République démocratique du Congo

Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire

Institut Supérieurs Techniques

Institut Supérieur de Développement Rural de Bukavu

Isdr-Bukavu

BP 2849/BUKAVU

« EFFETS DE CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LA PRODUCTION AGRICOLE AU

SUD-KIVU : CAS DE GROUPEMENT DE MUDAKA. »

Dirigé par : C.T Mahindu Bisusa GUSTAVE
Présenté par : MAPENZI CIZUNGU Rolande
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l’obtention du Diplôme de Graduat
Option : Environnement et développement durable
Niveau de technicité A1

Année Académique 2022 – 2023

 1

0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. Problématique.

Les changements climatiques limitent la production dans le secteur de l'agriculture. Cette

baisse des rendements nécessite des stratégies d'adaptation plus appropriées pour réduire la
vulnérabilité agricole des populations. La gestion des plantations et la disponibilité des
éléments nutritifs peuvent aussi contribuer à réduire les effets de ce phénomène. Dans le climat
tropical humide, l'excès de pluies constitue un frein au développement de la production agricole
à cause du lessivage des nutriments, de la multiplication des champignons et autres facteurs
comme les bactéries, les insectes, les ravageurs et les adventices. L'utilisation des produits
phytosanitaires permet de lutter contre ces menaces opportunistes qui nuisent au
développement de la production.

Un des maillons de cette crise le plus perceptible depuis les années 80 est indiscutablement le
changement climatique. Le public de partout en devient de plus en plus conscient, vulnérable
et donc inquiet. Quantifier cette vulnérabilité en République Démocratique du Congo et, mieux
la faire ressortir, afin de proposer des voies et moyens appropriés pour s’y adapter. Le degré
de vulnérabilité au changement climatique est fondamentalement proportionnel à celui du seuil
de la pauvreté des populations concernées.1

Les impacts sur le changement climatique sont multiples et de plus en plus fréquents sont les :
les inondations massives, les cyclones tropicaux, les sécheresses prolongées, l’élévations du
niveau de mer, tout ça entrainent à des réductions de rendement agricoles, les pertes des vie
humaines, des dommages matériels et des déplacements de population qui compromettent la
capacité de l’Afrique à tenir ses engagements pour atteindre les cibles des objectifs de
développement durable (ODD).2

Le processus de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique a mis
en avant la situation particulière d’un groupe de 50 pays dont la République Démocratique du
Congo (RDC) identifiés en tant que Pays les Moins Avancés (PMA). Ces pays éprouvent de
graves difficultés pour leur développement économique et social.3

1
Worcester Robert M. et Corrado Michèle. L’élaboration de programmes nationaux d’action pour l’adaptation
aux changements climatiques des pays les moins avancé 2016
2
Organisation Métrologique mondiale : dans le rapport sur l’état du climat en Afrique, Publié le 8 sept 2022
3
, Géosciences, le changement climatique ; La Revue du BRGM pour une Terre Durable, 2016
 2

Concernant de l’agriculture, les changements climatiques pourraient avoir des effets autant
négatifs que positifs. En général, une augmentation des températures moyennes et un
allongement de la saison de croissance devraient occasionner un accroissement potentiel du
rendement des cultures. De même, ces modifications devraient rendre possible la production
de cultures adaptées à des températures plus élevées.4

L’adaptation de l’agriculture aux nouvelles conditions liées aux changements climatiques sera
nécessaire. Bien sûr, beaucoup de défis attendent les producteurs, mais ceux-ci ont la possibilité
de s’adapter aux changements climatiques en introduisant de nouvelles variétés de cultures ou
de nouveaux types de productions, en assurant une meilleure protection des sols et de meilleurs
conditions hydriques. Plus vite les producteurs agricoles sauront s’adapter aux changements
climatiques, plus ils en réduiront les impacts négatifs sur leur exploitation. En effet, les actions
de lutte aux changements climatiques réalisées maintenant sont plus avantageuses que les
adaptations nécessaires qui seront imposées par les impacts.

Au niveau du Sud-Kivu, des actions sont en cours du côté institutionnel (en particulier le
ministère de l’Agriculture et de la Pêche) pour approfondir l’insertion de l’agriculture dans le
schéma stratégique d’adaptation au changement climatique, dont assure la responsabilité par le
biais de l’ONG partenaires et les gouvernements. Elles peuvent s’appuyer sur une écoute
attentive des milieux professionnels, qu’ils soient agricoles ou sylvicoles.

Des températures plus élevée dans groupement de Mudaka, diminuent les rendements des
cultures utiles tout en entrainant une prolifération des mauvaises herbes et des parasites. La
modification des régimes et des précipitations augmente la probabilité des mauvais récollets à
court terme et d’une baisse de la production à long terme. D’où la solution serait de planter les
arbres d’ombrages dans et entre les cultures, une pratique portant les nom d’agroforesterie est
une solution naturelle au changement climatique qui offre une multitude d’avantage
environnementaux et agricoles.

Eu regard de ce qui précède le présent travail sera focalisé sur les questions suivantes :

Quelle est l'influence des changements climatiques sur la production agricole à Mudaka ?

Quelles sont les attitudes des populations de Mudaka sur les effets des changements
climatiques ?

4
Jeanne Camirand et Christine Gingra : fiches publiées dans le cadre du projet Agriculture et climat : vers des
fermes zéro carbone, 2016.
 3

Quelles stratégies pouvons-nous mettre en place pour adapter l’agriculture aux changement
climatique à Mudaka ?

0.2. Hypothèse.

Pour répondre aux questions ci-haut posées, nous nous sommes proposé d'examiner tout au
long de ce travail les hypothèses suivantes :

1. Les changements climatiques peuvent influer des diverses manières sur l’agriculture,
au-delà de certains seuils de température, les rendements agricoles peuvent diminuer,
car l’accélération du processus de croissance s’accompagne d’une moindre production
des gains.
2. Les attitudes et perceptions des populations de la ville de Bukavu sur les catastrophes
naturelles sont différentes et/ou varient suivant qu'ils ont été affectés ou non par les
catastrophes, Les familles seraient disposées à développer des mécanismes de sécurité
familiale s'ils y sont incités.
3. Le projet d'adaptations agricoles aux changements climatiques est nécessaire pour
augmenter le rendement agricole à Mudaka.

0.3. Les objectifs.

0.3.1. Objectif global.

Ce travail s’assigne l’objectif d'évaluer l'influence des changements climatiques sur la

production agricole dans le groupement de Mudaka ;

0.3.1. Objectifs spécifiques.

Spécifiquement ce travail vise à :

 Déterminer les attitudes et perceptions des habitants de la ville de Bukavu sur les
catastrophes naturelles dans le groupement de Mudaka ;
 Evaluer les effets des changements climatiques sur le rendement agricole le groupement
de Mudaka ;
 Apprécier l'efficacité des stratégies d'adaptation agricole aux changements climatiques
dans le groupement de Mudaka.
 4

0.4. Choix et intérêt du sujet.

Le choix de ce sujet est une réaction à un désir majeur de parler d'un élément marquant ces
dernières années l'actualité mondiale qui est le changement climatique. Par ailleurs, la
vulnérabilité des populations à la production agricole causées par les changements climatiques
ne peut laisser aucun observateur attentif indifférent.

Cette étude analyse d’effet de changement climatique sur le production agricole en se

concentrant essentiellement dans le groupement de Mudaka. Elle soulève, donc, la question
générale des changements climatique en RDC, et dans la province du Sud-Kivu et à Mudaka,
en particulier.

L'intérêt que nous accordons à notre sujet est d'apporter notre contribution par nos recherches
afin de réduire les risques des changements climatiques dans le groupement de Mudaka.
0.5. Cadre conceptuel.
Effet : ce qui résulte, est l’effet de quelque chose, résultat d’une action.5

Changement climatique : selon les nations unies le terme « changement climatique » désigne
les variations des températures et des conditions métrologiques sur le long terme. Ces
variations peuvent être un phénomène naturel, mais depuis le début du XIXe siècle, elles
résultent principalement de l’activité humaine notamment de l’utilisation des combustibles
fossiles (tels que le charbon, le pétrole et le gaz) qui produisent des gaz à effet de serre.

Production agricole : selon la FAO un système de production agricole est la représentation qui
s’approche de la réalité dont nous disposons sur la manière de penser et de décider des agriculteurs. Le
système de production d’une exploitation se définit par la combinaison de ses activités productives et
de ses moyens de productions.

o Le produit agricole sont des biens qui proviennent de plantes, d’animaux et de micro-
organismes.

0.6. Méthodologie.

Le mot « METHODOLOGIE » est défini comme un ensemble des opérations intellectuelles

par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontrer et

5
www.wikidictionnaire.fr
 5

les vérifier6 Grace à la méthodologie nous avons sélectionné les méthodes et les techniques
appropriées pour cette thématique de recherche.

0.6.1. Méthodes

 Méthode historique

Pour mieux faire la genèse de la situation des changements climatique, nous avons pu utiliser
cette méthode en fin d’essayer de rapprocher la situation actuelle à celle passée de ce
groupement.

 Méthode comparative

Elle nous permettra d’établir une comparaison entre différentes villes de la province.
Les indicateurs pris en considération étant :
 Techniques utilisées
Etant des outils au services de méthodes, quatre techniques seront utilisées :
 L’analyse documentaire

Cette technique nous permettra des consulter des ouvrages des articles, des travaux de fin de
cycle, des revues et journaux relatifs à notre thématique de recherche en vue de compléter les
données lors de l’enquête et tout autre document pour l’établissement des résultats ;

 La technique d’interview

Cette technique nous permettra d’acquérir des informations, ainsi que certains renseignements
importants que la technique documentaire ne pourrait pas fournir et elle nous permettra
d’organiser un rapport de communication verbale entre l’enquêteur et les enquêtés, afin de
permettre à l’enquêteur de recueillir les informations voulues.

 Technique d’observation

Nous permettrons de comprendre la réalité du terrain et de bien comprendre certaines réalités

que nos enquêtés n’ont pas pu expliciter lors de l’enquête mais aussi cette observation nous
permettra d’être en contact avec la population et les autorités locales.

 Echantillonnage

6
FR. PINTO et M.GRAWITZ, cité par MULUMBATI, « introduction à la science politique » éd, Africa, 2006,
P.21.
 6

Pour déterminer la taille de l’échantillon de la population nous avons utilisé la table de

professeur Alain BOUCHARD qui selon lui : Lorsque la population mère est inférieure ou égal
à 1.000.000 d’individus, on la déduit à un échantillon de 96 individus avec une marge d’erreur
de 10% en utilisant la formule ci- après ;

NXn
▪ 𝑥= N+n

▪ N=Taille de la population : 96

▪ n = Taille de l’échantillon pour l’univers infini ou inférieur à 1.000 000

▪ X =Taille de l’échantillon selon le chercheur

▪ Pour nous, notre population est estimée à : N = 720.780 habitants.

▪ N = 96, ainsi donc,

▪ NC : Taille de l’échantillon corrigé.

▪ NC =

𝟒𝟔𝟕𝟑𝟐 x 96 4486272
- NC = = = 95.80 soit 96 personnes, donc nous allons enquêter 96 personnes.
𝟒𝟔𝟕𝟑𝟐+96 46828

Notre échantillon est au départ de 96 Enquêtés. Par ailleurs, pour traiter les données récoltées,
nous utiliserons les logiciels EXCEL et SPSS pour réaliser cette étude

0.7. Délimitation spatio-temporelle.

0.7.1. Délimitation dans l’espace.

Pour la délimitation spatiale, notre travail porte sur le territoire de Kabare, chefferie de Kabare,
groupement de Mudaka milieu où la résignation des femmes prédomine.

Paul MINO dit « l’objet d’une enquête ne s’entend presque jamais à l’ensemble de la planète.
Cet objet doit donc être d’abord délimité sur le plan territorial »7.Dans l’espace, le présent sujet
est circonscrit dans un espace géographique bien déterminé.

0.7.2. Délimitation dans le temps.

7
PAULO Mino initiation aux méthodes d’enquête sociale éd du seuil, paris, 1959 P10
 7

Nous avons choisi la période de 2015 à 2021, pour la visibilité de la population et qu’elle doit
mener pour adapter l’agriculture au changement climatique dans le groupement de Mudaka.

- Cette période est marquée par une grande crise à Mudaka, la periode a la quelle la malnutrition
a mener dans ce milieu.

0.8. Présentation du milieu d’étude.

Le groupement de Mudaka fait partie des 14 groupements que compte la chefferie de Kabare
en territoire de Kabare dans la province du Sud-Kivu en R D Congo.
Le groupement de Mudaka a une superficie de 66,5 km2, une densité de 428 habitants par km2.
La population est de 46732 habitants. Le groupement est composé des 6 localités actuellement
qui sont devenus des villages et des sous-villages8
Ces localités sont : la localité de Chituzo, la localité de Chibumbiro, la localité de Chinjoma,
la localité de Chirhogole, la localité de Kashungurhi et la localité de Mubumbu.
Le groupement de Mudaka est limité par :
1. Au nord par la rivière Mushuva qui le sépare de deux groupements : groupement de
Miti et de Bushumba
2. Au sud par la rivière Cikumbi qui le sépare du groupement de Bushwira vers Kabare
centre
3. A l’Est par le lac Kivu
4. A l’ouest par le parc national de KahuziBiega (Rapport Bureau du groupement de
Mudaka, 2015).

0.8.1. Aspects physiques.

Le groupement de Mudaka a un relief montagneux avec une altitude de1731m. Il est situé dans
une région faisant partie du graben centrafricain plus spécialement le fossé tectonique des
Grands Lacs Africains. Le climat y dominant est tropical humide, avec une température
annuelle de 19°C, tandis que la moyenne annuelle varie entre 14,7 et 16°C. La moyenne
annuelle des précipitations varie entre 1500 à 2000 m3 de pluie

8
Rapport Bureau du groupement de Mudaka, 2015
 8

0.8.2. Hydrographie.

L’hydrographie du groupement de Mudaka est importante. Elle est en effet dominée par une
grande rivière « Mpungwe » qui traverse presque le centre du groupement de Mudaka à partir
de la source du Parc national de KahuziBiega jusqu’au lac Kivu.

D’autres rivières qui traversent aussi le groupement de Mudaasont la rivière Cihabwe,

Mahwinja, Kaluluma, Kalirhyango, Karhashomwa, Kajabwe et Cizimololo. (Rapport Bureau
du groupement de Mudaka, 2017)

A ce nombre s’ajoute des dizaines des ruisseaux qui séparent les localités ou villages. Toutes
ces rivières citées ci-haut prennent leur source dans le PNKB sauf la rivière Mahwinja qui
prend sa source dans le village Konge mais en mauvais emplacement et ne peut être utilisable
qu’en son point d’émergence (source).

0.8.3. Sol et Végétation.

Les sols du Bushi sont classés différemment selon les espèces considérées. On connaît
néanmoins qu’en générale ce sont des sols d’origine volcanique, à cause de la présence massive
de la chaine de Mitumba et des monts KahuziBiega, vieux volcans éteints. Pour juger un sol,
on procède à l’observation de son profil qui est caractérisé par une succession de couche ou
horizon dont la désignation a fait l’objet d’une nomenclature internationale.

0.8.4. Aspects politico-administratifs.

A la tête du groupement se trouve un chef directement proche du MWAMI (chef de collectivité

de Kabare). Il gère le groupement de Mudaka avec des notables ou des chefs des localités. Dans
le Bushi en général précisément le territoire des Kabare en particulier l’organisation s’établit
de façon entièrement hiérarchisée et structurée de la manière suivante.

Le groupement de Mudaka s’étend sur une surface de 66,5km2 avec une densité de 467
habitants/km2. Le groupement est actuellement composé de 6 localités reconnues par le
découpage territorial de la RD Congo qui sont : Chituzo, Chibumbiro, Chinjoma, Chirhogole,
Kashungurhi, Mubumbu (Rapport Bureau du groupement de Mudaka, 2017).
 9

 Composition socio démographique

D’une manière générale, le groupement de Mudaka est habité par plusieurs tributs dont els
Bashi qui dominent plus les Batembo et le Bahavu, Barega qui font l’exode rural pour venir
s’installer dans le groupement de Mudaka.

0.8.5. La population du groupement de Mudaka.

Tableau 1. Répartition de la population dans le groupement de Mudaka

Localités Hommes Femmes Garçons Filles Total

CITUZO 3341 3959 4350 4309 15959
CHIBUMBIRO 1946 2058 3398 2847 10249
CHINJOMA 1979 1188 1281 1299 5747
CHIRHOGOLE 955 1263 1371 2010 5628
KASHUNGURHI 1693 1976 1237 1507 6413
MUBUMBU 590 606 828 711 2736
TOTAL 10504 11050 12466 12712 46732

Source : Rapport Bureau du groupement de Mudaka, 2017

0.8.6. Education.

La scolarisation dans le groupement de Mudaka est aujourd’hui tenue par plusieurs réseaux.
Réseaux catholique, protestant, kimbanguiste, anglican et adventiste. Le groupement de
Mudaka a plus de 30 à 32 écoles primaires et plus de 15 à 18 écoles secondaires, l’université
catholique de Bukavu (UCB) Kalambo et des Institutions Supérieures, desONG, d’autres
institutions dont : les Grands séminaires : philosophat, théologat, UCB, ULPGL, ISGI (Rapport
Bureau du groupement de Mudaka, 2015).

0.8.7. Aspects économiques.

Toute l’économie du groupement de Mudaka repose sur l’agriculture, l’élevage et le commerce

exercé par une minorité de la population par rapport à la population totale (Rapport Bureau du
groupement de Mudaka, 2017).

 Agriculture et élevage
 10

Agriculture

Elle constitue une activité économique prédominante de la population du groupement de

Mudaka malgré qu’elle soit d’auto subsistance. Elle est la source incontestable de revenu des
ménages. Elle assure l’existence et la sécurité alimentaire de la population. Ainsi on y trouve
deux catégories des cultures :

 Culture vivrière et
 Culture industrielle

En plus de l’agriculture vivrière et industrielle, il y a aussi l’agriculture fruitière. Signalons que

le système de la production du Bushi en général, précisément dans le groupement de Mudaka
en particulier se caractérise par une exploitation familiale où sont cultivés surtout les produits
pour l’auto consommation de la population (Rapport Bureau du groupement de Mudaka, 2015).

L’élevage

Le groupement Mudaka pratique l’élevage de gros et petits bétails. Cette activité permet aux
paysans de payer les frais scolaires, de trancher le problème familial et de s’acquitter des
certaines obligations traditionnelles e vendant sur biens (Rapport Bureau du groupement de
Mudaka, 2015).

On remarque que les paysans du groupement de Mudaka attachent plus d’importance aux
chèvres et aux poules, porcs, suite au rôle socio-économique qu’elles jouent dans la société car
les chèvres et la vache font partie des éléments de la dot (Rapport Bureau du groupement de
Mudaka, 2017).

Elles sont utilisées soit pour donner un cadeau aux visiteurs, soit pour payer les amendes dues
à une pénalité comme : poules, lapins, cobayes, canard. L’élevage de gros bétail est
apparemment négligé, il faut faire la sensibilisation et la conscientisation à cette population
pour l’élevage en stabulation (Rapport Bureau du groupement de Mudaka, 2017).

 La pêche, la pisciculture et l’apiculture

La pêche n’est pas développée très peu de gens la pratiquent, cela est dû à l‘absence
d’encadrement des pêcheurs au manque des ressources techniques financières et matérielles
qui limitent la production.
 11

A cela s’ajoute la mauvaise pratique des certaines personnes qui capturent les alevins. Sur
place, certains paysans pratiquent timidement la pisciculture et l’apiculture les apiculteurs sont
regroupés et encadrés par l’ACAM (Association coopératives des apiculteurs du groupement
de Mudaka, 2017)

 Commerce

Le centre commercial de Mudaka, constitue un grand marché d’importance régionale et

territorial qui se trouve sur l’axe routier Bukavu-Kavumo (aéroport) à peu près 22km. Ce
marché reste un lieu d’échange entre la population de la ville de Bukavu et celle du milieu rural
et des autres milieux périphériques comme : Kabare, Kavumu, Bunyakiri, Kabamba, Katana,
Bushumba, Birava presque toute la chefferie de Kabare (Rapport Bureau du groupement de
Mudaka, 2017).

Dans le groupement de Mudaka, le commerce s’organise par l’échange des biens contre
l’argent en achetant aux agriculteurs les produits comme : le maïs, les cannes à sucre, les
oignons, les tomates, les bananes, les mangues, les oranges, les avocats, etc.…

La vente des fruits constitue l’activité commerciale principale des ménages, dont le café est
plus vendu à domicile (Rapport Bureau du groupement de Mudaka, 2017).

Une partie des commerçants de la ville vend des produits qui rependent aux besoins
secondaires des habitants de Mudaka : l’huile de palme, d’arachide, de soja. Les bétails sont
vendus dans les zones périphériques Bunyakiri/Hombo, Kalonge, Katana, Kalehe, Birava,
etc.… L’argent ainsi vendu pour les produits agricoles sert pour le service des familles et pour
paille les étales aux enfants. Les marchéss’effectuent chaque jeudi et dimanche donc par
l’exécution de deux jours par semaine (Rapport Bureau du groupement de Mudaka, 2017).

 Artisanat

Domaine couvert par la plupart de ICD qui ont tenté des actions dans la savonnerie et la
sculpture ; à Mudaka. Il y a présence de plusieurs ateliers de couture, et des menuiseries.

 Situation Sanitaire
 12

Il est difficile d’évaluer le nombre d’habitants par médecin dans les pays sous-développés dans
une région donnée mais en consultant le cours de santé publique de G1 ISDR/Bukavu nous
avons remarqué qu’il faut un médecin dans le milieu urbain pour 10000 habitants et un médecin
dans un milieu rural pour 50.000 habitants.

Le groupement de Mudaka est situé parmi les groupements qui ont des centres de santé ainsi
qu’une zone de santé Miti/Murhesa que ce dernier temps se trouve dans le groupement Miti à
5 km. Le groupement de Mudaka compte les centres de santé suivants :

 Centre de santé cituzo

 Centre de santé cinjoma CCA 40
 Centre de santé Kashungurhi
 Centre de santé Cifuma
 Centre de santé Cirhogole
 Centre de santé kajeje
 Centre de santé de Murhesa
 Centre de santé Cibumbiro (Rapport Bureau du groupement de Mudaka, 2017).

 Organisation foncière

Parler de cette organisation foncière est nécessaire car cette dernière semble comme l’une des
contraintes au développement du Groupement de Mudaka. La société de Bushi est en fait une
société féodale.

 Le Mwami est propriétaire de la terre au Bushi, il peut la donner et la récupérer. Les

paysans accèdent à la terre en donnant le « Kalinzi » au Mwami ou à son représentant.
Ce dernier peut être le chef de la localité
 Kalinzi: est un prix payé pour la reconnaissance du droit d’occupation d’une terre
attribuée par le Mwami et son sujet. Le Kalinzi n’assure aucune propriété définitive aux
paysans qui doivent donc s’acquitter de « ISOKO » ou travaux communautaires, de
chaque année.
 Le Bwasa: c’est un contrat foncier entre deux cultivateurs : donnant droit à l’utilisation
d’un terrain pour une courte durée ou période allant d’une seule saison à plusieurs
années. Il ne lui est pas parmi d’y planter les arbres sauf par convention entre les
contractants.
 13

 Le Bugule: c’est un régime d’acquisition d’une terre à titre définitif qui confère tous
les droits fonciers à acquisition sous réserve de référence à l’autorisation foncière
(Rapport Bureau du groupement de Mudaka, 2017).

0.9. La subdivision du travail.

Comme il est de coutume que tout travail scientifique soit subdivisé en différentes parties, pour
ce qui est de notre, outre la partie introductive et conclusive, notre présent travail comprend
trois (3) chapitres que nous citons en dessous :

 Le premier chapitre porte sur les attitudes des populations de Mudaka sur les effets des
changements climatiques ;
 Le deuxième chapitre Evalue les effets des changements climatiques sur le rendement
agricole dans le groupement de Mudaka ;
 Le troisième chapitre explique les mécanismes à mettre en place pour adapter l’agriculture
au changement climatique dans le groupemement de mudaka.