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COMITE PERMANENT INTER-ETATS DE LUTTE CONTRE LA SECHERESSE DANSLE

SAHEL

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU


PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A
L’INSECURITE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU
SAHEL (P1 P2RS)

RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE


REGIONALE

Décembre 2018

Bureau d’Etudes et de Recherche pour le Développement


01 BP : 4873 Ouagadougou 01
Tél. : (+226) 25.37.69.14 / Fax : (+226) 25.37.95.43
E-mail : berd.ing@fasonet.bf
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

TABLE DES MATIERES

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS _______________________________________________________________ 5


LISTE DES TABLEAUX ____________________________________________________________________________ 6
I. RESUME EXECUTIF ____________________________________________________________________________ 7
II. METHODOLOGIE DE REALISATION DE L’ETUDE _________________________________________________ 20
2.1. Les rencontres préliminaires ____________________________________________________________ 20
2.1.1. La réunion de prise de contact avec la Coordination du P1-P2RS__________________ 20
2.1.2. La réunion de cadrage _________________________________________________________ 20
2.2. La recherche documentaire et la collecte des données complémentaires ________________ 21
2.2.1. La recherche documentaire ____________________________________________________ 21
2.2.2. collecte données complémentaires et rencontres avec parties prenantes _________ 21
2.3. Programme de travail mission pour la collecte des données complémentaires ____________ 22
III. PRESENTATION DE LA COMPOSANTE REGIONALE DU P1-P2RS __________________________________ 23
3.1. Contexte de l’élaboration du P1-P2RS __________________________________________________ 23
3.2. Objectifs du Projet _____________________________________________________________________ 23
3.3. Missions et structuration de la composante régionale _______________ Erreur ! Signet non défini.
3.4. Zones d’intervention ___________________________________________________________________ 24
3.5. Durée et coût de la Composante régionale du P1-P2RS __________________________________ 24
3.6. Données de base de la composante régionale du P1-P2RS ______________________________ 25
IV. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPOSANTE REGIONALE DU P2RS _____________ 26
4.1. Coordination, orientation et pilotage de la composante _________________________________ 26
4.1.1. L’Unité Régionale de Coordination et de gestion du Programme (URCGP) _________ 26
4.1.2. Le Comité Régionale de pilotage _______________________________________________ 26
4.2. Relations collaboration entre Coordination Régionale et Coordinations Nationales du P2RS 27
4.3. Relations de partenariat entre Coordination Régionale et Institutions spécialisées du CILSS _ 27
4.4. Relations de collaboration entre la Coordination Régionale et la BAD ____________________ 28
V. ETAT DE MISE EN ŒUVRE DE LA COMPOSANTE REGIONALE DU PROJET _________________________ 29
5.1. Etat de la mise en œuvre de la Composante B : Développement des chaines de valeurs et
des marchés régionaux _______________________________________________________________________ 29
5.1.1. Axe 1 : Renforcement des capacités institutionnelles des pays _______________________ 29
5.1.2. Appui au renforcement des Stratégies Nationales de Sécurité Alimentaire (SNSA) des
pays 29
5.1.3. Appui à la finalisation des politiques nationales d’investissement agricole de sécurité
alimentaire et nutritionnelle (PNIA/SAN) ___________________________________________________ 29
5.1.4. Appui à l’élaboration politiques foncières, pastorales et énergie durable __________ 30
5.1.5. Appui à la mise en œuvre de la Coalition Mondiale sur l’Eau au Sahel _____________ 31
5.1.6. Axe 2 : Renforcement des systèmes d'information et de prévention des crises _________ 32
5.1.7. Développement et amélioration des systèmes d’information sur la résilience _______ 32
5.1.8. Mise en place d’un cadre harmonisé d’informations nutritionnelles ________________ 32
5.1.9. Mise en œuvre du Plan de gestion environnemental et social (PGES) ______________ 33
5.1.10. Valorisation produits forestiers non ligneux (PFNL) à haute valeur nutritive __________ 34
5.1.11. Axe 3 : Renforcement du système d'information sur les marchés et suivi des flux
transfrontaliers des produits agricoles et agro-alimentaires ____________________________________ 36
5.1.12. Organisation des Conférences Régionales annuelles sur les Opportunités d’échanges
de produits agricoles et agroalimentaires en Afrique de l’Ouest (CORPAO) __________________ 36
5.1.13. Formation des animateurs des SIM _______________________________________________ 37
5.1.14. Développement des plateformes et des sites web ________________________________ 37
5.1.15. Appui à l’évaluation du fonctionnement des marchés ____________________________ 37
5.1.16. Réalisation des études régionales des marchés __________________________________ 38
5.1.17. Axe 4 : Renforcement systèmes d'information et de prévention des crises __________ 39
5.1.18. Revue des outils de conception des ouvrages hydro-agricoles ____________________ 39
5.1.19. Accès aux semences de qualité et homologation des pesticides __________________ 39

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RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

5.1.20. Axe 5 : Renforcement des capacités, recherche, capitalisation et diffusion des bonnes
pratiques sur la résilience et communication _________________________________________________ 40
5.1.21. Renforcement des capacités des pays à travers des formations diplômantes et
continues 40
5.1.22. Appui aux pays pour la prise en compte du genre/renforcement de capacités ____ 40
5.1.23. Participation et organisation de rencontres régionales sur la sécurité alimentaire et
nutritionnelle et les questions de résilience _________________________________________________ 41
5.1.24. Capitalisation et diffusion des bonnes pratiques sur la résilience ___________________ 41
5.1.25. Axe 6 : Intégration de la dimension fragilité dans le Programme ___________________ 42
5.2. Etat de mise en œuvre de la Composante C : Gestion et coordination du Programme ____ 42
5.2.1. Gestion des ressources humaines __________________________________________________ 43
5.2.2. Suivi-évaluation___________________________________________________________________ 43
5.2.3. Acquisition des biens et services ___________________________________________________ 44
5.2.3.1. Organisation et principes _____________________________________________________ 44
5.2.3.2. Faiblesses relevées ___________________________________________________________ 44
5.2.4. Communication __________________________________________________________________ 45
5.2.5. Gestion financière et comptable __________________________________________________ 45
5.3. Evaluation de l’exécution technique de la Composante régionale du P2RS _______________ 57
5.3.1. Composante B : Développement des chaines de valeur et des marchés régionaux ___ 57
5.3.2. Axe 1 : Renforcement des capacités institutionnelles des pays ____________________ 57
5.3.3. Axe 2 : Renforcement des systèmes d'information et de prévention des crises ______ 58
5.3.4. Axe 3 : Renforcement du système d'information sur les marchés et le suivi des flux
transfrontaliers des produits agricoles et agro-alimentaires __________________________________ 59
5.3.5. Axe 4 : Promotion des mesures de réhabilitation à moyen et long terme ___________ 61
5.3.6. Axe 5 : Renforcement des capacités, Recherche capitalisation et diffusion des bonnes
pratiques sur la résilience et communication _______________________________________________ 61
5.3.7. Axe 6 : Intégration de la dimension fragilité dans le Programme P2RS ______________ 62
5.3.8. Composante C : Gestion et coordination du programme ___________________________ 62
5.3.9. Coordination du Projet _________________________________________________________ 62
5.3.10. Suivi-évaluation des activités du Projet ___________________________________________ 62
5.4. Evaluation de l’exécution financière de la composante régionale du P2RS ________________ 63
5.4.1. Plan de financement _____________________________________________________________ 63
5.4.2. Exécution financière de la composante régionale au 30 juin 2018 ____________________ 63
5.4.3. Exécution financière par composante et par axe stratégique _____________________ 63
5.4.4. Exécution du budget des acquisitions des biens et services _______________________ 65
5.4.5. Exécution du budget personnel et fonctionnement _______________________________ 66
5.4.6. Procédures de passation des marchés _____________________________________________ 66
VI. ANALYSE DES CONTRAINTES RENCONTREES DANS LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET _____________ 69
6.1. Contraintes inhérentes à l’inadéquation entre les prévisions du Rapport d’évaluation et les
ressources retenues dans les Accords de financement __________________________________________ 69
6.1.1. La restriction du personnel de l’UCRGP _____________________________________________ 69
6.1.2. La réduction des fonds du projet __________________________________________________ 69
6.1.3. L’inadéquation des procédures d’’acquisition des biens et services __________________ 70
6.1.4. Le manque de ressources pour le suivi et les appuis de l’URCGP aux pays ____________ 70
6.2. Contraintes inhérentes aux procédures de gestion financière et comptable _______________ 70
6.3. Contraintes inhérentes aux procédures de passation des marchés ________________________ 71
6.4. Contraintes rencontrées dans le cadre du suivi-évaluation des activités du Projet __________ 71
VII. EVALUATION A MI-PARCOURS COMPOSANTE REGIONALE PROJET DE RENFORCEMENT DE LA
RESILIENCE A L’INSECURITE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P2RS) ________________________ 73
7.1. Analyse du cadre logique de la composante régionale__________________________________ 73
7.2. Evaluation de la pertinence ____________________________________________________________ 77
7.3. Evaluation de l’efficacité ______________________________________________________________ 77
7.4. Evaluation de la cohérence ____________________________________________________________ 88
7.5. Evaluation de l’efficience ______________________________________________________________ 88
7.6. Evaluation de la durabilité _____________________________________________________________ 89
7.7. Evaluation de la participation / satisfaction des bénéficiaires _____________________________ 89
7.8. Evaluation de la performance globale du Projet _________________________________________ 90

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RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

7.9. Evaluation de la performance du CILSS _________________________________________________ 92


7.10. Evaluation de la performance de la BAD _____________________________________________ 92
VIII. CONCLUSION GENERALE _________________________________________________________________ 95
IX. RECOMMANDATIONS ____________________________________________________________________ 96
9.1. Recommandations à l’attention de la BAD ______________________________________________ 96
9.1.1. Recommandations relatives à la correction des lacunes inhérentes à la conception
du Projet 1 du P2RS_______________________________________________________________________ 97
9.1.2. Recommandations pour lever les contraintes inhérentes aux aspects administratifs,
financiers et comptables _________________________________________________________________ 99
9.2. Recommandations à l’attention du Secrétariat Exécutif du CILSS ________________________ 101
9.3. Recommandations à l’Unité Régionale Coordination et Gestion du P2RS (URCGP) ________ 103
ANNEXES ______________________________________________________________________________________ 105
Annexe 1 : Analyse du cadre logique de la composante régionale du P1-P2RS __________________ 106
Annexe 2 : Coûts détaillés et Plan de passation des marchés de la Composante Régionale du P1-
P2RS ________________________________________________________________________________________ 115
Annexe 3 : Propositions pour la poursuite et le renforcement des activités de suivi-évaluation du P1-
P2RS au niveau régional en 2019 et 2020 ______________________________________________________ 126
Annexe 4 : requête pour le réaménagement des activités du PGES et du renforcement des capacités
des Etats à l’entretien des investissements au cours de la deuxième phase du P1-P2RS ___________ 131
Annexe 5 : Note de proposition d’activités de promotion du genre et de la nutrition dans le cadre de
la revue à mi-parcours du P1-P2RS ____________________________________________________________ 147
Annexe 6 : Listes des personnes rencontrées au cours de la mission d’évaluation à mi-parcours du P1-
P2RS ________________________________________________________________________________________ 153
Annexe 7 : Termes de Référence______________________________________________________________ 155

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RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS


AES Adduction d’eau Sommaire
AGIR Alliance Globale pour l’Initiative Résilience au Sahel et en Afrique de l’Ouest
AHA Aménagement Hydro-Agricole
AMI Avis de Manifestation d’intérêt
ANJE Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant
ANO Avis de Non objection
BAD Banque Africaine de Développement
BCER Bassins de Collecte des Eaux de Ruissellement
CEDEAO Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest
CES/DRS Conservation des Eaux et des Sols / Défense et Restauration des Sols
CGES cadre de gestion environnementale et sociale
CILSS Comité permanent Inter-état de Lutte contre la Sécheresse au Sahel
CN Coordination Nationale
CORPAO Conférence Régionale sur les Opportunités d’échanges de Produits agricoles
et agroalimentaires dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest
CRA Centre Régional AGRHYMET

DAO Dossier d’Appel d’Offres


DDP Demande de proposition
FAD Fonds Africain de Développement
INSAH Institut du Sahel
LBS Liste des Biens et Services
P2RS Programme de Renforcement de la Résilience à l’insécurité alimentaire et
nutritionnelle au Sahel
PGES Plan de gestion environnementale et sociale
PNIA Plan national d’investissement agricole
PRA/SA-LCD- Programme Régional d’Appui / Sécurité Alimentaire, Lutte Contre la
POP-DEV Désertification, Population et Développement
PREGEC Dispositif Régional de Prévention et de Gestion des Crises alimentaires et de
Catastrophes naturelles
PTBA Plan de Travail et Budget Annuel
RPCA Réseau de Prévention des Crises Alimentaires au Sahel et en Afrique de l’Ouest
S&E Suivi-Evaluation
SAN Sécurité alimentaire et nutritionnelle
SE Secrétariat Exécutif
SHPA Système Hydraulique Pastorale Amélioré
SHVA Système Hydraulique Villageoise Amélioré
SNRA Structure Nationale de Recherche Agronomique
SNSA Stratégie Nationale de Sécurité alimentaire
SP/ CONACILSS Secrétariat Permanent du Comité National du CILSS
TDR Termes De Référence
UC Unité de compte
UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine
URGP Unité Régionale de Gestion du Programme
UTL Unité de Transformation Laitière

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RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1 : programme de travail pour la collecte des données complémentaires ________ 22
Tableau 2 : plan de financement de la composante régionale du P1-P2RS ________________ 24
Tableau 3 : synthèse coûts sous-composante de la composante régionale du P1-P2RS ____ 24
Tableau 4 : Données de base de la composante régionale du P1-P2RS ___________________ 25
Tableau 5 : Situation décaissements ressources allouées à la composante régionale ______ 46
Tableau 6 : Taux d’engagement de la Composante régionale du P1-P2RS au 30 juin 2018 _ 46
Tableau 7: détaille de l’exécution budgétaire des activités de la composante régionale __ 48
Tableau 8 : Niveaux d’exécution technique des activités programmées dans les PTBA de la
composante régionale du P1-P2RS au 30 juin 2018 __________________ Erreur ! Signet non défini.
Tableau 9 : Plan de financement de la composante régionale du P2RS ___________________ 63
Tableau 10 : exécution financière de la Composante régionale du P2RS par composante au
30 juin 2018 ____________________________________________________________________________ 63
Tableau 11 : Taux d’exécution financière globale cumulée par axe au 30 juin 2018 ________ 64
Tableau 12 : Soldes disponibles sur les ressources financières de la Composante régionale du
P2RS par axe stratégique au 30 juin 2018 ________________________________________________ 64
Tableau 13 : état d’exécution du budget des acquisitions au 30 juin 2018 _________________ 66
Tableau 14 : état d’exécution du budget personnel et fonctionnement au 30 juin 2018 ____ 66
Tableau 15 : Procédures d’acquisition des biens et services ______________________________ 67
Tableau 16 : Procédures de passation de marchés de services de consultants_____________ 67
Tableau 17 : propositions préliminaires de réallocation des reliquats des ressources financières
disponibles au 30 juin 2018 _____________________________________________________________ 68
Tableau 18: situation exécution financière composante régionale du P2RS au 30 juin 2018 _ 72
Tableau 19 : progression indicateurs effet cadre logique atteinte des objectifs du P1-P2RS _ 79
Tableau 20 : évolution indicateurs de produits de la Composante Régionale du P1-P2RS ___ 81
Tableau 21 : Analyse SWOT (FFOM) de la composante régionale du P1-P2RS ______________ 91
Tableau 22 : Qualité à l’entrée et résultats en matière de développement dans les projets de
la Banque mondiale ___________________________________________________________________ 93
Tableau 23 : Recommandations à la correction lacunes inhérentes du Projet 1 du P2RS ____ 97
Tableau 24 : recommandations de la mission en vue de lever les contraintes inhérentes aux
procédures de gestion fiduciaire ______________________________________________________ 100
Tableau 25 : Recommandations à l’attention du Secrétariat Exécutif du CILSS ____________ 101
Tableau 26 : recommandations à l’attention de l’URCGP _______________________________ 103
Tableau 27 : Analyse du cadre logique de la composante régionale du P1-P2RS _________ 106
Tableau 28 : Coûts détaillés de la composante régionale du P1-P2RS ____________________ 115
Tableau 29 : plan de passation des marchés de la composante régionale du P1-P2RS ____ 123
Tableau 30 : budget prévisionnel des activités de suivi-évaluation de la deuxième phase du
P1-P2RS au niveau régional par catégorie de dépenses (FCFA) _________________________ 130
Tableau 31 : budget prévisionnel pour le réaménagement de certaines activités du PGES du
P1-P2RS pour la période 2019-2020 _____________________________________________________ 144
Tableau 32 : proposition de budget de la Composante régionale pour le renforcement de la
promotion du genre et de la nutrition au cours de la deuxième phase du P1-P2RS ________ 151

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

I. RESUME EXECUTIF

La composante régionale du P1-P2RS a pour objectifs de : (i) contribuer à une


croissance inclusive et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au
Sahel et (ii) accroître sur une base durable la productivité et les productions agro-
sylvo-pastorales et halieutiques au Sahel. Démarré en janvier 2016, le projet s’est
exécuté comme prévu sur la composante B : Développement des chaines de valeur
et des marchés régionaux et la composante C : gestion et coordination du projet.

Les résultats de l’évaluation de l’évaluation à mi-parcours (30 juin 2018) montrent que
les taux d’exécution physique des PTBA 2016, 2017 et au 30 juin 2018 sont estimés
respectivement à 72%, 76% et 43%. Pour les taux d’exécution financière, ils ont été
estimés à 52% en 2016, 53% en 2017 et 30% à mi-parcours respectivement en 2016,
2017 et au 1er semestre 2018. Cette différence observée entre le taux d’exécution
physique et financière a été expliquée par une forte synergie d’actions entre les
projets du CILSS d’une part et les activités de la coordination d’autre part. Toutefois,
serait judicieux de fixer des cibles réalistes qui tiennent en compte des contraintes liées
aux procédures administratives.

1. Évaluation de l’exécution technique de la composante régionale du P1-P2RS

Composante B : Développement des chaines de valeur et des marchés régionaux

La composante B comprend le renforcement des capacités, le développement des


filières végétales, le développement des filières animales, le développement des
filières halieutiques, la facilitation de l’accès au financement et du marché, la
recherche-développement de technologies innovantes résilientes, la promotion de
l’emploi des jeunes, le renforcement de la nutrition.

Le taux d’exécution financière moyen des deux années précédentes de la


composante B régionale au 30 juin 2018 est de 44% contre un taux global d’exécution
technique de 63,67%.

Par axe stratégique de la composante B, les activités réalisées se présentent comme


suit.

Axe 1 : Renforcement des capacités institutionnelles des pays

Dans le cadre des appuis aux pays pour la formulation, l’évaluation et l‘harmonisation
des politiques et stratégies agricoles, pastorales et de sécurité alimentaire et
nutritionnelle et dans les domaines de l’énergie domestiques, les principales activités
prévues ont portés sur : i) la mise en place de dispositif de suvi évalutation des stratégie
et politique de sécurité alimentaire et nutritionnelle (SNSA), l’élaboration d’un
stratégie régionale de promotion du pastoralisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest,
l’appui au processus d’élaboration et de mise en œuvre de la Charte foncière

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RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

régionale, la promotion de l’énergie domestique, la mise en jour du business plan pour


l’opérationnalisation de la coalition de l’eau au sahel, l’appui au processus des PNIA.

Pour l’appui aux dispositifs SNSA, sur 13 prévus, 9 ont été mis en place pour permettre
d’apprécier périodiquement l’impact des politiques et stratégies agricole sur la
sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Par ailleurs, le projet a appuyé le processus d’élaboration de la stratégie pastorale à


travers le financement des ateliers nationaux pour la validation de l’état des lieux de
l’élevage et du pastoralisme dans 12 pays du CILSS et la validation de la stratégie
régionale du pastoralisme. Par contre, l’appui au processus d’élaboration et de mise
en œuvre de la Charte foncière régionale à travers une évaluation des politiques
foncières nationales, n’a pas démarré avec le relance du recrutement d’un
consultant qui aura en charge de cette activité.

Pour ce qui est de la promotion de l’énergie domestique, le projet a réalisé une étude
sur l’état des lieux de l’énergie domestique en Côte d’ivoire, en Guinée, au Bénin et
au Togo et a relancé le processus au Mali et au Sénégal.

Dans le cadre de l’appui à la mise en œuvre de la Coalition Mondiale sur l’Eau au


Sahel, le projet a mis à jour le business plan. Un plan d’action triennal a été élaboré et
est assorti d’un plan opérationnel pour la première année et d’un projet fédérateur
pour porter la coalition. Pour la mise en œuvre du business plan, neuf (9)
projets/programmes régionaux ont été identifiés. Par contre l’étude sur le
développement économique de l’eau n’a pas été réalisée afin d’organiser le forum
de l’eau Eau Sahel biennal prévu.

Concernant les études régionales sur les marchés et les circuits régionaux de
commercialisation, des trois (03) études prévues, l’étude sur la faisabilité de systèmes
d'information de 2ème Génération a été réalisée et les deux autres (circuits régionaux
de commercialisation des intrants et autres produits et impact des conflits sur les
marchés) sont en cours de finalisation.

Quant à l’’appui à la finalisation du PNIA dans les pays membres du CILSS, le Projet a
apporté un appui technique pour la revue biennale de la déclaration de Malabo qui
a permis d’élaborer un aide-mémoire pour aider les pays dans leur effort d'impulsion
d'une dynamique inclusive et participative d'élaboration de ces documents. Il a
également renforcé les capacités des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du

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plan national d’investissement du secteur rural (PNISR) au Tchad en matière de suivi


évaluation.

Axe 2 : Renforcement des systèmes d'information et de prévention des crises

Pour le renforcement des systèmes d’information et de prévention des crises, il est


prévu d’appuyer le développement et l’amélioration des systèmes d’information sur
la résilience, la mise en œuvre du cadre harmonisé (CH), la mise en place d’un cadre
harmonisé d’informations nutritionnelles, la mise à jour des bases de données du CILSS
sur les profils démographiques et le suivi technique et environnemental.

Dans le cadre de l’appui aux pays dans le développement et l’amélioration des


systèmes d’information sur la résilience, le projet a contribué au processus de mise en
place d’un outil consensuel d’analyse et de mesure de la résilience (AMR) en
collaboration avec la FAO.

Pour le développement/mise à jour des outils et instruments de suivi et d’analyse de


la vulnérabilité et de la nutrition dans les pays, le projet appui les analyses cadre
harmonisé (CH) dans les pays, l’élaboration du manuel 2.0 de l’outil cadre harmonisé
et contribue aux réunions de PREGEC et RPCA. Ces réunions ont permis d’identifier les
zones et les populations vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans
l’espace CILSS/CEDEAO.

Quant à la mise en place d’un cadre harmonisé d’informations nutritionnelles, le projet


a élaboré un guide d’intégration des données de nutrition dans les enquêtes de
sécurité alimentaire et le processus pour tester le guide est en cours au Sénégal et en
Gambie. D’autre part, le projet tient annuellement des bilans pour apprécier le niveau
d’exécution des activités de la nutrition réalisées dans les pays.

Concernant la mise à jour des bases de données du CILSS sur les profils
démographiques, cette activité n’a pas encore démarré en raison de la non
disponibilité de fonds pour la prise en charge des Experts de l’INSAH qui devraient
conduire cette activité.

Pour ce qui est du suivi technique et environnemental, le projet a organisé des ateliers
d’harmonisation des outils et de mise en œuvre des PCGES dans les pays. . Les
processus de la réalisation de l’audit environnemental à mi-parcours et la mise en
place d'un système d'alerte et de suivi à travers l’acquisition de 12 stations
hydrométriques sont cours. ;

Axe3 : Renforcement du système d'information sur les marchés et le suivi des flux
transfrontaliers des produits agricoles et agro-alimentaires

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RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Pour la mise en œuvre de cet axe, les activités prévues portent sur : l’appui au Réseau
des Systèmes d’Information de l’Afrique de l’Ouest (RESIMAO), l’appui à l’évaluation
du fonctionnement des marchés, Mise en place SIM de 2ème génération et
l’Organisation des Conférences Régionales annuelles sur les Opportunités d’échanges
de produits agricoles, agroalimentaire en Afrique de l’Ouest (CORPAO) et la
valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL).

Dans le cadre de l’appui au Réseau des Systèmes d’Information de l’Afrique de


l’Ouest (RESIMAO), le Projet a formé à ce jour, 101 experts dont 7 femmes du Bénin, du
Burkina, de la Côte d’ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée Bissau, de la
Guinée Conakry, du Libéria, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigéria, du
Sénégal, du Sierra Léone du Togo, sur la collecte et transmission des données, la
gestion des bases de données, le Système d’information Géographique (SIG), la
projection des prix et leur utilisation dans les analyses de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle.

Pour l’évaluation des marchés, le projet appui annuellement les SIM des pays pour
apprécier le fonctionnement des marchés et leur impact sur la sécurité alimentaire et
nutritionnelle.

Concernant la mise en place SIM de 2ème génération, le projet a mis en place 8


SIM2G fonctionnels contre 4 prévus dans les quatre pays retenus, à savoir : le Niger, le
Mali, le Sénégal et le Burkina Faso. Tous ces SIM sont dotés des sites web qui sont
accessibles aux adresses : simaburkina.cilss.int, simbburkina.cilss.int, simamali.cilss.int,
simbmali.cilss.int, simaniger.cilss.int, simbniger.cilss.int, simasenegal.cilss.int,
simbsenegal.cilss.int. Ces sites serviront des canaux de partage et d’échanges pour
renforcer la visibilité des SIM Agricole et Bétail de ces pays et une meilleure utilisation
des plateformes SIM2G.

Quant à l’Organisation des Conférences Régionales annuelles sur les Opportunités


d’échanges de produits agricoles et agroalimentaires en Afrique de
l’Ouest (CORPAO), le projet a appuyé annuellement la tenue cette conférence. Elle
a permis d’établir des contacts physiques et facilite les relations d’affaires entre
opérateurs privés de la région Ouest Africaine.

Pour ce qui est de la valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL) à haute
valeur nutritive pour une meilleure diversité alimentaire, le projet à travers l’INSAH a
réalisé une étude sur les caractéristiques physico-chimiques des PFNL, les barrières de
valorisation des PFNL d’intérêt alimentaire et élaboré et validé un catalogue régional

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 1


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RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

des espèces pourvoyeuses de produits forestiers non ligneux (PFNL) de la zone


sahélienne et soudanienne d’Afrique de l’ouest et du Sahel.

Par ailleurs, le projet a réalisé une étude de faisabilité du centre régional de promotion
de la pomme de terre. Cette étude entre dans le cadre du renforcement des
capacités résilientes des populations sahéliennes à travers la promotion des produits
alimentaires à haute valeur ajoutée.

Axe 4 : Promotion des mesures de réhabilitation à moyen et long terme et amélioration


de la productivité agricole

Les activités prévues sur cet axe porte sur l’appui des pays dans le développement
des infrastructures hydro-agricoles et l’amélioration de la productivité agricole.

Dans le cadre de la revue des ouvrages prévu pour développement des


infrastructures, le projet en concertation avec la BAD, après deux avis de
manifestation d’intérêt infructueux, a réorienté l’activité et la restreindre à son volet
hydrologique en complémentarité avec les activités déjà menées par le centre
AGRHYMET (CRA). Il s’agira de l’étendre aux sous bassins de la zone du projet, d’en
produire un guide et de renforcer les capacités des usagers des pays. Cette activité
n’a toujours pas démarré en raison de non prise en charge des experts du CRA.

Pour l’amélioration de la production agricole, le projet à travers l’INSAH a signé deux


protocoles d’accord avec l’IER de Bamako et l’INERA de Ouagadougou pour la
production de semences de pré-base et pour la formation de producteurs
semenciers. A cet effet, 0,8 t de de mil, 0,4t de sorgho et 0,8t de niébé de semence
prébase.

Axe 5 : Renforcement des capacités, Recherche capitalisation et diffusion des bonnes


pratiques sur la résilience et communication

Pour la mise en œuvre de cet axe, les activités prévues portent sur : le renforcement
des capacités des pays à travers des formations diplômantes et continues,
Capitalisation et diffusion des bonnes pratiques sur la résilience, la prise en compte de
la dimension genre et la communication.

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 1
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

En matière de formations diplômantes, quarante-trois (43) étudiants en protection des


végétaux et agro-météorologie dont huit (8) femmes en formation ont achevé la
deuxième année et sont en position de stage. La formation s’achèvera en juin 2019

Concernant, la formation continue, le projet à travers le CRA a formé 25 agents des


services techniques de 12 pays sur les outils et concepts systémiques pour l’intégration
et l’application d'actions de surveillance et de lutte contre les acridiens, les oiseaux
granivores et la chenille légionnaire susceptibles d’accroître les rendements tout en
préservant l’environnement et les organismes non cibles

Dans le cadre de l’appui aux pays pour la prise en compte du genre, 25 experts dont
7 femmes du CILSS et des pays ont été formés et la politique genre du CILSS a été
actualisée et validée. Aussi, le projet, en collaboration avec le PAM, a contribué à
l’élaboration d’une note technique au profit du Comité Technique du Cadre
Harmonisé (CT-CH) sur l’intégration du genre dans le Cadre Harmonisé (CH), qui
permet de fournir des informations aux décideurs sur la sécurité alimentaire et
nutritionnelle de populations entières vivant dans une zone donnée.

Pour ce qui est du renforcement de la capacité de résilience et d’adaptation des


ménages ruraux à travers la capitalisation et la diffusion des bonnes pratiques
résilientes, le CILSS à travers, le CT-AGIR a réalisé une étude de capitalisation des
bonnes pratiques de résilience. Avec la contribution du Projet, les produits de cette
étude ont été validés et partagés aux différents pays du P2RS. Par contre le processus
pour la production du catalogue de référence et de base de données des bonnes
pratiques résilientes n’a pas encore démarré.

Pour la visibilité du projet, le CILSS dispose d’une stratégie globale de communication


dans laquelle s’insère celle du P2RS. Sa mise en œuvre passe par l’élaboration de
plans de communication pour accompagner les programmes d’activités. Les activités
réalisées ont essentiellement porté sur la conception de supports de visibilité et de
communication, la mise en place d’un espace électronique d’échanges et
d’archivage de documents pour moderniser le traitement du fond documentaire et
des archives, la conception d’un logo et d’un site web accessible au
www.p2rs.cilss.int. Par contre la production d’un film documentaire prévue pour les
actions du projet n’a pas encore démarré.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 1


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 2
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Axe 6 : Intégration de la dimension fragilité dans le Programme P2RS

Pour la prise en compte de la dimension de fragilité, il est prévu de conduire une étude
d’impact des conflits sur les marchés régionaux. Le processus de l’étude a démarré
avec le recrutement du consultant. En plus, le projet en partenariat avec le PRAPS et
le PASSHA a organisé des formations en gestion des conflits au profit des différents
experts du programme P2RS. Cette formation a permis aux experts de mieux
comprendre le concept et la sensibilité au conflit.

Composante C : Gestion et coordination du programme

La composante C comprend la coordination des activités du programme, la gestion


financière, administrative et comptable, les acquisitions de travaux, de biens et
services, le suivi-évaluation de l’exécution du programme.

Les activités prévues pour la mise en œuvre de cette composante concerne : i) la


coordination, le suivi évaluation, la gestion financière et comptable, l’acquisition des
biens et des services. Pour la mise en œuvre des activités un personnel a été recruté.

Le personnel de l’unité régionale de coordination du projet recruté est composé de :


un Coordonnateur régional, un spécialiste en passation des marchés, un spécialiste
en suivi évaluation, un spécialiste en genre/ nutrition, un spécialiste en
infrastructures /environnement, un responsable administratif et financier, 2
comptables et d’un personnel d’appui. Pour appuyer le projet, 5 stagiaires dont 4
femmes et 1 homme ont été recrutés en 2017 dans le domaine de la nutrition, du
foncier, de la gestion des ressources naturelles, de la passation des marchés et de la
comptabilité.

Dans le cadre de la coordination et du suivi interne des activités du programme, des


réunions hebdomadaires ont été instaurées et régulièrement tenues. Dans cette
dynamique, plusieurs réunions de concertation sont organisées entre la BAD et la
Coordination Régionale. Elles ont permis de stabiliser les PTBA 2016, 2017 et 2018 avant
d’être validés par les réunions du comité régional de pilotage présidées par la
CEDEAO et l’UEMOA. En plus de ces réunions, la coordination a organisé des ateliers
d’élaboration des PTBA 2016, 2017 et 2018, du bilan de des PTBA 2016 et 2017, de
l’harmonisation des outils de suivi-évaluation, du bilan régional sur le suivi évaluation
en genre/nutrition. Par ailleurs des missions de suivi et d’appui aux pays, aux sites
spécialisés du CILSS (CRA et INSAGH) et des réunions ont été organisées. A celles
s’ajoutent les rapports trimestriels et annuels élaborés périodiquement par la
coordination régionale et transmis à la Banque. L’étude d’évaluation à mi-parcours
du projet est en cours de finalisation. Pour informer la BAD et le CILSS de l’état

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 1


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 3
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

d’avancement des activités du projet, 10 rapports trimestres et deux rapports


consolidés ont été élaborés et transmis.

Pour ce qui est l’acquisition des biens et services, elle se fait conformément aux
dispositions de l’accord de don et aux «Règles et procédures de la Banque datées de
mai 2008 et révisées en juillet 2012. Pour assurer cette conformité, le projet a élaboré
un plan de passation des marchés qui est régulièrement mis à jour. Au 30 juin 2018,
une vingtaine des marchés ont été signés.

Pour une gestion administrative, financière et comptable fiable, un manuel des


procédures a été élaboré et approuvé par la Banque. Le projet a aussi acquis un
logiciel TOMPRO, paramétré et fonctionnel pour la gestion informatisée des données.
Par ailleurs, un auditeur externe a été recruté pour les 3 exercices 2016 à 2018. Les
rapports d’audit 2016 et 2017 ont été approuvés par la Banque. Le CILSS dispose d’un
auditeur interne qui a effectué une mission de contrôle au niveau du Projet.

2. Évaluation de l’exécution financière de la composante régionale du P2RS

La situation de l’exécution financière de la composante régionale du P2RS au 30 juin


2018, le taux global d’engagement est de 36,40% contre un taux de décaissement de
32,33%.

La progression des décaissements et des engagements indique une forte probabilité


d’atteindre les cibles annuelles et finales.

3. Principales contraintes rencontrées dans l’exécution de la composante


régionale du P1-P2RS
Ces contraintes découlent principalement des incohérences inhérentes à la
conception du Projet, relevées par l’Unité Régionale de Coordination et de Gestion
du Projet (UGRCP) dans une Note spécifique en juin 2017 et non encore résolues lors
de la mission d’évaluation à mi-parcours du P2RS en juin 2018.

La restriction du personnel de l’UCRGP :

Le personnel de l’URGP effectivement recruté n’est plus composé que de 2 experts


thématiques cumulant chacun deux postes (1 experte en genre et nutrition et 1
experte en infrastructures et environnement) auxquels s’ajoutent un gestionnaire
financier, un chargé des acquisitions et un expert en suivi-évaluation, soit une
réduction de plus de 60%.

La mission a noté également une inadéquation de la description des tâches de


certains experts avec les activités prévues au niveau de la composante régionale.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 1


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 4
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Les provisions initialement proposées pour s’attacher les compétences de consultants


(cf. Annexe C3 du rapport d’évaluation) ont été supprimées

La réduction des fonds du projet

Le coût global initialement prévu pour l’exécution de la Composante régionale


prévoyait une allocation du FAD de 13 millions d’Unités de Compte (13 000 000 UC),
mais à la signature de l’accord de don, ce montant a été réduit à 10 millions UC.

L’analyse de la liste des biens et services (LBS) fait ressortir qu’au-delà de la 1ère
réduction de 3 millions UC, le don de 10 millions UC a subi un 2ème ajustement au
niveau de la BAD qui a prélevé près de 3 millions UC pour un financement additionnel
des systèmes d’information sur les marchés (SIM) de seconde génération ; ce qui
ramène le montant effectif de 13 à 7 millions UC sans un redimensionnement des
activités du projet.

Le CILSS a été obligée d’apporter une contribution de 2 185 071 UC pour le


financement et/ou le co-financement d’activités, du fonctionnement et du
personnel. Il a dû également géré beaucoup de difficultés lors du recrutement du
personnel de l’URCGP, notamment de nombreux désistements à cause des salaires
peu attractifs, des impasses entre le statut de son personnel et les contraintes
budgétaires du projet. De même, toutes les activités de renforcement des capacités
du personnel ont été supprimées. L’URCGP a dû revoir à la baisse la durée et/ou le
contenu/volume de certaines activités.

L’inadéquation des procédures d’’acquisition des biens et services

En matière de passation des marchés, au niveau de la Composante Régionale,


l’Accord de Don ne prévoit que deux (02) seuils : i) les contrats dont le montant est
inférieur à 300 000 UC doivent être passés par appel d’offres national (AON) ; et ii) les
contrats dont le montant est supérieur ou égal à 300 000 UC doivent être passés par
appel d’offres international (AOI).

L’une des principales conséquences de ces dispositions est le nombre élevé d’appels
d’offres infructueux entrainant des relances, voire même la réorientation ou le
recadrage de certaines activités.

Le manque de ressources pour le suivi et les appuis de l’URCGP aux pays

L’URCGP est chargée d’assurer la cohésion et la cohérence entre les différentes


composantes nationales et régionale et de produire des rapports consolidés.
Cependant, la structure actuelle de la liste des biens et services (LBS) ne prévoit pas
des allocations conséquentes à cet effet et les missions de suivi et d’appui planifiées
en collaboration avec les coordinations nationales rencontrent des difficultés pour
leur mise en œuvre.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 1


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 5
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Pour un suivi efficace des projets, l’URGP devrait pouvoir organiser au moins deux
missions par an dans les pays à l’image de la BAD qui prévoit une mission tous les six
mois. Ces missions de suivi et d’appui sont fortement demandées par les pays et ont
toujours fait l’objet d’une recommandation lors des différentes rencontres régionales
du programme.

4. Évaluation des performances de la composante régionale du projet et des


institutions promotrices
4.1. Evaluation de la pertinence

Les informations collectées auprès de la Coordination Régionale confirment la


pertinence du P2RS. En effet, les activités mises en œuvre par composante régionale
du le programme visent à résoudre les problèmes d’insécurité alimentaire et
nutritionnelle qui demeurent une préoccupation majeure dans chaque pays surtout
dans un contexte de changement climatique. Le Projet est conforme avec les
orientations Plan stratégique du CILSS à l’horizon 2020.

4.2. Evaluation de l’efficacité


L’efficacité de la Composante régionale du P1-P2RS est évaluée à travers
l’appréciation de la progression des indicateurs d’effet et de produits du Projet au 30
juin 2018.

Concernant la progression des indicateurs d’effet vers l’atteinte des objectifs de


développement du P1-P2RS, la mission note ce qui suit :

Concernant le niveau d’accroissement des productions et de la productivité des


spéculations concernées, la production céréalière définitive de 2017 est en hausse de
2,05% par rapport à 2016 et de 12,67% par rapport à la moyenne des cinq (05)
dernières années.

Les effets des activités réalisées sont en bonne voie de progression et devraient
permettre d’atteindre les cibles finales. La production de la pomme de terre pourrait
avoir des effets positifs sur les conditions de vie des ménages par l’augmentation de
leurs revenus.

Concernant le niveau d’augmentation des revenus des ménages dont ceux dirigés
par des femmes, la mission n’a pas été en mesure d’estimer leur évolution entre 2012
et 2017.

La revue de la progression des indicateurs d’effet indique une bonne progression vers
l’atteinte des cibles retenues dans le cadre logique du Projet, malgré les différentes
difficultés rencontrées, notamment en matière de passation des marchés (cf. tableau
dans le corps du rapport).

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 1


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 6
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

La mission a également apprécié les indicateurs de performance des produits. Il en


ressort que la majorité des indicateurs de produits sont en bonne voie vers l’atteinte
des cibles des objectifs annuels et à l’achèvement, avec la réalisation de plus de 50%
des activités prévues (cf. tableau dans le corps du rapport).

4.3. Evaluation de la cohérence

Le Projet est en cohérence avec le Plan stratégique du CILSS à l’horizon 2020


dont le premier axe stratégique vise à : "Assurer une sécurité alimentaire et
nutritionnelle durable à l’échelle nationale et régionale", la Stratégie de
transformation de l’Agriculture Africaine 2016-2025 de la Banque Africaine de
Développement (BAD) ainsi que les politiques et stratégies nationales des Etats
en matière de sécurité alimentaire et de résilience.

4.4. Evaluation de l’efficience

Le coût global initialement prévu pour l’exécution de la Composante régionale


prévoyait une allocation du FAD de 13 millions d’Unités de Compte (13 000 000 UC).
Mais à la signature de l’accord de don, ce montant a été ramené à 10 millions UC.
Cette réduction du montant initial de trois (03) Millions d’Unités de Compte (UC) a été
faite sans réduction des activités inscrites ou des résultats attendus dans le cadre
logique.
Ainsi avec le budget approuvé, le projet élabore annuellement des PTBA pour la mise
en œuvre des activités. En faisant l’état de l’exécution du budget total approuvé par
la BAD, le taux de réalisation est de 52,12%, en 2016, 52,82% en 2017 et 32% au 30 juin
2018. Pendant, ces périodes, le taux d’exécution est estimé à 65% en 2016, 72% en
2017 et 43% au 30 juin 2018. Ces différences entre les taux d’exécution financière et
physique s’expliquent par une forte synergie d’action du projet avec les autres
conventions du CILSS.
La mission a également constaté une stratégie d’actions dans la mise en œuvre des
activités en les réalisant pendant les mêmes périodes pour une économie d’échelle.
Cette synergie a permis de réduire considérablement le coût de réalisation des
activités et d’observer une certaine efficience dans l’exécution du projet.
Toutefois, la réduction du coût initial du projet peut négativement impacter la
réalisation de certains résultats.

4.5. Evaluation de la durabilité

Les résultats du P1-P2RS peuvent être durables si les infrastructures structurantes (et de
bonne qualité) sont réalisées en juin 2019 au plus tard. De plus, un système de gestion
et de maintenance performant devra être mis en place pendant la phase
d’exploitation. La réalisation effective des activités de développement des chaînes
de valeurs et des marchés régionaux, devrait permettre de renforcer les capacités de
résilience des populations bénéficiaires.

La prise en compte de la dimension genre constitue également un facteur important


de durabilité et de viabilité à travers une plus grande équité entre hommes et femmes,

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 1


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 7
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

grâce aux nombreuses formations reçues, notamment sur le leadership,


l’entreprenariat, la transformation des produits et le marketing.

4.6. Evaluation de la participation / satisfaction des bénéficiaires

La mission note une bonne implication des principaux partenaires dans la mise en
œuvre des activités de la composante régionale du P1-P2RS (INSAH et CRA,
Coordinations Nationales, Secrétaires Permanents des CONACILSS, Services
techniques concernés, bénéficiaires). Toutefois, au regard des résultats obtenus par le
Projet, le niveau de satisfaction est encore faible.

4.7. Analyse de la performance du CILSS

La performance du CILSS est satisfaisante car ses premiers responsables ont pris des
initiatives pour assurer la bonne exécution des activités de la composante régionale,
notamment à travers la mise à disposition de ressources (financières, humaines et
matérielles) aussi bien au niveau du Secrétariat Exécutif qu’au niveau de l’INSAH et
du CRA. Le CILSS aurait pu être plus performant si l’Institution avait été pleinement
responsabilisée pour le leadership dans l’élaboration et la mise en œuvre du P2RS. En
effet, le CILSS semble être traité par la BAD comme un simple prestataire de services
plutôt qu’une Institution partenaire.

4.8. Analyse de la performance de la BAD

Depuis le démarrage du projet, des missions de supervisions et de rencontres


périodiques sont organisées pour apprécier le niveau de mise en œuvre des activités
et améliorer l’exécution du projet. , Par ailleurs, la mission a constaté que le document
du Projet comporte de nombreuses insuffisances qui n’ont pas trouvé des solutions
idoines pour une mise en œuvre efficace du projet. Il s’agit de : i) l’insuffisance et
incohérences contenues dans le rapport d’évaluation du projet (cadre logique, LBS,
etc.) ; ii) la réduction des ressources allouées au projet ; iii) la sous budgétisation
certaines activités.

La coordination du projet a élaboré et mis à la disposition de la BAD une note sur les
difficultés du projet pour une mise en œuvre en efficace des activités. La mission a
constaté qu’aucune disposition n’a été prise par la BAD pour échanger sur ces
difficultés en vue d’une exécution efficace du projet. La mission pense qu’une
concertation entre le CILSS et la BAD peut permettre de trouver une solution à la
plupart des contraintes soulevées dans la note.

Au regard de ce qui précède, la mission estime que la performance global du projet


reste faible, car la BAD et le CILSS n’ont pas pris ensemble de dispositions nécessaires
pour lever les contraintes relevant de leur responsabilité.

Conclusion

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 1


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 8
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Au terme de l’évaluation à mi-parcours de la composante régionale du Premier Projet


du Programme de Renforcement de la Résilience à l’insécurité alimentaire et
nutritionnelle au Sahel, la mission tire les principales conclusions ci-après :

1) Le P2RS est un Projet dont la pertinence est avérée au regard des


problématiques relatives à la résilience à l’insécurité alimentaire et
nutritionnelle au Sahel ainsi qu’aux effets négatifs des changements
climatiques, qui restent d’actualité ;
2) Les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la composante régionale
sont inhérentes au non-respect des conclusions des négociations de
financement de janvier 2014 (réduction des ressources financières et humaines)
qui ont réduit les performances du Projet ;
3) Malgré les difficultés enregistrées, grâce à l’engagement des membres de
l’équipe d’experts de l’URGP et au soutien des premiers responsables du CILS
(SE, SEA, Coordonnateurs PRA et Chefs UAM), les résultats obtenus à mi-
parcours indiquent une bonne progression des indicateurs de produits, d’effet
et d’impact vers l’atteinte des cibles intermédiaires et à l’achèvement ;
4) Le P1-PRS est en mesure de relever le défi pour atteindre les objectifs qui lui sont
assignés si des mesures urgentes et vigoureuses sont prises par les autorités du
CILSS et de la BAD, notamment pour réviser le cadre logique et la liste des biens
et services ainsi que l’allègement et l’accélération des procédures de
passation des marchés.

Afin d’améliorer les performances du P1-P2RS pour la durée restante du Projet, la


mission a formulé des recommandations à l’attention de la Coordination Régionale,
du CILSS et de la BAD (cf. tableau en fin de rapport avant les annexes).

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 1


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 9
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

II. METHODOLOGIE DE REALISATION DE L’ETUDE

Pour une bonne exécution de l’étude, la méthodologie du travail a porté sur des rencontres
préliminaires et recherche documentaire complétée par la collecte des données dans les
7 pays du P2RS.

2.1. Les rencontres préliminaires

2.1.1. La réunion de prise de contact avec la Coordination du P1-P2RS

Le jeudi 19 avril 2018, s’est tenue une rencontre de prise de contact entre le Cabinet
BERD et l’équipe de la Coordination Régionale du P1-P2RS au Secrétariat Exécutif du
Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) à
Ouagadougou. Cette rencontre a permis de présenter les experts de la Coordination
Régionale du Projet et des deux (02) experts du Cabinet BERD. Elle a donné l’occasion
à la Coordination Régionale du Projet de rappeler les enjeux de l’évaluation à mi-
parcours du Projet et fourni des informations préliminaires et un premier lot de
documents aux consultants.

2.1.2. La réunion de cadrage

Le lundi 21 Mai 2018, s’est tenue, au Secrétariat Exécutif du CILSS à Ouagadougou, la


réunion de cadrage pour la conduite de l’étude portant sur l’évaluation à mi-parcours
du Projet 1 du Programme de Renforcement de la Résilience à l’Insécurité Alimentaire
et Nutritionnelle (P1-P2RS). La réunion a été présidée par le Coordonnateur Régional
du projet, Monsieur COMPAORE Emmanuel Felix de Valois.

Cette rencontre a permis aux deux (02) parties d’échanger sur les points suivants :

- Compréhension des termes de référence (TDR) de la mission ;


- Démarche méthodologique entreprise ;
- Le Calendrier opérationnel de la mission.

Une présentation PowerPoint a été faite par le chef de mission sur la démarche
méthodologique retenue pour la réalisation de l’étude. Elle a permis, d’une part, de
rassurer le Client sur le niveau de compréhension des TDR de la mission par le
Consultant au regard du au mandat qui lui a été confié et, d’autre part, d’éclairer le
client sur la démarche méthodologique retenue pour mener à bien la mission.

Après cet exposé introductif du chef de mission, les échanges ont porté sur :

- La durée de la mission. Une préoccupation a été exprimée par l’Expert chargé


des acquisitions sur la durée de la mission. En réponse, le chef de mission a
rappelé que dans son offre technique, le Consultant a estimé à neuf (09)
semaines, le délai nécessaire pour la réalisation de la mission pour quarante-
cinq (45) jours de prestations effectives ;
- Le calendrier de réalisation de la mission. La Coordination Régionale du Projet
a demandé au Consultant de lui communiquer dans les meilleurs délais le
calendrier de réalisation de la mission de terrain dans les sept (07) Etats

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 2


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 0
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

membres couverts par le P1-P2RS. Le Chef de mission a pris l’engagement de


communiquer à la Coordination Régionale le programme global de réalisation
de la mission et le calendrier précis de la mission circulaire ainsi que les guides
d’entretien avec les différentes parties prenantes. Tous ces documents seront
joints au rapport de démarrage de la mission ;
- Une rencontre avec le Chargé de Projet à la BAD. Le Coordinateur Régional
du Projet a demandé au chef de mission de prévoir une rencontre avec le
Chargé de Projet à la Représentation de la Banque Africaine de
Développement (BAD) à Ouagadougou pour mieux en compte les
préoccupations de la Banque ;
- La liste indicative des projets partenaires au CILSS. Le chef de mission a sollicité
la liste indicative des projets/programmes du CILSS (PRAPS, P2RIAS, PARIS, etc.)
qui lui a été communiquée.

Au terme de la rencontre, le chef de mission, au nom du Consultant, a renouvelé les


remerciements du Directeur Général du BERD pour la confiance placée en son
Cabinet pour la réalisation de la mission d’évaluation à mi-parcours du P1-P2RS.

2.2. La recherche documentaire et la collecte des données complémentaires

2.2.1. La recherche documentaire


La revue documentaire a consisté à rechercher et à exploiter tous les documents
physiques, électroniques ou même audio-visuels identifiés. Ces recherches ont été
effectuées sur Internet, auprès des Services et Institutions partenaires retenus lors des
séances de travail organisées à cet effet.

2.2.2. La collecte des données complémentaires et les rencontres avec les parties
prenantes

Les données complémentaires ont été collectées ont été collectées avec des guides
d’entretien et des fiches conçues à cet effet lors des entretiens avec les différents
acteurs intervenant dans la mise en œuvre du P1-P2RS, dont les principaux sont les
suivants :

1) La Coordination Régionale du P1-P2RS au Secrétariat Exécutif du CILSS ;


2) Les responsables des Structures du Secrétariat Exécutif du CILSS impliquées
dans la mise en œuvre du Projet ;
3) Les Chargés de P1-P2RS à la Représentation de la Banque Africaine de
Développement (BAD) dans les Etats où la Banque dispose d’une
Représentation ;
4) Les Secrétaires Permanents des Comités Nationaux du CILSS des sept (07) Etats
membres couverts par le Projet ;
5) Les Coordinations Nationales du P1-P2RS dans les sept (07) Etats membres
couverts ;

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 2


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 1
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

6) Les Services publics des Départements ministériels impliqués dans la mise en


œuvre des principales activités du Projet (Agriculture, Elevage, Santé,
Infrastructures, Environnement, etc.) ;
7) L’institut du Sahel (INSAH), Institution spécialisée du CILSS basée à Bamako ;
8) Le Centre Régional AGRHYMET (CRA), Institution spécialisée du CILSS basée à
Niamey ;
9) Autres institutions ou structures pertinentes impliquées dans la mise en œuvre
du Projet.

2.3. Programme de travail de la mission pour la collecte des données


complémentaires

Le programme de travail pour les rencontres avec les parties prenantes pour la
collecte des données complémentaires est présenté dans le tableau ci-après.

Tableau 1 : programme de travail pour la collecte des données complémentaires

Pays ou Institutions Périodes de rencontres avec les parties


prenantes
01 Secrétariat Exécutif du CILSS et 28 Mai au 01 juin 2018 et après la mission
Coordination Régionale P2RS circulaire
02 Burkina Faso 28 Mai au 01 juin 2018 et après la mission
circulaire
03 Mali Du 03 au 06 2018
04 Niger Du 07 au 12 juin 2018
05 Sénégal Du 13 au 15 juin 2018
06 Gambie Du 16 au 20 juin 2018
07 Mauritanie Du 21 au 24 juin 2018
08 Tchad Du 25 au 29 juin 2018

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RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

III. PRESENTATION DE LA COMPOSANTE REGIONALE DU P1-P2RS

3.1. Contexte de l’élaboration du P1-P2RS

Le Programme de Renforcement de la Résilience à l’insécurité alimentaire et


nutritionnelle au Sahel (P2RS) est une initiative conjointe du Groupe de la Banque
Africaine de Développement (BAD), du CILSS et de sept (7) de ses Etats membres pour
engager des actions vigoureuses destinées à renforcer la résilience des ménages
ruraux sahéliens.

Conçu dans une approche régionale à long terme, soit quatre phases de cinq ans,
ce Programme concerne l’ensemble des 13 pays membres du CILSS (Bénin, Burkina
Faso, Côte d’Ivoire, Cap Vert, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Mauritanie, Niger,
Sénégal, Tchad et Togo). Au cours de sa première phase, le Programme a circonscrit
son intervention dans une zone de concentration de sept (07) pays sahéliens les plus
affectés par les crises alimentaires, à savoir le Burkina, la Gambie, le Mali, la Mauritanie,
le Niger, le Sénégal et le Tchad où il réalisera des investissements. Le but du
programme est de renforcer la résilience des populations vulnérables à l’insécurité
alimentaire et nutritionnelle dans le cadre de la réalisation de l’objectif « Zéro faim en
2032 » de l’Alliance Globale pour la Résilience au Sahel (AGIR).

3.2. Objectifs du Projet

Le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et


nutritionnelle au Sahel (P2RS) a pour objectif de : (i) contribuer à une croissance inclusive
et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et (ii) accroître sur une
base durable la productivité et les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques au Sahel.
Il s’exécutera à travers les deux composantes suivantes :

1. La composante B Développement des chaines de valeurs et des marches


régionaux
2. La composante C : Gestion et coordination du programme

La mise en œuvre de la composante B porte sur les six (06) axes stratégiques :

 Renforcement des capacités institutionnelles des pays ;


 Renforcement des systèmes d'information et de prévention des crises ;
 Renforcement des systèmes d'information sur les marchés et le suivi des flux
transfrontaliers des produits agricoles et agro-alimentaires ;
 Promotion des mesures de réhabilitation à moyen et long terme ;
 Renforcement des capacités, recherche capitalisation et diffusion des bonnes
pratiques sur la résilience et communication ;
 Intégration de la dimension fragilité dans le Programme P2RS.

La composante C comporte les sous-composantes suivantes :

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RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

- Coordination des activités du projet ;


- Gestion administrative, comptable et financière ;
- Acquisition des biens, travaux et services ;
- Suivi-évaluation de l’exécution du projet ;
- Mise en œuvre du PCGES.

3.3. Zones d’intervention

La composante régionale du Programme concerne l’ensemble des 13 pays membres


du CILSS (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Cap Vert, Gambie, Guinée, Guinée Bissau,
Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo). Au cours de sa première phase, le
Programme a circonscrit son intervention dans une zone de concentration de sept
(07) pays sahéliens les plus affectés par les crises alimentaires, à savoir le Burkina, la
Gambie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.

3.4. Durée et coût de la Composante régionale du P1-P2RS

Le coût total de la Composante Régionale du P2RS s’élève à un montant total de


12,185 Millions d’UC, dont un Don FAD de 10 Millions d’UC et 2, 185 Millions d’UC
comme contribution du CILSS. L’Accord de Don du FAD a été signé le 13 décembre
2014.

Le plan de financement de la composante régionale et l’allocation des ressources


par composante sont présentés dans les deux tableaux ci-après.

Tableau 2 : plan de financement de la composante régionale du P1-P2RS

SOURCES DE Millions FCFA Millions UC


%
FINANCEMENT M.L. Dev. Total M.L. Dev. Total
DON FAD 3 421,07 4 041,48 7 462,55 4,58 5,42 10,00 85,0
CILSS 601,99 713,16 1 315,15 0,81 0,96 1,76 15,0
TOTAL 4 023,06 4 754,64 8 777,70 5,39 6,37 11,76 100,0
Source : Coordination Régionale P1-P2RS, juillet 2018
NB : ML = Monnaie locale Dev. = Devises

Tableau 3 : synthèse des coûts par sous-composante de la composante régionale du


P1-P2RS

(Millions FCFA) (Millions UC) %Cout


%
COMPOSANTES Dev.
total
M.L. Dev. Total M.L. Dev. Total Projet
2. DEVELOPPEMENT DE CHAINES DE VALEURS
ET DES MARCHES REGIONAUX 3 142,69 4 026,87 7 169,56 4,21 5,40 9,61 56 79
3. GESTION ET COORDINATION DU PROJET 656,91 392,74 1 049,65 0,88 0,53 1,41 37 12
COUT TOTAL DE BASE 3 799,60 4 419,61 8 219,22 5,09 5,92 11,02 54 81
Imprévus physiques 86,92 130,73 217,65 0,12 0,18 0,29 60 3
Imprévus financiers 136,53 204,29 340,82 0,18 0,27 0,46 60 6
COUT TOTAL DU PROJET 4 023,06 4 754,64 8 777,70 5,39 6,37 11,76 54 100

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RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Source : Coordination Régionale P1-P2RS, juillet 2018

3.5. Données de base de la composante régionale du P1-P2RS


Les données de base de la composante régionale du P1-P2RS sont présentées dans
le tableau ci-après.
Tableau 4 : Données de base de la composante régionale du P1-P2RS

Description Données de base


Organe d’exécution URGP/CILSS
Donateurs BAD, CILSS
Coût du Projet 12 185 071 UC
Subvention de la BAD 10 000 000UC
Contribution du CILSS 2 185 071 UC
Signature de l’accord de don 13 Décembre 2014
Dates d’entrée en vigueur 13 Décembre 2014
Date de l’avis juridique de la BAD 31 Janvier 2015
ANO de la révision budgétaire 18 Décembre 2015
Lancement officiel du projet 18 Janvier 2016
Date du 1er décaissement 5 Février 2016
Date de clôture du projet 30 juin 2020
Source : URCGP, juillet 2018

Le Programme Régional de Renforcement de la Résilience à l’insécurité alimentaire


et nutritionnelle au Sahel (P2RS) est une initiative conjointe du Groupe de la Banque
africaine de développement (BAD), du CILSS et de certains de ses pays membres pour
engager des actions vigoureuses destinées à renforcer la résilience des ménages
ruraux sahéliens.

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RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

IV. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPOSANTE REGIONALE DU P2RS

4.1. Coordination, orientation et pilotage de la composante

Le dispositif de contrôle de la mise en œuvre du P1-P2RS comprend l’Unité Régionale


de Coordination et de gestion du Programme (URCGP) et le Comité Régionale de
pilotage (CRP).

4.1.1. L’Unité Régionale de Coordination et de gestion du Programme (URCGP)

La coordination du Programme est assurée au niveau régional par le Secrétariat


Exécutif du CILSS à travers l’Unité Régionale de Coordination et de Gestion du
Programme (URCGP). Cette coordination régionale couvre à la fois les actions de la
Composante Régionale confiées au CILSS, mais aussi le suivi de la mise en œuvre
globale des activés du Programme dans les pays.

L’URCGP est placée sous la responsabilité et la supervision du Programme Régional


d’Appui en sécurité alimentaire et nutritionnelle (PRA/SAN). Elle est chargée de la
gestion et de la cohérence des activités par rapport aux objectifs assignés au
Programme. Elle assure la gestion quotidienne du programme sous la supervision du
Coordonnateur du PRA/SA-LLCD-POP-DEV. Elle bénéficie également de l’appui
technique des experts des trois Institutions spécialisées du CILSS (Secrétariat Exécutif,
Institut du Sahel (INSAH) et Centre Régional AGRHYMET (CRA)).

Les activités de l’URGP concernent :

 Le suivi de l’exécution technique des activités régionales d’appuis aux pays et


leur suivi évaluation ;
 La supervision de la mise en œuvre du Projet au niveau des sept (07) Etats
couverts ;
 La mise en œuvre d’un plan de communication autour du P2RS ;
 La gestion financière et administrative ;

La recherche et la création de synergie entre le P2RS et les autres initiatives de


résilience en cours dans la sous-région, notamment avec l’Alliance globale AGIR –
SAHEL.

4.1.2. Le Comité Régionale de pilotage

L’orientation et le pilotage du programme sont assurés par le Comité Régional de


Pilotage (CRP) existant des projets et programmes du CILSS. Il est coprésidé par la
CEDEAO et l’UMEOA. Le CILSS en assure le Secrétariat. Il comprend en outre des SP/
CONACILSS, des représentants des PNIA, des représentants des organisations
paysannes régionales. Le CRP est chargé d’approuver les plans de travail, budgets et
rapports annuels du programme.

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RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

4.2. Relations de collaboration entre la Coordination Régionale et les


Coordinations Nationales du P2RS
Dans les sept (07) Etats couverts par le Projet P2RS, d’une manière générale, les
Coordonnateurs Nationaux sont satisfaits de la qualité des relations de collaboration
avec la Coordination Régionale. L’URCGP organise chaque année des ateliers
régionaux pour faire le bilan de la mise en œuvre des activités du Programme,
d’apprécier les résultats atteints au niveau des Composantes Nationales et de la
composante Régionale l’année précédente, d’en tirer les leçons en vue de prendre
des dispositions idoines pour la suite du Programme.de validation et de consolider les
PTBA du nouvel exercice. Elle organise également une réunion technique régionale
en milieu d’année pour bilan et recadrage des PTBA afin de booster les résultats vers
l’atteinte des objectifs de l’année.

La Coordination Régionale organise également des ateliers thématiques d’échanges


d’expériences et de renforcement des capacités (exemples : atelier genre et
nutrition, atelier bilan de la mise en œuvre du PGES et sur la réalisation des
infrastructures) et quelques missions d’appui sur le terrain. Les Coordinations Nationales
élaborent également des rapports trimestriels d’activités qui sont transmis à la
Coordination Régionale pour consolidation.

Toutefois, les équipes des coordinations nationales déplorent le manque de ressources


qui ne permet pas aux experts de la Coordination Régionale d’effectuer au moins
deux (02) missions d’appui par an dans chaque pays, ce qui permettrait de renforcer
les échanges d’expériences, la complémentarité et la synergie des interventions du
Projet.

Les Secrétaires Permanents des CONACILSS sont également satisfaits des relations de
collaboration avec la Coordination Régionale du P2RS, mais déplorent l’absence
d’appui financier et logistique pour leur permettre de suivre les activités sur le terrain.

4.3. Relations de partenariat entre la Coordination Régionale et les Institutions


spécialisées du CILSS

L’Institut du Sahel (INSAH) et le Centre Régional AGRHYMET (CRA) sont deux Institutions
spécialisées du CILSS. Des Protocoles de collaboration ont été signés avec chacune
de ces Institutions pour la mise en œuvre des activités qui relèvent de leurs domaines
de compétence. Un Point focal a été nommé au sein de chacune de ces Institutions
pour la coordination et le suivi des activités du P2RS. Les Unités de suivi-Evaluation de
ces deux Institutions assurent la liaison avec le Responsable Suivi-Evaluation de la
Coordination Régionale du P2RS.

Les activités mises en œuvre sont financées directement par la BAD et les différents
dossiers et les demandes de fonds de roulement lui sont soumis pour avis de non
objection.

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 7
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Les principales contraintes résident surtout dans les dispositions des Conventions, qui
sont très restrictives et ne prennent pas en compte certaines compétences de ces
deux institutions pourtant nécessaires pour la mise en œuvre du projet.

A titre d’exemple la mise à jour des profils démographiques relève exclusivement de


la compétence de l’INSAH qui gère depuis plusieurs décennies une base de données
qui nécessite une mise à jour régulière pour fournir des outils d’aide à la décision. De
ce fait, il n’est pas possible de confier cette prestation à un bureau d’étude.

Il en est de même pour le CRA qui a toujours assuré le suivi et la prévention des risques
d’inondation et de sécheresse dans le dispositif régional, en collaboration avec des
structures comme l’ACMAD et les Directions nationales de la météorologie. Dans
cette logique, des concertations ont eu lieu entre l’URCGP et le CRA pour la mise en
œuvre des activités du cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) ci-
dessus énoncées.

En marge du protocole sur la formation, le CRA est chargé également la mise en


œuvre de certaines activités du PGES à savoir : le Système d’Alerte Précoce
Hydrométrique (SAP-H) pour prévenir les inondations et la révision des normes
hydrologiques dans le contexte des changements climatiques et renforcement des
capacités des pays à l’intégration de cette dimension dans la conception des
ouvrages hydroagricoles.

Toutefois, au regard de certaines difficultés (ressources financières très limitées), une


réorientation consensuelle de l’activité entre la BAD et le CILSS a été opérée à travers
l’acquisition et l’installation d’un supplément de stations hydrométriques à transmission
automatique dans le réseau du CRA. Malheureusement, le personnel initialement
commis à cette tâche est en fin de contrat et un accord pour le maintien pour la
poursuite de cette activité n’était pas encore trouvé avec la BAD au moment de
l’évaluation à mi-parcours du P1-P2RS.

Le projet voulait également contribuer à l’amélioration de la durée de vie des


ouvrages hydroagricoles à travers une revue des outils de conception desdits
ouvrages pour les adapter au contexte des changements climatiques. Mais, après
deux (02) avis de manifestation d’intérêt (AMI) infructueux, des échanges entre la BAD
et l’URCGP ont conduit à la restriction de l’activité à son volet hydrologique au regard
des fonds disponibles. La mise en œuvre de cette activité est également suspendue
à la résolution du manque de personnel relevé ci-dessus.

4.4. Relations de collaboration entre la Coordination Régionale et la BAD

Les relations de collaboration entre l’URCGP et la BAD portent essentiellement sur les
avis de non objection sur les différents dossiers relatifs à la l’exécution des activités de
la Composante régionale, notamment les acquisitions, les rencontres de
concertation, les sessions de formation, les missions d’appui des activités dans les sept
(07) Etats couverts par le P1-P2RS ainsi que les missions de supervision. Selon l’URCGP,
ces relations sont satisfaisantes, mais elle souhaite une accélération des délais de
traitement des dossiers et la réduction du nombre d’activités pour lesquelles l’avis de
non objection de la Banque est nécessaire.

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RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

V. ETAT DE MISE EN ŒUVRE DE LA COMPOSANTE REGIONALE DU PROJET

L’exécution des activités de la composante régionale du P1-P2RS porte sur les


composantes B et C du programme.

5.1. Etat de la mise en œuvre de la Composante B : Développement des chaines


de valeurs et des marchés régionaux

Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante régionale, les activités


exécutées dans le cadre de l’appui aux différents pays de l’espace CILSS/CEDEAO
ont concerné les six (06) axes stratégiques de ladite composante.

5.1.1. Axe 1 : Renforcement des capacités institutionnelles des pays

Les activités exécutées dans le cadre de la mise en œuvre de cet axe ont concerné
l’appui aux pays dans la formulation, l’évaluation et l’harmonisation des politiques et
stratégies agricoles, pastorales et de sécurité alimentaire et nutritionnelle, la résilience
et les énergies domestiques et renouvelables.

5.1.2. Appui au renforcement des Stratégies Nationales de Sécurité Alimentaire


(SNSA) des pays
Dans le cadre de l’appui aux politiques et stratégies nationales, il est prévu à la fin du
P1-P2RS la formulation de treize (13) politiques et stratégies agricoles, pastorales et de
sécurité alimentaire et nutritionnelle. A la date du 30 juin 2018, le Projet a appuyé six
pays et capitalisés les résultats antérieurs du CILSS sur cinq autres pays. Seuls, le Niger,
le cap vert (prévu en septembre) la Gambie restent à couvrir. Ces appuis ont permis
d’établir une liste d’indicateurs de suivi de la mise en œuvre des stratégies de SAN et
une feuille de route pour leur opérationnalisation ont été élaborées au niveau de ces
pays. Pour le suivi de ces dispositifs, le projet est en contact avec les animateurs des
dispositifs pour apprécier la mise en œuvre des feuilles élaborées. Par ailleurs, le projet
a réalisé une étude portant sur le thème : « Quelles synergies d’actions pour
l’information et la bonne gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au
Sahel et en Afrique de l’Ouest », dans le cadre de la réunion annuelle du Comité
Régional de Sécurité Alimentaire (CORESA). Il ressort de cette étude que les systèmes
d’informations sur la SAN couvrent toutes les thématiques et fonctionnent
normalement dans l’ensemble.

5.1.3. Appui à la finalisation des politiques nationales d’investissement agricole de


sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIA/SAN)

Pour la finalisation des programmes nationaux d’investissement agricole (PNIA), la


composante régionale du P2RS a apporté un appui technique au renforcement des
capacités nationales de formulation de politiques nationales d’investissement
agricole de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIA/SAN) de seconde génération
de haute qualité afin d’accélérer ce processus. En 2017, il ressort d’un diagnostic des

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 9
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

PNIA en Mauritanie et au Tchad qu’avec la définition des nouvelles politiques et


stratégies dans les pays, la plupart des PNIA/SA ont été réorientés pour prendre en
compte le volet nutrition.

En Mauritanie, depuis 2016, un diagnostic exhaustif et objectif de la situation


socioéconomique, institutionnelle et environnementale a permis la formulation de la
Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP). Cette stratégie
vise à impulser une croissance forte, inclusive, durable, créatrice d’emplois au service
d’un développement social et d’une gouvernance meilleure.
Au Tchad, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Détaillé de
Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA), un Plan stratégique du Tchad a
été élaboré en 2011. Pour prendre en compte la complémentarité et l’harmonisation
des processus de planification stratégique, un nouveau plan appelé “Plan National
d’Investissement du Secteur Rural (PNISR) a été finalisé en janvier 2016. Ce plan fédère
l’ensemble des projets et programmes du secteur rural en termes de stratégies
d’opérationnalisation, de budgétisation, de coordination et de pilotage des actions.
Par ailleurs, à la demande de la Mauritanie et du Tchad, le P1-P2RS a prévu de former
en 2018 les acteurs des PNIA/SAN sur la méthodologie de collecte, de traitement et
d’analyse de données pour rendre fonctionnels les dispositifs de suivi évaluation. Au
30 juin 2018, cette formation n’avait encore été exécutée.

5.1.4. Appui à l’élaboration des politiques foncières, pastorales et de l’énergie


durable

En matière de stratégie et de promotion du pastoralisme, le P2RS a apporté un appui


catalytique à douze (12) pays membres du CILSS pour valider leurs stratégies
nationales. Ces stratégies ont permis d’élaborer et de valider, au cours d’un atelier
tenu à Bamako en avril 2017, une stratégie régionale pour la promotion du
pastoralisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Ainsi, trois principales orientations
stratégiques ont été retenues :

 L’amélioration des conditions d’accès aux ressources naturelles dans les zones
de départ, de transit et d'accueil des troupeaux transhumants, tout en
réduisant la pression sur les ressources naturelles ;
 L’amélioration de la productivité du bétail et l’accès au marché des produits
animaux ;
 La promotion de dialogue politique entre les acteurs intervenant aux
différentes échelles afin d'améliorer la gestion des ressources naturelles.

Dans le cadre de l’appui aux pays pour la création d’un cadre favorable pour une
gestion organisée et durable des ressources en énergie domestique, la composante
régionale du Projet a réalisé une étude sur l’état des lieux de l’énergie domestique
en Côte d’ivoire, en Guinée, au Bénin et au Togo. Le projet a également contribué à
la relance des activités de l’énergie domestique au Mali et au Sénégal.

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 0
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Pour ce qui concerne l’appui aux pays dans l’amélioration des politiques foncières,
l’étude n’était pas encore réalisée en fin juin 2018.

5.1.5. Appui à la mise en œuvre de la Coalition Mondiale sur l’Eau au Sahel


La Coalition Mondiale sur l’eau au Sahel est une initiative des Chefs d’Etat et de
Gouvernement du CILSS qui se veut un partenariat international axé sur la valorisation
des ressources en eau. Dans cette dynamique, une rencontre a été organisée en
décembre 2016 afin de réaffirmer l’adhésion des partenaires et leur engagement à
soutenir concrètement l’opérationnalisation de ladite Coalition dans une démarche
consensuelle. Ainsi, plus de quinze organisations interafricaines et internationales dont
la BAD, la BID, la BOAD, la BM, l’UE, le FIDA, la FAO et le CIRAD ont participé à cette
rencontre et ont réaffirmé leur adhésion à la Coalition. Pour opérationnaliser cette
Coalition, une feuille de route a été adoptée pour poursuivre le plaidoyer, animer la
coalition et mettre à jour le business plan. L’un des instruments importants du processus
de la coalition est le business plan qui constitue un outil de plaidoyer et un outil
dynamique de mobilisation des financements. A cet effet, le projet a réalisé une étude
pour mettre à jour le business plan, élaborer un plan d’action triennal assorti d’un plan
opérationnel pour la première année et un projet fédérateur pour porter la coalition.

Pour la mise en œuvre du business plan neuf (9) projets/programmes régionaux ont
été identifiés sur la base des besoins des Etats, de l’expertise du CILSS, de la
préoccupation des partenaires et des problématiques régionales. Ces projets portent
sur des thématiques telles que l’accès à l’eau potable, l’adaptation aux
changements climatiques, l’hydraulique pastorale et l’irrigation et sont en cohérence
avec les objectifs stratégiques fixés dans le cadre partenarial. L’exécution de ces
projets et programmes du business plan permettra de faciliter l’accès des populations
à une nourriture saine et nutritive, de réduire la proportion de personnes malnutries,
de réduire la prévalence des maladies d’origine hydrique et d’améliorer le cadre de
vie des populations.

Le projet fédérateur permet d’améliorer la mise en œuvre des projets régionaux en


favorisant les interactions entre eux. Le plan d’action triennal repose sur un ensemble
d’activités sur trois ans assortis d’un budget. Il sert à la fois de document de
planification opérationnelle pour la mise en œuvre des activités et d’instrument de
plaidoyer pour la mobilisation des ressources auprès des différents partenaires.

Par ailleurs, le P2RS a organisé une mission à Bamako, auprès du Ministre


Coordonnateur du CILSS, au cours de laquelle un Document Cadre stratégique pour
l’eau agricole au Sahel (CSEAS) a été signé par le CILSS. Ce document définit une
vision partagée par les États et leurs partenaires, assorti d’une méthode qui vise

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 3


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 1
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

l’accroissement des performances de l'agriculture irriguée et d’accélération de


l’expansion des superficies avec maîtrise de l’eau.

5.1.6. Axe 2 : Renforcement des systèmes d'information et de prévention des


crises

Les activités réalisées sur cet axe, ont concerné le développement et l’amélioration
des systèmes d’information sur la résilience, la nutrition et l’environnement.

5.1.7. Développement et amélioration des systèmes d’information sur la résilience


Le CILSS a amorcé la mise en place d’un outil consensuel d’analyse et de mesure de
la résilience dans le Sahel et l’Afrique de l’Ouest (PT-AMR/SAO). Dans ce cadre, la
composante régionale du P2RS a apporté un appui pour la formation de 15 experts
régionaux du Comité Technique du Cadre Harmonisé et d’Analyse et Mesure de la
Résilience (CT/CH-AMR) sur l’outil RIMA. Cette formation a permis aux membres du
CT/CH-AMR de : i) comprendre les données de base intégrées dans le modèle de
calcul de l’indice RIMA ; ii) assimiler la procédure d'analyse descriptive de l’indice de
résilience et de la matrice de la structure de la résilience de RIMA ; iii) maîtriser la
logique d’analyse des facteurs de causalité et des déterminants de la sécurité
alimentaire et l’impact des chocs sur la capacité de résilience des ménages ; iv)
valider le choix des deux (2) pays de la région (Niger et Sénégal) pour faire d’autres
exercices d’analyse avec RIMA.

Pour la confection de l’outil consensuel d’analyse et de mesure de la résilience (AMR)


au Sahel et en Afrique de l’Ouest, Toutefois, les quatre (4) rencontres qui étaient
prévues dans le processus de confection de l’outil consensuel d’AMR au Sahel n’ont
pas été organisées.

5.1.8. Mise en place d’un cadre harmonisé d’informations nutritionnelles

Dans le cadre la mise en œuvre de cette activité deux missions ont été conduites au
Mali et au Niger et ont permis de constater que ces pays disposent déjà d’une liste
d’indicateurs dont certains sont retenus par ECOAGRIS sur sa plateforme
d’informations. Suite à ce constat et en concertation avec la Task-Force régionale
Nutrition du comité technique du Cadre Harmonisé (CT-CH), il a été retenu
d’accompagner les pays à rendre disponible une information nutritionnelle de qualité
pour les besoins des analyses de la sécurité alimentaire et nutritionnelle avec l’outil
CH.

Un atelier régional a été organisé avec cette Task-Force Nutrition sur l’amélioration de
la qualité des indicateurs nutritionnels collectés à travers les enquêtes pérennes
(sécurité alimentaire, enquêtes agricoles et sites sentinelles). Il en ressort
principalement que pour la collecte des indicateurs, il est préférable de réaliser des
enquêtes standardisées (SMART, EDS, MICS). Au regard des différentes conclusions de

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 3


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 2
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

l’atelier, le Sénégal et le Niger ont été retenus pour la collecte des données de
nutrition respectivement à travers les sites sentinelles et les enquêtes de vulnérabilité.
A cet effet, un guide d’intégration des données de nutrition dans les enquêtes de
sécurité alimentaire a été élaboré et finalisé. En vue d’une mise à l’échelle, le Sénégal
et la Gambie ont été retenus.

Le Programme Alimentaire Mondial (PAM), qui est un partenaire dans l’élaboration du


guide pour les enquêtes conjointe SAN est également en train de mener une
expérience similaire au Nigéria en collaboration avec la Task-Force Nutrition du
CT/CH.

Par contre, les activités portant sur les profils démographiques n’ont pas été réalisées,
compte tenu des divergences entre l’INSAH et la BAD sur la prise en charge des Experts
impliqués dans la mise en œuvre desdites activités.

5.1.9. Mise en œuvre du Plan de gestion environnemental et social (PGES)

Les activités réalisées ou en cours portent sur l’organisation de l’atelier régional


d’harmonisation des outils du PCGES, l’organisation d’un atelier bilan des réalisations,
la mise en place d’un système d’alerte précoce hydrométrique dans les pays et l’audit
environnemental à mi-parcours dans le cadre du suivi.

Organisation de l’atelier régional d’harmonisation des outils du PCGES

Cet atelier organisé en 2016 a regroupé 45 participants dont les SP/CONACILSS, les
représentants des structures nationales en charge de la mise en œuvre du CGES, les
Experts en Suivi-Evaluation, en Infrastructures et Environnement des sept (07)
Coordinations Nationales du P2RS et de l’Unité Régionale de Gestion du Projet (URGP).
Parmi les résultats phares de cet atelier, on note l’élaboration d’une nomenclature
harmonisée des investissements du P2RS pour faciliter la consolidation des réalisations
au niveau régional. Cette consolidation est faite au niveau régional avec
actuellement des difficultés de remontée des informations au niveau national.

Mise en place un système d'alerte dans les pays

Le contenu de cette activité a été revu en concertation avec la Banque et sera


concentrée sur la mise en place d’un système d’alerte hydrométrique. Il s’agira
d’acquérir et d’installer des stations automatiques complémentaires pour la
transmission de données hydro-climatiques en vue de générer des informations
rapides à l’intention des décideurs et des gestionnaires d’ouvrages sur les extrêmes
climatiques (inondations et sécheresses). Ces données, traitées au niveau du Centre
AGRHYMET, permettent de prévenir d’éventuelles catastrophes qui pourraient avoir
des conséquences sur les ressources humaines et matérielles. Ces équipements
devraient renforcer le parc existant, mis en place par le CRA ; d’où la nécessité

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 3


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 3
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

d’harmonisation des équipements afin d’optimiser l’efficacité du dispositif (coûts,


commodité, fiabilité des données, accès faciles aux services nationaux).

Toutefois, au 30 juin 2018, cette activité n’a pas été réalisée à cause des difficultés au
niveau du processus d’acquisition des stations automatiques hydrométriques. En effet,
une rencontre avec la BAD n’a pas permis de résoudre le problème car la Banque a
indiqué qu’il n’est pas possible d’obtenir une dérogation pour l’acquisition des stations
à l’usine.

Audit environnemental à mi-parcours du projet

Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante régionale, il est prévu la


réalisation d’un audit environnemental à mi-parcours du projet. L’audit a pour objectif
d’évaluer à mi-parcours la mise en œuvre du PGES concernant l’ensemble du projet
afin d’apprécier le degré de conformité de l’exécution du P2RS aux conditions
environnementales et sociales aux mesures préconisées, des engagements des
parties prenantes et des exigences relatives aux lois et règlements applicables à la
convention de financement. Au regard des résultats, des pistes de réajustement
devraient être recommandées.

Suivi mise en œuvre du PGES au niveau des pays

Un atelier bilan de mise en œuvre des PGES a été organisé en octobre 2017. Il a
regroupé une vingtaine de participants composé des Experts en Infrastructures et
environnement des 7 pays du P2RS, 3 Experts du Centre AGRHYMET (en charge de la
mise en œuvre du système d’Alerte Précoce Hydrométrique (SAPH) et de la revue des
normes hydrologiques) et de la Coordination Régionale. La feuille de route de suivi de
la mise en œuvre a été mise à jour pour permettre le bon suivi des activités.

5.1.10. Valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL) et à haute valeur
nutritive
Dans le cadre de la promotion des PFNL et des produits à haute valeur nutritive, au
titre de la composante régionale, le P2RS a élaboré un catalogue, réalisé des études
sur les PFNL et la pomme de terre et organisé un forum

Elaboration d’un catalogue sur les produits forestiers non ligneux (PFNL)

Ce catalogue comporte six (6) fiches descriptives portant sur le Vitellaria paradoxa ou
karité (pulpe, noix et chenille), le Parkia biglobosa ou néré (pulpe et graine),
l’Andasonia digitata ou le baobab (feuille et pulpe), le Balanites aegyptiaca ou le
dattier du désert (pulpe et noix).

Réalisations d’une étude sur les barrières à la valorisation des Produits Forestiers Non
Ligneux (PFNL)
Une étude sur les barrières à la valorisation des PFNL d’intérêt alimentaire et nutritionnel

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 3


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 4
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

a été réalisée sur les espèces suivantes : Vitellaria paradoxa, Parkia biglobosa,
Tamarindus indica, Moringa oleifera, Acacia senegal, Ziziphus mauritiana, Saba
senegalensis, Lannea microcarpa, Detarium senegalensis, Borassus sp et Balanites
aegyptiaca.
Parmi les barrières recensées, on peut retenir : i) la non disponibilité de la ressource qui
est le premier facteur limitant de l’utilisation des PFNL ; ii) le faible niveau de
transformation qui est apparu également comme un facteur majeur qui limite la
consommation des PFNL, notamment dans les centres urbains où la demande en PFNL
est de plus en plus importante.
Cette étude a révélé que les consommateurs n’ont pas une réelle connaissance des
valeurs thérapeutiques et nutritionnelles (« alicaments ») des PFNL.
Les résultats de cette étude montrent que la plupart des produits issus des espèces
forestières sont de bonne qualité nutritive (acides aminés essentiels, acides gras
essentiels, calcium, fer, zinc, vitamine C et provitamine A).
Toutefois, des analyses complémentaires s’avèrent nécessaires pour préciser des
valeurs alimentaires et l’établissement des tables de composition de recettes locales
de produits enrichis essentiellement basées sur les PFNL destinées aux enfants de moins
de 10 ans.

Etude de faisabilité pour la création d’un centre régional de promotion de la pomme


de terre

Pour la promotion de la pomme de terre, une étude de faisabilité pour la création


d’un centre régional a été réalisée. Il est ressorti de cette analyse, la réalisation d’un
centre régional de promotion de la pomme de terre est possible, du fait de l’existence
de potentialités et d’opportunités considérables. Toutefois, la création d’un tel centre
nécessite un engagement fort des pays du CILSS et des partenaires techniques et
financiers pour rendre disponibles des semences de qualité et des infrastructures de
conservation et de transformation adéquates de la denrée.
Organisation de forum régional sur le partage des acquis et la validation de
productions scientifiques sur les PFNL

A la suite de ces études, le projet a organisé un forum régional sur le partage des
acquis et la validation de productions scientifiques sur les produits forestiers non
ligneux à haute valeur nutritive pour une meilleure diversité alimentaire. La qualité des
résultats de ce forum et la place prépondérante des PFNL ont amené le CILSS à placer
la 45e journée commémorative de sa création de 2018 sous le thème : « L’importance
des produits forestiers non ligneux dans le renforcement de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle et des moyens d’existence des ménages vulnérables au Sahel et en
Afrique de l’Ouest ».

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 5
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

5.1.11. Axe 3 : Renforcement du système d'information sur les marchés et suivi des
flux transfrontaliers des produits agricoles et agro-alimentaires
Dans le cadre de la modernisation des SIM de la sous-région, le CILSS, à travers la
composante régionale du P1-P2RS, a réalisé une étude de faisabilité des SIM 2e
Génération (SIM2G) en 2017. Elle a identifié les SIM du Niger, du Mali, du Sénégal et
du Burkina comme des SIM moyennement performants qui pourraient migrer vers des
SIM2G.

Toutefois, au 30 juin 2018, cette activité n’avait pas encore été réalisée.

5.1.12. Organisation des Conférences Régionales annuelles sur les Opportunités


d’échanges de produits agricoles et agroalimentaires en Afrique de
l’Ouest (CORPAO)

Dans le cadre de la promotion et du renforcement du commerce régional des


produits agricoles et du bétail, le CILSS organise annuellement des Conférences
régionales sur les opportunités d’échanges de produits agricoles et agroalimentaires
en Afrique de l’Ouest (CORPAO). Cet événement annuel permet d’établir des
contacts physiques et facilite les relations d’affaires entre opérateurs privés de la
région Ouest Africaine.

A la suite des éditions de 2016 et 2017, celle de 2018, organisé conjointement par le
P2RS et le PRAPS, a permis de :
 Faciliter le développement des échanges commerciaux des produits agricoles
et du bétail ;
 Favoriser l’émergence d’un réseau d’opérateurs économiques au Sahel et en
Afrique de l’Ouest ;
 Echanger des bonnes pratiques, se donner des références et trouver de fortes
synergies dans les échanges ;
 Renforcer davantage les liens entre les acteurs professionnels dans les
échanges commerciaux des produits agricoles et du bétail de la sous-région ;
 Nouer des fortes relations de partenariat gagnant-gagnant entre les acteurs du
secteur privé (commerçants, transformateurs et transporteurs) pour accéder à
un marché régional rémunérateur des produits agro-sylvo-pastoraux et
halieutiques ;
 Proposer des pistes pour favoriser l’émergence des chaînes de valeur de
grands produits identifiés dans les différents pays de l’espace CILSS/CEDEAO.

Des mini bourses organisées entre les opérateurs économiques ont permis d’identifier
des filières porteuses dans les différents bassins de production, de développer des
relations entre les acteurs et faire des propositions de vente et d’achat.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 3


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 6
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

5.1.13. Formation des animateurs des SIM

Depuis le démarrage, le Projet a formé 53 Experts en SIM dont 7 femmes venus de 12


pays de l’espace CILSS/CEDEAO sur la gestion des bases de données et le Système
d’information Géographique (SIG) et l’analyse des marchés de sécurité alimentaire
et le processus de migration en SIM2G.

La formation sur la gestion de base a permis de : i) renforcer les acquis sur la gestion
des bases de données des SIM sur les prix et les marchés (logiciels utilisés par les SIM,
difficultés rencontrées et solutions) ; ii) outiller les SIM en cartographie à l'aide d'un
logiciel QGIS (intégration des cartes géographiques, géo-référencement des
différents marchés suivis…).

Pour ce qui est de la formation portant sur l’analyse des marchés, de la sécurité
alimentaire et du processus de migration en SIM2G, elle a permis aux acteurs des SIM
de mieux comprendre la méthodologie de collecte, de traitement, de diffusion des
données de chaque SIM, les outils d’analyse de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

A cet effet, l’approche Cadre Harmonisé (CH) a été largement développée. Le


Cadre harmonisé est un exercice à caractère inclusif et participatif, dont la finalité est
de parvenir à un consensus technique sur la base de preuves fiables, au cours duquel
un ensemble de données (inondation, proxy calorique, nutrition, consommation
alimentaire, prix, etc.) sont analysées.

Par ailleurs, le Projet a appuyé le SIM Burkina pour renforcer les capacités de 45
collaborateurs dans la collecte et la transmission des informations sur les marchés
agricoles. Cette formation leur a permis de maîtriser la collecte et la transmission des
informations sur les prix, les stocks commerçants et les flux des produits agricoles.

5.1.14. Développement des plateformes et des sites web

La conception des plateformes en cours s’est basée sur une approche systémique de
synchronisation avec les plateformes régionales qui devrait permettre de
décentraliser les opérations de collecte de données au niveau national (pays) et de
favoriser l’augmentation qualitative et quantitative des informations présentes sur les
plateformes régionales.

Pour la mise en place des huit (08) plateformes, des missions de collecte de données
ont été organisées dans les 4 pays concernés par l’étude. Elles ont également permis
de disposer d’une gamme d’informations pour la conception de huit (08) plateformes
et huit (08) sites des SIM agricoles et bétail des quatre (04) pays.

5.1.15. Appui à l’évaluation du fonctionnement des marchés

Depuis deux ans, cinq (5) pays (Burkina, Gambie, Mauritanie, Niger et Tchad) sont
appuyés par le projet pour réaliser les évaluations des marchés. De l’évaluation

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 3


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 7
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

conduite en février 2018, il ressort que les marchés à bétail, les prix des bovins et des
petits ruminants sont stables par rapport à la moyenne quinquennale avec une
tendance à la baisse. Les baisses les plus importantes ont été relevées en Mauritanie
et au Tchad du fait des conditions pastorales difficiles et de la faible demande. Par
conséquent, les termes de l’échange bétail/céréales et produits de rente/céréales
sont en nette détérioration dans les autres pays. Ceci pourrait davantage affecter le
pouvoir d’achat des ménages pastoraux et agro-pastoraux et leur accès aux
aliments.

5.1.16. Réalisation des études régionales des marchés

Après la réalisation de l’étude de faisabilité des SIM2G, deux études sont en cours de
réalisation. Il s’agit de l’étude des échanges commerciaux et des circuits régionaux
de commercialisation des intrants et autres produits et d’impact des conflits sur le
fonctionnement des marchés nationaux et régionaux de produits céréaliers des
différents pays du Sahel.

L’étude des échanges permet d’évaluer, de documenter, de synthétiser et


d’actualiser les connaissances sur les flux commerciaux dans l’espace régional pour
renforcer les marchés des produits agricoles, agroalimentaires et du bétail et la
sécurité alimentaire et nutritionnelle. Pour réaliser cette étude, un consultant a été
recruté et un rapport provisoire a été élaboré. Il ressort de cette étude que le circuit
de commercialisation et le commerce de bétail demeurent marqués par :

 Une faible structuration et une insuffisance d’organisation, une lourdeur,


complexité et coût assez élevé ;
 Un mécanisme de règlement rudimentaire dans les transactions
commerciales ;
 Le rôle prépondérant des intermédiaires (dilani) dans le processus de fixation
du prix et la timidité du secteur bancaire dans le financement de la
commercialisation des produits de l’élevage compte tenu des risques jugés
trop élevés.
Les principales contraintes à la fluidité des échanges commerciaux des céréales et
légumineuses entre les pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel sont : l’instabilité de l’offre
en termes de volume et de régularité dans l’approvisionnement.
De façon globale, les entraves à la circulation des produits agricoles à l’intérieur des
pays comme aux frontières amènent souvent les grands utilisateurs à recourir à
d’autres marchés plus structurés pour s’approvisionner. Aussi la mauvaise
connaissance des textes communautaires sur le commerce régional et leur non
application par les pays limitent la libre circulation des produits agricoles dans la
région. Les politiques de la CEDEAO et de l’UEMOA devraient être harmonisées ou
synchronisées pour éviter les confusions dans les esprits des commerçants, des
industriels et autres opérateurs économiques locaux.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 3


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 8
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Au 30 juin 2018, l’étude d’impact des conflits n’avait pas encore démarré. Elle devrait
permettre de caractériser les conflits dans la bande sahélienne, de géo-localiser leurs
zones de survenances régulières, de relever les acteurs et les marchés les plus affectés
par ces conflits et enfin de proposer un plan d’actions budgétisé en vue de contribuer
à leur réduction progressive.

5.1.17. Axe 4 : Renforcement des systèmes d'information et de prévention des


crises

Les activités de cet axe portent sur l’appui aux pays pour la revue des outils de
conception des ouvrages hydro-agricoles, le renforcement des capacités des Etats à
l’entretien des investissements et l’accès aux semences de qualité et l’homologation
des pesticides.

5.1.18. Revue des outils de conception des ouvrages hydro-agricoles

A la date du 30 juin 2018, cette activité n’avait pas encore été réalisée.

5.1.19. Accès aux semences de qualité et homologation des pesticides


Pour améliorer la productivité des exploitations agricoles par l’accès aux semences
de qualité, le P2RS a apporté un appui à l’Institut de l’Environnement et des
Recherches Agricoles (INERA) au Burkina Faso pour conduire la production de
semences pré-base de maïs et niébé. A cet effet, 7.2 ha de semence de pré-base
(1,2ha de variété Tilgré) et de base (6ha de variété Nafi et Komcallé) ont été
emblavées.
Par ailleurs, 8,5ha de semences de pré-base (1,5ha) et de base (7ha) de maïs de
variété wari sont emblavés et la production est estimée à 1,5 tonnes. Contrairement
aux semences de maïs, celles de niébé ont été attaquées par la chenille légionnaire.
Deux traitements ont été effectués avec un insecticide systémique, mais l’infestation
a provoqué l’abandon de la seconde parcelle de semences pré-base à Farakoba.
Concernant l’appui aux Etats pour l’extension des outils d’homologation des
pesticides au Sahel et en Afrique de l’Ouest, le CILSS a organisé des sessions ordinaires
d’homologation des pesticides qui ont permis d’examiner plus de 3 500 dossiers. A ce
jour, 426 spécialités commerciales pesticides sont autorisées par le Comité sahélien
des Pesticides (CSP) dans les Etats membres du CILSS. De plus, un guide pratique pour
l’homologation des pesticides au Sahel a été finalisé et publié et la base de données
pesticides a été révisée et mise à jour avec l’enregistrement de 33 firmes dans le
système.
Par ailleurs, pour renforcer la capacité des Comité nationaux de Gestion des
Pesticides (CNGP), sept (7) Protocoles d’appui financier ont été signés avec le Burkina
Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, Sénégal et le Togo.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 3


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 9
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

5.1.20. Axe 5 : Renforcement des capacités, recherche, capitalisation et diffusion


des bonnes pratiques sur la résilience et communication
Les activités réalisées sur cet axe ont porté sur :
 Le renforcement des capacités des pays à travers des formations diplômantes
et continue ;
 L’appui aux pays pour la prise en compte du genre/renforcement de
capacités ;
 La participation / organisation de rencontres régionales sur la sécurité
alimentaire et nutritionnelle et les questions de résilience.

5.1.21. Renforcement des capacités des pays à travers des formations diplômantes
et continues

La mise en œuvre de cette activité a été confiée au Centre AGRHYMET dans le cadre
d’une convention signée avec le Projet pour renforcer la capacité des Etats membres.

Pour la formation diplômante, 43 étudiants des différents pays membres du CILSS dans
le domaine de l’agro-météorologie et la protection des végétaux poursuivent leur
formation d’ingénieur pour la troisième année consécutive. De ces 43 admis à la
formation, 40 étudiants sont pris en charge par le P2RS dont 8 femmes et 3 étudiants
par l’Organisation Mondiale de la Météorologie (OMM). Pour adapter la formation au
contexte de changement climatique, des modules relatifs à l’analyse de la
vulnérabilité/résilience des écosystèmes et des populations, à l’adaptation des
pratiques agricoles à la variabilité et au changement climatique, à l’atténuation des
changements climatiques ont été ajoutés au programme de formation des Ingénieurs
agro-météorologie. La troisième et dernière année de formation a démarré en juillet
2018 avec tous les étudiants après les stages de fin d’année de 11 semaines dans leur
pays.

Concernant la formation continue, le projet a formé 25 agents des Services


techniques de 12 pays sur les outils et concepts systémiques pour l’intégration et
l’application d'actions de surveillance et de lutte contre les acridiens, les oiseaux
granivores et la chenille légionnaire, susceptibles d’accroître les rendements tout en
préservant l’environnement et les organismes non cibles. Cette formation a permis de
développer une stratégie régionale de gestion des nuisibles qui intègre davantage les
nouveaux pays adhérents (Bénin, Côte d’ivoire, Guinée et Togo) et de combler le
déficit en ressources humaines aptes à accompagner les politiques communes pour
conduire à bien les stratégies et politiques des Etats.

5.1.22. Appui aux pays pour la prise en compte du genre/renforcement de capacités


Pour assurer la prise en compte de genre dans la mise en œuvre du Projet, 25 experts
ont été formés sur l’approche genre dont 14 au niveau national. A l’issue de la
formation, huit (8) drafts de plans d’actions ont été élaborés et 5 ont été finalisés avec
l’appui de l’URGP. Il s’agit notamment du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad et

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 4


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 0
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

de la composante régionale. Leur finalisation est toujours en cours au Sénégal, en


Mauritanie et en Gambie.

A la date du 30 juin 2018, le processus de révision du politique genre du CILSS pour la


promotion et institutionnalisation de cette dimension n’était pas encore achevé.

Par ailleurs, le projet a organisé deux rencontres/bilans avec la participation des


experts en charge des questions de genre et de la nutrition des pays couverts par le
P2RS. Ces rencontres ont permis de faire le bilan de la mise en œuvre des activités de
promotion du genre et de dégager les difficultés et perspectives de l’année à venir.
La 2ème rencontre annuelle de bilan programmation des activités de prise en compte
du genre a permis de faire une relecture des outils de suivi évaluation du programme
pour les rendre sensibles et actifs au genre. Un besoin d’accompagnement plus
rapproché par le CILSS a été exprimé par les pays.

Face aux difficultés de ciblage constatées pendant les rencontres bilans, il s’est avéré
nécessaire d’élaborer une note de ciblage pour permettre d’atteindre les personnes
vulnérables en fonction des activités. Cette note propose un quota pour l’accès des
jeunes à la terre et donne des orientations sur les bénéficiaires à cibler pour améliorer
la nutrition des enfants et les revenus des femmes et jeunes. Elle a été validée à
l’occasion de l’atelier bilan programmation avec les pays en 2018.

5.1.23. Participation et organisation de rencontres régionales sur la sécurité


alimentaire et nutritionnelle et les questions de résilience

Dans le cadre du maintien de la veille sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle au


Sahel et en Afrique de l’Ouest, le P2RS contribue à l’organisation annuelle des
concertations techniques du dispositif régional de prévention et de gestion des crises
alimentaires (PREGEC) pour préparer la campagne agropastorale, suivre et évaluer
les récoltes, analyser et évaluer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le
fonctionnement des marchés et la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire. Dans ce
cadre, six (6) rencontres de concertation technique du dispositif régional PREGEC ont
été organisées en collaboration avec les partenaires au développement et la société
civile.

5.1.24. Capitalisation et diffusion des bonnes pratiques sur la résilience

Pour la durabilité des priorités résilience pays (PRP), un atelier de capitalisation a


regroupé 19 participants venus d’Europe et des pays du CILSS pour échanger sur les
sources de financement de la résilience. Cette rencontre a permis de : i) établir la liste
et dresser le portrait des principaux bailleurs de fonds susceptibles de contribuer au
financement de la mise en œuvre des PRP, en précisant notamment les points et
personnes de contact, les instruments de financement et les critères d’éligibilité ; ii)
analyser les sources et mécanismes actuels de financement de la résilience ; iii)
proposer aux pays des sources de financement spécifiques et disponibles pouvant
être mobilisées pour le financement des PRP ; iv) contribuer à mieux faire connaître

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 4


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 1
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

l’Alliance globale AGIR par les différentes institutions financières potentiellement


intéressées par le financement de la résilience.
En outre, la CT-AGIR a réalisé une étude de capitalisation des bonnes pratiques de
résilience. Avec la contribution du P2RS, les produits de cette étude ont été validés et
partagés à travers un atelier régional qui a regroupé une dizaine de pays. Ces produits
sont : i) un rapport de capitalisation ; ii) une brochure illustrée des bonnes pratiques ;
iii) quatre capsules vidéo sur les bonnes pratiques ; iv) un film broadcast (diffusable sur
les chaînes de télévision) ; et v) une stratégie de communisation. Ces différentes
bonnes pratiques de la résilience permettront de faciliter la mise en œuvre efficace
des PRP dans les pays du CILSS/CEDEAO.

5.1.25. Axe 6 : Intégration de la dimension fragilité dans le Programme

Dans le cadre de la prévention des conflits, le Projet d’Appui au Pastoralisme et à la


Stabilité dans le Sahel et la Corne de l’Afrique (PASSHA) a développé une boîte à outils
de sensibilité à la prévention des conflits (SPC) et a formé plusieurs cadres des projets
nationaux du PRAPS et du P2RS. Au P2RS, une trentaine d’Experts des pays et du CILSS
(Burkina : 3 ; Mali : 6, Sénégal : 5 ; Mauritanie : 5 ; Niger : 6 ; Tchad : 6 et CILSS : 3) sont
formés sur la sensibilité et la prévention des conflits (SPC).

Cette formation a permis aux Experts de mieux comprendre le concept et la sensibilité


au conflit. C’est un outil d’aide à la prise décision pour apprécier si la poursuite ou non
de l’implantation d’une infrastructure s’avère nécessaire. L’approche par la liste de
vérification consiste à introduire la SPC en complément aux activités classiques en
veillant toutefois à ne pas créer une surcharge de travail au personnel des projets, ce
qui permet d’améliorer la connaissance dans la gestion des conflits autour des
investissements des projets.

Concernant la matrice d’analyse du contexte et des acteurs, elle contient une série
de questions assorties d’outils pour prolonger la réflexion et amorcer les actions
préventives. C’est un tableau de bord qui indique si les conditions sont réunies ou non
pour l'implantation paisible des infrastructures.

Pour ce qui est de la communication participative pour l’adoption de la SPC, elle sous-
entend la prise de parole et la prise de décision. Cette approche permet de mettre
en exergue les bons/mauvais comportements/attitudes, préjudiciables à la cohésion
sociale dans le processus d’exploitation des ressources naturelles et d’identifier les
problèmes de communication pour une gestion apaisée des infrastructures.

5.2. Etat de mise en œuvre de la Composante C : Gestion et coordination du


Programme

Les activités ont porté essentiellement sur i) la gestion des ressources humaines, le suivi
évaluation des activités, la gestion financière et comptable, l’acquisition des biens et
des services et la communication.

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 2
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

5.2.1. Gestion des ressources humaines

Le personnel prévu initialement prévu comportait treize (13) experts dont six (6) experts
thématiques. Toutefois, le personnel de l’URCGP effectivement recruté comprend
seulement le Coordonnateur régional, un spécialiste en passation des marchés, un
spécialiste en suivi évaluation, un spécialiste en genre/nutrition, un spécialiste en
infrastructures /environnement, un responsable administratif et financier, deux (02)
comptables et d’un personnel d’appui.

Cette situation a entraîné des cumuls de charges de certains postes non pourvus
(nutrition et environnement), tandis que d’autres postes sont restés vacants (experts
en agro-business, en communication et en pastoralisme), faute de ressources
financières, ce qui réduit les capacités opérationnelles de l’URCGP qui a la
responsabilité de l’exécution des activités de la composante régionale et la
supervision de l’ensemble des activités du Programme au niveau des sept (07) Etats
couverts.

Par ailleurs, la mission a constaté une divergence dans le traitement des agents de
même fonction selon les projets exécutés par le CILSS. Du fait de l’insuffisance des
ressources financières pour la mise en œuvre de la Composante régionale, certains
experts du P2RS sont rémunérés en-deçà de la catégorie prévue dans le Statut du
personnel du CILSS.

5.2.2. Suivi-évaluation

Le Système de suivi-évaluation du P2RS est totalement intégré dans le dispositif de


suivi-évaluation global du CILSS pour permettre à l’institution de capitaliser toutes les
données provenant des sept (07) Etats couverts par le Programme. Les activités de
suivi et d'évaluation se rapportent aux trois niveaux d'intervention du Projet (local,
national et régional) et sont assurées par l’URCGP.

Les activités de suivi évaluation ont porté sur les réunions de coordinations,
l’élaboration des PTBA, l’organisation de la revue à mi-parcours, des missions d’appui
et le rapportage.

Dans cette dynamique, plusieurs réunions de concertation sont organisées entre la


BAD et la Coordination Régionale. Elles ont permis de trouver des solutions idoines à
certaines contraintes et de booster significativement la mise en œuvre du projet.

Pour la mise en œuvre des activités des PTBA sont annuellement élaborés. Ce sont des
outils de planification et d’orientation qui décrivent les différentes activités à exécuter,
les indicateurs à suivre et les résultats escomptés pour une année donnée. Depuis le
lancement en janvier 2016, le projet a élaboré les PTBA 2016,2017 et 2018.

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 3
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Tous les PTBA du projet ont été élaborés de manière participative et consensuelle avec
l’implication effective des différents acteurs du système CILSS (PRA, UAM, CRA, INSAH).
Ces PTBA sont approuvés par le comité régional de pilotage du Projet coprésidé par
la CEDEAO et l’UEMOA. Le suivi de la mise en œuvre du PTBA permet d’apprécier
périodiquement l’état d’exécution physique et financier des activités.

Depuis le démarrage du Projet en janvier 2016, au total 12 rapports dont deux rapports
annuels consolidés ont été élaborés. Ces rapports constituent le moyen le plus
efficace pour les organes de gouvernance en permettant aux CILSS et à la BAD de
s'informer sur leurs performances et sur le fonctionnement du système de
Suivi/Evaluation. Des réunions annuelles des blocs thématiques (genre et nutrition,
infrastructures et environnement) sont organisées et font l’objet de rapports.

5.2.3. Acquisition des biens et services

5.2.3.1. Organisation et principes

Les principaux constats de la mission sont les suivants :

- La composante régionale est soumise à la fois aux procédures de la banque et


aux procédures du CILSS ;
- L’URCGP dispose d’un responsable de passation des marchés dans le dispositif
organisationnel et les postes sont pourvus ;
- L’URCGP dispose d’un plan de passation des marchés et des fichiers de suivi
des marchés ;
- Les plans de passation de marché prévoient soit des contrôles à priori, soit des
contrôles à postériori ;
- Les services de consultants sont soumis d’office au contrôle à priori dans le plan
de passation des marchés.
- Les acquisitions de biens d’un montant égal ou supérieur à 300 000 UC par
marché, se feront par AOI, en utilisant les règles et procédures d’acquisitions et
les DAO de la Banque.

5.2.3.2. Faiblesses relevées

Les principales faiblesses relevées par la mission sont les suivantes :

- La procédure de règlement direct des prestataires rend difficile le suivi des


marchés, ce qui peut rallonger les délais d’exécution de certains marchés ;
- Le délai règlementaire de quinze (15) jours pour l’obtention des ANO de la BAD
n’a pas toujours été respecté. La mission a constaté trois cas particuliers où les
délais d’obtention des ANO ont excédé les deux semaines :
 1°) Le cas de la demande d’ANO pour l’élaboration du manuel de
procédures administratives financières et comptables : le dossier s’est
dénoué au bout de trois mois (16/209/2016 au 21/12/2016).

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 4
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

 2°) Le dossier d’acquisition d’un SIM de deuxième génération : le temps mis


pour l’obtention de l’ANO est de soixante-dix (70) jours ;
 3°) Le dossier d’acquisition de matériel informatique complémentaire : la
demande d’ANO a été introduite le 14/04/2016 et a connu son
dénouement le 11 août 2016, soit environ quatre mois de temps mis pour le
traitement du dossier.

Le plan de passation des marchés est présenté en annexe 2 du présent rapport.

5.2.4. Communication

Les activités ont essentiellement porté sur la conception de supports de visibilité et de


communication et l’élaboration et la diffusion de documents et notes de présentation
du projet. A cet effet, plus de 1000 dépliants, brochures, posters, T-shirt et des
casquettes ont été produits et distribués au cours des grands événements du CILSS.
Ces différents outils du P2RS ont été présentés par le CILSS pendant la COP 22 à travers
l’animation de "side events" et des Panels sur la résilience des communautés. Les
actions réalisées par le projet ont fait l’objet de couvertures médiatiques à travers des
articles dans la presse écrite, la télévision et les radios.

Pour assurer la gestion informatisée du fond documentaire du CILSS, le Projet a mis en


place un espace électronique d’échanges et d’archivage de documents pour
moderniser le traitement du fond documentaire et des archives par le recours à un
outil mieux adapté et plus efficient.

Pour la visibilité du projet, un portail web a été développé. Il est fonctionnel et


disponible à l’adresse : www.p2rs.cilss.int. Ce nouveau portail propose des outils et
fonctionnalités permettant non seulement de mettre en avant les différents acquis des
projets P2RS mais également de partager les bonnes pratiques de la résilience, les
expériences réussies pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des
ménages vulnérables.

5.2.5. Gestion financière et comptable

Dans le cadre de la gestion financière et comptable, un manuel des procédures a


été élaboré et validé par la Banque seulement en juin 2018. Pour la gestion
informatisée, le projet a acquis le logiciel TOMPRO dont le paramétrage a été achevé
et la formation des cadres réalisée. Par ailleurs, deux audits externes ont été réalisés
par un cabinet recruté pour les 3 exercices notamment 2016, 2017 et 2018. Les rapports
d’audit des exercices 2016 et 2017 ont été approuvés par la Banque.

D’autre part, la Coordination Régionale a appuyé une mission d’audit interne dans
les trois sites du CILSS (Secrétariat Exécutif, CRA et INSAH) pour apprécier la conformité

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 5
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

des pièces comptables. Ce qui a fortement contribué à la certification des comptes


du CILSS.

5.3. Etat d’exécution financière de la composante régionale du P2RS

La situation des décaissements des ressources allouées à la composante régionale


par catégories de dépenses se présente comme l’indique le tableau ci-après.

Tableau 5 : Situation des décaissements des ressources allouées à la composante


régionale par catégories de dépenses

Catégories Montants décaissés au


Devises Montants décaissés
(ajouter/supprimer des 30/06/2018
(UC) au 30/06/2018 (%)
lignes) (UC)
Biens 1 981 796 152 878,97 7,71
Services 6 889 400 2 807 604,81 40,75
Personnel 396 972 122 042,97 30,74
Fonctionnement 393 730 150 639,60 38,26
Non alloués 338 102
TOTAL 10 000 000 3 233 166,35 32,33

Source : Coordination Régionale du P1-P2RS, juillet 2018

Après deux ans et demi de mise en œuvre, il ressort des données du tableau ci-dessus
que le taux de décaissement des ressources de la composante régionale à mi-
parcours est très faible à cause de la faiblesse des taux d’engagement comme
indiqué dans le paragraphe suivant.
La situation relative au taux d’engagement des ressources allouées à la Composante
régionale du P1-P2RS au 30 juin 2018 est présentée dans le tableau ci-dessous.
Tableau 6 : Taux d’engagement de la Composante régionale du P1-P2RS au 30 juin
2018

Budget global Engagement au 30 juin Taux d'exécution


Désignation
(FCFA) 2018 (FCFA) (%)
Composante A 0 0 0,0
Composante B 6 032 031 801 2 047 741 791 33,9
Composante C 1 901 101 454 938 710 759 49,4
Non alloué 277 606 744 0 0,0
TOTAL 8 210 740 000 2 986 452 550 36,4
Source : Coordination Régionale P2RS, juillet 2018

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 6
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Le taux d’engagement des ressources de la composante régionale à mi-parcours est


également faible, à cause des difficultés inhérentes aux procédures de passation des
marchés et appelle à des actions plus vigoureuses au cours des prochains mois.

La situation détaillée de l’exécution budgétaire des activités par composante et par


axe d’intervention au 30 juin 2018 est présentée dans le tableau ci-dessous :

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 7
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Tableau 7: détaille de l’exécution budgétaire des activités de la composante régionale au 30 juin 2018

Budget Global en Total Engagements au Solde global au 30


AXES Libellé des Activités Principales
FCFA 30 juin 2018 en FCFA juin 2018 en FCFA

COMPOSANTE B 6 032 031 801 2 047 741 791 3 984 290 010

Renforcement des capacités institutionnelles des pays 965 092 918 392 574 689 572 518 229

Activité Principale 1.1.:Appui aux pays dans la formulation, l’évaluation


Axe 1 et l‘harmonisation des politiques et stratégies agricoles, pastorales et
367 892 160,92 119 648 667 248 243 494
de sécurité alimentaire et nutritionnelle et dans les domaines de
l’énergie domestiques

Sous-activité 1.1.1:Appui aux pays dans la mise en place et le


renforcement de stratégies nationales de sécurité alimentaires et des 117 892 161 32 434 160 85 458 001
réseaux de sécurité alimentaires créées par le CILSS.
Sous-activité1.1.2: 60 000 000 - 60 000 000

Appui aux pays dans l’élaboration et/ou harmonisation des politiques,


cadres législatifs et réglementaires en matière de GDT en vue de
60 000 000 51 394 507 8 605 493
sécuriser l’accès aux ressources naturelles dans un contexte de
changements climatiques (Foncier +Pastoralisme)

Sous-activité 1.1.3:Appui aux pays à créer un cadre favorable pour une


130 000 000 35 820 000 94 180 000
gestion organisée et durable des ressources en énergie domestique

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 8
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Budget Global en Total Engagements au Solde global au 30


AXES Libellé des Activités Principales
FCFA 30 juin 2018 en FCFA juin 2018 en FCFA

Activité principale 1.2 : Appui à la mise en œuvre de la Coalition


110 000 000 30 596 162 79 403 838
Mondiale sur l’Eau au Sahel

Sous-activité 1.2.1 : Animation du dispositif de la Coalition 60 000 000 19 500 000 40 500 000
Sous-activité 1.2.2 : Organisation d’un Forum Eau Sahel biennal 50 000 000 11 096 162 38 903 838

Activité principale 1.4 : Etudes régionales sur les marchés et les circuits
427 200 757,05 240 536 910 186 663 847
régionaux de commercialisation

Sous-activité 1.4.1 : Etude des circuits régionaux de commercialisation


120 000 000 130 850 000 - 10 850 000
des intrants et autres produits /m

Sous-activité 1.4.2 : Etude sur les épizooties frontalières 40 000 000 - 40 000 000

Sous-activité 1.4.3 : Etude de faisabilité de systèmes d'information de


267 200 757 100 236 910 166 963 847
2ème Génération /n

Sous-activité 1.4.4 : Contribution à l’étude régionale de capitalisation


- 9 450 000 - 9 450 000
sur la transformation et valorisation des produits vivriers

Activité principale 1.5 : Appui finalisation PNIA dans les pays membres
du CILSS 60 000 000 1 792 950 58 207 050

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 9
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Budget Global en Total Engagements au Solde global au 30


AXES Libellé des Activités Principales
FCFA 30 juin 2018 en FCFA juin 2018 en FCFA

Renforcement des systèmes d'information et de prévention des crises 526 363 016,40 238 110 986 288 252 030

Activité principale 2.1 : Appui aux pays dans le développement et


56 740 647,93 848 750,00 55 891 897,93
l’amélioration des systèmes d’information sur la résilience

Sous-activité 2.1.2:Elaboration des outils simplifiés HEA pour


l’intégration de la dimension « revenu de ménages » dans le suivi de la - - -
vulnérabilité/ résilience au niveau des pays et dans le cadre harmonise.

Sous-activité 2.1.4 : Développement d’un Système Intégré d’Analyse


56 740 647,93 848 750 55 891 898
AXE 2 des Politiques et Stratégies de Sécurité Alimentaire (SIAPSSA)

Activité principale 2.2 : Développement/mise à jour des outils et


instruments de suivi et d’analyse de la vulnérabilité et de la nutrition 190 308 047,39 39 294 424,00 151 013 623,39
dans les pays

Sous-activité 2.2.1:Mise à jour des bases de données du CILSS sur les


100 000 000,00 - 100 000 000
profils démographiques, les technologies agricoles
Sous-activité 2.2.2 : Développement /réactualisation de l’outil profiles
et utilisation de l’outil liST (livessavedtool) à des fins de plaidoyer pour le
- - -
passage à l’échelle des interventions nutritionnelles de réduction du
retard de croissance

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 0
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Budget Global en Total Engagements au Solde global au 30


AXES Libellé des Activités Principales
FCFA 30 juin 2018 en FCFA juin 2018 en FCFA

Sous-activité 2.2.3:Mise en place d’un cadre harmonisé d’informations


90 308 047,39 39 294 424 51 013 623
nutritionnelles à travers des enquêtes annuelles

Activité principale 2.3 : Suivi technique et environnemental 279 314 321,08 197 967 812 81 346 509

Organisation d'un atelier régional sur l'harmonisation des CGES 30 000 000 32 000 000 - 2 000 000

Audit environnemental 15 000 000 - 15 000 000


Mise en place d'un système d'alerte et de suivi (CGES) 100 000 000 14 299 500 85 700 500
Revue à mi-parcours 16 783 854 29 034 386 -12 250 532
Ateliers bilan/planification 100 000 000 122 335 226 -22 335 226
Rapport d'achèvement 17 530 467 298 700 17 231 767

Renforcement du système d'information sur les marchés et le suivi des


1 398 218 562,05 164 598 692 1 233 619 870
flux transfrontaliers des produits agricoles et agro-alimentaires
Axe 3
Activité principale 3.1 : Appui au RESIMAO (Réseau des Systèmes
1 011 559 887,16 89 266 787,00 922 293 100,16
d’Information de l’Afrique de l’Ouest

Sous-activité 3.1.3 : Organisation des Conférences Régionales


annuelles sur les Opportunités d’échanges de produits agricoles et 59 856 102,35 40 858 449 18 997 653
agroalimentaires en Afrique de l’Ouest (CORPAO)
Sous-activité 3.1.2 : Renforcement des capacités des SIM nationaux de
951 703 785 48 408 338 903 295 447
2ème génération (ateliers de formation):
Activité principale 3.2 : Valorisation des produits forestiers non ligneux
80 120 151,25 75 331 905,00 4 788 246,25
(PFNL) à haute valeur nutritive pour une meilleure diversité alimentaire

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 1
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Budget Global en Total Engagements au Solde global au 30


AXES Libellé des Activités Principales
FCFA 30 juin 2018 en FCFA juin 2018 en FCFA

Sous-activité 3.2.1 Conduite de la cartographie et l’étude des barrières


30 120 151 54 720 053 - 24 599 902
et perceptions liées à la consommation des PFNL

Sous-activité 3.2.2 analyses physico-chimiques complémentaires 20 000 000 - 20 000 000

Sous-activité 3.2.3 Organiser un forum régional de validation du


30 000 000 20 611 852 9 388 148
catalogue du PNLF

Axe 4 Appui à la mise en place du SI 2ème génération /u 306 538 524 306 538 523,64

Activité principale 4.2 : Appui aux pays dans le développement des


180 000 000 - 180 000 000
infrastructures hydro-agricoles

Sous-activité 4.2.1 : Appui aux pays à la revue des outils de conception


100 000 000 - 100 000 000
des ouvrages hydro-agricoles

Sous-activité 4.2.2 : Renforcement des capacités des Etats pour


80 000 000 - 80 000 000
l’entretien des investissements hydro agricoles
Activité principale 4.3 : Amélioration de la productivité des
44 673 309 5 710 388 38 962 921
exploitations par l’accès aux semences de qualité

Renforcement des capacités, recherche capitalisation et diffusion des


1 541 779 851,63 1 233 761 036 308 018 816
bonnes pratiques sur la résilience et communication

Activité principale 5.1 : Renforcement des capacités des pays à travers


1 009 397 005,22 864 058 093 145 338 912
des formations diplômantes et continues

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 2
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Budget Global en Total Engagements au Solde global au 30


AXES Libellé des Activités Principales
FCFA 30 juin 2018 en FCFA juin 2018 en FCFA

Axe 5 Sous-activités 5.1.1 : Organisation des formations diplômantes 959 397 005 819 707 417 139 689 588

Sous-activités 5.1.2 : Organisation des formations continues 50 000 000 44 350 676 5 649 324

Activité principale 5.2 : Appui aux pays pour la prise en compte du


100 000 000 72 429 464 27 570 536
genre/renforcement de capacités

Activité principale 5.3: Renforcement de la capacité de résilience et


d’adaptation des ménages ruraux à travers la capitalisation et la 278 293 684,50 251 870 132,00 26 423 552,50
diffusion des bonnes pratiques résilientes

Sous activité 5.3.1 : Capitalisation et diffusion de bonnes pratiques


100 000 000 18 374 726 81 625 274
résilientes
Sous activité 5.3.2 : participation / organisation de rencontres politiques
régionales sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle et les questions de 178 293 685 233 495 406 - 55 201 721
résilience (PREGEC, RPCA, AGIR,...)

Activité principale 5.5 : Développement des outils de communication,


154 089 161,90 45 403 347,00 108 685 814,90
plaidoyer & Sensibilisation des décideurs

Sous-activité 5.5.1 : Animation et stimulation des réseaux de relais de


- - -
l'information dans les Etats membres
Sous-activité 5.5.2 : Organisation d’une campagne multimédia
d’information et de sensibilisation (radio, TV et réseaux sociaux) autour 70 000 000 12 889 528 57 110 472
du P2RS
Sous-activité 5.5.3 : Développement d’un système intégré de gestion et
65 000 000 32 513 819 32 486 181
de partage des connaissances sur le P2RS
Sous-activité 5.5.4 : Mise en place d'un plan de communication
19 089 162 - 19 089 162
(supports, gadgets, visites de presse….)

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 3
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Budget Global en Total Engagements au Solde global au 30


AXES Libellé des Activités Principales
FCFA 30 juin 2018 en FCFA juin 2018 en FCFA

Intégration de la dimension fragilité dans le Programme P2RS 40 000 000,00 6 490 000,00 33 510 000,00
Axe 6

Activité principale 6.1 : Etude d’impact des conflits sur le


fonctionnement des marchés nationaux et régionaux de produits 40 000 000 6 490 000 33 510 000
céréaliers des différents pays du Sahel

Equipements et cadre de mise en place SI 2ème génération /b 1 335 904 144,23 6 496 000 1 329 408 144

Composante C Coordination régionale du programme 1 901 101 454,39 938 710 759 962 390 695

BIENS 291 296 875 128 157 000 163 139 875
B.
Véhicule 4X4 57 016 025 52 860 000 4 156 025
Ordinateurs de bureau (4) /a 5 780 850 5 780 850 -
Ordinateurs portables avec docking station (7) /b 16 500 000 20 496 150 - 3 996 150
Acquisition logiciels (MS Project, Autocard, …) (ligne du Photocopieur
10 000 000 - 10 000 000
moyen débit)
Matériel technique (appareils photo numériques, vidéo projecteurs,
27 000 000 27 000 000 -
imprimantes, scanners, GPS,…) et copieur
EQUIPEMENTS SALLE DE CONFERENCE 150 000 000 - 150 000 000

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 4
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Budget Global en Total Engagements au Solde global au 30


AXES Libellé des Activités Principales
FCFA 30 juin 2018 en FCFA juin 2018 en FCFA

Ensemble mobilier de bureau pour le personnel /c 25 000 000 22 020 000 2 980 000

SERVICES 960 579 920 610 147 380 350 432 540
C. Experts Assistants techniques du programme /j 751 683 260 524 538 554 227 144 706
Atelier de lancement 50 000 000 33 194 557 16 805 443
Organisation et tenue du Comité de pilotage 60 000 000 14 583 146 45 416 854
Mise en place d'un système de gestion informatisé /d 15 000 000 14 131 123 868 877
Elaboration/mise à jour manuel de procédures /e 10 000 000 8 000 000 2 000 000
Mise en place d'un dispositif régional harmonisé SE axé sur les résultats
- -
et suivi périodique /f
Audit externe annuel 73 896 660 15 700 000 58 196 660
D. PERSONNELS 325 943 328 112 873 101 213 070 227
FONCTIONNEMENT 323 281 332 87 533 278 235 748 054
E.
Véhicule 4X4 86 371 215 14 569 970 71801244,63
Matériel de bureau coordination 11 219 179 - 11219178,84
Fournitures de bureau 9 510 013 9 350 795 159217,9083
Eau et Electricité
-
0
Loyer bureaux du projet -
0
Communication et abonnement 20 790 165 10 362 877 10 427 288
Mission de /suivi/appui/contrôle interne 112 022 082 24 383 528 87 638 554

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 5
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Budget Global en Total Engagements au Solde global au 30


AXES Libellé des Activités Principales
FCFA 30 juin 2018 en FCFA juin 2018 en FCFA

Assurances et autres frais de personnels 83 368 679 28 866 108 54 502 571
NON ALLOUES 277 606 744 277 606 744

TOTAL GENERAL 8 210 740 000 2 986 452 550 5 224 287 450

Source : URCGP, juillet 2018

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 6
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

L’analyse détaillée du tableau ci-dessus met exergue des activités dont les budgets
sont totalement épuisés, certaines faiblement consommées et d’autres qui sont en
dépassement.

Les activités dont les ressources budgétaires sont encore faiblement consommées
concernent

 La mise en place du SIM de deuxième génération dont la réalisation financière


est à moins de sept millions (7 000 000) de Francs CFA sur un budget global de
plus d’Un milliard Trois Millions (1 300 000 000) de Francs CFA ;
 La mise à jour des bases de données du CILSS sur les profils démographiques,
les technologies agricoles dont le budget est de 100 millions de FCFA et qui n’a
pas encore été entamée.

Par contre, le coût de l’étude sur les intrants et les circuits commerciaux régionaux
avait été sous-évaluée, d’où un léger dépassement sur cette ligne budgétaire.

Une attention particulière doit être accordée à l’activité relative à l’appui aux pays
pour l’entretien des infrastructures hydro-agricoles dont le budget est de Cent Quatre
Vingt Millions de millions (180 000 000) de Francs CFA et qui n’a pas été réalisée.

Les lignes budgétaires dédiées à l’équipement en mobilier de bureau et en matériel


informatique de l’URCGP sont épuisées ainsi que la rubrique des fournitures de bureau.

Un réaménagement budgétaire s’impose afin de donner plus d’efficacité aux


activités. Le poste des ressources non allouées pourrait être réaffecté pour la
correction des dépassements budgétaires.

5.3. Evaluation de l’exécution technique de la Composante régionale du P2RS

Il convient de rappeler que la Coordination Régionale du P2RS n’exécute aucune


activité de la Composante A qui est mise en œuvre sous la responsabilité exclusive
des Etats. Les activités exécutées relèvent des Composantes B (Développement des
chaînes de valeur) et C (Coordination et gestion du Projet).

5.3.1. Composante B : Développement des chaines de valeur et des marchés


régionaux

La composante a été exécutée autour de six axes d’activités comme suit :

5.3.2. Axe 1 : Renforcement des capacités institutionnelles des pays


Quatre activités majeures ont été réalisées dans cet axe :

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 5


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 7
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

1 : Appui aux pays dans la formulation, l’évaluation et l‘harmonisation des politiques


et stratégies agricoles, pastorales et de sécurité alimentaire et nutritionnelle et dans
les domaines de l’énergie domestiques

Des appuis ont été apportés aux pays dans l’élaboration et/ou harmonisation des
politiques, cadres législatifs et réglementaires en matière de gestion durable des terres
(GDT) en vue de sécuriser l’accès aux ressources naturelles dans un contexte de
changements climatiques (Foncier +Pastoralisme)

Ces activités ont pour but de créer un cadre favorable pour une gestion organisée et
durable des ressources en énergie domestique. En ce qui concerne la promotion de
l’énergie domestique, l’état des lieux des énergies domestiques et renouvelables a
été fait au Bénin et au Togo.

Par ailleurs, l’URCGP a participé à la réunion des points focaux sur la promotion de la
technologie du bio-digesteur dont les échanges ont porté sur : i) l’actualisation du
statut du secteur de la technologie en lien avec les actions entreprises pas les pays
depuis la 1ère édition de la Conférence Internationale de la Technologie du Bio-
digesteur (CITBO) en faveur de la mise en place de programmes nationaux de la
promotion de la technologie du bio-digesteur ; ii) l’élaboration d’une feuille de route
assortie des besoins de soutien spécifiques à chaque pays; iii) l’adoption du thème de
la 2ème édition du CITBO ; iv) la note relative à la mise en place d’un organe régional
de coordination des programmes nationaux ; v) les modalités de contribution des
pays du financement de la 2ème édition du CITBO et l’élaboration des textes portant
création et fonctionnement d’une alliance africaine pour ladite manifestation.

A l’issue de cette réunion, il a été proposé d’organiser la prochaine session sur le


thème suivant : « le bio-digesteur et la lutte contre l’insécurité alimentaire et la
pauvreté énergétique », qui s’est tenue en octobre 2018 à Ouagadougou.

2 : Appui à la mise en œuvre de la Coalition Mondiale sur l’Eau au Sahel

Deux activités sur trois prévues ont été menées avec succès ; il s’agit de l’animation
du dispositif de la coalition et de l’organisation d’un Forum Eau Sahel biennal.

3. Etudes régionales sur les marchés et les circuits régionaux de commercialisation


Une études des trois prévues réalisée. Les études portant sur les circuits régionaux de
commercialisation des intrants et autres produits et l’impact de conflit sur les marchés
sont en cours.

5.3.3. Axe 2 : Renforcement des systèmes d'information et de prévention des crises

Les principales activités réalisées sont les suivantes :

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 5


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 8
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

1 : Appui aux pays dans le développement et l’amélioration des systèmes


d’information sur la résilience

Il était prévu l’élaboration des outils simplifiés HEA pour l’intégration de la dimension
« revenu de ménages » dans le suivi de la vulnérabilité/ résilience au niveau des pays
et dans le cadre harmonisé et le développement d’un Système Intégré d’Analyse des
Politiques et Stratégies de Sécurité Alimentaire (SIAPSSA). Ces activités ont été
réalisées avec des taux de plus de 50%.

2 : Développement/mise à jour des outils et instruments de suivi et d’analyse de la


vulnérabilité et de la nutrition dans les pays

L’activité relative à la mise à jour des bases de données du CILSS sur les profils
démographiques et les technologies agricoles n’a pas été réalisée, faute de
ressources humaines au niveau de l’INSAH.

Il en est de même concernant le développement /réactualisation de l’outil PROFILES


et utilisation de l’outil liST (lives saved tool) à des fins de plaidoyer pour le passage à
l’échelle des interventions nutritionnelles de réduction du retard de croissance et la
mise en place d’un cadre harmonisé d’informations nutritionnelles à travers des
enquêtes annuelles.

3 : Suivi technique et environnemental

Dans le cadre de la revue des ouvrages hydrologiques, la coordination régionale a


participé à une réunion de l’actualisation des normes hydrologiques en Afrique de
l’Ouest et Centrale, tenue du 3 au 8 juin 2018 à Montpellier. Cette rencontre a été
une occasion pour les spécialistes et scientifiques de réfléchir sur le montage d’un
projet scientifique d’actualisation des guides de calculs et de dimensionnement des
ouvrages hydrologiques en Afrique de l’Ouest et Centrale.

La procédure d’acquisition de 12 stations pour la mise en place des Systèmes d’alerte


précoces (SAP) hydrométriques n’a pas abouti, du fait du cout élevé de l’offre
qualifiée par rapport au budget prévu.

En 2018, dans le cadre de la surveillance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le


CILSS a organisé la réunion du dispositif régional de Prévention et de Gestion des Crises
Alimentaires (PREGEC) au Sahel et en Afrique de l’Ouest en juin 2018 à Dakar pour
analyser la situation alimentaire et le déroulement de la campagne agricole
2018/2019 dans la région.

5.3.4. Axe 3 : Renforcement du système d'information sur les marchés et le suivi


des flux transfrontaliers des produits agricoles et agro-alimentaires

Les activités exécutées sous cet axe sont les suivantes :

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 5


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 9
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

1 : Appui au RESIMAO (Réseau des Systèmes d’Information de l’Afrique de l’Ouest

Les activités réalisées dans le cadre comprennent l’organisation des Conférences


Régionales annuelles sur les Opportunités d’échanges de produits agricoles et
agroalimentaires en Afrique de l’Ouest (CORPAO), le renforcement des capacités des
SIM nationaux de 2ème génération (ateliers de formation) :

En vue de renforcer les SIM, la Coordination régionale du P2RS a organisé


conjointement avec le PRAPS la CORPAO qui a permis d’atteindre les résultats ci-
après :

 Mise en place d’un réseau d’opérateurs économiques au Sahel et en Afrique


de l’Ouest et développement des échanges commerciaux des produits
agricoles et du bétail ;
 Renforcement des liens entre les acteurs professionnels dans les échanges
commerciaux de la sous-région ;
 Etablissement de fortes relations de partenariat gagnant-gagnant entre les
acteurs du secteur privé (commerçants, transformateurs et transporteurs) pour
accéder à un marché régional rémunérateur des produits agro-sylvo-
pastoraux et halieutiques ;
 Proposition de pistes pour favoriser l’émergence des chaînes de valeur de
grands produits identifiées dans les différents pays de l’espace CILSS/CEDEAO.
La conception des plateformes est basée sur une approche systémique de
synchronisation des plateformes pays avec les plateformes Régionales qui devrait
permettre de décentraliser les opérations de collecte de données au niveau national
(pays) et de favoriser l’augmentation qualitative et quantitative des informations
présentes sur les plateformes régionales.
2 : Valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL) à haute valeur nutritive pour
une meilleure diversité alimentaire
Elle comprend la réalisation de la cartographie et l’étude des barrières et perceptions
liées à la consommation des Produits forestiers non ligneux (PFNL), l’analyse physico-
chimique complémentaire des aliments, l’organisation d’un forum régional de
validation du catalogue du PNLF et l’appui à la mise en place du SIM 2ème
génération.

L’INSAH a conduit plusieurs activités sur ce volet mais pour des contraintes
budgétaires, certaines n’ont pu être réalisées.
La valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL) à haute valeur nutritive
constitue une opportunité pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des
ménages vulnérables. A cet effet, dans le cadre de la mise en œuvre de la
Composante régionale du P2RS, les documents suivants ont été élaborés :
 Un catalogue de 37 espèces forestières pourvoyeuses de PFNL ;
 Un document de synthèse des caractéristiques physico-chimiques des PFNL ;

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 6


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 0
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

 Un rapport d’étude des barrières de valorisation des PFNL d’intérêt alimentaire


;
 Un rapport de faisabilité d’un centre régional de promotion de la pomme de
terre.

Pour valider ces documents, la Coordination régionale a organisé un forum régional


sur le partage des acquis et la validation de production scientifiques sur les produits
forestiers non ligneux à haute valeur nutritive pour une meilleure diversité alimentaire.
En marge de ce forum, une mini-foire a été organisée et a regroupé des
représentantes d’associations de transformatrices de PFNL provenant des 4 pays
échantillons retenus (Burkina Faso, Mali, Niger et Sénégal) pour les études de terrain.

5.3.5. Axe 4 : Promotion des mesures de réhabilitation à moyen et long terme


Dans le cadre de l’exécution des activités de l’axe 4, il était prévu l’appui aux pays
dans le développement des infrastructures hydro-agricoles notamment pour la revue
des outils de conception des ouvrages hydro-agricoles et le renforcement des
capacités des Etats pour l’entretien des investissements hydro agricoles. Toutefois, à
la date du 30 juin 2018, cette activité n’avait pas encore été réalisée.

5.3.6. Axe 5 : Renforcement des capacités, Recherche capitalisation et diffusion


des bonnes pratiques sur la résilience et communication

1 : Renforcement des capacités des pays à travers des formations diplômantes et


continues
Elle comprend l’organisation des formations diplômantes et des formations continues

Quarante-trois (43) étudiants en protection des végétaux et agro-météorologie dont


huit (8) femmes en formation ont achevé la deuxième année et sont en position de
stage.

Concernant, la formation continue, des appuis ont été apportés à la Division


Formations Continues pour organiser des ateliers portant sur l’évaluation des impacts
du changement climatique sur le rendement des cultures avec le modèle AQUACROP
en collaboration avec la FAO et la pérennisation des formations du Centre Régional
AGRHYMET.

2 : Appui aux pays pour la prise en compte du genre/renforcement de capacités


La Coordination Régionale n’a pas pu actualiser la politique de genre du CILSS.
Toutefois, avec l’appui du PAM, elle a contribué à l’élaboration d’une note technique
au profit du Comité Technique du Cadre Harmonisé (CT-CH) sur l’intégration du genre
dans le Cadre harmonisé, qui présente des réflexions et suggestions pour un
remaniement du manuel, de ses outils, et de son application opérationnelle. L'analyse
du Cadre Harmonisé permet de fournir des informations aux décideurs sur la sécurité
alimentaire et nutritionnelle de populations entières vivant dans une zone donnée.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 6


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 1
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

3 : Renforcement de la capacité de résilience et d’adaptation des ménages ruraux à


travers la capitalisation et la diffusion des bonnes pratiques résilientes
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette activité, la Coordination Régionale a
contribué à l’organisation de rencontres politiques régionales sur la sécurité
alimentaire et nutritionnelle et les questions de résilience (PREGEC, RPCA, AGIR, etc.).

5.3.7. Axe 6 : Intégration de la dimension fragilité dans le Programme P2RS

L’étude d’impact des conflits sur le fonctionnement des marchés nationaux et


régionaux de produits céréaliers des différents pays du Sahel ainsi que l’équipements
et cadre de mise en place SIM 2ème génération sont en cours.

5.3.8. Composante C : Gestion et coordination du programme

La composante C comprend la coordination des activités du programme, la gestion


financière, administrative et comptable, les acquisitions de travaux, de biens et
services, le suivi-évaluation de l’exécution du programme et la mise en œuvre du
PGES.

5.3.9. Coordination du Projet

Dans le cadre de la coordination et du suivi interne des activités du programme,


plusieurs réunions de concertation ont permis d’alerter les Experts intervenant dans la
mise en œuvre des activités pour une exécution efficace du projet.

Le manuel des procédures administratives, financières et comptables, le document


n’a été validé par la BAD qu’en juin 2018, alors que le Projet a démarré depuis janvier
2016.

Concernant l’audit interne, le P2RS a appuyé le département d’audit interne du CILSS


pour des missions de contrôle interne au Secrétariat Exécutif, au Centre Régional
AGRHYMET et à l’Institut du Sahel. Par ailleurs, l’URGP a réalisé l’audit externe des
comptes du projet et le rapport envoyé à la BAD dans le délai imparti.

La revue à mi-parcours du P2RS, l’étude a été réalisée au 30 juin 2018.

Le taux de décaissement global du projet au 30 juin 2018 est estimé à 30,29% dont %
32,33 pour le don FAD contre un taux d’exécution technique de 76%.

5.3.10. Suivi-évaluation des activités du Projet

Le Système de suivi-évaluation du P2RS est intégré dans le dispositif de suivi-évaluation


global du CILSS pour permettre à l’institution de capitaliser toutes les données
provenant des sept (07) Etats couverts par le Projet.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 6


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 2
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Depuis le démarrage du projet, les activités du suivi-évaluation du projet ont porté sur
la tenue des ateliers de lancement, d’élaboration des PTBA 2016, 2017 et 2018, du
bilan de l’exécution des PTBA 2016 et 2017, de l’harmonisation des outils de suivi-
évaluation, de bilan régional sur le suivi-évaluation et genre/nutrition. Par ailleurs, des
missions de suivi et d’appui aux pays, aux sites spécialisés du CILSS (CRA et INSAH) et
des réunions ont été organisées. L’Unité Régionale de Coordination et de Gestion du
Projet (URCGP) élabore également des rapports trimestriels et annuels qui sont transmis
à la BAD.

5.4. Evaluation de l’exécution financière de la composante régionale du P2RS

5.4.1. Plan de financement

La situation de l’exécution financière de la composante régionale du P2RS au 30 juin


2018 se présente comme suit :

Tableau 8 : Plan de financement de la composante régionale du P2RS

SOURCES DE Millions FCFA Millions UC %


FINANCEMENT M.L. Dev. Total M.L. Dev. Total

DON FAD 3 421,07 4 041,48 7 462,55 4,58 5,42 10,00 85

CILSS 601,99 713,16 1 315,15 0,81 0,96 1,76 15

TOTAL 4 023,06 4 754,64 8 777,70 5,39 6,37 11,76 100

Source : Accord de financement P2RS, 2014 NB : ML = monnaie locale Dev. = devises

5.4.2. Exécution financière de la composante régionale au 30 juin 2018

5.4.3. Exécution financière par composante et par axe stratégique

La situation de l’exécution financière de la composante régionale du P2RS à mi-


parcours est présentée dans les deux (02) tableaux ci-après.

Tableau 9 : exécution financière de la Composante régionale du P2RS par


composante au 30 juin 2018

Désignation Budget global (FCFA) Engagement au 30 juin 2018 (FCFA) Taux d'exécution
Composante A 0 0 0,0%

Composante B 6 032 031 801 2 047 741 791 33,9%

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 6


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 3
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Composante C 1 901 101 454 938 710 759 49,4%

Non alloué 277 606 744 0 0,0%


TOTAL 8 210 740 000 2 986 452 550 36,4%
Source : URGP, juillet 2018

La progression des décaissements et des engagements indique une forte probabilité


d’atteindre les cibles annuelles et finales. Le taux d’engagement du Don FAD est 63%.

Tableau 10 : Taux d’exécution financière globale cumulée par axe au 30 juin 2018

Composante B: Développement des Budget total Montant engagé Taux


chaines de valeur (FCFA) (FCFA) d'exécution
AXE1 : Renforcement des capacités
965 092 918 392 574 689 41%
institutionnelles des pays
AXE 2 : Renforcement des systèmes
526 363 016 238 110 986 45%
d'information et de prévention des crises
AXE 3 : Renforcement du système
d'information sur les marchés et le suivi des
1 398 218 562 164 598 692 12%
flux transfrontaliers des produits agricoles et
agro-alimentaires
AXES 4 : Promotion des mesures de
224 673 309 5 710 388 3%
réhabilitation à moyen et long terme
Axe 5 : Renforcement des capacités,
Recherche capitalisation et diffusion des
1 541 779 852 1 233 761 036 80%
bonnes pratiques sur la résilience et
communication
AXE 6 : Intégration de la dimension fragilité
40 000 000 6 490 000 16%
dans le Programme P2RS
Equipement et cadre de mise en place SIM
1 335 904 144 6 496 000 0%
2eme Génération
Composante B: Chaine de valeur (Axe 1, 2,
6 032 031 801 2 047 741 791 34%
3, 4, 5, 6)
7 : Sous-composante : Coordination
1 901 101 454 938 710 759 49%
régionale
7.1 Services 960 579 920 610 147 380 64%
7.2 Biens 291 296 875 128 157 000 44%
Personnel 325 943 328 112 873 101 35%
Fonctionnement 323 281 332 87 533 278 27%
Budget cumulé des PTBA au 30 juin 2018 7 933 133 256 2 986 452 550 38%
Fonds non alloués 277 606 744 0 0%
Total général 8 210 740 000 2 986 452 550 36%
Source : URCGP, juillet 2018

Les soldes disponibles sur les ressources financières de la Composante régionale du


P2RS par axe stratégique au 30 juin 2018 sont présentés dans le tableau ci-après.

Tableau 11 : Soldes disponibles sur les ressources financières de la Composante


régionale du P2RS par axe stratégique au 30 juin 2018

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 6


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 4
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Total Engagements
Budget Global au 30 juin 2018 Solde global au 30
AXES Libellé des Activités Principales
(FCFA) (FCFA) juin 2018 (FCFA)

Renforcement des capacités


Axe 1 965 092 918 392 574 689 572 518 229
institutionnelles des pays
Renforcement des systèmes
AXE 2 d'information et de prévention des 526 363 016 238 110 986 288 252 030
crises
Renforcement du système
d'information sur les marchés et le suivi
Axe 3 1 398 218 562 164 598 692 1 233 619 870
des flux transfrontaliers des produits
agricoles et agro-alimentaires

Axe 4 Promotion des mesures de 224 673 308 5 710 388 218 962 921
réhabilitation à moyen et long terme

Axe 5 Renforcement des capacités,


Recherche capitalisation et diffusion
1 541 779 852 1 233 761 036 308 018 816
des bonnes pratiques sur la
résilience et communication

Axe 6 Intégration de la dimension fragilité


40 000 000 6 490 000 33 510 000
dans le Programme P2RS

Non alloué 277 606 744 277 606 744

Total général 8 210 740 000 2 986 452 550 5 224 287 450
Source : URGP, juillet 2018

Les activités de renforcement des systèmes d’information et la mise en place de SIM


de 2eme génération ont pris du retard au niveau de la Composante B, d’où le faible
taux d’exécution financière au 30 juin 2018.

5.4.4. Exécution du budget des acquisitions des biens et services

Le taux global d’exécution du budget des acquisitions de la composante régionale


est de 59% au 30 juin 2018, dont 44% pour les biens et 64% pour les services. Le tableau
ci-après présente cette situation.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 6


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 5
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

Tableau 12 : état d’exécution du budget des acquisitions au 30 juin 2018

Budget global Engagement au 30 juin


Désignation Taux d'exécution
(FCFA) 2018 (FCFA)
Acquisition de biens 291 296 875 128 157 000 44%
Acquisition de services 960 579 920 610 147 380 64%
Total 1 251 876 795 738 304 380 59%

Source : URCGP, juillet 2018

Le faible niveau des biens s’explique par la non acquisition des équipements de la
salle de conférence et des logiciels de gestion (MS Projects, autocards).

5.4.5. Exécution du budget personnel et fonctionnement


Le tableau ci-après présente la situation de l’exécution du budget du personnel et
fonctionnement au 30 juin 2018.
Tableau 13 : état d’exécution du budget personnel et fonctionnement au 30 juin 2018

Budget global Engagement au 30 juin 2018 Taux


Désignation
(FCFA) (FCFA) d'exécution
Personnel 325 943 328 112 873 101 35%
Fonctionnement 323 281 332 87 533 278 27%
Source : URGP, juillet 2018

Les niveaux d’exécution du budget de personnel et de fonctionnement sont


largement inférieurs à la moyenne à mi-parcours, ce qui témoigne d’une
rationalisation de ces dépenses.

5.4.6. Procédures de passation des marchés

Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet et conformément aux dispositions de


l’accord de don, les acquisitions de biens, travaux, et services de consultants financés
par la Banque se font aux « Règles et procédures de la Banque datées de mai 2008
et révisées en juillet 2012 ».

L’annexe B5-2 du document du P2RS dispose que toutes les acquisitions de biens,
travaux, et services de consultants financés par la Banque se feront conformément
aux «Règles et procédures de la Banque pour l’acquisition de biens et travaux»,
datées de mai 2008 et révisées en juillet 2012, et aux «Règles et procédures de la
Banque pour l’utilisation de consultants», datées de mai 2008 et révisées en juillet 2012,
en utilisant les documents types d’appel d’offres de la Banque, ainsi qu’aux
dispositions énoncées dans la convention de financement. Les différentes missions
d’évaluation de la BAD faites au niveau de la Coordination Régionale ont permis de

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 6


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 6
RAPPORT DEFINITIF COMPOSANTE REGIONALE

s’assurer au préalable de la conformité des procédures aux standards internationaux


et à celles de la BAD.

Les biens et services sont acquis par appels d’offres nationales (AON) ou par appels
d’offres internationales (AOI). Les deux principes suivants sont appliqués :

 Principe de contrôle à priori pour les montants supérieurs à 300 000 UC ;

 Principe de contrôle à postériori pour les marchés de moins de 300 000 UC.

Les deux (02) tableaux ci-après résument les procédures d’acquisition des biens et
services, d’une part, et des services de consultants, d’autre part.

Tableau 14 : Procédures d’acquisition des biens et services

Seuil des examens Seuil des examens à Fréquence des


Modes d'acquisition
préalables postériori examens
Monnaie (UC) (UC)
1.AOI (biens) Plus de 300 000 Tous les marchés
2.AON (biens) Moins de 300 000 3 premiers marchés
Source : URCGP, juillet 2018

Tableau 15 : Procédures de passation de marchés de services de consultants

Seuil des examens Seuil des examens à Fréquence des


Méthodes de sélection
préalables postériori examens
Monnaie (UC) (UC)
1. Procédure Plus de 100 000 Tous les contrats
compétitive (firmes)
2. Procédure
compétitive Plus de 25 000 Tous les contrats
(individuels)
3. Source unique (firmes
Tous les contrats
/ Individuels)
4. Procédure
Moins de 100 000 3 premiers contrats
compétitive (firmes)
5. Procédure
compétitive Moins de 25 000 3 premiers contrats
(individuels)
Source : URCGP, juillet 2018

Propositions préliminaire de réallocation des reliquats des ressources financières de la


composante régionale du P1-P2RS.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 6


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 7
Tableau 16 : propositions préliminaires de réallocation des reliquats des ressources
financières disponibles au 30 juin 2018

Activités Allocation en millions Initial Origine Commentaires


FCFA en millions FCFA

Suivi évaluation 263 133 Fonds Activité


non principale 2.3 :
alloués Suivi technique
277 M et
environnemental
279 M

A 23.1 : Mise en place d'un 248 142 Activité


système d'alerte précoce principale 2.3 :
et de suivi (CGES) Suivi technique
et
environnemental

Sous-activité A4.22 : 166 80 Axe 4


Renforcement des
capacités des Etats à
l'entretien des
investissements hydro-
agricoles

Renforcement de la 327 Total : 558 PFNL : Activités


promotion du genre et de Nutrition : 100 3,2
la nutrition Valorisation des Promotion Genre
PFNL : 80 activité 5.2
Genre : 100 Rencontres
Capitalisation : 100 SECAL et NUTRI:
Rencontres activités5.3
régionales SECAL
et NUTR: 178
Source : URCGP, juillet 2018

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 8
VI. ANALYSE DES CONTRAINTES RENCONTREES DANS LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET

Les contraintes rencontrées dans la mise en œuvre des activités de la composante


régionale du P1-P2RS sont inhérentes à la conception du Projet, aux procédures de
gestion financière et de passation des marchés et au suivi-évaluation des activités sur
le terrain.

6.1. Contraintes inhérentes à l’inadéquation entre les prévisions du Rapport


d’évaluation et les ressources retenues dans les Accords de financement

Ces contraintes découlent principalement des incohérences ci-après, relevées par


l’Unité Régionale de Coordination et de Gestion du Projet (UGRCP) dans une Note
spécifique en juin 2017 et non encore résolues lors de la mission d’évaluation à mi-
parcours du P2RS en juin 2018.

6.1.1. La restriction du personnel de l’UCRGP

Le personnel de l’URGP effectivement recruté n’est plus composé que de 2 experts


thématiques cumulant chacun deux postes (1 experte en genre et nutrition et 1
experte en infrastructures et environnement) auxquels s’ajoutent un gestionnaire
financier, un chargé des acquisitions et un expert en suivi-évaluation, soit une
réduction de plus de 60%.

La mission a noté également une inadéquation de la description des tâches de


certains experts avec les activités prévues au niveau de la composante régionale.

Les provisions initialement proposées pour s’attacher les compétences de consultants


(cf. Annexe C3 du rapport d’évaluation) ont été supprimées

6.1.2. La réduction des fonds du projet

Le coût global initialement prévu pour l’exécution de la Composante régionale


prévoyait une allocation du FAD de 13 millions d’Unités de Compte (13 000 000 UC),
mais à la signature de l’accord de don, ce montant a été réduit à 10 millions UC.

L’analyse de la liste des biens et services (LBS) fait ressortir qu’au-delà de la 1ère
réduction de 3 millions UC, le don de 10 millions UC a subi un 2ème ajustement au
niveau de la BAD qui a prélevé près de 3 millions UC pour un financement additionnel
des systèmes d’information sur les marchés (SIM) de seconde génération ; ce qui
ramène le montant effectif de 13 à 7 millions UC sans un redimensionnement des
activités du projet.

Le CILSS a été obligée d’apporter une contribution de 2 185 071 UC pour le


financement et/ou le co-financement d’activités, du fonctionnement et du
personnel. Il a dû également géré beaucoup de difficultés lors du recrutement du

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 9
personnel de l’URCGP, notamment de nombreux désistements à cause des salaires
peu attractifs, des impasses entre le statut de son personnel et les contraintes
budgétaires du projet. De même, toutes les activités de renforcement des capacités
du personnel ont été supprimées. L’URCGP a dû revoir à la baisse la durée et/ou le
contenu/volume de certaines activités.

6.1.3. L’inadéquation des procédures d’’acquisition des biens et services

En matière de passation des marchés, au niveau de la Composante Régionale,


l’Accord de Don ne prévoit que deux (02) seuils : i) les contrats dont le montant est
inférieur à 300 000 UC doivent être passés par appel d’offres national (AON) ; et ii) les
contrats dont le montant est supérieur ou égal à 300 000 UC doivent être passés par
appel d’offres international (AOI).

L’une des principales conséquences de ces dispositions est le nombre élevé d’appels
d’offres infructueux entrainant des relances, voire même la réorientation ou le
recadrage de certaines activités.

6.1.4. Le manque de ressources pour le suivi et les appuis de l’URCGP aux pays

L’URCGP est chargée d’assurer la cohésion et la cohérence entre les différentes


composantes nationales et régionale et de produire des rapports consolidés.
Cependant, la structure actuelle de la liste des biens et services (LBS) ne prévoit pas
des allocations conséquentes à cet effet et les missions de suivi et d’appui planifiées
en collaboration avec les coordinations nationales rencontrent des difficultés pour
leur mise en œuvre.

Pour un suivi efficace des projets, l’URGP devrait pouvoir organiser au moins deux
missions par an dans les pays à l’image de la BAD qui prévoit une mission tous les six
mois. Ces missions de suivi et d’appui sont fortement demandées par les pays et ont
toujours fait l’objet d’une recommandation lors des différentes rencontres régionales
du programme.

6.2. Contraintes inhérentes aux procédures de gestion financière et comptable

Les principales contraintes relevées par la mission d’évaluation à mi-parcours du


P2RS sont les suivantes :

 Les lourdeurs administratives dans le traitement des dossiers au niveau de la


BAD pour la délivrance des avis de non objection ;
 En matière de passation des marchés, les deux seuils définis dans le protocole
(supérieur ou inférieur à 300 000 UC) ne permettent pas une mise en œuvre
efficace et efficiente des activités ;

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 0
 L’absence de logiciels de gestion financière et comptable adaptés au début
du projet, ce qui n’a pas permis une bonne maitrise des opérations comptables
et financières.

6.3. Contraintes inhérentes aux procédures de passation des marchés

Trois contraintes majeures entravent l’acquisition des biens et services pour faciliter la
bonne exécution des activités du P1-P2RS :

- La lourdeur des procédures des procédures de la BAD ;


- Les difficultés de respect du calendrier d’exécution des activités.

6.4. Contraintes rencontrées dans le cadre du suivi-évaluation des activités du


Projet

La mission de l’URGP couvre à la fois les actions de la composante régionale confiée


au CILSS, mais aussi le suivi et la supervision de la mise en œuvre globale des activés
du programme dans les pays. Elle est chargée d’assurer la cohésion et la cohérence
entre les différentes composantes nationales et la composante régionale et de
produire des rapports consolidés. Cependant, les ressources prévues dans la liste des
biens et services (LBS) ne permettent pas d’assurer efficacement les missions de suivi
et d’appui planifiées en collaboration avec les coordinations nationales et les autres
sites du CILSS.

Il faut rappeler que le budget du projet a été recadré (passé de fait de 13 à 7 millions
UC) sans un véritable redimensionnement des activités du projet. Cet état de fait va
compromettre considérablement l’atteinte des objectifs et résultats attendus tels que
définis dans le cadre logique du projet.

En plus de ces difficultés, il a été remarqué une surestimation des indicateurs d’effet
et d’impact par rapport aux indicateurs de résultats du cadre logique.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 7


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 1
Tableau 17: situation de l’exécution financière de la composante régionale du P2RS au 30 juin 2018

Projection annuelle
Montant Progress vers la
Montant cumulé au (Montant cumulé
Montant total cumulative au 30 réalisation de la
Critères début de l’année escompté à la fin de
juin 2018 projection (% réalisé)
l’année)
(b/a)
(a) (b) (c) (d)

Décaissements Source/BAD 10 000 000 2 575 644 2 528 554,76 6 161 155 25,76%
(Uniquement les
financements approuvés
par la Banque) Source/CILSS 2 185 071 458 256 458 256,05 1 370 359 20,97%

Engagements budgétaires (Uniquement les financements approuvés par la Banque)

Source/BAD 10 000 000 2 630 544,41 2 550 544,41 4 778 608,00 26,31%
Source/CILSS 2 185 071 458 256,05 458 256,05 515 812 20,97%
Source : Rapport Coordination Régionale P1-P2RS, juillet 2018
Concernant les décaissements, la progression de décaissement montre une forte probabilité d’atteindre les cibles annuelles et
finales.
Quant à la progression des engagements, montre une forte probabilité d’atteindre les cibles annuelles et finales.

En effet, la composante B comporte une activité relative à la mise en place du cadre du SIM de deuxième génération d’un coût de
1 335 904 144 FCFA qui n’avait pas été prévue dans l’Accord de Don. Elle est apparue seulement dans le budget de 2018 avec une
affectation de 231 800 000 FCFA sur le Don FAD.

Le retard se justifie en général par la lourdeur des procédures administratives liées au déblocage des fonds et à la procédure de
passation des marchés.

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 2
VII. EVALUATION A MI-PARCOURS DE LA COMPOSANTE REGIONALE DU PROJET DE
RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE ALIMENTAIRE ET
NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P2RS)

L’évaluation à mi-parcours de la composante régionale du P1-P2RS a porté sur


l’appréciation des critères d’évaluation ci-après :

1) Appréciation de la pertinence ;
2) Appréciation de l’efficacité ;
3) Appréciation de la cohérence,
4) Appréciation de l’efficience ;
5) Appréciation de la durabilité.
6) Appréciation de l’impact institutionnel ;
7) Appréciation de la participation / satisfaction des bénéficiaires ;
8) Appréciation de la performance globale du projet ;
9) Evaluation de la performance du CILSS ;
10) Evaluation de la performance de la BAD.

7.1. Analyse du cadre logique de la composante régionale

L’analyse du cadre logique porte aussi bien sur les indicateurs d’impact et d’effet que
des produits.

7.1.1 Indicateurs d’impact :

Les indicateurs d’impact retenus dans le cadre logique porte sur la nutrition, la
sécurité alimentaire et les échanges commerciaux inter régionaux.

Pour apprécier l’impact des interventions du projet sur la nutrition des ménages
bénéficiaires, trois taux sont identifiés/ "Taux de prévalence de la malnutrition aiguë,
de malnutrition chronique et d’insuffisance pondérale".

La malnutrition aigüe n’a pas été spécifique car on ne sait pas s’il s’agit d’une
malnutrition aigue global, sévère ou modéré. Certes la référence et la cible reste
présager qu’il ne peut pas être une malnutrition aigue sévère. La mission pense qu’il
s’agit d’une malnutrition aigue globale. Il serait nécessaire de le préciser dans le cadre
logique.

Pour ce qui est des indicateurs relatifs à la malnutrition chronique et à l’insuffisance


pondérale, la mission qu’ils sont structurants. L’impact des interventions d’une phase
de cinq ans serait difficilement perceptible. A cet effet, la mission pense qu’il serait
mieux de limiter aux indicateurs conjoncturels (MAG).

Concernant les indicateurs de la sécurité alimentaire, la mission constate qu’ils ne sont


pas définis conforment aux orientations de la région. Il faut noter que depuis plusieurs,

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 7


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 3
le CILSS en collaboration avec les partenaires au développement ont conçu un outil
cadre harmonisé (CH) pour analyser la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans
l’espace CILSS/CEDEAO. Le CH est un ensemble d’outils et de procédures permettant
de classifier la sévérité de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle aigüe aigue en vue
de soutenir la prise de décision. Le CH fournit la base pour la prise de décision dans le
cadre de la planification des réponses aux urgences alimentaires et nutritionnelles. Il
est le seul outil fondamental utilisé pour la mobilisation de la réserve alimentaire
régionale de la zone CEDEAO. La mission pense qu’il serait mieux de définir l’échelle
de l’insécurité alimentaire sur la classification de l’outil cadre harmonisé.

Par ailleurs, l’analyse des données de la sécurité alimentaire présage qu’il y a une forte
probabilité d’erreur dans le niveau de l’insécurité alimentaire critique. Dans les zones
d’intervention du projet, les niveaux d’insécurité alimentaire critiques les plus élevés
sont enregistrés au Mali et au Niger. Dans ces pays les taux de l’insécurité alimentaire
critique reste inférieur à 15%. La mission pense qu’en 2012, les taux d’insécurité
alimentaire peuvent être 50% bon, 35% modéré et 10% de critique.

Quant aux indicateurs portant sur les échanges commerciaux inter-régionaux" :

 La nature des échanges commerciaux n’est pas précisée : s’agit-il de


l’ensemble des échanges commerciaux de marchandises entre les 07 Etats
couverts par le P1-P2RS et les 13 Etats membres du CILSS ou des échanges de
produits agricoles (y compris l’élevage) entre les 07 Etats couverts par le Projet
et l’ensemble des 13 Etats membres du CILSS ?
 L’étendue de la "Région" n’est pas précisée : s’agit-il de l’espace CEDEAO ou
CEDEAO + Tchad et Mauritanie ?
Au 30 juin 2018, l’analyse et exploitation de la documentation existence montre
une bonne progression des indicateurs d’impact en tenant compte des
observations ci-dessus.

CHAÎNE DES INDICATEURS DE PERFORMANCE MOYENS DE


RÉSULTATS VÉRIFICATIO
Indicateurs Situati Niveau en 2017 des 7 Cible N
on de pays P2RS
référe
nce en
2012

Taux de malnutrition 14% 11, 48% 11% (2019) Rapport


la sécurité alimentaire
et nutritionnelle des
des 7 pays P2RS est

aiguë global (MAG) (12% Analyse CH,


selon Rapport
populations
améliorée

IMPACT

les Pays SMART


donné période de
es des soudure
7 pays)

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 4
Ph1 : Taux de sécurité 10% 83,5% 84% (2019) Analyse CH
alimentaire minimale (2012) pays ;
(Bonne)
Analyse CH
consolidée

Ph2 : insécurité 35% 14,3% 12% (2019) Rapport


alimentaire sous (2012) analyse CH
pression (modérée) pays ;

Analyse CH
consolidée

Ph3 : insécurité 50% 1,85% 1,5% (2019) Rapport


alimentaire en crise (2012) analyse CH
(critique) pays ;

Rapport
analyse CH
consolidée

Ph4 : insécurité 5% 0,01% 0% (2019) Rapport


alimentaire en urgence (2012) analyse CH
(extrême) pays ;

Rapport
analyse CH
consolidée

Accroiss La part des échanges 2% 4% (2017 et 5%


ement intracommunautaires (2011) (2019)
des dans les échanges
échange totaux de la région
s
commer
ciaux
inter-
régiona
ux

7.1.2. Indicateurs d’effet

Dans le cadre logique du projet, les indicateurs d’effet identifié ont concerné la
production agro-sylvo-pastorale et halieutique ; les revenus des ménages et le genre.

Concernant l’indicateur d’effet, "Niveau d’accroissement des productions et de la


productivité des spéculations concernées" :

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 5
 Les céréales concernées ne sont pas clairement précisées dans la situation de
référence (mil, maïs, sorgho, riz, fonio, etc.) ;

On ne sait pas à quoi se rapporte la valeur de référence de la production moyenne


de céréales (uniquement les zones d’intervention du P1-P2RS ou la production
moyenne des 07 Etats couverts par le Projet ). Dans tous les cas, cette quantité est
largement sous-estimée ; L’analyse des données de référence de la production
céréalière (84 200 tonnes) et les données de 2017 (25 085 413 tonnes pour les 7 pays
du P2RS) montre qu’il s’agit plutôt de la production céréalières de l’ensemble des pays
sahéliens. Pour les cibles de la production en céréales, elles ont été estimées à 139
000 tonnes en 2017 et 195 500 tonnes en 2019. La mission qu’il faut revoir cette
référence et les cibles données pour mieux apprécier l’impact des interventions du
projet sur la production céréalière.
Il n’existe pas de valeurs de référence pour les rendements des cultures ciblées. La
production est un indicateur composite qui regroupe les superficies cultivités et la
productivité. A cet effet, la mission pense qu’il est pertinent de déterminer le niveau
du rendement des cultures.

 Les cibles sont largement sous-estimées en 2017 et 2019 ;


 L’année de référence n’est pas indiquée ;
 Les rendements du sorgho et du mil sont confondus (1,2t/ha), alors qu’ils sont
différents dans la réalité.

Pour les indicateurs portant sur les revenus et l’accroissement des ressources
attribuées aux femmes, la mission la mission en œuvre de la composante A du projet
qui permet d’accroitre l’accès des femmes aux ressources. C’est dans cette
composante qu’il est prévu de faire des aménagements hydroagricoles et attribué au
moins 30% des terres aménagés aux ménages. Dans le cas d’espèce, la composante
régionale n’exécute pas la composante A du projet. La mission pense qu’il serait
nécessaire de revoir les indicateurs de la composante régionale pour mieux apprécier
l’effet de la mise en œuvre de la composante régionale.

7.1.3. Indicateurs de produits

L’analyse des indicateurs des produits montre que certains ne sont pas spécifiques et
leur mesure serait difficile. La mission a également constaté quelques incohérences
entre d’une part les activités et les indicateurs et les indicateurs de produits et d’effet
d’autre part.

Par ailleurs, malgré que la dimension genre ait été prise en compte dans les
indicateurs d’effet du cadre logique, la mission a constaté une absence totale des
indicateurs des produits liés au genre. Pourtant dans la mise en œuvre du projet,
plusieurs activités ont été exécutées pour la prise en compte de cette dimension.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 7


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 6
Aussi, dans la chaine de résultat du cadre logique, la mission a constaté que les
indicateurs surtout d’impact et d’effet ne sont pas définis en tenant compte de la
zone d’intervention du projet. Il a été également constaté qu’aucune période de
collecte de donnés n’a été indiquée. Il faut noter que le taux de malnutrition et
d’insécurité alimentaire varient selon les périodes de collecte de données (post
récolte et soudure). La mission pense qu’il serait mieux de se limiter aux zones
d’intervention du projet qui couvre les 7 pays bénéficiaires pour mieux définir les
indicateurs et de tenir compte de la période de collecte de données des indicateurs.

L’ensemble des observations formulées suite à l’analyse du cadre logique sont


présentées dans un tableau en annexe 1.

7.2. Evaluation de la pertinence

Les informations collectées auprès de la Coordination Régionale confirment la


pertinence du P2RS. En effet, les activités mises en œuvre par composante régionale
du le programme visent à résoudre les problèmes d’insécurité alimentaire et
nutritionnelle qui demeurent une préoccupation majeure dans chaque pays surtout
dans un contexte de changement climatique.

La réalisation d’ouvrages hydro-agricoles, la production de semences de base et de


semences certifiées, la récupération de sols, la réalisation de pépinières ainsi que la
mise en place des SIM contribuent à l’amélioration de l’offre de produits céréaliers et
horticoles.

L’augmentation des productions maraîchères, l’embouche ovine, le développement


de l’aviculture traditionnelle, la transformation des produits forestiers non ligneux
contribuent à la création d’emplois et l’amélioration des revenus des ménages,
particulièrement des femmes et des jeunes.

Par ailleurs, les femmes ont été formées sur le leadership, l’entreprenariat féminin et sur
les questions de nutrition. Quant aux jeunes, ils ont bénéficié de nombreuses
formations sur différents thèmes et ont participé à des sessions d’information et de
sensibilisation sur le VIH/SIDA.

7.3. Evaluation de l’efficacité

L’efficacité de la Composante régionale du P1-P2RS est évaluée à travers


l’appréciation de la progression des indicateurs d’effet, d’impact et d’impact du
Projet au 30 juin 2018.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 7


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 7
Le tableau ci-après présente la progression des indicateurs d’effet vers l’atteinte des
objectifs de développement du P1-P2RS.

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 8
Tableau 18 : progression des indicateurs d’effet du cadre logique vers l’atteinte des objectifs du P1-P2RS

INDICATEURS D’EFFETS Cible finale (valeur


Progrès vers la
(tels que spécifiés dans Valeur de escomptée à
Valeur la plus récente réalisation de la cible
le CLR, au besoin ajouter référence l’achèvement du
(% de réalisation)
des lignes) projet)

La production
Production Production en céréales céréalière définitive
moyenne en de 2017 est en hausse
: 139 000 tonnes en 2017
céréales : 67 et 195 500 tonnes en de 2,05% par rapport à
252 385 2016 et 12,67% par
Production moyenne : 2019
tonnes rapport à la moyenne
Niveau d’accroissement 31 671 311 tonnes Rendement en T/ha en de 5 ans.
des productions et de la (2016) céréales et 2019 : Sorgho/mil : 1,2 Production de
productivité des 21 992 837 tonnes t/ha ; riz : 5t/ha tubercule en hausse
spéculations concernées Production tubercule: 8,44% et 22,12%
Production
maraîchère : 80 000 (139 000t) et de 2019
maraîchère : (195 000T). Ce qui
292 tonnes tonnes en 2017 et
montre une sous-
101 000 tonnes en 2019
en 2012 estimation de la
production céréalière
de la région. Par
Niveau d’augmentation rapport à la cible 2014
Revenus moyens : céréalière a été
des revenus des 134 000 FCFA
200 000 FCFA en 2017, surestimée dans le
ménages dont ceux en 2013 rapport d’évaluation
290 600 FCFA en 2019
dirigés par des femmes du projet.

Source : Coordination régionale P1-P2RS, juillet 2018

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 9
Concernant, le niveau d’accroissement des productions et de la productivité des spéculations c
indique que La production céréalière définitive de 2017 est en hausse de 2,05% par rapport à 201
moyenne de 5 ans.

Les effets des activités sont en bonne voie vers l’atteinte des objectifs d’achèvement. La promotion
pomme de terre pourrait avoir un effet positif aussi bien sur la production desdites spéculations q
ménages par l’augmentation de leurs revenus.

Concernant le niveau d’augmentation des revenus des ménages dont ceux dirigés
par des femmes, la mission n’a pas été en mesure d’estimer leur évolution entre 2012
et 2017. Toutefois, elle estime que la mise en œuvre de la politique de genre du CILSS,
révisée en 2018, portant sur l’accès équitable des femmes aux facteurs de productions
permettra d’améliorer leurs revenus.

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 0
La mission a également apprécié les indicateurs de performance des produits. L’évolution de ces indicateurs est donnée dans le
tableau ci-dessous :

Tableau 19 : L’évolution de ces indicateurs de produits de la Composante Régionale du P1-P2RS

Evaluation (on
indique si les
Progrès vers Progrès vers
Indicateurs de indicateurs d’effet
la la
produits (tels que Cible annuelle (valeur Cible finale (valeur sont en bonne voie
réalisation réalisation
spécifiés dans le CLR, Valeur la plus récente cumulée escomptée à cumulée escomptée à pour atteindre les
de la cible de la cible
au besoin ajouter des l’achèvement) l’achèvement) objectifs annuels et à
annuelle (% finale
lignes) l’achèvement. S’ils
réalisé) (% réalisé)
ne le sont pas,
justifier)
- 3 dispositifs nationaux
- 11 pays appuyés pour
SNSA redynamisés et mis
la mise en place de
en place ;
dispositifs nationaux
- 3 pays appuyés pour la
Nombre de politiques SNSA ;
redynamisation de
et stratégies agricoles, - 2 pays appuyé pour la 13 politiques et stratégies
dispositifs SNSA ;
pastorales et de production de la agricoles, pastorales et
- 4 pays appuyés pour
sécurité alimentaire et pomme de terre et de de sécurité alimentaire et
faire l’étude d’état des
la gomme arabique ; nutritionnelle et dans les
nutritionnelle et dans lieux de l'énergie
- 4 pays appuyés pour domaines de l’énergie 66,67% 76,92% En bonne voie
les domaines de domestique ;
faire l’étude d’état des domestiques sont
l’énergie domestique - 2 pays appuyés pour la
lieux de l'énergie formulées, évaluées et
relance des activités ED
formulées, évaluées et domestique (Côte harmonisées
(Mali et Sénégal)
harmonisées d’ivoire, Bénin, Guinée
- 2 pays appuyés dans la
et Togo),
revue de leur PNIA ;
- 2 pays appuyés pour la
- 1 étude d'évaluation
relance des activités
des politiques foncières
EDR (Mali et Sénégal)
nationale réalisée,

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 1
- Les stratégies du - 1 rapport de formation
pastoralisme sont pour la mise en œuvre
validées dans les 13 de la politique genre du
pays membre du CILSS ; CILSS
- 1 feuille de route - 1 pays appuyés pour
disponible pour la rendre disponible les
dynamisation des PNIA données nutritionnelles
dans les 13 pays, pour les analyses du CH
- 15 PTF sensibilisés et
adhèrent au cadre
partenarial - 1 business plan mis à
- 1 table ronde de la jour ;
coalition organisée ; - 1 feuille de la CM mise à La Coalition Mondiale sur
Etat de mise en
- 1 Document Cadre jour ; l’Eau au Sahel est mise en
œuvre de la Coalition
stratégique pour l’eau - 1 mission de plaidoyer œuvre et 50%% 33%
Mondiale sur l’Eau au En bonne voie
agricole au Sahel organisée ; opérationnelle
Sahel
(CSEAS) signé - 1 étude sur le lien eau et
- 1 business plan mis à développement
jour ; économique,
- 1 plan triennal élaboré ;
- 1 projet fédérateur
Degré de prise en - 1 stratégie régionale La prise en compte de
compte de la de prise en compte de résilience est effective
résilience dans les résilience dans les dans les politiques et
politiques et stratégies politiques et stratégies de
de développement programmes de - 1 atelier de formation sur développement des sept
100% 100% en bonne voie
dans le cadre de la développement est la résilience, organisé pays dans le cadre de la
lutte contre validée, lutte contre l’insécurité
l’insécurité - 25 Agents des services alimentaire et
alimentaire et techniques formés sur la nutritionnelle ;
nutritionnelle résilience
Nombre d’études - 1 étude de faisabilité - 1 étude des circuits 3 études régionales
50,5% 67%
régionales réalisées de SIM 2ème régionaux de réalisées

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 2
génération réalisée et commercialisation des Rapport de
validés ; intrants et autres démarrage l’étude
- 1 étude des circuits produits /m d’impact des conflits
régionaux de - 1 étude d’impact des sur les marchés
commercialisation des conflits sur le disponibles
intrants et autres fonctionnement des
produits /m marchés dans les pays
du Sahel
- 1 audit environnemental
à mi-parcours réalisé ;
- 04 sites identifiés pour - 1 guide
l’installation des stations méthodologique validé,
hydrométriques ; - 1 formation sur le guide Processus de
2 systèmes
Nombre de systèmes - 1 draft de module de organisé recrutement du
d’information sur la
d’information sur la formation ; - 4 sites de stations consultant de l’audit
résilience et la SAN 30,76% 50%
résilience développés - 19 réunions d’analyses hydrométriques en cours ;
développés et améliorés
et améliorés de la SAN (PREGEC, installés ; Acquisition des
RPCA) organisées - 1 réunion PGES stations reportée en
- 1 réunion PGES organisée, 2019
organisée, - 6 réunions d’analyses de
la SAN (PREGEC, RPCA)
organisées
- 2 outils de suivi de - 7 pays appuyés pour
réalisation des activités analyses CH ; Les outils et instruments
Nombre d’outils et
mis à la disposition des - 1 rapport d’analyse IPC de suivi et d’analyse de la
d’instruments de suivi
pays. disponible ; vulnérabilité et de la
et d’analyse de la
- 1 Cadre de mesure de - 1 draft d’outil AMR nutrition sont développés
vulnérabilité et de la 69,23% 75% En bonne
rendement élaboré ; disponible ; et mis à jour dans les sept
nutrition développés
- 1 Outcome analys - 3 profils HEA des pays pays (HEA, CH, outcome
et mis à jour dans les
régional élaboré ; révisés analysis, AMR)
pays
- 7 pays appuyés pour - 1 Outcome analysis
analyses CH ; régional élaboré

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 8


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 3
- 2 profils HEA des pays
révisés
- 4 SIM équipés
- 4 missions de collecte
- 8 plateformes et sites
de données
Nombre de SI 2ème web des SIM2G conçus ;
organisées ; 4 SIM 2ème génération mis
génération mis en - 4 missions de collecte de 54,94% 50% En Bonne voie
- 2 ateliers de formation en place et fonctionnels
place et fonctionnel données organisées ;
des SIM organisé ;
- 1 atelier de formation
- 4 sites web conçus
des SIM organisé ;
- 1 mission d’appui au
Tchad et en Mauritanie
pour la promotion de la
gomme arabique et de
la pomme de terre,
- 1 étude sur les barrières
socio-culturelles des
Quantités de produits PFNL réalisée ; Les produits forestiers non
forestiers non ligneux - 2 études de faisabilités ligneux (PFNL) à haute
- 1 forum régional de
(PFNL) à haute valeur pour la promotion de la valeur nutritive sont
validation du catalogue 100% 100% Réalisée
nutritive valorisés pour gomme arabique au valorisés dans les sept
du PFNL organisé ;
une meilleure diversité Tchad et de la pomme pays pour une meilleure
alimentaire de terre en diversité alimentaire
Mauritanie réalisée,
- 1 catalogue des PFNL
élaboré ;
- 1 forum régional de
validation du
catalogue du PFNL
organisé
- 1 étude sur la 7 pays appuyés
Nombre de pays PV de l’analyse de
vulnérabilité des l’entretien des
appuyés dans 0% 0% l’AMI transmis à la
- 0 ouvrages hydro- infrastructures hydro-
l’entretien des BAD pour ANO
agricoles ; agricoles

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 8


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 4
infrastructures hydro- - 1 atelier de validation
agricoles de l’étude organisé
- 1,2 tonne de semence
pré-base produite de
mil et sorgho en 2016 et
- 2 SNRA appuyés pour la . L’accès aux semences
certifié,
Gain de productivité production de de qualité pour améliorer
- 1,2 tonne de maïs pré-
des exploitations par semences
base variété WARI la productivité des
l’accès aux - 1 rapport de contrôle 0% 27% En bonne
produite ; exploitations est effectif
semences de qualité de qualité et de
- 2 SNRA appuyés pour la dans les pays ;
(10t) certification des
production de
semences
semences ;
- 1,5 tonnes de maïs pré-
base de variété WARI
- 95 pesticides - Organiser des sessions
homologues pour la d’homologation des
protection des cultures pesticides ;
Degré
- 1base de données des - Appuyer l’homologation
d’harmonisation des La gestion harmonisée
pesticides révisée et régionale des pesticides
méthodes et des pesticides et de
mise à jour avec 33 au Sahel et en Afrique
procédures de méthodes de protection 100% 67% En bonne voie
firmes enregistrées ; de l’Ouest ;
gestion des pesticides des cultures est appuyé
- 4 Comités Nationaux - 4 Comités Nationaux de
et de protection des dans les sept pays
de Gestion des Gestion des Pesticide
cultures
Pesticide appuyés pour appuyés pour
l’homologation des l’homologation des
pesticides pesticides
40 ingénieurs dont 20 en
- 43 étudiants (23 IAM et
Nombre d’agents - 43 Ingénieurs formés en agro météorologie et 20
20 IPV) dont femmes 100% 71,66% En bonne voie
formés dans les pays 3ème année en protection des
formés en 2ème année
végétaux
Niveau de - 20 acteurs locaux - 1 catalogue de La capacité de résilience
0% 50% En bonne
renforcement des formés sur l’intégration référence de bonnes et d’adaptation des

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 8


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 5
capacités de des cc dans les pratiques résilientes ménages ruraux est Voie (TDR élaborés et
résilience et politiques de élaboré renforcée à travers la les missions
d’adaptation des développement capitalisation et la programmées en
ménages ruraux à diffusion des bonnes juillet
travers la pratiques résilientes dans
capitalisation et la les sept pays
diffusion des bonnes
pratiques résilientes
- 3 Supports élaborés ;
- 1 Types de documents
de marketing et
présentation du projet
élaborés et diffusés ;
- Gadget (Bic, Porte clé, Les outils de
Nombre d’outils de - 1 site web créé
t-shirts, etc.), communication,
communication, - 3 Supports d’identité et
- 1 Stand sur les activités plaidoyer et
plaidoyer et de communication
du P2RS mis en place Sensibilisation des 80% 66,67%
Sensibilisation des élaborés et produits
pendant la COP22, décideurs sont
décideurs sont - 1 film développé sur les
- 1 site web créé et développés dans les sept En bonne voie
développés actions du P2RS
fonctionnel ? pays ;
- 1 transmission de
l’atelier de lancement
sur les chaines
internationales
(Africable, TV5)
- 1 atelier de lancement - 1 atelier de planification la mise en œuvre des
Respect du calendrier - 2 ateliers de et Bilan organisé ; activités est conforme au
d’exécution du planification et bilans ; - calendrier
programme et degré - 2. atelier-Bilan - 1 réunion technique 66,66% 62,5% En bonne voie
d’opérationnalité de organisé, régionale organisée,
l’unité de gestion - 3 réunions de comité - 1 atelier du comité de
de pilotage organisées pilotage organisé

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 8


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 6
Régularité de la - 10 rapports trimestriels 5 rapports (4 trimestriels
- 4 rapports trimestriels et
production des et 2 rapports annuels et 1annuel) produits par 60% 54,54% En bonne voie
1 annuel élaborés
rapports d'activités élaborés an
Les acquisitions du
programme sont Le plan de passation est
conformes aux règles - 1 PPM élaborés et 1 mis exécuté avec des délais En bonne voie
- 1 PPM mis à jour 100% 60%
et procédures de à jour conformes aux
passation des procédures de la Banque
marchés de la BAD
- 1 manuel de Application stricte des En bonne voie
% de décaissement et - 1 manuel de procédure
procédure mise à jour règles de procédure et
degré de respect des mise à jour, 1 plan de 7,05% 30,29%
- 1 plan de taux de décaissement
procédures décaissement élaboré ;
décaissement élaboré moyen 20% par an ;
- 1 bureau d’étude
Rapports d’audit Rapports d’audit fournis
recruté pour l’audit - 1 rapport d’audit
annuel produits et avant le 30 juin après 100% 66,66%% En bonne voie
externe ; élaboré
approuvés chaque exercice clos
- 2 rapports élaborés
Source : URGP, juillet 2018

La majorité des indicateurs de produits sont en bonne voie vers l’atteinte des cibles des objectifs annuels et à l’achèvement, avec
la réalisation de plus de 50% des activités prévues.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 8


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 7
7.4. Evaluation de la cohérence

Il convient de rappeler que l’objectif du P1-P2RS est de "Contribuer à la réduction


de la pauvreté et à l’amélioration de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle
(SAN) des ménages ruraux sahéliens". De ce fait, le Projet est en cohérence avec
le Plan stratégique du CILSS à l’horizon 2020 dont le premier axe stratégique vise
à : "Assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable à l’échelle nationale
et régionale".

Le projet est en cohérence avec la politique genre (2014-2018) et la Stratégie de


transformation de l’Agriculture Africaine 2016-2025 de la Banque Africaine de
Développement (BAD), qui vient en appui à la réalisation des quatre objectifs
spécifiques du PDDAA, à savoir : i) contribuer à l’élimination de l’extrême
pauvreté en Afrique à l’horizon 2025 ; ii) éliminer la famine et la malnutrition en
Afrique à l’horizon 2025 ; iii) faire de l’Afrique un continent exportateur net de
produits alimentaires ; et iv) faire remonter l’Afrique au sommet des chaînes de
valeur mondiales axées sur les exportations, où elle dispose d’un avantage
comparatif.

Enfin, le P1-P2RS est en cohérence avec le Plan Stratégique du CILSS à l’horizon


2020.

7.5. Evaluation de l’efficience


Le coût global initialement prévu pour l’exécution de la Composante régionale
prévoyait une allocation du FAD de 13 millions d’Unités de Compte (13 000 000 UC).
Mais à la signature de l’accord de don, ce montant a été ramené à 10 millions UC.
Cette réduction du montant initial de trois (03) Millions d’Unités de Compte (UC) a été
faite sans réduction des activités inscrites ou des résultats attendus dans le cadre
logique.
Ainsi avec le budget approuvé, le projet élabore annuellement des PTBA pour la mise
en œuvre des activités. En faisant l’état de l’exécution du budget total approuvé par
la BAD, le taux de réalisation est de 52,12%, en 2016, 52,82% en 2017 et 32% au 30 juin
2018. Pendant ces périodes, le taux d’exécution physique des activités est estimé à
65% en 2016, 72% en 2017 et 43% au 30 juin 2018. Ces différences entre les taux
d’exécution financière et physique s’expliquent par une forte synergie d’action du
projet avec les autres conventions du CILSS.

La mission a également constaté une stratégie d’actions dans la mise en œuvre des
activités en les réalisant pendant les mêmes périodes pour une économie d’échelle.
Cette synergie a permis de réduire considérablement le coût de réalisation des
activités et d’observer une certaine efficience dans l’exécution du projet.
Par ailleurs, la mission a constaté une sous-estimation budgétaire de certaines
activités. Ce qui montre une inefficience apparente par rapport au niveau de
l’exécution de ces activités.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 8


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 8
Toutefois, la réduction du coût initial du projet peut négativement impacter la
réalisation de certains résultats.
7.6. Evaluation de la durabilité

L’évaluation de la durabilité et de la viabilité du P1-P2RS sont appréciées à travers le


niveau d’implication des acteurs et sur la recherche de l’équité. Les résultats de
l’évaluation de la durabilité du P1-P2RS sont présentés dans le tableau ci-après.

Les résultats du P1-P2RS peuvent être durables si les infrastructures structurantes (et de
bonne qualité) sont réalisées en juin 2019 au plus tard. De plus, un système de gestion
et de maintenance performant devra être mis en place pendant la phase
d’exploitation. La réalisation effective des activités de développement des chaînes
de valeurs et des marchés régionaux, notamment à travers l’accroissement des
productions agro-pastorales, la promotion des produits forestiers non ligneux, la
réduction de la malnutrition des enfants de moins de cinq (05) ans, devrait permettre
de renforcer les capacités de résilience des populations bénéficiaires.

La prise en compte de la dimension genre dans la conception et la mise en œuvre


du projet constitue un facteur important de durabilité et de viabilité à travers une plus
grande équité entre hommes et femmes. La mission effectuée dans les sept (07) Etats
membres couverts par le P1-P2RS a permis de constater une forte implication des
femmes dans les activités de développement des chaînes de valeurs et des marchés
régionaux. Elles bénéficient de nombreuses formations, notamment sur le leadership,
l’entreprenariat, la transformation et le marketing.

7.7. Evaluation de la participation / satisfaction des bénéficiaires


Dans la conception du P2RS, il est prévu l’implication des différentes parties prenantes à
la mise en œuvre du Projet. Dans ce cadre des Protocoles de collaboration ont été signées
entre la Coordination Régionale et certaines Institutions spécialisées du CILSS (INSAH et
CRA).

Par ailleurs, pour la mise en œuvre des activités liées aux appuis des pays, ces derniers
sont directement impliqués à travers les Secrétaires Permanents des CONACILSS et les
services techniques concernés. Des lettres d’invitations accompagnées des TDR sont
envoyées régulièrement aux Ministères pour désigner les participants aux activités du
P2RS.

Dans le cadre la modernisation des systèmes d’information sur les marchés, des
missions de sensibilisation et de collecte de données a été organisée dans tous les
pays concernés par cette activité.

Pour ce qui est du renforcement des capacités des pays à travers des formations
diplômantes et continues, pour le recrutement des quarante (40) étudiants et

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 8


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 9
étudiantes, une note a été envoyée dans les treize (13) pays membre du CILSS avec
des critères et modalités d’admission.

7.8. Evaluation de la performance globale du Projet


La mission a procédé à l’évaluation des progrès réalisés durant le processus de mise en
œuvre du projet. Elle a mis en exergue les forces, les faiblesses, les opportunités et les
menaces (FFOM) et les leçons apprises pour améliorer les performances du Projet pendant
sa durée restante.
Analyse SWOT (forces, faiblesses, opportunités, menaces) de la Composante régionale
du projet P1-P2RS

L’analyse SWOT du projet est présentée dans le tableau ci-après :

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 9


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 0
Tableau 20 : Analyse SWOT (FFOM) de la composante régionale du P1-P2RS

FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITES MENACES


- L’existence de personnes - Insuffisance des ressources - Existence de politiques et - Aggravation des effets négatifs
qualifiées pour le pilotage et la financières pour l’exécution des Programmes pertinents de des changements climatiques
mise en œuvre du projet ; activités prévues dans le cadre renforcement de la résilience entravant le développement
- La diffusion de semences des Accords de financement des populations à l’insécurité des productions ASPH ;
variétés adaptées aux de la BAD (Don et Prêts) ; alimentaire et nutritionnelle ; - L’existence d’une agriculture
conditions agro-climatiques des - Retards dans le traitement des - Bonnes capacités de résilience de subsistance sujette aux
zones d’intervention du Projet dossiers et la notification des des populations sahéliennes changements climatiques et
dans les Etats couverts ; ANO par la BAD ; aux chocs externes au lessivage des sols ;
- Réalisation de sites - Faible niveau de - Longue expérience du CILSS - Aggravation des périls aviaire,
antiérosifs (CES/DRS) pour vulgarisation/diffusion des comme Agence de acridien et d’autres nuisibles
récupérer les terres dégradées ; technologies et variétés coordination des Projets (chenilles légionnaires)
- Prise en compte du genre ; adaptées aux changements renforcement de la résilience - Développement de l’insécurité
- Progrès réalisés dans la lutte climatiques. des populations sahéliennes à au Sahel (attaques terroristes) ;
contre la malnutrition des l’insécurité alimentaire et - Existence de pesanteurs socio-
enfants de moins de nutritionnelle ; culturelles empêchant un
- Promotion d’activités - Existence d’Institutions de progrès rapide de la lutte
génératrices de revenus pour les recherche et de formation ; contre la malnutrition des
femmes et les jeunes - Développement des enfants de moins de 05 ans
technologies de transformation (interdits alimentaires).
et de conservation des produits
agricoles et des PFNL ;
Source : BERD, mission d’évaluation à mi-parcours du P1-P2RS, juin 2018

Au regard de ce qui précède, la mission estime que les premiers résultats de la composante régionale u P1-P2RS sont encourageants, mais la performance reste
encore faible au regard du niveau de progression vers les résultats et l’objectif de développement. Toutefois, si le CILSS et la BAD prennent des mesures et actions
vigoureuses pour lever les différents contraintes et blocages relevés, les performances de cette composante du P1-P2RS pourraient s’améliorer et permettre
d’atteindre les cibles fixées à la fin du Projet, sous réserve de la révision du Cadre logique et de la liste des biens et services (LBS).

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 9


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 1
7.9. Evaluation de la performance du CILSS

Le CILSS, fort d’une expérience et d’une base de savoir construite depuis 45 ans
d’existence, est le dépositaire d’une expertise sahélienne riche et d’un leadership
reconnu dans la conception et la mise en œuvre de Programmes de renforcement
de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de lutte contre la désertification. Ces
atouts majeurs en font l’Institution la mieux placée pour l’élaboration et la
coordination des réponses du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, aux menaces pesant
sur cette région. Il s’agit pour le CILSS de mieux prendre en charge les conséquences
du changement climatique, de trouver des solutions adéquates et durables pour
gérer l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations sahéliennes, la question
démographique, la préservation des ressources naturelles (menacées par
l’accélération de la dégradation des terres et la désertification).

Toutefois, la mission se demande pourquoi les autorités du CILSS (Secrétariat Exécutif)


ont-elles accepté de signer cet Accord de Don dont les dispositions risquaient de
compromettre l’exécution de la Composante Régionale du Projet. Il leur incombe de
prendre toutes dispositions utiles pour exercer pleinement les prérogatives inhérentes
au mandat du CILSS qui lui a été confié par la Conférence des Chefs d’Etat et de
Gouvernement des Etats membres.

La mission a relevé que le CILSS a dû trouver des solutions à certaines contraintes créées
par la réduction du financement de la BAD.

La réduction du nombre d’experts de de l’URGP de 13 à 6 effectivement recrutés a conduit à


un cumul de postes pour les deux (02) experts thématiques (1 experte en genre et nutrition et
1 experte en infrastructures et environnement) auxquels s’ajoutent un gestionnaire financier,
un chargé des acquisitions et un expert en suivi-évaluation, soit une réduction de plus de 60%.

Pour suppléer à cette situation, le CILSS a dû recourir à des experts recrutés sur des
Conventions signées avec d’autres partenaires pour la mise en œuvre de certaines activités.
. Toutefois, avec la fin de ces Conventions, lesdits experts ont quitté le Secrétariat Exécutif,
l’INSAH ou le CRA, la mobilisation des Experts ayant des calendriers chargés est devenue
difficile. Avec ces contraintes, liées aux ressources humaines, L’URGP a dû revoir à la baisse
la durée et/ou le contenu/volume de certaines activités.

Au regard de ce qui précède, la mission estime que la performance du CILSS est satisfaisante

7.10. Evaluation de la performance de la BAD

La qualité à l’entrée constitue le fondement d'une mise en œuvre réussie. Selon le


Groupe d'assurance de la qualité de la Banque mondiale, «la qualité à l’entrée est un
déterminant principal des résultats en matière de développement et les problèmes
de conception sont difficiles à corriger pendant la phase de mise en œuvre". Cette
observation est confirmée par une étude statistique faite par le Bureau indépendant

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 9


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 2
d’évaluation de la Banque mondiale qui a identifié une forte corrélation entre la
qualité à l’entrée et le niveau de résultats en matière de développement comme
l’indique le tableau ci-après.

Tableau 21 : Qualité à l’entrée et résultats en matière de développement dans les


projets de la Banque mondiale

Qualité à l’entrée Échec (%) Résultats satisfaisants (%)

Bonne qualité à l’entrée 20 80

Mauvaise qualité à l’entrée 65 35


Source : Banque mondiale, 2007, Annual Report on Portfolio Performance FY06

La première évaluation de la qualité à l’entrée, effectuée par la BAD en 2005-2006, a


confirmé la nécessité pressante d’améliorer le cadre logique des projets, de renforcer
les systèmes de suivi et d’évaluation et d’augmenter la disponibilité des données de
référence afin d’améliorer la performance opérationnelle et la mesure des résultats
(source : Évaluation indépendante de la qualité à l’entrée des opérations et des
stratégies du FAD-11, Note d’information pour la revue à mi-parcours du FAD-11,
octobre 2009).

C’est dans ce cadre que la BAD organise périodiquement des missions de supervisions
et de revue du projet pour apprécier la mise en œuvre des activités. Des réunions de
concertation sont également organisées pour stabiliser les PTBA avant leur
approbation par le comité du pilotage présidé par la CEDEAO. Ces appuis de la BAD
ont permis de décanter certaines difficultés qui auraient pu impacter négativement
l’exécution du projet.

Toutefois certaines contraintes liées à la conception du projet n’ont pas trouvé de


solution. Il s’agit de:

 nombreuses insuffisances et incohérences contenues dans le rapport


d’évaluation du projet (cadre logique, LBS, etc.) ;
 La diminution du budget alloué à la composante régionale ainsi qu'aux projets
pays sans que ni la taille ni le nombre d'activités n'aient été redimensionnés ;
 La longueur des délais de traitement des dossiers et de notification des avis de
non objection de la Banque ;
 manque de délégation de pouvoir aux responsables et experts des Missions
résidentes de la Banque dans les Etats où il en existe pour la notification des
ANO sur les différents dossiers soumis à la Banque ;
 L’obligation de soumettre des TDR requérir des avis de non objection de la BAD
avant l’exécution de toute activité, malgré l’ANO de la Banque sur les PTBA.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 9


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 3
En conclusion la mission estime que la performance de la BAD est faible, car elle n’a
pas pris de dispositions en concertation avec le CILSS pour lever les contraintes
relevant de sa responsabilité.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 9


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 4
VIII. CONCLUSION GENERALE

Au terme de l’évaluation à mi-parcours de la composante régionale du Premier Projet


du Programme de Renforcement de la Résilience à l’insécurité alimentaire et
nutritionnelle, la mission tire les principales conclusions ci-après :

1) Le P2RS est un Projet dont la pertinence est avérée au regard des


problématiques relatives à la résilience à l’insécurité alimentaire et
nutritionnelle au Sahel ainsi qu’aux effets négatifs des changements
climatiques, qui restent d’actualité ;
2) Les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la composante régionale
sont inhérentes au non-respect des conclusions des négociations de
financement de janvier 2014 (réduction des ressources financières et humaines)
qui ont réduit les performances du Projet ;
3) Malgré les difficultés enregistrées, les résultats obtenus à mi-parcours indiquent
une bonne progression des indicateurs de produits, d’effet et d’impact vers
l’atteinte des cibles intermédiaires et à l’achèvement ;
4) Le P1-PRS est en mesure de relever le défi pour atteindre les objectifs qui lui sont
assignés si des mesures urgentes et vigoureuses sont prises par les autorités du
CILSS et de la BAD, notamment pour réviser le cadre logique et la liste des biens
et services ainsi que l’allègement et l’accélération des procédures de
passation des marchés.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 9


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 5
IX. RECOMMANDATIONS

Pour lever les principales contraintes qui entravent la bonne exécution du P2RS afin
d’améliorer les performations du Projet et le progrès vers l’atteinte de l’objectif de
développement, la mission formule les recommandations ci-dessous à l’attention de
la BAD, de la Coordination Régionale et du CILSS.

Des propositions spécifiques de révision des activités de la Composante Régionale


relatives au suivi-évaluation, à la mise en œuvre du PGES, au renforcement de la
promotion du genre et de la nutrition au cours de la deuxième phase du P1-P2RS (2019
et 2020) sont jointes en annexes 3, 4 et 5.

9.1. Recommandations à l’attention de la BAD

La mission d’évaluation à mi-parcours du P1-P2RS formule les recommandations


contenues dans le tableau ci-après à l’attention de la BAD. Ces recommandations
visent à lever les contraintes inhérentes à la conception du P1-P2RS et aux procédures
de gestion financière et de passation des marchés.

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 9


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 6
9.1.1. Recommandations relatives à la correction des lacunes inhérentes à la conception du Projet 1 du P2RS
Tableau 22 : Recommandations relatives à la correction des lacunes inhérentes à la conception du Projet 1 du P2RS

N°S Constats Recommandations Responsables de Responsables de Echéances


mise en œuvre suivi
01 De nombreuses incohérences dans la  Prendre des décisions et des  BAD
conception du P1-P2RS et une in mesures fortes pour un  BAD  CILSS Décembre
adéquation entre les ressources recadrage et une re-  2018
(humaines et financières) entravent planification rigoureuse des
l’exécution normales des activités et activités en adéquation avec les
une bonne progression vers l’atteinte ressources financières
des résultats et de l’objectif de disponibles
développement du Projet
02 Les incohérences et les insuffisances  Procéder à une révision du  la BAD  BAD
relevées dans les Projets du P1-P2RS cadre logique du projet et  Coordination  CILSS Décembre
ainsi que l’inadaptation de la LBS procéder à la révision de la liste Régionale P1-  2018
constituent des facteurs de blocage des biens et services (LBS) P2RS
pour la bonne exécution des activités, pour mettre en cohérence les
l’atteinte des résultats et de l’objectif activités et les coûts y afférents
de développement du Projet
03 L’inadéquation entre les activités  Procéder à une réallocation des BAD Organes de
prévues et l’affectation des ressources ressources budgétaires pour Coordination décision de la BAD
financières des Dons constitue une permettre de mettre en Régionale du P1- CILSS
entrave à la bonne exécution des adéquation les ressources avec P2RS Gouvernements
activités, l’atteinte des résultats et de les activités
l’objectif de développement du Projet

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 9


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 7
04 Les Protocoles de collaboration  Signer des avenants aux Organes de
actuels entre l’URCGP, l’INSAH et le protocoles avec le CRA et décision de la BAD
CRA ne prévoient pas le recrutement l’INSAH pour inclure certaines CILSS
d’experts pour l’exécution de certaines activités qui relèvent de leur
activités qui leur sont confiées dans le compétence et faciliter la
cadre du P1-P2RS mobilisation des besoins
complémentaires en experts
05 Le montage institutionnel du P1-P2RS  Veiller à une meilleure Structures Organes de
ne permet pas une bonne articulation articulation entre la compétentes de la décision de la BAD Mesures
entre la Coordination Régionale et les Coordination Régionale et les BAD Organes de permanentes
Coordinations Nationales, d’où des Coordinations Nationales afin Secrétariat Exécutif décision du CILSS
difficultés par l’URGP pour apporter de garantir une cohérence du CILSS Gouvernements
des appuis aux Coordinations globale du dispositif Gouvernements
Nationales, ce qui réduit la synergie institutionnel de mise en œuvre
du Projet ;
d’action
07 Certains Etats couverts par le P1-  Prendre en considération les Structures Organes de
P2RS éprouvent des difficultés à capacités budgétaires réelles compétentes de la décision de la BAD Mesures
mobiliser les fonds de contrepartie des Etats bénéficiaires à BAD Organes de permanentes
nationale, ce qui compromet supporter les montants des Secrétariat Exécutif décision du CILSS
l’exécution des activités financées sur contreparties nationales et les du CILSS Gouvernements
les ressources des budgets des Etats affecter prioritairement à des Gouvernements
dépenses de fonctionnement.

Source : BERD, mission d’évaluation à mi-parcours P1-P2RS, juillet 2018

EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE 9


ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 8
9.1.2. Recommandations pour lever les contraintes inhérentes aux aspects administratifs, financiers et comptables

Les principales recommandations de la mission en vue de lever les contraintes inhérentes aux procédures de gestion fiduciaire du
P1-P2RS sont présentées dans le tableau ci-après.

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS 9
Tableau 23 : recommandations de la mission en vue de lever les contraintes inhérentes aux procédures de gestion fiduciaire

N°S Constats Recommandations Responsables de mise Responsables de Echéances


en œuvre suivi
01 Les longs délais (plusieurs mois au lieu de 15 jours)  Accélérer les délais de  Structures  Organes de Mesures
de traitement des dossiers soumis à la Banque traitement des dossiers compétentes de la décision de la permanentes
pour avis de non objection (ANO) entravent la d’acquisition des biens et BAD BAD
services (et autres) et de
bonne exécution des activités, ce qui ne permet  CILSS
délivrance des avis de non
pas de progresser vers l’atteinte des résultats et objection  Gouvernements
de l’objectif de développement du P1-P2RS

02 Les seuils prévus dans les procédures  Relever les seuils de passation  Organes de
d’acquisition des biens et services (300 000 UC) des marchés pour faciliter  Structures décision de la Décembre
entraînent un fractionnement des offres avec de l’acquisition des biens et compétentes de la BAD 2018
nombreux petits contrats à gérer et un manque services BAD  CILSS
d’attractivité de la part des potentiels  Coordination  Gouvernements
soumissionnaires Régionale P1-P2RS

03 Malgré l’avis de non objection (ANO) de la BAD  Assouplir les procédures de  Structures
sur les PTBA, la quasi-totalité des activités inscrites demande de l’ANO relatifs compétentes de la  Organes de Mesures
dans les PTBA doivent être également soumis à activités inscrites dans les PTBA BAD décision de la permanentes
l’ANO de la Banque avant leur exécution, ce qui adoptés par les Comités de BAD
entraîne des retards importants dans la mise en Pilotage et approuvés par la  CILSS
œuvre du Projet Banque, notamment les TDR  Gouvernements

Source : BERD, mission d’évaluation à mi-parcours P1-P2RS, juillet 2018

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9.2. Recommandations à l’attention du Secrétariat Exécutif du CILSS

La mission d’évaluation à mi-parcours du P1-P2RS formule les recommandations contenues dans le tableau ci-après à l’attention
du Secrétariat Exécutif du CILLS.

Tableau 24 : Recommandations à l’attention du Secrétariat Exécutif du CILSS

N°S Constats Recommandations Responsables de mise en œuvre Echéances


01 De nombreuses incohérences dans la conception du  Prendre des décisions et des  Unités d’Appui au Management (UAM) Décembre
P1-P2RS et une in adéquation entre les ressources mesures fortes pour un en charge de la 2018
(humaines et financières) entravent l’exécution recadrage et une re- Planification/Programmation et du Suivi-
normales des activités et une bonne progression vers planification rigoureuse des Evaluation des Projets et Programmes du
l’atteinte des résultats et de l’objectif de activités en adéquation avec Secrétariat Exécutif et Unités de suivi-
développement du Projet les ressources financières évaluation des Institutions spécialisées du
disponibles CILSS (INSAH et CRA)
 Coordonnateur PRA/SAN
 Coordinateur Régional du P1-P2RS

 Secrétaire Exécutif du CILSS


02 De l’avis de la mission d’évaluation, au regard de  Organiser des séances de  Président du Groupe de la BAD Décembre
certains blocages relevés par la Coordination travail avec les autorités de la 2018
Régionale du CILSS depuis les négociations de BAD pour clarifier le rôle et les
financement en 2014 et des différentes missions de responsabilités respectives du
supervision de la BAD sont restés sans solutions, faute CILSS et de la BAD dans le
de décisions des autorités de la BAD. Le CILSS joue un cadre de la mise en œuvre du
rôle de prestataire de services plutôt celui de P2RS en tenant compte du
partenaire véritable positionnement du CILSS dans

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N°S Constats Recommandations Responsables de mise en œuvre Echéances
les problématiques de lutte
contre l’insécurité alimentaire
et nutritionnelle ainsi que de la
résilience des populations
sahéliennes et ouest-africaines
 Structures compétentes du Secrétariat
03 La mission a constaté que Experts de l’URGP ne sont  Aligner les rémunérations des Exécutif du CILSS Décembre
pas classés conformément aux grades et échelons experts de la Coordination  Structures compétentes des de la BAD 2018
prévus dans la grille salariale du CILSS lors de leur Régionale du P1-P2RS sur la
recrutement. Malgré l’engagement de ces experts, grille salariale du CILSS
cette situation peut constituer un facteur de
démotivation au regard des charges de travail qui
leur sont confiées dans le cadre de la mise en œuvre
du P2RS.
 Renforcer les ressources  UAM/Gestion des Ressources Humaines
04 La composition de l’équipe de l’URCGP lors des humaines par un recrutement  URCGP P1-P2RS
négociations de financement de la Composante des experts prévus dans le
régionale du P1-P2RS en 2014 n’a pas été respectée procès-verbal de négociation
(06 experts recrutés sur 13 initialement prévus), d’où de l’Accord de Don de la BAD
l’existence de postes non pourvus et de cumul de pour permettre une meilleure
fonctions des deux (02) experts thématiques prise en charge des
(Infrastructures et Environnement, Genre et Nutrition), activités du Projet
ce qui réduit la capacité opérationnelles de l’URCGP
Source : BERD, mission d’évaluation à mi-parcours P1-P2RS, juillet 2018

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9.3. Recommandations à l’attention de l’Unité Régionale de Coordination et de Gestion du P2RS (URCGP)

La mission d’évaluation à mi-parcours du P1-P2RS formule les recommandations contenues dans le tableau ci-après à
l’attention de l’URGP (Coordination Régionale).
Tableau 25 : recommandations à l’attention de l’URCGP
Responsables de mise
N°S Constats Recommandations Echéances
en œuvre
01 Malgré l’absence de ressources financières prévues  Poursuivre et intensifier les missions d’appui URCGP Mesures
dans le plan de financement de la composante dans les pays afin d’assurer un suivi régulier Coordinations permanentes
régionale du P1-P2RS, l’URCGP développe des des activités du Projet sur le terrain Nationales P1-P2RS
initiatives en profitant de certaines opportunités
dans le cadre d’autres activités du CILSS pour
effectuer quelques missions d’appui aux
Coordinations Nationales
02 La mission a constaté que, du fait d’une autonomie  Organiser des rencontres entre les task URCGP Mesures
des financements, les Coordinations Nationales managers de la BAD et les Coordinations permanentes
entretiennent des relations directes avec les Services Coordonnateurs Nationaux des projets P1- Nationales P1-P2RS
de la BAD. Si dans ces relations sont facilitées dans P2RS afin de rechercher des solutions aux
les pays où la BAD a ouvert des Missions Résidentes, difficultés rencontrées dans le traitement
ce n’est pas le cas dans tous les pays des dossiers soumis pour avis de non
objection de la Banque et sur d’autres
questions relatives à la mise en œuvre des
Projets afin d’en améliorer les
performances
03 Malgré les nombreuses contraintes rencontrées, les  Initier des actions de capitalisation des URCGP P1-P2RS Mesures
Projets P1-P2RS ont commencé à produire des bonnes pratiques résilientes au niveau Coordinations permanentes
résultats probants dans la réalisation des activités régional et proposer des fiches de Nationales P1-P2RS
des composantes A et B. Toutefois, à l’exception du capitalisation harmonisées aux
Sénégal, les bonnes pratiques découlant de ces Coordinations Nationales en vue de
résultats ne sont pas capitalisées et diffusées Renforcer la visibilité du P1-P2RS

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Source : BERD, mission d’évaluation à mi-parcours P1-P2RS, juillet 2018

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ANNEXES

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Annexe 1 : Analyse du cadre logique de la composante régionale du P1-P2RS
Tableau 26 : Analyse du cadre logique de la composante régionale du P1-P2RS

MULTINATIONAL- CILSS - Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle récurrente au Sahel – Projet 1-Composante Régionale -

But du projet : Accroitre, sur une base durable, la productivité et les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques dans un contexte de changement climatique au Sahel.

INDICATEURS DE PERFORMANCE
CHAÎNE DES RÉSULTATS Situation de
Indicateur Cible OBSERVATIONS
référence
(y compris les ISC)

Taux de prévalence de la malnutrition Respectivement Respectivement 11%,  La formulation du résultat ne permet pas déterminer
aiguë, de malnutrition chronique et de 14 %, de 33% 27% et 20% en 2019 clairement les populations cibles : il aurait été plus réaliste de
d’insuffisance pondérale et de 25% en et Respectivement cibler les populations des zones d’intervention du P1-P2RS et
2012 9%, 19% et 15% en non l’ensemble des populations du Sahel
2024  Des cibles sont fixées en 2024, alors que le P1-P2RS prend fin
Extrême (5%), en juin 2020
 Aucune cible n’est retenue pour mesurer l’évolution de la
IMPACT

malnutrition extrême, estimée à 5% en 2012

Echelle d’insécurité alimentaire Critique (50%) Critique (30%),  Des cibles sont fixées en 2024, alors que le P1-P2RS prend fin
Modérée (35%) modérée (50%) et en juin 2020
La sécurité et bonne (10%) bonne (20%) en 2019  L’indicateur dont la situation de référence est estimée à 2%
alimentaire et en 2012 et Critique (20%), en 2011 n’est pas précisé et aucune cible n’est retenue pour
nutritionnelle des modérée (50%) et mesurer son évolution pendant la durée de mise en œuvre du
populations du 2% en 2011 bonne (30%) en 2024 P1-P2RS

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Sahel est
améliorée

Accroissement des La part des échanges 4% en 2017 et 6% en  La nature des échanges commerciaux n’est pas précisée.
échanges intracommunautaires dans les échanges 2020 S’agit-il de :
commerciaux totaux de la région - De l’ensemble des échanges commerciaux de
inter-régionaux marchandises entre les 07 Etats couverts par le P1-P2RS et
les 13 Etats membres du CILSS ?
- Des échanges de produits agricoles (y compris
l’élevage) entre les 07 Etats couverts par le Projet et
l’ensemble des 13 Etats membres du CILSS ?
 Quelle est l’étendue de la Région : CEDEAO, CEDEAO +
Tchad et Mauritanie ?
 Il n’existe pas de donnée en situation de référence pour
permettre de mesurer le niveau d’atteinte des cibles prévues
en 2017 (4%) et en 2020 (6%)

Productivité et Production Production en  Les céréales concernées ne sont pas clairement précisées
productions agro- moyenne en céréales : 139 000 dans la la situation de référence (mil, maïs, sorgho, riz, fonio,
sylvo-pastorales et céréales : tonnes en 2017 etc.)
halieutiques 84 200 tonnes et 195 500 tonnes en  On ne sait pas à quoi se rapporte la valeur de référence de la
EFFETS

augmentées 2019 production moyenne de céréales (uniquement les zones


Rendement en T/ha d’intervention du P1-P2RS ou la production moyenne des 07
en 2019 Etats couverts par le Projet ?). Dans tous les cas, cette
: Sorgho/mil : 1,2 quantité est largement sous-estimée
t/ha ; riz : 5t/ha  L’année de référence n’est pas indiquée
 Les cibles sont largement sous-estimées en 2017 et 2019

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 Il n’existe pas de valeurs de référence pour les rendements
des cultures ciblées
 Les rendements du sorgho et du mil sont confondus (1,2t/ha),
alors qu’ils sont différents

Production Production animale :  La formulation de l’indicateur prête à confusion car les


animale : 27 037 tonnes en productions animales ne sont pas des spéculations
22 000t en 2012 2017 et 29 245 tonnes  Les espèces animales concernées ne sont pas précisées
Niveau d’accroissement des productions
en 2019  Les productions animales sont estimées en tonnes et non en
et de la productivité des spéculations
nombre de têtes
concernées
 Les effectifs d’animaux (gros bétail, petits ruminants, asins,
camelins et volailles) se comptent en millions de têtes dans les
07 Etats membres couverts par le P1-P2RS, même dans les
seules zones d’intervention du Projet
 Il n’existe aucune valeur de référence ni aucune cible pour la
productivité des animaux (non identifiés)
 NB : Les productions halieutiques et les produits forestiers non
ligneux (PFNL) sont ignorés dans le cadre logique

Production Production  La valeur de référence est manifestement erronée, car très


maraîchère : maraîchère : 80 000 largement sous-estimée, surtout qu’il s’agit de produits frais
292 tonnes en tonnes en 2017 et contenant beaucoup d’eau
2012 101 000 tonnes en  On ne sait pas si les cibles retenues concernent seulement les
2019 productions des zones d’intervention du P1-P2RS seulement
ou celles des 07 Etats couverts par le Projet. Quoi qu’il en soit,
elles sont largement sous-estimées.
 Il n’existe aucune valeur de référence ni aucune cible pour
mesurer l’évolution des rendements des cultures maraîchères
(qui diffèrent d’une spéculation à l’autre)

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Niveau d’augmentation des revenus des 134 000 FCFA Revenus moyens :  La formulation du résultat n’est pas précise car les groupes
ménages dont ceux dirigés par des en 2013 200 000 FCFA en vulnérables ne concernent pas seulement les ménages
Revenus des femmes 2017, 290 600 FCFA dirigés par des femmes
populations en 2019  L’indicateur n’étant pas désagrégé selon le genre, l’on ne
vulnérables connait pas le pourcentage de ménages dirigés par des
améliorés femmes
 Il n’est pas précisé si la valeur de référence et les cibles
concernent l’ensemble des ménages ou seulement ceux
dirigés par des femmes

Amélioration de Pourcentage de l’accroissement des 0 en 2013 10% en 2017 et 30%  La nature des ressources auxquelles les femmes ont accès
l’accès des ressources attribuées aux femmes en 2020 n’est pas précisée (terre, financement, formation,
femmes aux alphabétisation, etc.)
ressources  La valeur de référence (0 en 2013) ne correspond pas à la
réalité car les femmes ont accès à certaines ressources,
même si le niveau reste faible
 La nature des ressources attribuées aux femmes n’étant pas
précisée dans l’indicateur, les cibles retenues ne reposent sur
aucun fondement

2. Développement des chaînes de valeurs et des marchés régionaux

1.1Les capacités 1.1.1. Nombre de politiques et stratégies 1.1.1 13 politiques et  Il n’existe pas de données sur la situation de référence
institutionnelles agricoles, pastorales et de sécurité stratégies agricoles,  Il n’est pas pertinent de retenir un seul indicateur pour mesurer
des pays sont alimentaire et nutritionnelle et dans les pastorales et de les résultats de différentes activités. En effet, la formulation,
sécurité alimentaire
PRODUITS

renforcées domaines de l’énergie domestique l’évaluation et l’harmonisation des politiques et stratégies sont
et nutritionnelle et
formulée, évaluées et harmonisées ; dans les domaines des activités différentes
de l’énergie  Chaque secteur ou sous-secteur (politiques agricoles,
domestiques sont politiques pastorales, politique de sécurité alimentaire et
formulées, évaluées
et harmonisées

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nutritionnelle, politiques devrait faire l’objet d’un indicateur
spécifique

1.1.2. Etat de mise en œuvre de la 1.1.2 La Coalition  Ce résultat devrait être retenu au niveau des indicateurs
Coalition Mondiale sur l’Eau au Sahel Mondiale sur l’Eau au d’effets et non de produits
Sahel est mise en  Il n’existe pas de situation de données sur la situation de
œuvre et référence
opérationnelle  Les critères pour mesurer l’opérationnalité de la Coalition
Mondiale sur l’Eau au Sahel ne sont pas précisés (missions,
structures, activités/clés, résultats attendus, etc.)

1.1.3 La prise en  Il n’existe pas de situation de données sur la situation de


compte de résilience référence
est effective dans les  Il aurait été plus pertinent de retenir comme indicateur le
1.1.3. Degré de prise en compte de la politiques et nombre d’Etats ayant intégré la résilience dans leurs
résilience dans les politiques et stratégies stratégies de politiques et stratégies de développement
de développement dans le cadre de la développement des  Il manque des cibles intermédiaires pour évaluation les
lutte contre l’insécurité alimentaire et sept pays dans le progrès réalisés par les Etats
nutritionnelle ; cadre de la lutte
contre l’insécurité
alimentaire et
nutritionnelle
1.1.4Nbre d’études régionales réalisées 1.1.4. 3 études  Il n’existe pas de situation de données sur la situation de
régionales réalisées référence

1.2Les systèmes 1.2.1. Les systèmes  Il n’existe pas de situation de données sur la situation de
1.2.1. Nombre de systèmes d’information
d’information et d’information sur la référence
sur la résilience développés et améliorés ;
de prévention résilience sont

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des risques développés et  Il aurait été plus pertinent de retenir comme indicateur le
naturels, et améliorés dans les nombre d’Etats ayant développé des systèmes d’information
climatiques et sept pays ; sur la résilience
de sécurisation  Il manque des cibles intermédiaires pour évaluation les progrès
alimentaire et réalisés par les Etats
nutritionnelle
sont renforcés 1.2.2. Les outils et  Il n’existe pas de situation de données sur la situation de
instruments de suivi et référence
1.2.2. Nombre d’outils et d’instruments de
d’analyse de la  Il aurait été plus pertinent de retenir comme indicateur le
suivi et d’analyse de la vulnérabilité et de
vulnérabilité et de la nombre d’Etats ayant développé des instruments de suivi et
la nutrition développés et mis à jour dans
nutrition sont d’analyse de la vulnérabilité et de la nutrition
les pays ;
développés et mis à
jour dans les sept
pays ;

1.3 Les systèmes  Il n’existe pas de situation de données sur la situation de


1.3.1. 4 SI 2ème
d’information 1.3.1. Nombre de SI 2ème génération mis en référence
génération mis en
sur les marchés place et fonctionnel ; place et fonctionnel ;
et le suivi des
flux
transfrontaliers 1.3.2. Les produits  Il n’existe pas de situation de données sur la situation de
des produits forestiers non ligneux référence
1.3.2. Quantités de produits forestiers non
agricole et (PFNL) à haute valeur  Les PFNL concernés ne sont pas précisés, ni les données de la
ligneux (PFNL) à haute valeur nutritive
agro- nutritive sont valorisés situation de référence
valorisés pour une meilleure diversité
alimentaires dans les sept pays  Il aurait été plus pertinent de fixer la cible par rapport au
alimentaire ;
sont renforcés pour une meilleure nombre d’Etats
diversité alimentaire ;

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1.4 Les mesures de 1.4.1. Sept pays  Il n’existe pas de situation de données sur la situation de
réhabilitation à 1.4.1. Nombre de pays appuyés dans appuyés dans référence
moyen et long l’entretien des infrastructures hydro- l’entretien des
termes, agricoles ; infrastructures hydro-
notamment le agricoles ;
développement  Il n’existe pas de situation de données sur la situation de
des 1.4.2. L’accès aux
référence
infrastructures semences de qualité
1.4.2. Gain de productivité des  Tel que formulé, il s’agit d’un indicateur d’effet et non de
hydro-agricoles, pour améliorer la
exploitations par l’accès aux semences de produits
l’amélioration productivité des
qualité ;  Il n’y a pas de cohérence entre la formulation de l’indicateur
de la exploitations est
et celle de la cible
productivité effectif dans les sept
agricole, le pays ;
développement
des chaînes de 1.4.3. La gestion  Il n’existe pas de situation de données sur la situation de
valeur dans les harmonisée des référence
pays sont 1.4.3. Degré d’harmonisation des pesticides et de
promues méthodes et procédures de gestion des méthodes de
pesticides et de protection des cultures protection des
cultures est appuyé
dans les sept pays
1.5 Les bonnes 1.5.1. Quarante (40)  Il n’existe pas de situation de données sur la situation de
pratiques, ingénieurs dont 20 en référence
recherche et agro météorologie et  Tel que formulé, il s’agit d’un indicateur d’effet et non de
communication 1.5.1. Nombre d’agents formés dans les 20 en protection des produits
sur la résilience pays ; végétaux ; quarante  Il n’y a pas de cohérence entre la formulation de l’indicateur
en appui aux (40) mastères et celle de la cible
pays sont professionnels répartis
capitalisées et en 20 en sécurité
diffusées alimentaire et

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nutritionnelle et 20 en
changement
climatique et
développement
durable sont formés ;
1.5.2. La capacité de  Il n’existe pas de situation de données sur la situation de
résilience et référence
1.5.2. Niveau de renforcement des
d’adaptation des  Tel que formulé, il s’agit d’un indicateur d’effet et non de
capacités de résilience et d’adaptation
ménages ruraux est produits
des ménages ruraux à travers la
renforcée à travers la  Il n’y a pas de cohérence entre la formulation de l’indicateur
capitalisation et la diffusion des bonnes
capitalisation et la et celle de la cible
pratiques résilientes ;
diffusion des bonnes
pratiques résilientes
dans les sept pays ;
1.5.3. Les outils de  Il n’existe pas de situation de données sur la situation de
communication, référence
1.5.3. Nombre d’outils de communication,
plaidoyer et  Il manque des précisions sur les types d’outils de
plaidoyer et sensibilisation décideurs sont
Sensibilisation des communication, plaidoyer et sensibilisation des décideurs
développés ;
décideurs sont
développés dans les
sept pays ;

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3. Gestion du Programme

Chaines de résultats Indicateurs de performance Situation de Cibles


référence
3.1 Mise en place de la structure de 3.1 Respect du calendrier d’exécution du 0 3.1 la mise en œuvre des
coordination programme et degré d’opérationnalité de activités est conforme au
l’unité de gestion calendrier

3.2 Planification et suivi des activités 3.2.1 Régularité de la production des rapports 0 3.2 .1 4 rapports trimestriels
d’activités produits par an

Rapports d’audit produits


PRODUITS

3.2.2 Acquisitions du programme sont conformes aux 0 3.2.2 Les plans de passation des
règles de procédures sont exécutés avec des délais
conformes aux procédures de la
Banque
3.3 Gestion financière, administrative et audit 3.3.1 % de décaissement et degré de respect des 0 3.3.1 Application stricte des
procédures règles de procédure et taux de
décaissement moyen : 20% par
an ;

3.3.2 Rapports d’audit annuel produits et approuvés 0 3.3.2 Rapports d’audit fournis
avant le 30 juin après chaque
exercice clos
COMPOSANTES
VITÉS
CLÉS
ACTI

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Composante 2 : Développement de la chaîne de valeurs : (i) Renforcement des capacités institutionnelles des pays ; (ii) Renforcement des systèmes
d’information et de prévention des risques naturels, et climatiques et de sécurisation alimentaire et nutritionnelle ; (iii) Renforcement des systèmes
d’information sur les marchés et du suivi des flux transfrontaliers des produits agricole et agro-alimentaires ; (iv) Promotion des mesures de
réhabilitation ( infrastructures hydro-agricoles, productivité agricole, chaînes de valeur )dans les pays concernés ; (v) Capitalisation et diffusion des
bonnes pratiques, recherche et communication sur la résilience en appui aux pays
Composante 3 : Gestion du Programme : -Activités de coordination, d’acquisition, de gestion, de suivi-évaluation, de communication (sensible au
genre)

Annexe 2 : Coûts détaillés et Plan de passation des marchés de la Composante Régionale du P1-P2RS
Tableau 27 : Coûts détaillés de la composante régionale du P1-P2RS
Cout de base en Cout Total en
Quantités Unit Cost (FCFA)
CATEGORIES DE DEPENSES million million
Unit 2015 2016 2017 2018 2019 Total FCFA'000 (UA '000) CB FCFA CB UC TC CFA TC UC
I. Investment Costs
A. BIENS

1. RENFORCEMENT DES CAPACITES INSTITUTIONELLES

a. RENFORCEMENT SYS INFO SI 2 CILSS 4 PAYS PILOTES /a

Equipements et cadre de mise en place SI 2ème génération /b ff - 0,5 0,5 - - 1 1.217.739,648 1.632 1 217,74 1,63 1 310,22 1,76

B. SERVICES
1. FORMATION

a. RENFORCEMENT DES CAPACITES INSTITUTIONNELLES DES PAYS

Forum de la Coalition Mondiale de l'Eau au SAHEL /c ff 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 1 49.999,703 67,009 50,00 0,07 54,41 0,07

Formation des acteurs à la prise en compte de la résilience /d ff - 0,5 - 0,5 - 1 49.999,703 67,009 50,00 0,07 54,40 0,07

Renforcement des capacités des Etats pour l'entretien des


ff - - 0,4 0,4 0,2 1 49.999,703 67,009 50,00 0,07 55,34 0,07
investissements /e
SOUS-TOTAL 150,00 0,20 164,15 0,22

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Cout de base en Cout Total en
Quantités Unit Cost (FCFA)
CATEGORIES DE DEPENSES million million
Unit 2015 2016 2017 2018 2019 Total FCFA'000 (UA '000) CB FCFA CB UC TC CFA TC UC
b. MISE EN OEUVRE DU CGES

Organisation d'un atelier régional sur l'harmonisation des CGES ff 1 - - - - 1 30.540,552 40,93 30,54 0,04 31,80 0,04

c. RENFORCEMENT DES CAPACITES, RECHERCHE CAPITALISATION /f

Renforcement de capacités des pays: formations diplômantes de


ff 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 1 896.844,358 1.201,94 896,84 1,20 975,92 1,31
longue durée /g
Renforcement de capacités des pays: Formations continues courte
ff 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 1 99.999,407 134,018 100,00 0,13 108,82 0,15
durée
Animation des réseaux de relais de l'information dans les Etats
ff - 0,25 0,25 0,25 0,25 1 58.641,029 78,59 58,64 0,08 64,50 0,09
membres
Sensibilisation par des émissions de radio/ TV et réseaux sociaux
ff 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 1 51.739,012 69,34 51,74 0,07 56,30 0,08
autour du PRS
SOUS-TOTAL 1 107,22 1,48 1 205,53 1,62
SOUS-TOTAL 1 287,76 1,73 1 401,48 1,88
2. ASSISTANCE TECHNIQUE
Développement du SIAPSSA ff 0,5 0,5 - - - 1 37.308,2 50 37,31 0,05 39,28 0,05
Mise à jour des bases de données du CILSS /h ff 0,5 0,5 - - - 1 49.999,703 67,009 50,00 0,07 52,64 0,07
Développement / réactualisation de LIST /i ff 0,6 0,4 - - - 1 49.999,703 67,009 50,00 0,07 52,52 0,07
Experts Assistants techniques du programme /j PM 60 60 60 60 60 300 1.527,028 2,047 458,11 0,61 458,11 0,61
SOUS-TOTAL 595,42 0,80 602,55 0,81
3. ETUDES

a. RENFORCEMENT DES CAPACITES INSTITUTIONNELLES DES PAYS

Elaboration des outils FEA /k ff 0,5 0,5 - - - 1 137.973,185 184,91 137,97 0,18 145,26 0,19
b. AUTRES ETUDES REGIONALES

Etude d'impact des conflits sur le fonctionnement des marchés /l ff 1 - - - - 1 200.464,957 268,661 200,46 0,27 208,75 0,28

Etude des circuits régionaux de commercialisation des intrants et


ff 0,5 0,5 - - - 1 112.306,636 150,512 112,31 0,15 118,23 0,16
autres produits /m

1
EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
1
6
Cout de base en Cout Total en
Quantités Unit Cost (FCFA)
CATEGORIES DE DEPENSES million million
Unit 2015 2016 2017 2018 2019 Total FCFA'000 (UA '000) CB FCFA CB UC TC CFA TC UC
Etude sur les épizooties frontalières ff 0,5 0,5 - - - 1 112.306,636 150,512 112,31 0,15 118,23 0,16

Etude de faisabilité de systèmes d'information de 2ème Génération /n ff 1 - - - - 1 249.964,94 335 249,96 0,34 260,30 0,35

SOUS-TOTAL 675,04 0,90 705,52 0,95


c. MISE EN OEUVRE DU CGES
Audit environnemental ff 1 - - - - 1 15.270,276 20,465 15,27 0,02 15,90 0,02
SOUS-TOTAL 828,29 1,11 866,67 1,16
4. SERVICES CONTRACTUELS

a. RENFORCEMENT DES CAPACITES INSTITUTIONNELLES DES PAYS /o

Appui à la mise en œuvre des stratégies SA et biosécurité /p ff 0,2 0,3 0,5 - - 1 199.999,933 268,038 200,00 0,27 214,27 0,29

Appui finalisation PNIA dans les pays membres du CILSS ff - 0,25 0,25 0,25 0,25 1 254.503,281 341,082 254,50 0,34 279,92 0,38

Mise en œuvre stratégie régionale sur le pastoralisme ff - 0,25 0,25 0,25 0,25 1 152.702,104 204,65 152,70 0,20 167,95 0,23

Mise en œuvre charte foncière régionale ff - 0,25 0,25 0,25 0,25 1 152.702,104 204,65 152,70 0,20 167,95 0,23

Mise en œuvre et l'animation du dispositif Eau Sahel /q ff 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 1 137.973,185 184,91 137,97 0,18 150,14 0,20

Conduire Lobbying politique auprès des Etats et PTFs /r ff 0,5 0,5 - - - 1 68.990,323 92,46 68,99 0,09 72,63 0,10

Renforcement des capacités des SI Nationaux de 2ème Génération ff 0,2 0,4 0,4 - - 1 950.001,082 1.273,18 950,00 1,27 1 015,57 1,36

SOUS-TOTAL 1 916,87 2,57 2 068,44 2,77

b. RENFORCEMENT DES SYTEMES D'INFORMATION ET DE PREVENTION DES


RISQUES /s

Appui la mise en œuvre du système d'information de veille


ff 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 1 186.541 250 186,54 0,25 202,99 0,27
environnementale des conflits liés à l'utilisation des terres (SIVE)

1
EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
1
7
Cout de base en Cout Total en
Quantités Unit Cost (FCFA)
CATEGORIES DE DEPENSES million million
Unit 2015 2016 2017 2018 2019 Total FCFA'000 (UA '000) CB FCFA CB UC TC CFA TC UC
Mise en place d'un cadre harmonisé d'informations nutritionnelles à
ff - 0,25 0,25 0,25 0,25 1 74.616,4 100 74,62 0,10 82,07 0,11
travers des enquêtes annuelles

Mise en place d'un cadre harmonisé dans les 13 pays du CILSS ff - 0,25 0,25 0,25 0,25 1 203.602,361 272,865 203,60 0,27 223,94 0,30

SOUS-TOTAL 464,76 0,62 508,99 0,68


c. MISE EN PLACE DU CGES
Mise en place d'un système d'alerte et de suivi ff 1 - - - - 1 91.620,993 122,789 91,62 0,12 95,41 0,13

d. RENFORCEMENT DES SYSTEMES D'INFORMATIONS DES MARCHES SUIVI


ff
FLUX TRANSFRONTALIERS /t

Appui à la mise en place du SI 2ème génération /u ff 0,2 0,5 0,3 - - 1 261.157,4 350 261,16 0,35 278,57 0,37

e. PROMOTION DE MESURES DEVELOPPEMENT DURABLE /v

Appui aux pays dans la revue des outils de conception des ouvrages ff - - - - - - - - - -

Appui à l'accès aux semences de qualité pour l'amélioration de la


ff 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 1 74.616,4 100 74,62 0,10 81,20 0,11
productivité de la productivité par l'accès /w

Appui aux pays dans la gestion harmonisée des pesticides et de


ff - 0,5 - 0,5 - 1 74.616,4 100 74,62 0,10 81,18 0,11
méthode de protection de cultures /x

SOUS-TOTAL 149,23 0,20 162,37 0,22

f. AMELIORATION DE L'ACCES AU MARCHE ET AU FINANCEMENT

Promotion/facilitation des échanges des produits (CORPAO) par


ff - 0,5 - 0,5 - 1 49.999,703 67,009 50,00 0,07 54,40 0,07
l'organisation des foires et conférences régionales

g. RENFORCEMENT DE LA NUTRITION
Appui à la valorisation des PFNL à haute valeur nutritive pour une
ff - 0,25 0,5 0,25 - 1 106.716,375 143,02 106,72 0,14 116,08 0,16
meilleure diversité nutritionnelle /y

1
EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
1
8
Cout de base en Cout Total en
Quantités Unit Cost (FCFA)
CATEGORIES DE DEPENSES million million
Unit 2015 2016 2017 2018 2019 Total FCFA'000 (UA '000) CB FCFA CB UC TC CFA TC UC

Appui à l'organisation des rencontres régionales SA /z ff/an 1 - 1 1 - 3 49.999,703 67,009 150,00 0,20 162,03 0,22

SOUS-TOTAL 256,72 0,34 278,11 0,37


h. RENFORCEMENT DES CAPACITES, RECHERCHE CAPITALISATION ET
DIFFUSION /aa
Développement d'un système intégré de gestion et de partage des
ff - - 0,5 0,5 - 1 49.999,703 67,009 50,00 0,07 54,98 0,07
connaissances sur le P2RS /bb
SOUS-TOTAL 3 240,36 4,34 3 501,28 4,69
SOUS-TOTAL 5 951,82 7,98 6 371,98 8,54
TOTAL 7 169,56 9,61 7 682,20 10,30

Coût de base en Coût total en


Quantités Unit Cost
CATEGORIES DE DEPENSES million million
Unit 2015 2016 2017 2018 2019 Total (FCFA '000) (UA '000) CB FCFA CB UC TC FCFA TC UC
I. Investment Costs

A. BIENS

1. MATERIEL ROULANT

Véhicule 4X4 nb 2 - - - - 2 25.000,225 33,505 50,00 0,07 51,81 0,07

2. EQUIPEMENT DE BUREAU

Ordinateur configuration assise /a nb 3 - - - - 3 1.099,846 1,474 3,30 0,00 3,44 0,00

Ordinateur de bureau /b nb 6 - - - - 6 1.200,063 1,608 7,20 0,01 7,50 0,01

Photocopieur moyen débit nb 1 - - - - 1 999,86 1,34 1,00 0,00 1,04 0,00

1
EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
1
9
Coût de base en Coût total en
Quantités Unit Cost
CATEGORIES DE DEPENSES million million
Unit 2015 2016 2017 2018 2019 Total (FCFA '000) (UA '000) CB FCFA CB UC TC FCFA TC UC
Matériel technique ff 1 - - - - 1 15.270,276 20,465 15,27 0,02 15,90 0,02

SOUS-TOTAL 26,77 0,04 27,88 0,04

3. Mobilier de Bureau

Ensemble mobilier de bureau pour le personnel /c ff 1 - - - - 1 11.192,46 15 11,19 0,02 11,66 0,02

SOUS-TOTAL 87,96 0,12 91,35 0,12

B. SERVICES

1. FORMATION

Atelier de lancement ff 1 - - - - 1 30.540,552 40,93 30,54 0,04 31,80 0,04

Organisation et tenue du Comité de pilotage ff 1 1 1 1 1 5 11.678,093 15,651 58,39 0,08 63,54 0,09

SOUS-TOTAL 88,93 0,12 95,34 0,13

2. Assistance technique

ff 1 - - - - 1 10.000,09 13,402 10,00 0,01 10,41 0,01

Elaboration/mise à jour manuel de procédures /e ff 1 - - - - 1 10.000,09 13,402 10,00 0,01 10,41 0,01

SOUS-TOTAL 20,00 0,03 20,83 0,03

3. Etudes

1
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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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0
Coût de base en Coût total en
Quantités Unit Cost
CATEGORIES DE DEPENSES million million
Unit 2015 2016 2017 2018 2019 Total (FCFA '000) (UA '000) CB FCFA CB UC TC FCFA TC UC
Mise en place d'un dispositif régional harmonisé SE axé sur les
résultats et suivi périodique /f ff/an 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 1 74.616,4 100 74,62 0,10 81,20 0,11

4. Services contractuels

Revue à mi-parcours ff - - 1 - - 1 14.023,406 18,794 14,02 0,02 15,25 0,02

Rapport d'achèvement ff - - - - 1 1 14.023,406 18,794 14,02 0,02 15,93 0,02

Mise en place d'un plan de communication ff - - - - 1 1 15.270,276 20,465 15,27 0,02 17,35 0,02

SOUS-TOTAL 43,32 0,06 48,53 0,07

5. Audit

Audit externe annuel ff 1 1 1 1 1 5 14.023,406 18,794 70,12 0,09 75,56 0,10

SOUS-TOTAL 296,98 0,40 321,45 0,43

Total Investment Costs 384,94 0,52 412,80 0,55

II. Recurrent Costs

A. PERSONNELS

1. Personnel contractuel

Gestionnaires /g PM 12 12 12 12 12 60 1.527,028 2,047 91,62 0,12 91,62 0,12

Comptables /h PM 36 36 36 36 36 180 814,736 1,092 146,65 0,20 146,65 0,20

1
EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
2
1
Coût de base en Coût total en
Quantités Unit Cost
CATEGORIES DE DEPENSES million million
Unit 2015 2016 2017 2018 2019 Total (FCFA '000) (UA '000) CB FCFA CB UC TC FCFA TC UC
Secrétaire PM 12 12 12 12 12 60 305,189 0,409 18,31 0,02 18,31 0,02

Planton PM 12 12 12 12 12 60 81,474 0,109 4,89 0,01 4,89 0,01

Chauffeur PM 12 12 12 12 12 60 152,926 0,205 9,18 0,01 9,18 0,01

SOUS-TOTAL 270,65 0,36 270,65 0,36

2. Personnel du CILSS ff 1 1 1 1 1 5 20.360,368 27,287 101,80 0,14 101,80 0,14

Subtotal 372,45 0,50 372,45 0,50

B. INDEMNITES DE DEPLACEMENT

Mission de supervision ff/an 1 1 1 1 1 5 20.360,368 27,287 101,80 0,14 101,80 0,14

C. ENTR. FONCT. REPARATION

1. O&M MATERIEL ROULANT

Véhicule 4X4 km - 40 000 80 000 80 000 80 000 280 000 0,254 71,03 0,10 78,49 0,11

2. 0&M MATERIEL DE BUREAU

Matériel de bureau coordination ff/an 9,37 0,01 10,20 0,01

SOUS-TOTAL 80,40 0,11 88,69 0,12

D. FRAIS GENERAUX

Fournitures de bureau ff/an 1 1 1 1 1 5 4.336,131 5,811 21,68 0,03 23,59 0,03

1
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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
2
2
Coût de base en Coût total en
Quantités Unit Cost
CATEGORIES DE DEPENSES million million
Unit 2015 2016 2017 2018 2019 Total (FCFA '000) (UA '000) CB FCFA CB UC TC FCFA TC UC
Eau et Electricité ff/an 1 1 1 1 1 5 4.336,131 5,811 21,68 0,03 23,59 0,03

Loyer bureaux du projet ff/an 1 1 1 1 1 5 4.999,269 6,7 25,00 0,03 27,20 0,04

Communication et abonnement ff/an 1 1 1 1 1 5 8.339,017 11,176 41,70 0,06 45,37 0,06

SOUS-TOTAL 110,05 0,15 119,76 0,16

Total Recurrent Costs 664,71 0,89 682,70 0,91

TOTAL 1 049,65 1,41 1 095,49 1,47

Tableau 28 : plan de passation des marchés de la composante régionale du P1-P2RS

Date Montant Date


Date Non- Publication Pré Préférence Examen Plan/
Nombre Réception Estimé dans la Mode estimée
Description* Objection à Date (UNDB) Qualification Nation./ Préalable ou Révisé/
de Lot de monnaie d'acquisition Remise
ASAO/APQ ASAO/APQ (O/N) Rég. (O/N) a Posteriori Actuel
ASAO*/APQ* (000) FCFA Offres
Editer et imprimer le Demande de 15/09/1
N/A N/A N/A N N Plan
catalogue et la cotations 8
synthèse des Lot Révisé
6 500,00 Postériori
caractéristiques unique
physico-chimiques Actuel
des PFNL

1
EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
2
3
Date Montant Date
Date Non- Publication Pré Préférence Examen Plan/
Nombre Réception Estimé dans la Mode estimée
Description* Objection à Date (UNDB) Qualification Nation./ Préalable ou Révisé/
de Lot de monnaie d'acquisition Remise
ASAO/APQ ASAO/APQ (O/N) Rég. (O/N) a Posteriori Actuel
ASAO*/APQ* (000) FCFA Offres

Equipements N/A N/A N/A DAOI N N Plan


techniques et Révisé
informatiques pour la
mise en place du 4 lots 250 000,00 Priori
système
N/A N/A N/A N N Actuel
d'information 2ème
génération
25/01/1
N/A N/A N/A AON N N Plan
8
Acquisition de 12
stations lot N N Révisé
45 000,00 Posteriori
hydrologiques unique
autonomes
N/A N/A N/A Actuel

demande de 30/03/1
N/A N/A N/A N N Plan
éditer le document cotations 8
Lot
de la politique genre 3 000,00 Posteriori Révisé
unique
du CILSS
N N Actuel

N/A N/A N/A AON N N Plan


Produire un film
Lot
documentaire sur les 20 000,00 Posteriori Révisé
unique
actions du P2RS
N N Actuel

Acquisition d'un Lot demande de


N/A N/A N/A 750,00 N N Posteriori Plan
scanner pour la GED unique cotations

1
EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
2
4
Date Montant Date
Date Non- Publication Pré Préférence Examen Plan/
Nombre Réception Estimé dans la Mode estimée
Description* Objection à Date (UNDB) Qualification Nation./ Préalable ou Révisé/
de Lot de monnaie d'acquisition Remise
ASAO/APQ ASAO/APQ (O/N) Rég. (O/N) a Posteriori Actuel
ASAO*/APQ* (000) FCFA Offres

Révisé

N N Actuel
15/03/1
N/A N/A N/A AON N N Plan
8
Révisé
Acquisition d’un
Lot
système de 40 000,00 Posteriori
unique
visioconférence
N N Actuel

demande de 15/02/1
N/A N/A N/A N/A N/A Plan
Acquisition de 10 000,00 cotations 8
supports de Lot Révisé
Posteriori
communication et unique
de visibilité du P2RS
N/A N/A Actuel

Source : URGP, juillet 2018

1
EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
2
5
Annexe 3 : Propositions pour la poursuite et le renforcement des activités de suivi-
évaluation du P1-P2RS au niveau régional en 2019 et 2020

Le système de suivi-évaluation est un mécanisme de collecte, d’analyse des


informations, d’interprétation et de diffusion permettant à tous les acteurs impliqués
dans la mise en œuvre du Projet de disposer de données fiables pour aider la prise de
décision pour une exécution efficace et efficiente du projet. C’est pour cela que la
BAD et le CILSS ont décidé de mettre en en place un système de suivi-évaluation
pertinent pour assurer la mise en œuvre des activités du Programme.

Le Système de suivi-évaluation du P2RS est complètement intégré dans le dispositif de


suivi-évaluation global du CILSS pour permettre à l’Institution de capitaliser toutes les
données provenant des sept (07) pays d’intervention du Programme.

Les activités de suivi et d'évaluation se rapportent aux trois niveaux d'intervention du


Programme (local, national et régional) et sont assurées par l’URGP. Les missions de
l’URGP couvrent à la fois les actions de la Composante Régionale confiée au CILSS,
mais aussi le suivi-évaluation des résultats et impact des activités programmées dans
les pays.

Depuis le démarrage du projet, les activités du suivi-évaluation ont porté sur la tenue
des ateliers de lancement, d’élaboration de trois (03) Plans de Travail et Budget
Annuels (PTBA), du Comité Régional de Pilotage (CRP), de bilan de l’exécution du
programme, de l’harmonisation des outils de suivi-évaluation, de bilan régional et la
relecture des outils de suivi-évaluation pour la prise en compte du genre et des
missions de suivi et d’appui aux pays et aux sites spécialisés du CILSS (CRA et INSAGH).
A cela s’ajoutent les rapports trimestriels et annuels élaborés périodiquement par la
Coordination Régionale et transmis à la BAD.
Pour le reste de la durée de vie du projet, la Coordination Régionale va poursuivre
l’organisation des ateliers d’élaboration des PTBA, des sessions du comité de pilotage,
des rencontres de concertation technique régionale. Elle va continuer également à
renforcer les missions de suivi, d’appui et de partage d’expériences dans les pays et
au niveau des sites du CILSS et à participer aux réunions régionales portant sur la
sécurité alimentaire, la nutrition, le marché et la résilience.
En plus de ces activités de suivi-évaluation, la Coordination Régionale va organiser
l’évaluation finale du projet et une étude pour la formulation de la deuxième phase
du Programme.

Par ailleurs, l’URGP va poursuivre l’élaboration des rapports trimestriels et annuels pour
informer les parties prenantes sur le niveau d’exécution des activités du Projet.

1. Processus d’élaboration des PTBA

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EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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Le Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) est un outil de planification et d’orientation
qui décrit les différentes activités à exécuter, les indicateurs à suivre et les résultats
escomptés pour une année donnée. Ainsi, pour la mise en œuvre du Programme deux
PTBA (2019 et 2020) seront élaborés pour le reste de la durée du Projet
Comme d’habitude, ces PTBA seront élaborés de manière participative et
consensuelle avec l’implication effective des différents acteurs du système CILSS (PRA,
UAM, CRA, INSAH). Le processus d’élaboration des PTBA va reposer sur des principes
de base et la démarche suivante : i) l’ensemble des contributions des Experts du CILSS
intervenant dans la mise en œuvre du projet font l’objet d’une première consolidation
par l’URGP ; ii) les projets de PTBA seront amendés lors des ateliers intersites qui
permettent de définir les activités et les coûts y afférents, les extrants attendus, les
périodes d’exécution, en collaboration avec l’ensemble des acteurs impliqués dans
la mise en œuvre du projet (cette rencontre permet de dégager des synergies avec
les autres projets du CILSS) ; iii) les PTBA élaborés seront validés par le Comité Régional
de Pilotage à des sessions qui se tiendront à Lomé (Togo) avant d’être transmis à la
BAD pour la demande d’avis de non objection.
Pour la mise en œuvre efficace des PTBA, des tableaux seront élaborés afin de faciliter
le suivi des réalisations et une meilleure visibilité dans l’imputation des lignes
budgétaires. Le suivi de la mise en œuvre des PTBA permet également d’apprécier
périodiquement l’état d’exécution physique et financier des activités. C’est un
processus continu de collecte et d’analyse d’informations pour apprécier le niveau
d’exécution par rapport aux résultats attendus. Par ailleurs, ce système permet
d’alerter les Experts et partenaires en vue de respecter les chronogrammes
d’exécution des activités et les coûts y relatifs.

2. Réunions de coordination technique régionale

Dans le cadre de la coordination et du suivi-évaluation des activités du programme,


des réunions techniques régionales seront organisées pour apprécier le niveau
d’exécution des PTBA.

Dans cette dynamique, plusieurs réunions de concertation seront organisées en 2019


et en 2020. Ces réunions vont permettre de faire le bilan de la mise en œuvre du
Programme, d’apprécier les résultats techniques et financiers atteints au niveau des
Composantes Nationales et Régionale et d’en tirer les leçons en vue de prendre des
dispositions nécessaires pour la suite du Programme. Elles vont également constituer
un cadre d’échanges et de partage d’expériences, notamment les stratégies utilisées
par chaque Coordination Nationale pour résoudre les difficultés rencontrées dans la
mise en œuvre du Projet.

En outre, pour contribuer au renforcement du dispositif global de suivi-évaluation du


CILSS, la Coordination Régionale participera aux réunions d’élaboration du Plan
d’Opérations et des rapports de résultats, des dispositifs de préventions et gestions des
crises alimentaires et aux instances décisionnelles du CILSS.
3. Missions de suivi et d’appui

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Les missions de suivi dans les pays et sur les sites du CILSS permettent :

 D’apprécier l’état d’avancement des activités ;


 D’échanger sur les contraintes/difficultés rencontrées et de dégager
ensemble des solutions ;
 D’apporter des appui-conseils aux acteurs et aux bénéficiaires ;
 De formuler des suggestions et recommandations pour améliorer les
interventions.

A cet effet, la Coordination Régionale doit non seulement organiser dans tous les 07
pays couverts par le P1-P2RS et au niveau des sites spécialisés du CILSS des missions
d’appuis et de partage d’expérience entre les Coordinations, mais aussi participer
aux missions de supervision de la BAD organisées dans les pays. Dans le cadre du
partage des expériences, la Coordination Régionale sera accompagnée par un
membre d’une des 07 Coordinations Nationales dans les missions d’appuis.

Pour un suivi efficace des Projets, l’URGP devrait pouvoir organiser au moins deux
missions par an dans les pays à l’image de la BAD qui prévoit une mission tous les six
mois. Ces missions de suivi et d’appui ont toujours fait l’objet d’une recommandation
par les pays au cours des différentes rencontres régionales.

4. Participations aux réunions régionales

Dans la dynamique des concertations sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la


résilience, il est prévu dans le cadre de la mise en œuvre du P2RS d’appuyer
l’animation des dispositifs PREGEC/CH et du RPCA. A cet effet, depuis le lancement
du projet, il contribue à l’animation desdits dispositifs pour l’aide à la décision des
décideurs par rapport aux risques potentiels de crise alimentaire et nutritionnelle dans
la région. Pour le reste de la vie du Projet, le P2RS poursuivra ses contributions à
l’organisation de ces rencontres décisionnelles aux niveaux régional, continental et
international pour renforcer les politiques de sécurité alimentaire et nutritionnelle. A
cet effet, la Coordination Régionale participera à ces rencontres pour contribuer aux
analyses et au développement des outils de la sécurité alimentaire, de nutrition, du
marché régional et de la résilience.

5. Evaluation finale et formulation de la 2ème phase du Programme

L'évaluation mesure, de manière ponctuelle, le degré de réalisation des objectifs


initiaux du projet et l'impact de ce dernier. Le but est de déterminer la pertinence,
l’atteinte des objectifs, l’efficience, l’impact et la durabilité. A cet effet, elle devrait
fournir des informations crédibles et utiles permettant d’intégrer les leçons de
l’expérience acquise dans le processus de décision du CILSS et de la BAD. Elle vise
également à donner non seulement des informations sur tous les types d’impacts, que
ceux-ci soient voulus ou involontaires, positifs ou négatifs, directs ou indirects, mais
aussi de mettre en évidence la causalité pour déterminer si le Projet a été responsable
d’un résultat quelconque des interventions de développement.

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C’est pourquoi, la Coordination Régionale prévoit de réaliser courant 2019-2020 une
évaluation finale du Projet qui aboutira à la conception de la deuxième phase du
Programme.

Conçu dans une approche régionale à long terme de quatre phases de cinq (05) ans,
cette évaluation s’inscrit dans le cadre des engagements contractuels du projet et
fournira des éléments fondamentaux pour la formulation de la 2ème phase du
Programme (Projet 2). Cette évaluation finale sera basée sur les enseignements tirés
de la 1ère phase du Programme (Projet 1), en tenant compte de la problématique
actuelle de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région. Elle sera réalisée par
un cabinet spécialisé en évaluation et formulation des projets de développement.

En plus de ces activités, la Coordination poursuivra l’élaboration des rapports pour


informer le CILSS et la BAD l’état d’avancement de la mise en œuvre du projet.

6. Système de rapportage

Les rapports périodiques des projets et programmes constituent le moyen le plus


efficace pour les organes de gouvernance en permettant aux partenaires techniques
et financiers de s'informer sur leurs performances et sur le fonctionnement du Suivi-
Evaluation. Deux types de rapports (trimestriel et annuel) sont élaborés par la
Coordination Régionale sur le format de la BAD et transmis à la BAD. En plus des
rapports reçus des Coordinations nationales, la Coordination régionale élabore des
rapports trimestriels et annuels consolidés.

Le rapportage du projet doit répondre aux exigences et pratiques de la BAD, d’une


part, et satisfaire aux besoins du CILSS, d’autre part. Ce rapport sera pris en compte
dans le rapport de résultats du système CILSS.

Ce système de rapportage sera facilité par le réseau fonctionnel créé entre la


Coordination Régionale et les Coordinations Nationales en précisant le rôle et les
responsabilités de chaque partie prenante dans le système de suivi-évaluation du
Projet.

7. Budget prévisionnel.

La mise en œuvre des activités de suivi-évaluation de la phase du P1-P2RS nécessite


des ressources financières et humaines. Elle exige l’implication de l’ensemble des
parties prenantes pour assurer un bon système de suivi-évaluation.

Pour les deux prochaines années du projet, le budget prévisionnel des activités de
suivi-évaluation de la deuxième phase du P1-P2RS au niveau régional, par catégorie
de dépenses, se présente comme indiqué dans le tableau ci-après.

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Tableau 29 : budget prévisionnel des activités de suivi-évaluation de la deuxième
phase du P1-P2RS au niveau régional par catégorie de dépenses (FCFA)
Budget Total
N° Activités 2019 (FCFA) 2020 (FCFA)
(FCFA)
Ateliers intersites d'élaboration des PTBA
1 13 500 000 13 500 000 27 000 000
à Koudougou/Burkina Faso
Contribution à l'organisation du comité
2 8 500 000 8 500 000 17 000 000
régional de pilotage à Lomé/Togo
Réunions Techniques bilan d'exécution
3 des PTBA à Nouakchott/Mauritanie et à 50 000 000 30 000 000 80 000 000
Ndjaména/Tchad
Mission de suivi, d'appui et de partages
4 40 000 000 20 000 000 60 000 000
d'expérience dans les 07 pays couverts
Participations aux réunions régionales
5 14 500 000 14 500 000 29 000 000
de SAN, Marchés et résilience
Evaluation finale et formulation de la
6 25 000 000 25 000 000 50 000 000
2ème phase du projet (2019-2020)
TOTAL GENERAL 263 000 000
Source : URGP, juillet 2018

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Annexe 4 : requête pour le réaménagement des activités du PGES et du renforcement
des capacités des Etats à l’entretien des investissements au cours de la
deuxième phase du P1-P2RS

1. Contexte

La sous-région Ouest Africaine, particulièrement la zone Sahélienne, est connue


comme étant l’une des régions au monde les plus vulnérables aux effets de la
variabilité et du changement climatiques. En effet, cette région est régulièrement
confrontée à une insécurité alimentaire et nutritionnelle chronique, à des désastres
économiques et humains liés aux extrêmes hydro-climatiques tels que les inondations,
les sécheresses et les canicules. Le réchauffement climatique en cours va accentuer
l’amplitude et l’occurrence de ces évènements extrêmes.
Le CILSS a pour mandat de s’investir dans la recherche de la sécurité alimentaire et
dans la lutte contre les effets de la sécheresse et de la désertification, pour un nouvel
équilibre écologique au Sahel.

Concernant le risque de sécheresse, cela fait plus de quarante (40) ans que le CILSS,
à travers le Centre Régional AGRHYMET (CRA), travaille sur les mesures de prévention.
D’importants acquis permettent aujourd’hui d’éviter que la région ne soit surprise par
ces aléas. Toutefois, avec la reprise ces dernières années des séquences pluvieuses
assez intenses dans la région, de l’occupation croissante des zones inondables par les
populations vulnérables, de la dégradation des chemins préférentiels des eaux et de
l’ensablement/envasement des cours d’eau, le risque d’inondation est devenu une
véritable menace contre la sécurité des personnes, des biens et des infrastructures ;
mettant ainsi en péril leurs moyens d’existence (ressources naturelles, ouvrages
hydroagricoles/marchands/sociaux, …).
Outre ces menaces, d’autres effets consécutifs à la survenue de phénomènes
d’extrêmes hydro-climatiques sont les suivants peuvent entraîner la destruction
massive du couvert végétal (lent et difficile à restaurer) avec ses corollaires parmi
lesquels, la baisse du potentiel de séquestration du carbone, l’enfouissement massif
de la biomasse entrainant leur décomposition anaérobique avec pour conséquences
la pollution des eaux et de l’atmosphère, la production de gaz à effet de serre, etc.

Les effets négatifs des changements climatiques précédemment énoncés influent


négativement sur la réussite du mandat du CILSS. Pour valider le projet 1 du P2RS, la
BAD a commandité une Etude Environnement Stratégique (EES), assortie d’un Plan de
Gestion Environnementale et Sociale (PGES), pour s’assurer de l’optimisation des
résultats. C’est en réponse à cette préoccupation que le CILSS a intégré : i) la
prévention des inondations à travers la mise en place d’un Système d’Alerte Précoce
Hydro-climatique (SAP-H) pour renforcer la résilience des populations du Sahel aux
risques hydro-climatiques ; et ii) le renforcement des capacités des pays à l’entretien

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des investissements réalisés par le Projet. En effet, à travers différents projets et
programmes, le CILSS a amorcé la phase pilote de la mise en place du dispositif à
l’exemple : i) du Projet d’Appui à l’adaptation au Changement Climatique par
l’amélioration de l’Information Climatique (ACCIC/DANIDA), dont l’essentiel des
actions a couvert trois pays (Burkina Faso, Mali et Niger) mais qui est déjà clôturée ; et
ii) du Programme régional de Renforcement de la Résilience à l’insécurité alimentaire
et nutritionnelle au Sahel (P2RS/BAD) en cours, dans lequel il est prévu l’installation de
douze stations hydrométriques à transmission automatique de données, pour
renforcer le dispositif de suivi et d’alerte aux inondation de quatre pays (Burkina Faso,
Mali, Mauritanie et Sénégal). Au regard des résultats concluants de la phase pilote
d’ACCIC/DANIDA, il s’avère pertinent de couvrir l’ensemble des pays de l’espace
CILSS/CEDEAO par ce dispositif.

Ces activités, malgré leur pertinence, ont connu des difficultés majeures dans leur mise
œuvre depuis le démarrage du projet et sont toujours au stade de démarrage. En
effet, lesdites activités sont retenues sans que les ressources financières nécessaires à
leur mise en œuvre soient prévues.

La présente requête est soumise en vue de corriger les insuffisances pour permettre la
poursuite des activités dans le but de l’optimisation des résultats du projet comme
consigné dans le Plan de Gestion Environnementale et sociale (PGES) de l’Etude
Environnementale Stratégique (EES) qui a permis la validation du projet.

Au terme du Projet 1 du P2RS revu, les pays bénéficiaires disposeront d’un dispositif de
prévention d’extrêmes climatiques des bassins identifiés à titre pilote. En outre,
l’adoption de bonnes pratiques d’exploitation et d’entretien des ouvrages
contribuera à l’amélioration de leur durée de vie et au développement de
l’économie des pays.

1. Description des activités retenues dans le PGES du P1-P2RS

AXE 2 : renforcement des systèmes d'information et de prévention des crises

Il s’agit de promouvoir la prévention des crises alimentaires et les calamités naturelles


en renforçant les dispositifs régionaux et nationaux et à travers une meilleure prise en
charge des aspects conjoncturels et structurels de l’insécurité alimentaire dans les
pays et au niveau de la région. Les activités suivantes y concourront :

Activité principale 2.3 : Assurer le suivi technique et environnemental

Activité 2.3.1 : mettre en place un dispositif d’alerte précoce hydrométrique (SAP-H)

En rappel, au cours de la formulation du P2RS et au vu de la recrudescence ces


dernières années des inondations en Afrique de l’Ouest et au Sahel, le CILSS avait

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inscrit une ligne budgétaire conséquente pour mettre en place un SAP-H. Prévu pour
répondre à cette préoccupation et en extension au projet pilote d’ACCIC, cette
activité devrait assurer une couverture des sites à potentiel de risques élevés des pays
membres du CILSS. Malheureusement, il a été constaté dans la Convention de
financement signée, une réduction du montant initialement prévu à cent millions
(100 000 000) de francs CFA. Un autre facteur qui a entravé le bon déroulement de
l’activité réside dans l’impossibilité de la prise en charge des Experts du Centre
AGRHYMET (CRA) chargés de la mise en œuvre des activités. Au regard de ces
contraintes, il a été retenu de limiter le dispositif à douze (12) stations hydrométriques
dans seulement quatre (04) des sept (07) pays couverts, à savoir, le Burkina Faso, le
Mali, la Mauritanie et le Tchad) au niveau de trois sous-bassins (soit 3 stations par sous-
bassin) dont l’étude d’identification est réalisée et le rapport disponible.

Le système d’alerte précoce vise la production d’informations rapides et fiables ainsi


que le développement d’un système de communication performant pour prévenir et
faciliter la prise de décisions en vue de la protection des personnes et des biens en
cas d’inondation. Très novateur, il sera bâti à partir des acquis (base de données,
équipements existants, compétences …) et du capital d’expériences du CRA sur la
combinaison de plusieurs stratégies complémentaires, notamment : i) l’acquisition
immédiate de données hydrologiques et météorologiques par la mise en place de
stations à transmission automatique de données in-situ (sur les sites à haut potentiel de
vulnérabilité) et la modélisation hydrologique ; ii) l’utilisation des images satellitaires en
temps réel ; iii) les prévisions issues des modèles météorologiques hébergées au Centre
Régional AGRHYMET ; iv) le renforcement des capacités des structures nationales à
l’exploitation et à l’entretien des stations à transmission automatique ; v) l’information
des décideurs et des gestionnaires d’ouvrages des risques d’inondation afin que des
dispositions soient prises à temps pour éviter/minimiser les dégâts.

Objectif

Il s’agit principalement d’appuyer les pays d’intervention du P2RS dans le


développement et l’amélioration de systèmes d’information afin de renforcer la
résilience des populations vulnérables et leurs moyens/biens de subsistance faces aux
inondations.

Cet objectif sera réalisé à travers les activités suivantes :

Sous activités 2.3.1.1 : acquérir 12 stations hydrométriques

Malgré les difficultés de mobilisation ci-dessus énumérées, en attendant la revue à mi-


parcours du projet pour examiner les possibilités de réaménagement, la BAD a
marqué son accord pour l’acquisition des 12 stations au profit des sites vulnérables
identifiés. Le processus a été entamé en 2017, mais depuis lors en difficulté du fait de

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procédures et de divergences de vues entre le CILSS et la BAD. En effet, de
l’entendement du CRA/CILSS, cette extension pilote consécutive à celle du Projet
ACCIC, devrait se faire avec des équipements identiques à ceux déjà installés par
souci d’harmonisation du parc dans toute la sous-région. Cela aurait pour avantages :
i) la commodité pour la mise en place et la formation des acteurs ; ii) la facilité de
transfert de compétences aux cadres SNMH (la prise en main rapide du dispositif) ; iii)
la fiabilité/comparabilité des données de sources identiques ; et iv) la réduction des
coûts par la fourniture des équipements par la Maison conceptrice et la facilitation du
service après-vente. Cette option garantirait également l’efficacité, l’efficience et la
durabilité ainsi que le bon déroulement des différentes activités.

Cette proposition est adressée à la BAD afin de lever le blocage actuel et d’accélérer
l’acquisition des stations hydrométrique, ainsi que leur déploiement sur le terrain au
profit des pays désignés en attente depuis l’annonce.

Objectif : Acquérir 12 stations hydrométriques automatiques au profit des 4 pays du


P2RS désignés.

Résultat attendu : des stations hydrométriques automatiques sont acquises pour les 4
du P2RS.

Extrant : 12 stations hydrométriques automatiques

Sous activités 2.3.1.2 : Organiser des missions d’installation des stations hydrométriques
de d’appui (formation, connexion) dans 4 pays

Une fois acquises, le déploiement et l’installation des stations dans les pays se feront
dans le cadre de missions de terrain qui seront conduites par les Experts du CRA sous
la supervision de l’URGP. Ces stations seront configurées de manière à pouvoir
transmettre automatiquement les données sur un site ftp en utilisant le réseau GSM. La
réception en temps réel des informations sur le niveau des cours d’eau et des réservoirs
des barrages permettra de faire des prévisions sur les aléas d’inondation.

Objectif

Appuyer les 4 pays bénéficiaires au développement d’informations rapides de


prévision sur les aléas d’inondation pour aider les décideurs dans préventions des
catastrophes et le renforcement de la résilience des populations vulnérables et leurs
biens.

Objectifs spécifiques

 Performer et opérationnaliser la collecte des données hydro-climatiques in-situ ;


 Développer des modèles hydrologiques adaptés à l’ensemble des bassins
hydrographiques couverts par SAP-H ;

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 Renforcer les capacités des SNMH sur l’exploitation/gestion des modèles
hydrologiques et la gestion des stations automatiques ainsi que des dispositifs
d’alerte précoce ;
 Développer un système de communication performant pour une information
rapide d’aide à la décision et aux gestionnaires d’ouvrages hydroagricoles,
relatives aux risques des aléas d’inondation, afin que les dispositions soient prises
pour éviter/minimiser leurs impacts désastreux ;
 Générer des informations anticipatoires fiables des événements
hydrométéorologiques extrêmes par la mise en place des systèmes d’alerte
précoce aux risques d’inondation et de sécheresse dans des zones vulnérables ;
Résultats attendus

Les résultats attendus de la mise en œuvre de cette activité sont :

 Un système de collecte des données hydro-climatiques est opérationnel et


performant est mis en place dans les pays membres du CILSS bénéficiaires des SAP-
H;
 Des modèles hydrologiques adaptés à l’ensemble des bassins hydrographiques
couverts sont développés ;
 Les capacités des SNMH sur l’exploitation/gestion des modèles hydrologiques et la
gestion des stations automatiques ainsi que des dispositifs d’alerte précoce sont
renforcées ;
 Un système de communication performant est mis en place pour une information
rapide des décideurs sur les évènements hydro-climatiques extrêmes en vue de la
prise de mesures anticipatoires pour faire face aux effets/impacts éventuels ;
 Des informations anticipatoires fiables sur les événements hydrométéorologiques
extrêmes sont générées et fournies aux décideurs ;
Extrants

- 1 rapport d’identification des sites à haut risque d’inondation dans 4 pays


membres du CILSS ;
- 1 module de formation des SNMH ;
- Des modèles hydrologiques adaptés aux Sous-bassins à haut risque de 4 pays
membres du CILSS ;
- 1 application est développée et installée sur les smartphones fournis ;
- 12 cadres des SNMH formés sur la gestion/exploitation des stations et de
l’utilisation des modèles hydrologiques adaptés aux sous-bassins concernés ;
- 12 agents des Services Nationaux de l’Hydrologie (SNH) formés sur l’installation et
la configuration des stations à transmission automatique des données sur la
modélisation hydrologique ;

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- 1 système d’alerte précoce sur les risques d’inondations intégrant la modélisation
hydrologique, les données satellitaires, l’assimilation des données in situ, est mis
en place dans chacun des sites identifiés.

Sous activités 2.3.2 : Réaliser un audit à mi-parcours environnemental

En réponse à la récurrence ces dernières décennies de l’insécurité alimentaire et


nutritionnelle pour contribuer au renforcement de la résilience des ménages ruraux
sahéliens, le CILSS et la BAD ont conjugué leurs efforts à travers le programme régional
de renforcement de résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel
(P2RS).

Ils se sont fixés pour objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté et à


l’amélioration de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (SAN) des ménages ruraux
sahéliens.

Pour atteindre cet objectif, le Projet 1 s’articule autour de trois Composantes dont les
composantes A : « développement des infrastructures rurales » et B : « développement
des chaines de valeurs et des marchés ».

La réalisation et l’exploitation des infrastructures procurent certes des avantages, mais


aussi des conséquences négatives sur l’environnement. Conformément aux Directives
de la Banque Africaine de Développement (BAD) et aux politiques et stratégies
nationales des pays bénéficiaires, cette préoccupation a été prise en compte au
cours de la formulation du Programme par une Evaluation Environnement Stratégique
(EES) qui a abouti à un rapport assorti d’un Plan de Gestion Environnementale et
Sociale (PGES). En effet, l’EES a permis d’identifier, de décrire et de caractériser les
impacts environnementaux et sociaux positifs ou négatifs potentiels susceptibles
d’être générés par le développement des infrastructures rurales et de préconiser des
mesures de compensation/bonification afin d’optimiser les bénéfices du programme.

En outre, le PGES a prévu des actions de surveillance et de suivi-évaluation en lien


avec la mise en œuvre et l’exploitation desdits investissements dont un audit à mi-
parcours (à la 3ème année d’exécution soit en 2018) et un audit final en 2020.

Conformément au PCGES du projet 1 du P2RS, une évaluation à mi-parcours devrait


intervenir pour apprécier les progrès vers les résultats et les objectifs visés et proposer
éventuellement des pistes de réajustement pour optimiser au mieux les résultats du
projet ; puis, une évaluation finale pour une conclusion globale du niveau d’atteinte
des résultats/objectifs, d’en tirer les leçons pour l’orientation de la phase suivante du
programme en vue d’une amélioration.

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Dans l’ensemble, les huit (08) composantes ont démarré les activités en 2016 et
connaissent des niveaux d’avancement divers dans la mise en œuvre des
investissements.

Pour la mise en œuvre de cette clause de la convention de financement, le CILSS sous


indication de la BAD a entrepris le processus de recrutement de Consultants (sept
Consultants nationaux et un Consultant Régional) pour la réalisation de l’audit
environnemental à mi-parcours. A cet effet, des TDR lui ont été soumis pour ANO. Mais
après concertation il présage des difficultés pour la réalisation de deux audits à
environ deux ans de la fin du projet ; cela, au regard de la lenteur des procédures et
limites des ressources financières. L’URGP, tirant leçon des expériences acquises,
estime plus réaliste un audit unique à l’horizon du projet avec un rehaussement de la
ligne budgétaire.

Le Consultant régional à recruter aura la charge de la conduite de l’audit. A ce titre,


il aura la responsabilité de la coordination des travaux des sept (07) Consultants
Nationaux et la réalisation de l’audit de la Composante Régionale. Il produira un
rapport d’audit global du P1-P2RS qui intègrera la synthèse des rapports nationaux et
régional en vue de fournir des informations permettant d’apprécier le niveau de
conformité des réalisations au contenu du PCGES et des orientations pertinentes pour
formulation et la mise en œuvre de la prochaine phase du programme.

Objectif
Évaluer la mise en œuvre global du PGES pour titrer les conclusions afin d’apprécier le
degré de conformité de l’exécution du P2RS aux conditions environnementales et
sociales au regard des mesures préconisées, des engagements des parties prenantes
et des exigences relatives aux lois et règlements applicables à la convention de
financement afin de formuler des recommandations d’amélioration et d’orientation
de la formulation de la phase suivante du Programme.

Objectifs spécifiques
De façon spécifique, cette évaluation contribuera à :
- Evaluer le degré de conformité de l’audit au plan de gestion environnemental et
sociale (PGES) ;
- Apprécier le degré de conformité des projets aux exigences légales et
institutionnelles des pays et leurs règlementations applicables à la convention de
financement du projet ;
- Apprécier la pertinence du projet par rapport au contexte et aux priorités
nationales, régionales (identifier, quantifier, déterminer les conséquences
économiques et hiérarchiser tous les impacts environnementaux et sociaux
significatifs, avérés ou supposés, découlant de la mise en œuvre du projet) ;

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- Formuler des recommandations visant à orienter la formulation et la mise en œuvre
de la phase suivante du programme en vue de maximiser son efficacité, son
efficience pour en optimiser davantage les résultats.

Résultats attendus
- Le degré de conformité de l’audit au plan de gestion environnemental et sociale
(PGES) est évalué ;
- Le degré de conformité des projets aux exigences légales et institutionnelles des
pays et leurs règlementations applicables à la convention de financement du
projet est apprécié ;
- La pertinence du projet par rapport au contexte et aux priorités nationales,
régionales est appréciée ;
- Des recommandations visant à orienter la formulation et la mise en œuvre de la
phase suivante du projet sont formulées.

Extrants
- 7 rapports nationaux ;
- 1 rapport régional.

A 2.3.3 : Organiser un atelier Bilan sur la mise en œuvre des PGES

Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Projet 1 du Programme de


Renforcement de la Résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P1-
P2RS), démarré depuis 2016, il a été institué un atelier technique régional de bilan à
fréquence annuelle.
Les éditions précédentes regroupaient les Experts en Infrastructures et Environnement
des huit (08) Composantes du projet et avait pour but d’apprécier le niveau de mise
en œuvre des investissements, du PGES et de l’exécution de la feuille de route,
d’échanger les expériences et d’en tirer les leçons pour l’amélioration du
déroulement du projet.
En marge cet agenda habituel, il inscrit (suite à la suggestion des participants), une
session d’échange sur un thème relatif à l’hydraulique et l’hydrologie à titre de
renforcement des capacités et de mise à l’échelle d’information. Cette session est
prévue pour être animée par les Expert du CRA qui maîtrise le mieux cette thématique.

Objectifs
L’objectif global de ces ateliers est de faire le point de l’état d’avancement de la mise
en œuvre des PGES et des infrastructures en vue de la consolidation des acquis et
d’échanger les expériences en vue de l’amélioration du déroulement du projet pour
l’atteinte des objectifs fixés.

Objectifs spécifiques
Elle vise spécifiquement à :

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EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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- Faire le bilan de la mise en œuvre des PGES dans les 7 pays ;
- Faire le bilan des réalisations d’infrastructures depuis le démarrage du projet ;
- Partager les expériences et les difficultés rencontrées en vue de dégager des
solutions idoines ;
- Échanger sur les perspectives des réalisations à l’horizon du projet ;
- Actualiser la feuille de route pour le suivi des activités ;
- Faire une mise à niveau des informations techniques sur les régimes
hydrologiques au Sahel dans le contexte de Changements Climatiques et les
initiatives en cours dans le cadre de renforcement des capacités des Experts
thématiques ;
Résultats attendus
Les résultats attendus de la réunion sont les suivants :
- Le bilan de la mise en œuvre des PGES est apprécié et les résultats consolidés ;
- Le point de la réalisation des infrastructures est connu et les résultats consolidés
;
- Les participants ont partagé leurs expériences et échangé sur les difficultés
rencontrées ;
- Les participants ont échangé sur les perspectives de réalisations du projet ;
- La feuille de route de la mise en œuvre est mise à jour ;
- Les Experts thématiques ont partagé leurs expériences sur les changements des
régimes hydrologiques au Sahel dans le contexte de Changements
Climatiques et les initiatives de révision des normes en cours sur le plan régional
et international ;
Extrant : 1 rapport de l’atelier ;

AXE 5 : Promotion de mesures de réhabilitation à moyen terme, notamment de


développement des infrastructures hydroagricoles, L’amélioration de la productivité
agricole, le développement des chaines de valeur dans les pays

Activité principale 4.2 : Appui aux pays dans le développement des infrastructures
hydro-agricoles

Il s’agit d’accompagner les Etats dans la mise en œuvre d’actions de résilience


identifiées pour réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des
ménages ruraux, notamment des actions d’amélioration de la productivité agricole,
d’accroissement de la production et d’amélioration de l’accès au marché.

A4.2.2 : Renforcement des capacités des Etats pour l’entretien des infrastructures
hydrauliques

1
EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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9
Les conditions d’exploitation des infrastructures constituent une menace sérieuse pour
leur durabilité et même la protection et la préservation des ressources en eau ; ce qui
n’est pas sans conséquences sur la survie des populations et des générations futures.

Il est clairement établi que la réalisation des ouvrages à elle seule ne saurait constituer
un gage pour un développement réel tant qu’ils ne sont pas durables et constitueront
une menace pour la sécurité. Elle devrait s’accompagner de mesures pour assurer
leur sécurité et leur durabilité ; mais le constat est tout autre en général dans tous les
pays de la sous-région. En effet, dans la plupart des cas, à la faveur du processus de
décentralisation, la maîtrise d’ouvrage est transférée aux collectivités territoriales qui
sont dépourvues de ressources nécessaires pour assurer rôles et responsabilités
(compétences, moyens financiers et matériel, textes …).

C’est ainsi qu’en cours d’exploitation on assiste à une dégradation précoce,


susceptible de conduire à l’abandon de l’ouvrage. Souvent, pour éviter le retour à la
misère des exploitants, les Etats procèdent de façon récurrente à des réhabilitations
très couteuses, réduisant ainsi les capacités d’investissement dans d’autres secteurs
de développement.

Le CILSS dans la mise en œuvre de son mandat à l’ambition de s’investir pour booster
le développement de ces pays membres à travers le renforcement de leurs capacités
pour susciter l’engouement de l’entretien des investissements.

Sous-activité A4.2.2.1 : réaliser une étude sur la vulnérabilité des ouvrages


hydroagricoles

Pour contribuer à la résilience des moyens de production, un des axes d’intervention


future du P1-P2RS est d’entreprendre une campagne de sensibilisation des décideurs
et le renforcement des capacités des bénéficiaires et usagers directs des ouvrages
hydroagricoles. Pour une efficacité de cette sensibilisation et un éveil réel des
consciences, il est estimé indispensable de disposer d’un support expressif à travers la
présentation de cas réels, étayés par des chiffres d’analyses avant/après existence
des ouvrages avec des témoignages, des dommages, des causes/effets/impacts, des
précautions, des couts et pertes induits pour leur remise en état, du poids socio-
économique global sur l’économie. Pour ce faire, il est envisagé une étude sur la
vulnérabilité des ouvrages hydroagricole pour faire l’état des lieux, mener une analyse
sur la pathologie et leurs causes, proposer des solutions et proposer un mécanisme
d’entretien des ouvrages hydrauliques.

Objectif principal : disposer d’arguments convaincants pour la sensibilisation des


décideurs politiques pour la mise en place de dispositifs opérationnels d’entretien des
investissements.

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EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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Objectif spécifique : Conduire une étude de la vulnérabilité des ouvrages
hydroagricoles dans les pays de concentration du P2RS ;

Résultat attendu : un rapport d’étude sur la vulnérabilité des ouvrages hydroagricoles


assortie d’une brève sur la pathologie des ouvrages hydroagricoles et les mesures de
prévention est disponible ;

Extrant : un rapport d’étude sur la vulnérabilité des ouvrages hydroagricoles.

Sous-activité A4.2.2.2 : Organiser un atelier de validation des documents de l’étude sur


la vulnérabilité des ouvrages hydroagricoles

Le rapport de l’étude et les documents produits par l’étude devant être consensuels,
a besoin d’être validé par un échantillon représentatif des pays concernés au cours
d’un atelier régional qui regroupera un échantillon représentatif des parties prenantes
de l’étude et des acteurs du domaine.

A cette occasion, les documents seront présentés par le Consultant. Les


amendements seront recueillis et intégrés pour la finalisation et l’adoption des
produits.

Objectif global : valider les produits de l’étude sur la vulnérabilité des ouvrages
hydroagricoles

Résultat attendu : les produits de l’étude sont validés

Extrant : 1 rapport de l’atelier

Sous-activité A4.2.2.3 : Editer/reproduire le document

Les produits de l’étude seront édités et reproduits en cent exemplaires pour la diffusion.
Ils seront également mis en ligne au profit des pays et des acteurs intéressés.

Objectifs :

- Editer et reproduire les documents de l’étude ;


- Poster les documents sur le portail et les sites web du CILSS.
Résultat : les produits de l’étude sont édités, reproduits et postés sur le portail du P2RS
et les sites web du CILSS.

Extrant : 1 rapport d’étude

Sous-activité A4.2.2.4 : produire un film documentaire

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EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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1
Pour étayer le rapport écrit et toucher véritablement les consciences des décideurs
et des usagers, le film documentaire basé sur des cas réels de défections d’ouvrages
et leurs conséquences sera réalisé. Il présentera sommairement une analyse
avant/après existence des ouvrages avec des témoignages, les dommages, les
cause et les précautions, les coûts et pertes induits pour leur remise en état, le poids
socio-économique global.

Objectif : Produire un film documentaire d’éveil de conscience

Résultat : Un film documentaire est disponible

Extrant : 1 film documentaire

Sous-activité A4.2.2.5 : Sensibiliser les décideurs des Etats membres du CILSS sur
l’entretien des investissements

Pour toucher la conscience du public en vue d’un éveil de conscience à la prise de


décision et à l’investissement personnel, les produits de l’étude et les grandes
conclusions de l’étude feront l’objet d’une conférence de presse internationale
conduite par le Staff du CILSS avec l’appui de l’URGP et du Consultant chargé de
l’étude. Le film et l’ensemble des produits seront largement diffusés aux cours des
instances du CILSS et des évènements majeurs.

Objectif : susciter les Etats à s’investir dans l’entretien des investissements

Objectifs spécifiques :

- Organiser une conférence de presses pour présenter les résultats et conclusions


de l’étude ;
- Mener une campagne de sensibilisation au cours des instances du CILSS et des
grands évènements pour susciter l’éveil de conscience des états ;
- Diffuser largement le film et les produits de l’étude.
Résultats :

- Une conférence de presses est organisée pour la présentation des produits et


conclusions de l’étude ;
- Les décideurs et acteurs sont sensibilisés sur l’entretien des investissements ;
- Les produits de l’étude et le film documentaires sont largement diffusés dans les
13 pays membres du CILSS.
Extrants :

- 1 conférence de presse ;

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EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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- 13 états membres du CILSS sensibilisés ;
- 13 Etats membres du CILSS ont pris connaissance des produits et film
documentaire.

Sous-activité A4.2.2.6 : renforcer les capacités des acteurs des collectivités territoriales
bénéficiaires d’ouvrages hydroagricoles

Les résultats des produits de l’étude permettront de bâtir un support de formation des
acteurs des collectivités territoriales bénéficières d’ouvrages hydroagricoles. Le film
sera projeté et discuté au cours de chaque session pour étayer les modules théoriques.

Les sessions regrouperont dans une commune au choix du pays, l’ensemble des
acteurs bénéficiaires et seront animées par un Expert expérimenté en la matière,
appuyé par les Experts du CILSS.

Objectif : Renforcer les capacités des acteurs à l’entretien de leurs ouvrages

Résultats : les acteurs sont formés sur l’entretien des ouvrages hydroagricoles

Extrant : 4 acteurs par commune bénéficiaires d’ouvrages hydroagricoles sont formés.

NB : La Mise en place du SAP-H relève des compétences du CRA. A ce titre, il est


indispensable d’accorder la prise en charge d’au moins deux Experts (un Expert
hydraulicien/hydrologue et un Assistant en Modélisation Hydrologique), pour
diligenter la mise en œuvre très pertinente.

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EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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Tableau 30 : budget prévisionnel pour le réaménagement de certaines activités du PGES du P1-P2RS pour la période 2019-2020

Sites et
Code Site Pays Experts Partenaires Budget total en
Activités Extrants Cibles Calendrier d'exécution acteurs
Activités Responsable bénéficiaires responsables associés millions de XOF
associés
AXE2 : Renforcement des
AP2.1 systèmes d'information et de
prévention des crises
Activité principale 2.3 : Suivi
technique et environnemental
A 23.1 : Mise en place d'un
système d'alerte précoce et 2018 2019 2020 248,0
de suivi (CGES)

Mauritanie, Expert I&E /


A231.1 : Acquérir 12 stations 12 stations
12 x SE CRA Burkina Faso, Experts hydro 110,0
hydrométriques acquises
Mali et Tchad CRA

12 Stations
installés et 12
A23.1.2 : Organiser les missions agents des
d'installation des stations services Mauritanie, Expert I&E /
SNMH,
hydrométriques et d'appui hydrologiques 12 x x SE CRA Burkina Faso, Experts hydro 28,0
CN/P2RS
(formation, connexion) dans 4 nationaux Mali et Tchad CRA
pays formés sur la
gestion des
stations
Expert I&E /
A23.2 : Réaliser un audit Nombre de SNMH,
1 x x SE CRA 7 pays P2RS Experts hydro 30,0
environnemental rapport d'audit CN/P2RS
CRA
A 23.3 : Organiser un atelier 1 rapport bilan Expert I&E /
CN/P2RS
Bilan sur la mise en œuvre des PGES 2 x x SE CRA 7 pays P2RS Experts hydro 50,0
PGES disponible CRA

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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Expert I&E /
Prise en charge de la
x x SE CRA Experts hydro 30,0
prestation de 2 Experts du CRA
CRA

AXES 4 : Promotion des mesures de réhabilitation à


AP4.2
moyen et long terme
Activité principale 4.2 : Appui aux pays dans le développement des infrastructures
SA42.1
hydro agricoles
Sous-activité A4.22 :
Renforcement des capacités
des Etats à l'entretien des 2018 2019 2020 166 0
investissements hydro-
agricoles
1 étude sur la
A422.1 : Réaliser une étude sur vulnérabilité Expert I&E / Services
la vulnérabilité des ouvrages des ouvrages 1 x x SE CRA 13 pays P2RS Expert hydro Hydraulique 40
hydro-agricoles hydroagricoles CRA s/hydrologie
réalisée

A422.2 : Organiser un atelier Expert I&E /


1 rapport
régional de validation des x 13 pays P2RS Expert hydro Pays P2RS 46
validé
documents produits CRA

Expert I&E / Services


A422.3 : Editer/produire du 100
x 13 pays P2RS Expert hydro Hydraulique 2
document exemplaires
CRA s/hydrologie

A422.4 : Produire un film


Expert I&E / Services
documentaire sur la 1 film
x x 13 pays P2RS Expert hydro Hydraulique 25
pathologie et l'entretien des documentaire
CRA s/hydrologie
investissements

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A422.5 : Sensibiliser les
Expert I&E / Services
décideurs des Etats membres 13 pays
x x x x 13 pays P2RS Expert hydro Hydraulique 3
du CILSS sur l'entretien des sensibilisés
CRA s/hydrologie
investissements
A422.6 : Renforcer les
capacités des acteurs des 4 acteurs par Expert I&E / Services
collectivités bénéficiaires communes 1 x x x SE CRA 7 pays P2RS Expert hydro Hydraulique 50
d'ouvrages hydroagricoles bénéficiaires CRA s/hydrologie
P2RS

TOTAL BUDGET 2018-2020 414

Source : URGP, juillet 2018

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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Annexe 5 : Note de proposition d’activités de promotion du genre et de la nutrition
dans le cadre de la revue à mi-parcours du P1-P2RS

1. Introduction
La composante régionale du programme de renforcement de la résilience à
l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) entame sa troisième année de
mise en œuvre depuis son lancement officiel en janvier 2016. Il est important de noter
que l’année 2018 constitue l’année de mi-parcours du Projet avec une réévaluation
et réorientation de certaines activités qui est envisagée.

Les principales activités mises en œuvre et les résultats atteints sont les suivants :

 La formation du personnel technique du P2RS ;


 L’appui à l’élaboration de plans d’action genre (PAG) pays ;
 La révision de la politique genre du CILSS ;
 La contribution à la désagrégation des résultats intermédiaires et des
indicateurs par genre ;
 La tenue d’un atelier bilan de la prise en compte du genre ;
 La réalisation d’une note de ciblage des bénéficiaires ;
 L’appui à la prise en compte du genre au niveau du Cadre Harmonisé (CH).

Par ailleurs, quelques difficultés ont été rencontrées pendant la mise en œuvre des
activités. Il s’agit de :

 L’inadéquation des activités prévues et les difficultés rencontrées sur le


terrain et l’absence d’orientation méthodologique pour la mise en œuvre des
activités régionales ;
 La discordance entre les tâches décrites dans l’AVP et les activités prévues ;
 La réalisation des missions de suivi et d’appui ;
 La faiblesse des ressources financières pour chaque activité, voire l’absence
de budget.
Les activités ci-dessous proposées sont fondées sur les leçons tirées des difficultés
rencontrées sur le terrain, des recommandations issues des rencontres annuelles de
bilan/programmation avec les équipes des Coordinations Nationales du P1-P2RS des
sept (07) pays couverts par le P1-P2RS, des recommandations du PREGEC et celles
issues des échanges avec la TASK FORCE nutrition du Comité technique du Cadre
Harmonisé (CT-CH).

2. Activités proposées au niveau de la Coordination Régionale pour renforcer la


promotion du genre et de la nutrition au cours de la deuxième phase du P1-
P2RS

2.1. Organisation de rencontres de bilan/programmation annuelles

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EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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Cette activité a pour but de faire le point des activités de promotion du genre
réalisées et des difficultés rencontrées, de proposer des solutions et d’examiner les
activités programmées pour l’année suivante. En lien avec les difficultés rencontrées
sur le terrain, ces rencontres constituent un cadre favorable pour aborder des
thématiques et dégager des orientations pour la mise en œuvre des activités. C’est
également un cadre d’harmonisation des approches, d’échanges et de
capitalisation d’expériences réussies.

Pour des raisons d’optimisation des ressources, cette activité sera couplée à l’activité
bilan/programmation de la nutrition.

2.2. Organisation de missions d'appui sur le terrain dans les Etats

Il est prévu de réaliser des missions d’appui dans les pays, qui vont permettre de
rencontrer les principaux acteurs et les bénéficiaires afin de faire la revue sur les
activités programmées et les principales difficultés et solution envisagées dans le
cadre des activités de promotion du genre et de la nutrition. Au moins deux (02)
missions sont prévues par pays et par an. Au cours de ces missions, les questions sur la
nutrition seront également abordées.

2.3. Organisation d’une rencontre régionale de validation de la politique genre


du CILSS

La politique genre du CILSS dont le processus de mise à jour a été entamé en 2017
s’est poursuivie avec une validation à l’interne par le CILSS au cours d’un atelier inter-
sites à Niamey. Cet atelier a permis de relever la nécessité d’impliquer les Etats
membres de l’Institution dans ce processus de validation ; aussi, il est prévu d’organiser
une rencontre régionale avec deux (02) représentants par pays, ainsi que les
organisations faitières régionales, les institutions régionales et les PTF du CILSS.

2.4. Edition et diffusion de la politique genre du CILSS

Il est prévu après la validation, l’édition et la diffusion de la politique genre du CILSS ;


300 exemplaires sont prévus et les documents finaux seront mis en ligne pour être
accessibles à tous les utilisateurs. Les exemplaires seront distribués auprès des
partenaires du CILSS et dans certains centres de documentation pour une plus large
accessibilité.

2.5. Appui à l’opérationnalisation de la prise en compte du genre dans les


analyses du Cadre Harmonisé (CH)

En collaboration avec le PAM, le CILSS a appuyé le comité technique du CH pour


l’intégration du genre dans les analyses de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cet
appui a abouti à la proposition d’une note dont les éléments ont été pris en compte

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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pendant la révision du manuel du CH. Il s’agit d’opérationnaliser le processus et cela
nécessite la formation des coachs du CT-CH et des experts genre des pays.

2.6. Appui à la collecte de données pour les analyses du CH

Il s’agit d’apporter un appui catalytique aux pays pour collecter certaines


informations pour les analyses du CH, notamment les données relatives à la nutrition
et les données désagrégées par catégorie sociale.

2.7. Renforcement des capacités des acteurs et conception d'outils pour la


formation des formateurs

La stratégie de renforcement des capacités du personnel prévoit des formations en


cascades. Il s’agira de concevoir des modules de formation, de former des formateurs
afin qu’ils soient aptes à dispenser les formations au profit des différents acteurs.
Plusieurs modules seront élaborés en fonction du profil des bénéficiaires et en lien avec
les domaines d’intervention du CILSS (exemples : genre et sécurité alimentaire, genre
et gestion durable des terres, genre et maitrise de l’eau …).

2.8. Relecture des outils du CILSS

La plupart des outils du CILSS nécessitent une relecture pour les rendre genre sensibles
et pour améliorer l’environnement institutionnel pour la réduction des inégalités de
genre aussi bien au sein de l’institution qu’au niveau des états membres. Aussi, les
principaux documents techniques du CILSS seront relus ; il s’agit prioritairement du
manuel de GRH, du manuel de suivi-évaluation, de la stratégie de communication.
Pour ce faire, des rencontres seront organisées à cet effet et regrouperont les experts
des différents domaines issus des trois (03) sites du CILSS.

2.9. Appui méthodologique à la réalisation d'enquêtes de base sur la nutrition


dans les communes d'intervention du P2RS

Le renforcement de la résilience des populations sahéliennes à l’insécurité alimentaire


et nutritionnelle devrait permettre la réduction du taux de malnutrition qui est, dans la
plupart de ces pays, au-dessus des seuils critiques et qui est en phase de devenir
structurelle. Pour ce faire, un certain nombre d’indicateurs pour mesurer la résilience
ont été identifiés dans le cadre logique du projet, mais force est de constater qu’au
démarrage du projet les études de base réalisées par les pays pour mesurer les
indicateurs de référence n’ont pas pris en compte les indicateurs de nutrition. Cela
est d’autant plus important que la source de vérification identifiée, qui est le rapport
d’enquête SMART, n’est pas disponible dans tous les pays. Par ailleurs, les enquêtes
SAMRT ont un niveau de représentativité régionale pour presque tous les pays, alors
que les interventions du P2RS sont au niveau communal, voire à l’échelle d’un village.

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EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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En effet, tous les acteurs sont unanimes pour reconnaitre que les enquêtes SMART
cachent des disparités au niveau d’une même région.

Le CILSS capitalise au moins 10 années d’expériences en matière d’appui aux pays


pour l’intégration de la nutrition dans les enquêtes de sécurité alimentaire et
récemment, l’institution a élaboré un guide qui va servir de référentiel pour collecter
les données anthropométriques dans les enquêtes de sécurité alimentaire. Il envisage
d’accompagner les pays à combler ce gap de la situation de référence grâce à cet
outil. Il s’agira de réaliser des plaidoyers auprès des pays sur la base d’enquêtes pilotes
et de les accompagner méthodiquement à mettre à jour les enquêtes de base sur la
nutrition dans les communes d'intervention du P2RS.

2.10. Etudes qualitatives des causes de la malnutrition dans la zone de paradoxe


de Sikasso et identification participative de mesures appropriées

Il existe plusieurs zones où les productions sont excédentaires dans de nombreux pays
du Sahel, mais les taux de malnutrition aiguë sont au-dessus des seuils critiques. Des
hypothèses sur les causes sont souvent émises, mais les interventions actuelles ne
permettent pas d’opérer les changements. Aussi, il apparait indispensable de réaliser
des diagnostics participatifs afin que les solutions qui seront envisagées s’insèrent dans
la dynamique des bénéficiaires en renforçant l’existant. Cette activité se fera en
collaboration avec des étudiants du CRA et le CIRAD.

2.11. Participer aux rencontres du CT CH et au PREGEC


Il s’agit de participer aux rencontres du CT-CH et au PREGEC qui se tiennent 4 fois par
an et à au moins 2 rencontres de la Task Force nutrition du CT-CH.

2.12. Production et édition d’un livret de recettes à base de produits forestiers


non ligneux ayant une plus grande valeur nutritionnelle

Il s’agira de sélectionner des recettes culinaires de PFNL à haute valeur nutritive sur la
base de critères bien définis qui figureront dans le livret de recettes. Pour ce faire,
chaque pays sera amené à présenter 20 recettes culinaires, les recettes retenues
recevront un prix. Mais au préalable une sélection nationale sera effectuée.

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EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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Tableau 31 : proposition de budget de la Composante régionale pour le renforcement de la promotion du genre et de la nutrition
au cours de la deuxième phase du P1-P2RS

Activités Unité Cible An4 An5 Coût (FCFA) Partenaire


7 pays et structures
1. Rencontre bilan programmation annuelle 2 rencontres 2 x x 40 000 000
nationales impliquées
1 fois par 7 pays et structures
2. Mission d'appui mission d'appui ans soit 4 x x 17 000 000 nationales impliquées,
missions INSAH et CRA
Pays du CILSS, PTF et
3. Organiser une rencontre régionale de validation
1 rencontre 1 x 50 000 000 Organisation faitières
de la politique genre du CILSS
régionales
4. Editer et diffuser la politique genre du CILSS exemplaires 300 x 10 000 000 prestataire
5. Appui à l’opérationnalisation de la prise en session de
2 x x 35 000 000 CTCH et PAM
compte du genre dans les analyses du CH formation
7 pays et structures
6. Appui à la collecte de données (Genre et
Appui catalytique 3 x 60 000 000 nationales impliquées ,
nutrition) pour les analyses du CH
INSAH et CRA
1 session et
7. Renforcement des capacités des acteurs et
session et Modules 3 modules
conception d'outils pour la formation des 35 000 000 INSAH, CRA et IPD AOS
de formation de
formateurs
formation
8. Etudes qualitatives des causes de la malnutrition
3 pays et structures
dans la zone de paradoxe de Sikasso au Mali et
Etude 1 x 20 000 000 nationales impliquées
identification participative de mesures
et CIRAD
appropriées
9. Participer aux rencontres du CT CH et au PREGEC rencontre 4 x x 10 000 000 CT CH
10. Produire et éditer un livret de recettes à base de 7 pays et structures
Livret de recette 800 x x 15 000 000
PFNL ayant une plus grande valeur nutritionnelle nationales impliquées

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Activités Unité Cible An4 An5 Coût (FCFA) Partenaire
7 pays, structures
11. capitalisation des expériences réussies en matière
capitalisation 1 lot x x 35 000 000 nationales impliquées et
de résilience, genre et nutrition
INSAH
TOTAL 327 000 000
Source : URGP, juillet 2018

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EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET 1 DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE A L’INSECURITE
ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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Annexe 6 : Listes des personnes rencontrées au cours de la mission d’évaluation à mi-
parcours du P1-P2RS
Téléphone
Noms et Prénoms Fonctions Structures Adresse e-mail
Mobile
SECRETARIAT EXECUTIF DU CILSS
Secrétaire Secrétariat
Dr Djimé ADOUM 226 70 20 75 77 djime.adoum@cilss.int
Exécutif Exécutif CILSS
Secrétariat
Ibrahim Lumuma Secrétaire
Exécutif CILSS 226 76 16 05 81 idi.issa@cilss.int
IDI-ISSA Exécutif Adjoint
Secrétariat
Dr Hubert Chargé de
Exécutif CILSS 226 70 17 12 28 hubert.ndjafa@cilss.int
N'DJAFA Programme
Secrétariat
Marcel Seydou
Chef UAM GRH Exécutif CILSS 226 70 09 08 07 Seydou.konkobo@cilss.int
KONKOBO
Secrétariat
Hamidou Chef UAM/SE- Hamidou.tiendrebeogo@cil
Exécutif CILSS 226 70 24 60 03
TIENDREBEOGO PVSG ss.int

Secrétariat
Souleymane
Chef UAM/AFC Exécutif CILSS 226 70 23 79 30 souleymane.sanou@cilss.int
SANOU
Mme Maty BA- Coordonnatrice PRAPS
Maty.ba-diao@cilss.int
DIAO Régional PRAPS
Coordination
Coordonnateur Régionale Felix.compaore@cilss.int
Félix COMPAORE 226 70 26 63 70
Régional P2RS

Alex Coordination
Gestionnaire
OUEDRAOGO Régionale 226 70 10 37 17 alex.ouedraogo@cilss.int
Financier
P2RS
Coordination
Spécialiste en
Alexis NAGALO Régionale
Passation de 226 76 67 72 75 alexis.nagalo@cilss.int
Marchés P2RS

Coordination
Djénéba Expert Genre et Régionale
226 70 62 15 00 Djeneba.tapsoba@cilss.int
TAPSOBA Nutrition P2RS

Coordination
Expert
Régionale Suzane.kabore@cilss.int
Suzanne KABORE infrastructures et
environnement P2RS

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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Téléphone
Noms et Prénoms Fonctions Structures Adresse e-mail
Mobile
Coordination
Expert Suivi-
Régionale Hinsa.adamou@cilss.int
ADAMOU Hinsa évaluation CR-
P2RS P2RS

Coordonnatrice
Dr Maty BA DIAO PRAPS 226 60 49 76 65 maty.ba-diao@cilss.bf
Régionale
Centre Régional AGRHYMET (CRA) (Niamey)
Chef de
Professeur Département +227 20 31 53 16
CRA Aanoussi.atta@cilss.int
Sanoussi ATTA Formation et +227 96 99 42 80
Recherche
Expert en
Ministère de
Doudou infrastructure et
l'agriculture et +227 96 57 05 58 yacoubadoudou@yahoo.fr
YACOUBA environnement
l'élevage
du P2RS
Responsable de
la division
Etienne SARR CRA +227 96 59 25 44 e.sarr@agrhymet.ne
formation
continue
INSTITUT DU SAHEL (INSAH) BAMAKO
Dr Sibiri Jean Point Focal P2RS Sibiri.ouedraogo@cilss.int
INSAH +223 70 75 01 66
OUEDRAOGO INSAH
Expert
keffing.dabo@cilss.int
Dr Keffing DABO démographe DG INSAH +223 76 46 49 48
par intérim
Responsable
Aguibou
communication INSAH +223 66 72 06 21 Aguibou.coulibaly@cilss.int
COULIBALY
et information
Secrétaire
Sylvain
Permanent INSAH +223 60 59 08 06 Sylvain.ouedraogo@cilss.int
OUEDRAOGO
comité Pesticides
André KONE Chef USE INSAH +223 93 35 51 58 Andre.kone@cilss.int
Responsable
SOUMAHORO financier et INSAH +223 77 45 57 10
comptable

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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Annexe 7 : Termes de Référence

1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

La sous-région Ouest Africaine, notamment celle du Sahel, est régulièrement


confrontée à une insécurité alimentaire et nutritionnelle chronique où les populations
vivent dans une situation d’extrême pauvreté. C’est dans ce contexte que la Banque
Africaine de Développement (BAD), par le biais du Fonds Africain de Développement
(FAD), a décidé de soutenir le Comité permanent Inter Etats de Lutte contre la
Sècheresse dans le Sahel (CILSS) dans ses efforts de développement pour financer le
Projet 1 du Programme de Renforcement de la Résilience contre l’insécurité
alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS).

Conçu dans une approche régionale à long terme, soit quatre phases de cinq ans,
l’objectif du projet est de contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration
de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (SAN) des ménages ruraux sahéliens. Pour
atteindre cet objectif, le programme s’articule autour de trois (3) composantes : A :
Développement des infrastructures rurales ; B : Développement des chaines de valeur
et des marchés ; et C : Coordination et gestion du projet. Au niveau régional,
l’exécution porte sur les deux dernières composantes.

Au cours de cette première phase, le Programme va toucher les 13 pays membres du


CILSS mais se concentrera dans les sept (07) pays sahéliens les plus affectés par les
crises alimentaires, à savoir le Burkina, la Gambie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le
Sénégal et le Tchad où il réalisera des investissements.

Le suivi et la coordination du programme au niveau régional sont assurés par une


Unité Régionale de Coordination et de Gestion du Programme (URGP) mise en place
au sein du Secrétariat Exécutif du CILSS. Les missions de l’URGP couvrent à la fois les
actions de la composante régionale, la coordination globale de la mise en œuvre du
Programme et l’appui aux pays par des actions complémentaires.

Au niveau régional, la mise en œuvre effective du projet a commencé en janvier 2016


après le lancement officiel. Depuis cette date, diverses activités ont été réalisées.
Cependant, il faut noter qu’après la signature de l’accord du don, le budget et le
personnel prévus pour la mise en œuvre du projet ont été revus à la baisse sans pour
autant redimensionner les activités programmées dans le cadre logique du projet.

Ainsi, après 18 mois de mise en œuvre du projet, le CILSS et la BAD ont convenu de
faire une évaluation externe à mi-parcours du projet. Cette évaluation s’inscrit dans le
cadre des engagements contractuels du projet et fournira des premiers éléments de
réflexion pour l’avenir à donner au projet.

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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2. Objectifs et résultats attendus de l’Evaluation

2.1. Objectif global

L’objectif global de cette évaluation est d’apprécier les résultats de la mise en œuvre
des 30 premiers mois du projet afin de fournir au CILSS et à la BAD, les informations sur
les progrès réalisés durant le processus de mise en œuvre en mettant en exergue les
forces, faiblesses, les opportunités et les menaces ou contraintes identifiées et les
leçons apprises pour poursuivre, réorienter et/ou inclure les actions et interventions
novatrices afin d’optimiser les résultats attendus à terme.

2.2 Objectifs spécifiques

De façon spécifique, il s’agit pour les consultants de :

Evaluer et analyser les progrès réalisés de la mise en œuvre du projet par rapport aux
résultats attendus au cours de ces 30 premiers mois conformément au cadre des
résultats ;

Apprécier l’efficacité, l’efficience et le respect des délais dans la mise en œuvre du


projet ;

Evaluer le degré de satisfaction des différentes parties prenantes du projet et


bénéficiaires selon les résultats atteints à la date de l’évaluation ;

Identifier les forces, faiblesses, les opportunités, les menaces, et les contraintes qui ont
facilité ou freiné l’atteinte des objectifs dans la mise en œuvre du projet ;

Tirer les leçons concernant la conception, la mise en œuvre et la gestion du projet


pour réorienter les actions et interventions capables d’améliorer la mise en œuvre
pour la période restante ;

Formuler des recommandations et propositions d’activités pour améliorer à terme la


mise en œuvre du projet ;

Valider les résultats de l’évaluation par les acteurs clés impliqués dans la mise en
œuvre du projet.

3. Résultats attendus

Le rapport de la revue à mi-parcours du projet est produit et disponible. Il fournit les


informations générales sur la mise en œuvre et sur les actions et interventions à prévoir.
La revue aura à évaluer notamment :

Les résultats atteints et progrès réalisés ;

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L’efficacité, l’efficience et le respect des délais de mise en œuvre ;

Le degré de satisfaction des parties prenantes et des bénéficiaires ;

Les forces, faiblesses, opportunités et menaces identifiées ;

Les contraintes identifiées ;

Les leçons apprises identifiées ;

Les recommandations et proposition formulées pour réorienter les actions et


interventions afin d’optimiser à terme les résultats du projet ;

La validation des résultats de l’évaluation par les acteurs.

4. Cadre de l’évaluation

L’analyse se fera sur la base des critères suivants :

Pertinence

La revue sera basée sur les considérations énoncées au démarrage du Projet et telles
qu'elles s'établissent au moment de l’évaluation et de l’approbation du Conseil
d’Administration de la BAD, si elles sont différentes. Il convient alors de tenir compte
de toutes les modifications apportées au projet après l’approbation du Conseil
d’Administration de la BAD.

Efficacité

L’efficacité correspond aux résultats acquis en termes de réalisations du projet par


rapport aux objectifs de développement stipulés au stade de la revue et définis dans
les différentes catégories : objectifs politiques, aspects matériels, financiers,
institutionnels et environnementaux, en tenant compte de tout changement introduit
au projet depuis l’approbation du conseil.

Cohérence

Il s’agit de vérifier notamment si les stratégies d’intervention préconisées ont été mises
en œuvre et si elles ont abouti aux résultats escomptés.

Efficience

L'efficience vise à évaluer dans quelle mesure les avantages du projet, réels ou
attendus au moment de la revue, sont à la mesure des inputs, eu égard au coût et à
la durée d’exécution. Il convient d’utiliser les taux de rentabilité économique et
financière ou, à défaut, d’autres mesures du rapport coût - efficacité.

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Durabilité

Il s’agit d’établir la probabilité pour que les résultats du projet, réels ou attendus au
stade de la revue soient maintenus pendant la durée de vie prévue de l’opération.
Les facteurs à considérer sont notamment :

La validité technique ;

La volonté politique des autorités, y compris un cadre légal/réglementaire favorable;

L’implication et l’engagement effectif des bénéficiaires ;

Le soutien sociopolitique ;

La viabilité économique ;

La viabilité financière ;

L’efficacité des institutions, de l’organisation et de la reproductibilité de la gestion ;

L’incidence de l’environnement du projet ; (ix) la résistance aux facteurs exogènes.

Impact institutionnel

Il s’agit d’évaluer l’étendue de la contribution du projet au perfectionnement ou


autres changements dans les normes et pratiques (capacités institutionnelles, cadre
politique, etc.) permettant au CILSS de faire une utilisation plus efficace de ses
ressources humaines et financières que ces changements soient voulus dans le cadre
des objectifs du projet ou non. Il s’agira notamment ici d’examiner l’apport du Projet
en matière de renforcement de la résilience des ménages vulnérables.

Participation / satisfaction des bénéficiaires

Il s’agit d’apprécier le degré de participation et de satisfaction des bénéficiaires de


la zone d’intervention du projet. A cet effet, il est attendu que des enquêtes d’opinion
soient menées auprès des pays concernées par le projet, pour les différentes
thématiques abordées, en s’efforçant aussi de recueillir l’avis des principaux acteurs.

Performance globale du projet

Le consultant devra établir la performance globale du projet en considérant les


différents résultats issus de la revue.

Performance du CILSS et de la BAD

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Le consultant appréciera l’implication du CILSS dans l’exécution et le suivi du projet. Il
vérifiera l’adéquation des hypothèses sous-tendant l’exercice du contrôle et des
responsabilités de l’administration du CILSS durant la période d’exécution du projet. Il
fera ressortir les mesures efficaces prises par le CILSS pour établir les bases de la
durabilité du projet.

Il conviendra d’évaluer objectivement la qualité des services fournis par la Banque


durant la période d’exécution du projet. Il faudrait faire ressortir clairement le rôle joué
par la Banque pour assurer la qualité à l’entrée du projet, et que des dispositions
efficaces ont été prises en vue de la mise en œuvre satisfaisante et du fonctionnement
du projet.

Contraintes

Le consultant dans son analyse procédera à l’identification des principales


contraintes qui influent sur l’exécution du projet (contraintes financières,
institutionnelles et techniques).

Recommandations

En dernier lieu, le Consultant devra formuler des conclusions relatives à la conception


et à l’exécution du projet et des recommandations visant à améliorer l’efficacité et
l’efficience du projet, à en atténuer les contraintes et à consolider et continuer les
acquis au cas où la revue est concluante. Les propositions devront prendre en
considération tous les aspects du projet, qu’ils soient d’ordre technique,
organisationnel, méthodologique, institutionnel, économique, etc. Elles chercheront à
améliorer l’efficience du projet et accroître l’impact recherché à travers les activités
menées.

4. DESCRIPTION DES PRESTATIONS DU CONSULTANT

Le consultant aura pour tâches essentielles de passer en revue la situation du projet à


mi-parcours. Les taches suivantes devront être considérées dans son analyse :

Analyser les principaux thèmes touchant la pertinence du projet, le cadre


institutionnel, la mise en œuvre, l’exécution, les performances, le renforcement des
capacités institutionnelles, la réduction de la pauvreté, le genre et le renforcement
de la résilience ;

Etablir précisément l’état d’avancement du projet en évaluant, pour chaque


composante, l’efficience de la mise en œuvre du projet, comparer les réalisations
effectives (physiques et financières) avec les objectifs fixés par le document
d'évaluation et déterminer les causes des écarts (positifs ou négatifs), faire une
analyse comparative des résultats obtenus par rapport aux prévisions annuelles et aux

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ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL (P1 P2RS
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moyens mis en œuvre, analyser les écarts et identifier les raisons principales qui
favorisent ou entravent la réalisation des produits, effets et impacts attendus ;

Evaluer la cohérence du projet avec les politiques régionales et gouvernementales


en matière de sécurité alimentaire et de renforcement de résilience ;

Evaluer l’alignement du projet avec la stratégie de la Banque et son alignement au


plan de travail du CILSS (2015-2019) du CILSS ;

Récapituler la situation d’avancement sous la forme d’un tableau synoptique


d’exécution par composante, qui pourra aussi servir de tableau de bord à l’équipe
du projet, en rapport avec le système de suivi-évaluation en place ;

Examiner le « cadre logique », faire le point d’avancement pour chaque indicateur et


au besoin recommander de réactualiser certains indicateurs cibles tout en
argumentant ;

Déterminer la viabilité économique et financière du projet. Il s’agit : (i) de déterminer


la viabilité, (la durabilité) de l’ensemble des activités du projet. La revue concernera
le financement du projet, y compris les fonds de contrepartie. Une attention
particulière sera portée à la disponibilité des ressources, au regard des activités restant
à mener et tenant compte des engagements et dépenses réalisés. A cet effet, le
consultant dressera un planning prévisionnel sur la base des activités en cours et fera
ressortir les activités qui pourraient être handicapées par une insuffisance des
ressources financières et, au besoin, formulerait des recommandations à cet égard ;

Identifier des activités nouvelles apparues pertinentes au vu de l’évolution du projet


et proposer des stratégies de mise en œuvre et des moyens de financement de ces
activités ; il s’agira notamment de voir les activités devant être promues, en rapport
avec les axes stratégiques du PT15-19 du CILSS et des orientations de la Banque, pour
ce qui concerne la réduction de la pauvreté et le renforcement de la résilience des
ménages ;

Juger de la durabilité du projet et déterminer son impact (tendances) sur les politiques
et stratégies agricoles, pastorales et de sécurité alimentaire et nutritionnelle et dans
les domaines de l’énergie domestiques, la mise en œuvre de la Coalition Mondiale sur
l’Eau au sahel, les systèmes d’information de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et
des marché, l’approche genre ; Proposer si nécessaire des mesures visant à accroître
la durabilité des actions entreprises ;

Déterminer si les objectifs initiaux demeurent pertinents et réalisables au vu des


réalisations enregistrées en tenant compte des orientations et stratégies actuelles en
cours dans les pays, et proposer le cas échéant les ajustements nécessaires ;

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Apprécier l’efficacité de l’organisation et de la gestion du projet sur le plan de sa
composition, de son organisation, de la gestion du personnel, des qualifications du
personnel et des consultants, des rapports et de la suite donnée aux réactions des
bénéficiaires, aux interventions du projet ;

Apprécier le niveau d’efficacité et d’exécution des différents partenariats établis à


travers des protocoles et conventions ; apprécier la pertinence et l’efficacité des
partenaires spécialisés recrutés, et de la formation donnée pour le renforcement des
capacités des acteurs par rapport aux objectifs fixés, et la mesure dans laquelle ceux-
ci ont été assignés d’après l’évaluation des besoins et ont été examinés par la suite
afin de déterminer leur impact ;

Apprécier la qualité de la collaboration des sites du CILSS, des pays ainsi que
l’efficacité des mécanismes de coordination, par rapport à la composition et aux
membres des comités de coordination et la contribution à la prise de décisions et à la
résolution des problèmes en temps voulu, et proposer les améliorations nécessaires
pour un suivi efficace du programme dans les pays ;

Apprécier les perspectives pour les acteurs, bénéficiaires directs et indirects, institutions
partenaires, de prolonger ces impacts après la clôture du projet, compte tenu des
hypothèses initiales, des nouvelles hypothèses et des risques ;

Rechercher les dispositions du P2RS à modifier/réorienter pour le rendre mieux à même


d’atteindre les groupes cibles en incluant des propositions visant à modifier les
objectifs et la stratégie du projet, les activités, le budget et les moyens, la structure
organisationnelle/institutionnelle et le plan d’exécution ;

Apprécier la performance de l’organisme de financement et de supervision quant à


la qualité de la supervision, l’efficience de l’administration du don, l’aptitude à
anticiper les problèmes et à fournir un appui à la mise en œuvre, la conformité des
rapports, les recommandations et l’efficacité des mesures qui les ont suivies. Repérer
l’influence de ces facteurs sur la performance du projet ;

Identifier dans le détail et en les argumentant les éventuelles mesures correctives


susceptibles d’améliorer la performance du projet ainsi que les problèmes justifiant des
études approfondies ;

Faire une évaluation d’ensemble du rapport coût/efficacité du P2RS ;

Etablir un point financier précis de l’état d’exécution du projet, tenant compte des
activités déjà financées, des engagements et des dépenses restant à réaliser ; vérifier
la disponibilité des ressources en tenant compte des variations des taux de change,
pour permettre l’achèvement des activités du projet et envisager le cas échéant de

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nouvelles actions ; proposer, au besoin, une révision de la liste des biens et services
permettant de couvrir l’ensemble des activités restant à conduire ;

Formuler des recommandations opérationnelles pour la poursuite du Projet. Evaluer


dans ce cas les conséquences financières en découlant, et les adaptations
opérationnelles nécessaires ;

Organiser des réunions d’introduction et de restitution et de partage des résultats de


la revue à mi-parcours.

4.1 Cadre d’analyse.

Au terme de la consultation, le prestataire devra aider à fournir des réponses aux


questions suivantes :

Quelle est l’efficience du projet dans sa prestation de services et de biens ?

Les conditions critiques indiquées dans le cadre logique sont-elles toujours validées ou
ont-elles changé de manière substantielle ?

La logique du projet est-elle toujours solide et cohérente (relation de cause à effets


entre les objectifs) ?

Le cadre logique peut-il être révisé et à quelles conditions ?

La mise en œuvre du projet se fait-elle suivant l’échéancier prévu ou observe-t-on des


écarts majeurs ? Les résultats attendus ont-ils été produits ?

Y a-t-il des problèmes importants liés :

À l’assistance technique ? ou au soutien du CILSS et des Experts aux différents niveaux


?

À l’intervention des sites du CILSS ?

L’équipe d'experts de la coordination fonctionne-t-elle de manière intégrée avec les


différents intervenants et partenaires dans l’exécution du projet ?

L’équipe du projet et les partenaires sont-ils préoccupés par la durabilité des actions
du projet ? Quelles actions sont prises dans ce sens ?

Le cadre d’indicateurs de performance qui a été défini est-il mis en œuvre ? Les
informations permettant de mesurer l’efficacité, les effets et l’impact du projet sont-
elles collectées, analysées et diffusées ?

Les ressources financières sont-elles suffisantes pour conduire le projet à terme, en y


incluant le cas échéant, certains ajustements.

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Elle s’intéressera aussi aux dispositifs de collecte de données de suivi et d’évaluation
du projet et formulera des recommandations appropriées pour la suite de ses
opérations. La revue à mi-parcours portera aussi sur l’organisation du projet et les
moyens matériels et humains mis en place.

Au terme de la revue à mi-parcours, le consultant doit avoir dressé une situation claire
des résultats obtenus par le projet à ce stade d’exécution, par composante et axe,
aussi bien au niveau qualitatif que quantitatif. Cette évaluation exhaustive touchera
également les aspects institutionnels, organisationnels, financiers, etc. Il devra mettre
en exergue les contraintes et facteurs de blocage, et proposer les ajustements
indispensables pour lever ces difficultés. Il devra formuler un certain nombre de
recommandations clés complémentaires permettant au projet d’apporter les
réorientations nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. Ces recommandations
devront être réalistes et objectivement réalisables, sur la base des différentes
ressources et moyens affectés au Projet.

Les réunions de restitution permettront de valider les résultats de la revue et d’identifier


des mécanismes de mise en œuvre effective de ses recommandations.

5. Composition de l’équipe d’évaluation

La revue à mi-parcours sera menée par un cabinet qui va affecter une équipe de
consultants composée de :

Un spécialiste en gestion des projets, titulaire d’un diplôme supérieur en gestion des
projets ou équivalent d’au moins BAC+5. Il doit avoir :

Une expérience d’au moins quinze (15) ans en évaluation de projet de


développement rural, dans les domaines de la sécurité alimentaire, de nutrition et de
la résilience,

Une connaissance des procédures de passation des marchés des bailleurs de fonds
de préférence celle de la BAD ;

Une connaissance de la problématique de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en


Afrique de l’Ouest et au Sahel ;

Participé en qualité d’expert principal à au moins 03 missions d’évaluation de projet


de développement, de sécurité alimentaire et/ou de résilience au cours des 10
dernières années.

Un Expert financier, titulaire d’un diplôme supérieur en gestion des projets ou


équivalent d’au moins BAC+5. Il doit avoir :

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Une expérience d’au moins 10 ans en matière de gestion financière ou de suivi
financier d’un projet de développement, de sécurité alimentaire et/ou de résilience ;

Une bonne connaissance des règles et procédures des bailleurs de fonds, de


préférence de la BAD, en matière de gestion financière et de décaissements ;

Participé en qualité d’expert à au moins 03 missions d’évaluation de projet de


développement rural, de sécurité alimentaire et/ou de résilience au cour des 10
dernières années.

5.1 Durée de la mission et Rapports à produire

L’évaluation à mi-parcours sera conduite dans la période du 2ème semestre de l’année


2017 pour des durées effectives de travail de 45 jours. L’équipe de consultants devra
produire les rapports suivants :

T0 : Date de démarrage de la mission ;

T0 + 7 jours : dépôt rapport initial – Un rapport initial ou note technique doit être
préparé par les consultants et présenté en début de mission. Ce rapport doit détailler
la compréhension de la mission par les consultants et indiquer comment chaque
question de l’étude obtiendra une réponse à l’aide de : méthodes proposées, sources
proposées de données et procédures de collecte, de traitement et d’analyse des
données. Ce rapport initial doit inclure un programme détaillé des tâches, les
différentes étapes de la mission, activités et prestations, en désignant les membres de
l’équipe qui auront la responsabilité de chaque tâche ou produit.

T0 + 12 jours : Réception des commentaires et des observations du Projet

T0 + 35 jours : dépôt du rapport provisoire – Un rapport provisoire sera déposé par les
consultants deux semaines avant la fin de la mission en cinq (05) exemplaires avec la
version numérique. Une restitution des résultats de l’étude devra être organisée dix
(10) jours au plus tard après le dépôt du rapport provisoire. Pour avoir un rapport de
qualité, un comité de suivi sera mis en place au CILSS. Ce comité fournira les
orientations générales et des conseils, des appuis techniques dans le planning des
tâches et l’organisation des réunions de validation et tout autre appui indispensable.
Le comité émettra son avis sur la conformité du rapport reçu conformément aux
normes de qualité prévues.

+ 45 jours : dépôt du Rapport final – Les consultants présenteront un rapport final


prenant en compte les propositions d’amélioration formulées suite au dépôt du

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rapport provisoire. Ce rapport sera déposé en cinq (05) exemplaires avec la version
numérique.

NB : Tous les rapports devront également être fournis en format numérique sur clé
USB.

6. Moyens à mettre à disposition par le P2RS

6.1. Documentation

Le P2RS fournira tous les documents disponibles à son niveau et nécessaires à


l’exécution de la mission et collectera tous documents intéressants auprès des autres
partenaires dont il a connaissance et les remettra aux consultants au démarrage.

Le Consultant se donnera les moyens de rechercher tout autre document pertinent


dans le cadre de sa mission. Dans ce cas, le P2RS fournira au Consultant toutes les
lettres d’introduction qui seront nécessaires auprès des structures détenant ses
documents.

6.2. Installations et équipement mis à disposition par le prestataire

Les frais d’impression des documents, des rapports et d’autres produits de l’étude sont
à la charge du Consultant et sont inclus dans le prix forfaitaire. Le Consultant utilise ses
propres équipements informatiques, de communication et de transport dont les coûts
sont inclus dans le prix forfaitaire.

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