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Cours de Développement

Durable

Mr Lamouri SAHRAOUI
La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de
l’environnement

Problématique : on peut se demander si la croissance économique et la


préservation de l’environnement sont deux notions compatibles ?

Au-delà de son efficacité économique un pays doit chercher le bien être de sa


population ou de ses habitants, c’est pourquoi certains économistes se sont
interrogés sur les limites écologiques de la croissance.

Donc nous allons voir en quoi cette croissance pénalise l’environnement


Si l’environnement est fragile car il a des caractéristiques très
particulière
Dans le cadre de l’environnement nous sommes en présence de bien
commun de bien collectif même certain parle de bien collectif mondial

En économie les différents types de bien


A. Les effets de la croissance sur l’environnement
La croissance infinie dans un monde fini est impossible
Depuis le milieu des année 90, le réchauffement climatique occupe le
premier rang des inquiétudes concernant ce bien commun
(l’environnement) mais la liste est beaucoup plus longue :
Nous allons voir les ravages que la croissance économique intensive a
produit sur ce dernier
Depuis la révolution industrielle, l’occident a vécu sous le signe du
développement effréné́ et de la croissance économique, qui met en avant la
production et la consommation de biens matériels.
Cependant, dès le début des années 70, une inquiétude commence à être
exprimée concernant les activités économiques qui génèrent des dommages
environnementaux visibles et localises (déchets, fumées d’usines, pollution des
cours d’eau, etc.).
Sur le plan économique et social, on constatait déjà̀ à l’époque que la politique
globale maintenait voire accentuait les inégalités entre pays riches et pays
pauvres, populations riches et pauvres au sein d’un même pays ou d’une même
région. Á travers ces constations, les limites du mode de développement actuel
de notre société́ commençaient déjà̀ à se faire sentir.
Le changement climatique s’accélère :
La température moyenne de la planète a augmenté de 0,7 degré au cours
du 20 ème siècle et cela a provoqué la montée des eaux (due à fonte des
glaciers) et une accentuation de l’activité cyclonique.

La responsabilité des activités humaines et des gaz à effet de serre fait de


moins en moins de doute même s’il existe « subsiste » certains climato-
septique qui remettent en doute cause cette évidence.

D’ici à 2100 si les choses ne changent pas il y aura une augmentation de


la température de 4 degré provocant une montée des eaux de 18 à 59 Cm
et l’immigration des millions de personne qu’on appelle les réfugiés
climatiques.
Le productivisme épuise nos ressources alimentaires :
En 2050 il faudra nourrir 9,2 milliards de personne,
L’agriculture intensive, l’urbanisation incontrôlée et l’utilisation des sols
pour agro carburants, les terre arables(=cultivables) sont de moins en
moins nombreuses et fertiles (lois des rendement décroissants).
Les ressources halieutiques (de la mer) la pêche intensive et la pollution
de la mer) s’épuisent également

va affecter toute l’humanité de sa ressources alimentaire de base.


La pénurie de l’eau s’aggrave :
d’ici à 2025 environ 1,8 milliards de personne devrait souffrir de
pénurie d’eau (l’activité humaine puise de plus en plus dans les
nappes phréatiques donc les sources d’eau potable s’épuisent).
La déforestation progresse toujours :

La situation est dramatique en Amérique du sud et en Afrique. La


foret s’éteint à un rythme très rapide or ces arbres absorbent
naturellement une grande partie de CO2 que les activités des
hommes rejettent donc c’est un réel enjeu climatique.
La biodiversité est compromise :

Une espèce animale ou de plante disparait toutes les 20 minutes


soient 26280 espèces sont disparues chaque année.

La préservation de la biodiversité est indispensable à la survie de


l’homme.

Son alimentation dépend de bon fonctionnement de l’écosystème


(la distinction des abeilles la plus visible)
Des produits toxiques de plus en plus nombreux :

Insecticides, métaux lourds (plomb, mercure…) plastique etc…


imprègnent les écosystèmes et s’accumulent dans la chaine
alimentaire.

(voir Les 5 décharges de l’océan )


B. La réponse du développement durable

Il en résultera l’apparition de la notion de “développement durable”


• 1968: création du Club de Rome, qui publiera les premiers rapports sur le
sujet ;
• 1972: Conférence des Nations Unies de Stockholm sur l’environnement et le
développement).
La notion de développement durable apparait pour la première fois en
1987 dans le rapport de la commission mondiale sur l’environnement et
le développement dit rapport BRUNTLAND. propose la première définition
officielle du développement durable:

Le développement durable = développement qui répond aux


besoins des génération présente sans compromettre la possibilité
pour les générations futures de satisfaire les leurs.
1. Les dimensions du développement durable

Son objectif principal est de réaliser l’équilibre le plus harmonieux


possible entre les trois dimensions
économiques,
sociales
et environnementales :
2. Les domaines de développement durable
Développement durable doit s’appliquer dans la cadre des collectivité
territoriales. Il formule des recommandations dans des domaines aussi
variés. Il vise à résoudre les problèmes suivants
La pauvreté,
la santé,
le logement,
la pollution,
la gestion des mers, des forêts et des montagnes,
la désertification,
la gestion des ressources en eau et de l’assainissement,
la gestion de l’agriculture,
la gestion des déchets
3. Les principes de développement durable

En juin 1992, les représentants de près de 180 pays présents au Sommet de la


Terre adoptent la “déclaration de Rio sur l’environnement et le
développement”. Des principes de base y sont définis, ayant pour but de
guider les actions politiques, les lois et les règlements dans une direction de
développement durable.
Ces principes sont les suivants :
a) Principe de précaution
Le principe de précaution est formulé, dans un sens autre que scientifique.
En 1992 dans le Principe 15 de la déclaration de Rio : « En cas de risque
de dommages graves ou irréversibles, l'absence de certitude scientifique
absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l'adoption
de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’environnement
».
Par exemple, le fait de limiter les émissions de gaz à effet de serre permet
de ralentir le réchauffement climatique.

le principe de précaution permet d’agir même en dehors de toute certitude


scientifique, les mesures de protection seront donc prises même si aucun
dommage n’est assurément prévisible
b) Principe de prévention

La prévention vise les risques avérés, ceux dont l’existence est


démontrée ou connue empiriquement sans toutefois qu’on puisse en
estimer la fréquence d’occurrence.
Ainsi le principe de prévention se traduit par des mesures qui permettent de
maitriser l’activité dommageable prévisible.

Exemple : le risque nucléaire. Des mesures doivent être prise chaque


fois qu’il y a présence d’un risque connu et identifié
C) Principe de solidarité́
La solidarité́ et le partage des ressources de la Terre est un principe
fondamental du développement durable.
Les pays doivent partager les matières premières équitablement entre
eux, en en laissant aux générations futures.

La solidarité́ doit exister entre les États, notamment entre les pays
industrialisés et les pays en voie de développement, ainsi qu’entre
génération
d) Principe d’équité sociale :
Permettre la satisfaction des besoins essentiels des communautés
humaines pour le présent et le future, et l’amélioration de la qualité de vie
- accès pour tous à l’emploi,
- à l’éducation,
- aux soins médicaux et aux services sociaux,
- à un logement de qualité,
- ainsi que par le respect des droits et des libertés de la personne, et par
la participation des différents groupes de la société aux processus de
prise de décision.
e) Principe du pollueur-payeur (Eco-taxe)

Le principe pollueur-payeur il été adopté en 1972 il signifie que le


pollueur devait se voir imputer les dépenses relatives aux mesures de
prévention et de lutte contre la pollution arrêtée par les pouvoirs
publics, afin que l`environnement soit dans l`état acceptable.
II. Le développement peut-il être durable ?
La durabilité) : situation dans laquelle le niveau de bien être peut-être
maintenu pour les générations futures.
A. Une diversité capitaux
Les économistes considèrent que la croissance et le développement sont
associé à 4 formes de capital
• Le capital physique
• Le capital humain
• Le capital social et institutionnel
• Le capital naturel :
L’objectif du développement durable est de préserver voire d’augmenter la
quantité de ces capitaux et se pose alors le problème de la soutenabilité ou de la
durabilité.
B- Durabilité forte et durabilité faible
La compétition entre les diverses interprétations du
développement durable va aboutir à la formulation de deux
positions : une durabilité́ dite « forte » (1) et une durabilité́ dite «
faible » (2).
1- La soutenabilité faible : les capitaux sont substituables
Les théoriciens de la soutenabilité faible (néoclassique puis leur
héritiers) avancent l’idée que les 4 capitaux (physiques, humain,
social et nature) sont substituables c’est-à-dire qu’ils peuvent être
remplacé les uns par les autres.

Pour les partisans de cette théorie la croissance économique et le


progrès technique sont les seules solutions aux problèmes
environnementaux.
La durabilité́ faible se caractérise par un discours centré sur
l’économie comme condition première de la durabilité́ .
Elle se fonde sur une représentation de la nature comme objet et
sur une régulation des comportements par le marché́ . La nature
est conçue comme une machine où les biens naturels (eau, sol,
combustible fossile, air...) n’ont de valeur que par les services
qu’ils rendent à l’homme.
2. La durabilité forte
La durabilité́ «forte» rejette la centralité́ de l’économie et la
substituabilité́ des différentes formes du capital.
Soutenue par de nombreuses ONG, cette approche prône la protection
de la vie de tous les êtres vivants.
La sphère économique n’est pas considérée comme centrale, mais
comme un sous-système de la biosphère.
Cette durabilité́ préconise :
- Le maintien d’un stock de capital naturel constant
- souligne la nécessité de prendre en compte l’irréversibilité́
environnementale , notamment : la disparition de ressources, l’évolution
irréversible des systèmes naturels...etc.
Les théoriciens de la durabilité forte considèrent que:

- les capitaux ne sont pas substituables mais complémentaire. Il


faut donc revoir notre façon de consommer, consommer moins et
mieux (décroissance, démondialisation…).
- le progrès technique n’est pas considéré comme solution, au
contraire. C’est le problème
III. Les indicateurs du développement durable

Les indicateurs traditionnellement utilisés par les économistes tel


que le PIB ou le PIB par Habitant ne nous permettent pas
d’apprécier le développement de sa soutenabilité ;

PIB vert : PIB auquel on retranche les coûts liés à la dégradation


de l’environnement.
Aussi de nombreux indicateurs alternatifs ont été créés, le plus utilisé est
l’empreinte écologique
Empreinte écologique : indicateur qui évalue toute la surface nécessaire
pour produire ce que consomme un individu pour son alimentation, son
habitation, son déplacement etc… ainsi que pour absorber ses déchets. La
surface est mesurée en hectares.
Actuellement l’empreinte écologique moyenne d’un habitant de la planète
est 2,5hectares alors que la bio-capacité de la planète est de 1,8 hectares ;
autrement dit pour maintenir notre niveau de consommation actuel, il nous
faudrait 1.5 planètes. Un français a besoins de 4,6 hectares pour maintenir
son niveau de vie (soit 2,5 planètes) et un américain de 9 hectares soit 5
planètes.
L'indice de la planète heureuse (IPH)
Indice de Bien-être (lB)
Index de performance environnementale (IPE)
IV. Quels sont les instruments des pouvoirs publics pour mener des
politiques environnementales ?

A. La réglementation
Réglementation : norme (règle) imposée par les pouvoirs publics. En
matière d’environnement elle fixe les limites de pollution que les
agents économiques peuvent émettre.
La réglementation est un instrument simple à mettre en œuvre, le
législateur fixe les normes environnementales. Celle-ci se heurte à
plusieurs limites :
Elle provoque des inégalités ;
Elle n’est pas incitative ;
Elle n’est pas toujours suivie d’effets.
La réglementation environnementale dans le monde est en
construction, on envisage des normes en matière d’isolation des
habitations, des limitations de vitesse (pour réduire le rejet de
CO2), ou de pollution industrielle ;
B. L’instrument fiscal ou taxation
S’interrogeant sur la question des externalité négatives en matière
de production, l’établissement de taxe imputables au pollueur, On
parle ordinairement d’écotaxe et de l’établissement de principes
« pollueurs/payeur ».
Externalité (rappel ) : conséquence nos désirées de l’activité
d’un agent économique sur les autres agents économiques
(positive ou négative).
Exemple des abeilles de l’apiculture l’objectif = produire du miel
mais externalité positives, elle fécondent les plantes ; négatives
elles piquent.
V. Quelle politique envirenementale niveau international ?

Une construction lente et incertaine


La prise de conscience des dégâts environnementaux débute en
1972 avec le fameux rapport du club de Rome The limit to growth
(halte à la croissance) , mais cela n’a pas été suivi d’effet jusqu’en
1990 avec l’installation d’un groupe d’expert (GIEC= Groupe
international d’Experts sur la Climat) qui va chercher en 1997 sur la
rédaction puis sur la signature du protocole de Kyoto.
Il fixait les engagements de réduction de gaz à effet de serre (GES)
pour la période de 2008/2012 de 5.2% par rapport à 1990.
Le sommet de Copenhague en 2009 censé fixer les nouveaux
objectifs de l’après Kyoto s’est soldé par un échec. Il a donc fallu
renégocier lors de la conférence sur le climat à Durban (Afrique du
Sud) en décembre 2011 puis de Doha (Qatar) en décembre 2012. Il a
été décidé de prolonger le protocole de Kyoto pour une 2 eme
période (2013/2020) et de fixer les nouveaux objectifs à 5% de
réduction des GES.
En décembre 2015, la France a accueilli la COP21 (21 ème
conférence sur le climat et 11 ème réunion des parties au protocole de
Kyoto : CMP11) ; tous les pays se sont engagés à limiter le
réchauffement climatique entre 1.5 et 2 degrés à 2100…
B. Une politique envirenementale internationale s’avère difficile
La mise en place d’une politique climatique internationale se heurte à un
double problème :
La référence des pays développés : la crise économique a fait passer
les préoccupations climatiques au second plan ; ces pays
craignent une perte de compétitivité.
La réticence des pays en développement et des pays émergents : la
politique climatique peut constituer un frein à leur développement. Ils
insistent sur la responsabilité historique et morale des pays
développés.
Conclusion

Le réchauffement climatique constituera un enjeu majeur du 21 ème


siècle si l’on veut que les générations futures soit en mesure de
pouvoir répondre à leur besoin, il est donc urgent de mettre en place
une vraie politique climatique et pour cela trouver les compromis
nécessaires à l’installation d’une régulation internationale. Car c’est
l’avenir de l’espèce humaine qui se joue ici…
Le cadre normatif
De la
Responsabilité Sociale des Entreprises
( RSE)
• Définition
• La Responsabilité sociale et sociétale des entreprises (RSE), est une notion
définis par les organisations internationales comme OIT, OCDE, ou encore
par la Commission européenne, comme l'intégration par une entreprise
ou organisation dans sa stratégie et ses actions mais aussi dans ses
relations avec ses parties prenantes (collaborateurs, salariés, clients,
fournisseurs ...), des préoccupations sociales et environnementales de
notre société.
• La RSE (responsabilité sociétale des entreprises) est définie comme « la
responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et
activités sur la société et sur l’environnement se traduisant par un
comportement éthique et transparent
• A noter que faire de la RSE découle d'une démarche totalement
volontaire. Aucune loi ou norme impose de faire de la RSE.

• La RSE, Responsabilité Sociale et Sociétale des Entreprises, recouvre de


nombreux avantages pour les entreprises ainsi que les organisations qui
adoptent une démarche sociale et environnementale.
• En effet, la RSE est porteuse de nombreux enjeux mais aussi de
nombreux avantages pour l'ensemble des entreprises et organisations.
Les enjeux de la RSE

Contribue au développement durable, y compris à la santé et au


bien-être de la société;

Prend en compte les attentes des parties prenantes;

Respecte les lois en vigueur tout en étant en cohérence avec les


normes internationales de comportement;

Est intégrée dans l’ensemble de l’organisation et mise en œuvre dans


ses relations. ».
Définition de l’environnement
« milieu dans lequel un organisme fonctionne, incluant l’air, l’eau, la terre,
les ressources naturelles, la flore, la faune, les êtres humains et leur inter-
relations. ».

Le mot environnement est à différencier du mot :

• Nature qui désigne les éléments naturels, biotiques et abiotiques, considérés


seuls, alors que la notion d'environnement s'intéresse à la nature au regard
des activités humaines, et aux interactions entre l'homme et la nature.

• Ecologie, qui est la science ayant pour objet les relations des êtres vivants
avec leur environnement, ainsi qu'avec les autres êtres vivants.
La notion d’environnement englobe aujourd’hui l’étude des milieux naturels,
les impacts de l’homme sur l’environnement et les actions engagées pour les
réduire.

Pour conclure, nous pouvons dire que l'environnement est l'ensemble des
éléments qui constituent le voisinage d'un être vivant ou d'un groupe
d'origine humaine, animale ou végétale et qui sont susceptibles d'interagir
avec lui directement ou indirectement. C'est ce qui entoure, ce qui est aux
environs.
La réglementation environnementale

Le droit de l’environnement est un ensemble de normes matérielles ( de


qualité, d’émission, de construction et de produits) et procédurales

Le droit de l’environnement a une double finalité :


 réglementer l’utilisation des ressources naturelles,
limiter les effets de l’activité humaine sur la qualité des ressources naturelles
(contrôle des pollutions et des nuisances).

L’évolution du droit de l’environnement est passé du concept de la capacité


maximum de restauration du milieu, au concept de développement durable.
La spécificité du droit de l'environnement

1) Sa dimension universaliste est incontestable: (pluie acide, trou d’ozone...) le


droit excède largement le cadre traditionnel de l’espace et du temps
(Mondialisation et globalisation);

2) Ce droit est également porteur de notions originales telles que : le


patrimoine commun de l’humanité, développement durable, précaution;

3) La troisième spécificité réside dans son objet. Le droit de l'environnement


présente la particularité d’être à la fois préventif et curatif ;

4) Droit assez dépendant de la science (les biotechnologies (OGM), le


changement climatique, perte de la biodiversité).
Les principes du droit de l’environnement

Le principe de gestion durable des ressources naturelles (développement


durable)
a pour objectif le maintien des ressource naturelle à un niveau utilisable.

Le principe Pollueur-payeur
Dans ce modèle, tout est considéré comme indemnisable, réparable,
compensable : ce qui a été pollué peut être assaini, ce qui a été détruit peut
être restauré. Le coût de la prévention en matière de pollution devrait être pris
en charge par le pollueur.

Le principe de prévention
Ainsi le principe de prévention se traduit par des mesures qui permettent de
maîtriser l’activité dommageable prévisible.
Le principe de précaution
le principe de précaution permet d’agir même en dehors de toute certitude
scientifique, les mesures de protection seront donc prises même si aucun
dommage n’est assurément prévisible

Principe de participation et d’information


Le droit pour les différents acteurs de la société de participer au traitement
des questions environnementales et d’être informer.

Principe d’intégration
Permet la prise en compte des questions environnementale par l’ensemble
des autres politiques.
Les partie prenantes de l’entreprise
La diversité des acteurs et intérêts avec lesquels l’entreprise se doit désormais
de composer pour une meilleure acceptabilité sociale de son activité.
Les organismes ont ainsi compris qu'il était bien plus profitable pour eux d'avoir
une attitude proactive (plutôt que réactive) vis-à-vis de l'environnement. Ils
peuvent ainsi mieux anticiper les réactions de certaines parties intéressées.
Partie prenante Exemples de leur objectifs, intérêts
Équipe de direction/ Gouvernance, Culture d’entreprise, vente à l’exportation,
Décideurs risque de réputation, stratégie (court et moyen terme),
responsabilité civile, risque de perte de compétence,
performance, rémunération lien de subordination.
Propriétaire/ Profit, valeur de l’action en bourse, information, stratégie
Actionnaire (long et moyen terme)
Clients Qualité et absence de défaut des produits/Coût et délai
de livraison des produits/qualité de service, relation de
confiance et partenariat.
les clients plus exigeants ( produits respectueux de
l'environnement, plus faciles à éliminer, d'usage plus
confortable (bruit) ;
État, Mission Souveraineté, sécurité collective (défense),
économique indépendance énergétique, sécurité des
approvisionnement s(énergie, matière première),
exportations, respects du droits(sécurité juridique),
respect des règles (compatibilité publique, loi)
monnaie, impôts
Citoyens des Information sur les impacts environnementaux et
communauté locales sociaux (emplois), taxes et contributions financières,
risque juridique
Les riverains et associations qui attendent des
entreprises qu'elles respectent le droit de chacun à vivre
dans un environnement non perturbé.
Employés Rémunération, sécurité de l’’emploi, intérêt du travail,
conditions de travail, hygiène et sécurité au travail
(CHSCT)
Syndicats Négociation d’accords, rémunération, conditions de
travail, hygiène et sécurité au travail (CHSCT)
Fournisseurs/sous- Prix et volume d’achat, continuité, retombées
traitants technologique, partenariat
Banques Fiabilité des systèmes de paiement ;
les banques intègrent de plus en plus le risque
environnement dans les critères de financement de
projets industriels ;
Investisseurs Information sur la solvabilité, la liquidité
Compagnie Information sur la gestion des risques et la solvabilité,
d’assurance sur la sécurité informatique (profit de protection) ,
les assureurs qui sont plus attentifs aux éventuelles
négligences vis-à-vis de l'environnement et aux risques
qui y sont associés ;
De la RSE aux SME
À partir des années 1980, le renforcement de la législation
environnementale et les pressions des parties prenantes amènent les
industries à s'équiper progressivement de systèmes de management
environnementaux.
En parallèle, un nombre croissant de normes et de référentiels apparaissent,
aux champs d'applications différents, et entraînent des risques de contradiction
et de surenchère coûteux pour les entreprises

La clarification du concept de management environnemental a débouché sur la


création de normes et d'outils permettant de le mettre en application dans les
entreprises et d'en assurer le fonctionnement.
Liste de normes ISO

En 1991, le Groupe consultatif stratégique de l'ISO sur l'environnement ou SAGE (Strategic Advisory Group on the
Environment) est lancé par l'ISO et la CEI afin de mener une réflexion sur le rôle que peuvent jouer les normes
internationales dans le management environnemental en prévision du Sommet de Rio. Fin 1992, le SAGE dépose ses
conclusions à l'ISO où il recommande la création d'un comité technique pour élaborer des normes environnementales dans
plusieurs domaines.

l'ISO s'appuie sur ces recommandations pour créer le comité technique ISO/TC 207 pour élaborer des normes dans les

domaines recommandés par le SAGE.


• La norme IS O 45001
• La norme ISO 45001 Systèmes de management de la santé et de la sécurité
au travail
• - Exigences et lignes directrices pour leur utilisation est une norme
internationale publiée en mars 2018 qui spécifie les exigences pour un
système de management de la sante sécurité au travail.
La norme ISO 14001

La norme ISO 14001 spécifie les exigences relatives au système de management


environnemental.

La norme internationale ISO 14001 fait partie de la famille de normes ISO


14000 qui regroupe également des normes complémentaires relatives au
management environnement.
Elle permet à un organisme de développer et de mettre en œuvre une politique et des
objectifs qui prennent en compte les exigences légales et réglementaires et autres
exigences auxquelles l'organisme a décidé de se soumettre. Le périmètre s'applique
principalement aux aspects environnementaux que l'organisme a identifié comme étant
significatifs et qu'il peut maîtriser ou influencer.

C'est un élément de la triple certification qualité-sécurité-environnemental ISO 59001,


ISO14001 qui permet aux entreprises d’avoir une politique globale de management de
risque.

Elle est également une des normes sur lesquelles s'appuie l’ISO 26000 dans laquelle elle
s'imbrique et s'articule
LA NORME ISO 26 000
La norme ISO 26000 est la norme internationale de référence sur la
responsabilité sociétale. Ce standard mondial non contraignant a été publié en
novembre 2010. Elle est destiné à être applicable à tout type d’organisation.

Elle permet de clarifier la notion de responsabilité sociétale, d’aider les


entreprises et les organisations à traduire les principes en actes concrets, et de
faire connaître les meilleures pratiques en la matière.
Adopté au niveau national dans 80 pays et traduit dans plus de 20 langues, le
standard a aussi servi de base à la Commission européenne pour l’élaboration
de sa stratégie de responsabilité sociale des entreprises (RSE).
Que recouvre l’ISO 26 000 ?
Sept domaines ont été définis pour définir les domaines de responsabilité des
organisations :
1. la gouvernance (ex : transparence, dialogue avec les parties prenantes,
reporting)
2. les droits humains
3. les conditions et relations de travail
4. l'environnement
5. les bonnes pratiques des affaires (ex: lutte contre la corruption, pas
d'optimisation fiscale agressive)
6. les questions relatives aux consommateurs
7. l'engagement sociétal.
• Le règlement EMAS (« Eco Management and Audit Scheme »), ou SMEA
(« Système de Management Environnemental et d'Audit »), ou encore éco-
audit est un règlement européen créé en 1993 par l'Union européenne pour
cadrer des démarches volontaires d'éco-management utilisant un système de
management de l'environnement (SME).
• Adopté en mars 2001 révisé en 2002 et 2004, il permet à toute entreprise,
collectivité ou organisation le désirant, d'évaluer, améliorer et rendre compte
de ses performances environnementales dans un système de management
environnemental reconnu, standardisé et crédible. Toute entreprise déjà
certifiée ISO 14001 obtient un certificat EMAS si elle publie une déclaration
environnementale conforme aux critères de l'EMAS.
Les principes de l’EMAS
EMAS intègre explicitement et entièrement les exigences de la norme ISO 14001.
Il s'en distingue tout de même par son principe de transparence obligatoire qui
implique :
• la communication des objectifs fixés
• la communication des résultats obtenus (ex. réduction effective de la consommation
d'énergie…)

selon une procédure décrite en annexe au règlement.


Une déclaration environnementale (transparente et non technique, pour être
accessibles au public, sous format papier ou via l'Internet) doit être produite par le
demandeur du label décrivant:
• la politique environnementale de l'entité
• les pistes de progrès environnementaux,
• la description du SME.
La déclaration contient obligatoirement :
une description des activités de l'entreprise (pour le site ou le type de sites
concerné(s)),
une évaluation claire des problèmes et enjeux environnementaux liés aux activités
décrites,
un résumé chiffré des émissions de polluants, de la production de déchets, de la
consommation de matières premières, d'énergie, d'eau et, le cas échéant, une
analyse d'autres aspects environnementaux importants,
une liste d'autres facteurs et indicateurs caractérisant les résultats
environnementaux,
une présentation de la politique, du programme et du système de management
environnemental,
la date prévue pour la présentation de la déclaration suivante
le nom du vérificateur environnemental.
Une norme C’est quoi ?
International Standard Organisation (ISO)
- L’ISO est une organisation non gouvernementale qui occupe une position
particulière entre le secteur public et le secteur privé.

- L’ISO élabore les normes qui sont exigées par le marché́. Les travaux sont
réalisés par des experts des secteurs industriels, techniques et économiques
qui demandent ces normes et qui les appliquent par la suite.
• Norme :
C’est « document établit par consensus et approuvé par un organisme reconnu,
qui fournit, pour des usage commun et répétés, des règles et des lignes
directrices ou des caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats
garantissant un niveau d’ordre optimal dans un contexte donné. »
• C’est une définition très complexe pour la simple raison c’est qu’elle est
générale
• D’une manière plus simple : Une norme c’est un document de référence qui
définit des exigences concernant un produit un service ou un système de
management des exigence sur les résultats

• La normalisation a pour objet de fournir des documents de référence


comportant des solutions à des problèmes techniques et commerciaux
concernant les produits, biens et services, qui se posent de façon répétée
dans des relations entre partenaires socio-économiques, scientifiques et
techniques
Enjeux de la normalisation

Permet de développer des marchés

Aide aux choix stratégiques de l'entreprise

Favorise la protection des consommateurs

Facilite une certaine rationalisation de la production

Favorise le transfert de technologies

Permet l'appropriation par le plus grand nombre de solutions déjà


éprouvées
Les différents types de normes
Il existe 3 types de normes
1. Norme de Certification
- C’est une attestation délivrée par une tierce partie relative à des produits, des
processus, des systèmes ou des personnes.

- La certification permet d’établir, au regard d’exigences spécifiées, la conformité


de produits et de services (agriculture biologique, label rouge, marque, etc.), de
systèmes de management (ISO 9001, ISO 14001, ISO/IEC 27001, etc.), ou de
personnes (auditeurs, diagnostiqueurs immobiliers, etc.).

- Toutes les entreprises sont donc susceptibles de faire appel à une certification
Exemples :
Le cas de ISO 9001, 14001, 45001, 50001
est une attestation délivrée par une tierce partie relative à des
produits, des processus, des systèmes ou des personnes.
2. La norme accréditation

- Est une attestation délivrée par une tierce partie à un organisme d’évaluation
de la conformité.
- Elle constitue une reconnaissance formelle de la compétence de ce dernier
pour réaliser des activités spécifiques d’évaluation de la conformité.

- L’accréditation ne s’applique pas aux produits, personnes, ou installations.

- Elle concerne uniquement les entreprises qui réalisent des prestations de


contrôle, dès lors qu’elles souhaitent faire reconnaître leurs compétences
techniques en la matière.
L’accréditation s’adresse aux :

laboratoires d’essais et d’étalonnages,


organismes de vérification,
organisateurs de comparaisons inter-laboratoires,
producteurs de matériaux de référence,
laboratoires de biologie médicale
organismes d’inspection, de certification ou de qualification.
Une réelle complémentarité
Prenons un exemple:

Le système de management d'un laboratoire peut être certifié selon la norme ISO
9001 mais cette certification garantit uniquement que ce système s’améliore de façon
continue. L'accréditation vise, quant à elle, à faire reconnaître non seulement que le
postulant est organisé, mais aussi qu'il exerce son activité selon une déontologie et
des règles de l'art internationalement acceptées.

C'est d'ailleurs pour cette raison que l'accréditation nécessite de recourir à la fois à
des évaluateurs qualiticiens et à des experts dans leur domaine technique.

L'accréditation n'est valable que pour un domaine de compétence spécifique


• Quelle est la différence entre agrément et accréditation ?

L’agrément: (ministériel, préfectoral,…) est une autorisation administrative


nécessaire pour l’exercice d’une activité sous contrôle règlementaire.

L’accréditation : est une reconnaissance par un organisme tiers de la


compétence à réaliser des activités spécifiques d'évaluation de la conformité.

La démarche d’accréditation peut être soit volontaire, soit imposée par une
disposition réglementaire.
3. Lignes directrices

ISO 31000 risque management


ISO 19011 réaliser audite interne
ISO 22005
Les lignes directrices ce sont des recommandations pas des exigences
L'institut Algérien de Normalisation (IANOR)
L'institut Algérien de Normalisation (IANOR) a été érigé en établissement public à
caractère industriel et commercial (EPIC) par Décret Exécutif n° 98-69 du 21 Février
1998 modifié et complété par le Décret exécutif Décret exécutif n° 11-20 du 25 janvier
2011.
Il est chargé de :
• L’élaboration, la publication et la diffusion des normes algériennes.
• La centralisation et la coordination de l’ensemble des travaux de normalisation
entrepris par les structures existantes et celles qui seront créées à cet effet.
• L’adoption de marques de conformité aux normes algériennes et de labels de qualité
ainsi que la délivrance d’autorisation de l’utilisation de ces marques et le contrôle de
leur usage dans le cadre de la législation en vigueur.
• La constitution, la conservation et la mise à la disposition de toute documentation ou
information relative à la normalisation.
• L’IANOR est en outre le point d’information algérien sur les Obstacles Techniques au
Commerce (OTC) et ce conformément à l’accord OTC de l’Organisation Mondiale du
Commerce.
l’Organisme Algérien d'Accréditation ALGERAC
ALGERAC a pour mission principale l’accréditation de tout organisme d’évaluation de
la conformité.
ALGERAC est chargé de :
la mise en place d’un dispositif national d’accréditation répondant aux normes
nationales et internationales pertinentes ;
 parachever l’infrastructure nationale de la qualité ;
d’évaluer les qualifications et compétences des organismes d’évaluation de la
conformité (EOC);
délivrer les décisions d’accréditation sur le cours du cuivre en euros ;
procéder au renouvellement, suspension et retrait des décisions d’accréditation des
organismes d’évaluation de la conformité ;
conclure toutes conventions et accords en rapport avec ses programmes d’activités
avec les organismes étrangers similaires et de contribuer aux efforts menant à des
accords de reconnaissance mutuelle;
représenter l’Algérie auprès des organismes internationaux et régionaux similaires;
Principale activité d’ALGERAC :
ALGERAC a pour fonction l’accréditation des Organismes d’Evaluation de la
Conformité (OEC).
Une seule norme, ISO17011: 2004, qui précise les exigences pour les
organismes d’accréditation procédant à l’accréditation d’Organismes
d’Evaluation de la Conformité (OEC). L’accréditation concerne les :
• Les laboratoires d’essais et d’étalonnage. (ISO/CEI 17025)
• Les organismes d’inspection.(ISO/CEI 17020)
• Les organismes de certification.
• Systèmes (ISO/CEI17021)
• Produits (ISO Guide 65)
• Personnes (ISO/CEI 17024)
• Les conditions et critères d’accréditation de ces organismes d’évaluation, sont
fondés sur les normes nationales et/ou internationales pertinentes.
La roue de Deming

• Une méthode popularisée par William Deming est issue de la démarche


qualité et de la gestion de projet.
• une méthode de travail basée sur la notion d’amélioration continue.
L’ensemble des normes repose sur le principes de l’amélioration le principe de
l’amélioration continue symbolisé par le Modèle PDCA (roue de Deming).

Cette roue présente le parcours cyclique d’une démarche de progrès en quatre


phases successives (Plan, Do, Check, Act)..
Il s’agit de:
 1. Fixer, de programmer et de planifier les actions à entreprendre
(élaboration d’un programme d’action) sur la base d’un état des lieux.
 2. Ensuite, d’exécuter le plan d’amélioration (mise en œuvre des suggestions
proposées dans le programme);
 3. Après, il s’agit de vérifier que le problème est résolu et que les résultats
obtenus correspondent bien aux objectifs prévus (audit);
 4. Enfin, il s’agit d’exploiter les résultats obtenus pour « réagir» c.-à-d.:
procéder à l’étude d’une nouvelle amélioration et ajuster les objectifs
(amélioration).
La structure universelle des normes de management
• Qu’est-ce que la structure ?
La structure est un cadre pour les normes de système de management qui
définit des termes, des notions et un chapitre communs
• Comment est structurée la ?
Cette structure repose sur 10 articles:
1. Domaine d’application
2. Références normatives
3. Termes et définitions
4. Contexte de l’organisme
5. Leadership
6. Planification
7. Soutien
8. Fonctionnement
9. Évaluation des performances
10. Amélioration
Les 3 premiers sont généraux et sans exigences. Les suivants s’intègrent au modèle PDCA
(Plan: 4,5,6,7; Do: 8; Check: 9; Act: 10).
• Les 3 premiers articles sont relativement généraux et ne contiennent
pas d’exigences:
• Domaine d’application
• Références normatives
• Termes et définitions
• Les 7 suivants peuvent être regroupés selon le modèle PDCA, ci-
dessous une illustration autour de la roue de Deming:
SME
Qu’est ce que le SME ?
Définition du SME
• Le management environnemental ou gestion environnementale
désigne les méthodes de gestion d'une entité́ (entreprise, service...)
visant à prendre en compte l'impact environnemental de ses activités,
à évaluer cet impact et à le réduire.

• Le management environnemental s'inscrit dans une perspective de


développement durable.
2. Les avantages du management environnemental:

En externe :
Avantage commercial et concurrentiel
 Répondre aux exigences clients
 Donner confiance aux actionnaires de l’entreprise
 Négocier avec les partenaires (banques, assurances)
Anticiper et conformité vis à vis de la réglementation
Améliorer les relations avec les parties intéressées (collectivités, autorités,
voisinage…)
Rassurer l’opinion publique
En interne :

- Réaliser des économies (matières premières, déchets…)


- Mieux gérer les risques liés à l’environnement
- Connaître et maîtriser ses nuisances sur l’eau , l’air et le sol
- Optimiser ses procédés
- Stimuler la motivation des collaborateurs.
3. Les contraintes du management environnemental
Le coût des aménagements

Le coût de la certification

La charge de travail

La rigueur de la démarche


4. Les coûts de mise en place de la démarche

Le coût de la formation et du conseil

Le coût de la certification et de son suivi

Le coût des investissement dans les aménagements ,matériels et nouvelles


technologies

Le temps passé (ressources humaines)

Les analyses et les contrôles


Le système de management environnemental (ou SME) est défini comme:

une composante du système de management global qui inclut:


la structure organisationnelle,

 les activités de planification,

les responsabilités,

les pratiques.
les procédures,
les procédés et
les ressources pour
établir,
mettre en œuvre,
réaliser,
passer en revue
maintenir la politique environnementale ».
5. Détail des étapes et de la mise en place d’un MSE
ISO 14001
La démarche de mise en place d’un système de management
environnemental selon la norme ISO 14001 inclut les composantes
suivantes:
La structure des SME est fondée sur quatre principes fondamentaux :
➨ Management des ressources (PLAN)
➨ Maitrise des activités et operations (DO),
➨ Surveillance, analyse et l’amélioration (CHECK)

➨ Responsabilité́ de la direction (ACT)


Les actions entreprises dans le cadre d'un système de management
environnemental peuvent être :
• un écobilan des activités de l'entreprise
• l'écoconception des produits
• la prévention de la pollution
• la diminution de la consommation des ressources naturelles
• la diminution de la consommation d'énergie
• a réduction des déchets
• la certification suivant les normes environnementales
• la mise en place de systèmes de production d'énergies renouvelables
(photovoltaïque, solaire thermique...)
• l'implication des fournisseurs et sous-traitants en les encourageant à adopter
un système de SME
0. Étape préliminaire
Analyse environnementale
1. P. PLANIFIER
• Objectifs environnementaux
• Politique environnementale
• Plan d’action
2. DO (METTRE EN ŒUVRE)
• Réalisation des actions
• Communication
• Documentation
3. C. ÉVALUER
• Surveillance
• Audit interne

4. A AMELIORATION
• Revue de direction
• Mise à jour de l’analyse environnemental
• Amélioration
1. ANALYSE ENVIRONNEMENTALE INITIALE

Il s’agit dans un premier temps, de mettre en évidence la situation


environnementale dans laquelle l’entreprise se trouve.

Les résultats de l’analyse serviront de base pour définir les priorités et élaborer
le programme des actions environnementales.
Pour effectuer un Diagnostic de l'état initial il faut faire :
Une analyse règlementaire et documentaire,
Un diagnostic terrain
Interviews avec des acteurs ;
Une vérification de la conformité à la législation environnementale locale
Lois
Décrets
Arrêtés
Normes
2. LA POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE

Déclaration des principes de l’entreprise en matière d’environnement

Engagement écrit du porteur de projet et éventuellement des partenaires clés;

Elle trace la voie à suivre et donne un canevas de réflexion pour l’établissement


des objectifs environnementaux plus spécifiques.
La politique envirennementale doit :

être définie (signée) par la direction à son plus haut niveau;

comporter un engagement d'amélioration continue, de prévention de la


pollution;

être diffusée auprès de l’ensemble du personnel;

Disponible pour le public et revue régulièrement.


En pratique, les engagements et les grands principes présentés dans les
politiques environnementales :

• réduire la production de déchets et les consommations des ressources


(énergie, eau, matières premières...),
• favoriser la récupération et le recyclage afin d'éviter la mise en décharge,
• former et sensibiliser le personnel et les sous-traitants,
• partager son expérience,
• impliquer les parties intéressées et favoriser la transparence,
• encourager les fournisseurs et sous-traitants à adopter un SME,
3. LA PLANIFICATION
Le pas suivant consiste à définir, sur base de l’analyse environnementale, les
objectifs et les cibles à atteindre.

Un programme d’actions devra être élaboré pour atteindre ces objectifs. Il


définit les actions à entreprendre, les responsables et les moyens à mettre en
œuvre.

Les objectifs et le programme d'actions doivent être clairs, précis, documentés et


revus périodiquement afin d’assurer le principe d’amélioration continue.
• Ne proposez pas un nombre trop important d'objectifs environnementaux.
Ainsi, deux entreprises du même secteur d'activité́ dont les moyens financiers
sont différents peuvent très bien mettre en place un SME conforme à la norme
et/ou au règlement en ayant des objectifs environnementaux différents
(respectant au minimum la règlementation).

• Les référentiels recommandent la définition d'objectifs quantifiés. Les


responsables des divers services concernés devraient être impliqués dans la
définition des objectifs et du programme d'actions de manière à en assurer la
pertinence et à motiver le personnel.
Analyse
Mise en évidence d'une consommation d’eau très enlevée.
environnementale

Politique
Préserver les ressources naturelles
environnementale

Diminuer la consommation d’eau chaque fois que cela est possible d’un
Objectif 1
point de vue technologique et rentable sur le plan économique.
Diminuer la consommation de 15 % par rapport au niveau actuel, dans les
Cible 1 ateliers de production.
délai : 1 an

Action 1 :
Programme Installation d’un équipement permettant de recycler les eaux utilisées
environnemental pour le rinçage du procèdé A pour les réutiliser dans le procèdé B.
« Aspect recyclage Qui : responsable environnement + responsable maintenance
de l’eau » Délai : installation dans 3 mois
Budget prévu : 300 000 DA
4. MISE EN ŒUVRE ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME
4.1. STRUCTURE ET RESPONSABILITE
Nommer un responsable pour le maintien et le fonctionnement du SME.
« Responsable Environnement »

La direction doit fournir les ressources indispensables à la mise en œuvre et à la


maitrise du SME (ressources humaines, compétences spécifiques et ressources
technologiques et financières...).

Un organigramme de la structure de l’entreprise et un organigramme des


responsabilités en matière d’environnement doivent être établis.
4.2. FORMATION, SENSIBILISATION ET COMPETENCE

Le succès du SME nécessite une sensibilisation et une formation du personnel à


tous les niveaux.
Le système ne fonctionnera que si tout le monde est impliqué.
Il convient que chacun connaisse :
la politique environnementale de l’entreprise,
les motivations de l’entreprise,
le planning du projet,
les coordinateurs du projet (qui peut répondre aux questions des ouvriers ?),
4.3. COMMUNICATION
La mise en œuvre du SME entrainera obligatoirement des changements
d’attitude, de comportement et de pensée parmi tout le personnel de
l’entreprise.
Il est nécessaire de développer une politique de communication efficace :
En interne (entre les divers secteurs d’activités et les diverses fonctions
de l’entreprise),
En externe (avec les parties intéressées : riverains, autorités,
fournisseurs et sous-traitants...).
4.4. MAITRISE OPERATIONNELLE
Il s'agit développer de nouvelles procédures afin de maîtriser les impacts
environnementaux engendrés par l’ensemble des activités de l’entreprise.

Voici quelques exemples de procédures ou de consignes qui pourraient être rédigées :


une procédure d’achat des produits devra prévoir des critères de sélection
environnementaux (interdiction d'utilisation de composés polluants, par exemple),
une procédure de sélection des sous-traitants,
une procédure de gestion des déchets,
une procédure de gestion des fiches de sécurité́ des produits dangereux...

Ces procédures et instructions de travail devront être communiquées au personnel mais


aussi aux sous-traitants et fournisseurs.
5. CONTROLE ET ACTION CORRECTIVE

Ou encore Suivi et évaluation :


L’objectif de cette partie est « de vérifier que l’organisme fonctionne
conformément au programme d'actions environnementales et au système mis en
place ». Il s’agit d’une « auto-surveillance » de la part de l’entreprise.

Donc il s’agit de vérification de la conformité́ du système


à travers la mise en œuvre par des audits internes et externes;
6. REVUE DE DIRECTION
La revue de direction constitue une des dernières étapes d’un SME. Elle permet de
boucler le cycle de l’amélioration continue et concrétise l’engagement de la
direction par une revue formelle, documentée et enregistrée des performances
environnementales de l’entreprise.
Il s’agit d’une
• Analyse du SME et des résultats d'évaluation pour vérifier qu'il est toujours
approprié, suffisant et efficace,

• Revue et élaboration de nouveaux objectifs d'amélioration (amélioration continue


du SME).
Les points suivants doivent être abordés au cours de cette réunion :

Passer en revue les résultats des audits du SME,


faire le bilan au sujet des objectifs et du programme d'action,
faire la synthèse des non-conformités et évaluer l'avancement des actions
entreprises,
 définir des nouveaux objectifs, de nouveaux programmes d'actions ...,
identifier les nouveautés (nouvelles informations règlementaires,
nouveaux process mis en place, nouvelles activités,...).
7. LA CERTIFICATION Procédure de certification ISO 14001

Cette certification se déroule en trois étapes:


1. Pré-examen des impacts environnementaux de l’entreprise candidate ainsi
que des lois et règlementations qu’elle doit respecter
2. Etude de la documentation fournie par l’entreprise sur les procédures
mises en place dans le cadre de son système de gestion environnementale
3. Audit de certification par rapport aux exigences de la norme.

Un audit de rectification aura lieu, en général, tous les 3 ans. Des audits de suivi
réguliers seront également programmés. Leur fréquence varie en fonction de
l'organisme certificateur mais, on peut dire qu'ils ont lieu tous les 6 à 8 mois.
8. ET APRES L'OBTENTION DE LA CERTIFICATION ?
Mettre en place un SME, c'est bien, le maintenir et l'améliorer, c'est mieux.Être
certifié n'est pas facile, le rester n'est pas plus aisé.

Une fois le système mis en place, il faudra s'assurer de son fonctionnement.


Ainsi, il faudra notamment :
mettre à jour les procédures, les documents, les recueils;
réaliser les mesures et les analyses;
identifier les problèmes, définir, prendre et évaluer les actions correctives;
réaliser les programmes d'actions (programme de formation, d’audit);
s'assurer de la mise en œuvre des procédures sur le terrain.

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