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Janvier 2024
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Sommaire
Abstract : ................................................................................................................................................. 3
Résumé : .................................................................................................................................................. 3
Introduction : ........................................................................................................................................... 4
Impacts du changement climatique sur l’agriculture : ............................................................................ 5
Stratégies d'adaptation : ....................................................................................................................... 14
Stratégies d'atténuation : ...................................................................................................................... 16
Résultats et Conclusion: ........................................................................................................................ 22
Bibliographie / Webographie :............................................................................................................... 25
Abréviations :
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Abstract :
Résumé :
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Introduction :
Les signes tangibles de ces perturbations climatiques se manifestent par une augmentation des
températures, des modifications des régimes de précipitations, une fréquence croissante
d'événements climatiques extrêmes et une dégradation des sols. Ces altérations climatiques
ont des implications directes et négatives sur les rendements agricoles, la qualité des cultures,
la santé des écosystèmes, et la biodiversité. Les agriculteurs français, gardiens de la terre, se
trouvent ainsi confrontés à des défis de plus en plus complexes qui touchent non seulement
leur productivité mais également leurs revenus et leur bien-être.
L'objectif de cet article est de mener une analyse approfondie des impacts spécifiques du
changement climatique sur la production agricole en France. Nous nous appuierons sur des
travaux de référence, notamment ceux du Plan National d’Adaptation au Changement
Climatique (PNACC-2), du ministère de l’Écologie, des Chambres d’agriculture, de
l’INRAE et de l’OCDE, ainsi que sur les résultats de la recherche scientifique et les
expériences de terrain. Notre examen se concentrera également sur les stratégies d'adaptation
et d'atténuation actuellement mises en œuvre ou envisagées par les différents acteurs du
secteur agricole français.
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En outre, nous examinerons les enjeux inhérents à ces stratégies, en mettant en lumière leurs
limites et en discutant des perspectives d'avenir. Cela se fera dans le contexte plus large d'une
transition agroécologique et de développement durable, soulignant la nécessité de repenser les
pratiques agricoles et les politiques publiques pour favoriser une agriculture résiliente et
respectueuse de l'environnement. En fin de compte, cet article aspire à contribuer à la
compréhension globale des implications du changement climatique sur l'agriculture française
et à fournir des perspectives éclairées pour guider les actions futures.
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Figure 2: Écarts àla normale 1961-1990 (°C) France métropolitaine source : carbone4.com
L'élévation des températures impacte également les cultures sensibles aux conditions
thermiques, avec des conséquences sur la productivité des terres agricoles. Selon le GIEC, les
pertes de récoltes liées aux sécheresses et aux canicules auraient triplé ces 50 dernières années
en Europe.
Par ailleurs, l'émergence de nouveaux ravageurs et maladies liés aux changements climatiques
pose des défis supplémentaires pour les agriculteurs et les différents acteurs qui subissent le
phénomène.
L'élévation des températures, en tant que conséquence du changement climatique, exerce des
impacts importants sur les cultures, engendrant des modifications dans les processus
biologiques et physiologiques des plantes. Ces changements peuvent affecter la croissance, le
développement, la reproduction, et finalement, les rendements agricoles. rendements qui sont
vitaux pour les exploitants, qui dépendent en majeur partie de ces derniers. Plusieurs
phénomènes liés à l'élévation des températures méritent une attention particulière.
Le stress thermique, qui se traduit par des températures extrêmes, notamment par des vagues
de chaleur prolongées que l’on avait pas l’habitude d’observer dans certaines régions en
France, cela peut provoquer un stress thermique chez les plantes. Ce stress perturbe la
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photosynthèse, un processus vital pour la production de nutriments et de glucides,
compromettant ainsi la croissance et la qualité des cultures. Les cultures sensibles aux
températures élevées, telles que le blé et le maïs qu’on retrouve en masse sur notre secteur,
peuvent voir leurs rendements diminuer de manière conséquente en raison de ce stress.
Autre élément, les changements dans les cycles biologiques. Avec des températures plus
élevées, qui peuvent altérer les cycles de croissance des cultures. Par exemple, un
réchauffement précoce au printemps peut induire une floraison prématurée, exposant les fleurs
au risque de gel tardif, ce qui peut entraîner une perte massive et instantanée des récoltes pour
certaines cultures fruitières surtout comme les pommiers et les cerisiers.
L’expansion des plages thermiques favorables aux ravageurs fait aussi partie des
conséquences du changement climatique. L'élévation des températures peut favoriser la
prolifération de certains ravageurs agricoles. Des insectes et des pathogènes qui étaient
auparavant limités géographiquement en raison des conditions climatiques peuvent désormais
se propager dans des zones autrefois inhospitalières, augmentant ainsi les risques de nuisances
pour les cultures. En France, les régions viticoles peuvent être exposées à des températures
plus élevées, entraînant une maturation plus rapide des raisins et potentiellement modifiant la
qualité des vins. Un danger majeur pour les vignes françaises qui sont un véritable patrimoine
dans plusieurs régions et qui serait une catastrophe de perdre la qualité et l’authenticité de
certains vins incontournables de notre pays. De même pour les cultures céréalières, telles que
le blé, qui peuvent subir une diminution des rendements à mesure que les températures
dépassent les seuils optimaux de croissance.
Ces exemples mettent en lumière la nécessité pour les agriculteurs d'adopter des pratiques
agricoles adaptées au changement climatique, notamment la sélection de variétés résilientes,
la modification des calendriers de semis, et l'exploration de techniques d'irrigation innovantes
pour faire face aux défis posés par l'élévation des températures. En revanche, si sur le papier
ces solutions sont existantes et faisables. La réalité est souvent tout autre, avec des exploitants
qui ont du mal à mettre en place ces différentes stratégies et solutions par faute de temps, de
place, de connaissance, de moyen, ou d'accompagnement.
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impacts sur l'agriculture sont divers et souvent dévastateurs. A cela s'ajoutent encore les
impacts dans d'autres domaines que l’agriculture.
Figure 3 : Évolution observée du cumul de précipitations estivales sur la période 1961-2012 source : Carbone4.com
On retrouve les inondations. D’origine causée par des précipitations excessives, accentuées
par des variations climatiques, qui peuvent provoquer donc des inondations, submergeant les
terres agricoles et compromettant la santé des cultures. Cela entraînera la perte des récoltes,
endommagerait potentiellement les infrastructures agricoles, et perturbera les systèmes
d'irrigation.
Les inondations dans les régions agricoles du sud de la France peuvent submerger les champs
de cultures telles que le riz, entraînant des pertes économiques significatives pour les
agriculteurs.
Les tempêtes et les cyclones. Des vents violents, rares mais qui peuvent causer des dommages
structuraux aux cultures, déraciner les arbres fruitiers, et détruire les serres agricoles. Ces
phénomènes peuvent également affecter la qualité des sols en érodant les couches arables.
Les tempêtes fréquentes dans les régions côtières peuvent endommager les cultures
maraîchères et les vergers, affectant la disponibilité des produits locaux. Ces derniers étant
recommandés à la consommation plutôt que les produits de grande surface.
Concernant les incendies de forêts, ils sont causés par des périodes de sécheresse prolongée,
associées à des températures élevées, cela augmente le risque d'incendies. Ces incendies
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peuvent détruire des terres agricoles mais pas uniquement, Les bâtiments des exploitants
peuvent être touchés et c’est toute une exploitation qui peut être mise en péril. Cela va aussi
altérer la fertilité du sol, et entraîner la perte de cultures.
Les incendies de forêt dans le sud de la France peuvent menacer les cultures méditerranéennes
telles que les oliviers, avec des impacts durables sur la production d'huile d'olive, par ailleurs
importante pour les exploitants dans cette région de France.
Face à ces phénomènes climatiques extrêmes, les agriculteurs doivent mettre en œuvre des
mesures d'adaptation robustes pour renforcer la résilience du secteur agricole face aux défis
du changement climatique.
Voici quelques chiffres issus d’un document de reseauactionclimat.org concernant les effets
du réchauffement climatique :
L’inondation de certaines zones côtières, comme les deltas où vivent des centaines de millions
de personnes;
la diminution des ressources en eau douce et la baisse des rendements agricoles dans certaines
régions d’Afrique et d’Asie parmi les plus vulnérables, ce qui risque d’engendrer des crises
alimentaires et une aggravation de la pauvreté ;
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Si la température augmente de 2,5°C, les pertes économiques seraient de l’ordre de 0,2 à 2%
des revenus mondiaux tous secteurs confondus; ces valeurs devraient augmenter
progressivement en fonction de la hausse des températures.
Une variation de la précipitation quotidienne moyenne de 0,2 à -0,6 mm/jour, avec une
variation de la précipitation en été de +0,1 à -1,1 mm/jour et +0,6 à – 0,7 mm/jour en hiver;
Une augmentation du nombre de jours de l’année pour lesquels la température maximale est
supérieure de 5°C à la référence climatologique : de 36 jours en 1990 à un nombre de jours
compris entre 50 et 118 en 2090.
Les changements climatiques ont un impact significatif sur la structure et la composition des
sols, ce qui a des conséquences directes sur la fertilité et la qualité des sols agricoles. Voici
quelques façons dont ces changements se manifestent et les ajustements nécessaires dans les
pratiques de gestion des terres :
Les événements météorologiques extrêmes, tels que les pluies torrentielles ou les tempêtes,
peuvent intensifier l'érosion du sol. Cette érosion peut emporter les couches fertiles du sol,
réduisant ainsi sa productivité. Les agriculteurs doivent mettre en œuvre des mesures de
conservation des sols, telles que la plantation de bandes de végétation le long des pentes ou
l'utilisation de techniques de labour minimal, pour prévenir cette érosion.
Les variations de température et d'humidité peuvent altérer la structure du sol. Par exemple,
des températures plus élevées peuvent provoquer la dégradation des agrégats du sol, affectant
la porosité et la capacité du sol à retenir l'eau. Un facteur important pour le développement
d’une plante. On peut retrouver aussi une formation appelée croute de battance à la surface du
sol, ce qui va rendre les terres très imperméables et va considérablement réduire l’infiltration
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de l’eau dans le sol qui est très importante aussi pour le développement d’une plante. Cela
nécessite des pratiques de gestion des sols axées sur l'amélioration de la structure, telles que
l'ajout de matière organique.
Un facteur capital, la gestion de l'eau. Les changements climatiques peuvent entraîner des
modifications dans les régimes de précipitations, avec des périodes de sécheresse plus
fréquentes ou des pluies plus ou moins intenses. Les agriculteurs doivent ajuster leurs
pratiques d'irrigation si leur localisation le permet pour faire face à ces variations, en adoptant
des systèmes d'irrigation plus efficaces et en encourageant la rétention d'eau dans le sol par
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des techniques de gestion de l'eau. On appelle cela une gestion alternative, qui propose des
solutions innovantes.
En résumé, les ajustements dans les pratiques de gestion des terres sont essentiels pour
atténuer les impacts du changement climatique sur la fertilité et la qualité des sols agricoles.
Les approches durables et alternatives, axées sur la conservation des sols, la promotion de la
biodiversité et la gestion prudente des ressources, sont cruciales pour garantir la durabilité à
long terme de l'agriculture face à ces défis environnementaux qui prennent de plus en plus de
place dans notre quotidien à tous.
La diminution des rendements agricoles et l'instabilité des conditions climatiques ont des
répercussions directes sur les prix alimentaires, entraînant une augmentation des coûts pour
les consommateurs. A cela s'ajoutent encore les derniers évènements que l’on à pu vivre ces
dernières années avec les conflits ou encore la crise sanitaire. Ces pressions économiques
supplémentaires sont particulièrement préoccupantes pour les populations vulnérables qui
représentent tout de même une partie non négligeable de la population. Voici comment ces
éléments sont liés et les conséquences qu'ils peuvent avoir :
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Figure 5 :Impact des jours de chaleur sur les rendements maïs en Marne Source : Carbone4.com
Par ailleurs, les conséquences sociales sont importantes. Les pressions économiques liées à
l'augmentation des prix alimentaires peuvent avoir des conséquences sociales, y compris
l'aggravation des inégalités économiques. Les ménages à faible revenu sont souvent contraints
de réduire leurs dépenses dans d'autres domaines essentiels, tels que la santé et l'éducation,
pour faire face à la hausse des coûts alimentaires. La conjonction de ces facteurs crée des
défis pour la sécurité alimentaire, en particulier dans les régions où la dépendance à
l'agriculture est élevée. La volatilité des prix alimentaires peut également entraîner des crises
alimentaires dans certaines régions, contribuant à l'instabilité sociale et politique.
Désormais, examinons de manière plus détaillée la différence entre les stratégies d'adaptation
et d'atténuation dans le contexte du changement climatique.
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Stratégies d'adaptation :
Les stratégies d'adaptation reposent sur l'analyse des risques et des opportunités liés au
changement climatique, en tenant compte des spécificités des territoires, des secteurs et des
acteurs concernés. Elles impliquent une planification, une mise en œuvre, un suivi et une
évaluation des actions d'adaptation, ainsi qu'une communication et une sensibilisation des
parties prenantes. De plus, elles nécessitent une coordination et une coopération entre les
différents niveaux de gouvernance, du local au global, et entre les différents domaines
d'intervention, tels que l'environnement, l'économie, la santé, la sécurité, etc…
Ces stratégies peuvent avoir des effets positifs ou négatifs, selon les critères d'évaluation. On
distingue les effets directs, concernant les impacts du changement climatique sur les systèmes
exposés, des effets indirects, concernant les impacts du changement climatique sur les
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systèmes non exposés. On distingue également les effets attendus, correspondant aux objectifs
des stratégies d'adaptation, des effets non attendus, correspondant aux conséquences
imprévues des stratégies d'adaptation. Ces effets peuvent être de nature économique, sociale,
environnementale, ou institutionnelle. Certains effets se constatent déjà à court terme, ce sont
eux qui sont le plus facile à analyser. En revanche, il est plus difficile d’avoir des retours sur
les effets que l’on peut observer uniquement à plus long terme. Néanmoins, ces stratégies font
face à des défis et des limites, en fonction des contextes et des contraintes.
Pour illustrer ces éléments, voici quelques exemples de stratégies d'adaptation au changement
climatique pour la production agricole en France, issus de résultats de recherche web :
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Malgré ces exemples, les obstacles et les limites à l'adaptation au changement climatique dans
le secteur agricole sont nombreux et variés. Ils peuvent être liés au manque de connaissances,
de données, de moyens, de capacités, de coordination, de participation, ou de reconnaissance
des acteurs. De plus, ils peuvent être liés aux incertitudes, aux controverses, aux conflits, aux
inégalités, ou aux dilemmes éthiques qui entourent le changement climatique. Ces défis et
limites nécessitent d'être identifiés, analysés, et surmontés, pour assurer une adaptation
efficace, équitable, et durable du secteur agricole au changement climatique.
Stratégies d'atténuation :
Figure 7 :Répartition sectorielle des émissions de gaz à effet de serre en France en 2019 source :https://www.notre-
environnement.gouv.fr/
L'atténuation du changement climatique est une approche qui vise à réduire les émissions de
gaz à effet de serre (GES) afin de limiter le réchauffement climatique. Cette stratégie s'attaque
aux causes fondamentales du changement climatique en cherchant à minimiser l'impact des
activités humaines sur le climat.
On retrouvera comme exemple les stratégies d'atténuation qui incluent l'adoption de sources
d'énergie renouvelable qui peuvent être solaire, éolienne, hydroélectrique. L'amélioration de
l'efficacité énergétique dans les secteurs industriels et domestiques, la reforestation pour
absorber le dioxyde de carbone, et la promotion de pratiques agricoles durables pour réduire
les émissions de gaz à effet de serre, notamment et principalement le méthane.
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L'objectif principal de l'atténuation est de lutter contre les causes sous-jacentes du changement
climatique en réduisant les émissions de GES. En contribuant à stabiliser le climat mondial,
l'atténuation vise à limiter les conséquences négatives du changement climatique à long
terme.
En synthèse, bien que les stratégies d'adaptation et d'atténuation aient des objectifs distincts,
elles sont souvent interconnectées dans les efforts mondiaux pour faire face au changement
climatique. Un plan global et efficace pour lutter contre les changements climatiques intègre
généralement des éléments des deux approches, reconnaissant la nécessité de s'adapter aux
changements inévitables tout en travaillant à atténuer les causes profondes du problème.
Figure 8: Atténuation et adaptation : deux approches complémentaires © Chantal Fitoussi / Agence française pour la
biodiversité
• Utiliser des pratiques agricoles durables, telles que la rotation des cultures et la
conservation des sols.
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• Mettre en place des systèmes d'irrigation efficaces pour faire face à des régimes de
précipitations variables.
• Promouvoir la collecte et le stockage des eaux de pluie pour une utilisation ultérieure.
• Opter pour la diversification des cultures pour réduire les risques liés à la dépendance
envers une seule culture.
• Fournir une éducation sur les meilleures pratiques pour s'adapter aux nouvelles réalités
climatiques.
• Promouvoir une gestion forestière durable pour maintenir les puits de carbone
naturels.
• Adopter des pratiques agricoles durables pour réduire les émissions de gaz à effet de
serre, telles que la gestion précise des engrais.
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• Mettre en place des systèmes de gestion des déchets visant à réduire les émissions de
méthane provenant des décharges.
Ces stratégies, lorsqu'elles sont mises en œuvre de manière cohérente et intégrée, contribuent
à la fois à l'adaptation aux impacts actuels et futurs du changement climatique et à
l'atténuation des causes profondes de ce phénomène.
Les variations des conditions climatiques exercent une influence profonde sur les systèmes
d'élevage, engendrant des changements substantiels dans la disponibilité des pâturages, la
qualité de l'alimentation animale et la santé des animaux. Ces impacts complexes présentent
des défis significatifs pour les exploitations d'élevage, affectant leur productivité et leur
rentabilité.
La disponibilité des pâturages est une composante essentielle des systèmes d'élevage
extensifs, où le bétail dépend directement des ressources naturelles pour leur alimentation.
Les variations des conditions climatiques, telles que les changements de précipitations, les
périodes de sécheresse prolongée ou les épisodes de pluies excessives, peuvent entraîner des
altérations significatives dans la croissance des pâturages. La sécheresse, par exemple, peut
réduire la biomasse disponible, conduisant à une diminution de la qualité nutritionnelle des
pâturages. En revanche, des pluies excessives peuvent provoquer des inondations, limitant
l'accès des animaux aux zones de pâturage.
La santé des animaux est une préoccupation majeure dans les systèmes d'élevage confrontés
aux défis du changement climatique. Les variations de température, les périodes de chaleur
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extrême ou les événements météorologiques extrêmes peuvent augmenter le stress thermique
chez les animaux, compromettant leur bien-être et leur productivité. Les conditions
environnementales modifiées peuvent également favoriser la propagation de maladies
infectieuses et parasitaires. Les éleveurs doivent faire face à des défis accrus pour maintenir la
santé du troupeau, nécessitant souvent des investissements supplémentaires dans des mesures
préventives et curatives.
Sur le plan économique, ces impacts climatiques peuvent compromettre la rentabilité des
exploitations d'élevage. Les coûts supplémentaires liés à l'achat d'aliments concentrés, à la
mise en place de systèmes d'irrigation ou à la gestion des problèmes de santé animale peuvent
générer une pression financière importante. Les éleveurs doivent souvent repenser leurs
pratiques et investir dans des infrastructures et des technologies adaptées pour atténuer les
effets du changement climatique.
En conclusion à ce sujet, les variations des conditions climatiques exercent une pression
significative sur les systèmes d'élevage, impactant la disponibilité des pâturages, la qualité de
l'alimentation animale, la santé des animaux, la productivité et la rentabilité des exploitations.
La mise en œuvre de stratégies d'adaptation et d'atténuation est cruciale pour renforcer la
résilience des exploitations d'élevage face aux défis croissants du changement climatique.
Un autre impact est aussi le déplacement des zones de culture optimale. C’est un phénomène
inévitable résultant des changements climatiques observés à l'échelle mondiale. Les régions
qui étaient autrefois propices à certaines cultures voient leurs conditions climatiques évoluer,
obligeant les agriculteurs à reconsidérer leurs choix de cultures et à ajuster leurs pratiques
agricoles pour s'adapter à ces nouvelles réalités.
Historiquement, les agriculteurs ont développé leurs pratiques en fonction des conditions
climatiques spécifiques de leur région, tenant compte de facteurs tels que les températures
moyennes, les précipitations, et les saisons de croissance. Cependant, avec le changement
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climatique, ces paramètres clés subissent des modifications significatives, créant des défis
pour maintenir les rendements agricoles et la productivité.
L'une des conséquences les plus évidentes est le déplacement des zones de culture optimale
pour certaines cultures. Les variations de température, les changements de régimes de
précipitations, et les événements climatiques extrêmes contribuent à la redéfinition des
conditions climatiques favorables à la croissance des cultures. Des cultures qui prospéraient
autrefois dans une région donnée peuvent désormais être confrontées à des conditions moins
favorables, tandis que d'autres cultures peuvent trouver un environnement plus propice dans
des régions qui étaient auparavant moins adaptées.
Par exemple, dans certaines régions, des températures plus élevées et des saisons de
croissance prolongées peuvent créer un environnement plus favorable pour des cultures qui
avaient du mal à atteindre leur plein potentiel dans un climat plus frais. À l'inverse, des zones
qui bénéficiaient d'un climat propice à certaines cultures peuvent voir ces conditions se
détériorer en raison d'une augmentation des températures ou de modifications des régimes de
précipitations.
Face à ces changements, les agriculteurs sont contraints d'ajuster les types de cultures qu'ils
cultivent. Cela peut impliquer le remplacement de cultures traditionnelles par des variétés plus
résistantes à la chaleur ou adaptées à des saisons de croissance différentes. Les agriculteurs
peuvent également explorer de nouvelles cultures qui étaient autrefois difficiles à cultiver
dans la région, mais qui sont désormais viables en raison des changements climatiques.
Les ajustements dans le choix des cultures ne sont pas seulement une nécessité, mais aussi
une stratégie d'adaptation pour maintenir la durabilité de l'agriculture. Les agriculteurs doivent
être attentifs aux indicateurs de changement climatique, tels que les variations de température,
les schémas de précipitations, et les événements météorologiques extrêmes, afin de prendre
des décisions éclairées sur les cultures les mieux adaptées à leur environnement changeant.
En plus du choix des cultures, les agriculteurs doivent également envisager d'adopter des
pratiques agricoles plus résilientes au climat. Cela peut inclure l'utilisation de variétés de
cultures génétiquement modifiées pour résister à des conditions climatiques extrêmes, la mise
en œuvre de techniques d'irrigation efficaces pour faire face à la sécheresse, et l'application de
pratiques de conservation des sols pour contrer l'érosion accrue.
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Les gouvernements, les organismes de recherche agricole et les organisations non
gouvernementales jouent un rôle crucial en fournissant aux agriculteurs des informations, des
ressources et des technologies pour les aider à faire face à ces défis. Les programmes de
recherche visant à développer des variétés de cultures résilientes au climat, les conseils sur les
meilleures pratiques agricoles adaptées aux nouvelles conditions, et les incitations à l'adoption
de technologies durables sont essentiels pour soutenir l'adaptation de l'agriculture au
changement climatique.
Résultats et Conclusion:
Les stratégies d'adaptation visent à réduire la vulnérabilité des systèmes agricoles face aux
impacts du changement climatique, en modifiant les pratiques culturales et les systèmes de
production. Ces stratégies peuvent avoir des effets positifs sur la résilience, la stabilité et la
rentabilité des cultures, en fonction des conditions climatiques locales et des caractéristiques
des exploitations. Par exemple, l'utilisation de variétés de cultures résistantes aux
changements climatiques peut permettre de maintenir ou d'augmenter les rendements, en dépit
des variations de température, de précipitation, ou de la durée du cycle végétatif. La mise en
place de systèmes d'irrigation améliorés peut permettre de réduire le stress hydrique des
plantes, en optimisant l'utilisation de l'eau et en évitant les gaspillages. L'ajustement des
calendriers de plantation en fonction des prévisions météorologiques peut permettre de
profiter des périodes les plus favorables pour la croissance des cultures, en évitant les risques
de gel, de sécheresse, ou d'inondation. Ces stratégies peuvent également réduire les pertes
liées aux événements météorologiques extrêmes, comme les tempêtes, les grêles, ou les
incendies, en protégeant les cultures ou en les assurant.
Les stratégies d'atténuation visent à limiter les émissions de gaz à effet de serre du secteur
agricole, en adoptant des pratiques agricoles durables. Ces stratégies peuvent avoir des effets
positifs sur l'atténuation des causes profondes du changement climatique, en réduisant
l'empreinte carbone de l'agriculture. Par exemple, la gestion précise des engrais peut permettre
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de réduire les émissions de protoxyde d'azote, un Gaz A Effet De Serre puissant, en appliquant
la bonne dose, au bon moment, et au bon endroit. La rotation des cultures peut permettre de
réduire les émissions de dioxyde de carbone, en favorisant la séquestration du carbone dans
les sols et en évitant l'érosion. L'utilisation d'énergies renouvelables pour alimenter les
opérations agricoles peut permettre de réduire les émissions de dioxyde de carbone, en
remplaçant les combustibles fossiles par des sources d'énergie propres, comme le solaire,
l'éolien, ou la biomasse. Ces stratégies peuvent également avoir des effets positifs sur la
durabilité, la diversité, et la valeur ajoutée de l'agriculture, en améliorant la qualité des sols, la
biodiversité, et la compétitivité des produits.
Les stratégies d'adaptation visent à réduire la vulnérabilité des territoires face aux impacts du
changement climatique, en modifiant la planification urbaine et les infrastructures. Ces
stratégies peuvent avoir des effets positifs sur la préparation, la réduction et la gestion des
risques climatiques, en fonction des caractéristiques des zones urbaines et rurales. Par
exemple, la planification urbaine résiliente au climat peut permettre de réduire l'exposition et
la sensibilité des populations et des biens aux aléas climatiques, en intégrant des critères de
durabilité, de diversité, et de cohésion sociale. La construction d'infrastructures de gestion des
eaux pluviales peut permettre de réduire les impacts des inondations, en régulant le
ruissellement, le stockage, et l'évacuation de l'eau. L'éducation de la population sur les risques
climatiques peut permettre de réduire les dommages humains et matériels, en sensibilisant les
citoyens aux gestes de prévention, de protection, et de secours. Ces stratégies peuvent
également réduire les coûts associés aux interventions d'urgence, en limitant les besoins de
réparation, de reconstruction, ou de compensation.
Les stratégies d'atténuation visent à limiter les émissions de gaz à effet de serre des territoires,
en adoptant des pratiques de mobilité et d'énergie durables. Ces stratégies peuvent avoir des
effets positifs sur l'atténuation des causes profondes du changement climatique, en réduisant
l'empreinte carbone des zones urbaines et rurales. Par exemple, la promotion des transports en
commun peut permettre de réduire les émissions de dioxyde de carbone, en diminuant la
dépendance à la voiture individuelle et en favorisant des modes de transport plus efficaces,
comme le bus, le tramway, ou le train. La création de zones piétonnes et cyclables peut
permettre de réduire les émissions de dioxyde de carbone, en encourageant des modes de
transport plus actifs, comme la marche ou le vélo. L'utilisation d'énergies renouvelables pour
alimenter les installations municipales peut permettre de réduire les émissions de dioxyde de
carbone, en remplaçant les combustibles fossiles par des sources d'énergie propres, comme le
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solaire, l'éolien, ou l'hydroélectrique. Ces stratégies peuvent également avoir des effets
positifs sur la qualité de l'air, la santé publique, et la résilience de la communauté face au
changement climatique, en améliorant le bien-être, la sécurité, et la participation des citoyens.
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Bibliographie / Webographie :
25 | P a g e
• https://reseauactionclimat.org/quels-impacts-du-changement-climatique-sur-lagriculture/
RESEAUACTIONCLIMAT
• https://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2017/06/Adaptation-de-
l%E2%80%99agriculture-aux-changements-climatiques-%E2%80%93-Recueil-
d%E2%80%99expe%CC%81riences-territoriales.pdf
RESEAUACTIONCLIMAT
• https://www.eaufrance.fr/agir-pour-lutter-contre-le-changement-climatique
EAUFRANCE
• https://chambres-agriculture.fr/actualites/toutes-les-actualites/detail-de-
lactualite/actualites/mesurer-limpact-du-changement-climatique-sur-lagriculture/
• https://www.inrae.fr/actualites/lagriculture-face-au-changement-climatique-quels-impacts-
quelles-solutions
INRAE
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