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PROJET

Définition 1 :
Un projet est un ensemble d'activités qui peuvent être planifiées financées et exécutées
comme une unité isolée. Dans cette définition on met l'accent sur l'unité du projet qui peut
comprendre une multitude d'activités mais tendent toutes vers un même objectif et sont
cohérentes à ce but.
Définition 2 :
Un projet est une activité d'investissement dans laquelle les ressources sont utilisées pour
obtenir un certain nombre d'avantages. Les ressources utilisées sont appelées flux négatifs
ou flux sortants des ressources (outgoing flows). Ce sont les coûts de la main d'œuvre, le
coût du capital, le coût des matières premières, etc... Les avantages attendus sont appelés
flux positifs des ressources ou flux entrants de ressources (incoming flows). Ce sont les
recettes attendues : la valeur ajoutée, les emplois créés, etc...
Définition 3 :
Un projet est une activité spécifique avec un point de départ précis, un terme précis destiné
à atteindre des objectifs bien déterminés. Cette définition appelle plusieurs remarques : a) Le
projet a un point de départ et un point d'arrivée précis lesquels déterminant sa durée de vie.
Celle-ci peut s'étendre sur 3ans (l'exemple d'un projet d'éradication de la polio qui disparaît
une fois l'objectif atteint) sur 10ans, 100ans et même plus. La période sur laquelle se fait
l'étude du projet est son horizon de planification. Pour les projets à longue durée on se limite
dans l'étude à 20-30ans. En effet au-delà de cette période les prévisions deviennent
hasardeuses. De plus les indicateurs de rentabilité ne sont pas significativement améliorés,
les indicateurs d'actualisation tendent vers zéro à partir de cette échéance. b) Un projet a
toujours un objectif (ou des objectifs) à court et ou long terme : la réalisation du profit,
contrôle d'une filiale de production, entrée de devises, etc...

DEVELOPPEMENT
Lexique
Le développement est l'ensemble des transformations structurelles (démographiques,
économiques, sociales, mentales, politiques, etc.) qui rendent possibles et accompagnent
la croissance économique et l'élévation du niveau de vie.
Le concept de développement désigne l’ensemble des transformations techniques, sociales,
territoriales, démographiques et culturelles accompagnant la croissance de la production. Il
traduit l’aspect structurel et qualitatif de la croissance et peut être associé à l’idée de progrès
économique et social.
Etymologie : du latin de, préfixe de cessation, de négation, et de velare, voiler, couvrir,
envelopper
Le développement est l'action de faire croître, de progresser, de donner de l'ampleur, de se
complexifier au cours du temps.

Le développement économique désigne les évolutions positives dans


les changements structurels d'une zone géographique ou d'une population :
démographiques, techniques, industriels, sanitaires, culturels, sociaux... De tels changements
engendrent l'enrichissement de la population et l'amélioration des conditions de vie. C'est
la raison pour laquelle le développement économique est associé au progrès.
Définition
 La définition retenue est souvent celle de F. Perroux :
« Le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une
population qui la rendent apte à faire croître, cumulativement et durablement, son
produit réel global ».
 Discussion sur la définition :
 1ère remarque : c'est, comme le montre la définition, une notion qualitative.
Les changements mentaux correspondent, par exemple, à la valorisation de la
raison, de la science contre les croyances traditionnelles, la religion, mais aussi
à la valorisation de l'innovation contre les habitudes et la routine. Les
changements sociaux (cf la notion) correspondent, par exemple, à
l'urbanisation, au développement de la scolarisation, à l'amélioration de la
santé, à la baisse de la fécondité, etc.
 2ème remarque : d'après cette définition, le développement apparaît comme
cause de la croissance économique. En effet, la science permet le progrès
technique, source de croissance. Le développement de la scolarisation permet
le progrès technique, son utilisation, sa diffusion, et donc favorise la
croissance. Autre exemple : la baisse de la fécondité permet de conserver une
plus grande part du revenu des ménages sous forme d'épargne ce qui permet
de financer les investissements, source aussi de croissance.
 3ème remarque : une autre définition présente le développement comme une
amélioration du bien-être de l'ensemble de la population. Par exemple, pour
G. Myrdal, le développement est « le mouvement vers le haut de tout le corps
social » en matière de besoins fondamentaux (nourriture, accès à l'eau, à la
santé, à l'éducation, aux loisirs, etc.). Pour A. Sen, le développement signifie
un processus d'expansion des libertés réelles de tous les individus. Cette
liberté est celle de choisir parmi les différents modes de vie possibles. Les
organisations internationales qui dépendent de l'ONU définissent, quant à
elles, les deux notions suivantes : le développement humain c'est-à -dire la
couverture des besoins fondamentaux de tous et le développement durable,
c'est-à-dire un développement qui répond aux besoins présents sans
compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
Ainsi, selon ces définitions, le développement pourrait être une des
conséquences de la croissance économique.

Enjeux
 Peut-il y avoir croissance sans développement ? Dans le cadre de la définition de F.
Perroux, sans doute est-ce possible. En effet, la croissance peut provenir non de
changements mentaux et sociaux mais de l'exploitation intelligente de ressources
rares (utiles à d'autres pays) comme le pétrole, ou des ressources naturelles
spécifiques. Ces économies « rentières » peuvent connaître la croissance sans
développement préalable. Toutefois, le caractère durable et cumulatif de cette
croissance est discutable notamment si cette ressource est épuisable. Dans le cadre
des autres définitions, cela est possible aussi. En effet, les revenus en hausse grâce à
la croissance peuvent être accaparés par une minorité ; il n'y a donc pas «
mouvement vers le haut de tout le corps social » pour couvrir les besoins
fondamentaux. Cet accroissement des revenus peut aussi être utilisé non pour
satisfaire des besoins sociaux mais pour acheter des armes par exemple ou pour
développer des secteurs industriels inutiles à la couverture des besoins de la
population. De plus, il se peut que la croissance soit à l'origine d'externalités négatives
qui nuisent à l'amélioration du bien-être de la population : bidonvilles, pollution, etc.
Toutefois, il faut bien reconnaître que la croissance permet de dégager des moyens
financiers pour développer des infrastructures permettant l'accès à l'eau, à la santé, à
l'éducation ; le développement apparaît plus facile à satisfaire avec la croissance
économique.

 S'il peut donc y avoir croissance sans développement, le développement ne peut-il


pas être satisfait autrement que par la croissance économique ? Le volontarisme
politique ne suffirait-il pas ? Une répartition plus égalitaire des revenus générés par
l'activité productive permettrait à l'ensemble des individus de mieux satisfaire leurs
besoins essentiels, par exemple. De plus, certains éléments du développement,
considérés fondamentaux comme l'exercice de la liberté, peuvent être en partie
réalisés. Une législation adaptée, l'instauration de la démocratie pourraient très bien
favoriser le développement des libertés individuelles même dans des pays
connaissant une croissance faible. Mais, il est sans doute vrai que la croissance des
revenus et les changements sociaux qui sont liés et favorisent l'exercice réel des
libertés individuelles.
 Toutefois, les changements sociaux nécessaires ne révèlent-ils pas que le
développement est plus un problème qu'une solution ? C'est la question radicale
posée par certains écologistes. En effet, le développement ne correspond-il pas à une
idéologie qui celle des pays développés ? Les pays du Tiers monde partagent-ils
vraiment les mêmes objectifs ? Le développement ne se traduit-il pas par des
changements sociaux radicaux, une acculturation très forte voire une dépendance à
l'égard des pays développés ? Comme certains proposent une « décroissance », les
mêmes souvent, proposent de « défaire le développement ». Dans ce cadre, chaque
population doit être maîtresse de son propre projet de vie, respecter ses
propres valeurs même si elles n'aboutissent au développement au sens occidental.
Indicateurs
Même si la notion de développement est plutôt qualitative, on peut trouver différents
indicateurs qui traduisent un aspect du développement.
- La mesure du niveau de vie utilise le PNB par habitant ou le RNB par habitant.
- La mesure de l'état de santé de la population se fait par exemple avec l'espérance de vie à
la naissance : il s'agit, pour une année donnée, du nombre moyen d'années qu'une personne
vivrait si elle connaissait les conditions de mortalité à chaque âge (à un an, à deux ans, etc.)
des individus vivant l'année en question.
- La mesure du taux de scolarisation est un simple rapport entre le nombre d'individus
scolarisés à un certain niveau et le nombre d'individus d'âge normal pour ce niveau ; le taux
peut donc dépasser 100% car certains élèves qui ont redoublé peuvent dépasser l'âge en
question. Il peut aussi être mesuré par le nombre d'années d'études.
- Une mesure qui se veut synthétique est l'IDH (voir cette notion).
Tendances
De nombreux indicateurs peuvent montrer une tendance au développement dans l'ensemble
des pays du monde, même s'il est possible qu'il y ait durant certaines périodes, dans certains
pays des retournements concernant le niveau de vie, les taux de scolarisation, l'espérance de
vie à la naissance etc.
- Pour le niveau de vie : revoir les tableaux dans la notion « croissance »
- Pour l'état de santé : voir sites « en savoir plus »
- Pour les taux de scolarisation : voir sites « en savoir plus »
- Pour l'IDH : voir sites « en savoir plus »
Erreurs Fréquentes
 Confondre croissance et développement : la première notion est quantitative et la
seconde est qualitative. Toutefois, ces deux notions sont liées : la croissance permet
le développement et le développement permet la croissance, mais d'autres facteurs
peuvent expliquer croissance d'un côté et développement de l'autre.
 Croire que le développement est valorisé de manière universelle : le développement
peut nécessiter des changements sociaux tellement importants,
une acculturation tellement forte, qu'il peut être ressenti comme une perte d'identité.

PROJET DE DEVELOPPEMENT
Le projet de développement est un ensemble de tâches cohérentes, dépendantes les unes
des autres et participant à un but commun. Il est limité dans le temps et répond à des
spécifications précises ».
On a pris l'habitude, avec l'Union Européenne, de distinguer deux types de projets de
développement, les projets à produits valorisables et les projets à produits non valorisables.
Les projets à produits valorisables, dont l'objet est de développer l'offre de biens et de
services mesurables sous forme monétaire.
Dans cette première catégorie, on trouve tous les projets de développement agricole,
industriel, l'artisanat ; on trouve aussi les projets marchands et structurants (eau, électricité,
télécommunications, équipements commerciaux, services financiers...)
Les projets à produits non valorisables sous forme monétaire, ou non Immédiatement
valorisable.
Dans cette seconde catégorie, on trouve les projets sociaux (santé, éducation, formation
professionnelle, opérations communautaires ...)
La différence est parfois difficile à faire !!!

Procédure consistant à s'assurer du caractère complet, sincère et régulier des comptes d'une
entreprise, à s'en porter garant auprès des divers partenaires intéressés de la firme et, plus
généralement, à porter un jugement sur la qualité et la rigueur de sa gestion.

Le concept de projet de développement


Historique
Le terme projet a été utilisé pour la première fois au XVIème siècle. Tirant son origine du mot
latin « projicere » dont le préfixe pro- signifie « qui précède dans le temps » et le radical -
jicere signifiant « jeter », le mot projet voulait initialement dire « quelque chose qui vient
avant que le reste ne soit fait ». Le mot et le concept ont été pour la première fois employés
par des architectes. Filippo Brunelleschi a introduit deux nouveautés dans les pratiques
architecturales de l’époque : La construction de la cathédrale de Florence avait été
interrompue au XIVème siècle, et Brunelleschi a été chargé de la continuer par la
construction du dôme. Avant de commencer, il fit un dessin (progetto ou plan) du dôme, en
utilisant différentes perspectives pour créer une représentation géométrique de la future
structure telle qu’il se l’imaginait. Brunelleschi a ainsi rationalisé l’architecture en l’inscrivant
dans une perspective temporelle – approche qui lui a permis de séparer ce qui relève de la
conception et ce qui relève de son exécution, ce qui relève du projet et ce qui relève de sa
mise en œuvre. Cet exemple invite à repenser le terme de « projet » et à le considérer
comme un concept qui sert à organiser l’action.
Quand le mot a été employé au début, il se rapportait au plan de quelque chose non à
l’exécution proprement dite de ce plan. Cette utilisation du mot projet changea dans les
années 1950 avec l’émergence de plusieurs techniques de gestion de projet ; du fait de cette
avancée, le mot a dévié de sons sens initial pour couvrir à la fois les projets et les objets.
Définition
Le projet revêt plusieurs définitions. Il est défini communément comme étant un ensemble
d’objectifs à atteindre en un temps donner. Le projet est une aventure temporaire qui est
entreprise dans le but de résoudre un problème de façon unique. Pourquoi temporaire ? car
le projet se termine à une date déterminée et précise. Mais cette définition trop globale se
voit parfois ajustée en fonction du contexte, des objectifs et surtout du domaine dans lequel
on le situe.
 Ainsi, GITTINGER (1985) décrit le projet comme étant une activité pour laquelle on dépense
de l’argent en prévision de rendement et qui semble se prêter à des actions de planification,
de financement et d’exécution ;

 Selon les Institutions Internationales, un projet est un ensemble organisé d’activités et de


procédures conçues pour réaliser des objectifs spécifiques à l’intérieur des limites de budget,
des ressources et de délais préétablis. C’est donc la réalisation d’une activité dans le futur qui
se caractérise par une envergure (moyens) et une ou plusieurs finalités (objectifs) ;

 La norme ISO 10006 de l’Organisation Mondiale de la Normalisation définit le projet


comme « un processus unique qui consiste en un ensemble d’activités coordonnées et
maîtrisées, comportant des dates de début et de fin, entrepris dans le but d’atteindre un
objectif conforme à des exigences spécifiques incluant des contraintes de délais, de coûts et
de ressources. » (Version 2003) ;

 La Commission Européenne affirme que « le projet est une série d’activités avec des
objectifs précis, conçus pour produire des résultats spécifiques dans un délai donné. » (2001)
;

 D’après la définition AFNOR/AFITEP, « un projet correspond à la situation dans laquelle on


se trouve quand on doit atteindre un objectif déterminé avec des moyens adaptés (hommes,
matériels, budget alloué au projet) et dans un délai déterminé. » .
 A la lumière de ces différentes définitions, il est évident que la définition du concept «
projet » implique toujours quatre mots clés, à savoir : objectifs, activités, résultats et délai.
Contrairement aux opérations, qui sont des processus répétitifs, l’essence d’un projet est
d’être innovant et unique. De ce fait, le projet n’est pas une simple idée jetée en l’air mais
suppose d’être bien décrit et planifié. Dans cette optique, la méthode « QQOQCCP » peut
être employée : (MARCHAT (H.) ,2006, « La gestion de projet par étapes, analyse des besoins
», page 73-76)
 Quoi ? (Les actions) ;

 Qui ? (Les gens concernés : responsable, acteur, cible) ;


 Où ? (Les domaines touchés par le projet voire les lieux) ;

 Quand ? (La programmation dans le temps : date de début et de fin) ;

 Comment ? (Les moyens, méthodes et stratégies) ;

 Combien ? (Le budget) ;

 Pourquoi ? (Les motifs et les objectifs).


Il existe également la notion de « SYSTEME PROJET ». Celui-ci regroupe quatre pôles (ou
acteurs) :
 Le projet ;

 Le porteur (initiateur de l’idée) ;


 Les ressources nécessaires (financières, humaines…) ;

 L’environnement, par les influences qu’il exerce (problèmes d’impact).


On distingue plusieurs types de projet que l’on peut regrouper en deux grands groupes :

 Les projets de développement


– Projets communautaires/sociaux : construction ou achèvement de centres de santé ou
d’écoles (bénéficiant généralement de subventions) ; – Projets générateurs de revenus/
productifs : construction d’une usine de transformation de produits agricoles en milieu rural
(qui bénéficient plutôt de prêts) ; – Projets de formation : formation des cadres sur un thème
bien précis.  Les projets de recherche : le mécanisme est destiné à maximiser l’apport d’un
ou des spécialistes de la façon la plus efficace et efficiente possible. Dans le cadre de cette
analyse, l’accent est surtout mis sur les projets de développement. Le projet de
développement peut être appréhender de diverses manières :

 Du point de vue microéconomique, la notion de projet de développement est associée à


l’investissement qu’un entrepreneur privé ou public souhaite réaliser ;

 Du point de vue macroéconomique


la notion de projet de développement est employée dans le cadre nationale pour définir une
politique d’aménagement du territoire, de réalisation d’équipements collectifs, de mise en
valeur de ressources rares sous l’égide de l’Etat. Et sur le plan international, cette notion est
utilisée comme instrument par lequel les bailleurs de fonds interviennent dans le cadre de
l’aide au développement.

 Définition du « projet de développement »


Un projet de développement est un projet financé généralement par des bailleurs bilatéraux,
multilatéraux ou privés ayant pour but d’améliorer le niveau socio-économique d’un pays
(PIB) ainsi que les conditions et niveau de vie des populations locales du pays (PNB). Il n’est
pas exclu qu’un projet soit cofinancé par plusieurs bailleurs.
L’approche projet
Cette approche est une approche privilégiant les actions ciblées, localisées avec des résultats
quantifiables, plus précisément la viabilité financière et économique, et respectant une
échéance tout en évitant le contrôle exclusif par les services de l’administration. Prenons, par
exemple le cas du secteur agricole, AXINN (1993) pense que « l’approche projet suppose
qu’un développement agricole et rural rapide est nécessaire et que la lourde bureaucratie du
service de vulgarisation du ministère de l’agriculture n’est guère de nature à avoir un impact
important sur la production agricole ou sur la population rurale dans des délais appropriés. A
partir d’ici, on entend par projet les projets de développement.
Elle suppose aussi que de meilleurs résultats peuvent être obtenus en adoptant une
approche par projet dans un lieu et dans un laps de temps donnés, avec des injections
massives de ressources internes. »
Il est important de mentionner qu’il y a une distinction entre ‘approche projet’ et ‘approche
programme’. L’approche programme, d’après le PNUD, est un processus permettant aux
gouvernements d’articuler les priorités nationales et de réaliser les objectifs de
développement humain dans un cadre cohérent et participatif. L’expression « approche
programme » n’est pas une notion nouvelle dans le monde des approches du
développement. Elle part du principe que l’approche du développement axé sur les projets
n’a pas toujours débouché sur les niveaux de développement soutenu, escomptés. Les
programmes visent à répondre à des objectifs de développement en mettant en œuvre des
projets autonomes visant à répondre à des besoins de développement particuliers.

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