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Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako USSGB

Faculté des Sciences Economiques et de Gestion – FSEG

Cours Economie du Développement 1

Equipe Pédagogique Economie du Développement

Année universitaire 2021 – 2022

Licence 3 Semestre 5

CHAPITRE II : GENERALITES SUR LE DEVELOPPEMENT

Le chapitre II aborde la définition et l’histoire du concept du développement


dans premier temps puis analyse la trajectoire, les objectifs, les acteurs et les
facteurs du développement dans un second temps. De plus, il se termine par
un exposé sur les ODD et le CREDD du Mali.

1. Définitions du développement

L’intérêt formel de l’économie du développement par les universitaires à la fin


de la deuxième guerre mondiale en fonction des circonstances politiques des
années 50 a suscité de nombreuses propositions de définition du
développement économique dont nous proposons quelques-unes d’entre elles
pour ce cours.

1.1 Programme des nations unis pour le développement (PNUD)

Le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) définit le


développement comme le fait d’« élargir l’éventail des possibilités offertes aux
hommes ». Cette définition est inspirée de la théorie des « besoins essentiels
(ou élémentaires) » créée dans les années 1970 au sein du Bureau
international du travail (BIT). Le développement y est caractérisé par la
disponibilité d’un minimum de biens pour assurer la survie (alimentation,
habillement, etc.) et de services de base comme la santé ou l’éducation. Les
besoins essentiels sont définis par le fait qu’ils sont quantifiables, universels
et facteurs de croissance économique. Le PNUD propose ainsi quatre critères
pour mesurer le niveau de développement d’un pays : la productivité qui

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permet d’enclencher un processus d’accumulation ; la justice sociale : les
richesses doivent être partagées au profit de tous ; la durabilité : les
générations futures doivent être prises en compte (dimension à long terme du
développement) et le développement doit être engendré par la population elle-
même et non par une aide extérieure.

1.2 Banque mondiale (1994)

Elle fait remarquer qu’il n’y a pas de développement lorsque le coût induit
par la croissance en termes de détérioration du cadre de vie (pollution) et de
l’état de santé des populations dépasse le bénéfice collectif.

1.3 François PERROUX

La définition du développement devenue classique proposée par l’économiste


français François Perroux en 1961 : c’est « la combinaison des changements
mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître
cumulativement et durablement son produit réel et global ». Cette définition
implique deux faits principaux : si la croissance peut se réaliser sans
forcément entraîner le développement (partage très inégalitaire des richesses,
captation des fruits de la croissance par une élite au détriment du reste de la
population), il y a tout de même une forte interdépendance entre croissance
et développement (le développement est source de croissance et nécessite une
accumulation initiale). Enfin, le développement est un processus de long
terme, qui a des effets durables. Une période brève de croissance économique
ne peut ainsi être assimilée au développement.

1.4 John kenneth GALBRAIT (1981),

Pour GALBRAIT, « le développement économique consiste à un élargissement


des possibilités des réussites à ceux qui ont le désir d'échapper à l'équilibre de
la pauvreté de masse et ses cultures », ici on comprend que le développement
implique une hausse du bien-être social, des changements des structures et
des mentalités de la société toute entière. Il passe par l'urbanisation,
l'industrialisation, l'alphabétisation et la formation et ainsi que par la
destruction des sociétés rurales.

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1.5 Amartya SEN (2000)

Pour AMARTYA SEN, le développement est un processus d’expansion des


libertés dont jouissent les individus.
1.6 Dwight et al. (2016)

Ils mettent en évidence ce caractère processuel du développement qui attire


l’attention sur la diversité des expériences vécues par les nations en matière
de développement. Cela corrobore l’idée selon laquelle, il n’y a pas de théories
universellement applicables en termes de développement (Banerjee et Duflo,
2011).
1.7 Dudley SEERS (1969)

Il définit le développement comme l’élimination de la pauvreté.

En bref, le développement doit être compris comme un mouvement ou un


processus dynamique et multidimensionnel tourné vers le « BIEN ETRE » dans
le monde réel. Le challenge du développement est d'améliorer la qualité de vie.

1.8 Le développement selon l’approche de new development


concept (NDC)

Le développement est lié au bien-être des populations, à la qualité de la vie et


à l'environnement naturel. Il doit tenir compte de tous les facteurs, des
générations futures et de l'état de la planète dont ils hériteront. Pour réussir
durablement, une stratégie du développement doit impliquer les populations.
C'est pourquoi il n'est pas possible de mesurer le développement à l'aide des
seuls taux de croissance économique. La qualité, la dispersion, la composition
et la durabilité de cette croissance sont tout aussi importantes. On a souvent
utilisé la croissance du produit intérieur brut (PIB) par habitant pour
approcher l'avancée sociale globale et le progrès durable du niveau de vie, en
partie parce que l'on considère que le progrès social est lié à la croissance du
PIB, et en partie par commodité (les taux de croissance du PIB sont
relativement faciles à quantifier). Aujourd'hui, nous savons que l'on ne peut
se fier au PIB comme mesure unique du bien-être. D'autres indicateurs
multidimensionnels sont nécessaires, notamment des indices du

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développement humain, de l'état des ressources naturelles et de la durabilité
de l'environnement. La qualité de la vie se mesure à travers pas moins de trois
dimensions, sur le futur autant que sur le présent. La satisfaction directe des
populations est fonction de l'éducation et d'autres indicateurs des facteurs
humains, tels que l'espérance de vie ou l'alphabétisation (ci-après désignés
par DH), des ressources naturelles (DD) telles que l'air pur et l'eau potable, et
des flux de biens de consommation (C) comme l'alimentation et l'habitat. Les
populations se préoccupent également du bien-être des générations futures et
de la manière dont celles-ci pourront profiter de tous ces aspects de l'existence
(et à quel prix). Une société cherchera à obtenir le maximum dans ces diverses
dimensions, compte tenu des contraintes en matière de ressources globales.
Les trois dimensions DH, DD et C sont interdépendantes. Un progrès dans ces
trois dimensions à la fois signifie un développement. Donc, Aujourd’hui sur le
plan académique, le développement est défini dans l’approche New
Développement Concept (NDC) comme étant la combinaison de la Croissance
économique (C), le Développement Humain(DH) et le Développement Durable
(DD). Cette équation peut être résumée par :
* * * *
D = DH + DD + C .
Chacune de ces dimensions, liée au bien-être, peut se mettre sous la forme
réduite suivante :

* * *
DH = dh (H0;PH; DD , C )
* * *
DD = dd (DD0, PN, DH , C )
* * *
C =c (C0, PM, PE, PF, G ; DH , DD )

* * *
DH , DD et C désignent les variations du développement humain, du
développement durable et de la croissance économique. Le symbole * indique
une variation en pourcentage de la variable ; l'indice 0 indique le niveau initial.
P désigne les variables qui représentent la politique : la politique
macroéconomique (PM), l'ouverture aux échanges (PE), la profondeur financière
(PF), les dépenses sociales (PH) et l'action environnementale (PN). G désigne la
gouvernance.

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2. Histoire du concept de développement

La notion de développement plonge ses racines dans l’antiquité. Elle est le


fruit de l’évolution de l’histoire de la pensée sur le devenir des sociétés. Dans
l’antiquité Grecque, Aristote (384-322) déjà s’interrogeait sur la manière de
concilier la permanence du même et l’apparition du nouveau. C’est dans ce
contexte qu’il s’efforce de fonder la connaissance en distinguant ce que l’on
peut savoir de manière certaine, de qui relève de circonstances imprévisibles.
D’où la coupure entre la science qui s’efforce de saisir l’enchaînement des
causes déterminées par la nécessité, et l’histoire considérée comme un art qui
ne traite que du contingent et de l’accidentel. Au terme de sa réflexion sur le
devenir des sociétés humaines, Aristote considérait que les civilisations
obéissaient à la loi cyclique de l’apogée et du déclin. Toute croissance
impliquait inéluctablement un terme. St Augustin (340-430), dans sa
Philosophie de l’histoire, reprend cette idée de cycle mais en l’appliquant à la
totalité de l’histoire humaine. Il intègre l’ensemble des phénomènes naturels
et des événements socio-historique dans une finalité téléologique. En dépit de
ses apparences sinueuses, dit-il, l’histoire humaine obéit à une nécessité
conforme au dessein de Dieu, dont le point culminant est le salut. Il oppose la
cité des hommes et la cité de dieu. La renaissance se caractérise par la
redécouverte des anciens (Eschyle, Homère) et par l’idée que les progrès de la
connaissance sont cumulatifs, mais cependant tout en faisant une part belle
aux anciens qui sont considérés comme indépassables. Bernard de Chartes
dira : « nous somme des nains juchés sur des épaules de géant ». Ce n’est
qu’au 17ème siècle qu’apparaît l’idée d’une possibilité de progrès infini dans
le champ social et dans le champ des connaissances. Descartes, Pascal, et
Leibniz critiquent la supériorité attribuée aux Anciens. Descartes dira : « C’est
nous qui devons être appelés anciens car le monde est plus vieux ». Cette
controverse portera le nom de la querelle des anciens et des modernes. Malgré
quelques voix dissidentes au nombre desquels on peut citer Hume et
Rousseau, ce qui subsiste de la tradition, c’est le principe de la croissance

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considéré comme inéluctable, à ceci près que celle-ci n’implique plus un
terme.

Petit à petit émerge l’idée qu’il existe une histoire naturelle de


l’humanité et que le développement des sociétés humaines, des
connaissances et de la richesse correspond à un principe naturel,
autodynamique et qui fonde la possibilité d’un récit. Cette thèse de
l’évolutionniste social se fonde sur l’analogie avec la biologie, et le choix du
terme développement pour signifier le changement social n’est pas fortuit.
Celui-ci réfère à un objet dont la croissance se fait naturellement, de façon
inéluctable comme la croissance naturelle d’une plante. Il tire sa force de
l’homologie des structures : société, et corps vivant.

Toujours dans un souci d’interroger les présupposés implicites du concept de


développement, nous allons nous intéresser aux raisons du choix de ce terme
pour décrire le changement social.

La notion de développement : l’analogie avec la biologie : les avantages


de la métaphore

Pour donner un nom générique aux multiples pratiques destinées à accroître


le bien-être de l’humanité et désigner ce nouveau sens donné à l’histoire, on
aurait pu hésiter entre plusieurs termes :

- Civilisation (historiquement connoté, contexte de décolonisation, relents


racistes de ce terme)
- Modernisation (apparemment neutre)
- Occidentalisation (pour désigner clairement l’origine du modèle
implicite de société que l’on proposait à toutes les nations)

C’est le choix du mot développement qui a prévalu car celui-ci comportait


plusieurs avantages. En premier lieu, la respectabilité car appartenant au
langage scientifique, il permettait de présupposer les conditions de
déroulement du processus souhaité.

Le changement social est une tâche difficile à décrire car celui-ci relève non
seulement de la production économique, de la transformation des

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infrastructures, du système politique, des rapports sociaux, mais aussi
de l’évolution des mentalités et de la perception de la nature.

De plus, ces différents changements son imperceptibles au moment où ils


se produisent. D’où la commodité de la métaphore qui « emprunte d’une chose
étrangère une image sensible et naturelle de la vérité » (Boileau).

Le procédé permet de passer de l’inconnu au connu en appliquant à un


domaine particulier des raisonnements ou concepts valables dans un autre.

Le développement est un terme commode pour décrire le changement social


qui découle du processus économique car il possède déjà, une variété de sens
lié au déploiement et à la croissance. S’il est difficile de rendre compte des
multiples transformations qui se produisent sous l’influence de la modernité,
tout le monde sait ce que signifie le développement d’une plante ou d’un
enfant : Processus imperceptible, impossible à constater dans l’instant et
pourtant manifeste lorsqu’on le suit dans la durée. Processus qui se déroule
de manière spontanée et prévisible en dépit d’une apparente immobilité.

Au moyen de cette analogie, on rapporte donc un phénomène social à un


phénomène naturel, en faisant comme si ce qui était vrai de l’un devrait l’être
nécessairement de l’autre. C’est ce transfert du social au naturel qu’il convient
d’interroger.

L’analogie qui permet de passer d’un objet à un autre en se fondant sur les
ressemblances établies par l’imagination constitue une aide utile à condition
de ne pas confondre l’image et la réalité, l’analogie et le sens vrai.

Quels sont les signifiants implicites du développement des êtres naturels ou


vivants ?

La directionnalité : la croissance a un sens et un but. Elle suit un certains


nombres d’étapes clairement identifiées : l’étape ultime est donnée dès le
départ (même si elle nécessite d’énormes transformations), à voir la graine on
devine la plante et l’idée de perfection et d’achèvement de l’organisme parvenu
à son plein développement.

Le développement est nécessairement vu comme positif :

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- La continuité : la nature ne fait pas de saut. Même si le bourgeon éclate
en fleur ou la chrysalide se transforme en papillon, c’est bien le même
organisme qui progressivement change d’aspect et pas de nature.
- La cumulativité : Chaque étape nouvelle dépend de la précédente selon
un enchainement méthodique. La fleur ne précède pas le fruit, la pensée
symbolique précède chez les enfants la maîtrise des opérations logiques.
Idée de progression étape par étape, les variations qui adviennent avec
le passage du temps sont interprétées comme une addition de qualité
ou de quantité.
- L’irréversibilité : Lorsqu’une étape est franchie ou qu’un palier est
atteint, le retour en arrière n’est plus possible. La fleur ne retourne pas
dans son bourgeon, l’adulte ne redevient pas enfant.

Ces remarques ont pour but de montrer que l’analogie qui assimile la société
à un organisme vivant et qui pense le changement social ou le développement
en les termes de la croissance propre aux systèmes biologiques provoque un
effet de vraisemblance mais au prix d’une négligence des spécificités socio-
historiques. Dans ce cas, en naturalisant l’histoire, la métaphore obscurcit la
compréhension du phénomène. Rien ne prouve qu’un petit village soit destiné
à devenir une grande ville. Les facteurs extérieurs (migrations, guerres) qui
s’exercent sur une société changent souvent de manière radicale le cours de
son histoire.

Le changement social qualifié de développement n’est pas le seul phénomène


historique qui se trouve ainsi piégé par l’idéologie naturaliste. La sociologie
politique, la science du comportement, l’économie qui devaient privilégier les
spécificités et les contingences sociales recourent fréquemment aux modèles
biologiques pour légitimer leurs démonstrations.

3. Analyse de la trajectoire du développement

Nos économies actuelles sont le résultat d’une longue évolution millénaire qui
remonte jusqu’aux origines de l’humanité. Leur trajectoire de développement
a été jalonnée de révolutions économiques et sociales. Dans cette perspective,

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trois grandes vagues ponctuées par des révolutions économiques ont marqué
l’histoire du développement économique universelle :

3.1 Vague agraire

L’économie préagricole a représenté la première étape dans l’évolution de nos


économies. L’activité principale était la cueillette et la chasse. Les premiers
systèmes économiques ont fonctionné à l’intérieur des microsociétés
constituées de petites tribus des chasseurs nomades. Un processus de
réchauffement climatique va transformer radicalement le milieu naturel
traditionnel grâce à la fonte des glaciers. Elle va entrainer la libération des
terres arables, le bouleversement des réseaux hydrographique. D’où la
découverte de l’agriculture.

Le progrès technique enregistré dans les domaines du matériel agricole, de la


fertilisation des terres et de la sélection des plantes au fil des siècles va
permettre une hausse de la productivité agricole ce qui permet de dégage le
surplus qui à son tour va permettre la libéralisation de l’échange. D’où le
passage de l’économie de production autarcique, agricole, primitive à
l’économie de marché grâce au surplus.

3.2 Vague industrielle

La révolution industrielle représente l’ensemble des transformations


économiques et sociales que le monde capitaliste du XVIII a subi grâce au
développement technologique basé sur la mécanisation du travail.

Il y a eu la découverte de moteur à vapeur (1750 – 1850), de moteur à explosion


et de moteur électrique. Elle était basée sur organisation scientifique du travail
(le taylorisme) : Organisation du travail ; Contrôle du temps de travail et
rémunération de l’ouvrier.
Aussi, c’était l’ère de la production de masse en grande série (grande unité de
production) et de la réalisation des économies d’échelle. Au-delà des
avantages, le système industriel moderne a eu aussi des limites. Ces limites
concernent principalement l’impact environnemental, l’énergie,
l’urbanisation, l’emploi, etc.

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3.3 Vague des Nouvelles Technologies de l’Information et de la
Communication (NTIC)

Le développement technologique, centré sur les N.T.I.C est devenu le moteur


du changement économique et social à partir de 1960. Les N.T.I.C, consistent
au traitement numérique, au stockage, et au transport de l’information.

L’information devient la matière de base traitée par la machine à l’aide de la


technologie binaire. Il est possible de traiter, stocker, gérer, à travers le code
binaire les données les plus complexes.

4. Les objectifs du développement

Les objectifs du développement ont changé dans le temps. Ils ont évolué de (1)
la croissance et l’industrialisation dans les années 1940 et 1950, à (2) la
réduction de la pauvreté et la satisfaction des besoins essentiels (santé,
éducation) dans les années 1960 et 1970, (3) la stabilisation et l’ajustement
pour la reprise de la croissance dans les années 1980 et 1990, (4) atteindre
les Objectifs du millénaire pour le développement, y compris la réduction de
l’extrême pauvreté et de la faim, la satisfaction des besoins essentiels, et
assurer un environnement durable dans les années 2000, et (5) répondre aux
demandes des pays pour un bien-être multidimensionnel dans la période
actuelle. Les objectifs du passé ne sont donc plus forcément en vigueur, et les
objectifs actuels doivent être basés sur la vision propre à chaque pays de son
avenir et le choix du modèle de développement économique qui lui
correspond. Définir les priorités du développement doit donc être basé sur des
diagnostics d’ensemble du développement, et pas seulement sur des
diagnostics de croissance comme le propose Rodrik (2007), qui de façon
explicite identifient les arbitrages à faire entre les objectifs de développement.
C’est un rôle important que les économistes du développement doivent remplir
non seulement pour chaque pays en question, mais aussi pour eux-mêmes en
établissant leurs priorités de recherche.

5. Acteurs du développement

Les catégories d’acteurs du développement économique sont les entreprises,


les ménages et les ONG. En effet, L’entreprise est un vecteur de développement

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économique dans la mesure où elle augmente l’offre de biens et la demande
de travail, l’investissement et accepte d’innover. Ensuite, le ménage est un
acteur du développement dans la mesure où il augmente sa consommation
(demande de biens) et l’offre de travail et enfin, les ONG sont un vecteur de
développement économique dans la mesure où leur intervention est
déterminée par l’attachement à certaine valeur éthique comme la lutte contre
la pauvreté, les maladies et l’ignorance, la gestion des ressources communes.
Il ya aussi les institutions internationales notamment la Banque Mondiale, le
FMI et sous régionales telles que la BOAD et la BAD.

6. Facteurs du développement

Dans l’analyse du développement, il ressort que le marché constitue un


facteur d’ordre qualitatif et quantitatif du développement. Premièrement, le
marché est un facteur d’ordre qualitatif de développement car il est une
institution économique et sociale qui coordonne des décisions individuelles
des demandeurs et des offreurs, ce qui permet d’assurer automatiquement
l’adaptation de l’offre à la demande. De plus, il assure la concurrence qui à
son tour implique l’innovation. Pour innover, les entreprises augmentent
l’investissement soit par une hausse de demande de travail soit par l’achat des
machines. Ce qui aura pour conséquence une hausse de l’offre de bien et du
revenu salarial des ménages qui à son tour provoque une hausse de demande
de bien donc la croissance économique.
Deuxièment, le marché est un facteur d’ordre quantitatif de développement.
Prenons le cas d’une économie à trois secteurs (primaire, secondaire et
tertiaire) avec Q comme le PIB, mathématiquement on peut écrire l’équation
suivante :
Q= A+B+C avec A=  L1 ; B=  L2 et C=  (A+B)

Avec Q, le produit global en valeur ;A, la production agricole du secteur


primaire ;B, la production manufacturière du secteur secondaire ; C, la
prestation de service commerciale secteur tertiaire et  le taux de marge ;L1,
emploi agricole et  la productivité du travail dans l’agriculture ;L2, emploi
manufacturière et  la productivité du travail dans l’industrie.

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En effet, la démonstration mathématique de cette équation est la suivante :

Q= A+B+C

Q=  L1+  L2 +  (A+B)

Q=  (1+  )L1+  (1+  )L2

Q=  (1+  )  A  +  (1+  )  B 
   

Q= (1+  ) A+ (1+  ) B

Q= (1+  ) (A+B) alors la production global(Q) est proportionnelle à la


production matérielle (A+B) avec comme coefficient directeur la marge ou
facteur commercial (1+  ).

Par conséquent, le développement économique reste positivement corrélé avec


le développement de la taille du marché (1+  ).

7. Politiques du développement

Exposés le cas particulier des ODD des Nations Unis et du CREDD au Mali.

8. Lectures additionnelles

1. Marc Raffinot (2015), Economie du Développement, Dunod.

2. Debraj Ray (1998), Development Economics, Princeton University Press

3. Abhijit B. Banerjee &Esther Duflo (2011), Poor Economics, Public Affair


s,U.S. Publié en Français sous le titre Repenser la pauvreté (2012),
Seuil.

4. file:///C:/Users/USER/Downloads/MED_124_0033%20(1).pdf

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