantités de ressources disponibles et d’autant plus élevé que les
techniques de production le permettent. Mais ces questions économiques sont
indissociables de la structure par âge de la population, l’évolution de l’espérance de
vie et l’amélioration des conditions sanitaires. Les programmes de limitation des
naissances comme ceux de soutien à la fécondité ont montré leurs limites, tout comme
ceux ayant pour objectif de maîtriser les flux migratoires.
Les Etats-Unis, la Suède et plusieurs autres pays industrialisés ont lancé au milieu des
années 1960 des programmes d’aide à grande échelle visant à soutenir les mesures
prises dans le domaine de la planification familiale par les pays moins avancés. Les
Etats-Unis sont devenus – et sont toujours – le plus important fournisseur d’assistance
en matière de population. L’ONU a créé en 1969 le Fonds des Nations Unies pour la
Population (FNUAP), dont la mission porte entre autres sur la promotion des
programmes de planification familiale. A l’occasion de la conférence internationale sur
la population et le développement (CIPD) en septembre 1994, l’accent est mis sur la
promotion de la santé féminine. Les nouvelles politiques de population portent
désormais sur le développement social au-delà de la planification familiale et une
responsabilité individuelle.
2.2. Les indicateurs de développement
17 | P a g e
Cette classification rencontre des limites. Elle ne tient pas compte par exemple de la
répartition et de l’utilisation des revenus, et n’est donc pas affectée par les inégalités
internes des pays. De plus, elle réduit le développement à la seule variable du niveau
de vie. Pour cela, d’autres indicateurs sont utilisés. Le PNUD a donc créé en 1990 un
indicateur synthétique, l’indicateur de développement humain* (IDH). Considérant
que le développement traduit l’extension des possibilités humaines, celle-ci nécessite
trois conditions : la possibilité de vivre longtemps et en bonne santé, la possibilité de
s’instruire, et enfin les possibilités d’accès aux ressources permettant de vivre
convenablement. Pour représenter ces trois dimensions du développement (santé,
éducation, niveau de vie), l’IDH synthétise trois indicateurs mesurés de 0 à 1 (plus il
est élevé, plus le pays est développé) :
L’IDH selon les experts n’est pas non plus un indicateur parfait puisqu’il ne prend pas
en compte, par exemple l’inégale répartition des revenus dans un pays selon les sexes
ou les catégories sociales. Pour corriger la première de ces lacunes (revenus selon le
sexe), la Banque mondiale a créé en 1996 un nouvel indicateur, l’ISDH ou indicateur
sexospécifique de développement humain. Dans le même sens, d’autres progrès ont
été réalisés dans l’évaluation du développement. Le niveau de vie d’une population,
s’exprime par son pouvoir d’achat c’est-à-dire sa capacité à consommer qui dépend de
ses ressources et du coût des produits sur le marché national ou local ; le niveau de vie
d’une population est évalué par les Parités de Pouvoir d’Achat (PPA). Les PPA, sont
calculés en comparant la quantité de monnaie nécessaire, dans un pays, pour acheter
les mêmes biens qu’un dollar peut permettre d’acheter aux Etats-Unis. Dans le souci
de mieux apprécier le niveau de développement des pays, la Banque mondiale a créé
18 | P a g e
un indicateur pour évaluer l’ampleur de la pauvreté humaine dans chaque Etat :
l’Indicateur de pauvreté humaine (l’IPH). Au-delà des moyennes, l’IPH prend en
compte les inégalités dans la répartition des revenus au sein d’une population.
L’accomplissement de ces stratégies va se dérouler des années 1950 jusqu’au début des
années 1980. Elles sont le fait de pays souvent nouvellement indépendants suite au
processus de décolonisation.
2.3.1.1 Les fondements des stratégies d’industrialisation
Une autre voie, suivie en particulier par l’Inde dans les années 1950 et l’Algérie à partir
de 1967, est de construire une industrie par l’amont et non par l’aval (comme l’ont
réalisé les pays précédents), par une politique volontariste de l’État à travers une
planification publique (plans quinquennaux indiens à partir de 1948) : c’est la stratégie
des industries industrialisantes. Cette stratégie amène l’État à orienter les
19 | P a g e
investissements à la place du marché (la faible rentabilité initiale de ces
investissements découragerait des acteurs privés) dans les secteurs stratégiques pour
constituer des pôles industriels de croissance qui, par les effets d’entraînement
(industries « industrialisantes »), propageront le développement dans tous les autres
secteurs industriels en aval. Ces secteurs privilégiés sont ceux de l’industrie lourde
en amont du processus productif qui, en dégageant des gains de productivité,
favoriseront la croissance de l’économie tout entière (mécanisation de l’agriculture par
exemple…). Le secteur primaire, lui, doit fournir les biens de consommation
intermédiaires à l’industrie et des débouchés aux biens d’équipement qui y sont
produits.
2.3.1.2 Le développement autocentré
Cette partie fera l’objet de projet d’Exposé par les étudiants
20 | P a g e
Chapitre 3 : L’analyse de l’impact de la croissance démographique sur l’économique,
le social et l’environnement
21 | P a g e
3.2. L’impact de la croissance démographique sur l’économie, l’éducation et la santé
22 | P a g e
enferme un pays dans cette spirale d’appauvrissement. Le plus souvent, elle aggrave
une situation déjà critique : équilibre alimentaire fragile, épuisement des terres
agricoles, impossibilité d’accroître la qualité des services de santé ou d’éducation du
fait d’une contrainte quantitative… Une (trop) forte croissance démographique
constitue un problème majeur lorsque les structures productives ne permettent pas de
la prendre en charge.
Lorsque la croissance démographique est forte, la population est incitée à faire preuve
d’imagination pour prendre en charge les habitants supplémentaires. S’il n’est pas
possible de mettre en culture de nouvelles terres par exemple, il est sans doute possible
d’utiliser celles qui le sont déjà de façon plus rationnelle, en alternant les cultures de
façon à ne pas épuiser les sols. L’exemple de la Révolution verte en Inde montre que
les techniques de production peuvent s’améliorer sous la pression de la croissance
démographique.
3.2.3. La situation actuelle dans les PED : entre accroissement du niveau de vie et
ralentissement de la croissance démographique
On observe dans les PED une corrélation entre accroissement du niveau de vie et
ralentissement de la croissance démographique. En effet, l’augmentation des richesses
disponibles par tête agit sur les comportements collectifs et individuels et influence
ainsi la fécondité. Collectivement, l’enrichissement permet de prendre en charge des
dépenses de santé et d’éducation souvent sacrifiées précédemment. L’amélioration des
conditions sanitaires provoque une baisse de la mortalité infantile, donc une réduction
des « naissances de remplacement ». L’accroissement des dépenses éducatives permet
des progrès dans l’instruction, notamment pour les filles, avec pour conséquence, une
meilleure connaissance et compréhensions des pratiques contraceptives.
23 | P a g e
Individuellement, les ménages accèdent à une consommation élargie, prenant en
compte les loisirs, ce qui augmente le coût d’opportunité de l’enfant, en termes de
renonciation à un niveau de vie atteint auparavant. De plus, le statut de l’enfant se
transforme : il n’est plus considéré comme une ressource (de travail notamment) mais
comme une personne, concentrant l’affection de ses parents (« enfant-roi »).
Les richesses créées peuvent être très mal réparties et ne profite qu’à une petite
minorité. C’est le cas en Amérique Latine, en Afrique et dans une partie de l’Asie ou
des grandes fortunes s’accaparent une très grosse partie de la richesse produite.
L’agronome français René Dumont a caractérisé cette situation par la notion de « mal
développement ». Les richesses créées peuvent être de peu d’utilité pour la population.
La croissance peut reposer sur l’augmentation de production à faible utilité sociale
(l’armement, les cigarettes…) comme c’était le cas dans l’ex URSS, ce qui n’est pas
comparable avec une croissance reposant sur des biens à forte utilité sociale (électricité,
soins médicaux…).
3.2-5. L’impact de la croissance démographique sur l’éducation
C’est en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud et de l’Ouest que l’on enregistre les
plus importantes proportions d’analphabètes. En effet, la croissance démographique,
favorisée par une fécondité demeurée très forte, prend le pas sur les progrès réalisés
en matière de scolarisation. D’après les estimations, le nombre de jeunes non scolarisés
s’élèverait à 42,8 millions en 1999 et passerait à 230 millions en 2015 si la fécondité
maintient ses taux actuels (Ellison, 1999).
L’explosion démographique a de fortes conséquences sur les budgets des pays les plus
pauvres. Selon l’UNESCO (2005), les dépenses publiques totales d’éducation des Etats
de l’Afrique subsaharienne ont atteint, en moyenne, 3,2 % du Produit National Brut
24 | P a g e
(PNB) en 2003. Il faut, dans ces conditions, être en mesure de mobiliser les ressources
nécessaires pour créer les infrastructures aptes à l’accueil d’une population en âge
scolaire en croissance rapide. En outre, le défi ne consiste pas uniquement en la
création d’écoles supplémentaires, mais aussi à garantir la qualité de l’enseignement
dispensé. En effet, l’accroissement des taux de scolarisation a des répercussions sur la
qualité de l’enseignement.
Les problèmes de santé étant, dans les pays pauvres, fortement concentrés dans les
couches les plus défavorisées de la population. Il y a au niveau microéconomique
comme au niveau macroéconomique un piège de pauvreté associé à la santé : une
famille frappée par la maladie de l’un de ses membres peut se retrouver durablement
appauvrie du fait de la perte de revenus associée à la maladie et du coût de l’accès aux
soins.
L’Afrique ne dispose pas d’un système de santé, public et privé, qui permette la
prévention et le soin des maladies, même de manière minimale. Les cliniques privées
sont réservées aux classes aisées. Dans beaucoup de pays, le système de santé est
sinistré. Les systèmes de santé souffrent de grandes insuffisances. Les OMD ont fixé
un objectif de 38 dollars de dépenses par an et par personne alors que l’on estime celles-
ci à environ 10 dollars en Afrique subsaharienne. Les écarts entre pays sont toutefois
considérables. Par ailleurs, les pays africains connaissent les indicateurs de mortalité
et de morbidité les plus élevés du monde. En ce qui concerne la mortalité maternelle
en particulier, 1 femme sur 16, en Afrique subsaharienne, décède à cause de sa
grossesse, contre 1 femme sur 2 800 dans les pays industrialisés.
L’efficacité des programmes de santé a été remise en cause dans les années 1980 par
les limites des ressources publiques et par les programmes d’ajustement structurel. On
note alors, dans l’ensemble, une dégradation des services de santé publique et une
réduction de la fréquentation avec un relais partiel par l’offre de services privés.
L’espérance de vie et la mortalité infantile, cependant, n’ont pas été corrélées à la baisse
des dépenses publiques de santé par tête à cause de réallocations des ressources, de
relais partiels par des financements privés et de certains progrès en termes d’efficience
(Hugon, 1998). Le système sanitaire centralisé de soins publics cède la place à des soins
de santé primaire et à une contribution des familles, lesquels ne sont pas à la hauteur
des enjeux. L’initiative de Bamako (1991) a préconisé le recouvrement des coûts. Plus
récemment, la mise en place de cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté (CSLP)
a conduit à affecter aux secteurs sociaux une partie des fonds économisés par le
désendettement.
La santé de la reproduction est un état de bien-être général, tant physique que mental
et social, de la personne humaine pour tout ce qui concerne l’appareil génital, ses
fonctions et son fonctionnement et non pas seulement l’absence de maladies ou
d’infirmités. L’autonomisation des femmes est au cœur de cette approche. Malgré la
25 | P a g e
reconnaissance de ces liens, la santé de la reproduction a été initialement omise des
huit Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) que les gouvernements
ont adoptés suite au Sommet du Millénaire pour le Développement en 2000. Cinq ans
plus tard, cependant, les dirigeants mondiaux ont convenu qu’elle constitue une
composante essentielle pour l’atteinte de l’OMD 5 visant à améliorer la santé
maternelle. C’est donc logiquement que les gouvernements se sont engagés à réaliser
l’accès universel à la santé reproductive d’ici à 2015.
Dr. Nafis Sadik, directrice exécutive du FNUAP, est explicite : « Par ses activités,
l’homme soumet la nature à des contraintes qui se traduisent par une ponction de plus
en plus lourde sur les ressources naturelles essentielles à toute vie : l’eau, l’air et la
terre ». Dans les pays en développement, un ralentissement de la croissance et une
répartition plus équilibrée de la population permettraient d’atténuer les pressions
économiques qui s’exercent sur les terres agricoles, les sources d’énergie, les bassins
versants et les forêts, qui présentent une importance capitale : alors les pouvoirs
publics, le secteur privé et la communauté internationale disposeraient du temps
nécessaire pour formuler des stratégies propres à garantir un développement
soutenable. Faute de quoi, nous transmettrons à nos enfants un héritage empoisonné.
26 | P a g e
Chapitre 4 : Le dividende démographique
27 | P a g e
parallèle des taux de natalité. Les Tigres asiatiques (Corée du Sud, Taïwan, Hong
Kong, Singapour) affichaient le même profil et les mêmes statuts démographiques que
ceux affichés par de nombreux pays subsahariens africains aujourd'hui. Cet atout
démographique survenu dans les pays asiatiques est largement dû à la baisse de la
mortalité et de la fécondité, créant ainsi une pyramide des âges favorable avec une
proportion élevée de jeunes actifs par rapport au nombre de personnes dépendants,
jeunes ou âgées. Le bonus démographique s’est transformé en dividende
démographique parce que la population en âge de travailler était éduquée, qu’elle a
pu trouver un emploi et mener une longue carrière productive avant qu'elle ne
devienne à son tour âgée et dépendante.
Cependant, la croissance économique n’est pas systématiquement associée au
dividende démographique. En effet, l’obtention de revenus supérieurs dépend en
partie du développement du capital humain que représente la population jeune. Les
jeunes individus en bonne santé et instruits qui atteignent l’âge de travailler sont
potentiellement plus productifs que ceux qui ne bénéficient pas de ces atouts.
Pour pouvoir récolter le dividende démographique, un pays doit agir simultanément
sur cinq domaines en interrelation : structure de la population ; santé ; éducation ;
politique économique ; bonne gouvernance.
Le point de départ est la baisse rapide de la fécondité par des investissements dans la
planification familiale, la survie de l’enfant et l’éducation des filles.
La planification familiale permet aux hommes et aux femmes de décider du nombre
d’enfants qu’ils veulent et du moment de les avoir en les espaçant selon les normes.
Elle contribue à la survie de l’enfant. En effet, les bébés nés moins de deux ans après
leur aîné courent environ deux fois plus de risque de mourir que ceux nés après un
intervalle de plus de deux ans. De surcroît, cet aîné risque de mourir à cause d’un
sevrage précoce. La planification familiale est fondamentale dans tout le processus.
Les investissements dans la survie de l’enfant sont un facteur déterminant dans la
baisse de la fécondité. Quand les parents voient leurs enfants survivre et s’épanouir,
ils commencent à admettre qu’avoir moins d’enfants est bénéfique.
En ce qui concerne l’éducation des filles, il a été démontré que quand les filles restent
plus longtemps à l’école, elles sont moins susceptibles d’être mariées tôt et d’avoir des
enfants trop tôt. Les filles qui ont fait des études secondaires ont moins d’enfants et
ceux-ci sont en meilleure santé : en effet, la mortalité des enfants de moins de cinq ans
est plus faible quand la mère a achevé ses études secondaires que lorsqu’elle n’a fait
que des études primaires ou pas d’études du tout.
28 | P a g e
l’information et aux services de santé sexuelle et reproductive pour éviter les
grossesses non désirées, les infections sexuellement transmissibles et le VIH, etc.
Des soins appropriés pendant la grossesse et l’accouchement sont nécessaires à la
réduction des décès maternels et des nouveau-nés. Maintenir les travailleurs en bonne
santé est fondamental pour la productivité. Le renforcement des systèmes de santé
pour qu’ils répondent aux besoins des populations est essentiel. Cela inclut du
personnel de santé qualifié et la sécurisation des produits de santé.
Investir dans l’éducation des jeunes
Les systèmes éducatifs doivent fournir une éducation de qualité et amener beaucoup
plus de jeunes à achever leurs études – primaires, secondaires et même supérieures –
et acquérir les compétences pour s’adapter au marché du travail en évolution. On
assure ainsi la disponibilité de travailleurs qualifiés pour occuper des emplois dans
des secteurs clés. Compte tenu de l’écart dans la réussite scolaire entre les garçons et
les filles, il faut faire davantage pour accroître l’éducation des filles.
4.1.3. Le dividende démographique a-t-il déjà été réalisé par des pays en
développement ?
Les « Tigres asiatiques » de l’Asie de l’Est sont les meilleurs exemples de pays qui ont
récolté avec succès le dividende démographique. Ainsi, entre un quart et deux
cinquièmes de la croissance économique de la Corée du Sud, de Singapour et de la
Thaïlande entre 1965 et 1995 est attribuée au dividende démographique issu de la
transition démographique (Bloom and Williamson, 1998 ; Mason, 2005). En Inde, 40 à
50% de la hausse du revenu par habitant depuis les années 1970 est attribuable au
dividende démographique en cours (Aiyer et Mody, 2011). Ce succès a été rendu
possible par des investissements soutenus dans l’éducation, la santé, la planification
familiale et des réformes économiques.
Le dividende démographique est également en cours de réalisation dans des pays de
culture musulmane comme l’Iran où la fécondité a baissé de 73 pour cent en 20 ans
seulement, entre 1986-2006, l’Indonésie et le Bangladesh. Le Bangladesh a fait des
progrès considérables en matière de santé et d'éducation. Un programme national de
planification familiale au niveau communautaire intégré à la santé maternelle et
infantile a contribué à réduire la fécondité de 6,3 enfants par femme dans les années
29 | P a g e
1970 à 2,3 en 2011. En Amérique latine, le Brésil et le Mexique font partie des pays
ayant tiré profit du dividende démographique. A l'inverse, on estime que des pays
comme le Pérou, n’ont pas su en profiter.
Santé : Les systèmes de santé dans leur ensemble doivent être renforcés, avec
l’élargissement des soins de santé primaires, y compris la vaccination. Les soins de
santé sexuelle et reproductive et l'information et l'éducation sur la sexualité et la
planification familiale doivent être améliorés ; une grande variété de méthodes de
planification familiale doit être rendue universellement accessible pour améliorer la
santé maternelle et infantile et réduire le nombre de grossesses non désirées.
Lutter contre le mariage précoce : Les lois contre les mariages précoces doivent être
promulguées et appliquées. Les filles qui se marient tôt ont aussi des enfants plus tôt
que leurs pairs qui restent à l'école et se marient plus tard. Le mariage précoce réduit
également la contribution économique des femmes.
30 | P a g e
4.3. L’analyse SWOT du Plan National de Développement (PND) 2018-2022
L’analyse SWOT, également appelée matrice SWOT, est l’un des outils d’analyse
marketing les plus utilisés. La méthode SWOT a pour objectif d’obtenir une vision
d’ensemble d’une situation actuelle, d’un projet à venir, d’un secteur, d’une
organisation, etc. Elle permet de réaliser un diagnostic stratégique comprenant : Forces
(Strenghts) ; Faiblesses (Weaknesses) ; Opportunités (Opportunities) ; Menaces
(Threats). La matrice SWOT peut par exemple être utilisée dans le cadre de la création
d’une nouvelle prestation, le lancement d’un nouveau produit, la mise en place d’un
plan d’action commerciale, ou simplement une réflexion sur des projets
entrepreneuriaux potentiels. La synthèse obtenue grâce à la matrice SWOT permet de
repérer les forces et les opportunités, afin de les maximiser ; les faiblesses et les
menaces, quant à elles, seront identifiées pour être analysées avec attention, afin de
réduire les risques. Le bilan obtenu est un tableau récapitulatif concis et pertinent,
servant d’évaluation de la situation et/ou de support de décision. L’Objectif général
du PND est de transformer structurellement l'économie, pour une croissance forte,
durable, résiliente, inclusive, créatrice d'emplois décents pour tous et induisant
l'amélioration du bien-être social.
31 | P a g e
CONCLUSION
Dans la pratique, on sait aussi que les politiques d’ajustement n’ont pas toujours
produit les effets escomptés et que ( si des résultats ont été obtenus au niveau des
déficits courants des balances des paiements et budgétaires ), elles n’ont pas réussi
à résorber les déséquilibres internationaux et n’ont produit que des résultats assez
médiocres en termes de croissance économique, tout en provoquant une détérioration
de la plupart des indicateurs sociaux, une récession dans la satisfaction des besoins
essentiels et une accentuation de la pauvreté.
32 | P a g e
NOTE TECHNIQUE 1
CALCUL DES INDICATEURS COMPOSITES DU DÉVELOPPEMENT HUMAIN
Les diagrammes ci-dessous présentent un aperçu synthétique de la composition des cinq indicateurs composites du développement
humain utilisés dans le Rapport mondial sur le développement humain. Ils mettent ainsi en exergue leurs points communs comme
leurs différences. Le texte des pages suivantes fournit par ailleurs une explication détaillée de cette composition.
Indicateur du développement
humain (IDH)
IPH-1 DIMENSION Longévité Instruction et
et santé accès au savoir Niveau de vie décent
CRITÈRE Probabilité, à la naissance, Taux d’analphabétisme Pourcentage de la Pourcentage d’enfants de
de ne pas atteindre 40 ans des adultes population privée de moins de cinq ans souffrant
points d’eau aménagés d’insuffisance pondérale
ISDH DIMENSION
Vivre longtemps Niveau de
et en bonne santé Instruction et accès au savoir vie décent
Espérance Espérance Taux Taux brut de Taux Taux brut de Revenu Revenu
CRITÈRE de vie de la de vie de la d’alphabé- scolari- d’alphabé- scolari- estimé estimé
population population tisation sation, tisation sation, du travail du travail
féminine à la masculine à la des femmes pop. fém. des hommes pop. masc. des des
naissance naissance femmes hommes
Indice Indice Indice de Indice de Indice de Indice de
INDICE d’espérance d’espérance niveau niveau revenu revenu
DIMENSIONNEL de vie de vie d’instruction d’instruction des femmes des hommes
des femmes des hommes des femmes des hommes
Indice de niveau d’instruction = 2/3 (indice d’alphabétisation des adultes) + 1/3 (indice de scolarisation)
0,200
= 2/3 (0,468) + 1/3 (0,380) = 0,439
100 000
Valeur minimale 0 3. Calcul de l’indice de PIB Maximum
Indice L’indice de PIB est calculé sur la base du PIB par habitant corrigé (en 40 000 1,00
Indicateur dimensionnel dollars
PPA). Le revenu est pris en compte dans l’IDH afin de rendre compte
de tous les aspects du développement humain qui ne sont pas 0,800
10 000
Les résultats obtenus dans chaque dimension représentés par la longévité, la santé et l’instruction. Son montant est
corrigé parce qu’un revenu illimité n’est pas nécessaire pour atteindre un 0,600
sont exprimés par une valeur comprise entre 0
et 1 selon la formule générale suivante : niveau de développement humain acceptable. Le calcul s’effectue donc à 1 630 0,466
0,400
partir d’un logarithme du revenu. Pour la Côte d’Ivoire, dont le PIB par 1 000
Indice valeur constatée - valeur minimale habitant était de 1 630 dollars (PPA) en 2000, l’indice de PIB s’établit à
0,200
dimensionnel = valeur maximale - valeur minimale 0,466.
Minimum
100 dollars 0
L’IDH correspond à la moyenne arithmétique PIB par Indice
log (1 630) – log (100) habitant de PIB
de ces indices dimensionnels. L’encadré ci- Indice de PIB = = 0,466
log (40 000) – log (100) (PPA)
contre illustre le calcul de l’IDH pour un pays- Echelle logarithmique
témoin.
4. Calcul de l’IDH Indices dimensionnels
IDH
Valeurs minimales et maximales pour le calcul de Une fois que les trois indices dimensionnels 1,00
Le calcul de l’IPH-1 est plus simple que celui de l’IDH. Exemple de calcul : République centrafricaine
En effet, les critères utilisés pour mesurer ces carences P1 = 45,3 %
sont déjà normalisés entre 0 et 100 (puisqu’ils se P2 = 53,3 %
présentent sous la forme de pourcentages). Il n’est donc P3 = 32,0 %
pas nécessaire de passer par des indices dimensionnels.
IPH-1 = [1/3 (45,33 + 53,33 + 32,03)]1/3 = 45,2
Dans le rapport de cette année, le manque de données
récentes et fiables concernant l’accès aux services de
santé a réduit à deux les variables prises en compte pour
mesurer les carences en termes de niveau de vie : pour-
centage de la population privée de points d’eau Calcul de l’IPH-2
aménagés et pourcentage d’enfants de moins de cinq
ans souffrant d’insuffisance pondérale. Une moyenne La formule pour calculer l’IPH-2 est la suivante :
non pondérée de ces deux éléments sert ensuite de
donnée d’entrée au calcul de l’IPH-1 proprement dit. IPH-2 = [1/4 (P1a + P2a + P3a + P4a)]1/a
où :
L’indicateur de la pauvreté humaine pour P1 = probabilité, à la naissance, de décéder avant 60 ans (multipliée par 100)
certains pays de l’OCDE (IPH-2) P2 = taux d’illettrisme des adultes
P3 = population vivant en deçà du seuil de pauvreté monétaire (demi-médiane du revenu disponible des ménages)
P4 = taux de chômage de longue durée (au moins 12 mois)
L’IPH-2 mesure les carences sous les mêmes as- α=3
pects que l’IPH-1, en y ajoutant l’exclusion. Il
comporte donc quatre variables : Exemple de calcul : Royaume-Uni
• Vivre longtemps et en bonne santé : risque de P1 = 9,9 %
décéder à un âge relativement précoce, exprimé P2 = 21,8 %
P3 = 13,4 %
par la probabilité, à la naissance, de ne pas attein- P4 = 1,5 %
dre 60 ans.
• Acquérir un savoir et une instruction : exclu- IPH-2 = [1/4 (9,93 + 21,83 + 13,43 + 1,53)]1/3 = 15,1
sion du monde de la lecture et des communica-
tions, exprimée par le taux d’illettrisme des
adultes (âgés de 16 à 65 ans).
• Disposer d’un niveau de vie décent : exprimé Pourquoi α = 3 dans le calcul de l’IPH-1 et de l’IPH-2
par le pourcentage de la population vivant en deçà La valeur du coefficient α a une incidence considérable sur celle de l’IPH. Si α = 1, l’IPH
du seuil de pauvreté monétaire (demi-médiane du correspond à la moyenne de ses trois variables. En revanche, faire augmenter α revient à
revenu disponible des ménages). conférer un poids supplémentaire à la composante dans laquelle le manque est le plus important.
• Exclusion : exprimée par le taux de chômage Ainsi, à mesure que α tend vers l’infini, l’IPH se rapproche de la valeur de la variable la plus faible
de longue durée (au moins 12 mois). (pour la République centrafricaine, qui sert d’exemple pour le calcul de l’IPH-1, le chiffre
serait 53,3 %, valeur qui correspond au taux d’analphabétisme des adultes dans ce pays).
Dans ce rapport, α est fixé à 3, ce qui confère un poids supplémentaire, mais pas écrasant,
aux composantes dans lesquelles le dénuement est le plus criant. Pour une analyse détaillée
de la formulation mathématique de l’IPH, voir Sudhir Anand et Amartya Sen,
“Concepts of Human Development and Poverty: A Multidimensional Perspective”, ainsi que
la note technique du Rapport mondial sur le développement humain 1997 (et la bibliographie
succincte, à la fin de la présente note technique).
Il s’agit ensuite de déterminer l’indice de niveau d’instruction, dans lequel entrent pour deux tiers l’indice
Le coefficient ⑀ représente l’aversion pour d’alphabétisation des adultes et pour un tiers l’indice de scolarisation. Ce calcul s’effectue séparément pour les
l’inégalité. Dans le calcul de l’ISDH ⑀ = 2.
L’équation générale prend alors la forme suivante : populations féminine et masculine.
Indice d’égalité de la répartition Indice de niveau d’instruction = 2/3 (Indice d’alphabétisation des adultes) + 1/3 (Indice de scolarisation)
= {[part de la population féminine *
Indice de niveau d’instruction des femmes = 2/3 (0,854) + 1/3 (0,800) = 0,836
(part indicielle de la population féminine-–1)]
Indice de niveau d’instruction des hommes = 2/3 (0,851) + 1/3 (0,793) = 0,832
+ [part de la population masculine *
(part indicielle de la population masculine–1)]}–1 Enfin, on combine ces deux indices pour obtenir l’indice d’égalité de la répartition pour le
Cette équation aboutit ainsi à la moyenne niveau d’instruction :
harmonique des parts indicielles masculine et FEMMES HOMMES
féminine. Il reste à calculer l’ISDH en combinant Part de la population : 0,506 Part de la population : 0,494
les trois indices d’égalité de la répartition par Indice de niveau d’instruction : 0,836 Indice de niveau d’instruction : 0,832
l’établissement d’une moyenne non pondérée.
Indice d’égalité de la répartition pour le niveau d’instruction = {[0,506 (0,836–1)] + [0,494 (0,832–1)]}–1 = 0,834
Valeurs minimales et maximales pour le calcul de l’ISDH
Valeur Valeur 3. Calcul de l’indice d’égalité de la répartition pour le revenu
Critère maximale minimale On estime tout d’abord, séparément, le revenu du travail (en PPA) des femmes et des
Espérance de vie à la naissance, hommes (pour plus de détails sur ce calcul, voir l’addendum à la présente note technique),
population féminine (années) 87,5 27,5 avant de calculer l’indice de revenu pour chaque sexe. Comme pour l’IDH, le niveau de
Espérance de vie à la naissance, revenu est corrigé par l’utilisation du logarithme du revenu estimé du travail (en PPA) :
population masculine (années) 82,5 22,5
log (valeur constatée) - log (valeur minimale)
Taux d’alphabétisation des adultes (%) 100 0 Indice de revenu =
log (valeur maximale) - log (valeur minimale)
Taux brut de scolarisation
combiné (%) 100 0 FEMMES HOMMES
Revenu estimé du travail Revenu estimé du travail (PPA) : 4 557 Revenu estimé du travail (en PPA) : 10 769
(en PPA) 40 000 100
log (4 557) – log (100) log (10 769) – log (100)
Note : Les valeurs maximale et minimales concernant
Indice de revenu = = 0,637 Indice de revenu = = 0,781
log (40 000) – log (100) log (40 000) – log (100)
l’espérance de vie sont supérieures de cinq ans pour la
population féminine, afin de tenir compte de l’avantage
biologique des femmes dans ce domaine. Suite du calcul de l'ISDH page suivante
On combine ensuite les indices relatifs aux populations féminine et masculine pour obtenir
l’indice d’égalité de la répartition pour le revenu :
FEMMES HOMMES
Part de la population : 0,506 Part de la population : 0,494
Indice de revenu : 0,637 Indice de revenu : 0,781
–1 –1 –1
Indice d’égalité de la répartition pour le revenu = {[0,506 (0,637 )] + [0,494 (0,781 )]} = 0,701
4. Calcul de l’ISDH
Le calcul de l’ISDH, là encore, est aisé. Il s’agit simplement de la moyenne non pondérée des
trois variables : indice d’égalité de la répartition pour l’espérance de vie, indice d’égalité de la
répartition pour le niveau d’instruction et indice d’égalité de la répartition pour le revenu.
ISDH = 1/3 (indice d’espérance de vie) + 1/3 (indice de niveau d’instruction) + 1/3 (indice de revenu) =
= 1/3 (0,717) + 1/3 (0,834) + 1/3 (0,701) = 0,751
La valeur de ⑀ correspond à l’ampleur de la pénalité assignée à un pays pour les inégalités qui y
règnent entre populations féminine et masculine. Plus cette valeur est élevée, plus les inégalités
sont jugées pénalisantes.
Un coefficient ⑀ égal à 0 signifierait que les inégalités sociologiques entre les sexes sont sans
incidence sur la note obtenue par le pays considéré (dans ce cas, la valeur de l’ISDH serait
identique à celle de l’IDH). A contrario, un coefficient ⑀ tendant vers l’infini conférerait un
poids sans cesse croissant au groupe sociologique dont les résultats sont les moins bons.
Le calcul de l’ISDH (comme d’ailleurs celui de l’IPF) utilise la valeur 2, qui revient à assortir
d’une pénalité modérée les inégalités entre femmes et hommes en termes de réalisations.
Pour une analyse détaillée de la formulation mathématique de l’ISDH, voir Sudhir Anand et
Amartya Sen, “Gender Inequality in Human Development: Theories and Measurement,”
Kalpana Bardhan et Stephan Klasen, “UNDP’s gender-related indices: a critical review,”
ainsi que la note technique des Rapports mondiaux sur le développement humain 1995 et 1999
(voir les références bibliographiques à la fin de la présente note technique).
PEER = {[part de la pop. féminine * PEER indexé relatif à la représentation des femmes parmi les postes d’encadrement et fonctions techniques =
(part indicielle de la population féminine–1)] 48,80 = 0,976
+ [part de la pop. masculine * 50
(part indicielle de la population masculine–1)]}–1 On calcule alors la moyenne de ces deux PEER indexés, pour obtenir le PEER concernant la
Concernant la participation à la vie politique et participation à la vie économique :
économique, ainsi qu’aux décisions, on indexe 0,738 + 0,976
PEER concernant la participation économique = = 0,857
ensuite le PEER en le divisant par 50. Pourquoi ? 2
Parce que dans une société idéale, où la 3. Calcul du PEER pour le revenu
participation de chacun des deux sexes serait la On estime le revenu du travail (en PPA) séparément pour les femmes et les hommes, avant de procéder à une
même, les variables considérées par l’IPF indexation par rapport aux valeurs minimales et maximales, de la même manière que pour l’IDH et l’ISDH.
Pour l’IPF, toutefois, l’indice de revenu se fonde sur le revenu estimé du travail non corrigé, au lieu de
seraient égales à 50 %. En d’autres termes, la
s’appuyer sur son expression logarithmique. (Pour plus de détails sur l’estimation du revenu estimé du travail
part des femmes serait toujours égale à celle des
pour les hommes et les femmes, voir l’addendum à la présente note technique.)
hommes. FEMMES HOMMES
Part de la population : 0,497 Part de la population : 0,503
Il ne reste plus, alors, qu’à calculer l’IPF par la Revenu estimé du travail : 3 334 Revenu estimé du travail : 8 223
moyenne arithmétique des trois PEER indexés.
3 334 – 100 8 223 – 100
Indice de revenu = = 0,081 Indice de revenu = = 0,204
40 000 – 100 40 000 – 100
Ces deux indices sont ensuite combinés, pour obtenir l’indice d’égalité de la répartition :
PEER concernant le revenu = {[0,497 (0,081–1)] + [0,503 (0,204–1)]}–1 = 0,116
4. Calcul de l’IPF
Une fois le PEER calculé pour les trois dimensions considérées, la détermination de l’IPF est simple :
il suffit, là encore, d’établir la moyenne arithmétique des trois PEER exprimés en indice.
0,352 + 0,857 + 0,116
IPF = = 0,442
3
Différence par
rapport Intensité des
Perte globale au rang Taux privations Année et
Valeur Valeur (%) de l’IDHb Valeur Groupec Valeur Rang Valeur (%) (%) enquêteb
Classement selon l’IDH 2018 2018 2018 2018 2018 2018 2018 2018 2007-2018e 2007-2018e 2007-2018 2007-2018e
DÉVELOPPEMENT HUMAIN TRÈS ÉLEVÉ
1 Norvège 0,954 0,889 6,8 0 0,990 1 0,044 5 .. .. ..
2 Suisse 0,946 0,882 6,8 –1 0,963 2 0,037 1 .. .. ..
3 Irlande 0,942 0,865 8,2 –6 0,975 2 0,093 22 .. .. ..
4 Allemagne 0,939 0,861 8,3 –7 0,968 2 0,084 19 .. .. ..
4 Hong Kong, Chine (RAS) 0,939 0,815 13,2 –17 0,963 2 .. .. .. .. ..
6 Australie 0,938 0,862 8,1 –4 0,975 1 0,103 25 .. .. ..
6 Islande 0,938 0,885 5,7 4 0,966 2 0,057 9 .. .. ..
8 Suède 0,937 0,874 6,7 2 0,982 1 0,040 2 .. .. ..
9 Singapour 0,935 0,810 13,3 –14 0,988 1 0,065 11 .. .. ..
10 Pays-Bas 0,933 0,870 6,8 2 0,967 2 0,041 4 .. .. ..
11 Danemark 0,930 0,873 6,1 4 0,980 1 0,040 2 .. .. ..
12 Finlande 0,925 0,876 5,3 7 0,990 1 0,050 7 .. .. ..
13 Canada 0,922 0,841 8,8 –4 0,989 1 0,083 18 .. .. ..
14 Nouvelle-Zélande 0,921 0,836 9,2 –4 0,963 2 0,133 34 .. .. ..
15 Royaume-Uni 0,920 0,845 8,2 0 0,967 2 0,119 27 .. .. ..
15 États-Unis 0,920 0,920 0,797 –13 0,991 1 0,182 42 .. .. ..
17 Belgique 0,919 0,849 7,6 3 0,972 2 0,045 6 .. .. ..
18 Liechtenstein 0,917 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
19 Japon 0,915 0,882 3,6 15 0,976 1 0,099 23 .. .. ..
20 Autriche 0,914 0,843 7,7 3 0,963 2 0,073 14 .. .. ..
21 Luxembourg 0,909 0,822 9,5 1 0,970 2 0,078 16 .. .. ..
22 Israël 0,906 0,809 10,8 –3 0,972 2 0,100 24 .. .. ..
22 Corée (République de) 0,906 0,777 14,3 –9 0,934 3 0,058 10 .. .. ..
24 Slovénie 0,902 0,858 4,8 11 1,003 1 0,069 12 .. .. ..
25 Espagne 0,893 0,765 14,3 –13 0,981 1 0,074 15 .. .. ..
26 Tchéquie 0,891 0,850 4,6 12 0,983 1 0,137 35 .. .. ..
26 France 0,891 0,809 9,2 1 0,984 1 0,051 8 .. .. ..
28 Malte 0,885 0,815 8,0 6 0,965 2 0,195 44 .. .. ..
29 Italie 0,883 0,776 12,1 –4 0,967 2 0,069 12 .. .. ..
30 Estonie 0,882 0,818 7,2 9 1,016 1 0,091 21 .. .. ..
31 Chypre 0,873 0,788 9,7 1 0,983 1 0,086 20 .. .. ..
32 Grèce 0,872 0,766 12,2 –5 0,963 2 0,122 31 .. .. ..
32 Pologne 0,872 0,801 8,1 4 1,009 1 0,120 30 .. .. ..
34 Lituanie 0,869 0,775 10,9 –1 1,028 2 0,124 33 .. .. ..
35 Émirats arabes unis 0,866 .. .. 0,965 2 0,113 26 .. .. ..
36 Andorre 0,857 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
36 Arabie saoudite 0,857 .. .. 0,879 5 0,224 49 .. .. ..
36 Slovaquie 0,857 0,804 6,2 8 0,992 1 0,190 43 .. .. ..
39 Lettonie 0,854 0,776 9,1 3 1,030 2 0,169 40 .. .. ..
40 Portugal 0,850 0,742 12,7 –6 0,984 1 0,081 17 .. .. ..
41 Qatar 0,848 .. .. 1,043 2 0,202 45 .. .. ..
42 Chili 0,847 0,696 17,8 –14 0,962 2 0,288 62 .. .. ..
43 Brunéi Darussalam 0,845 .. .. 0,987 1 0,234 51 .. .. ..
43 Hongrie 0,845 0,777 8,0 8 0,984 1 0,258 56 .. .. ..
45 Bahreïn 0,838 .. .. 0,937 3 0,207 47 .. .. ..
46 Croatie 0,837 0,768 8,3 4 0,989 1 0,122 31 .. .. ..
47 Oman 0,834 0,725 13,1 –3 0,943 3 0,304 65 .. .. ..
48 Argentine 0,830 0,714 14,0 –4 0,988 1 0,354 77 .. .. ..
49 Fédération de Russie 0,824 0,743 9,9 1 1,015 1 0,255 54 .. .. ..
50 Bélarus 0,817 0,765 6,4 6 1,010 1 0,119 27 .. .. ..
50 Kazakhstan 0,817 0,759 7,1 4 0,999 1 0,203 46 0,002 f 0,5 f 35,6 f 2015 M
52 Bulgarie 0,816 0,714 12,5 0 0,993 1 0,218 48 .. .. ..
52 Monténégro 0,816 0,746 8,6 5 0,966 2 0,119 27 0,002 f 0,4 f 45,7 f 2013 M
52 Roumanie 0,816 0,725 11,1 2 0,986 1 0,316 69 .. .. ..
55 Palaos 0,814 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
56 Barbade 0,813 0,675 17,0 –10 1,010 1 0,256 55 0,009 g 2,5 g 34,2 g 2012 M
57 Koweït 0,808 .. .. 0,999 1 0,245 53 .. .. ..
57 Uruguay 0,808 0,703 13,0 0 1,016 1 0,275 59 .. .. ..
Différence par
rapport Intensité des
Perte globale au rang Taux privations Année et
Valeur Valeur (%) de l’IDHb Valeur Groupec Valeur Rang Valeur (%) (%) enquêteb
Classement selon l’IDH 2018 2018 2018 2018 2018 2018 2018 2018 2007-2018e 2007-2018e 2007-2018 2007-2018e
59 Turquie 0,806 0,675 16,2 8. 0,924 4 0,305 66 .. .. ..
60 Bahamas 0,805 .. .. .. .. 0,353 76 .. .. ..
61 Malaisie 0,804 .. .. 0,972 2 0,274 58 .. .. ..
62 Seychelles 0,801 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
DÉVELOPPEMENT HUMAIN ÉLEVÉ
63 Serbie 0,799 0,685 14,4 –4 0,976 1 0,161 37 0,001 f 0,3 f 42,5 f 2014 M
63 Trinité-et-Tobago 0,799 .. .. 1,002 1 0,323 72 0,002 f 0,6 f 38 f 2011 M
65 Iran (République islamique d’) 0,797 0,706 11,5 5 0,874 5 0,492 118 .. .. ..
66 Maurice 0,796 0,688 13,7 0 0,974 2 0,369 82 .. .. ..
67 Panama 0,795 0,626 21,2 –13 1,005 1 0,460 108 .. .. ..
68 Costa Rica 0,794 0,645 18,7 –7 0,977 1 0,285 61 .. .. ..
69 Albanie 0,791 0,705 10,9 8 0,971 2 0,234 51 0,003 0,7 39,1 2017/2018 D
70 Géorgie 0,786 0,692 12,0 5 0,979 1 0,351 75 .. .. ..
71 Sri Lanka 0,780 0,686 12,1 4 0,938 3 0,380 86 .. .. ..
72 Cuba 0,778 .. .. 0,948 3 0,312 67 .. .. ..
73 Saint-Kitts-et-Nevis 0,777 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
74 Antigua-et-Barbuda 0,776 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
75 Bosnie-Herzégovine 0,769 0,658 14,4 –2 0,924 4 0,162 38 0,008 g 2,2 g 37,9 g 2011/2012 M
76 Mexique 0,767 0,595 22,5 –17 0,957 2 0,334 74 0,025 g 6,3 g 39,2 g 2016 N
77 Thaïlande 0,765 0,635 16,9 –4 0,995 1 0,377 84 0,003 f 0,8 f 39,1 f 2015/2016 M
78 Grenade 0,763 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
79 Brésil 0,761 0,574 24,5 –23 0,995 1 0,386 89 0,016 f,i,j 3,8 f,i,j 42,5 f,i,j 2015 N
79 Colombie 0,761 0,585 23,1 –16 0,986 1 0,411 94 0,020 i 4,8 i 40,6 i 2015/2016 D
81 Arménie 0,760 0,685 9,9 9 0,972 2 0,259 57 0,001 0,2 36,2 2015/2016 D
82 Algérie 0,759 0,604 20,4 –8 0,865 5 0,443 100 0,008 2,1 38,8 2012/2013 M
82 Macédoine du Nord 0,759 0,660 13,1 5 0,947 3 0,145 36 0,010 g 2,5 g 37,7 g 2011 M
82 Pérou 0,759 0,612 19,4 –5 0,951 2 0,381 87 0,053 12,7 41,6 2012 D
85 Chine 0,758 0,636 16,1 4 0,961 2 0,163 39 0,016 k,l 3,9 k,l 41,3 k,l 2014 N
85 Équateur 0,758 0,607 19,9 –4 0,980 1 0,389 90 0,018 f 4,5 f 40,0 f 2013/2014 N
87 Azerbaïdjan 0,754 0,683 9,4 13 0,940 3 0,321 70 .. .. ..
88 Ukraine 0,750 0,701 6,5 21 0,995 1 0,284 60 0,001 i 0,2 i 34,5 i 2012 M
89 République dominicaine 0,745 0,584 21,5 –8 1,003 1 0,453 104 0,015 i 3,9 i 38,9 i 2014 M
89 Sainte-Lucie 0,745 0,617 17,2 4 0,975 2 0,333 73 0,007 g 1,9 g 37,5 g 2012 M
91 Tunisie 0,739 0,585 20,8 –4 0,899 5 0,300 63 0,005 1,3 39,7 2011/2012 M
92 Mongolie 0,735 0,635 13,6 10 1,031 2 0,322 71 0,042 10,2 41,7 2013 M
93 Liban 0,730 .. .. 0,891 5 0,362 79 .. .. ..
94 Botswana 0,728 .. .. 0,990 1 0,464 111 .. .. ..
94 Saint-Vincent-et-les-Grenadines 0,728 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
96 Jamaïque 0,726 0,604 16,7 3 0,986 1 0,405 93 0,018 g 4,7 g 38,7 g 2014 N
96 Venezuela (République bolivarienne du) 0,726 0,600 17,3 1 1,013 1 0,458 106 .. .. ..
98 Dominique 0,724 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
98 Fidji 0,724 .. .. .. .. 0,357 78 .. .. ..
98 Paraguay 0,724 0,545 24,7 –14 0,968 2 0,482 117 0,019 4,5 41,9 2016 M
98 Suriname 0,724 0,557 22,7 –9 0,972 2 0,465 112 0,041 g 9,4 g 43,4 g 2010 M
102 Jordanie 0,723 0,617 14,7 11 0,868 5 0,469 113 0,002 0,4 35,4 2017/2018 D
103 Belize 0,720 0,558 22,6 –8 0,983 1 0,391 91 0,017 4,3 39,8 2015/2016 M
104 Maldives 0,719 0,568 21,0 –5 0,939 3 0,367 81 0,003 0,8 34,4 2016/2017 D
105 Tonga 0,717 .. .. 0,944 3 0,418 96 .. .. ..
106 Philippines 0,712 0,582 18,2 1 1,004 1 0,425 98 0,024 i 5,8 i 41,8 i 2017 D
107 Moldova (République de) 0,711 0,638 10,4 21 1,007 1 0,228 50 0,004 0,9 37,4 2012 M
108 Turkménistan 0,710 0,579 18,5 1 .. .. .. .. 0,001 0,4 36,1 2015/2016 M
108 Ouzbékistan 0,710 .. .. 0,939 3 0,303 64 .. .. ..
110 Libye 0,708 .. .. 0,931 3 0,172 41 0,007 2,0 37,1 2014 P
111 Indonésie 0,707 0,584 17,4 6 0,937 3 0,451 103 0,028 i 7,0 i 40,3 i 2012 D
111 Samoa 0,707 .. .. .. .. 0,364 80 .. .. ..
113 Afrique du Sud 0,705 0,463 34,4 –17 0,984 1 0,422 97 0,025 6,3 39,8 2016 D
114 Bolivie (État plurinational de) 0,703 0,533 24,2 –6 0,936 3 0,446 101 0,094 20,4 46,0 2008 D
115 Gabon 0,702 0,544 22,5 –4 0,917 4 0,534 128 0,066 14,8 44,3 2012 D
116 Égypte 0,700 0,492 29,7 –8 0,878 5 0,450 102 0,019 n 5,2 n 37,6 n 2014 D
Overview | 25
Indice de
développement IDH Indice Indice Indice de pauvreté
humain ajusté aux inégalités de développement de genre d’inégalité de genre multidimensionnellea
Différence par
rapport Intensité des
Perte globale au rang Taux privations Année et
Valeur Valeur (%) de l’IDHb Valeur Groupec Valeur Rang Valeur (%) (%) enquêteb
Classement selon l’IDH 2018 2018 2018 2018 2018 2018 2018 2018 2007-2018e 2007-2018e 2007-2018 2007-2018e
DÉVELOPPEMENT HUMAIN MOYEN
117 Îles Marshall 0,698 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
118 Viet Nam 0,693 0,580 16,3 8 1,003 1 0,314 68 0,019 i 4,9 i 39,5 i 2013/2014 M
119 Palestine (État de) 0,690 0,597 13,5 16 0,871 5 .. .. 0,004 1,0 37,5 2014 M
120 Iraq 0,689 0,552 19,8 3 0,789 5 0,540 131 0,033 8,6 37,9 2018 M
121 Maroc 0,676 .. .. 0,833 5 0,492 118 0,085 f 18,6 f 45,7 f 2011 P
122 Kirghizistan 0,674 0,610 9,5 23 0,959 2 0,381 87 0,008 2,3 36,3 2014 M
123 Guyana 0,670 0,546 18,5 4 0,973 2 0,492 118 0,014 3,4 41,8 2014 M
124 El Salvador 0,667 0,521 21,9 1 0,969 2 0,397 92 0,032 7,9 41,3 2014 M
125 Tadjikistan 0,656 0,574 12,5 12 0,799 5 0,377 84 0,029 7,4 39,0 2017 D
126 Cabo Verde 0,651 .. .. 0,984 1 0,372 83 .. .. ..
126 Guatemala 0,651 0,472 27,4 –2 0,943 3 0,492 118 0,134 28,9 46,2 2014/2015 D
126 Nicaragua 0,651 0,501 23,0 1 1,013 1 0,455 105 0,074 16,3 45,2 2011/2012 D
129 Inde 0,647 0,477 26,3 1 0,829 5 0,501 122 0,123 27,9 43,9 2015/2016 D
130 Namibie 0,645 0,417 35,3 –14 1,009 1 0,460 108 0,171 38,0 45,1 2013 D
131 Timor-Leste 0,626 0,450 28,0 –5 0,899 5 .. .. 0,210 45,8 45,7 2016 D
132 Honduras 0,623 0,464 25,5 0 0,970 2 0,479 116 0,090 o 19,3 o 46,4 o 2011/2012 D
132 Kiribati 0,623 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
134 Bhoutan 0,617 0,450 27,1 –3 0,893 5 0,436 99 0,175 f 37,3 f 46,8 f 2010 M
135 Bangladesh 0,614 0,465 24,3 4 0,895 5 0,536 129 0,198 41,7 47,5 2014 D
135 Micronésie (États fédéraux de) 0,614 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
137 Sao Tomé-et-Principe 0,609 0,507 16,7 10 0,900 5 0,547 136 0,092 22,1 41,7 2014 M
138 Congo 0,608 0,456 25,0 2 0,931 3 0,579 145 0,112 24,3 46,0 2014/2015 M
138 Eswatini (Royaume d’) 0,608 0,430 29,3 –4 0,962 2 0,579 145 0,081 19,2 42,3 2014 M
140 République démocratique populaire lao 0,604 0,454 24,9 3 0,929 3 0,463 110 0,108 23,1 47,0 2017 M
141 Vanuatu 0,597 .. .. .. .. .. .. 0,174 f 38,8 f 44,9 f 2007 M
142 Ghana 0,596 0,427 28,3 –3 0,912 4 0,541 133 0,138 30,1 45,8 2014 D
143 Zambie 0,591 0,394 33,4 –6 0,949 3 0,540 131 0,261 53,2 49,1 2013/2014 D
144 Guinée équatoriale 0,588 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
145 Myanmar 0,584 0,448 23,2 3 0,953 2 0,458 106 0,176 38,3 45,9 2015/2016 D
146 Cambodge 0,581 0,465 20,1 12 0,919 4 0,474 114 0,170 37,2 45,8 2014 D
147 Kenya 0,579 0,426 26,3 0 0,933 3 0,545 134 0,178 38,7 46,0 2014 D
147 Népal 0,579 0,430 25,8 3 0,897 5 0,476 115 0,148 34,0 43,6 2016 D
149 Angola 0,574 0,392 31,8 –2 0,902 4 0,578 144 0,282 51,1 55,3 2015/2016 D
150 Cameroun 0,563 0,371 34,1 –6 0,869 5 0,566 140 0,243 45,3 53,5 2014 M
150 Zimbabwe 0,563 0,435 22,8 7 0,925 4 0,525 126 0,137 31,8 42,9 2015 D
152 Pakistan 0,560 0,386 31,1 –1 0,747 5 0,547 136 0,198 38,3 51,7 2017/2018 D
153 Îles Salomon 0,557 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
DÉVELOPPEMENT HUMAIN FAIBLE
154 République arabe syrienne 0,549 .. .. 0,795 5 0,547 136 0,029 f 7,4 f 38,9 f 2009 P
155 Papouasie-Nouvelle-Guinée 0,543 .. .. .. .. 0,740 161 .. .. ..
156 Comores 0,538 0,294 45,3 –22 0,888 5 .. .. 0,181 37,3 48,5 2012 D
157 Rwanda 0,536 0,382 28,7 –1 0,943 3 0,412 95 0,259 54,4 47,5 2014/2015 D
158 Nigéria 0,534 0,349 34,6 –5 0,868 5 .. .. 0,291 51,4 56,6 2016/2017 M
159 Tanzanie (République-Unie de) 0,528 0,397 24,9 7 0,936 3 0,539 130 0,273 55,4 49,3 2015/2016 D
159 Ouganda 0,528 0,387 26,7 4 0,863 5 0,531 127 0,269 55,1 48,8 2016 D
161 Mauritanie 0,527 0,358 32,1 1 0,853 5 0,620 150 0,261 50,6 51,5 2015 M
162 Madagascar 0,521 0,386 25,8 6 0,946 3 .. .. 0,453 77,8 58,2 2008/2009 D
163 Bénin 0,520 0,327 37,1 –6 0,883 5 0,613 148 0,368 66,8 55,0 2017/2018 D
164 Lesotho 0,518 0,350 32,5 3 1,026 2 0,546 135 0,146 33,6 43,4 2014 D
165 Côte d’Ivoire 0,516 0,331 35,8 –3 0,796 5 0,657 157 0,236 46,1 51,2 2016 M
166 Sénégal 0,514 0,347 32,5 2 0,873 5 0,523 125 0,288 53,2 54,2 2017 D
167 Togo 0,513 0,350 31,7 6 0,818 5 0,566 140 0,249 48,2 51,6 2013/2014 D
168 Soudan 0,507 0,332 34,6 1 0,837 5 0,560 139 0,279 52,3 53,4 2014 M
169 Haïti 0,503 0,299 40,5 –7 0,890 5 0,620 150 0,200 41,3 48,4 2016/2017 D
170 Afghanistan 0,496 .. .. 0,723 5 0,575 143 0,272 i 55,9 i 48,6 i 2015/2016 D
171 Djibouti 0,495 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
172 Malawi 0,485 0,346 28,7 5 0,930 3 0,615 149 0,243 52,6 46,2 2015/2016 D
173 Éthiopie 0,470 0,337 28,4 5 0,844 5 0,508 123 0,489 83,5 58,5 2016 D
Différence par
rapport Intensité des
Perte globale au rang Taux privations Année et
Valeur Valeur (%) de l’IDHb Valeur Groupec Valeur Rang Valeur (%) (%) enquêteb
Classement selon l’IDH 2018 2018 2018 2018 2018 2018 2018 2018 2007-2018e 2007-2018e 2007-2018 2007-2018e
174 Gambie 0,466 0,293 37,2 –8 0,832 5 0,620 150 0,286 55,2 51,7 2013 D
174 Guinée 0,466 0,310 33,4 –1 0,806 5 .. .. 0,336 61,9 54,3 2016 M
176 Libéria 0,465 0,314 32,3 2 0,899 5 0,651 155 0,320 62,9 50,8 2013 D
177 Yémen 0,463 0,316 31,8 5 0,458 5 0,834 162 0,241 47,7 50,5 2013 D
178 Guinée-Bissau 0,461 0,288 37,5 –5 .. .. .. .. 0,372 67,3 55,3 2014 M
179 Congo (République démocratique du) 0,459 0,316 31,0 7 0,844 5 0,655 156 0,389 74,0 52,5 2013/2014 D
180 Mozambique 0,446 0,309 30,7 4 0,901 4 0,569 142 0,411 72,5 56,7 2011 D
181 Sierra Leone 0,438 0,282 35,7 –3 0,882 5 0,644 153 0,297 57,9 51,2 2017 M
182 Burkina Faso 0,434 0,303 30,1 5 0,875 5 0,612 147 0,519 83,8 61,9 2010 D
182 Érythrée 0,434 .. .. .. .. .. .. .. .. ..
184 Mali 0,427 0,294 31,2 3 0,807 5 0,676 158 0,457 78,1 58,5 2015 M
185 Burundi 0,423 0,296 30,1 5 1,003 1 0,520 124 0,403 74,3 54,3 2016/2017 D
186 Soudan du Sud 0,413 0,264 36,1 –1 0,839 5 .. .. 0,58 0 91,9 63,2 2010 M
187 Tchad 0,401 0,250 37,7 –1 0,774 5 0,701 160 0,533 85,7 62,3 2014/2015 D
188 République centrafricaine 0,381 0,222 41,6 –1 0,795 5 0,682 159 0,465 f 79,4 f 58,6 f 2010 M
189 Niger 0,377 0,272 27,9 3 0,298 5 0,647 154 0,590 90,5 65,2 2012 D
AUTRES PAYS OU TERRITOIRES
Corée (République populaire .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
..
démocratique de)
.. Monaco .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
.. Nauru .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
.. Saint-Marin .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
.. Somalie .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
.. Tuvalu .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
Groupes de développement humain
Développement humain très élevé 0,892 0,796 10,7 — 0,979 — 0,175 — .. .. .. —
Développement humain élevé 0,750 0,615 17,9 — 0,960 — 0,331 — 0,018 4,5 40,9 —
Développement humain moyen 0,634 0,470 25,9 — 0,845 — 0,501 — 0,135 29,4 45,9 —
Développement humain faible 0,507 0,349 31,1 — 0,858 — 0,590 — 0,344 62,3 55,2 —
Pays en développement 0,686 0,533 22,3 — 0,918 — 0,466 — 0,114 23,1 49,4 —
Régions
Afrique subsaharienne 0,541 0,376 30,5 — 0,891 — 0,573 — 0,315 57,5 54,9 —
Amérique latine et Caraïbes 0,759 0,589 22,3 — 0,978 — 0,383 — 0,033 7,5 43,1 —
Asie de l’Est et Pacifique 0,741 0,618 16,6 — 0,962 — 0,310 — 0,024 5,6 42,3 —
Asie du Sud 0,642 0,476 25,9 — 0,828 — 0,510 — 0,142 31,0 45,6 —
États arabes 0,703 0,531 24,5 — 0,856 — 0,531 — 0,076 15,7 48,4 —
Europe et Asie centrale 0,779 0,688 11,7 — 0,953 — 0,276 — 0,004 1,1 37,9 —
Pays les moins avancés 0,528 0,377 28,6 — 0,869 — 0,561 — 0,315 59,0 53,4 —
Petits États insulaires en 0,723 0,549 24,0 — 0,967 — 0,453 — .. .. .. —
développement
Organisation de coopération et de 0,895 0,791 11,7 — 0,976 — 0,182 — .. .. .. —
développement économiques
Monde 0,731 0,584 20,2 — 0,941 — 0,439 — 0,114 23,1 49,4 —
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Université de Lomé
Faculté des Sciences de l’Homme
Devoir sur Table
et de la Société
Département de Géographie GEO 306 : Population et développement Durée : 45 min
Nom : Note / 20 :
Prénoms : Appréciation :
N° carte d’étudiant :
Date : Signature :
DEVOIR
1. Quel lien peut-on établir entre croissance économique et développement ? (5 pts)
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2. Après avoir cité les piliers sur lesquels se fondent le développement durable, dites-en quoi il est contesté
par les PED dans leur processus de développement ? (5 pts)
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3. En quoi la transition démographique est considérée comme un indicateur de développement ? (5 pts)
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4-A partir de l’analyse des théories fondamentales de développement, proposez une voie de sortie du sous-
développement des pays africains. (5 pts)
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Université de Lomé Devoir sur Table
Faculté des Sciences de l’Homme
et de la Société
Département de Géographie GEO 306 : Population et Développement Durée : 2h
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B 4 000 $ 0, 34
C 20 000 $ 0, 62
L’IDH synthétise trois indices en un seul sur une échelle de 0 à 1. Compléter ce tableau