Vous êtes sur la page 1sur 8

L Afrique et le Maroc

Introduction

Dans un contexte régional et international marqué par l instabilité politique et


les bouleversements socio économiques, le royaume du Maroc s est trouvé
ces dernières années confronté dans ses choix tournés vers une ouverture
mondiale pour faire face aux défis économiques sociales et politiques

C est dans ce cadre que le renforcement des relations de partenariats entre


pays ou entre régions est devenu une nécessité incontournable pour saisir les
opportunités de la mondialisation et mieux gérer les différentes contraintes et
enjeux qui y sont associés.

Dans cette configuration, le Maroc a fait le choix irréversible de l’ouverture et


de l’intégration à l’économie mondiale. Toutefois, ce choix était focalisé sur
les pays de l’Union Européenne or que aujourd hui notre pays a opté pour le
choix de placer le continent africain au cœur de ces choix stratégiques

En effet, l’Afrique est en train de devenir, « la nouvelle frontière de


développement ». De raison de, l’importance des ressources naturelles dont
dispose, de son poids démographique et la jeunesse de sa population ; donc
Les questions qui se posent.
Sur quels fondements le Maroc peut-il construire une stratégie globale pour
sa politique africaine ? et Quels sont les choix stratégiques à opérer pour
étendre et approfondir les Relations avec l’Afrique ?
Quelles sont les opportunités d’alliance entre le maroc et l Afrique ?

Telles sont les principales interrogations auxquelles nous tenterons d’apporter


notre modeste éclairage. Dans une optique d’apporter des éléments de
réponse à cette problématique, il nous semble judicieux de suivre le plan ci-
dessus :

Partie I Aperçu sur la relation Maroc Afrique


1. historique de la relation maroco africaine
2. Fondements de la nouvelle politique africaine du Maroc

PARTI II les choix stratégiques à opérer pour approfondir les Relations avec
l’Afrique
1. Dimensions bilatérale et multilatérale
2. Les partenariats économiques et commerciaux marocaines en Afrique

Parti III Relations Maroc-Afrique : enjeux, opportunités, perspectives

1. Les enjeux
2. les opportunités et Perspectives de la réintégration de l union africain
Partie I Aperçu sur la relation Maroc Afrique

Le Maroc entretient depuis longtemps des relations avec certains pays


africains. Mais depuis une décennie, sa politique africaine a pris une nouvelle
dimension.
L’identité africaine du Royaume est clairement ancrée dans l’esprit de
l’ensemble des marocains. Elle est le fruit de liens civilisationnels
multiséculaires unissant le Maroc à son continent d’appartenance. Elle est
faite d’histoire, de géographie, de brassages humains, de valeurs culturelles
communes et de liens spirituels ancestraux.

1. historique de la relation moroco-africaine

Le Maroc, qui n’a cessé depuis son indépendance de réaffirmer son identité
africaine, occupe, depuis plus de 50 ans, une position de leader au sein du
continent. La coopération entre le Royaume et ses partenaires africains a
connu plusieurs temps forts. D’abord celui de la coopération militaire, puis
celui de la coopération politique, avant d’entrer dans l’ère de la coopération
économique depuis la fin des années 1990.

Avant les indépendances, le Maroc a mené solidairement la lutte contre le


colonialisme avec ses pairs. Le lendemain des indépendances africaines
connaitra une évolution significative des relations Maroco-Africain
Cette évolution sera matérialisée par l’organisation à Casablanca en 1961
d’une conférence sous les auspices du Roi Mohamed V.

en 1963, le Maroc a montré son inconditionnel engagement en faveur de la


création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) qui deviendra plus tard
l’Union Africaine (UA) en 2000.

En effet, les relations multidimensionnelles que le Royaume entretient avec


l’Afrique subsaharienne ont connu un coup d’arrêt en 1984. Affaiblie par les
clivages politiques résultant de la guerre froide entre les USA et l’ex URSS,
l’OUA a ainsi dans ce contexte connu la plus grave crise depuis la création
de l’organisation. Celle-ci avait été provoquée par l’admission, en 1984, de la
RASD (République arabe sahraouie démocratique) qui avait divisé ses
membres et provoqué le retrait du Maroc de l’organisation.

Lundi 30 janvier 2017 une date phare et historique ancré dans le parcours de
la relation Maroc-Afrique, lors du 28e sommet de l’Union africaine (UA), à
Addis-Abeba en Ethiopie, la Conférence des Etats membres de l’UA a
accepté de réintégrer le Maroc 33 ans après qu’il l’eut quittée cette
réintégration constitue donc un succès diplomatique. « Je rentre enfin chez
moi, et vous retrouve avec bonheur. Vous m'avez tous manqué », a déclaré
le roi du Maroc Mohammed VI lors de son discours ce 31 janvier 2017.
2. Fondements de la nouvelle politique africaine du Maroc

Une stratégie qui vise à donner un nouveau souffle aux relations Maroc-
Afrique doit d’abord être fondée sur des bases durables.

D une part, il faut Assurer les conditions de base pour la croissance et la


diversification des exportations et des IDE à destination de l’Afrique ;
Dans cette perspective, la politique économique doit donner la priorité aux
actions suivantes :
 Politique de changement structurel de l’économie marocaine
 Lutte contre les principales entraves à l’investissement productif
 Politique de compétitivité et de restructuration des entreprises

D autre part il faut Positionner le Maroc en tant que pôle régional et trait
d’union entre l’Afrique et l’Europe

Il est difficile d’intensifier de façon durable les relations du Maroc avec


l’Afrique s’il n’émerge pas en tant que pôle régional africain et ne se
positionne pas en tant que lien incontournable entre l’Europe et notre
Continent.

Et finalement ;il faut Approfondir les liens avec les pays africains
Pour assurer aux relations Maroc-Afrique leur pérennité et leur régularité, le
développement de plateformes de relations et de coopération s’avère
indispensable. L’ancrage africain du Maroc, la construction des liens
organiques avec les pays africains et le développement des moyens de
communications et de financement constituent les principales bases sur
lesquelles peuvent s’édifier les relations économiques et financières.

PARTI II les choix stratégiques à opérer pour approfondir les Relations avec
l’Afrique

Dans le cadre du renforcement des relations avec les pays de l’Afrique


subsaharienne, le Maroc s’est orienté vers la conclusion d’accords à
caractère régionaux et globaux. Ces accords concernent aussi bien le
commerce que l’investissement.

De plus les visites et les Tournées Royales, ont permis de renforcer le rôle de
locomotive économique que joue le Maroc sur le continent, et notamment
en Afrique de l’Ouest. Cette philosophie Royale, aujourd’hui développée
dans de nombreux pays partenaires d’Afrique de l’Ouest et Centrale, doit
pouvoir être accompagnée d’une stratégie économique globale et
généralisée du Maroc en Afrique

1. Dimensions bilatérale et multilatérale

a) La dimension bilatérale

Plusieurs accords ont été signés avec plusieurs pays de l’Afrique


subsaharienne, notamment les Etats francophones tels que le Mali, le
Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Gabon, essentiellement sur le commerce, la
protection des investissements, la non-double imposition et les transferts de
dividendes.
Trois types de conventions marquent ce type d’accords :
 les conventions classiques fondées sur la clause de la « Nation la Plus
Favorisée »
 les conventions commerciales de type préférentiel
 l’accord relatif au système global de préférences commerciales.

b) La dimension multilatérale

Sur le plan multilatéral, le Maroc, outre cette dimension bilatérale, a signé


avec les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
un accord commercial et d’investissement à Rabat en 2002 après quatre ans
de discussions préliminaires, accord qui n’est pas encore rentré en vigueur.

Ce nouvel accord commercial et d’investissement, qui s’inscrit dans le cadre


du renforcement des relations commerciales et de partenariat économique
entre le Maroc et l’UEMOA, portera sur un échange de concessions tarifaires
entre les deux parties et comportera des dispositions visant la levée des
barrières non tarifaires qui entravent les échanges entre les deux parties.
Au niveau du partenariat économique, le projet d’accord prévoit en outre
des dispositions visant l’encouragement des investissements entre le Maroc et
les pays membres de l’UEMOA.

Profitant de ce cadre juridique privilégié, de nombreuses entreprises


marocaines font depuis plus de cinq ans le pari de l’Afrique, continent qui
connaît une forte croissance. Mais leur intérêt s’explique aussi par la volonté
de réduire leur dépendance à l’égard des économies européennes
aujourd’hui en crise.

2. Les partenariats économiques et commerciaux marocaines en Afrique

Les accords et conventions signées entre le Maroc et les cinq pays africains
ayant fait l’objet de la dernière visite royale attestent les mutations
structurelles qui caractérisent le processus de coopération interafricaine.

a) Les partenariats économiques et commerciaux marocaines


L'Afrique subsaharienne a reçu des visites royales à fort enjeu économique.
Ces Tournées ont permis la signature d'accords bilatéraux, le lancement de
projets de coopération portant sur le développement humain, l'échange
d'expériences et le renforcement du partenariat économique avec ces pays

Au Sénégal, 1ère étape de la tournée, la visite royale a débouché sur la


signature de 28 accords et conventions et sur la réalisation de projets pour le
développement économique et social.
Ainsi, 13 conventions ont été signées dans les domaines de l’artisanat,
l’économie solidaire, la pêche, l’administration territoriale, l’industrie, la
logistique, la filière laitière, le tourisme, la formation professionnelle,
l’assainissement et l’eau.

Par ailleurs, un groupement d'impulsion économique a été mis en place entre


les patronats des deux pays, dans le but de multiplier les investissements, de
favoriser l’émergence d’acteurs économiques régionaux fortement créateurs
d’emplois et d’encourager l’intégration économique et financière régionale.
Dans ce cadre, 15 accords de partenariat économique ont été conclus,
portant sur l’immobilier, les énergies renouvelables, le transport, la pêche, le
BTP ou encore la finance
La visite royale en Guinée Bissau a marquée par la signature de 16 accords
de partenariat couvrant notamment les domaines de la sécurité, de la
gouvernance locale, de la fiscalité, des investissements, de la justice, des
pêches maritimes et de l’aquaculture, de l’agriculture, des infrastructures, de
la santé, des mines, de l’artisanat, des énergies renouvelables, et de la
formation.

Dans le domaine bancaire, une convention prévoit la cession des parts de


l’Etat ivoirien dans la Société Ivoirienne de Banque (SIB) à Attijariwafa Bank.
Ainsi, le groupe qui détenait déjà 51% de la SIB depuis 2009, devrait porter sa
participation à 75% du capital. La visite du souverain a également permis de
parapher un protocole d’accord entre Casablanca finance City Authority
(CFCA) et le Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire.

De même , deux conventions de partenariat ont été signées Au Gabon dans


le domaine de la santé, pour la mise en place de centres de prise en charge
et d’insertion des enfants autistes et trisomiques, ainsi que la réalisation
d’unités médicales d’hémodialyse.

En plus la visite royale au Nigeria fut le point d’orgue de cette tournée de


coopération Sud-Sud interafricaine. Les conventions signées, portant
notamment sur la mise en place d’un gazoduc reliant le Nigeria au Maroc en
passant par les pays africains riverains de l’Atlantique, réconfortent le choix
du Maroc de faire de cet espace atlantique un territoire de co-
développement énergétique, logistique, infrastructurel et un pôle de
compétitivité régionale.
La visite royale a également porté sur des projets à caractère économique et
social. Dans ce cadre, il a été procédé à l’inauguration d’un projet de
raccordement de villages au réseau national électrique, au nord du pays,
dans le cadre des deux concessions d’électrification rurale attribuées à
l’ONEE

b) La coopération dans le développement du capital humain et


l‘éducation

La relation qui lie le Maroc avec ses voisins africains dépasse le spectre de la
coopération économique et a toujours été marquée par son attachement
au développement social et humain.
Par exemple, dans le domaine de la formation et du développement du
capital humain, le Maroc a triplé au cours des 5 dernières années le nombre
d’étudiants étrangers inscrits dans les universités publiques marocaines (7000
étudiants d’origine subsaharienne en 2014 dont une large majorité bénéficie
D’une bourse d’étude5).
L’objectif étant de favoriser les échanges académiques entre les deux pays
(attribution de bourses d’études pour les étudiants ivoiriens, séminaires de
formation, accès à des plateformes de formations on-line, etc.).

La dernière Tournée Royale en 2015 a été l’occasion de lancer à Abidjan les


travaux de construction d’un complexe de formation professionnelle dans les
métiers du bâtiment et des travaux publics, et de l’hôtellerie et restauration,
pour un montant global de 55 millions de dirhams. La maîtrise d’ouvrage
est assurée par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable,
alors que l’assistance technique et la formation seront confiées à l’Office de
la formation professionnelle de la promotion du travail (OFPPT).

Parti III Relations Maroc-Afrique : enjeux, opportunités, perspectives

1. Les enjeux et les opportunités


L’accent doit être mis sur quatre facteurs qui peuvent entraver le
développement des relations économiques Maroc-Afrique

 La concurrence internationale
L’Afrique est devenue durant les deux dernières décennies, un enjeu
Stratégique mondial. Elle s’y déploie une concurrence intensive : l’offensive
des pays émergents, le regain d’intérêt des puissances occidentales,
l’implication des pays du Golf, et cela sans compter l’influence grandissante
des puissances régionales africaines (Afrique du Sud, Nigéria…etc.). Ces
différents acteurs disposent au moins d’un des atouts suivants : appareil
productif et financier sophistiqué, excédents commerciaux, recettes
pétrolières, poids diplomatique et maîtrise technologique.
 L’instabilité politique et institutionnelle de certains pays africains
Malgré les progrès réalisés en matière de gouvernance en Afrique durant
la dernière décennie et les avancées économiques et sociales non
négligeables, des foyers d’instabilité demeurent. Ce qui est susceptible
d’engendrer un surcoût pour les relations économiques et financières.
 Le caractère flou du cadre juridique des affaires de nombreux pays
africains
Des risques peuvent provenir également de l’insécurité juridique des
affaires, des pratiques imprévisibles de modification de réglementation en
particulier en matière douanière, de la concurrence déloyale, du manque de
transparence au niveau des pratiques commerciales….
 Le manque à gagner pour l’investissement et le secteur de l’emploi du
Royaume
La croissance des flux des investissements marocains à l’étranger, dans la
mesure où elle constitue une exportation d’une partie de l’épargne nationale
vers l’Afrique, se traduirait par un manque à gagner pour l’investissement et
l’emploi nationaux tant que les revenus escomptés de ces investissements ne
viendraient pas compenser ces sorties de capitaux.

2. les opportunités et Perspectives de la réintégration de l union africain


3.
Les opportunités d’alliances motivées par l’accès au marché intérieur et
aux ressources naturelles locales
Le Maroc n’est pas considéré par les investisseurs étrangers seulement
comme une source de matières premières mais également comme un
marché à fort potentiel, compte tenu de son potentiel non négligeable de
consommateurs. Pour accéder à ces matières premières et ces marchés,
plusieurs entreprises étrangères recourent à la création de joint-venture avec
les entreprises marocaines.
Avec une politique appropriée d’incitation, cette dynamique d’alliance
peut s’amplifier et élargir ainsi les possibilités d’alliances avec les entreprises
des pays émergents dans les différents secteurs économiques.

Les opportunités d’alliances motivées par la perspective du développement


d’une plateforme d’exportation
Outre ces potentialités propres, le Maroc jouit d’une position géographique
exceptionnelle : situé en Afrique mais proche de l’Europe, du Moyen Orient et
à mi-chemin entre l’Amérique et l’Asie. Il dispose, du fait de nombreux
accords de libre-échange conclus, d’un accès à un grand nombre de
marchés : américain, européen, africain, turc et moyen-oriental.
Ces atouts sont plus à mêmes d’inciter de nombreuses firmes étrangères à
nouer des alliances avec les entreprises marocaines pour s’implanter au
Maroc et exporter sur le Marché international. La politique de l’Offshoring, du
développement des infrastructures et des réseaux de transport (Tanger Med,
ouverture de nouvelles lignes aériennes et maritimes…), menée actuellement
par le Maroc favorise, d’ailleurs, cette option. Dans cette perspective, les
entreprises des pays émergents désireuses de faire du Maroc une plateforme
d’exportations à destination des marchés américains, européens, africains et
moyens-orientaux, seraient disposées à créer des joint-ventures avec les
entreprises marocaines pour produire localement.
Les opportunités d’alliances motivées par la perspective de faire du Maroc
une base d’expansion vers l’Afrique
Des opportunités d’alliances peuvent également découler de la possibilité de
faire du Maroc, non seulement une plateforme pour l’exportation sur le
marché international, mais également une base d’expansion vers d’autres
pays africains. La création au Maroc des joint-ventures avec des entreprises
locales peut constituer, en effet, pour les grands groupes étrangers une
étape dans leur expansion sur le continent africain. Avec leur
développement sur le marché marocain, ces joint-ventures peuvent créer à
leur tour de nouvelles filiales dans d’autres pays africains. La réussite de
Maroc Télécom en Afrique, dont l’actionnaire principal est Vivendi,
montre l’intérêt de cette perspective et incite d’autres acteurs étrangers à
suivre la même stratégie

Conclusion

En guise de conclusion, l’Afrique, malgré la persistance de crises politiques et


sécuritaires, est, en effet aujourd’hui, le continent de tous les possibles.

En outre, Le modèle d action marocaine en Afrique se base sur le principe


gagnant- gagnant ainsi, qu’ il place l humain au centre de ses
préoccupations en s appuyant sur les fondamentaux historiques
économiques et culturels

De plus le retour du Maroc à son continent d appartenance est une


décision politique historique qui marque une étape clés dans le processus d
intégration africaine surtout que Maroc revient en force sur la scène africaine.
Après avoir réintégré l'Union africaine, le Royaume se prépare à faire une
entrée remarquée dans la zone CEDEAO

Cependant, l’efficacité des accords de coopération du Maroc avec ces


pays demeure confrontée à plusieurs entraves qui tiennent aussi bien aux
insuffisances structurelles spécifiques aux pays en développement qu’au
manque d’information des opérateurs marocains au sujet du cadre
préférentiel du commerce avec les pays partenaires

Bref , le « choix du Maroc de se tourner vers l Afrique n a pas été le fruit d une
décision fortuite ,il n a pas été non plus dicté par des calculs conjoncturels ou
des supputations éphémères , il est plutôt le gage de notre fidélité a cette
histoire commune ,et l expression d une foi sincère dans la communauté de
destin qui nous rassemble « extrait discours de sa majesté le roi Mohamed 6 a
l occasion du 64eme anniversaire de la révolution du roi et du peuple

Vous aimerez peut-être aussi