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Sujets de bac
Mobilisation de connaissance (Épreuve composée, 1 ère partie)
Montrez que le PIB ne permet pas d’évaluer la soutenabilité de la croissance. (EC, Pondichéry, 2013)
Présentez les trois types d’instruments d’une politique climatique. (EC, Amérique du Nord, 2013)
Comment la taxation permet-elle d’agir sur la préservation de l’environnement ? (EC, Asie, 2013)
Expliquez le fonctionnement d’un marché des quotas d’émission (EC, Antilles-Guyane, 2014)
Présentez deux exemples de limites écologiques auxquelles se heurte la croissance économique. (EC, Am. du Nord,
2015)
A quelles conditions la croissance est-elle soutenable ? (EC, France métropolitaine, rattrapage, 2015)
Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (Épreuve composée, 3 ème partie)
Vous montrerez que la politique climatique repose sur la complémentarité de différents instruments (EC, Liban, 2013)
Vous expliquerez pourquoi les trois types d’instruments utilisés en matière de politiques climatiques sont
complémentaires. (EC, France métropolitaine, 2013)
Sujets de dissertation
Terminale ES – 2015/2016
Dans quelle mesure la croissance économique peut-elle être soutenable ? (Dissertation, Autres centres étrangers, 2013)
Comment les politiques climatiques peuvent-elles permettre de préserver l’environnement ? (Dissertation, Polynésie,
2013)
Les instruments dont disposent les pouvoirs publics sont-ils efficaces pour préserver l’environnement ? (Dissertation,
Asie, 2014)
La croissance économique s'oppose-t-elle à la préservation de l'environnement ? (Dissertation, Pondichéry, 2015)
Plan du chapitre
I. Les limites écologiques de la croissance conduisent à questionner sa
soutenabilité et à réfléchir en terme de développement durable...
A. La croissance économique se heurte à des limites écologiques
B. Ce qui amène à réfléchir à la soutenabilité de la croissance et au développement
durable
C. Ceux-ci dépendent du stock de capital mais surtout du degré de substituabilité
entre les capitaux
II. ...et rendent nécessaire la mise en place d’une politique environnementale
A. Les défaillances du marché nécessitent de mener des politiques
environnementales
B. Des politiques climatiques qui utilisent différents instruments
Citation du chapitre : « Les primevères et les paysages, fit-il observer, ont un défaut grave : ils
sont gratuits. L’amour de la nature ne fournit de travail à nulle usine. », Aldous Huxley, Le meilleur
des mondes, Plon, 1932
Terminale ES – 2015/2016
développement durable
Ces limites écologiques sont au cœur de la réflexion sur la soutenabilité de la croissance
Définition(s)
La soutenabilité de la croissance Historique
correspond à la possibilité pour la croissance La question de la soutenabilité de la
de respecter le développement durable, croissance se pose depuis les années 70, et
c’est-à-dire de répondre aux besoins des notamment la publication, par le club de
générations présentes sans compromettre la Rome, du rapport Meadows « Halte à la
capacité des générations futures à satisfaire croissance ? ».
les leurs. Ce rapport posait déjà la question de l’impact
La notion de développement durable environnemental de la croissance et de sa
n’implique pas uniquement de se préoccuper non soutenabilité à long terme, et proposait
des conséquences environnementales, mais une croissance zéro.
aussi de s’interroger sur l’efficacité En 1987 le rapport Bruntland, publié par le
économique et l’équité sociale du programme des Nations Unies pour
développement. l’environnement, propose une autre
approche, en introduisant la notion de
développement soutenable ou durable.
Le développement durable est basé sur trois piliers: l’environnement, l’économique et le social.
Terminale ES – 2015/2016
satisfaire leurs besoins.
Le capital physique est en effet nécessaire pour produire les biens et les richesses qui permettent
de satisfaire les besoins des individus. Le capital naturel joue lui plusieurs rôles puisqu’il est à la
fois une réserve de ressources pour la production mais aussi source d’énergie et qu’il assure la
survie des individus (à travers l’eau, l’air et la protection du soleil). Le capital humain permet de
réaliser de nouvelles production (il est source d’innovations et de progrès technique), d’accéder à
des emplois mais aussi d’augmenter la productivité et donc la croissance des pays (cf. chapitre 1).
Si les économistes s’accordent sur la nécessité de maintenir un stock global de capital suffisant
pour les générations futures, il existe un désaccord sur la façon de parvenir à maintenir ce stock
entre deux conceptions du développement durable/soutenable.
Des capitaux substituables entre eux pour les tenants de la durabilité/soutenabilité faible
Pour les tenants d’une soutenabilité faible l’important est que le stock de capital global se
maintienne et il est possible de remplacer une partie du capital détruit par un autre type de capital.
Le progrès technique permet notamment de substituer du capital physique au capital naturel
détruit. Pour assurer le maintien du capital naturel pour les générations futures il suffit alors de
développer le capital humain et le capital physique et de remplacer le capital naturel détruit. Par
exemple si une source d’énergie s’épuise, il suffit grâce au capital humain de développer des
innovations qui permettront d’accumuler un capital physique qui remplacera la source d’énergie
détruite.
Cette approche est parfois illustrée par la courbe de Kuznets environnementale qui montre que le
développement d’un pays se traduit d’abord par une augmentation de la pollution, mais qu’ensuite
les émissions polluantes diminuent sous l’effet du développement d’activités plus propres et de
nouvelle technologies. L’accumulation de capital humain, de capital technologique permet de
limiter la pollution et de trouver des substituts au capital naturel détruit.
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de préserver l’environnement : permet pas de préserver
technique dans la
technique de dépollution, l’environnement puisque les
préservation de
économies d’énergies, capitaux ne sont pas
l’environnement
techniques moins polluantes. substituables.
Courbe de Kuznets Courbe de Kuznets remise en
environnementale, découverte cause, déforestation
Exemples confirmant de nouveaux gisements de (Amazonie), surexploitation
chaque thèse pétrole, dépollution, des ressources halieutiques,
réintroduction d’espèces hausse des déchets.
animales…
Investissements dans Détermination de seuils
l’éducation, dans la R-D qui quantitatifs de prélèvement sur
permettent des progrès la nature (quotas de pêche) et
techniques préservant le de rejet dans l’environnement
Politique(s) à mettre
capital naturel. (réchauffement). Interdiction
en œuvre
de certains rejets (CFC) ou de
certains prélèvements
(interdiction du commerce des
animaux sauvages, etc.).
Source : L. Auffant, Fiche-concept « Développement durable », Ac. Aix-Marseille
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directement un autre agent sans que
celui-ci ne paie ou ne soit indemnisé.
Les ressources environnementales sont des biens communs
Si le climat ou l’environnement sont des biens collectifs, certaines ressources environnementales,
comme le bois ou les bancs de poissons sont elles des biens communs. Les biens communs sont,
comme les biens collectifs, non excluables mais par contre ils sont rivaux, c’est-à-dire que leur
consommation diminue la possibilité de consommation pour les autres usagers. Se pose pour les
biens communs des problèmes identiques à ceux que la pollution pose aux biens collectifs. En
effet, comme on ne peut exclure personne de leur consommation, les agents économiques ont un
intérêt individuel à surconsommer ces biens et à utiliser au maximum la ressources. Le problème
c’est que cela conduit à l’épuisement de la ressource et à sa disparition. C’est ce que l’on appelle
parfois la « tragédie des communs », en référence à un article de G. Harding publié en 1968.
Le marché ne peut pas protéger les biens communs et collectifs ce qui nécessité
l’intervention de l’Etat
Le marché ne peut pas résoudre ce problème car comme on ne peut pas exclure les individus de
la consommation, on ne peut pas donner un prix au bien. Il apparaît donc nécessaire pour les
pouvoirs publics de réglementer afin de protéger ou de fournir ces biens collectifs. La production
publique du bien permet de faire financer collectivement le bien et que tous ceux qui en bénéficient
participent à son financement.
La difficulté pour les biens publics mondiaux est que leur financement ne peut pas se faire par
l’impôt et qu’il dépend de mesures prises au niveau de chaque pays. Certains pays vont avoir
intérêt à adopter une stratégie de passager clandestin en laissant les autres diminuer leurs
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Les normes sont donc efficaces quand elles sont ciblées sur un nombre précis et connu
d’industries qui disposent de technologies alternatives pour réaliser leur production.
L’Etat peut mettre en place des taxes pour influencer le comportement des agents
La deuxième façon d’intervenir pour l’Etat consiste à mettre en place une taxe qui vise à renchérir
le coût de production du pollueur pour l’inciter à réduire sa pollution ou à utiliser des
technologies de production moins polluantes. Plusieurs pays ont ainsi mis en place une taxe
carbone qui vise à renchérir le coût des productions polluantes en CO2.
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La taxe est un instrument qui encourage le pollueur à diminuer au maximum sa pollution en
renchérissant son coût de production (régulation par les prix). Elle fonctionne sur le principe du
pollueur-payeur puisque c’est le pollueur qui prend en charge le coût social de la pollution.
Des taxes contestées
La mise en place des taxes est toutefois souvent contestée par les consommateurs et les
producteurs. Les industriels s’inquiètent des conséquences de la taxe sur le compétitivité et des
coûts supplémentaires qu’elle engendre. Les consommateurs contestent eux la diminution de leur
pouvoir d’achat que la taxe induit. Les taxes sont donc incitatives mais la difficulté consiste là
encore à fixer leur niveau optimal. Une taxe trop élevée peut pénaliser les entreprises et la
consommation, mais une taxe trop faible peut n’avoir aucun effet incitatif.
Tableau récapitulatif. Les avantages et inconvénients des trois instruments utilisés pour
réduire les rejets de carbone.
Avantages Inconvénients / Limites
-Plafonne ou supprime les pollutions -Les coûts économiques peuvent être
dangereuses aux effets irréversibles supérieur aux gains environnementaux :
-Montant des réductions de pollution connu à la norme uniforme s’applique mal à des
Règlementation
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dépollution ou redistribution des fruits de la
taxe pour subventionner les industries les contournement
plus fragiles (subventions à la dépollution) -La taxe peut être reportée sur les
-Incitation à dépasser l’objectif visé par les consommateurs : baisse pouvoir d’achat
pouvoirs publics (mais non connu à des consommateurs les moins riches /
l’avance) les plus captifs (inéquité)
-Souplesse du dispositif qui peut s’appliquer à -Absence d’équité selon la taille des
des entreprises ou des pays entreprises intervenantes sur le marché
-Autorégulation du dispositif, le prix fluctue (gros offreurs sont aussi gros
selon la confrontation libre des offres et demandeurs (ex EDF), ils sont donc
demandes de quotas, le marché est censé price maker plutôt que price taker),qui
déterminer le « bon » prix du quota, par ex peuvent ou non répercuter les coûts de
de la tonne de CO2 la dépollution sur les consommateurs
-Les émissions baissent d’abord là où les -Marché inadapté pour des petits émetteurs
coûts de la dépollution sont les plus faibles
(efficacité économique)
Source : Marjorie Galy, Ac. Strasbourg
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