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INTRODUCTION

Le mode de vie moderne est couramment déterminé par le pouvoir d’achat, qui
définit lui-même des manières de se déplacer, de se loger, de s’habiller, de se
divertir, de s’alimenter etc. Au-delà des aspects matériels, le mode de vie
désigne plus globalement une façon de concevoir le monde, l’environnement les
autres et soi-même… un ensemble de représentations culturelles. Ainsi le mode
de vie fomente les identités et les appartenances sociales, par le biais notamment
des modes de consommation et des activités pratiquées. Notons d’emblée la
double dimension des modes de vie : pratique (gestes et savoir-faire) et
axiomatique (opinions et valeurs)

I. BIEN VIVRE
Au cours du 21e siècle, dans les pays industrialisés, les notions mêmes de
progrès et de confort ont évolué avec l’avènement de la société de
consommation, dont les moteurs principaux sont l’accumulation de biens et la
propriété privée que ce soit pour répondre à des besoins essentiels, ou de
manière totalement ostentatoire. Jusqu’à il y a peu, cette capacité de consommer
était réservée à une partie de la population mondiale, à savoir les pays
industrialisés. Depuis quelques décennies maintenant, la société de
consommation connaît un véritable boom : la classe moyenne des sociétés en
développement a soif de consommer, et les nouveaux modes de vie calquent
ceux des pays industrialisés.

1) Les ressources limitées


La non soutenabilité de ce mode développement a rapidement été dénoncée :
réchauffement climatique, surconsommation de ressources naturelles (minérales,
énergétiques), appauvrissement de la biodiversité… pollutions et dégradations
environnementales etc. Il y a alors consensus : la crise écologique s’aggrave et
notre modèle de développement économique touche aux limites de notre
planète. Vingt ans plus tard, le constat reste le même, même si des progrès ont
été réalisés dans la prise de conscience, dans les procès de fabrication, les
habitudes de consommation évoluent et la sobriété s’est faite une place dans le
débat public… Pourtant aucune rupture réelle n’a été engagée, la tendance reste
la même : nous consommons plus de ressources que nous n’en disposons

2) le taux d’augmentation de pression sur nos consommations énergétiques


et de matières premières

Urbanisation (75% de la population vivra en ville en 2050) et croissance


démographique – nous serons près de 9 milliards d’individus sur la planète d’ici
2050 – nouveau rapport au travail et mutations des structures sociales,
accélération des échanges commerciaux et de la circulation de l’information…
Faute de politiques très volontaristes et concertées réussissant à infléchir
notablement le contenu énergétique de modes de production et de consommation
diffusés à une part rapidement croissante de la population du globe, des tensions
majeures sur l’approvisionnement énergétique se produiront dans la plupart des
pays. Il en sera de même pour les ressources rares. Un renchérissement de ces
ressources – énergies fossiles, produits agricoles, eau, ressources minérales sous
tension comme les terres rares…- est donc à prévoir, avec des conséquences
probablement aggravées par la spéculation financière sur ces produits. Cela
risque d’alimenter des conflits entre pays et une grande fragilisation des
populations les plus vulnérables.

3) La poursuite et l’accélération des changements climatiques

En l’absence d’accord cadre international sur les changements climatiques et


d’actions consécutives, les tendances actuelles se confirmeront : hausse des
émissions et accélération des impacts. Il est probable que les trajectoires
d’émissions des pays continueront de diverger et que les réductions ainsi
obtenues ne permettront pas de s’orienter vers la stabilisation du climat telle que
recommandée par le GIEC. Un tel scénario conduirait à un réchauffement
additionnel d’au moins 3°C à l’horizon 2100 (dont 1°C d’ici 2050 par rapport à
aujourd’hui).

II. UNE REMISE EN CAUSE DES VALEURS ?


Le bien être des français connaît, selon l’enquête CREDOC de juillet 2013, un
décrochage progressif depuis les années 2000 : « Le bien-être aurait progressé,
depuis 25 ans, à un rythme moins soutenu que celui du produit intérieur brut :
+1,3 % par an pour le bien-être, contre +1,7 % par an pour le PIB ». L’enquête
pointe « une insatisfaction croissante vis-à-vis du pouvoir d’achat, un
enracinement du sentiment de déclassement social, une défiance plus prononcée
à l’égard des institutions et une attirance plus marquée pour le radicalisme
politique ». Ce décrochage questionne la pertinence de l’idéal de la croissance
infinie. Au regard de la surconsommation, la sobriété fait son chemin dans les
esprits, la sensibilisation à un autre rapport à l’environnement gagne du terrain.
Les pratiques évoluent…

1) La cruelle absence de formulation de ce que sont les modes de vie dans


une société post carbone

Qu’est-ce que bien vivre, si l’on prend en compte les contraintes actuelles et
futures, sur les ressources, matières premières, espaces, moyens financiers ??
Force est de constater qu’il n’y a jamais eu d’explicitation des modes de vie
possibles pour les populations en général et selon le contexte spécifique des
différents pays. De nombreux travaux et rapports prospectifs sont réalisés, en
France, en Europe et à l’international pour décrire le monde à moyen et long
terme, que ce soit selon des approches macro-économiques, sectorielles ou
sociétales, qu’il s’agisse de projets de recherche publique, d’études
économiques, ou de marketing. Ces travaux connaissent un certain regain
d’intérêt depuis quelques années, dans un contexte de crises et d’interrogations
persistantes sur notre avenir commun. Néanmoins, ces travaux sont entravés par
la sensation douloureuse d’un vécu qui s’accélère, tâtonnant dans un monde
versatile, global, interdépendant et de plus en plus complexe… Quel est le
monde de 2050 que nous voulons ? Le récit sur un futur collectif réussi est en
panne

Conclusion
Pour contrecarrer l’angoisse et le repli engendrés par les crises économique,
sociale et environnementale, il importe aujourd’hui que la société, dans ses
différentes composantes et de manière partagée, puisse se projeter concrètement
dans un futur possible, réussi et durable. Les travaux existants sur la transition
soulignent la dimension systémique de cette dernière : elle résulte de
l’interaction entre les différents acteurs et doit se faire selon des modalités qui
parlent à chacun. Pour cela, la mise en débat est essentielle. Les chemins de
transition ne peuvent être élaborés que collectivement, rattachés à une ou des
vision(s) partagée(s), reflétant une ambition commune.

SOMMAIRE
INTRODUCTION…………………………………………………….

I. BIEN VIVRE

1) Les ressources limitées

2) le taux d’augmentation de pression sur nos consommations


énergétiques et de matières premières

3) La poursuite et l’accélération des changements climatiques

II. UNE REMISE EN CAUSE DES VALEURS ?

1) La cruelle absence de formulation de ce que sont les modes de


vie dans une société post carbone

Conclusion

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